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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 17:13

 

Source : http://www.lefigaro.fr

 

 

François Fillon veut limiter le temps consacré à l'activité syndicale

 

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François Fillon, candidat à la primaire à droite

 

Le candidat à la primaire souhaite que les délégués syndicaux ne consacrent pas plus de la moitié de leur temps de travail à leur activité syndicale. Une proposition compliquée à mettre en oeuvre.

«Je vais faire hurler», a prévenu François Fillon en préambule de ses propositions de réforme du dialogue social. En plein conflit contre la loi Travail, l'ancien premier ministre et candidat à la primaire de la droite formule dans les colonnes du «Parisien-Aujourd'hui en France» des propositions qui devraient faire bondir les organisations syndicales.

Outre un durcissement du service minimum et des conditions d'astreinte, il propose en effet d'«imposer aux délégués syndicaux une activité à temps partiel, au moins à mi-temps». «Il faut arrêter avec les syndicalistes qui sont à temps plein syndicalistes, il faut qu'ils aient une activité professionnelle au moins à temps partiel pour que ce soit un vrai dialogue qui touche à l'intérêt général de l'entreprise», expliquait François Fillon dimanche sur France 2.

Brocardant une CGT qui a «franchi la ligne jaune» en sortant «du cadre démocratique», il plaide pour une représentation syndicale plus proche du quotidien des salariés. «On ne demande pas aux représentants du personnel d'être des experts, mais de faire preuve de bon sens et d'être en phase avec la réalité du terrain», appuie Stéphanie Matteudi, directrice des études à l'Institut supérieur du Travail.*

 

»» À lire aussi: Gattaz dénonce les «voyous» de la CGT

 

L'exception des grands groupes

Chaque fonction représentative donne en effet droit à un crédit d'heures déterminé par la loi, qui va croissant selon la taille de l'entreprise: 20h par mois pour la fonction de délégué syndical dans une entreprise de plus de 500 salariés, 20 heures pour celle de représentant syndical au comité d'entreprise dans le même type d'entreprises ou encore 15 heures pour celle de membre du CHST... «Certains élus cumulent plusieurs mandats et les crédits d'heures qui vont avec, au point d'être à temps plein représentants du personnel et de ne plus exercer du tout l'activité pour laquelle ils sont salariés», déplore l'experte.

Ce cas de figure se présente surtout dans les plus grandes entreprises, où des accords négociés octroient aux représentants du personnel plus que le temps prévu par la loi, parfois même un détachement complet. «Mais cette situation est vraiment rare. 80% des représentants du personnel n'y consacrent pas plus de 35 heures par mois», souligne Christophe Doyon, directeur général du cabinet Secafi. Le cas de figure visé par François Fillon se cantonnent aux grands groupes tels que la SNCF, Air France ou PSA... où le climat social est susceptible d'avoir un impact plus large que les seuls salariés de ces entreprises.

Légiférer, une entreprise délicate

Légiférer serait cependant délicat, et pourrait même s'avérer contre-productif. D'abord parce que les organisation syndicales concernées en ferait un casus belli. «Si la direction veut un interlocuteur formé et fiable, au fait des dossiers, être dégagé de son activité professionnelle est indispensable», plaide Christophe Dard, élu CFDT à la SNCF. «Il faut tenter de changer les mentalités, mais légiférer, c'est s'assurer de se mettre à dos la CGT!», met en garde Stéphanie Matteudi.

Ensuite parce que «le problème de fond du dialogue social en France est le manque d'attractivité des fonctions représentatives dans l'entreprise», juge Christophe Doyon. Si les élus des grands groupes cumulent plusieurs mandats et exercent leur activité de représentant à temps plein, c'est aussi parce que les vocations syndicales ne sont pas légion. Dans une entreprise sur quatre, les représentants du personnel souhaiteraient passer la main, mais ne peuvent le faire faute de candidat, souligne une étude du ministère du Travail. Dans ce cas, brocarder les élus pourrait avoir l'effet inverse à celui escompté.

 

 

 

 

Source : http://www.lefigaro.fr

 

 

                                                                              **********************

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/blog

 

 

François Fillon et la régression démocratique
 
 
 
François Fillon est arrivé en tête des primaires avec des déclarations qui n'ont rien à envier à Nicolas Sarkozy ou Donald Trump sur le fond, même s'il y a eu un peu plus d'effort dans la forme.

Lui président, Fillon pourrait quitter la Cour européenne des droits de l'Homme

François Fillon veut limiter le temps consacré à l'activité syndicale

Et ceux qui ne sont pas d'accord se verront envoyer les gendarmes pour les convaincre de leur erreur et les convertir à la doxa libérale.

Fillon promet d'envoyer la gendarmerie à ceux qui s ... - Mediapart

Philippe Séguin dénonçait le "Munich social". Son héritier putatif promet le temps des "escadronnades". En référence à l'histoire et aux dragonnades ?

Le scrutin et les élections ne suffisent pas seules à conférer la légitimité démocratique. Il faut aussi respecter la loi qui s'entend au sens large.

L'action syndicale est un droit de l'Homme.

Il n'est pas possible de dénoncer les engagements internationaux de la France en matière de protection des droits de l'Homme selon la jurisprudence du Comité des droits de l'Homme des Nations-Unies. Au-delà du droit international et du droit européen, d'effet direct et contraignant, les droits de l'Homme que méprise François Fillon sont également d'ordre constitutionnel.

En l'espèce, les propos de François Fillon, mais il n'est pas le seul, sont contraires au droit fondamental.

L'article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen pose l'obligation aux associations politiques de promouvoir et protéger les droits de l'Homme. C'est une condition de fond de leur conformité républicaine. Une association politique perd sa légitimité en soutenant un candidat et un programme qui fait grief à cette condition.

Il est très inquiétant et contradictoire que personne ne s'en émeuve alors qu'il y a tant d'articles qui s'accumulent sur la perfectibilité démocratiques d'élus étrangers.

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Source : https://blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/blog

 

 

 

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 17:08

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

ça bouge ! Rencontres-débats

« Journées de l’économie autrement » : comment l’économie sociale et solidaire change le monde

par

 

 

 

 

 

Le magazine Alternatives économiques organise des journées sur le thème de « L’économie autrement », à Dijon, les 25 et 26 novembre. L’enjeu : mettre en valeur les initiatives concrètes développées par les acteurs de l’économie sociale et solidaire, tout en questionnant leur capacité à transformer le modèle économique et social. Au menu : revenu de base, économie circulaire, droit au logement, transition énergétique, monnaies locales, réussite scolaire, démocratie dans l’entreprise, accès à la santé... Basta ! interviendra lors des conférences.

Notre souhait est de rendre compte des défis auxquels notre société est aujourd’hui confrontée et de réunir des personnalités qui s’interrogent sur la meilleure manière d’y répondre. A cette fin, nous souhaitons faire débattre universitaires, chercheurs, élus mais aussi acteurs qui, sur le terrain, agissent pour faire bouger les choses.

De quoi mettre en valeur les initiatives concrètes développées par les acteurs de l’Économie sociale et solidaire, tout en questionnant leur capacité à transformer notre modèle économique et social.

Parmi les personnalités qui ont d’ores et déjà donné leur accord pour participer aux Journées de l’économie autrement : Michel Aglietta, Claude Alphandéry, Blandine Aubert, Laurent Berger, Dominique Bourg, Pacal Canfin,…

 

Allier différentes formes d’expression

Les Journées se déroulent sur deux jours, du vendredi matin au samedi après-midi afin d’attirer à la fois acteurs engagés dans l’ESS et grand public.

Elles allieront deux plénières, quinze tables rondes associant universitaires, élus ou décideurs publics et acteurs de terrain, et vingt-trois ateliers organisés simultanément afin de présenter des initiatives concrètes et échanger entre porteurs de projet.

Un espace commun est prévu avec un accueil, un espace librairie. Les débats et ateliers se dérouleront dans différents espaces répartis dans la ville, salles mises à disposition par les partenaires publics des Journées, mais aussi lieux proposés par les organisations de l’ESS actives sur la ville.

Des spectacles et animations seront offerts le vendredi soir.

- Voir la liste des intervenants

- Voir le programme

Plus d’informations sur journeeseconomieautrement.fr

Photo de une : Les Temps modernes de Charles Chaplin

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 17:03

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/edition/des-livres-et-nous/article/201116/rejouissant

 

 

Rejouissant!

 

 

«Le coup d'état citoyen - ces initiatives qui réinventent la démocratie», d'Elisa Lewis et Romain Slitine : initiatives populaires en Finlande, retour du goût de la politique avec Podemos, programmes collaboratifs, de l’indignation, de l’action... Un livre politique réjouissant !, à mettre entre toutes les mains.
 

 Vous vous promenez sur les pages de Médiapart, et vous croisez une information : participer à une chronique "littéraire" - un livre à chroniquer ? C'est à dire ? - Vous n'êtes ni journaliste, ni chroniqueur, ni ... un simple lecteur, simplement, un abonné lambda.

Un titre vous interpelle :  " Le coup d'état citoyen - ces initiatives qui réinventent la démocratie, de Elisa Lewis et Romain Slitine ". Militant depuis plusieurs décennies, ce titre vous séduit. Il y a tant et tant d'années que la démocratie essaie de se réinventer ...

Donc, bingo ! Le lire, et faire partager cette lecture. Un challenge.

Une première lecture, une lecture de plaisir. C'est le mot juste : Plaisir. Un vrai livre politique !

« Un vrai livre affecte à quelque degré ce que nous pensions et, donc, ce que nous sommes. Il change, dans une certaine mesure, le monde qui consiste, en partie, dans l’idée qu’on s’en fait, soit qu’il l’orne et l’accroisse, soit qu’il en consomme la ruine. Mais ce désastre, cette perte, si on les surmonte, peuvent être tournés à profit, se muer en richesse et en joie. Nous étions inégaux à ce qu’il y a. Nous vivions de peu. Nous ne savions pas. Nous n’étions point autant qu’il est en nous, qu’il est permis de devenir. 

Je ne sache pas de livre, lorsqu’il a compté, qui n’ait fait trembler le sol de l’existence, disloqué la vision pauvre, grossière que je prenais, avant qu’il ne l’ébranle, pour la réalité. »   Pierre Bergougnioux, in Un peu de bleu dans le paysage (édition Verdier 2013) 

Ce livre se lit comme un roman. Prenant. Un chapitre fini, vous vous précipitez au chapitre suivant. Ceux-ci sont brefs, l'écriture vive, précise, les idées développées d'une grande clarté.

Les exemples cités, les expériences décrites à travers l'univers d'un monde où la politique se pratique différemment, concrètes (Argentine, Finlande, Islande, Italie, Portugal, France).

Les pauses amènent à la réflexion, à l'approfondissement des questions posées, des « aventures » exposées.

Puis une deuxième lecture des cinq chapitres denses qui informent, qui proposent, à lire et à déguster :

" L'an I de la démocratie, des idées et du sang neuf en politique, quand les citoyens font la loi, le contre-lobby citoyen, (Re)prendre le pouvoir sur son territoire. "

Une mine d'informations, qui ne demandent pas à être copiées/collées, mais simplement donnent des exemples, des possibilités d’expérimentations et demandent à se projeter, à se transformer en fonction des territoires ( un exemple passionnant sur la nouvelle manière de gérer une commune : Saillans, dans la Drôme, le rôle, l'action, le travail d'une municipalité.

De constats : « Ils ne nous représentent plus, le mythe démocratique, aristocratie élective, oligarchie, élites déconnectées, une crise qui n’en finit plus…

A des pistes pour changer  :

Mettre la démocratie à jour, réfléchir aux nouvelles formes possibles de la consommation, de la finance (monnaie locale), l'éducation et le partage des connaissances, l'alimentation (les jardins partagés, ...), un foisonnement de possibles ... Si les citoyens se mobilisent, et participent.

Est-ce utopique ?

A la lecture de ce texte, très politique, optimiste, cela semble possible, et nous, lecteurs, militants, citoyens, nous ne pouvons que souhaiter ce possible.

Découvrir les expériences en Finlande qui développe l'initiative populaire, Podemos et retrouver le goût de la politique, de l’indignation, de l’action, mettre en place des programmes collaboratifs, découvrir des sites qui permettent de lier des mouvements, des idées. Par exemple le site Parlement et citoyens qui permet de rechercher ensemble des solutions aux problèmes du pays... plusieurs dizaines d'exemples jalonnent ce texte.

Ni parti pris, ni programme, ce livre/rencontre est une découverte de l'existant de ses réseaux qui veulent changer le "monde", ouvrir des portes à tous, afin que la politique soit réellement la gestion de la cité par tous les citoyens, en fonction de ce que nous sommes : notre histoire, notre culture, sans discrimination ! Et pas simplement réservé, à "une oligarchie, un régime, à un petit nombre de personnes concentrant les pouvoirs économiques et politiques et qui décident des orientations qui s'appliquent à tous. Tout cela alimentant in fine le sentiment d'un pouvoir illégitime. "

Je ne peux que souhaiter que ce livre soit lu, partagé, diffusé, accessible au plus grand nombre.

« Enfin, le plus important dépend de nous. Il est trop facile de considérer que seuls les responsables politiques doivent évoluer. Depuis trop longtemps nous avions abdiqué notre citoyenneté en exigeant de nos représentants qu’ils répondent pour nous à nos besoins immédiats. Mais aujourd’hui nous ne pouvons plus rester dans la passiveté et l’attente de lendemain qui chantent ? Il nous revient à tous de nous emparer de ces innovations avec conviction et exigence pour construire ensemble la démocratie qui vient. 

Alors, qu’attendons-nous ? » in Le coup d’état citoyen … de Elisa Lewis et Romain Slitine

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/edition/des-livres-et-nous/article/201116/rejouissant

 

 

 

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 16:51

 

Source : http://uccn30.blogspot.fr

 

 

 
"Une université Populaire qui ne dérange pas le système l'arrange..."
Michel Tozzi, cofondateur de l'Université populaire de Narbonne en 2004.
 
 Conférence-débat 
Foyer Albaric de 18h30 à 20h30
 
Mardi 22 novembre :
 
         Nouvelles formes de lutte des salariés précaires
 
                   avec Cristina Nizzolli, Sociologue

Auteur de  : C’est du propre ! Syndicalisme et travailleurs du « bas de l’échelle » (Marseille et Bologne), Paris, PUF, 2015.
 Plus d'informations, consultez le site : http://www.lest.cnrs.fr/spip.php?article499
 
 
Le thème de l'année 2016-2017 :
 
Résistances, désobéissances, révolutions : 
Repenser l’émancipation
 
Face au naufrage social, démocratique et écologique, face à la montée des nationalismes et des intégrismes, il est urgent de refonder un projet émancipateur et solidaire. Un projet pour le 21ème siècle  qui prenne en compte les profonds bouleversements politiques, économiques, sociaux et culturels que nous vivons.
C’est à cette tâche que nous souhaitons contribuer, avec vous, dans un cadre pluraliste, largement ouvert aux partenariats.
 
 
 
 
                                                                            *************************
 
 
 
 

UCCN - Nouvelles formes de lutte des salariés précaires - Cristina Nizzolli

mardi 22 novembre 2016 à 18h30

L'UCCN change de formule et vous propose pour l'année 2016-2017 :

une inaugurale suivie de quatre conférences (1er trimestre)

un partenariat avec le Théâtre du Périscope autour de deux spectacles

(Les grandes bouches et Petit chaos)

et deux forums (janvier et mars) en partenariat avec la Féria du Livre et ATTAC
Avec le soutien et la participation de Médiapart

 

document au format PDF:

 

Source : https://gard.demosphere.eu/rv/3552

 

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 15:58

 

 

 

LOI EL KHOMRI : Le COMBAT CONTINUE ! RENCONTRE / DÉBAT le 24 Novembre à 18h

 

 

Auditorium du Conseil Départemental
(derrière la Préfecture de Nîmes )

carte

 

Nous vous invitons à une rencontre, une réunion/débat qui sera l’occasion :
De faire le point sur les principales dispositions actées par la loi El Khomri en août ainsi que les mesures à venir

avec la participation de Richard Abauzit et Max Petit, inspecteurs du travail à la retraite et militants syndicaux.

JEUDI 24 NOVEMBRE à 18 heures
à l’Auditorium du Conseil Départemental
3, rue Guillemette à Nîmes

À l’appel de l’intersyndicale nîmoise :

CNT, UL CGT Nîmes, Solidaires 30, Nuit Debout

.

PDF - 795.7 ko
 
 

   

   Contre   la Loi « Travaille ! »

     M E E T I N G

               animé par     Richard ABOUZIT 

          ancien Inspecteur du Travail, auteur d'un excellent ouvrage sur la Loi Travail

            Jeudi  24  novembre

                à  18 h.  30        

       Auditorium du Conseil Départemental (derrière la Préfecture- Nîmes)

            organisé  par  l'Intersyndicale    CGT,   Solidaires  CNT,   Nuit- Debout

 

 

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 22:42

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

Primaire à droite : ce que contient le programme très conservateur de François Fillon

 

 

 

Primaire à droite : ce que contient le programme très conservateur de François Fillon

 

Il avait déclaré la France en faillite. Aujourd'hui, François Fillon préconise une rigueur toute thatchérienne et offre une vision très réactionnaire.

 

Personne ne l'attendait là. Surtout pas Nicolas Sarkozy. François Fillon a doublé tout le monde. Son programme, lui, va ravir les conservateurs et réactionnaires de tous poils. 

Il avait déclaré la France en faillite. Aujourd'hui, François Fillon préconise une rigueur toute thatchérienne. Les propositions de l'homme de fer sont un voyage en terre de droite, très à droite.

 

  • L'emploi : travailler plus et licencier plus

François Fillon souhaite mettre en place un contrat de travail avec des modalités de rupture prédéfinies et progressives. Concrètement, il veut introduire le motif de réorganisation de l’entreprise dans les procédures de licenciement collectif "pour faciliter l’adaptation des entreprises à leur contexte concurrentiel".

Dans le cadre du dialogue social dans les entreprises, l'ancien Premier ministre veut que celui-ci s’appuie, en cas d’échec, sur le référendum d’entreprise.

Il veut simplifier le droit du travail autour de "dispositions fondamentales" et "renvoyer le reste" à la négociation au niveau de l'entreprise ou des branches.

Le Thatcher français veut supprimer "la contrainte" des 35 heures et laisser les salariés et chefs d’entreprise négocier librement la durée de travail hebdomadaire. Le tout dans "la limite des 48 heures" posée par le droit européen. Il veut aussi supprimer un jour férié. 

 

  • Le chômage : plafonnement et dégressivité

François Fillon veut pourvoir les 300.000 emplois "qui ne trouvent actuellement pas de candidats dans notre pays malgré le chômage de masse".

L'ancien Premier ministre veut plafonner les allocations chômage à 75% et les rendre dégressives "afin que l’indemnisation chômage permette un vrai retour à l’emploi". Enfin, il veut que la loi sanctionnant les refus successifs d’emploi soit appliquée.

 

  • Fonction publique : la saignée

Premier objectif de François Fillon : augmenter le temps de travail des fonctionnaires de 35 à 39 heures. Cette augmentation du temps de travail effectif "sera mise en œuvre en un an", fait-il valoir.

"Le passage du temps de travail à 39 heures des trois fonctions publiques proposé dans mon projet permettra à terme de réduire le nombre de postes de fonctionnaires jusqu'à 500.000", assure François Fillon. Gain d'économie, selon l'ultra-libéral : 15 milliards d'euros d'économie .

François Fillon n'aime pas trop les fonctionnaires. "Le statut de la fonction publique sera passé à la paille de fer pour en gommer tous les avantages injustifiés", assure-t-il. Comme "les mises en disponibilité sans justification", "les réintégrations dans leur corps d’origine des fonctionnaires ayant commis des fautes".

 

  • Budget : 100 milliards d'euros sur cinq ans

François Fillon ambitionne de réduire les dépenses publiques de 100 milliards d'euros sur cinq ans et de "réformer de fond en comble la gouvernance publique".

 

  • Terrorisme et sécurité : le retour de la déchéance

Face à la menace terroriste, François Fillon veut s'emparer de la proposition de François Hollande : la déchéance de nationalité. Il veut retirer la nationalité aux Français partis en Syrie ou en Irak et leur interdire de revenir sur le territoire.

Il veut créer un grand ministère de l'intérieur rassemblant toutes les forces qui concourent à la sécurité : police, gendarmerie, administration pénitentiaires, douanes. Par ailleurs, il souhaite que la police municipale soit armée.

François Fillon veut construire 16.000 places dans les prisons.

Il propose aussi la création d'une carte nationale d'identité biométrique.

Enfin, le candidat veut interdire les rassemblements publics que les forces de l'ordre ne seraient pas "capables de protéger".

 

  • Laïcité : revoilà le burkini

Le candidat Fillon n'a pas oublié la triste polémique sur le burkini sur les plages de France cette été. "La décision du Conseil d'Etat impose de clarifier la situation par la loi. Je serais prêt à voter une loi anti-burkini car on ne peut pas laisser les maires et les policiers seuls avec leur liberté d'appréciation", déclare-t-il au "Monde" en août.

 

La position de François Fillon est simple : La GPA restera interdite à tous et les sanctions pénales sur le recours ou la promotion de la GPA seront renforcées. La PMA restera interdite aux couples de femmes et aux femmes seules.

Toutefois, François Fillon n'entend pas remettre en cause le principe du mariage des couples de même sexe, il veut réécrire le texte. Il souhaite que "les règles concernant la filiation doivent être réexaminées, car il y va de l’intérêt de l’enfant et cela prévaut pour moi sur toute autre considération". Il veut supprimer la possibilité d'adoptions plénières pour les parents homosexuels. 

François Fillon propose de rétablir l’universalité des allocations familiales et porter le plafond du quotient familial à 3.000 euros.

"La famille est le fondement de notre société, et il ne saurait être question que les familles soient pénalisées par une politique fiscale injuste à leur encontre", affirme-t-il.

Ce sont ces positions qui lui ont permis de rallier les militants de Sens commun, émanation politique de la Manif' pour Tous.

 

  • Education : la fin de la "caste des pédagogues prétentieux"

François Fillon veut la guerre. Contre qui ? Les "pédagogues prétentieux". C'est ce qu'il a affirmé lors de son dernier meeting : 

"L'échec de l'école est lié à l'échec de l'apprentissage des fondamentaux. Ce n'est pas la faute des enseignants. C'est la faute d'une caste de pédagogues prétentieux qui ont imposé des programmes jargonnants et qui ont pris en otage nos enfants au nom d'une idéologie égalitariste"

Alors, François Fillon propose de suspendre les allocations familiales pour les parents d'élèves absentéistes. L'ancien Premier ministre veut supprimer l'interdiction des devoirs à la maison, fixer le début de la scolarité obligatoire à cinq ans.

Il veut réformer la direction des établissements en donnant aux chefs d'établissement des pouvoirs dans la gestion des enseignants. 

 

  • L'environnement : la pensée nucléaire

François Fillon veut consolider la filière nucléaire française et prolonger l'exploitation des centrales de 40 à 60 ans. Il n'entend pas fermer la centrale de Fessenheim.

Enfin, l'ancien Premier ministre veut supprimer de la Constitution "un principe de précaution dévoyé et arbitraire".

 

  • Coucou la Russie, coucou l'Iran

François le Russe. Le député de Paris veut renouer avec la Russie de Poutine, lever l'embargo et coopérer avec la Russie dans le conflit en Syrie et contre l'Etat islamique. L'ancien Premier ministre veut aussi renforcer les relations avec l'Iran. 

 

 

 

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 22:33

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Joachim, 24 ans, un oeil crevé par la police : le Flash-ball en procès

 

 

 

 

 

Le 8 juillet 2009, Joachim perdait l'usage de son œil droit à la suite d'un tir de Flash-ball. A partir de ce lundi, trois policiers devront répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel Bobigny. Une affaire qui pose la question de la bonne utilisation par les agents de police de ces armes dites "non-létales".

 

 

C'est une affaire emblématique. Et qui résume à elle seule toute la problématique des armes dites "non-létales" dont les forces de l'ordre sont dotées. Elle met aussi au jour la difficile marche vers la justice souvent longue, trop longue et semée d'embûches. Surtout lorsque les mis en cause sont des fonctionnaires de police.

A parti de ce lundi 21 novembre, soit sept ans après les faits, le tribunal correctionnel de Bobigny aura à juger l'affaire de Joachim Gatti, 34 ans à l'époque des faits, qui a perdu l'usage définitif de son œil droit à la suite d'un tir de Flash-ball. Ils seront trois policiers sur le banc des accusés dont l'un, chef de bord d'un équipage de la BAC (brigande anti-criminalité) de Montreuil, est poursuivi pour avoir "volontairement commis des violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", selon le chef d'inculpation retenu par la juge d'instruction de Bobigny dans son ordonnance de renvoi rendue le 8 juillet 2014 et que Marianne s'est procuré. Dans un premier temps, le parquet avait requis les assises pour le policier de la BAC. La magistrate en charge de l'instruction a finalement opté pour une procédure en correctionnelle, "en accord avec la partie civile", en raison de la "longueur et la lourdeur d'un procès (…) et la longueur du traitement judiciaire du dossier".

 

Dans son ordonnance, elle dénonce d'ailleurs l'attitude du parquet, manifestement très peu pressé de voir un procès arriver :

"Le réquisitoire de madame le Procureur de la République, signé le 4 avril 2014 parvenait au magistrat instructeur après des rappels par courriels de ce dernier en automne 2013, et après une manifestation le 22 mars 2014 sur le parvis du tribunal de Bobigny avec distribution de tracts".

Six tirs, six blessés

Ce jour du 8 juillet 2009, un rassemblement est organisé au alentour du métro Croix-de-Chavaux, à une centaine de mètres de la "Clinique", un bâtiment squatté à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et évacué le matin même à grand renfort d'effectifs du RAID. Le commissaire en charge de la circonscription de Montreuil prend "l'initiative de mettre en place un dispositif léger de surveillance policière" composé de sept policiers d'une Unité mobile de sécurité (UMS) pour encadrer les manifestants, rappelle la juge d'instruction. Passé 22 heures, le groupe de soutien fait soudain mouvement vers le squat. Des renforts sont immédiatement appelés, le commissaire craignant que les manifestants tentent de reprendre possession des lieux. Déboulent alors deux équipages de la BAC, l'un de Montreuil et l'autre de Rosny-sous-Bois, ainsi qu'un groupe de sécurité de proximité (GSP) et dix autres agents de police.

"Dans le cadre de leur intervention, à six reprises des fonctionnaires faisaient usage de leur lanceur d'alerte de balle de défense de dotation de marque Flash-Ball", lit-on dans l'ordonnance de renvoi. Six tirs, six blessés, dont Joachim atteint à l'oeil. Selon lui, à l'arrivée de la police devant la "Clinique", l'un des manifestants lance : "On part". L'ensemble du groupe se dirige alors vers la rue de Paris. Mais à hauteur de la place du Marché, il se retourne, attiré par l'interpellation de l'un de ses camarades. Il entend un premier tir de Flash-ball. Au moment de repartir, il "recevait en pleine face, au niveau de l'œil droit le projectile d'un tir de Flash-Ball. Il tombait au sol sans perdre connaissance (…) avant que l'on vienne à son aide, le relève, l'aide à traverser la place et l'installe à la terrasse d'un café", poursuit la juge. Le médecin en charge de son examen à l'Hôtel-Dieu conclue à une "perte définitive de l'œil droit" et fixe à 60 jours la durée de l'incapacité totale de travail (ITT).

Une enquête d'instruction est ouverte, qui va révéler des auditions contradictoires entre les policiers d'un côté et des victimeset des témoins de l'autre.

 

 
Les policiers tentent de couvrir la bavure

"Aucune sommation ou injonction verbale"Ainsi, selon le policier auteur du tir qui a blessé Joachim, ses équipiers et lui "sont victimes de nombreux jets de bouteilles de bière en verre" lors de leur arrivée devant le squat. Puis, arrivé sur la place du Marché après l'interpellation d'un manifestant, toujours sous la caillasse, il assure faire "une première sommation (…) restée sans effet" et tire "une première fois avec son Flash-ball dans leur direction, sans viser quelqu'un en particulier, à une distance de 8 à 9 mètres. Ses collègues et lui étaient toujours caillassés". Il fait feu une deuxième fois, en visant "la zone médiane au niveau du torse, sans viser personne", affirme-t-il. L'un des collègues de son équipage de la BAC, appelé à témoigner, précise que les tirs étaient justifiés "au regard des difficultés ressenties et de l'attitude menaçante des membres du groupe" en face d'eux, relève la juge. Tous les policiers interrogés feront état de "jets de projectiles" et "de l'intention d'en découdre" des manifestants. De quoi justifier selon eux l'utilisation des Flash-balls.

Ce que dément le principal intéressé, Joachim, partie civile dans l'affaire. Dans ses témoignages successifs, le jeune homme conteste "tout affrontement, tout jet de projectile ou de bouteilles sur les policiers". Au contraire, lui affirme que "les tirs étaient intervenus très vite, sans aucune sommation ou injonction verbale". Les différents témoins de la scène confirment son récit. "L'enquête de voisinage réalisée par l'inspection des services permettait de recueillir des éléments auprès des riverains de la place du Marché dont il ressortait qu'il n'y avait pas eu de jets de projectiles, qua l'ambiance était 'bon enfant'", note ainsi la juge. Les policiers auraient donc menti.

Manque de formation et défaillance de la hiérarchie

La Commission nationale de déontologie de la sécurité, saisie par le député Jean-Pierre Brard, rendra d'ailleurs un rapport accablant contre eux :

 

 

http://www.marianne.net/sites/default/files/capture_decran_2016-11-15_a_19.16.59.png

 

Comment en est-on arrivé à ce tir dramatique ? Selon la juge d'instruction, deux éléments concomitants l'expliquent : le manque de formation des agents de terrain et la défaillance de la hiérarchie. Ainsi, le policier a été "laissé sans aucune consigne sur l'utilisation du Flash-Ball de la part de sa hiérarchie au moment des faits (et) n'a pas bénéficié de formation continue organisée par son corps d'appartenance (…) depuis son stage d'habilitation", relève l'instruction. Habilité en juin 2006 "après un stage de formation de 6 heures", le policier indiquera aux enquêteurs "n'avoir depuis suivi aucune formation complémentaire ni entraînement".

Une analyse renforcée par les déclarations du commissaire en charge de l'opération de maintien de l'ordre le soir du 8 juillet, qui précise que dans le cadre de ce dispositif, "les fonctionnaires n'étaient pas habilités à faire usage de leur Flash-Ball" et que "ni lui-même ni son officier n'avaient pensé à rappeler cette règle aux policiers impliqués". Doctement, il reconnaît ainsi que "les fonctionnaires ont pu se méprendre sur leur cadre d'intervention". Une méprise tragique, qui aura tout de même coûté son œil à Joachim.

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 22:16

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Hausse des tarifs d'autoroutes : les chiffres de 2017, ce nouveau bras d'honneur

 

 

 

 

 

En plus des hausses déjà actées entre 2018 et 2020, les sociétés d'autoroute prévoient une augmentation moyenne de 0,76 % de leurs tarifs de péages pour 2017. Un énième bras d'honneur à l'État et aux Français de ces exploitants assis sur une rente permanente et ultra rentable.

 

 

 

Comme ses petits camarades, Vinci engrange les bénéfices faramineux des péages autoroutiers tout en augmentant les tarifs dès que possible - MEIGNEUX/SIPA

 

On savait déjà que les tarifs des péages autoroutiers allaient subir une hausse supplémentaire de 0,4 % chaque année entre 2018 et 2020, en sus des hausses habituellement pratiquées chaque année par les sociétés d'autoroute. Mais il manquait la surprise du chef : pour 2017, les tarifs devraient augmenter jusqu'à 1,2 % ! Selon qui dévoile ces chiffres dans son édition de ce jour, la moyenne de la hausse sur l'ensemble du réseau autoroutier se situera pour 2017 aux alentours de 0,76 %. Et ce, alors que l'inflation n'a jamais été aussi faible...

Pour justifier ces hausses scandaleuses qui prendront effet le 1er février, les sociétés d'autoroute détaillent la facture à grands coups de faux-frais qu'il seraient impensable de ne pas faire payer aux Français : 0,36 % d'inflation, hausse de la redevance domaniale de 0,30 %, coûts de travaux sur le réseau non-inclus dans les contrats avec l'État, etc. Rappelons qu'en échange d'investissements de toute façon indispensables pour maintenir la qualité du réseau, l'État a , pour une moyenne de deux ans supplémentaires. Et écarté toute menace de nationalisation.

 

Collectiviser les coûts, privatiser les bénéfices...À compter de 2018 et jusqu'en 2020, ce type de hausses hors cadre sera complété par une hausse supplémentaire de 0,3 à 0,4 % par an, destiné à financer le nouveau plan autoroutier d'un milliard d'euros décidé par François Hollande. Une forme de racket proche du "foutage de gueule", tant les sociétés d'autoroute sont les grandes – et uniques – gagnantes du système : après avoir acquis à vil prix les concessions des autoroutes sous les gouvernements Jospin et Villepin, les Vinci, Eiffage et Abertis devaient, en échange du prix d'ami consenti, assumer l’entretien et du développement de leur réseau.

 

 

 

Or, c'est tout l'inverse qui se produit : ce sont bien les usagers des autoroutes qui sont priés de mettre la main à la poche pour financer les travaux. , finissent eux dans les poches de ces sociétés. Ségolène Royal avait bien tenté à plusieurs reprises de rendre les autoroutes gratuites le week-end, ou pour les automobilistes qui pratiqueraient le co-voiturage, mais rien n'y a fait : le lobby du BTP autoroutier ne veut pas laisser échapper un centime de cet inépuisable filon de cash. Ou comment collectiviser les dépenses et privatiser les bénéfices, un grand classique de la doxa lultralibérale.

 

 

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

 

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 16:22

 

Source : http://www.lesechos.fr

 

 

Vie privée : 5 outils utilisés et approuvés par Snowden

 

Anaelle Grondin

 

 

 

 

Visioconférences, usage quotidien du réseau social Twitter... Le lanceur d'alerte utilise des outils sécurisés pour continuer de faire entendre sa voix sans être inquiété, Barack Obama refusant toujours de lui accorder son pardon. - AFP PHOTO / DAGENS NYHETER / LOTTA HARDELIN

 

Le lanceur d'alerte réfugié à Moscou, dont Oliver Stone dresse le portrait au cinéma cette semaine, se connecte tous les jours à Internet. Voici comment il s'assure de ne pas être espionné.

 

Après avoir affronté en 2013 le Big Brother prophétisé par Orwell dans "1984", Edward Snowden n'a pas fui Internet. Au contraire. Réfugié à Moscou, l'ancien employé de la National Security Agency (NSA) qui a révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques en 2013, garde le contact avec les médias et reste politiquement actif grâce au Web.

Visioconférences, usage quotidien du réseau social Twitter... Le lanceur d'alerte - dont le réalisateur Oliver Stone fait le portrait au cinéma cette semaine - utilise des outils sécurisés pour continuer de faire entendre sa voix sans être inquiété, Barack Obama refusant toujours de lui accorder son pardon . Des services qu'il n'hésite pas à recommander à ceux qui se soucient de leur vie privée en ligne. Zoom sur cinq outils utilisés et approuvés par Edward Snowden.

Signal

L'ancien employé du gouvernement américain a clairement indiqué sur Twitter qu'il utilisait la messagerie chiffrée Signal "tous les jours", faisant au passage la publicité de l'application mobile dont la version Android venait de sortir.

 

 

 

Le service de messagerie lancé par Open Whisper Systems , qui a depuis plusieurs années une excellente réputation dans le milieu des défenseurs de la vie privée, est chiffré de bout en bout. Seuls l'émetteur et le récepteur d'un message peuvent le lire en clair. Il reste chiffré sur les serveurs de Signal et est impossible à déchiffrer à distance par des tiers. Signal propose par ailleurs de multiples techniques permettant d'identifier avec certitude ses interlocuteurs.

L'application est gratuite. L'intégralité de son code source a été mis en ligne par Open Whisper Systems. Il s'agit d'une garantie supplémentaire de sécurité, puisque n'importe quel internaute peut examiner la manière dont l'application est conçue et repérer une faille.

Signal a en outre reçu la note maximale de l'ONG américaine Electronic Frontier Foundation , qui a comparé et analysé le niveau de sécurité des différents outils de communication existants, parmi lesquels Telegram ou encore Silent Circle.

Qubes OS

En septembre dernier, Edward Snowden publiait un nouveau message sur Twitter mettant un avant un autre service sécurisé, Qubes , "le meilleur système d'exploitation" selon lui. L'ancien employé de la NSA affirme l'utiliser également.

 

If you're serious about security, @QubesOS is the best OS available today. It's what I use, and free. Nobody does VM isolation better. https://twitter.com/QubesOS/status/781451451797307392 

 

"Il n'est pas infaillible - rien ne l'est - mais il est le système le plus fiable à l'heure actuelle", ajoute le lanceur d'alerte dans un autre tweet. Concrètement, Qubes se présente comme un système d'exploitation open source ultra-sécurisé. Il propose à ses utilisateurs de cloisonner chacune de leurs activités en ligne et d'en définir le niveau de sécurité séparément, ce qui se matérialise par une couleur donnée à l'écran. Il est possible d'utiliser d'un côté Tor (un réseau informatique parallèle à Internet), d'un autre une navigation classique, et encore ailleurs un logiciel de traitement de texte, etc.

Chaque programme est ainsi isolé des autres. Si une personne malveillante tente d'accéder à l'ordinateur, il se verra confronté à plusieurs barrières et ne pourra pas accéder à l'ensemble des données contenues dans la machine. De la même manière, un virus n'affectera qu'une partie du système.

 

 

Gratuit mais difficile à maîtriser au premier abord, Qubes s'adresse en particulier aux activistes, lanceurs d'alerte ou encore aux journalistes qui doivent protéger leurs sources.

 

Tails

Dans son documentaire "Citizenfour", retraçant sa rencontre avec Edward Snowden, la journaliste Laura Poitras souligne que l'ancien employé du gouvernement américain utilisait Tails ( "The Amnesic Incognito Live System" ou "système incognito et amnésique") pour communiquer avec les médias.

Basé sur Linux, cet OS, qui peut être démarré sur n'importe quel ordinateur depuis un DVD, une clé USB ou une carte SD, permet de surfer sur Internet de manière anonyme (en s'appuyant sur le réseau Tor) et de ne laisser aucune trace sur le Web ni sur la machine utilisée. Il rend donc possible la lecture d'un document sensible en garantissant l'effacement complet de ces données une fois l'ordinateur éteint. De quoi compliquer l'espionnage informatique.

Cet outil, avec lequel ont travaillé Laura Poitras, Glenn Greenwald et Barton Gellman, les journalistes contactés par Edward Snowden, était déjà recommandé à l'époque par l'ONG Tactical Tech, qui forme les militants des droits de l'homme à l'usage des technologies numériques, et par Reporters sans frontières. Tails reste difficile d'accès pour les nouveaux utilisateurs, mais offre une documentation assez complète en ligne pour les plus déterminés à protéger leur vie privée.

PGP

Avant d'échanger avec la documentariste Laura Poitras via Tails, Edward Snowden avait utilisé le logiciel de cryptographie PGP ("Pretty Good Privacy") pour un premier contact. Ce dernier permet de chiffrer sa messagerie en ligne. La lecture des messages envoyés est impossible par un tiers si celui-ci ne possède pas de clef de déchiffrement. "Citizenfour" a montré que même la NSA n'y parvenait pas. Contrairement à Qubes et Tails, PGP est facile d'utilisation.

HTTPS Everywhere

Edward Snowden a confié au site The Intercept qu'il utilisait l'extension HTTPS Everywhere sur son navigateur Internet. Fruit d'une collaboration entre le projet Tor et l'Electronic Frontier Foundation, elle fonctionne avec Chrome, Firefox et Opera. Elle permet de protéger ses habitudes de navigation en ligne en s'assurant que le chemin utilisé pour se connecter à un site Internet soit sécurisé par le biais du protocole HTTPS. Concrètement, l'extension va activer automatiquement la connexion sécurisée dès que celle-ci est disponible - le "s", du HTTP. En étant connecté à un site par HTTPS (et non par HTTP simplement), personne ne pourra intercepter les données d'un internaute car elles ne circulent pas en clair entre le serveur et lui.

 

Les "bonnes pratiques" de Snowden

Au-delà des outils mentionnés plus haut, Edward Snowden a évoqué des bonnes pratiques en ligne dans une interview donnée à The Intercept l'an dernier. En voici les grandes lignes :

- Les internautes devraient chiffrer le disque dur de leur ordinateur. Ainsi, en cas de vol, personne ne peut obtenir les informations et photos stockées sur l'appareil.

- Il est bien d'utiliser un gestionnaire de mots de passe. Il permet de réellement utiliser un mot de passe différent pour chaque service en ligne sans avoir besoin de tous les mémoriser. Si un site est piraté, le hacker qui a obtenu le mot de passe d'un utilisateur ne pourra donc pas l'utiliser pour tenter de se connecter à son compte sur un autre site.

- Activer la double authentification sur chaque site qui propose cette fonctionnalité (Gmail, Facebook, Twitter, Dropbox, etc.) est recommandé. Si quelqu'un dérobe un mot de passe pour un service donné, il ne pourra pas s'y connecter sans le code confirmation qui sera envoyé par SMS à l'utilisateur, par exemple.

- Il ne faut pas négliger les "questions de sécurité" sur les différents services en ligne. Par exemple, ne pas choisir son nom de jeune fille ou celui de sa mère sur Google si ce même nom apparaît sur Facebook. C'est faciliter la vie aux personnes malveillantes.

 

@anaellegrondin

 

 

Source : http://www.lesechos.fr

 

 

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 18:53

 

 

Source : http://www.informaction.info

 

 

Une raclée méritée : 46 ans de prison confirmés pour neuf grands banquiers islandais

 

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Pas lu, pas vu, pas entendu dans la presse de propagande franchouillarde cette info publiée par le site Your NewsWire.com. Une punition méritée qui mériterait d’être infligée à nos propres escrocs, et pas seulement banquiers. N’est-ce pas MM Hollande, Valls, Sarkozy, et autres misérables truands… ?

 

L’Islande a agi différemment du reste de l’Europe et des États-Unis en permettant que les banquiers soient poursuivis comme des criminels plutôt que de les traiter comme une espèce protégée.

L’Islande a reconnu neuf grands banquiers coupables et les a condamnés à des décennies de prison pour des crimes liés à la crise économique de 2008.

Jeudi 6 octobre, la Cour suprême d’Islande a rendu un verdict de culpabilité pour les neuf accusés dans l’affaire de manipulation du marché Kaupthing, après un procès de longue haleine qui débuta en avril de l’année dernière.

Kaupthing est une grande banque internationale basée à Reykjavik en Islande. Elle s’est développée au niveau international pendant des années, mais s’est effondrée en 2008 sous le poids de dettes énormes, paralysant l’économie de la petite nation.

En exigeant que les banquiers soient soumis aux mêmes lois que le reste de la société, l’Islande a opté pour une stratégie très différente de celle de l’Europe et des États-Unis, où les banques reçurent des amendes symboliques, mais où les directeurs et patrons échappèrent à toute peine.

 

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Alors que les gouvernements américain et britannique renflouèrent et cautionnèrent leurs grandes banques avec l’argent des contribuables –- confortant les banquiers dans leur comportement scélérat -– l’Islande adopta une approche différente, déclarant qu’elle laisserait les banques faire faillite, éliminerait et punirait les criminels qui dirigeaient ces banques, et protégerait l’épargne des citoyens.

 

 

 

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L’ancien directeur de la banque Kaupthing, Hreiðar Már Sigurðsson, qui fut déclaré coupable et emprisonné l’an dernier, a vu sa peine prolongée de six mois jeudi.

Selon l’Iceland Monitor, les neuf banquiers sont reconnus coupables de crimes liés au financement abusif d’achats d’actions –- la banque prêtait de l’argent pour l’achat d’actions tout en utilisant ses propres actions comme garantie pour les prêts.

Ils sont également reconnus coupables d’avoir suscité une demande déloyale pour les actions Kaupthing par tromperie et faux-semblants.

 

 

 

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L’approche islandaise

Ces verdicts de culpabilité ne sont que les dernières mesures de répression sans précédent prises par l’Islande depuis le crash économique. Les autorités ont poursuivi les patrons des banques, les directeurs généraux, les fonctionnaires et les pilleurs d’entreprise pour des crimes allant du délit d’initiés à la fraude, au blanchiment d’argent, à l’induction en erreur des marchés, à la violation des droits des fonctionnaires par mensonge.

Pendant ce temps, l’économie, qui s’effondra de manière spectaculaire, rebondit après avoir laissé ses banques faire faillite, imposant des contrôles de capitaux et protégeant ses propres citoyens plutôt que l’élite patronale des banques responsables de ce gâchis.

Cette détermination à rendre compte au peuple des actions qui causèrent le marasme financier contraste fortement avec ce qui se pratiqua au Royaume-Uni, dans le reste de l’Europe et aux États-Unis. Là, des amendes furent bien imposées aux vingt plus grandes banques pour les transgressions telles que la manipulation des marchés, le blanchiment d’argent et la mise en vente de prêts hypothécaires, mais retombèrent finalement sur les actionnaires et, en entravant la capacité des banques à prêter, pénalisèrent également le reste de la société.

Pendant ce temps, les banquiers coupables, grâce aux renflouements gouvernementaux, continuèrent de faire des profits phénoménaux et d’empocher des bonus obscènes, comme si de rien n’était.

L’an dernier, le Fonds monétaire international reconnut que l’Islande avait renoué avec la reprise économique « sans compromettre son modèle de bien-être » ou avoir puni ses citoyens pour des crimes commis par ses banquiers.

L’Islande va incarcérer ses banquiers -– et les États-Unis et l’Europe ont tort de se contenter de tirer quelques oreilles et de donner implicitement un feu vert aux outrages futurs.

=> Source : YourNewsWire.com (traduction par le site Antibanque… mais un peu révisée par mes soins

 

 

Source : http://www.informaction.info

 

 

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