Lui président, Fillon pourrait quitter la Cour européenne des droits de l'Homme

François Fillon veut limiter le temps consacré à l'activité syndicale

Et ceux qui ne sont pas d'accord se verront envoyer les gendarmes pour les convaincre de leur erreur et les convertir à la doxa libérale.

Fillon promet d'envoyer la gendarmerie à ceux qui s ... - Mediapart

Philippe Séguin dénonçait le "Munich social". Son héritier putatif promet le temps des "escadronnades". En référence à l'histoire et aux dragonnades ?

Le scrutin et les élections ne suffisent pas seules à conférer la légitimité démocratique. Il faut aussi respecter la loi qui s'entend au sens large.

L'action syndicale est un droit de l'Homme.

Il n'est pas possible de dénoncer les engagements internationaux de la France en matière de protection des droits de l'Homme selon la jurisprudence du Comité des droits de l'Homme des Nations-Unies. Au-delà du droit international et du droit européen, d'effet direct et contraignant, les droits de l'Homme que méprise François Fillon sont également d'ordre constitutionnel.

En l'espèce, les propos de François Fillon, mais il n'est pas le seul, sont contraires au droit fondamental.

L'article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen pose l'obligation aux associations politiques de promouvoir et protéger les droits de l'Homme. C'est une condition de fond de leur conformité républicaine. Une association politique perd sa légitimité en soutenant un candidat et un programme qui fait grief à cette condition.

Il est très inquiétant et contradictoire que personne ne s'en émeuve alors qu'il y a tant d'articles qui s'accumulent sur la perfectibilité démocratiques d'élus étrangers.

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