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26 octobre 2016 3 26 /10 /octobre /2016 13:21

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Débattre Face au tout commerce

CETA : le « Non » wallon est une bonne nouvelle pour la démocratie

par

 

 

 

 

C’est un moment important pour la démocratie : malgré les pressions et les coups bas, le Parlement wallon a rejeté l’ultimatum européen et refusé d’accepter l’accord entre l’Union européenne et le Canada en l’état. La Belgique n’est donc pas en mesure de signer le CETA, dont l’avenir est incertain. C’est une victoire importante pour la société civile qui se mobilise contre cet accord depuis des années.

Ce 24 octobre, le Parlement wallon a refusé de céder aux injonctions de la Commission européenne et des États-membres. Son président-ministre Paul Magnette a confirmé le « non » de la Wallonie à la signature de l’accord commercial entre l’UE et le Canada (CETA). Le Premier ministre belge, Charles Michel, a donc signifié officiellement au président du Conseil européen Donald Tusk qu’il n’était pas en mesure de signer l’accord tel que prévu, le 27 octobre. Si Donald Tusk et le Premier ministre canadien Justin Trudeau affirment vouloir maintenir le sommet UE-Canada prévu à cette date, l’avenir du CETA semble néanmoins incertain.

Promoteurs du traité, éditorialistes et faiseurs d’opinion s’offusquent. Oubliant de mentionner que plus de 2000 collectivités territoriales en Europe – représentant 75 millions d’européens – s’opposent au TAFTA et au CETA (voir ici), ils interpellent l’opinion publique : comment accepter qu’une si petite région telle que la Wallonie, « aux pouvoirs exorbitants » disent-ils, puisse bloquer le processus de validation d’un accord commercial négocié au nom de 500 millions d’européens ? Sans tenir compte du contenu du traité, ils le présentent cependant comme « le meilleur » et « le plus progressiste » qui n’ait jamais été négocié par l’UE et s’emportent contre ceux qui le critiquent. Plutôt que de débattre du fond, ils surfent sur les peurs en assurant que l’UE perdra le peu de crédibilité qu’il lui reste et qu’elle sera affaiblie sur le plan diplomatique.

 

« Une bonne nouvelle pour la démocratie »

La confirmation du « Non » wallon est pourtant une bonne nouvelle pour la démocratie. L’ultimatum et les pressions diplomatiques des institutions européennes visaient à fragiliser la position étayée et documentée des parlementaires wallons, qui ont sans doute consacré plus d’heures de travail à ce traité que l’ensemble des autres Parlements en Europe réunis. Ces parlementaires, par leur refus de rentrer dans le rang, font prévaloir la légitimité démocratique de leurs exigences sur les manœuvres d’intimidation. Ils révèlent également au grand jour les pratiques douteuses de la Commission européenne qui écarte les critiques tant qu’un traité est en cours de négociation au prétexte qu’il faut attendre le texte final, avant de les écarter à nouveau lorsque le traité est enfin conclu au motif qu’il est alors trop tard pour le modifier.

Réjouissons-nous donc une première fois. Le Non wallon prouve qu’il est possible d’éviter le piège dans lequel la Commission et le Conseil européens tentent d’enfermer le débat public et les Parlements élus : « Ce traité est parfait, vous avez le choix entre le Oui et le Oui ». Le Non wallon légitime au contraire l’opposition de longue date de la société civile, montrant que les politiques de commerce et d’investissement ne peuvent plus, et ne doivent plus, être imposées aux populations contre leur volonté, sans avoir été débattues de façon approfondie. Le Non wallon réussit la double prouesse de mener un débat de haut-niveau sur le CETA et d’ouvrir un débat démocratique sur la mondialisation à l’échelle européenne. Espérons que d’autres Parlements européens vont s’emparer de la question et s’engouffrer dans la brèche avec autant de détermination que le Parlement wallon.

 

Un « non » progressiste

Réjouissons-nous une deuxième fois : le Non wallon est un non progressiste. Dans une période d’affirmation identitaire et xénophobe, ce n’est pas rien. Paul Magnette ne cesse de l’affirmer, c’est un « Non pour négocier ». Objectif ? « Créer un rapport de force » et « faire en sorte que l’on ait des traités avec un niveau de protection en matière sociale, de services publics, d’environnement, avec un niveau de garantie juridictionnelle, qui soit les plus élevés au monde ». Difficile de comprendre pourquoi une telle position, progressiste et mesurée, ne soit pas celle de l’ensemble des gouvernements sociaux-démocrates de l’UE, à commencer par François Hollande et Matthias Fekl, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur.

Réjouissons-nous enfin une troisième fois : l’ajournement de la signature du CETA pourrait ouvrir la porte, pour qui voudrait bien la franchir, d’une remise à plat de la stratégie commerciale de l’UE. Alors que la négociation du CETA et du TAFTA ne cesse de soulever des oppositions et des controverses, nul doute que le moment est venu de rénover les règles du commerce mondial, pour la plupart établies au cours du 20ème siècle, au prisme des grands défis auxquels nous faisons face au 21ème siècle : l’urgence climatique, le chômage de masse, l’accroissement des inégalités mondiales, la prédation des ressources naturelles.

 

Pour des droits opposables au droit du commerce

Si l’UE et le Canada sont vraiment disposés à faire du CETA l’accord le plus progressiste qui soit, alors engageons un travail ambitieux pour que les droits humains, sociaux et environnementaux deviennent opposables au droit du commerce et de l’investissement. Prenons le temps et assurons-nous par exemple que l’objectif fixé par l’Accord de Paris sur le climat, sur le point d’entrer en vigueur, visant à rester bien en-deçà des 2°C du réchauffement climatique, conditionne désormais la signature de nouveaux accords commerciaux. Intervenons, enfin, pour que les politiques commerciales de l’UE soient garantes de la justice sociale, de la redistribution équitable des richesses et du respect de l’environnement.

C’est urgent, possible et nécessaire. Le Non wallon nous en offre l’opportunité. Saisissons-là.

Maxime Combes, économiste, membre d’Attac France

Dessins : Rodho

A lire sur le sujet : Ceta : la Wallonie bloque l’agenda néolibéral de l’Union européenne

 

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

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26 octobre 2016 3 26 /10 /octobre /2016 13:10

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Le chômage poursuit sa hausse, sauf pour la catégorie A
25 octobre 2016 | Par Mathilde Goanec

 

 

Les chiffres du chômage montrent 66 300 demandeurs d'emploi en moins inscrits en catégorie A pour le mois de septembre. C'est une lente décrue depuis le début de l'année. Mais avec les catégories A,B et C, il y a toujours 5,4 millions de chômeurs

 

Les chiffres du chômage ressemblent de plus en plus à des montagnes russes. Alors que le chômage a connu un bond de 50 200 personnes à la fin de l’été pour la catégorie A, il redescend de 66 300 demandeurs d’emploi en septembre, soit une baisse de 1,9 %. Selon l'AFP, il s'agit de la plus forte baisse mensuelle depuis 1996, année où les statistiques ont commencé à être collectées sous ce format. De quoi faire avaler leur chapeau aux chroniqueurs du déclin de François Hollande ? La ministre du travail, en charge de commenter mensuellement les chiffres, ne boude en tout cas pas son plaisir : « Il s’agit du 3e trimestre consécutif de baisse, ce qui ne s’était pas observé depuis début 2008 », rappelle Myriam El Khomri. Entre septembre 2015 et septembre 2016, il y a effectivement eu 59 000 demandeurs d’emploi en catégorie A en moins.

 

La courbe pour la catégorie A © Dares La courbe pour la catégorie A © Dares
 
 

La baisse correspond assez fidèlement à ce que prédisent les économistes chargés de mesurer les effets du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). France stratégie estimait en septembre que le CICE avait permis de créer ou de sauvegarder « 50 000 à 100 000 emplois » depuis sa mise en œuvre en 2012. L’OFCE table elle sur 230 000 emplois préservés ou créés d’ici 2017. Des signaux encourageant pour le pouvoir socialiste, même si les deux organismes pointent de concert le coût faramineux de la mesure (20 milliards dépensés chaque année depuis la mise sur pied du dispositif).

 

Le retour vers l’emploi serait généralisé, veut croire la ministre. « Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée inscrits en catégories A, B ou C poursuit également sa baisse engagée au printemps dernier. » L’analyse globale des chiffres montre une légère divergence d’analyse. Sur trois mois, le nombre des demandeurs d’emploi ayant ou pas une activité réduite progresse de 0,8 % et de 1% sur un an. En septembre, il y a toujours 5,4 millions de chômeurs de catégories A, B et C, une hausse de 54 700 chômeurs si l’on compare avec les chiffres de septembre 2015. Si l’on prend l’ensemble des inscrits (A,B,C,D,E), et donc même ceux qui ne sont pas tenus à une recherche d’emploi, les chiffres culminent à 6,2 millions de personnes, soit une augmentation de 2,1 % depuis septembre 2015.

 

 

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26 octobre 2016 3 26 /10 /octobre /2016 12:56

 

Source : https://www.dailymotion.com/video/x4z4mqq_valls-dans-l-arene-le-billet-de-nicole-ferroni_fun

 

 

Valls dans l'arène - Le billet de Nicole Ferroni
France Inter

Date de publication : 26/10/2016

 

Dans le cas d'une année 2017 qui tournerait au vinaigre pour Manuel Valls une reconversion dans la tauromachie. Elle trouve en effet que le premier ministre maîtrise l'art de planter les banderilles.

Le billet d'humeur de Nicole Ferroni dans le 7/9, l’invité était Manuel Valls (8h55 - 26 Octobre 2016)
Retrouvez tous les billets de Nicole Ferroni sur www.franceinter.fr

 

 

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 21:12

 

Source : http://yetiblog.org

 

 

Dette publique : les incroyables trucages de la Commission européenne

Eurostat.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eurostat, c’est la direction générale de la Commission européenne chargée de l’information statistique pour l’ensemble de l’Union européenne. Et Eurostat est une grosse tricheuse. Voici par exemple comment elle procède pour truquer les chiffres de la dette publique des pays membres de l’UE.

Pour truquer les chiffres de la dette publique, le mécanisme est le suivant : 

Il y a un an, le vendredi 23 octobre 2015, Eurostat annonçait que la dette publique de l’Irlande était de 102 % du PIB.

Un an plus tard, la dette publique de l’Irlande s’est effondrée, COMME PAR MAGIE, à 77,8 % du PIB ! ! !

Le 13 juillet 2016, l’irremplaçable Charles Sannat avait expliqué le trucage des chiffres concernant l’Irlande :

Aujourd’hui, c’est une perle avec la croissance économique irlandaise qui nous est annoncée le plus sérieusement du monde à, tenez-vous bien… roulement de tambours… 26,3,% de façon générale. Si on ne prend que la croissance industrielle, c’est carrément, en pouffant de rire,… 97,8 % ! Oui, vous avez bien lu, vous pouvez rire, attention à vos côtes tout de même… 97,8 % de croissance de l’industrie… hahahahahahaha !

J’en ai encore mal au ventre… Mais ce n’est pas tout : du coup, grâce à cette performance économique hors du commun, que même Capitaine Flam ou Zorro le renard rusé seraient incapables d’accomplir sans l’aide de Hulk, de l’Homme qui valait 3 milliards sans oublier Captain America, figurez-vous que le ratio dette sur PIB de l’Irlande, qui était à 100 %, vient subitement de passer à seulement 80 %… C’est génial, c’est fabuleux.

Hier, un gentil lecteur taquin qui se reconnaîtra me faisait la leçon sur mon « pessimisme »… Mais je ne suis pas pessimiste, ni triste d’ailleurs, je ne me suis jamais autant marré de ma vie. Jamais ! Je suis hilare, et croyez-moi, ça fait du bien de rigoler franchement et sans retenue. En outre, au moment même où j’écris ces lignes, et hélas vous ne pouvez pas le voir, mais qu’est-ce que je rigole, je rigole…

Non parce que de vous à moi, celui qui croit une seule seconde qu’en un an, l’industrie irlandaise a pu croître de 97,8 %, je vous assure que c’est le roi des benêts et encore, c’est pour ne pas être insultant et lui dire que c’est le roi des cons…

Oui… Et vous savez comment ? Maintenant, en Irlande, on compte les actifs des entreprises dans le PIB de l’Irlande, et comme il y a un gros loueur d’avions en leasing qui s’est installé en Irlande histoire de ne pas payer d’impôts (l’année prochaine, il pourra s’installer en Angleterre même si Sapin est fâché tout rouge), eh bien ses centaines d’avions en location viennent de rentrer dans le PIB industriel de l’Irlande, d’où les 97,8 % de croissance.

C’est un peu comme si nous prenions en compte cette année la valeur de toutes les maisons de tous les Français et qu’on disait… « Ouaaaaaah… ça fait augmenter le PIB ahahahahahahaha, c’est génial ! » On avait eu le coup de l’intégration dans le PIB de la prostitution et du trafic de drogue, mais là, c’est génial.

Après ça, étonnez-vous que les chiffres annoncés de la dette publique des pays membres de l’UE soient, non pas vraiment bons, ni même juste médiocres, mais surtout beaucoup moins mauvais qu’ils ne le sont dans la réalité. Voici par exemple les chiffres Eurostat publiés le lundi 24 octobre 2016 et auxquels vous pouvez ajouter sans hésiter un bon paquet de points de pourcentage :

1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 315,292 milliards d’euros, soit 179,2 % du PIB.

2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2250,402 milliards d’euros, soit 135,5 % du PIB.

3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 239,827 milliards d’euros, soit 131,7 % du PIB.

4- Belgique : dette publique de 455,330 milliards d’euros, soit 109,7 % du PIB.

5- Chypre : dette publique de 19,044 milliards d’euros, soit 109 % du PIB.

6- Espagne : dette publique de 1106,693 milliards d’euros, soit 100,5 % du PIB.

7- France : dette publique de 2170,812 milliards d’euros, soit 98,2 % du PIB.

=> Source de l’info : Charles Sannat

 

 

Source : http://yetiblog.org

 

 

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 15:33

 

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr

 

 

Haute-Loire: une ascension pour soutenir l'accueil de réfugiés en Auvergne

 

Plus de 1 500 personnes ont défilé au sommet du mont Mézenc (Haute-Loire) pour soutenir l'accueil de réfugiés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'opération est une réponse au président de région Laurent Wauquiez, qui souhaite mener une fronde contre cet accueil imposé par Beauvau.

 

  • Par Valentin Pasquier
  • Publié le , mis à jour le

 

Une fois au sommet, les militants ont déployé une banderole. Un pied de nez au président de la région Laurent Wauquiez, qui depuis plusieurs années inaugure sa rentrée politique par cette ascension, avec ses partisans.

Une fois au sommet, les militants ont déployé une banderole. Un pied de nez au président de la région Laurent Wauquiez, qui depuis plusieurs années inaugure sa rentrée politique par cette ascension, avec ses partisans. © Virginie Cooke

Entre 1500 et 2 000 personnes ont gravi le Mont Mézenc pour soutenir l'accueil de réfugiés en Auvergne-Rhône-Alpes. © Virginie Cooke Familles, personnes âgées, religieuses, de tous bords politiques... Malgré la pluie et le brouillard, ils étaient plus de 1 500 à répondre à l'appel du collectif Nuit debout de Haute-Loire, contre 500 personnes attendues. © Virginie Cooke

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils ont bravé le vent, la pluie et le brouillard. Entre 1 500 et 2 000 personnes ont réalisé l'ascension du Mont Mézenc, à la limite de la Haute-Loire et de l'Ardèche. Ces randonneurs partagent une conviction: la région Auvergne-Rhône-Alpes est capable d'accueillir les réfugiés. Ils s'accordent avec le ministère de l'Intérieur, qui a pris la décision de répartir, par régions, les migrants de la Jungle de Calais qui est actuellement en cours de démantèlement.

 

Marche de soutien aux réfugiés au Mont Mézenc

 

Ils étaient près de 2000 manifestants à grimper aujourd'hui le mont Mézenc afin d'exprimer leur soutien aux migrants. Cet appel de bienvenu aux réfugiés a été lancé par les collectifs Nuit de bout de la région Auvergne-Rhône-Alpes suite aux propos tenus par Laurent Wauquiez qui a dit reguser d'accueilllir des réfugiés en provenance de calais dans la région. Un appel très suivi.  -  France 3 Auvergne  -  Reportage: Virginie Cooke et Héléne Goutany



Cette décision de Beauvau, le président de la nouvelle région Laurent Wauquiez y est fermement opposé. « Le gouvernement n’est pas en train de démanteler Calais, a-t-il déclaré au micro de RTL le 14 septembre 2016. On ne résout pas Calais, on va multiplier des Calais partout en France ». Des propos réitérés devant les caméras de France 3 Rhône-Alpes, auxquels il ajoute qu'il apportera une aide aux maires frondeurs de sa région qui ne désirent pas accueillir de réfugiés sur leur commune.

 

S'approprier le mont Mézenc

Pour les militants pro-accueil, le lieu de la manifestation était tout trouvé. S'approprier le mont Mézenc est un pied de nez en direction du président par intérim des Républicains. Car Laurent Wauquiez a pour habitude, depuis ces dernières années, de débuter sa rentrée politique par une ascension symbolique du relief, en compagnie de ses partisans.

La marche était organisée à l'initiative des collectifs Nuit debout de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui envisageaient réunir 500 personnes. Finalement, trois fois plus de militants se sont retrouvés en altitude. Parmi eux, familles, personnes âgées, religieuses et militants politiques.

L'honneur de la Région était au Mezenc malgré la pluie

 

Partis à 11h des Estables, les manifestants ont déployé une banderole à leur arrivée au sommet. Ils souhaitent rétablir l'honneur de la région, dans une zone, le plateau Vivaret-Lignon, qui fut une terre de salut pour de nombreux réfugiés juifs et non-juifs persécutés pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour cet acte de solidarité, les habitants des communes voisines, comme Ie Chambon-sur-Lignon, avaient reçu le titre de « Justes parmi les nations ».

 

 

Source : http://france3-regions.francetvinfo.fr

 

 

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 15:05

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/helene-duffau/blog

 

 

Rémi Fraisse : à Sivens, un hommage au couteau

 

 
 
 
Alors que le projet de barrage a récemment été déclaré illégal par la justice, des agriculteurs pro-barrage menés par une élue locale ont pourtant agressé les personnes venues rendre hommage à Rémi Fraisse.

Depuis la résistance contre le projet de barrage de Sivens, depuis les multiples agressions que les opposants ont subies de la part des agriculteurs pro-barrage organisés en véritable milice locale, il s’agit de rester groupés pour se rendre à Sivens. Un rassemblement a donc eu lieu à 11 h 30 ce matin à Gaillac, afin de partager les voitures.

Midi quatre, après confirmation de l’itinéraire, une vingtaine de véhicules se mettent en route et chacun arrive à bon port. Une équipe de l’AFP est avec le groupe. Des gendarmes sont stationnés à plusieurs endroits du parcours.

Le pique-nique se déroule sous un ciel à peine voilé. L’air est doux, l’ambiance est à la fois chaleureuse et recueillie. Un peu plus de quatre-vingts personnes sont réunies. Mais une rumeur circule : des pro-barrage bloquent l’accès à la dalle — partie de la zone humide dévastée qui a été damée. L’hommage doit pourtant se dérouler là, à l’endroit où Rémi Fraisse été tué, il y a près de deux ans.

Il est 13 h 45 quand les participant-es à l’hommage se mettent en marche pour descendre dans la vallée. L’accès du chemin est barré par trois troncs déposés la veille, en toute impunité semble-t-il. Des personnes en canne ou béquilles sont empêchées de circuler.

Tout au long du chemin, des feuilles volettent, les arbres sont à l’automne, la forêt est magnifique.

Plus bas, deux voitures bloquent le passage, en une zone où la circulation automobile est pourtant interdite. L’une en travers, l’autre derrière, en L. Les engins sont encadrés d’une vingtaine de personnes, visages fermés, qui barrent le passage. À l’avant, une adjointe de la mairie de Lisle-sur-Tarn, très investie pour dénigrer les opposant-es au barrage*, bombe le torse et harangue le cortège. L’élue crie que les chiens doivent être tenus en laisse pour circuler sur le site, ils ne passeront pas sans ça. D’aucuns essaient contourner ceux qui barrent l'accès et trois jeunes femmes se font taillader par un homme posté sur le bord gauche. Très agressif, il a dissimulé un couteau dans sa main droite. De nombreux témoins voient ce qui survient, s’insurgent, la scène est filmée. Aussitôt, appel au 17 par 2 participant-es au cortège, une troisième joint la préfecture.

Le ton est monté. Les pro-barrage semblent chargés d’alcool ce qui rendra certains peu alertes dans le maniement des bâtons dont ils se sont équipés.

Aussitôt les gendarmes débarqués à l’arrière des pro-barrages, les miliciens calment le jeu. Le cortège en hommage se faufile sur la droite des véhicules. Une partie rejoint la dalle, l’autre approche des gendarmes pour dire la violence, les agressions, la colère. Une équipe de France 2 est présente, filme les blessures, reçoit des témoignages.

On passera sous silence la leçon de morale que certains « gardiens de la paix » professent à celles et ceux qui réclament le droit à circuler librement, comme celui de rendre hommage en paix ; le parti-pris des mêmes.

Un tractopelle débarque dans le jeu. S’ensuit une scène d’un autre monde : l’élue au torse bombé ouvre la voie au véhicule qui étale d’un coup de pelle la terre fermant auparavant l’accès à la dalle. Elle marche devant la benne du tracteur, fière, conquérante, en une posture saisissante. Les gendarmes présents sont sans réaction tandis que le tracteur progresse en direction de celles et ceux qui rejoignent la dalle pour l’hommage. Irait-il jusqu’à charger les piétons ?

Les gendarmes s’avancent enfin et le tracteur s’immobilisera à proximité du lieu de recueillement.

Le cortège s’arrondit pour assister à une performance dansée accompagnée du chant d'une flûte. Pendant ce temps, et tant que durera l’hommage, le moteur du tracteur restera en marche, tandis que certains des pro-barrage hurleront comme le font les loups, siffleront, tenteront par tous les moyens de pourrir la cérémonie. Viendront quelques lectures et partages de temps silencieux.

 

R... comme © HD R... comme © HD
 
 

Une fois son hommage rendu, le cortège se regroupe pour reprendre le chemin vers la maison de la forêt. Il est 14 h 56. Les gendarmes contiennent par la force les miliciens qui auraient sans doute aimé casser quelques figures et, peut-être, taillader à nouveau quelques jeunes femmes. L’élue au torse bombé hurle en direction du cortège qu’il y en avait marre de ces zones de non-droit. Mais, de quel droit parle-t-elle ? Celui de renier les décisions de justice ? Celui d’agresser impunément ? Le droit de naviguer en eaux troubles et de refuser de rendre des comptes ?

 

Les personnes qui, à la suite d’une mort tragique, réalisent collectivement un travail de mémoire, seront escortées de quelques gendarmes. Lorsque le groupe est nouveau rassemblé près de la maison de la forêt, échanges de numéros de téléphone des témoins de l’agression, visionnage des vidéos gardant la preuve des faits.

Affaires à suivre.

* Il se dit ici que le mari, de ladite élue, également présent, a racheté des terres proches du barrage illégal pour du maraîchage en agriculture biologique. Des terres non irriguées. Comptait-il sur les relations de son épouse pour que l’eau vienne à lui sans tarder ?

 

 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/helene-duffau/blog

 

 

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 14:44

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Médias libres

Bienvenue dans la rédaction d’un journal coopératif et indépendant entièrement dirigé par des femmes

 

Par

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fondé dans le sillage des mouvements sociaux qui ont émergé en Espagne, La Marea, revue et site d’information indépendants et tournés vers l’investigation, cultive son indépendance économique et éditoriale grâce à sa forme coopérative. Elle associe journalistes, personnels administratifs et lecteurs dans un projet d’information alternatif. Avec un certain succès, puisque le journal franchit sa quatrième année, et marque le paysage médiatique espagnol de ses nombreuses singularités. Basta ! est parti à la rencontre de l’un de ces journaux qui feront l’information de demain.

« On a sorti un supplément sur Podemos. Deux personnes nous ont appelés pour se désabonner, pour des raisons diamétralement opposées : l’une pro et l’autre anti-Podemos. C’est devenu une blague : encore un dossier qui va ne plaire à personne ! C’est notre ligne éditoriale en somme ». La petite salle de rédaction du journal La Marea, située rue Carretas, n’est qu’à quelques pas de la Puerta del Sol, la célèbre place de Madrid qui a été au cœur du mouvement des Indignés espagnols. La revue tire son nom (« la marée », en français) de la référence aux mouvements sociaux apparus dans la foulée de cette mobilisation. Elle inscrit son action dans une série de principes éditoriaux : liberté, égalité, laïcité, culture libre, économie juste, souveraineté des peuples, ou encore respect de l’environnement.

« Du journalisme pour personnes indépendantes » clame le slogan adossé au site internet. Une orientation que l’on retrouve dans le choix thématique des dossiers qui sont au cœur de la publication, tels que l’évasion fiscale, les lobbys financiers, les traités de libre échange, le machisme, ou la « force des coopératives ».

 

 

La liberté, ces journalistes la doivent à leur manière de travailler. « C’est lié à cette forme entrepreneuriale, la coopérative, qui porte la revue et conditionne ses contenus. Nous travaillons dans un esprit de coopération, notamment au moment de prendre des décisions, et la rédaction fonctionne sans aucune pression, avec une recherche de consensus sur la manière de traiter les sujets ». Pourtant, avant de promouvoir ce « journalisme coopératif », Magda Bandera, la directrice de La Marea, et ses collègues, ont dû livrer une sacrée bataille.

 

A l’origine, le naufrage du Público

La Marea prend sa source dans le naufrage du quotidien progressiste Público, fondé en septembre 2007 par le groupe catalan Mediapro. Ce quotidien « de gauche, populaire, démocratique et radical mais respectueux » selon son fondateur, emploie alors 150 journalistes. Entre fin 2011 et début 2012, la direction annonce successivement deux plans de licenciement économique et l’ouverture d’une procédure de conciliation. En février 2012, la version imprimée cesse de paraître, et 85% du personnel est licencié.

Un groupe d’anciens journalistes imagine alors un projet de reprise du titre et publie deux « numéros zéro ». Mais leur initiative est écartée par le tribunal de commerce qui lui préfère l’offre d’une société immobilière, Display Connectors, dont les actionnaires sont pour partie les mêmes que ceux de MediaPubli, la filiale de Mediapro éditrice de Público. Une pirouette légale qui suscite l’indignation des anciens salariés – dont certains avec des arriérés de salaires – et contre laquelle les recours déposés sont rejetés par la justice.

 

Le choix du modèle coopératif

Cette affaire va pourtant donner lieu à une multitude d’initiatives. Des journalistes issus des services du quotidien disparu créent tour à tour des sites d’information généraliste comme El diario.es et Infolibre – qui est aujourd’hui un partenaire de Mediapart – ou plus spécialisée, tel que Materia dans le domaine de l’actualité scientifique, ou Libero, centré sur le football. Mais avec Alternativas económicas, pendant espagnol de la revue française Alternatives économiques, La Marea est le seul projet éditorial né de cette tragédie à être constitué sous la forme d’une coopérative [1].

« C’est un collectif de lecteurs de Barcelone qui nous a suggéré de créer une coopérative », raconte Thilo Schäfer, responsable des questions économiques et internationales à La Marea. « Ensuite l’inspiration est venue du Tageszeitung », ce quotidien allemand qui a résisté à la crise en devenant une coopérative. « Ils m’ont reçu et nous ont donné des conseils », poursuit-il en désignant, dans un numéro pilote, son article « Le journal des 11 800 propriétaires », où il salue l’expérience du grand frère allemand (lire notre reportage sur Die Tageszeitung]).

 

 

Plus de 100 coopérateurs, salariés ou lecteurs

Il faudra près d’un an pour que la coopérative ne lance officiellement sa parution, le 21 décembre 2012, sous le nom de La Marea. Nombre de débats et d’assemblées ont été nécessaires pour rédiger des statuts et réunir un capital suffisant. « Il y avait des décisions que nous souhaitions réserver à la seule rédaction, afin que les associés ne puissent intervenir directement sur les contenus », commente Toni Martinez, journaliste en charge des questions sociales. « Ce pays n’est pas préparé pour le coopérativisme, d’autant que nous étions le premier media porté par une structure avec deux types de sociétaires ».

À l’origine, la coopérative MasPúblico, fondée en juillet 2012, comprend 64 associés dont 6 salariés et 58 usagers. Ils sont aujourd’hui plus d’une centaine, chacun apportant un minimum de 3 000 euros de capital pour les travailleurs et de 500 euros pour les lecteurs, dont le paiement peut être échelonné sur douze mois. Afin d’attirer de nouveaux sociétaires, la coopérative a imaginé la figure de l’associé collectif « qui n’a pas d’existence légale et n’apparaît pas dans les statuts mais qui permet à plusieurs personnes de se réunir pour faire un apport au capital. Le représentant élu par ce groupe siège alors comme associé », précise Laura Tejado Montero, gérante et présidente de la coopérative.

100% des postes de direction tenus par des femmes

La revue compte aujourd’hui plus de 3 300 souscripteurs – dont 75 % à la version papier et 25 % à l’édition numérique – et tire à près de 15 000 exemplaires, pour un prix unitaire passé de 3,50 à 4,50 euros [2]. 13 000 personnes sont par ailleurs abonnées à la newsletter gratuite, qui propose chaque semaine une sélection d’articles parus sur le site internet.

Si La Marea est une rareté dans le paysage médiatique espagnol, c’est aussi parce que 100% des postes à responsabilité – présidence et vice-présidence de la coopérative, gestion et direction de la rédaction – sont occupés par des femmes. Ce « matriarcat » qu’évoque Toni Martinez avec un brin d’ironie, se traduit par une attention particulière à la perspective de genre dans le traitement et la rédaction des sujets. À ce titre, La Marea a reçu en novembre 2015 le Prix Violette pour l’engagement social, décerné par les jeunesses socialistes d’Espagne.

 

 

Cours de journalisme et investigation économique

Pour asseoir son indépendance éditoriale, la revue s’est dotée d’un code éthique vis-à-vis des annonceurs, lui empêchant d’accepter des publicités en contradiction avec ses principes éditoriaux, comme celles provenant d’entreprises d’armement ou de banques pratiquant des expulsions de logement. Une décision qui peut être contraignante financièrement. « Cela nous limite dans la capacité à croître », concède Toni Martinez, pour qui le chemin semble encore long avant d’asseoir définitivement le modèle économique du journal : « Si nous avions autant de souscripteurs que d’abonnés sur Twitter [130 000, ndlr], nous serions un média incroyable ! ».

La Marea propose aujourd’hui des cours de journalisme, et a lancé en début d’année un appel au financement communautaire pour une campagne d’investigation intitulée #YoIBEXtigo (jeu de mot avec « yo investigo » : « j’enquête »). Avec près de 3 400 donateurs, la revue se fixe pour objectif de publier un rapport complet sur chaque entreprise de l’IBEX35 – l’équivalent espagnol du CAC40 – et de passer au crible les pratiques salariales et paritaires, les politiques de lobbying et les conflits d’intérêts. Un livre retraçant les liens de ces entreprises avec le pouvoir franquiste est également en préparation.

Nils Solari

Photo de Une : les rédacteurs de La Marea avec leur journal entre les mains (source ici).

 

 

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 14:35

 

 

Source : https://gard.demosphere.eu/rv/3572

 

Mercredi 2 novembre 2016 à 20h15

Attac Nîmes présente : Projection - débat « Food Coop »

 

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 14:18

 

 

CETA - TAFTA

ils ne sont pas encore là !


 

Finissons-en avec les accords de libre-échange transatlantiques


 


 

Mercredi 26 Octobre 19h

 

Auditorium

Conseil Départemental

rue Guillemette - Nîmes


 

 

Soirée d'information

avec Amélie Canonne

Présidente AITEC: Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs, membre du collectif national Stop TAFTA

avec des maires du Gard opposés au Tafta

et Geneviève Blanc,

conseillère départementale

 


>

Le collectif Stop-TAFTA

stoptafta30@orange.fr

www.collectifstoptafta.org

 

 

                                                                             **************************

 

 

Source : http://fr.reuters.com

 

La Belgique a jusqu'à lundi soir pour soutenir l'accord CETA
dimanche 23 octobre 2016 19h03
 
 
 
 
 
L'Union européenne et le Canada ont donné à la Belgique jusqu'à lundi soir pour décider si elle soutient leur accord de libre-échange (CETA), sans quoi la cérémonie de signature sera annulée. /Photo prise le 21 octobre 2016 /REUTERS/Francois Lenoir
 

La Commission européenne "comprend que la Belgique ait besoin d'un peu de temps", dit-on dans l'entourage de l'exécutif européen où l'on souhaite apparemment éviter de fixer une date limite susceptible de provoquer la colère des Wallons.

Certains dirigeants européens estiment que la Wallonie a voté non au CETA pour se donner une marge de manoeuvre en matière de politique intérieure belge. "Il s'agit avant tout d'une affaire interne à la Belgique", dit-on dans l'entourage de la Commission.

L'ancien Premier ministre belge et président du Parti socialiste wallon, Elio Di Rupo, un des principaux opposants au CETA, a estimé qu'il était peu probable que le traité soit signé la semaine prochaine.

"Il a fallu des années pour négocier le CETA et on nous refuse quelques semaines", a-t-il tweeté dimanche. "Parviendrons-nous à une solution ? Tout dépend du contenu. S'il ne change pas suffisamment, nous maintiendrons notre opposition."

Donald Tusk, le président du Conseil européen, s'entretiendra lundi soir avec Charles Michel, le Premier ministre belge, de façon à pouvoir dire au Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s'il doit prendre la peine de se déplacer à Bruxelles, a-t-on dit.

"Si Michel dit qu'il n'est pas en mesure de confirmer que la Belgique pourrait signer jeudi, alors nous n'aurons pas de sommet", commente-t-on à Bruxelles.

 

(Avec Alissa de Carbonel à Bruxelles et Joseph Nasr; Tangi Salaün et Danielle Roquuié pour le service français)

 

 

Source : http://fr.reuters.com

 

 

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24 octobre 2016 1 24 /10 /octobre /2016 14:08

 

Source : https://gard.demosphere.eu/rv/3574

 

lundi 24 octobre 2016 à 18h

RASSEMBLEMENT en soutien aux exilés de Calais

 

ALÈS - RASSEMBLEMENT en soutien aux exilés de Calais
LE PREMIER JOUR DES EXPULSIONS
Devant la Sous-préfecture à 18h

_________________________________________

 

BASTA LES EXPULSIONS ! BASTA LA RÉPRESSION !

Alors que le démantèlement de la jungle de Calais va commencer d'ici quelques jours, une logistique hors du commun est mise en place afin d'expulser et de répartir aux quatre coins de la France les habitants présents sur les lieux. Réquisition de bus, bouclage du périmètre, octroi de laisser-passer, mobilisation d'un millier de policiers... Si les dirigeants qualifient cette opération d'humanitaire, nous lui voyons plus de points communs avec une invasion militaire de ce qui est devenu une véritable ville.

 

Depuis la fermeture de la frontière avec l'Angleterre, les exilés se sont regroupés dans le seul endroit où il leur était encore possible d'aller. Les précédentes expulsions, telle celle de Sangatte en 2002 ou les occupations de bâtiments vides dans le centre de Calais, ont poussé la construction du bidonville au plus loin.

 

Si le campement compte tout ce qui peut paraître de plus sordide (conditions d'hygiène déplorables, manque de nourriture, promiscuité, violence...), il représente aussi un des rares espaces où les exilés peuvent échanger, s'informer et s'organiser de manière autonome. Ce sont ces tentatives d'organisations collectives que l'Etat Français veut détruire à Calais, tout comme sur l'ensemble du territoire, comme on le voit avec les expulsions de squats et de campements dans la plupart des grandes villes ou à la frontière franco-italienne.

 

La répression et la dégradation des conditions de vie voulues et orchestrées par l'Etat Français dans le camp ont entraîné des niveaux de violences rarement dépassés. Elles sont équivalentes à celles d'une réelle guerre, pourtant menée à l'encontre de ceux qui poursuivent le simple but de rejoindre l'Angleterre. On l'a vu ces dernières semaines, lors des perquisitions des restaurants et shops de la ville, lors des attaques quotidiennes de la police usant de lacrymogènes (une moyenne de 100 tirs par jour depuis un an), de grenades de dés-encerclement ou de tirs de flashballs à bout portant qui n'épargnent nullement familles et enfants, lors des quotas à atteindre de 80 arrestations par jour, mais aussi en privilégiant l'investissement sécuritaire au détriment d'une réelle politique d'accueil.

 

Et que l'on ne nous parle pas de « solution » apportée avec la mise en place des Centre d'accueil et d'orientation (CAO). Ceux-ci légitiment le démantèlement en y apportant un semblant d'humanitarisme, mais sont critiquables sur de nombreux points. En premier lieu, ils ne correspondent pas aux choix des exilés qui ne veulent pas visiter la campagne française mais tenter une nouvelle vie en Angleterre. Ils auront pour effet de disperser et d'isoler les personnes, les rendant ainsi plus fragiles, et permettront ainsi de faciliter le tri et les déportations, sans vraiment donner la possibilité à quiconque de réaliser son projet.

 

Dans la région Paca par exemple, 1000 personnes sont attendues dont 50 % d'entre elles seront reconduites dans d'autres pays de l'Union Européenne selon les accords de Dublin. Selon les statistiques, 85 % des demandes d'asiles sont refusées. En fin de compte, seules 75 personnes seront accueillies. Ces chiffres démontrent les mensonges de la xénophobie ambiante provoquée par les discours officiels qui essaient de faire croire à un envahissement de réfugiés en Europe. Et pour les personnes qui se verront refuser l'asile, ce sera le renvoi dans leur pays, notamment certains en guerre comme le Soudan, l'Afghanistan et prochainement l'Irak dès que certaines formalités entre Etats seront signées.

 

Nous soutenons les personnes qui revendiquent leur droit de circuler librement et de s'installer dans le lieu de leur choix. Face aux menaces d'expulsions, d'isolement et de ségrégation que les personnes déplacées risquent de subir, et face aux provocations racistes que quelques sordides habitants ont déjà manifesté ici et là, la plupart d'entre elles auront besoin de soutien. Nous vous invitons à participer à une culture d'hospitalité et d'accueil pour que les arrivants puissent participer à la vie locale, à développer des solidarités avec elles, à créer des espaces de rencontres et d'échanges, mais aussi à s'organiser afin d'empêcher les déportations à venir. Des initiatives sont déjà existantes, d'autres restent à créer.

 

RASSEMBLEMENT EN SOUTIEN AUX EXILÉS DE CALAIS
LE PREMIER JOUR DES EXPULSIONS
Devant la Sous-préfecture
A ALÈS à 18h

 

Source : https://cevennessansfrontieres.noblogs.org/po
Source : message reçu le 22 octobre 22h

 

informations complémentaires et commentaires ajoutés par les lecteurs du site

Par Anonyme, le 23/10/2016 à 10:15

 

 

 

 

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