Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:20

 

Source : http://reporterre.net

 

 

La Nuit debout : de plus en plus de monde pour inventer la démocratie

4 avril 2016 / Marie Astier et Hervé Kempf (Reporterre)
 

 

 

 

« Dimanche 34 mars », place de la République à Paris. Ici, depuis le jeudi 31 mars, un nouveau temps a commencé. Depuis trois nuits, et trois jours, quelques milliers d’utopistes dorment, débattent, s’organisent et se relaient pour penser et porter un autre monde.

 

- Paris, reportage

L’occupation de la place a été lancée à la suite de la manifestation contre la loi Travail — la loi El Khomri. Malgré la pluie, ce soir là, près de 4.000 manifestants sont restés réunis pour la première « Nuit debout ». Certains dorment sur place. Chaque matin à l’aube, les policiers viennent évacuer les lieux. Chaque après-midi, les tentes sont remontées, les scènes reconstruites, le matériel réinstallé, les bâches retendues. Et chaque jour, les participants sont un peu plus nombreux.

Ce dimanche 3 avril, le soleil a enfin montré ses rayons, rappelant que le printemps est là, prêt à accompagner ce mouvement de renouveau. Au dessus de quelques palettes qui ont permis de monter un guichet, une banderole « Accueil » appelle le visiteur. Ici, chacun fait la queue pour proposer de participer à la commission Démocratie, Restauration (pour les repas), Sérénité (pour assurer la sûreté des lieux), Logistique ou encore Communication. L’organisation s’inspire notamment de celle des Indignés espagnols.

 

 

Entre les deux allées de tentes, un grand cercle s’est formé autour du premier cour de sociologie de l’université populaire. Sous une bâche, la commission Démocratie se demande comment s’organiser sans hiérarchies. Plus loin, au pied de la statue de la République, la commission Communication parle réseaux sociaux.

 

JPEG - 263.7 ko
Comment s’organiser sans hiérarchie ?

Le mot d’ordre de tous, c’est la « convergence des luttes », mais sinon, il n’y a pas de revendications communes encore bien définies. L’idée générale est de « repenser le système ». Florient porte un petit carré rouge sur le blouson : « Certains essayent de lancer ça comme signe de ralliement, comme pour la mobilisation au Canada. Ce qui me plairait c’est que les gens se rendent compte qu’on ne vit pas dans une démocratie aujourd’hui, que la constitution ne défend que certaines personnes. »

 

JPEG - 148.1 ko
Florient : « Ce qui me plairait, c’est que les gens se rendent compte qu’on ne vit pas en démocratie »

Marine, elle, « a été touchée par la mobilisation du collectif #OnVautMieuxQueÇa », qui a lancé la mobilisation contre la loi Travail. La jeune prof revient sur la place tous les jours depuis jeudi : « J’ai surtout aimé l’idée qu’on diseOK, c’est bien de s’opposer mais maintenant si on se rassemblait tous et qu’on discutait de ce que l’on a envie de créer ensemble’  ? »

« On est gouverné par une élite, le but, c’est de remettre en cause le système qui nous gouverne », complète Thomas. Ce grand barbu a, par exemple, participé à la commission Logistique. « Ce qui m’a plu, c’est que ça a donné quelque chose de cohérent sans qu’on ait besoin d’une organisation verticale », raconte-t-il. Dans le même groupe d’amis, Marion confirme : « Je crois qu’il y a un ras-le-bol général, je crois que les gens en ont vraiment marre de la façon dont on est gouvernés. Il y a des gens, je crois qu’ils ne savent même pas pourquoi ils sont là, mais ça leur fait du bien, ils ont juste besoin que ça change. »

 

JPEG - 244.9 ko
Anthony, Marion, Marine, Thomas : « C’est bien de s’opposer. Mais si on discutait de ce qu’on a envie de faire ensemble ? »

C’est finalement un peu le cas d’Anthony, toujours dans le même groupe d’amis. « Cela fait plusieurs mois et même années, que j’ai l’impression qu’il y a un réel problème de démocratie, que nos politiques ne représentent plus ce qu’il se passe sur le terrain, explique-t-il. Cela m’énerve beaucoup et ici, je peux échanger avec les gens, pour essayer de faire avancer les choses. Pour cela je reviendrai demain, et mardi, et mercredi, et au-delà. »

Pour Jocelyn, qui est venu tous les jours depuis le début, l’essentiel est... de parler, que tout le monde se parle :

- Ecouter Jocelyn :

 
 
 
 
 

18 heures, c’est l’heure de l’assemblée générale (AG) quotidienne. Les personnes présentes s’assoient au pied d’une petite scène équipée d’une sono. Le cercle s’étend, jusqu’à faire peut-être une centaine de mètres de diamètre. Une personne qui compte depuis la tribune annonce 2.000 personnes.

Pour les nouveaux venus, on révise les codes pour s’exprimer en assemblée : mains en l’air pour approuver, en croix pour dire non, qui moulinent pour dire à celui qu’il parle qu’il se répète, etc.

 

JPEG - 49.3 ko
Les codes des mains pour s’exprimer dans une AG nombreuse

Puis on cherche des volontaires pour animer l’AG, notamment pour passer le micro et organiser les prises de parole. Chaque commission a un porte-parole qui vient rendre compte de son travail. Tout se mélange un peu. D’un côté l’organisation pratique de la lutte -comment gérer la cuisine, peut-on vendre de l’alcool, besoin de monde pour la commission Logistique, appel aux musiciens pour la programmation musicale des soirées. Et de l’autre, l’organisation démocratique : comment organiser les votes, comment faire tourner les responsabilités pour qu’un petit groupe de coordinateurs ne devienne pas de fait le « gouvernement » du mouvement ?

Les prises de parole se succèdent rapidement, la file d’attente s’allonge. Les discours et les propositions fusent. Frédéric Lordon propose de « rédiger une nouvelle constitution ! »

- Ecouter Frédéric Lordon :

 
 
 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:14

 

Source : http://www.marianne.net

 

PSA
Augmentation de salaire : Carlos Tavares se décrit comme un petit joueur

Carlos Tavares, qui a pu doubler son salaire depuis son arrivée deux ans plus tôt à la tête de PSA Peugeot Citroën, juge ce système de rémunération "tout à fait normal" et se compare à d'autres dirigeants de grands groupes. A côté, il ferait figure de mini-pouce...
 
Carlos Tavares sur Europe 1 le 5 avril 2016 - image Europe 1
 

La normalitude. Il y a moins d'une semaine, l'annonce de l'augmentation du salaire de Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, faisait des remous. L'homme, arrivé il y a tout juste deux ans à la tête du groupe PSA Peugeot Citroën, a tout simplement vu sa rémunération multipliée par deux, pour atteindre l'équivalent de 5,24 millions d'euros en 2015. Invité d'Europe 1 ce mardi 5 avril, Tavares juge la situation "tout à fait normale" et s'en explique ainsi :

"Ma rémunération est fortement indexée sur les résultats de l'entreprise depuis mon arrivée, ça fait partie de mon contrat initial, je trouve ça tout à fait normal compte tenu de mes responsabilités, et effectivement ça peut évoluer en fonction des résultats de l'enteprise."

De fait, la rémunération variable a refait son apparition dans les comptes de PSA en 2014. Comme l'a expliqué en détail Marianne, le Parlement français avait voté en décembre 2012, sous l'impulsion de Bercy, un coup de pouce pour l'entreprise en difficulté. En contrepartie, l'Etat s'était octroyé un droit de veto sur cette partie de la rémunération des dirigeants du constructeur automobile. Mais en 2014, PSA a trouvé un autre partenaire que l'Etat pour pénétrer les marchés, l'accord a été renégocié et le droit de regard du gouvernement est passé aux oubliettes.

 

 

N'ayant plus cet encombrant garant sur le dos, PSA n'a pas traîné pour en faire profiter ses dirigeants. Dès 2014, Carlos Tavares a bénéficié de 1.6 million d'euros brut de rémunération variable qui, s'ajoutant à son salaire fixe, lui avait garanti un total de 2.75 millions d'euros. 

Sur Europe 1 ce 5 avril, Carlos Tavares cherche à relativiser la somme en se comparant à d'autres grands dirigeants d'entreprise : 

"J'entends tout ce qui a été dit, je fais simplement observer qu'il y a pour les patrons de grands groupes industriels, comme pour les joueurs de football ou les pilotes de Formule 1, un marché.

Et j'observe que ce qui a choqué représente un tiers ou au maximum la moitié du salaire de mes pairs."

Parmi les dirigeants de grands groupes d'automobile internationaux, les plus grosses rémunérations Le patron de Ford pointe à plus de 16.5 millions annuels et celui de Renault à 15 millions. Seul celui de Toyota est derrière Carlos Tavares, avec l'équivalent de 2.5 millions d'euros. 

Lorsqu'on l'interroge sur une nouvelle hausse l'année prochaine, le président du directoire de PSA ne cache pas les nouvelles possibilités d'augmentation, mais les annonce à la manière d'un habile communicant :

"Ça dépend des résultats de l'entreprise. Il faut souhaiter que ce ne soit pas moins car cela représenterait une réduction des résultats de l'entreprise." 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:05

 

Source : http://reporterre.net

 

 

Télévision : Changement de norme = grand gâchis écologique

5 avril 2016 / Baptiste Giraud (Reporterre)
 


 

 

La télénumérique passe à la norme TNT HD ce mardi 5 avril, et il faut changer de décodeur. Avant la prochaine évolution technique, qui imposera à nouveau de changer d’appareil. À quel coût environnemental ?

Le petit écran demeure aujourd’hui incontournable : il est présent dans 98 % des foyers (selon une étude du Credoc). La durée moyenne passée devant une télé était en 2015 de 3 h 44 par personne et par jour (selon Médiamétrie), ce qui en fait le média le plus consulté. Or, derrière cette apparente stabilité et uniformité de la télé, les évolutions techniques ne cessent de se bousculer, entrainant une diversification de sa pratique.

Comme la radio, la télé fonctionne sur le mode du broadcast : les programmes sont émis comme on sème des graines à la volée, sous la forme d’ondes radio (aussi appelées ondes hertziennes). Et ce, depuis la première émission française, en 1931. Les antennes-relais, réparties sur le territoire, jouent le rôle du semeur : elles reçoivent les programmes par satellite et les diffusent sur les ondes, à des fréquences comprises entre 470 et 860 MHz. La radio FM, elle, est émise entre 88 et 108 MHz.

Ça, c’est pour les tuyaux. À l’intérieur circulent les contenus : pendant longtemps, l’image était transmise sous un format analogique. Mais avec le développement de l’informatique, les formats numériques se sont révélés plus efficaces : ils permettent de communiquer des contenus audiovisuels de meilleure qualité tout en envoyant moins de données. La télévision numérique (TNT) a ainsi été mise en place progressivement à partir de 2005. Analogique et numérique fonctionnent avec les mêmes tuyaux, mais diffèrent dans leur alphabet : pour lire un signal numérique, un téléviseur a besoin d’un décodeur adapté. En 2011, la diffusion de la télévision en analogique a cessé. Les téléspectateurs ont alors dû se procurer un décodeur numérique ou bien un téléviseur comprenant un tel décodeur.

Une forme d’« obsolescence réglementaire »

Avantage : un contenu codé en numérique nécessite un débit inférieur au même contenu codé en analogique. La TNT a donc permis de diffuser davantage de chaines (W9, D8, France4, LCP, etc.), en utilisant moins de fréquences. Les fréquences libérées, la « bande des 800 » (de 790 à 860 MHz), furent alors attribuées aux opérateurs téléphoniques, qui y ont depuis installé la 3G, une norme de téléphonie mobile permettant elle aussi d’échanger davantage de contenus.

Mais le progrès ne s’arrête pas là. Car le numérique comprend plusieurs langages. Depuis 2005, la TNT fonctionne avec un signal codé en MPEG-2. Aujourd’hui, la nouvelle TNT HD utilise un signal en MPEG-4. Et ce remplacement obéit toujours à la même logique : « La nouvelle norme est plus performante que la précédente : elle permet de transmettre davantage de débit en utilisant moins de fréquences, explique Nicolas Curien, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), joint par Reporterre. Ainsi, tout en améliorant la qualité des images de télévision, on peut libérer des fréquences au profit des opérateurs télécom, qui les utiliseront pour faire face à l’explosion de la transmission de données, notamment vidéos, sur les smartphones. »

 

 

Dans les faits, ce changement de norme oblige les utilisateurs à acheter un décodeur MPEG-4 pour que leur télé continue à afficher les programmes (fin janvier, environ 3,5 millions de postes n’étaient pas adaptés à recevoir la HD, selon Nicolas Curien). Sans assurance que le rendu de leur téléviseur soit de meilleure qualité car, pour profiter pleinement de la TNT HD, encore faut-il que l’écran utilisé soit « HD ready », c’est-à-dire capable d’afficher une résolution supérieure. En outre, un contenu n’est « HD » que s’il a été produit (filmé, réalisé) en HD, ce qui n’est pas encore le cas de tous.

Ce petit changement de norme a donc occasionné l’explosion des ventes de décodeurs, multipliées par 22,8 en mars 2016 par rapport à mars 2015 (selon l’institut Gfk). Mais aussi celles de téléviseurs, en hausse de 90 %. Pour Camille Lecomte, des Amis de la Terre, il s’agit d’une forme d’« obsolescence réglementaire », car « c’est une décision de l’État qui fait que le produit est périmé ». « À cette occasion, poursuit-elle, les publicités et baisses de tarifs peuvent inciter les gens à changer de télé alors qu’ils n’en ont pas besoin. »

Les télévisions ont une empreinte environnementale

Autre bénéficiaire de l’opération, l’État : les fréquences libérées (la « bande des 700 MHz », cette fois) ont été mises aux enchères auprès des opérateurs télécom, rapportant la modique somme de 2,8 milliards d’euros ! Une ligne de crédit qui avait semble-t-il été prévue de longue date dans le budget national. Les opérateurs, eux, s’apprêtent à utiliser ces fréquences pour émettre en 4G puis en 5G. Laissant supposer l’installation de nouvelles antennes-relais qui raviront les électrosensibles.

Si peu de personnes au CSA et à l’agence nationale de gestion des fréquences (Anfr) s’en inquiètent, la production et l’utilisation de ces équipements toujours renouvelés ne sont pas anodins. « Le décodeur constitue un appareil supplémentaire qui consomme de l’énergie. Sa fabrication pollue, utilise des ressources non renouvelables et de l’énergie », explique Françoise Berthoud, ingénieur de recherche en informatique à Grenoble (LPMMC-CNRS) et directrice du groupe ÉcoInfo (voir encadré ci-dessous). Comme tous les équipements électriques et électroniques, les télévisions ont une empreinte environnementale. « Les constructeurs font des progrès sur la phase de fabrication, surtout lorsqu’ils y sont contraints par la réglementation. Mais dans le recyclage, les progrès sont très lents. On ne sait pas recycler à une échelle industrielle les écrans plats, donc, pour l’instant, ils sont essentiellement enfouis. »

 

JPEG - 181.6 ko
Les téléviseurs, comme tout objet électronique, ont une empreinte environnementale.

Mais le progrès ne semble décidément pas vouloir s’arrêter, et d’autres évolutions sont à venir. « Nous devrons progressivement nous habituer à ce que la télévision soit comme Windows, avec des mises à jour régulières, estime Nicolas Curien. Dans 15 ans, la télévision sera probablement véhiculée par la fibre optique et le téléviseur sera un objet connecté, parmi bien d’autres. Dans cinq ans, il n’est pas impossible que la norme MPEG-4 laisse la place à une norme permettant l’envoi d’images en ultra-haute définition. »

« Beaucoup plus coûteux en termes de consommation électrique »

Parmi ces évolutions en cours et à venir, l’une est particulièrement révolutionnaire : la télévision connectée. Elle rompt avec les ondes radios, pour aller chercher les contenus sur le web (via les lignes téléphoniques ou la fibre optique). « Là, on change vraiment de mode de communication », explique Laurent Lefèvre, chargé de recherche de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) à l’ENS de Lyon, également membre d’ÉcoInfo. « Le broadcast fonctionne de 1 vers tous, ce qui est très efficace. Tandis qu’avec la télévision connectée, c’est du 1 à 1, c’est-à-dire qu’il faut mettre un bout de serveur (virtualisé) à chaque fois derrière un utilisateur. Et cela est beaucoup plus coûteux en termes de consommation électrique. »

 

JPEG - 138.7 ko
Un centre de donnée, ou « datacenter ».

S’il est difficile d’évaluer comparativement l’impact de la télé hertzienne et de la télé connectée, il est certain que la seconde entraine une explosion des infrastructures de stockage et de transmission des données du web et des risques qu’elles représentent. Faut-il alors refuser ces nouvelles pratiques de streaming et téléchargement de vidéos, ou chercher à aménager les techniques pour diminuer leur impact ? Nicolas Curien ne voit pas « pourquoi l’on devrait priver la télévision des évolutions technologiques », tout en soulignant qu’« il reste beaucoup d’effort à accomplir » pour mettre les technologies numériques sur la voie du « développement durable ».


ÉCOINFO, UN GROUPE D’INFORMATICIENS ÉCOLOS

ÉcoInfo est un groupe de chercheurs, ingénieurs et étudiants en informatique qui connectent leur discipline aux questions environnementales. Il a été créé il y a dix ans « par des informaticiens qui constataient qu’avec un même budget, on pouvait acheter des serveurs de plus en plus puissants et consommateurs d’énergie », raconte Françoise Berthoud, sa directrice. « On s’est rendu compte qu’il existait un déficit de connaissances dans la recherche et le grand public sur ces sujets. On a commencé à s’interroger sur la façon de réduire la consommation énergétique de nos équipements et, plus largement, comment réduire les impacts de ces équipements à toutes les phases de leur cycle de vie. »

Leur constat est encore plus valable aujourd’hui, alors que les technologiques d’information et communication consomment 10 % de l’électricité mondiale...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 16:01

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Petite phrase
« Vraiment ? » La pique d’Edward Snowden à François Hollande
 
 

L’un des plus célèbres lanceurs d’alerte vient de lancer un gros « chiche ? » au chef de l’Etat français. Tôt ce mardi, Edward Snowden a commenté sur Twitter les propos de François Hollande, relayés par la chaîne d’info iTélé. En français dans le texte, s’il vous plaît :

Après les révélations massives des « Panama papers » sur l’évasion fiscale organisée par la société panaméenne Mossack Fonseca, François Hollande a adressé ses remerciements aux lanceurs d’alerte, appelant même à leur protection :

« C’est grâce à un lanceur d’alerte que nous avons maintenant ces informations. Ces lanceurs d’alerte font un travail utile pour la communauté internationale, ils prennent des risques, ils doivent être protégés. »

La France refuse sans arrêt l’asile

Forcément, cette déclaration d’amour soudaine à l’adresse des Snowden, Assange, Hervé Falciani (affaire SwissLeaks/HSBC) et compagnie sonne bizarrement au vu des dernières années.

Les deux premiers ont explicitement sollicité l’asile politique de la France :

  • dès le premier wagon de révélations Snowden, à l’été 2013, le ministère de l’Intérieur a éconduit le jeune Américain. Soucieuse de ne surtout pas froisser ses alliés outre-Atlantique, la France a fini par s’embourber dans un imbroglio diplomatique sur cette histoire, en interdisant le survol de son territoire à l’avion du président bolivien Evo Morales, dans lequel certaines rumeurs avaient placé Edward Snowden. Et, malgré de nombreux soutiens politiques, elle n’est jamais revenue sur sa position ; François Hollande restant dans un équilibre précaire, entre reconnaissance de l’utilité des documents Snowden, et refus de l’asile ;
  • l’été dernier, le fondateur de WikiLeaks a transformé sa demande d’asile en une tribune au Monde. Mais là encore, sans succès.

 

Edward Snowden, lors d'une interview avec le journal suédois Dagens Nyheter, le 21 octobre 2015

Edward Snowden, lors d’une interview avec le journal suédois Dagens Nyheter, le 21 octobre 2015 - AFP PHOTO/DAGENS NYHETER/LOTTA HARDELIN
 

Une future loi, mais très partielle

Alors certes, comme le rappelait récemment Daniel Schneidermann, un texte est en préparation sur le sujet. :

« Disons, quelques articles d’un projet de loi, présenté au Conseil des ministres ce mercredi, et qui porte le nom de Sapin 2. »

La rénovation de cette protection dans la loi (qui n’est pour le moment garantie qu’aux agents publics), dont il est vainement question depuis des années, est déjà une avancée. Mais elle demeure incomplète : la loi sur la transparence et la lutte contre la corruption ne servira de bouclier qu’aux « whistleblowers » du secteur économique. Sans compter qu’au niveau européen, un projet de directive sur le secret des affaires risque de fortement diluer cette garantie, plaident collectifs et journalistes.

Quant aux dérives d’une autre nature, portant par exemple sur les dossiers police/justice, elles ne rentrent tout simplement pas là-dedans. Il y a quelques mois, le gouvernement avait même dézingué une disposition de la loi renseignement visant précisément à mieux protéger des agents de renseignements constatant une violation de la loi.

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 15:37

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

 

Décryptage
"Panama Papers" : n'oublions pas le rôle clé de nos banques

Propos recueillis par
 
 
 
L'affaire d'évasion fiscale à grande échelle, "Panama Papers", révèle un rouage indispensable et pourtant souvent oublié des montages financiers frauduleux : les banques. Xavier Harel, journaliste, auteur de "La grande évasion, le vrai scandale des paradis fiscaux" revient entre autres pour "Marianne" sur le rôle clef joué par ces dernières. Décryptage.
 
Le Panama, l'une des principales places mondiales de la finance dans la tourmente - Alejandro Bolivar/SIPA
 

Marianne : Un nouveau scandale planétaire d’évasion fiscale a éclaté le 3 avril. Il prend racine au Panama, où un cabinet spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore a permis à ses innombrables (et illustres) clients de dissimuler leurs avoirs au fisc depuis plus de 30 ans. Comment un petit pays comme le Panama est-il devenu l’une des principales places de la finance mondiale ?

Xavier Harel : Le Panama c’est intrication des intérêts du public et du privé. Ramon Fonseca Mora, l’un des deux associés du cabinet mis en cause – la firme Mossack Fonseca - n’est autre que le vice-président du Parti panamiste, le parti nationaliste au pouvoir. Conseiller de l’actuel président, [Juan Carlos Varela ndlr], il assistait au Conseil des ministres, et faisait régulièrement des allers retours, en hélicoptère, entre la présidence et son cabinet, mais son nom est apparu au Brésil dans et il a été contraint, il y a quelques jours, de quitter son poste. Ce mélange des genres est l’illustration parfaite de la démission des Etats souverains, et de la fuite en avant de leurs législations…

 

 

Qu’est ce qui pourrait expliquer, dans l’histoire du pays, cette évolution ?

Xavier Harel : Le Panama est un pays particulier, notamment gouverné au milieu des années 80 par un président qui était aussi à la tête d’un cartel de drogue. [Le général Noriega, au pouvoir entre 1984 et 1990 a été condamné, entre autres, aux Etats Unis à quarante ans de prison pour trafic de drogue ndlr]. C’est un pays connu pour être un véritable repaire de gangsters, une place liée au blanchiment d’argent sale. Il y a évidemment de l’argent sale blanchi ailleurs, en Europe, en Suisse ou au Luxembourg par exemple mais l’essentiel de l’argent caché dans ces territoires provient d’une source licite, et a pour objectif d’échapper à l’impôt. Au Panama, l’argent est en grande partie issu d’activités criminelles, d’où cette législation opaque, mise en place au plus haut niveau. Les sociétés offshore panaméennes ont longtemps eu la réputation d’être inviolables. Le Panama était une place financière ultra verrouillée qui n’a d’ailleurs signé aucun accord d’extradition avec les autres pays. Tous les grands bandits de la planète ont une résidence secondaire au Panama.

L’évasion fiscale comment ça marche au juste ? Les clients prennent-ils directement contact avec Mossack Fonseca ou d’autres cabinet d’avocats ou font-ils appel à des intermédiaires ?

"Panama Papers" : le nom de 511 banques apparaît dans les documents révélés Xavier Harel : Prenons l’exemple de Monsieur Dupont. Ce n’est pas lui qui se rend à Panama, ou qui appelle la société Mossack Fonseca pour créer une société offshore. Le plus souvent c'est son banquier ou son avocat qui lui suggère cette solution.  C’est d’ailleurs l’un des enseignements les plus intéressants de cette histoire, comme le souligne le journaliste Christian Chavagneux, sur le du magazine Alternatives économiques. Parmi les intermédiaires qui participent à ces montages frauduleux écrit-il, "les banques jouent un rôle clé : selon l’enquête du consortium [international des journalistes d’investigation (ICIJ)], cela concerne des grands noms (Deutsche Bank, Crédit suisse, , BIL, Société générale, 511 établissements en tout !) essentiellement par leurs filiales situées au Luxembourg." Qu’est ce que cela signifie ? Que face à l’offre panaméenne, une grande partie des demandes d’ouvertures de sociétés offshore émane des filiales luxembourgeoises de grandes banques. Monsieur Dupont, client de HSBC, ou de la Société Générale se verra donc bientôt proposer par sa banque la création d’une "petite panaméenne". Dans certains cas Monsieur Dupont n’aura même aucun contact direct avec le cabinet panaméen, la banque s’occupera de tout.

Les grands pays développés qui luttent officiellement contre l’évasion fiscale prennent par conséquent une part active dans l’essor du fléau qu’ils affirment combattre ?

Xavier Harel : Il y a deux problématiques : les territoires, et les acteurs. Les territoires ce sont le Panama, la Suisse, le Luxembourg etc. Les acteurs ce sont ceux qui font circuler l’argent et qui permettent aux fraudeurs d’entrer dans ces territoires. Ce qu’on oublie souvent c’est que les banques constituent la principale porte d’accès de ces paradis fiscaux. Les banques, ce sont évidemment celles des grands pays développés, des pays riches, ou des pays émergents. Or toute la pression dans la lutte contre l’évasion fiscale porte sur les Etats, chaque état voulant contraindre l’autre à faire des efforts, pour que sa législation soit plus transparente, pour qu’il lève le secret bancaire. La pression ne porte donc pas du tout sur les établissements bancaires qui sont pourtant au cœur du système. Concernant le Panama, on notera par ailleurs que le GAFI, [le Groupe d’Action Financière Internationale auquel appartiennent notamment les représentants des Etats membres de G7 ndlr] dont la mission est de lutter contre le blanchiment de capitaux  le pays de sa liste grise. Ca montre bien toutes les limites de l’exercice. 

Vous évoquez le cas du Luxembourg. En novembre 2014 éclatait déjà le scandale , [des accords avantageux conclus entre l’administration du Grand-Duché et de grandes multinationales] En quoi le Luxembourg est-il un exemple emblématique ? 

Xavier Harel : Reprenons l’exemple de Monsieur Dupont. Il est Français et a décidé d’investir son argent en Allemagne. Sur son compte, il a dix millions d’euros qui lui rapportent 200.000 euros d’intérêts par an. Entre la France et l’Allemagne, dans le cadre de la libre circulation des capitaux en vigueur dans la zone euro, ça ne pose aucun problème de fiscalisation : les deux pays échangent automatiquement leurs informations. Le problème concerne les pays comme le Luxembourg qui pratiquent le secret bancaire. On le voit avec Panama Papers ou Lux Leaks, le Luxembourg demeure une place forte de l'évasion fiscale au cœur de l'Union européenne même si le pays s'est engagé à lever le secret bancaire et à mettre un terme aux régimes dérogatoires dont bénéficient, sur son sol, les entreprises étrangères. Tout est donc question de volonté politique… L'autre problème c'est que l'un des plus ardents défenseurs de ce système, l'ancien premier ministre luxembourgeois Jean Claude Juncker, est aujourd'hui à la tête de la Commission européenne. Il n'est pas inutile de rappeler qu'avant le passage à l'euro, le Luxembourg a torpillé pendant plus de dix ans tous les efforts de l'UE pour organiser l'échange automatique d'information. Mais il y a au Parlement européen des membres très actifs sur le sujet, comme Margrethe Vestager Hansen, commissaire danoise à la Concurrence, qui a fait bouger les lignes en s’attaquant à Google notamment [accusé de privilégier ses propres services via son moteur de recherche]. Tout est donc question de volonté politique…

Article actualisé à 10h45

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 15:19


Source : http://www.marianne.net

 

 

Quatre ans après avoir été blanchi par Sarkozy, le Panama redevient un paradis fiscal
 
 
 
 
Le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé ce mardi 5 avril que la France allait "réinscrire le Panama sur la liste des pays non-coopératifs" en matière fiscale. Une conséquence de l'enquête dite des "Panama Papers" qui clôt une parenthèse ouverte en 2012 au cours de laquelle le petit paradis fiscal ne se sera pas joué que de la France…

 

Michel Sapin avait annoncé en décembre dernier la mise sous surveillance du Panama. - Sipa/illustration

 

A la réflexion, le Panama a peut-être bien sa place sur la liste des paradis fiscaux… Quatre ans jour pour jour après que la France l’en a retiré, le ministre des Finances Michel Sapin a assuré ce mardi 5 avril que la petite république d’Amérique centrale allait être réinscrite sur la liste française “des Etats et territoires non-coopératifs (ETNC) en matière fiscale”. Le moins qu’on puisse dire, au vu des révélations du scandale des "Panama Papers"…

"La France a décidé de réinscrire le Panama sur la liste des pays non-coopératifs, avec toutes les conséquences que ceci aura pour ceux qui auront des transactions" avec lui, a déclaré Michel Sapin à l'Assemblée nationale, jugeant que ce pays avait fait croire, à tort, qu'il était "en capacité de respecter les grands principes internationaux".

François Baroin et Valérie Pécresse blanchissent le Panama

Le Panama était sorti de la fameuse liste quatre ans jour pour jour avant les “Panama Papers”, le 4 avril 2012. Ce jour-là, François Baroin, ministre de l’Economie et des Finances de Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse, sa ministre du Budget, signent l’arrêté qui blanchit le pays. Une signature qui a valeur d’or pour le Panama : en signant son accord fiscal avec la France, le 12e accord signé avec un pays de l’OCDE, il satisfait les conditions pour sortir d’une autre liste noire, celle de l’OCDE.

 

 

Mais le Panama avait-il vraiment fait la preuve de sa capacité à respecter  les grands principes internationaux ? Pas tout à fait, avait souligné à l’époque pour Marianne Nicole Bricq, alors rapporteure générale socialiste du Budget au Sénat, qui rappelait que "le Forum mondial a jugé, en septembre 2010, que le Panama satisfaisait seulement trois critères sur dix" (or l’accord avec la France avait été signé quelques mois plus tard, à la mi-2011). Mais comme nous l’avions également rapporté à l’époque, l’accord avait été obtenu de Nicolas Sarkozy après une intense pression du Panama à l’encontre des entreprises françaises faisant des affaires sur son territoire.

Le Panama n'enfume pas que Paris

A la décharge de la France, onze autre pays avaient auparavant signé un accord du même type. Et depuis, le Panama a également entourloupé le Groupe d'action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, créé par le G7 en 1989. Pas plus tard que le 19 février dernier, au terme de son assemblée plénière à Paris, le Gafi avait même “félicité” le Panama pour “les progrès significatifs réalisés”, annonçant que le pays ne ferait plus l’objet d’une surveillance spécifique. De quoi faire se pavaner le ministre panaméen de l’Economie et des Finances, Dulcidio De La Guardia, qui déclarait sans rire :

“C’est un triomphe de tous les Panaméens, d’un pays qui a travaillé ensemble, secteur public et privé, et réussi les consensus nécessaires pour sauvegarder les meilleurs intérêts de notre Nation. Cela a permis l’adoption et l’application d’une nouvelle réglementation qui positionne le Panama à l’avant-garde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux”.

L'Europe et la France font marche arrière

Pendant ce temps-là, l’Europe et la France commençaient tout de même à se dire que le Panama se moquait peut-être du monde. Le 17 juin dernier, la Commission européenne avait ainsi publié une liste de 30 paradis fiscaux dans laquelle elle l’intégrait. Ce qui avait eu le don d’énerver le président panaméen Juan Carlos Varela, lequel avait menacé : "Nous n'allons pas permettre que l'on porte préjudice à l'image du Panama et si un pays nous garde dans ce genre de liste, l'an prochain à cette date nous appliquerons une loi de rétorsion".

De son côté, Paris avait déploré le 21 décembre dernier, par la voix de Michel Sapin, que "la coopération aux demandes d’information des autorités françaises (ne soit) aujourd’hui pas satisfaisante". Annonçant une surveillance particulière "pour l’année 2016, la France sera très attentive à l’évolution des échanges avec Panama", le ministre des Finances assurait que "la France veillera à la mise en œuvre effective des engagements de coopération pris en octobre dernier au Forum mondial, par cet Etat (et) tirera, courant 2016, les conséquences de l’évolution des pratiques du Panama". Des pratiques que les “Panama Papers” ont fait éclater au grand jour.

 

 


Source : http://www.marianne.net

 

 

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 15:05

 

COLLECTIF HALTE AUX NUCLEAIRES GARD 

 

Info reçue par mail

 

 

Le Collectif Halte aux nucléaires GARD informe

 

Programme à diffuser largement  

TCHERNOBYL 30 ANS  -    FUKUSHIMA 5 ANS

 

L’ACCIDENT NUCLEAIRE

EST POSSIBLE CHEZ

NOUS ! NOUS N’EN

VOULONS PAS !

 

Evènements du 5 au 9 avril à Nimes :

Mardi 5 avril de 19h00 à 20h30 :

Maison théâtre des littératures à voix hautes 26, rue de la République
 -lecture d'extraits de "jets de poèmes" de Ryôichi Wagô et projection d'un petit film  par Danièle Faugeras (PO&PSY)

    -exposition éphémère d'oeuvres sur papier de riz    (photos du livre "jets de poèmes") d'Élisabeth Gerony-Forestier. F

 

 Jeudi 7 avril de 19h00 à 21h00 :

Foyer Maurice Albaric 27, rue Jean Reboul

-Film "welcome to Fuku" et débat avec Jacqueline Balvet qui revient du Forum social mondial au Japon


"Welcome to Fuku" est appelé aussi "Récits de Fukushima". Réalisé très recemment par Alain de Halleux, cinéaste belge déja largement connu, ce film regroupe 8 témoignages de 8 minutes qui traduisent l'angoisse dans laquelle vivent toujours les habitants de Fukushima, leur amertume d'avoir tout perdu, leur manque d'espoir et leur résignation.

 

Intervention de Jacqueline Balvet:
FSM à Fukushima
Pour la création d'un réseau international de lutte pour un monde sans
nucléaire

"Je peux parler de la volonté obsessionnelle de l'Etat de vouloir faire
revenir les gens dans les zones contaminées.
Je peux aussi dire un mot des militant-e-s rencontré-e-s au Forum  
Social Mondial, venant  d'une dizaine de pays différents (dont la
France) et qui sont tout autant préoccupés, dans leur pays, par les
politiques d'exportation de réacteurs, ainsi que de la situation des
travailleurs du nucléaire partout dans le monde.
Il y a eu également un échange très intéressant sur nucléaire et justice
climatique"
 

Samedi 9 avril de 13h30 à 17h00 :

Maison Carrée- prises de parole et déambulation. Venez nombreux avec couleurs, musique et gilets jaunes !

 

Collectif halte aux nucléaires gard

 

 

 

                                                                             ****************************

 

 

EDF s’obstine dans le nucléaire !

 

Le président d’EDF Jean Bernard Lévy, a récemment annoncé qu’on ne fermerait pas de centrales nucléaires, qu’on allait, au contraire, prolonger leur durée de vie initialement prévue à 30 ans jusqu’à 60 ans et qu’EDF envisageait de construire « 30 à 40 EPR nouveau modèle en France d’ici à 2050 ».

 

En s’obstinant dans le nucléaire, EDF nous met chaque jour en danger avec ses centrales vieillissantes ou de nouvelles qu’il  peine à construire (EPR de Flamanville), malgré les milliards d’Euros injectés. L’opérateur “historique” va continuer à produire des déchets mortels et ingérables pour des milliers d’années en refusant d’accélérer le développement des énergies renouvelables.

 

Mais, depuis juillet 2007, EDF n’est plus en situation de monopole et chacun peut refuser de cautionner cette dangereuse et onéreuse fuite en avant en choisissant un fournisseur qui  garantit une électricité d’origine renouvelable!

 

Bye-bye EDF !

Changeons de fournisseur d’électricité!

C’est facile !

 

Pour ne plus financer le nucléaire, vous pouvez choisir un fournisseur qui propose de l’électricité d’origine renouvelable : Alterna, Direct Energie, Enercoop, Energem, Lampiris, Planète Oui, Proxélia et Sélia.

 

SeulsEnercoop et Planète Ouine proposent que des offres 100 % vertes. Une offre est dite «verte» quand le fournisseur produit ou achète autant d’électricité d’origine renouvelable qu’il en vend aux souscripteurs de son offre verte. Seule, la société Enercoop est organisée en coopérative.

 

Le site d'information du médiateur national de l’énergie http://energies-info.fr peut vous aider à choisir.

 

Pour l’électricité aussi, la meilleure énergie reste celle qui n’est pas produite !

Réduisons nos consommations !

 

COLLECTIF HALTE AUX NUCLEAIRES GARD 

 

 
Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 14:05

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Alternatives

Des paysans bio en soutien au mouvement Nuit Debout

par

 

 

« Ça nous interpelle, ce mouvement, qui s’interroge sur l’avenir et sur la manière de construire un projet », confie Dominique Marion, paysan bio depuis 1977 près de Royan (Charente-Maritime), en regardant l’assemblée générale qui se termine. Depuis le 31 mars, tous les soirs, la place de la République à Paris se remplit à l’appel de « Nuit Debout », pour des soirées et des nuits d’assemblées, de discussions, de débats dans la foulée de l’opposition au projet de réforme du Code du travail et pour la convergence des luttes [1]. Lundi, des paysans bio de toute la France se sont joints à l’occupation le temps d’un cercle de parole. Dans d’autres villes de France, le mouvement Nuit Debout continue d’essaimer et de grandir, jour après jour.

#NuitDebout France

#NuitDebout #OnVautMieuxQueÇa #LoiTravail #LoiTravailNonMerci
#36mars

Voir en plein écran

 

Venus à Paris à l’occasion de leur assemblée générale, 150 paysans et salariés du réseau de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), en ont profité pour découvrir ce qui se jouait depuis quelques jours dans la capitale. « Il n’y a pas de changement de société sans implication citoyenne, c’est le message qu’on a voulu passer. Ça a été entendu, avec les gestes des jeunes ici, qui secouent les mains. » A quelques pas du cercle de l’assemblée générale, les codes de communication hérités des indignés sont inscrits sur un panneau. C’est comme ça qu’on échange depuis quelques jours sur la place de la République. « Pour beaucoup de paysans bio, c’est un choc de culture », sourit Dominique Marion.

Le public de Nuit Debout est en effet jeune, et urbain. « Mais dans le bio aussi, on voit un certain nombre de jeunes qui ne viennent pas du milieu agricole et qui s’installent en bio », souligne Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab, productrice laitière en Loire-Atlantique. « On est venu apporter notre soutien, car on considère que le débat démocratique doit s’améliorer et que le citoyen doit s’impliquer sur les territoires, sur l’alimentation, l’agriculture. Ces questions ont leur place dans les débats citoyens qui ont lieu ici. Nous voulons aussi montrer qu’on se bouge tous les jours, qu’on fait des choses dans le domaine des biens communs », explique l’éleveuse laitière qui s’investit aussi contre l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes dans sa région. « Je milite pour la préservation des terres agricoles. Comme ici, il y a à Notre-Dame-des-Landes une convergence des luttes ». Ce soir-là, l’assemblée générale des intermittents de la capitale s’est aussi transportée place de la République.

 

Rachel Knaebel

Photo : CC Convergence des luttes / Facebook

Partager cet article
Repost0
5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 13:40

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Notre-Dame-des-Landes: un projet "surdimensionné", selon des "experts ministériels"
5 avril 2016 | Par La rédaction de Mediapart
 
 
 

Un rapport d'experts sollicité par Ségolène Royal juge le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes « surdimensionné » par rapport aux besoins, suggérant de le revoir à la baisse ou de moderniser l'aéroport de Nantes-Atlantique.

Mi-janvier, Ségolène Royal a missionné trois ingénieurs généraux des ponts, des eaux et des forêts pour examiner les alternatives ou solutions complémentaires au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui oppose depuis plus de quarante ans ans riverains, opérateurs, élus et défenseurs de l'environnement. Les conclusions sont sans équivoque. « Force est de constater que le projet, fruit d'une conception ancienne, est surdimensionné », souligne le rapport remis mardi à la ministre de l'Environnement.

La synthèse des trois ingénieurs Pierre Caussade, Nicolas Forray et Michel Massoni, d'une soixantaine de pages (plus annexes), est basée notamment sur les nombreuses études déjà réalisées. Parmi celles-ci, celle d'une « commission du dialogue » qui avait déjà émis des réserves en 2013. Pour ces experts, qui ont aussi étudié les autres sites possibles, le choix de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, « apparaît encore comme un compromis acceptable, malgré des difficultés à ne pas sous-estimer ».

Le site, gelé depuis 1973 en vue de la construction, « accueille une biodiversité riche et variée mais insuffisante pour justifier un zonage réglementaire de protection », estiment-ils. « Au lieu d'un projet à deux pistes de 3600 m, dont l'une à 60 m de largeur, qui était celui d'un aéroport à vocation intercontinentale, la mission suggère de retenir un projet à une seule piste de 2900 m de longueur et 45 m de largeur, jugée suffisante pour les besoins d'un trafic essentiellement intra-européen ». Cette révision à la baisse réduirait la consommation d'espace d'environ 200 hectares, sur les quelque 600 prévus actuellement.

La transformation de Nantes-Atlantique reste une autre option envisageable, soulignent les auteurs: « L'agrandissement de l'aérogare est possible et la rénovation de la piste est nécessaire. » Mais « les questions de bruit resteraient prégnantes ». Et la nécessité de maintenir l'aéroport ouvert pendant les travaux pourrait « peser sérieusement » sur les coûts. La facture s'élèverait à environ 300 millions d'euros pour un objectif de 7 millions de passagers annuels (4,4 millions en 2015), un chiffre qui n'inclut pas l'impact du chantier sur l'activité aéroportuaire. Pour autant, se pose dès aujourd'hui la question de la mise en conformité des procédures d'atterrissage sur la piste, qui avait été suspendue dans la perspective du transfert fin 2017, disent les trois ingénieurs. Or, quelle que soit la décision finale, « il est maintenant évident que l'exploitation de Nantes-Atlantique se poursuivra bien au-delà de cette échéance », souligne le rapport.

Consultez les 107 pages du rapport

 

« Un rapport incontestable » pour Royal

Ce texte vise à « nourrir le débat », selon le ministère, en vue du référendum promis par François Hollande« C'est un très bon rapport, incontestable, qui desserre l'étau du tout ou rien, qui dit qu'on peut recalibrer le projet et que l'aménagement de l'aéroport actuel n'est pas non plus impossible », a dit Ségolène Royal au journal Le Monde.

A ce stade, la consultation est fixée au mois de juin, a annoncé Manuel Valls, qui vise un début des travaux de l'aéroport en octobre 2016 en cas de victoire du « oui ». Mais son périmètre (le seul département de Loire-Atlantique) mécontente les opposants au projet et l'ordonnance n'est toujours pas sortie. « L'idée de ce rapport, malgré les critiques, est de regarder à fond, en vérité, et de façon impartiale, les alternatives, et répondre à toutes les objections pour renouer le dialogue », explique Ségolène Royal, qui affiche sa méthode : « Ecouter pour agir juste et voir clair. »

(Avec Reuters)

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 23:33

 

 

#NîmesDebout 

« Nos rêves contre leurs privilèges ! »

 

#NuitDebout à Nîmes - Samedi 9 Avril - Square de la Bouquerie - A partir de 16h

 

C'est la goutte d'eau…


Si le projet de « loi Travail » a tant mobilisé, c’est parce qu’en poussant toujours plus loin l’Injustice, il a fini par faire brutalement céder les dernières digues qui nous protégeaient, encore à peine, de l’Insupportable.

Nos gouvernants, enfermés dans leur obsession de perpétuer un système à bout de souffle, ont œuvré consciencieusement depuis 30 ans, dans une unique direction :

Les « réformes », toujours plus rétrogrades -puisque désespérément conformes à la logique néolibérale- se sont succédé les unes aux autres…

 

Le résultat est là ! Quantifiable, factuel, sans appel :

Tous les pouvoirs ont désormais été cédés aux actionnaires et aux patrons, ces privilégiés qui accaparent les richesses collectives !


Ce système nous est imposé, gouvernement après gouvernement, détruisant lentement les dernières traces de Démocratie subsistant encore. Le projet de loi Travail pourrait bien être retiré, et Valls sauter avec, nous ne rentrerons pas chez nous pour autant : ce monde qu’ils construisent avec acharnement contre nous, nous n’en voulons pas ! Un élan populaire est en train de naître. Lycéen-ne-s, étudiant-e-s, salarié-e-s (syndiqué-e-s ou non), chômeurs en colère, discriminé-e-s en tout genre, syndicalistes réprimé-e-s, paysan-ne-s et écolos zadistes, ça fuse de partout et c’est beau à voir !


La démocratie ne se décrète pas, elle ne se consomme pas. Elle se fait.

Face aux diktats et aux décrets c’est donc partout et surtout localement que nous devons porter nos espoirs avec résolution et fermeté. Des solutions existent, nous avons des sources d’inspiration, des idées, des expériences, des savoirs et des savoir-faire, de l’énergie, de la bienveillance et de la joie. Ce tournant est à notre portée !

 

Au-delà de leur opposition à la destruction du Code du Travail, nous invitons à nous rejoindre le 9 avril tous ceux qui aspirent à construire en commun un projet politique ambitieux, progressiste et émancipateur.

 

Le samedi 9 avril (#40mars) on se pose, on discute et on décide ensemble des actions à mener pour faire de la Nuit Debout le début d’un mouvement à la hauteur des enjeux.


Au programme : Assemblée, informations sur les luttes locales, animation, projections vidéos, atelier panneaux et plein de surprises.

Amenez l’apéro, le pique nique, les feutres, papiers, cartons, instruments de musique, bonne humeur …

 

sur Facebook : https://www.facebook.com/NimesDebout/

sur Twitter : @NîmesDebout

par mail : nuitdeboutnimes@gmail.com

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22