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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 13:41

 

Source : http://cadtm.org

 

 

Grèce-Israël. Un type d’accord militaire sans précédent

19 août par Ali Abunimah

 

 

CC - Flickr

 

Les forces armées grecques, ainsi que celles de l’Italie s’entraîneront bientôt en Israël.

C’est le dernier indicateur de l’approfondissement de l’alliance militaire forgée entre Israël et le gouvernement grec, sous direction du parti de gauche Syriza.

Le mois dernier, des pilotes d’hélicoptères israéliens ont réalisé des exercices de combat sans précédent de 11 jours près du Mont Olympe, en Grèce |1|.

En mai |2| puis en juillet 2015, le gouvernement dirigé par Syriza a également signé un accord militaire avec Israël, qui n’a d’égal que celui, similaire, qui existe entre Israël et les Etats-Unis : garantissant des immunités légales à chaque personnel militaire lors d’un entraînement dans un autre territoire |3|.

L’accord militaire a été signé au nom du gouvernement par Panagiotis Kammenos, le ministre de la Défense, membre des Grecs indépendants [ANEL], le junior partner du gouvernement de coalition. Mais il n’y a pas de doute que Syriza donne son soutien : en juillet [le 6 juillet], Nikos Kotzias, le ministre des Affaires étrangères nommé par Syriza |4|, a voyagé à Jérusalem pour des discussions au sommet avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou afin de « renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays ».

Plus tôt cette année, des avions de guerre israéliens ont réalisé des missions d’entraînement intensives en Grèce, une expérience qui sera sans aucun doute utilisée pour attaquer la bande de Gaza lors de futurs assauts militaires israéliens.

 

Des hélicoptères israéliens en Grèce

Selon un communiqué de presse des forces aériennes israéliennes, « la coopération israélo-grecque prend de l’ampleur au cours des dernières années et, à la lumière des succès lors des récents déploiements, des vols mutuels continueront probablement en 2016 ».

Le commandant de la base aérienne de Larissa, où des hélicoptères israéliens étaient basés lors des exercices, le colonel Dormitis Stephzanki a été cité déclarant : « Nous comprenons la grande importance d’une activité conjointe avec l’Etat d’Israël, qui contribue à la sécurité des deux pays. Au cours des derniers jours, nous avons travaillé ensemble d’une manière spéciale. Le langage commun, la profonde amitié et les choses que nous avons appris ensemble ont contribué à l’amélioration de la coopération entre les forces. »

Dormitis a déclaré qu’il était convaincu que l’entraînement en Grèce avait amélioré « l’aptitude [des Israéliens] à prendre en charge des vols chaque fois que cela est nécessaire ».

« Nous avons volé au-dessus de zones montagneuses qui n’existent pas en Israël et nous avons pratiqué des vols à longue distance à partir de bases aériennes en Israël en direction de la Grèce », a déclaré le lieutenant-colonel israélien Matan, le commandant d’une escadre d’hélicoptères Apache, fabriqués aux Etats-Unis. (Les forces israéliennes ne donnent que les prénoms, probablement afin de protéger le personnel d’accusations potentielles pour crimes de guerre).

Les Apache – baptisés d’après les peuples amérindiens qui ont été la cible de l’expansion coloniale génocidaire en Amérique du Nord – ont été largement utilisé par Israël afin de réaliser des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens. Cet appareil a été utilisé lors des massacres de civils à Gaza l’été dernier.

Le colonel Y, un commandant d’une unité israélienne de reconnaissance, a décrit la participation d’Israël à l’exercice comme étant « historique », ajoutant que « c’était la première fois que les avions qui collectent des informations ont travaillé avec des appareils étrangers sur un terrain inconnu et complexe ».

 

Soutenir les crimes de guerre

Selon le Jerusalem Post, les pilotes d’hélicoptère grecs s’entraîneront en Israël au cours des prochains mois. Le journal rapporte que des avions de combat grecs « participeront à l’exercice multinational Blue Flag, qui se déroulera au-dessus du sud d’Israël ».

En juin, un reportage d’Haaretz a révélé que les forces aériennes italiennes, grecques et des Etats-Unis participeront à cet exercice.

La coopération militaire entre Israël, l’Italie et la Grèce se poursuit malgré le fait qu’une enquête indépendante récemment publiée, commandée par le Conseil des droits humains des Nations Unis, a découvert des preuves massives de crimes de guerre commis par Israël lors de son attaque contre Gaza au cours de l’été dernier, laquelle a tué plus de 2200 Palestiniens.

Le mois dernier Amnesty International a publié sa propre enquête sur l’attaque israélienne contre la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. Ici aussi, l’enquête a conclu que des centaines de civils ont été tués alors qu’Israël réalisait de graves crimes de guerre.

Amnesty a découvert que « des déclarations publiques de commandants de l’armée israéliennes et de soldats à la suite du conflit fournissent des raisons impérieuses de conclure que certaines attaques qui ont tué des civils et détruit des maisons et des propriétés ont été réalisées et motivées par un désir de vengeance – afin de donner une leçon ou de punir la population de Rafah. »

Inam Ouda Ayed bin Hammad, cité dans le rapport d’Amnesty, se souvient des pilonnages et des bombardements qui se sont déroulés près de son domicile dans le quartier al-Tannur de Rafah : « à la minute où j’ai quitté la maison, un Apache a commencé à nous tirer dessus. »

Peut-être que les mêmes Apache et leurs pilotes ont partagé des moments de camaraderie en Grèce.

Les rapports des Nations Unies et d’Amnesty ont appelé à ce que des comptes soient rendus pour les crimes de guerre commis à Gaza et en Cisjordanie occupée.

Au lieu de cela, les gouvernements grec et italien de gauche, ainsi que, bien sûr, l’administration Barack Obama des Etats-Unis, offrent uniquement à Israël leur complicité et leurs récompenses (Traduction A l’Encontre, article publié le 5 août 2015 sur le site Electronic Intifada. L’auteur de cet article, cofondateur du site, a publié récemment The Battle for Justice in Palestine, Editions Haymarket, mars 2014. Il réside aux Etats-Unis.)

Source : A l’encontre

 

 

 
Notes

|1| Un communiqué publié en date du 3 août, sur le site « Israeli Air Force » [http://www.iaf.org.il/4424-45323-en/IAF.aspx] indiquait que durant deux semaines des exercices conjoints avaient été menés, depuis la base de Larissa, par une escadre d’hélicoptères des forces aériennes de l’IDF (Israeli Defense Forces) et des hélicoptères ainsi que des avions de chasse de l’armée grecque. « C’était un des plus importants et complexes déploiements de forces en dehors d’Israël. » L’accent est non seulement mis sur l’intérêt d’acquérir une expérience pour des vols en altitude (pour les hélicoptères), mais aussi sur le recueil de renseignements.

|2| Israpresse soulignait, le 21 mai 2015, que les accords entre Israël et la Grèce, « portant majoritairement sur la politique, la défense, l’énergie, la finance, le tourisme, la culture et l’académie », allaient continuer. Des « festivités viennent renforcer les liens entre les deux pays qui étaient devenus incertains depuis l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras, en janvier 2015 ». Le 26 janvier 2015, le quotidien influent Yedioth Aharonoth citait l’ancien ambassadeur d’Israël en Grèce, Arye Makel, qui rappelait les déclarations d’Alexis Tsipras en août 2014, à l’occasion de l’opération militaire « Bordure protectrice » qui « accusait l’Etat hébreu d’assassiner des enfants de Palestine ». Depuis lors, les relations militaires, entre autres, se sont consolidées, mais ont pris un nouveau tour. (Rédaction A l’Encontre)

|3| Le 19 juillet 2015 Israpresse présentait de la sorte cet accord : « Le chef de l’appareil de défense israélien et le ministre grec de la Défense nationale ont conclu un Accord sur le statut des forces (Status of forces agreement ou SOFA), c’est-à-dire une entente juridique mutuelle permettant aux forces armées d’Israël de stationner en Grèce, et inversement. C’est le premier SOFA qu’Israël conclut avec un pays allié autre que les États-Unis.

Le ministre israélien a fait part de sa reconnaissance à l’égard de son homologue pour sa visite en Israël, malgré la situation économique difficile dans son pays, et a exprimé son espoir de voir la Grèce surmonter les différents défis qui l’attendent.

« Nous apprécions grandement la coopération sécuritaire qui se traduit par l’entraînement de nos soldats et officiers sur le territoire grec. Nos Etats partagent des intérêts communs, car ils doivent faire face aux conséquences de l’accord signé la semaine dernière entre les grandes puissances et l’Iran », a déclaré M. Ya’alon.

Le ministre grec a pour sa part affirmé : « Le peuple grec est très proche du peuple d’Israël. Concernant notre coopération militaire, nos relations sont excellentes, nous continuerons à les entretenir et poursuivrons les entraînements communs. » M. Kammenos a ajouté : « Le terrorisme et le djihad ne frappent pas que le Proche-Orient, mais également les Balkans et l’Europe. C’est la guerre. Nous étions également très proches d’Israël pour tout ce qui est relatif au programme de missiles de l’Iran. Nous nous trouvons à la portée de ces missiles. Si un missile iranien se dirige vers la mer Méditerranée, cela peut signifier la fin de tous les pays de la région. » (Rédaction A l’Encontre)

|4| Nikos Kotzias était ancien conseiller du Premier ministre grec Georgios Papandreou. Dès sa nomination aux Affaires étrangères, le 27 janvier 2015, The Times of Israel (28 janvier 2015) rapportait l’opinion d’Emmanuel Karagiannis, grec d’origine, professeur au King’s College de Londres, occupant la chaire des études militaires : « Kotzias est un politicien plutôt pragmatique, ainsi je ne m’attends pas à une détérioration des relations bilatérales. Kotzias considère la Turquie comme la principale puissance compétitrice en termes de géopolitique dans la Méditerranée orientale. Dès lors, je crois que le partenait Grèce-Israël va survivre à ce changement politique [gouvernement Tsipras]. » (Rédaction A l’Encontre)

Auteur
 
 

Ali Abunimah

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 13:26

 

Source : http://cadtm.org

 

 

BCE, ce fonds vautour pas comme les autres

Carte blanche dans Le Soir et sur le site de la RTBF

20 août par Olivier Bonfond , Renaud Vivien

 

 

 

 

Le 20 août, la Banque centrale européenne (BCE) attend de la Grèce un nouveau versement de 3,2 milliards d’euros. En s’appuyant sur les conclusions du rapport de la Commission pour la Vérité sur la dette grecque, le gouvernement pourrait refuser de payer ce créancier qui a agi dans l’illégalité et s’est comporté comme un véritable fonds vautour.

Dans le cadre du programme Securities Market Program (SMP) qui s’est déroulé entre mai 2010 et septembre 2012, la BCE a acquis des titres grecs à un prix inférieur à leur valeur nominale sur le marché secondaire de la dette, le marché d’ « occasion » où les titres de la dette se rachètent et se revendent en fonction de l’offre et de la demande. A l’instar des fonds vautours, la BCE a racheté à plusieurs banques privées des titres grecs pour une valeur de 40 milliards d’euros et, maintenant, exige de la Grèce le remboursement intégral de la valeur nominale, soit 55 milliards d’euros plus les intérêts |1|.

Un deuxième élément caractéristique de la stratégie des fonds vautours est qu’ils refusent systématiquement de prendre part aux restructurations de dettes. C’est également le cas de la BCE qui a exclu toute possibilité de participer à la restructuration de la dette grecque en 2012. Celle-ci a même fait pression pour empêcher une réduction de cette dette en 2010, qui était pourtant déjà insoutenable. Selon l’ancien représentant de la Grèce au FMI, Panagiotis Roumeliotis, auditionné au Parlement grec, le président de la BCE de l’époque, le Français Jean-Claude Trichet « était parmi ceux qui ont mené bataille contre une restructuration en menaçant la Grèce de lui couper les liquidités. En réalité, Mr Trichet bluffait pour sauver les banques françaises et allemandes » |2|. L’objectif était de leur laisser le temps d’être remboursées grâce au prêt de la Troïka et de se débarrasser de leurs titres grecs sur le marché secondaire grâce au programme SMP. Rappelons qu’en 2010, 7 banques (3 françaises et 4 allemandes) constituaient à elles seules les principales créancières de la Grèce avant l’intervention de la Troïka rebaptisée aujourd’hui « Institutions », composées du FMI, de la BCE, de la Commission européenne et du Mécanisme européen de stabilité.

Une dette illégitime

Le rapport de notre Commission d’audit a établi que plus de 80% des 240 milliards des prêts octroyés par la Troïka en 2010 et 2012 sont repartis directement dans le remboursement d’une vingtaine de banques privées. Une partie importante de cet argent n’est même jamais arrivée sur le sol grec, il a simplement transité par un compte spécifique créé à la BCE. En permettant à ces banques de se mettre à l’abri de l’éclatement de la bulle de crédit privé qu’elles avaient créée, cette opération de sauvetage des créanciers privés par des institutions publiques a créé une dette illégitime pour la population.

Troisième point commun avec les fonds vautours : la BCE a abusé de la faiblesse de l’État débiteur pour « négocier » des accords manifestement déséquilibrés. Les « Institutions » ont imposé à la Grèce des mémorandums qui violent les droits du peuple grec et aggravent le poids de la dette. Pire, elle l’ont fait de manière consciente. Dans un de ses documents internes confidentiels, le FMI écrivait en mars 2010 que le mémorandum auquel il allait participer aurait des effets dramatiques sur le plan social et augmenterait encore la dette grecque |3|.

De plus, les accords conclus depuis 2010 contiennent des clauses abusives qui montrent que la Grèce a été forcée d’abandonner des pans importants de sa souveraineté. Le droit anglais, particulièrement protecteur des créanciers (c’est le droit privilégié par les fonds vautours), est désormais d’application en cas de litige. Ces accords stipulent aussi que l’État s’engage à renoncer totalement à son immunité. Autrement dit, la Grèce renonce à tout moyen de défense contre ses créanciers qui pourront saisir, à la manière des fonds vautours, tout bien appartenant à l’État pour se faire payer. Pour se protéger, les créanciers ont poussé le bouchon jusqu’à insérer une clause qui garantit que la Grèce devra honorer ses obligations même si les accords s’avéraient illégaux !

Contraire au droit grec, européen et international

D’illégalité, il en est bien question. Les mesures d’austérité inscrites dans les mémorandums violent de manière directe une série de dispositions du droit grec, européen et international. Ces violations engagent la responsabilité des « Institutions », dont la BCE, qui agit en infraction avec les règles de l’Union européenne et ses propres statuts. Par exemple, le programme SMP est conditionné à l’application des mesures d’austérité, ce qui est manifestement une violation de ses statuts et du principe d’ « indépendance » de la BCE posé à l’article 130 du TFUE. En exerçant ce chantage politique, elle outrepasse manifestement son mandat à la différence des fonds vautours uniquement intéressés par le profit. Récemment, la BCE a commis d’autres abus de pouvoir en asphyxiant les banques grecques dans le but de faire plier le gouvernement Syriza. Pourtant, en tant que banque centrale, elle est censée être la prêteuse en dernier ressort et agir pour éviter toute instabilité ou panique bancaire. A ce titre, elle aurait dû fournir les liquidités nécessaires aux institutions financières grecques. Toutes ces actions et pressions de la BCE constituent des irrégularités qui invalident les engagements de la Grèce à son égard.

 

 

 
Notes

|1| Atkins R. (2012). ECB Moves to Help Fund Greece Bail-Out. Financial Times

|2| PAUMARD Emilie, Audition de Panagiotis Roumeliotis (15 juin 2015), 17 juin 2015, www.cadtm.org

|3| Dossier pénal transmis au Parlement grec par le procureur chargé des crimes économiques concernant les déclarations de l’ancien représentant de la Grèce au FMI : http://gesd.free.fr/imfinter2010.pdf

Auteur

Renaud Vivien

Co-secrétaire général du CADTM Belgique.
Il est membre de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015.


 
Auteur

Olivier Bonfond

est économiste, conseiller au CEPAG et auteur du livre “Et si on arrêtait de payer ?" Editions Aden. Juin 2012.
Il est membre de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015.

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 13:17

 

Source : http://leplus.nouvelobs.com

 

 

La ferme des Bouillons évacuée : c'est un déni de démocratie. L'État veut nous faire taire
 
 

LE PLUS. La ferme des Bouillons a été évacuée. Les militants zadistes qui occupaient depuis 32 mois le site situé à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen, pour lui conserver son caractère agricole, ont été délogés par des CRS, mercredi 19 août. Tribune de Philippe Vue et Matthieu Carpentier, porte-parole de l'Association pour la protection de la ferme des Bouillons (APFB).

 

Les militants qui occupaient la ferme des Bouillons, à Mont-Saint-Aignan, ont été évacué le 19 août 2015 (C. TRIBALLEAU/AFP).

 

Depuis décembre 2012, notre collectif citoyen occupait la ferme des Bouillons, à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime), pour empêcher sa démolition par le groupe Auchan, et y développer un projet citoyen, écologique et coopératif.

 

La mobilisation de l’Association pour la protection de la ferme des Bouillons (APFB), forte de plus d’un millier d’adhérents, appuyée par une occupation quotidienne joyeuse, créative et laborieuse, a permis d’obtenir le reclassement du site en Zone naturelle protégée.

 

Nous avons défini un projet de reprise de la ferme

 

En parallèle à ce travail institutionnel, l’APFB a défini de manière collaborative un projet de reprise de la ferme, présenté publiquement le 30 mars. Ce projet articulait maraîchage biologique, point de vente de produits locaux, formation, hébergement d’activités associatives, éducation populaire et culture.

 

La réalisation de ce projet passait par une légalisation de l’occupation, au moyen d’un rachat du site par la Fondation Terre de Liens, organisme reconnu d’utilité publique, dont la mission est la sanctuarisation des terres agricoles et l’installation de jeunes paysans.

 

Fin juillet, nous avons appris que la ferme était l’objet d’un compromis de vente entre le groupe Auchan et la SCI "In Memoriam", qui propose pour le lieu un projet décalqué du nôtre.

 

Le montage en société civile immobilière (SCI), qui ôte tout contrôle des pouvoirs publics sur le devenir des terres, est pour nous inacceptable. Pour avoir la possibilité de défendre notre projet, et empêcher l’appropriation de notre lutte, nous avons déposé une demande de préemption auprès de la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer).

 

Une collusion entre profession agricole et pouvoirs publics

 

Malgré les nombreuses prises de position publiques en faveur de notre association (politiques, agricoles, associatifs, citoyens, etc.), la Safer a refusé d’exercer son droit de préemption, qui aurait permis une étude équitable et transparente des différentes candidatures.

 

Et pour cause : la Safer, contrôlée par les organisations professionnelles agricoles – FNSEA en tête – a travaillé pendant plusieurs mois aux côtés des parties prenantes de l’accord, afin de monter un projet qui réduise au minimum la possibilité d’une préemption. En lieu et place du rôle d’arbitre que lui a fixé la loi, elle a donc joué un rôle de conseiller technique d’un candidat, au détriment de ses propres prérogatives et des autres candidats.

 

Ce mélange des genres, piloté par son président Emmanuel Hyest, est inacceptable, et nous y donnerons les suites judiciaires qu’il appelle.

 

Le 19 août 2015, à 6 heures du matin, un déploiement conséquent de forces de l’ordre a procédé à l’évacuation, sans heurts, de la trentaine d’occupants et militants présents sur place, suivie de l’arrivée des nouveaux propriétaires des lieux, sous escorte policière. Le règlement rapide de la controverse née de l’arrivée d’un nouvel acteur dans le dossier témoigne de la collusion profonde entre la profession agricole et les pouvoirs publics.

 

L'État a fait le choix des petits arrangements

 

Les responsables de la Safer et les représentants de l’État ont clairement fait le choix de l’opacité et des petits arrangements contre celui de la démocratie et de l’intérêt général. La FNSEA est en cela fidèle à sa volonté de garder un contrôle total sur les questions agricoles, pourtant largement subventionnées.

 

Les pouvoirs publics donnent une nouvelle preuve de leur détermination à faire cesser toute forme de contestation écologiste de terrain, même si celle-ci a été légitimée par des décisions politiques et se montre constructive et responsable dans la recherche d’une sortie de crise, comme ce fut le cas aux Bouillons.

 

Le profil des associés de la SCI laissait pourtant planer un doute sur le sérieux de leur projet "permacole", qui aurait à lui seul justifié une préemption : Baptiste Mégard ne témoigne en effet d’aucune expérience en maraîchage comme en agriculture biologique.

 

Leurs motivations réelles peuvent, elles aussi, être mises en doute : leur militantisme au sein de l’ultra-droite rouennaise confirme pour nous la lecture politique que nous faisons ici des événements.

 

Amplifier la mobilisation citoyenne

 

Révoltés par le traitement réservé à nos démarches, et déterminés à ne pas accepter le déni de démocratie dont nous nous estimons victimes, nous appelons :

 

- tous nos soutiens, tous les défenseurs d’une authentique agriculture de qualité, relocalisée, à nous rejoindre pour poursuivre et amplifier dans les jours à venir la mobilisation citoyenne installée aux portes de la ferme des Bouillons

 

- à mener des actions pacifiques et résolues de soutien à notre cause sur tous les territoires contre les différentes parties prenantes de cet accord scandaleux.

 

 

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Plus d’infos : www.lafermedesbouillons.fr

 

 

Source : http://leplus.nouvelobs.com

 

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 13:05

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

Près de Rouen, l'Etat fait expulser les «zadistes» de la ferme des Bouillons

|  Par Jade Lindgaard

 

 

 

Près de Rouen, sur les terres de Laurent Fabius, le ministre de la COP 21, l’État vient de faire expulser les «zadistes» de la ferme des Bouillons, un temps rachetée par une filiale du groupe Auchan. Occupée depuis plus de deux ans, des dizaines de personnes voulaient y pérenniser une activité agricole bio, et en faire un lieu de formation et d’éducation populaire.

 

Au début de l’été, des déclarations de Matignon laissaient croire à une possible évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes avant l’automne. C’est finalement une autre « zone à défendre », près de Rouen, installée sur un terrain acheté par Immochan, filiale d'Auchan, le géant de la grande distribution, qui a été vidée de ses habitants par la force publique, au petit matin du mercredi 19 août.

La ferme des Bouillons était occupée depuis deux ans et demi par des habitants qui voulaient empêcher sa destruction et sa transformation en grande surface commerciale. Ils y avaient développé du maraîchage bio, y animaient des rencontres militantes et des activités culturelles. Ils souhaitaient pérenniser leur activité agricole, et en faire un lieu de formation et d’éducation populaire. Petit à petit, ils s’étaient attiré le soutien des collectivités locales (dont la commune de Mont-Saint-Aignan où est sise la ferme, mais aussi Rouen métropole et la région Haute-Normandie), de l’association Terre de liens qui aident les agriculteurs sans terre à s’installer – par le biais notamment de financements collaboratifs –, et du millier de personnes qui avaient adhéré à l’association de soutien.

Si bien que début août, Auchan annonçait renoncer à ses 4 hectares. C'était une victoire en demi-teinte pour les opposants car le groupe annonçait aussi avoir signé un compromis de vente avec une SCI familiale formée par des paysagistes, voulant y développer eux aussi du maraîchage bio et de la permaculture. Sollicitée, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) de Haute-Normandie a pourtant renoncé à son droit de préemption, qui aurait permis de mettre le projet de la SCI en concurrence avec celui des occupants de la ferme. Quelques heures après l’annonce de la Safer, la préfecture expulsait les lieux.

 

Assemblée générale de plusieurs centaines de personnes devant la ferme des Bouillons après son expulsion (Facebook du collectif)Assemblée générale de plusieurs centaines de personnes devant la ferme des Bouillons après son expulsion (Facebook du collectif)
 

Cette expulsion précipitée d’un lieu devenu emblématique des alternatives au tout béton sanctionne ainsi les dizaines de personnes qui ont permis la préservation de ces terres, autrement promises à la destruction, par leur travail et leur capacité à créer un environnement social et solidaire autour de leur projet. La ferme des Bouillons n’était pas seulement une activité agricole ; c’était aussi un espace d’utopie concrète, animé collectivement, et autour d’une vision partagée de l’importance des communs, qu’il s’agisse de terres, de l’air que l’on respire, ou de pratiques pour vivre et penser librement.

C’est cette zone d’expérimentation sociale que la puissance publique est en train de démolir. La Safer a promis d’aider à trouver un autre lieu de culture au maraîcher du groupe. Mais rien ne remplacera les terres et les bâtisses habitées depuis deux ans, désormais riches de la valeur sociale de tout ce qui s’y est fabriqué au fil des mois d’occupation. La Safer a beau se retrancher derrière les arguments juridiques, il y a une dimension punitive, vexatoire, dans le refus de prendre en compte le projet des habitants de la ZAD des Bouillons.

C’est d’autant plus frappant que les acheteurs choisis par Immochan affichent un projet qui présente quelques similitudes avec celui des zadistes : agriculture bio et, même, permaculture. Mais imposé par les CRS, il en devient une caricature, comme le manifeste d’une certaine manière la vidéo autopromotionnelle des créateurs de la SCI : ils y parlent d’agro écosystème autonome en se présentant comme de « petits entrepreneurs », en remerciant Immochan et en souhaitant que les parents des enfants qui visiteront leur ferme aient envie de beaucoup y consommer.

 

 

Selon Ras l’front Rouen, Baptiste Mégard, le jeune fondateur de la SCI, est un militant de la Manif pour tous et fait partie des Veilleurs pour la famille (notamment opposés au mariage pour tous). Son frère aîné que l’on voit aussi dans la vidéo, gérant de l’entreprise Œuvre d’Arbre, Thibault Mégard, a été candidat suppléant aux élections législatives de 2007 dans la première circonscription de Rouen de Hubert de Bailliencourt, sous l’étiquette du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers.

« Nous avons quitté, un peu forcés, notre "ZAD de luxe" pour l'occupation d'une prairie face à la ferme occupée depuis ce matin par la SCI In Memoriam, qui démarre ses travaux de permaculture par le creusement de tranchées et l'envoi de nombreux vigiles avec molosses », ont réagi les habitants des Bouillons dans un communiqué.

Pour David Cormand, conseiller régional EELV en Haute-Normandie, l’évacuation de la ferme est « une injustice qui laissera des traces. La guerre menée à toute forme d'alternative est une faute ». Selon la Confédération paysanne, « les Bouillons sont un symbole, un mouvement porteur d’espoir. Et c’est toujours dangereux de briser un espoir ». C’est cet espoir d’une résistance citoyenne et non violente au saccage des hectares agricoles (un département disparaît tous les sept ans sous le béton) que l’État sanctionne. Le message peut surprendre alors que l’affaire se déroule dans la région de Rouen, sur les terres de Laurent Fabius, ministre de la COP 21, la conférence sur le climat en décembre. Lors d'une conférence de presse, Claude Taleb, vice-président EELV de la région Haute-Nomandie chargé de l'agriculture a accusé l'Etat de trahison : « La communauté que je représente a été trahie par les services de l'Etat. J'ai vu un relevé de conclusion de réunion, qui a eu lieu le 10 août, entre le préfet, la DRAF (le ministère de l'agriculture en région, ndlr), et la Safer. L'ensemble du scénario qui s'est déroulé jusqu'à l'expulsion de mercredi était déjà écrit : pas de préemption, on laisse faire l'attribution à la SCI, l'évacuation poliècre. Ni la DRAF, ne le préfet n'ont jugé utile de tenir au courant la région de leurs intentions ».

 

 

Vidéo de la conférence de presse des élus EELV de Haute-Normandie.

 

Qui est légitime pour décider du sort des terres ? C’est l’autre question soulevée par cette affaire. En soutenant les acheteurs choisis par Immochan, la Safer Haute-Normandie semble tracer un cordon sanitaire entre les professionnels agricoles et les acteurs du monde associatif et militant qui veulent développer des alternatives à l’agro-industrie. Chambres d’agriculture, banques, mutuelles, syndicats veulent préserver leur entre soi, imperméables aux demandes de ces nouveaux acteurs. Cette attitude conservatrice favorise les petits arrangements entre amis – vendre une terre agricole à la grande distribution ou à un parc de loisirs peut rapporter beaucoup d’argent à son propriétaire. En situation de dérèglement climatique et de pollution endémique des campagnes par les pesticides et les engrais chimiques, il n’est plus défendable que le sort des parcelles de prairie ou de culture soit entre les seules mains de la FNSEA.

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 12:45



Corrompu, corrupteur,assassin, hors la loi, Mr Carcénac cumule, le pouvoir cautionne...délit de complicité d'association de malfaiteurs?
Nous verrons bien si l'aveugle justice ouvrira un oeil. Mais pour l'instant ça roupille sec...comme d'hab.

Rémi, on oublie pas, on pardonne pas!

 

A lire ici:
http://blogs.mediapart.fr/blog/bernard-viguie/060815/tarn-nouvelle-plainte-contre-thierry-carcenac

 

ou ci-dessous

 

 

TARN/ NOUVELLE PLAINTE CONTRE THIERRY CARCENAC

 

 

Dans l'affaire de la destruction illégale de la Métairie Neuve de Sivens, une nouvelle plainte vient d’être déposée contre Thierry Carcenac, pris en sa qualité de président du Conseil départemental (pas de sénateur).

Cette plainte relève du délit que le code pénal appelle « l’abus d’autorité contre l’administration » (ne pas confondre avec le délit d’abus d’autorité contre les particuliers qui vise notamment des atteintes à la liberté individuelle ou des discriminations).

Ce délit figure dans le Titre III du code pénal « Des atteintes à l'autorité de l'Etat »,

Chapitre 2 : « Des atteintes à l'administration publique commises par des personnes exerçant une fonction publique ».

 

LE DÉLIT :

Aux termes du code pénal, ce délit concerne « Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique [ici le président du Conseil départemental], agissant dans l'exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l'exécution de la loi [ici, plusieurs lois, dont la loi de décentralisation qui sera principalement traitée par ce billet]»

L'infraction « est punie de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende si elle a été suivie d'effet » (articles 432-1 et 432-2 du code pénal) ce qui a été le cas à Sivens comme on va le voir plus loin.

Si l’on prend en compte les peines complémentaires d’interdiction des droits civils et d’interdiction d'exercer une fonction publique (prévues par l’article 432-17 du code pénal pour ce délit d’abus d’autorité contre l’administration), on comprend la gravité de ce que je reproche aujourd’hui publiquement à Thierry Carcenac.

 

UN CAS D’ÉCOLE

Ce qui s’est passé à Sivens entre le 28 mai et le 2 juin 2015 est déjà un cas d’école en matière de destruction de biens en réunion, du fait que les bâtiments détruits étaient légalement protégés par le PLU de Lisle-sur-Tarn et du fait que les plus hautes autorités tarnaises ont participé aux infractions juste après un incendie criminel. C'est du jamais vu en France, même en Corse...

C’est aussi un cas d’école exceptionnel en ce qui concerne le délit d’abus d’autorité contre l’administration.

En décidant de raser les bâtiments de la Métairie Neuve avant même que l’arrêté de péril de sa comparse maire de Lisle sur Tarn ne soit exécutoire, on va voir que Thierry Carcenac a pris une « mesure destinée à faire échec à l'exécution" de la grande loi de décentralisation du 2 mars 1982.

Ce cas d’école est trois fois exceptionnel :

-          Exceptionnel du fait du comportement particulièrement irresponsable de Thierry Carcenac, président du Conseil départemental, qui a décidé, en outrepassant ses pouvoirs, de faire raser la Métairie Neuve dès le lendemain d’un incendie criminel et peut être même… le jour même, malgré le régime de protection de la Métairie.

-          Exceptionnel car il ne s’est jamais produit un cas semblable à ce jour

-          Exceptionnel par le fait que le Conseil constitutionnel avait envisagé un tel cas de figure dans ses discussions sur la fameuse loi de décentralisation…

Mais trêve de suspens, voici l’explication du délit en deux temps, des origines... à nos jours.

 

LA LOI DE DÉCENTRALISATION ET LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL

La loi du 2 mars 1982 (loi Deferre) est une des grandes lois de la 5° République. Malgré les dérapages inévitables, elle a modifié considérablement le fonctionnement des institutions en donnant beaucoup de pouvoir aux collectivités territoriales.

Une des questions clefs dans sa discussion était de savoir jusqu’où allait ce pouvoir une fois déterminé le « domaine » des anciennes prérogatives de l’Etat transférées aux collectivités. L’Etat aurait-il un pouvoir effectif de contrôle sur les actes des collectivités territoriales dès lors que ces actes seraient illégaux ?

Le projet de loi Deferre initial était plutôt radical dans le transfert des compétences : il prévoyait non seulement que les actes pris par les autorités locales étaient « exécutoires  de plein droit » sans même avoir été transmis au préfet ! mais que le préfet ne pouvait pas saisir le tribunal administratif avant expiration d’un préavis de 20 jours !

Ce texte était une révolution à lui tout seul : la porte ouverte d’un côté à la plus belle des démocraties locales et de l’autre… aux pires dérapages et aux résurgences des féodalités !

La question clef du contrôle de l'Etat a été tranchée par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 25 février 1982 :

Pour le préavis de 20 jours, le Conseil constitutionnel  n’a pas accepté « cette impossibilité temporaire d'agir qui, dans les dispositions précitées de la loi, frappe le représentant de l'Etat, même à l'égard d'un acte manifestement illégal » (sic)

Et il a jugé « qu'en déclarant ces actes exécutoires de plein droit avant même leur transmission au représentant de l'Etat, c'est-à-dire alors qu'il n'en connaît pas la teneur et n'est donc pas en mesure de saisir la juridiction administrative d'un recours assorti d'une demande éventuelle de sursis à exécution, les articles 2 (...), 45 et 69, paragraphe I (...), de la loi privent l'Etat, fût-ce temporairement, du moyen d'exercer les prérogatives qui lui sont réservées par l'article 72 (...) de la Constitution ».

Comprenez bien : l'article 72 donnait (et donne) aux préfets, dans les départements, "la charge des intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect des lois". Mais encore fallait-il pour le Conseil constitutionnel que les préfets puissent exercer pleinement cette charge !

Ainsi est né en 1982, ce que l’on appelle depuis le « contrôle de légalité » des actes des collectivités territoriales tel qu'il a été transposé dans la loi (pour les communes : voir les articles L 2131-1 et 2131-6 CGCT).

Ce contrôle peut être "amiable" ou juridictionnel, le tribunal administratif ayant seul le pouvoir d'annuler les actes illégaux des collectivités, mais surtout, c'est un contrôle a posteriori, c'est à dire que le préfet l'exerce après l'entrée en vigueur des actes : l'acte DOIT être transmis au préfet pour être exécutoire et le préfet peut contester sa légalité après cette transmission, au besoin en demandant la "suspension" de son exécution au tribunal administratif (avant 2001, on parlait de "sursis à exécution") soit de sa propre initiative, soit à la demande d'un citoyen.

ET NOUS Y VOILA !

Le préfet a donc la charge du contrôle de la légalité de la plupart des actes des communes mais encore faut-il qu'il puisse exercer pleinement ce contrôle, prévu par la Constitution et par la loi, et qu'aucune autorité publique ne l'empêche de l'exercer... ce qui peut se réaliser de deux façons :

1- Une autorité publique (ici le maire) ne transmet pas au préfet l'acte à contrôler. Dans ce cas, un ministre de l'Intérieur (Mme Alliot-Marie) a indiqué au Parlement qu'il était possible d'appliquer l'article 432-1 du code pénal visant l’abus d’autorité contre l’administration.http://www.senat.fr/questions/base/2007/qSEQ070801315.html

2- Une autorité publique prend une mesure telle que le contrôle de légalité devient impossible dans tous ses effets prévus par la loi.

C'est cette seconde technique, du jamais vu à ce jour ! qui a été employée par le sieur Carcenac, président du Conseil départemental du Tarn !

 

COMMENT CARCENAC A FAIT SON COUP DE JARNAC !

Le 28 mai 2015, la Métairie Neuve à Sivens a été l'objet d'un incendie criminel.

Le 29 mai, la maire de Lisle-sur Tarn a profité de l'occasion et pris un arrêté délirant visant à démolir les bâtiments, alors qu'ils étaient frappés d'une interdiction de démolir par le Plan Local d'Urbanisme.

Le 1er juin, un lundi, au petit matin, Thierry Carcenac a fait raser tous les bâtiments par une grosse entreprise de travaux publics d'Albi, entreprise liée par le passé au Conseil Général par divers contrats.

Le 2 juin, Jean Claude Egidio s'étant rendu à la mairie de Lisle, RIEN ne nous permettait d'être sûrs que l'arrêté délirant de Maryline Lherm était exécutoire. La mairie de Lisle sur Tarn indiquait simplement que l'arrêté avait été transmis au préfet... le 1er juin... DONC :

CE QUI EST SÛR,

Ce qui est sûr, c'est que Thierry Carcenac a forcément décidé de faire raser les bâtiments AVANT que l'arrêté délirant de Maryline Lherm ne soit exécutoire.

Ce qui est sûr, c'est que le préfet du Tarn n'a disposé d'aucun délai et d'aucun moyen effectif pour faire suspendre par le tribunal administratif l'exécution de l'arrêté grossièrement illégal de Maryline Lherm.

En effet, le 1er juin, jour de la transmission de l'arrêté à la préfecture, TOUT était rasé ! Une procédure de suspension de l'arrêté (pour laquelle la loi donne un mois au tribunal pour statuer !) était donc strictement impossible.

Je parle ici de la possibilité technique donnée au préfet. De la simple application de la loi. Le fait, personnel celui-là, qu'un préfet pourrait ou puisse traiter l'article 72 de la Constitution comme le dernier des paillassons n'entre pas en ligne de compte.

A supposer que le préfet Gentilhomme (ou son délégué) ait souhaité déférer au tribunal administratif l'arrêté grossièrement illégal de Maryline Lherm pour en faire suspendre l'exécution, IL NE POUVAIT PAS matériellement le faire ! Les faits parlent d'eux-mêmes (da mihi factum, dabo tibi jus, disait déjà l'adage du droit romain).

 

Ainsi, je peux affirmer ici qu'en agissant comme il l’a fait, Thierry Carcenac "a fait échec", au sens de l'article 432-1 du code pénal, à l’exécution de la loi du 2 mars 1982, à l’application effective de l’article 72 de la Constitution et à celles des articles L 2131-6 et L 2131-8 du Code général des collectivités territoriales.

Il a privé tout citoyen Tarnais d’exercer un droit de recours effectif contre l’arrêté de péril délirant et grotesque de Maryline Lherm suite à quoi un bien départemental répertorié au patrimoine de caractère de la commune de Lisle sur Tarn a été rasé.

Il a privé le préfet du Tarn et tout citoyen Tarnais d’user de son droit de faire suspendre par le juge administratif l’exécution d’une décision grossièrement illégale.

Si grossièrement illégale que je défie quiconque de me trouver un arrêté de péril aussi illégal! (j'offre un assortiment des vins de Plageoles au juriste qui trouvera plus fort dans l'illégalité, comprenant un magnum de son mauzac méthode gaillacoise. Que les gens intelligents se le disent! et qu'on se le dise aussi...)

 

J’accuse donc publiquement Thierry Carcenac du délit d’abus d’autorité contre l’administration tel que prévu par l’article 432-2 du code pénal, cet abus d'autorité ayant été suivi d'un effet irréversible, puisque tous les bâtiments concernés par l'arrêté grossièrement illégal ont été rasés le 1er juin 2015, de sorte qu'une action en suspension de l'arrêté s'est révélée impossible, puisque dès le 1er juin, jour de sa transmission au préfet, l'arrêté était exécuté !

J'attends avec délices la défense de Thierry Carcenac devant le tribunal correctionnel où finira cette affaire. Je l'imagine aisément aujourd'hui ... dans le silence ambiant.

 

FACE A PLUSIEURS DÉLITS CARACTÉRISÉS... LE SILENCE !

C'est l'été. Je dénonce depuis deux mois des délits caractérisés des plus hautes autorités tarnaises et je me retrouve... dans "Le Monde du silence"...

C'est "Le Silence de la mer" mais à l'envers. Car les temps changent. En 1941, le silence pouvait être une forme de résistance contre l'agresseur, contre le pouvoir. En 2015, il est l'apanage de ceux qui ont le pouvoir dans le Tarn !

Mon blog devient un Rivage des Syrtes à la Julien Gracq. J'attends. J'attends... j'attends toujours une citation en diffamation. Je ne vois rien venir...

Et je compte. Je compte... je décompte les complaisances envers certains délinquants. Des délinquants de choix. Les complaisances les plus diverses.

Je note. Je note ... Que le premier ministre monte au créneau dès que trois gamins immatures vandalisent quatre tombes... Qu'ici ou là, certains sont poursuivis pour des délits... dont il n'est pas sûr qu'ils sont établis...  Je note que le Conseil d'Etat vient de juger anormal que l'on puisse trouver à Nîmes des cellules dans lesquelles il y a trois détenus dans 9m2 tout compris...

Je constate. Je constate tous les jours qu'à l'heure d'Internet, la rubrique des chiens écrasés est devenue une rubrique planétaire. Que les discours et les comportements qui relèvent de l'obscurantisme tiennent le haut du pavé. Qu'il est plus facile de s'attaquer à des faits divers qu'aux véritables problèmes de société. Qu'il est difficile de parler de justice en dehors du café du commerce.

Quant à moi, j’ai essentiellement ouvert ce blog pour parler de faits précis, aussi précis que possibles, des règles de droit qui leur sont applicables à mon sens et des conséquences qui devraient en être tirées. Pauvre de moi... je ne suis pas dans l'air du temps...

Et pourtant, je persiste... avec mes billets trop techniques et "trop longs", en sortant dans ce billet une affaire comme il n'y en a jamais eu depuis la loi de décentralisation !

Je persiste avec mes convictions :

JE SAIS que pour beaucoup moins que ça, des élus ont été condamnés à une peine d'interdiction d'exercer une fonction publique. Pour beaucoup moins que ça, le préfet Bonnet a été condamné à une peine d'emprisonnement... après grand tapage médiatique.

Je l'ai dit. Je le redis et je prends date : Thierry Carcenac, politicien professionnel depuis longtemps, peut bénéficier depuis le 5 juin de certaines complaisances et de son immunité parlementaire de cumulard : il n'échappera pas au tribunal correctionnel.

C'est l'été. Une ombre le guette. Celle de la Loi. Plusieurs délits lui sont reprochés. Il n'échappera pas à la Justice.

 

avec mes remerciements à Patrick Mignard pour son dessin

 
 
 
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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 12:32

 

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 12:15

 

Source : http://www.bonnes-nouvelles.be

 

 

Utrecht, la ville où la pauvreté n'existera (peut-être) plus

 

Au Pays Bas, Utrecht va expérimenter le «revenu de base inconditionnel» à partir de janvier.

Pour éradiquer la pauvreté, il suffit de payer les pauvres. L'idée peut paraître candide mais elle a déjà fait son chemin et a même un nom: revenu de base, allocation universelle ou encore revenu inconditionnel d’existence. Ce revenu régulier, attribué sans condition, permettrait à tout citoyen, au chômage ou non, de subvenir à ses besoins essentiels.

À partir de janvier 2016, la ville d'Utrecht au Pays-Bas (300.000 habitants, 4e ville du pays) a décidé de tenter l'expérience avec un groupe de 300 citoyens au chômage et bénéficiaires des minima sociaux.
Ils recevront chaque mois entre 900 euros (pour un adulte seul) et 1.300 euros (pour un couple ou une famille). Parmi eux, une cinquantaine aura le fameux «revenu inconditionnel». La somme attribuée ne changera pas, et ce, même s'ils trouvent un travail ou une source de revenu. Les autres seront soumis aux exigences habituelles de recherche d'emploi et de revenu admissible.

Un système qui encourage le chômage?
Les défenseurs du revenu universel, comme le collectif Basic income earth network, sont convaincus que ce modèle permettrait d’éradiquer la misère, de lutter contre les inégalités, de favoriser l’émancipation de l’individu et de développer une sphère d’activité non-marchande. Libéré des contraintes financières, chacun pourrait choisir la quantité de travail qu'il souhaite accomplir, et s'investir dans d'autres activités, comme le bénévolat ou la formation.
Mais l'idée est loin de faire l'unanimité. En France par exemple, elle est rejetée par une majeure partie des groupes politiques, même à gauche. Parmi les (nombreuses) critiques, cette mesure encouragerait les bénéficiaires à rester au chômage et à vivre de leur revenu de base.

C'est justement pour vérifier ce postulat que la ville d'Utrecht met en place cette expérience, comme l'expose la chargée du projet Nienke Horst à Quartz:
«Les gens disent que les bénéficiaires ne vont pas chercher à retrouver du travail. Nous allons le vérifier. Nous, nous pensons que plus de gens seront un peu plus heureux et qu'ils finiront quand même par trouver un travail».
Alors que l'UE connaît une crise sans précédent, avec un taux de chômage de 20% pour les jeunes, l'initiative néerlandaise est à surveiller de près.

Repéré par Leïla Marchand

Lire sur Slate.fr (03/07/2015)

 

 

Source : http://www.bonnes-nouvelles.be

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 12:01

 

Source : http://cadtm.org

 

 

Que s’est-il passé de positif en juillet 2015 ?

19 août par Bonnes nouvelles

 

La célèbre expression de Margaret Thatcher « TINA » (There Is No Alternative) est tout sauf vraie. Partout sur la planète, des alternatives sociales, économiques, démocratiques et écologiques se mettent en place. Partout dans le monde, des hommes et des femmes refusent et combattent l’injustice. Certains de ces combats mènent à des victoires…

Le site BONNES NOUVELLES poursuit l’objectif de rendre visibles ces petites et grandes victoires qui, bien que partielles et insuffisantes, nous aident à rompre avec le fatalisme et constituent des sources d’inspiration pour nos actions individuelles et collectives.

 

Le courage politique, ça existe !

  • Cuba, premier pays à éliminer la transmission du Sida et de la syphilis de la mère à l’enfant Lire
  • Utrecht, la ville où la pauvreté n’existera (peut-être) plus Lire
  • A Rennes, l’eau redevient un bien commun Lire
  • AVANT/APRES. Regardez comment la pub a déserté les rues de Grenoble Lire

 

C’est la lutte sociale qui paie

  • En Espagne, les citoyens font plier les banques... Lire
  • Victoire pour les travailleurs de la Deustche Post ! Lire

 

Le droit comme instrument de lutte

  • Médias : la justice abandonne les poursuites contre le site IAATA Lire
  • Epandage aérien de pesticides jugé illégal... Trois ans après Lire
  • L’obsolescence programmée est désormais un délit passible de prison Lire

 

Reconnaître ses erreurs

  • Barack Obama sur le mariage gay : « Une victoire pour l’Amérique » Lire
  • La CIA reconnaît son rôle dans le coup d’Etat en Iran en 1953 Lire

 

Seuls contre tous

  • Vincent Safrat, l’éditeur des pauvres Lire
  • À Londres, un collectif d’artistes rend les pics anti-SDF plus confortables Lire
  • Denis Lambert relaxé après avoir hébergé une famille sans papiers à Perpignan Lire

 

L’équipe de Bonnes Nouvelles : Kelly, Philippe, Vanessa, Brieuc, Jeanne-Marie, Hélène, Caroline, Dominique & Olivier

 

 
Auteur
 

Bonnes nouvelles

La célèbre expression de Margaret Thatcher « TINA » (There Is No Alternative) est tout sauf vraie. Partout sur la planète, des alternatives sociales, économiques, démocratiques et écologiques se mettent en place. Partout dans le monde, des hommes et des femmes refusent et combattent l’injustice.
www.bonnes-nouvelles.be

 

Source : http://cadtm.org

 

 

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 00:00

 

Source : https://www.sauvonslaforet.org

 

 

E.On veut brûler les forêts françaises à Gardanne !

 

 

Les forêts du sud de la France sont en danger. Le géant de l’énergie E.On veut convertir à la biomasse la centrale thermique Provence 4 à Gardanne. Le monstre industriel dévorerait près d’un million de tonnes de bois par an. Mobilisons-nous contre cette aberration écologique grassement subventionnée par l’État français !

 

Vue aérienne sur une vallée et ses forêts majestueuse dans les Cévennes

La centrale à biomasse d’E.On menace les forêts françaises ( © david hughes - Fotolia.com )

 

 

E.On veut mettre en fonctionnement une méga-centrale électrique à biomasse à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône. Le 3ème groupe mondial du secteur de la distribution d’énergie y brûlerait 855.000 tonnes de bois par an, pour moitié en provenance des forêts du sud de la France, le reste étant importé, principalement des forêts anciennes du Canada et des États-Unis. Une des conséquences serait l’industrialisation des forêts, notamment des Cévennes, avec ses coupes à blanc et la destruction de la biodiversité.

La centrale à biomasse de Gardanne : une aberration écologique…

La centrale existante au charbon de bois aurait du être arrêtée selon les lois européennes. Mais il lui est possible de continuer partiellement son activité. Suite à sa conversion à la biomasse, la nouvelle centrale consommerait pourtant plus de charbon de bois que l’actuelle fonctionnant en sous-régime !

Autre aberration : avec un rendement énergétique de 35%, deux-tiers des arbres seraient tout simplement brûlés pour rien à Provence 4. Plus aberrant encore, l’Etat français a décidé en 2011 de subventionner E.On à hauteur de 70 millions d’euros par an pendant 20 ans pour sa centrale à biomasse, l’argent devant être collecté discrètement par le biais des factures d’électricité.

à 1,4 milliard d’euros pour le contribuable !

Sur place, une grande coalition composée de militants écologistes, de citoyens, d’administrations et d’élus s’est formée pour stopper le projet d’E.On. Ses motivations sont variées : protéger les forêts et la biodiversité de leur région, préserver la santé de la population locale dans une ville déjà très polluée, empêcher le gaspillage de l’argent public, etc.

Joignons-nous au Collectif SOS Forêts du Sud pour empêcher la réalisation de la centrale à biomasse d’E.On à Gardanne !

 

 

Source : https://www.sauvonslaforet.org

 

 

 

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 23:35

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Gaffe à vos téléphones 06/08/2015 à 14h51
Refoulée des Etats-Unis à cause d’une conversation sur Facebook
Andréa Fradin | Journaliste Rue89
 
 

C’est une étrange histoire que relaient de nombreux médias allemands, dont le Spiegel et le Tages Spiegel. A les croire, une jeune Allemande s’est vue refoulée des Etats-Unis en raison d’une conversation privée qu’elle a eue sur Facebook.

 

Grillée par un tchat sur Facebook

Venue rendre visite à l’une de ses cousines vivant à Cleveland, la jeune fille de 19 ans a été interrogée par les autorités lors d’une escale à l’aéroport de Philadelphie. Après un premier entretien tendu, elle raconte avoir été renvoyée vers un deuxième interrogatoire. Là, une femme policier lui dit ne pas croire à sa version de l’histoire. Selon elle, la jeune Allemande a menti sur les raisons de son voyage : les quatre mois qu’elle s’apprête à passer aux Etats-Unis ne sont pas des vacances, mais du travail déguisé.

 

Passagers examinés par des agents de la TSA (administration de la sécurité des transports) à Los Angeles, au lendemain d’une fusillade, le 2 novembre 2013 (Kevork Djansezian/Getty Images/AFP)

 

Et à en croire le témoignage de la jeune fille, les autorités américaines tirent cette information de son compte Facebook, sur lequel elle aurait échangé avec sa cousine avant de venir. En lui proposant notamment de garder ses enfants dans le but de la remercier pour l’hébergement.

Pour la police américaine, le deal s’apparente à du travail au noir de jeune fille au pair. La passagère allemande aurait donc été priée de quitter le territoire.

Contacté, le service des douanes de l’aéroport de Philadelphie nous confirme, par la voix d’un porte-parole, que la jeune Allemande en question s’est bien vu refoulée. Néanmoins, il refuse d’en dire plus sur les raisons de ce refus, au motif que la loi américaine (le Privacy Act) interdit de divulguer le détail de ce genre de procédures.

Afin d’en savoir plus sur la façon dont la policière américaine a eu connaissance de ces informations privées, nous avons également sollicité la jeune Allemande – sans succès pour l’instant.

 

Téléphone, tablette, clé USB... on fouille tout !

Si cette anecdote semble incroyablement intrusive, elle demeure néanmoins réaliste. Comme le rappelait Le Parisien en 2014, de nombreux pays se réservent le droit de consulter les données contenues sur les ordinateurs des passagers. Et cela peut aller jusqu’à la copie du disque dur !

En cours notamment en Chine, la pratique est aussi valable au Canada et, donc, aux Etats-Unis. Sans mandat ni motif de suspicion particuliers, la police aux frontières a en effet le droit de fouiller les données de n’importe quel passager.

En 2013, l’association américaine de défense des libertés, l’ACLU, avait mis en lumière cette pratique mise en place, comme souvent, au nom de la lutte contre le terrorisme. Elle racontait alors comment elle avait obtenu des documents officiels sur le sujet en déposant plainte après une fouille réalisée en novembre 2010 à l’aéroport de Chicago, à l’encontre d’un soutien de Chelsea Manning – l’ancien militaire américain qui a donné des documents confidentiels à l’organisation WikiLeaks. Cette personne s’est vu confisquer ordinateur portable, téléphone, appareil photo et même clé USB après un interrogatoire.

Dans le même goût, David Miranda, le compagnon du journaliste Glenn Greenwald, qui a relayé les premières révélations d’Edward Snowden, a été détenu neuf heures en 2013 dans un aéroport britannique... Là encore, ses appareils électroniques ont été consciencieusement examinés.

Le pire, c’est qu’il est très difficile de s’opposer à la fouille de ses appareils – un refus pourrait être vu comme une obstruction. Et en la matière, les autorités américaines ne semblent pas avoir de limite : en 2014, elles annonçaient par exemple qu’elles refuseraient désormais l’embarquement de tablettes et de téléphones qui ne peuvent être allumés – au nom, là encore, de la lutte antiterroriste. Et sur ce document officiel [PDF], la douane américaine explique que grosso modo, elle se garde le droit de fouiller, copier, et garder la moindre info stockée sur le moindre appareils électronique... Même si elle assure, dans le même temps, qu’elle :

« protégera les individus contre des recherches et saisies démesurées et garantira la protection à la vie privée tout en assurant sa mission. »

En résumé, donc : si vous voyagez, prenez garde à ne pas laisser traîner sur vos appareils des infos que vous ne souhaiteriez pas voir s’afficher sous les yeux d’un policier étranger...

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

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