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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 16:50

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Une justice à deux vitesses pour Stéphane Richard et Christine Lagarde
20 janvier 2016 | Par Laurent Mauduit
 
 

Mis en cause dans l'affaire Tapie, Stéphane Richard ne se rendra pas, ce jeudi, à la convocation de la Cour de discipline budgétaire. Ses avocats plaideront le sursis à statuer. Par-delà les griefs qui sont retenus contre lui, son cas illustre les dysfonctionnements de la justice française, rigoureuse pour un fonctionnaire, accommodante pour un ministre.

C’est un nouveau rebondissement dans une affaire judiciaire de plus en plus complexe : convoqué ce jeudi 21 janvier devant la Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF), en même temps que deux autres hauts fonctionnaires, pour son rôle dans l’affaire Tapie du temps où il était le directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, Stéphane Richard va demander un sursis à statuer. Et sa demande retient l’attention. Car la cascade de procédures judiciaires dans laquelle le PDG d’Orange est emporté a un intérêt qui dépasse sa seule personne. Qu’il soit ou non responsable des fautes que la justice le soupçonne d’avoir commises, le sort qu’il connaît aujourd’hui révèle aussi certains graves et anciens dysfonctionnements du système judiciaire français.

Dans le cas de la CDBF, ce n’est pas très difficile à comprendre. Ainsi donc, le procureur général près la Cour des comptes, Gilles Johanet, a décidé de renvoyer devant cette juridiction financière trois hauts fonctionnaires pour le rôle qu’ils ont joué dans l’affaire Tapie. Il s’agit de Stéphane Richard, à l’époque directeur de cabinet, de Jean-François Rocchi, à l’époque président du Consortium de réalisation (CDR), la structure publique de défaisance de l’ex-Crédit lyonnais qui a accepté le célèbre arbitrage avec Bernard Tapie ; et Bernard Scemama, à l’époque président de l’Établissement public de financement et de restructuration (EPFR), la maison mère à 100 % du CDR.

Ces trois personnalités, qui sont par ailleurs mises en examen pour « escroquerie en bande organisée » dans le volet pénal de l’affaire, devaient comparaître jeudi 21 et vendredi 22 janvier devant la CDBF. Comme elle le résume elle-même sur son site Internet, cette cour est « chargée de sanctionner par des amendes les infractions à l’ordre public financier (art. L.313-1 et s. du code des juridictions financières). Les justiciables de la CDBF sont notamment les fonctionnaires civils et militaires, les ordonnateurs, les gestionnaires des organismes et collectivités soumis au contrôle de la Cour des comptes, ainsi que les membres de cabinets ministériels et les comptables publics ».

Seulement voilà ! L’audience publique, qui était très attendue car il s’agissait de la première dans la retentissante affaire Tapie, va perdre beaucoup de son intérêt. D’abord pour une raison qui est déjà connue : parce que Stéphane Richard, qui à la différence des deux autres joue toujours un rôle important dans la vie publique comme patron d’Orange, a annoncé qu’il ne serait pas présent à l’audience, mais serait représenté par ses avocats, étant ce jeudi en déplacement au Maroc.

Mais en fait, il y a une seconde raison – et c’est ici que l’on pénètre dans les arcanes compliqués de la machine judiciaire française –, c’est que ses avocats vont plaider… un sursis à statuer, pour une raison qui n’est pas anodine.

Quand une même affaire fait l’objet d’une procédure pénale mais relève aussi de la CDBF, celle-ci n’est en effet pas tenue d’attendre que la justice pénale ait fait son office, au terme de l'article L314-18 du Code des juridictions financières. C’est une singularité du droit français, mais c’est ainsi : selon la formule bien connue, le pénal tient le civil en l’état, mais pas une éventuelle procédure devant la CDBF. En clair, la CDBF sanctionne d’éventuelles « infractions à l’ordre public financier » et elle n’est donc pas dans l’obligation d’attendre que la justice ait au préalable sanctionné des infractions pénales, dans la même affaire.

Mais, on le voit bien dans le cas de Stéphane Richard, les deux procédures sont très intimement liées. Si le procureur général de la Cour des comptes a en effet ordonné ces trois renvois devant la CDBF, c’est parce qu’il a accès au dossier de l’instruction judiciaire, et c’est dans ce dossier qu’il a puisé une bonne part des attendus de ces renvois. Car, pour cette juridiction financière, il n’y a pas de véritable instruction. Selon nos informations, Stéphane Richard n’a ainsi été entendu qu’une heure, ou à peine plus, par le rapporteur public de la Cour.

Pour Stéphane Richard, il est donc incompréhensible que la CDBF entende se prononcer aussi vite sur son cas. D’autant que si la juridiction financière s’alimente des pièces versées dans la procédure pénale, celle-ci n’est toujours pas achevée. Lourde question, qui ne peut être écartée d’un revers de main : même si les infractions financières et pénales ne sont pas de même nature, est-il concevable que Stéphane Richard soit condamné devant la CDBF, avant même que les juges d’instruction aient fini leur enquête et que les faits et gestes de chacun des protagonistes de l’affaire n’aient été établis ? Ce sont donc de ces arguments que vont jouer jeudi devant la CDBF les avocats de Stéphane Richard (parmi lesquels figure l’avocat et essayiste Nicolas Baverez, dont le corps d’origine est… la Cour des comptes) pour plaider le sursis à statuer.

Car il arrive effectivement que la CDBF prononce de tels sursis à statuer. Dans sa jurisprudence, on retrouve même un sursis à statuer connu des juristes dans une affaire qui concernait déjà les déboires… de l’ex-Crédit lyonnais. Au lendemain de la faillite de l’une des filiales les plus tumultueuses de l’ex-banque publique, Altus Finance, le PDG de la banque à l’époque des faits, Jean-Yves Haberer, et celui de sa filiale Altus, Jean-François Hénin, avaient été renvoyés devant la CDBF, qui avait rendu à leur sujet un arrêt en date du 29 septembre 1999 (que l’on peut consulter ici à partir de la page 4).

Or, dans cet arrêt, on découvre que Jean-Yves Haberer comme Jean-François Hénin avaient eux-mêmes « fait valoir que des faits soumis à l’appréciation de la Cour de discipline budgétaire et financière [faisaient] parallèlement l’objet de plusieurs informations judiciaires et qu’en conséquence la Cour [devait] surseoir à statuer dans l’attente d’une décision du juge pénal ». Dans l’arrêt, on lisait que, « toutefois, ni l’art. L. 314-18 du code des juridictions financières ni aucun autre texte n’autorise la Cour de discipline budgétaire et financière à subordonner sa décision à l’intervention d’une décision du juge pénal ; que, notamment, l’art. 4 du code de procédure pénale, en vertu duquel il est sursis au jugement d’une action exercée devant une juridiction civile tant qu’il n’a pas été prononcé sur l’action pénale, n’est pas applicable à la Cour de discipline budgétaire et financière qui n’est pas une juridiction civile ; que la Cour ne pourrait en conséquence surseoir à statuer sans méconnaître sa compétence ; que dès lors un sursis à statuer ne peut être ordonné par la Cour au motif tiré de ce que plusieurs informations judiciaires, portant sur des faits soumis à l’appréciation de la Cour, auraient été ouvertes ».

Personne pour porter les griefs contre Lagarde

Pourtant, la CDBF avait tout de même admis que le placement sous contrôle judiciaire de ces personnes leur interdisait d’entrer en relations entre elles « afin de recueillir documents, témoignages et informations utiles à leur défense ». Pour ce motif, la CDBF avait finalement choisi un renvoi. « Avant dire droit au fond, l’affaire est renvoyée devant le rapporteur pour complément d’instruction, à l’objet de confronter les personnes déférées avec celles dont elles ont sollicité le témoignage et de procéder, le cas échéant, aux mesures d’instruction complémentaires qu’il appartiendra », disait l’arrêt, qui avait été rendu en présence du premier président de la Cour des comptes de l’époque, Pierre Joxe.

Stéphane Richard et, éventuellement, les deux autres hauts fonctionnaires bénéficieront-ils d’une même clémence ? La bataille est loin d’être gagnée à l’avance car deux reports de l’audience ont déjà eu lieu et on ne peut exclure que les magistrats financiers voient dans la nouvelle demande une manœuvre dilatoire. Dans tous les cas de figure, la question de droit que vont soulever ses avocats ne manque pourtant pas d’intérêt. D’autant que ce n’est pas le seul débat que soulève la procédure devant la Cour de discipline budgétaire.

La loi prévoit en effet, comme on l’a vu tout à l’heure, que « les justiciables de la CDBF sont notamment les fonctionnaires civils et militaires, les ordonnateurs, les gestionnaires des organismes et collectivités soumis au contrôle de la Cour des comptes, ainsi que les membres de cabinets ministériels et les comptables publics », mais pas les ministres. Dans le cas présent, Stéphane Richard peut donc être traduit devant la CDBF en sa qualité d’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde ; mais la même Christine Lagarde ne peut pas l’être. Et Stéphane Richard ne peut pas même la citer comme témoin dans cette procédure.

Le droit français protège ainsi formidablement les sommets de l’État, qu’il s’agisse du chef de l’État, qui est pénalement irresponsable le temps de son mandat, ou des ministres, qui ne peuvent être renvoyés devant la CDBF ou qui jouissent d’une juridiction d’exception, la Cour de justice de la République (CJR), dans les affaires pénales ; mais il accable les hauts fonctionnaires qui ont été placés sous leur autorité. Question importante : pourquoi un directeur de cabinet aurait-il des comptes à rendre devant la CDBF pour une infraction au code des juridictions financières, et pourquoi pas son ministre, qui aurait pu lui en donner instruction ? C’est l’une des anomalies, très antidémocratiques, du droit français : les ministres bénéficient d’un statut d’immunité injustifiable.

Du temps où il était le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin s’en était vivement ému et avait plaidé pour que tous les ordonnateurs de la dépense publique, y compris les ministres, soient passibles de poursuites devant la CDBF. Mais il n’a jamais été entendu. En somme, quoi qu’ait fait Stéphane Richard, il ne jouit pas d’une situation d’égalité face à la justice vis-à-vis de Christine Lagarde, car il va devoir s’expliquer dans deux procédures différentes. Et elle... dans une seule.

Cette inégalité est encore plus spectaculaire si l’on prend en compte le fait que Christine Lagarde est passible de la juridiction d’exception qu’est la CJR. Cette injustice, Mediapart l’a déjà méticuleusement documentée (lire Affaire Tapie : la Cour d’injustice de la République). Alors que Christine Lagarde et Stéphane Richard sont suspectés d’irrégularités voisines et que le travail de la justice devrait être de départager leurs responsabilités respectives, la ministre a été prise dans une procédure très courtoise, presque mondaine, celle de la CJR, tandis que son bras droit de l’époque a été emporté dans les turbulences de la procédure pénale de droit commun, avec à la clef des interrogatoires harassants et 96 heures de garde à vue.

Mais c’est encore plus grave que cela ! Car si l’on admet que la CJR est une procédure d’exception, le fait qui est avancé le plus souvent pour justifier cette caractérisation est que la cour est composée non pas de magistrats professionnels indépendants, mais de parlementaires, supposés plus conciliants. Être jugé par ses pairs, c'est toujours moins dangereux que par des magistrats indépendants...

Dans le cas de Christine Lagarde, on se rend compte pourtant que le caractère de juridiction d’exception que l’on affuble à la CJR va avoir des conséquences très concrètes encore plus stupéfiantes. Et pour le comprendre, il suffit de se référer à l’ordonnance de renvoi de Christine Lagarde que Mediapart vient de révéler (lire Tapie : la justice reproche à Christine Lagarde son « incurie »). Car quiconque lit ce document en arrive vite à ce constat : pour l’ex-ministre, devenue patronne du FMI, il est accablant. Pour reprendre un qualificatif dont use cet ordonnance, il est même « affligeant » : au fil des lignes, on découvre que Christine Lagarde est au mieux une incapable, au pire une irresponsable, tant elle a négligé par son « incurie » toutes les précautions les plus élémentaires pour éviter cette escroquerie en bande organisée. Et on a froid dans le dos en pensant qu’une telle personnalité est désormais en charge d’une institution qui a une responsabilité planétaire…

Mais quand Christine Lagarde se présentera devant la CJR, qui portera les griefs qui sont énumérés page après page, dans cette ordonnance ? C’est une autre faille, béante, dans notre système judiciaire : personne ! Puisque le procureur général près la Cour de cassation a requis un non-lieu en faveur de Christine Lagarde ; puisque dans cette juridiction, il n’y a pas de parties civiles, le risque est grand que ces griefs ne soient portés par personne.

Ces constats ne préjugent pas des responsabilités des uns et des autres dans l’affaire. Ils visent juste à souligner que dans l’affaire Tapie, le cas de Stéphane Richard fonctionne comme un effet de miroir. On voit, au travers de sa situation, que la justice n’est pas la même pour tous…

 

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 16:40

 

Source : http://www.ozap.com

 

 

Emmanuel Macron s'écharpe avec un syndicaliste sur RMC

 

 

Le ministre de l'Economie a eu un très vif échange avec Mickael Wamen, ex-salarié Goodyear récemment condamné à neuf mois de prison ferme pour "séquestration".

 

Ca a bardé ce matin sur RMC. Jean-Jacques Bourdin recevait Emmanuel Macron et Mickael Wamen. Très remonté, l'ex-salarié Goodyear, syndicaliste CGT, a une première fois interpellé vivement le ministre de l'Economie sur sa volonté de plafonner les indemnités de prud'hommes.

 

"Parfois avec de bonnes idées, on devient pyromane !"

Mickael Wamen a ensuite de nouveau attaqué le ministre. "Le 31 octobre 2011, on est venus sur notre parking nous faire des promesses. Elles en sont où ces promesses aujourd'hui ? On a fait l'ANI (accord national interprofessionnel, ndlr) qui permet non pas de sécuriser l'emploi mais de sécuriser les licenciements. Parce que M. Macron, si vos lois avaient été mises en place quand Goodyear a annoncé la fermeture du site en 2007, on n'aurait pas pu se battre pendant sept ans. En six mois, on aurait été licencié", a estimé Mickael Wamen. Et de lancer sur un ton vif : "Vous facilitez les fermetures d'entreprises et c'est comme ça que vous laissez croire aux Français que vous allez créer de l'emploi. On marche complètement sur la tête".

 

Piqué au vif, Emmanuel Macron a tenu à répondre avec la même vigueur. "Mais ce que vous êtes en train dire en voulant interdire le licenciement ou de mettre des cartons à celui qui embauche en lui disant 'Si tu t'en sépares, dans X années ça va te coûter peut-être une fortune' cela a une conséquence, qui fait souffrir les Français aujourd'hui : on n'embauche plus. C'est ça la réalité des choses", a répliqué le ministre.

Ce dernier a ensuite poursuivi : "Interdire le licenciement, c'est une idée facile, pardon de le dire. On peut vous la répéter, cela fait plaisir sur un plateau. Mais la réalité des choses, quand vous interdisez le licenciement c'est que vous bloquez les embauches ! Cela n'existe pas d'interdire les licenciements ! Ou alors vous vivez dans une économie fermée administrée. Ça n'est pas l'économie française. Il y a en effet deux millions de salariés qui travaillent pour des entreprises étrangères. On a besoin de l'investissement et des entrepreneurs qui prennent des risques". Et d'ajouter en haussant le ton : "Le combat que vous avez mené, il a conduit à bloquer pendant 7 ans et demi l'entreprise ! Parfois avec de bonnes idées, on devient pyromane !".

"On est dans la merde !"

"Ne vous énervez pas. Est-ce que je me suis énervé, moi ?", a alors commenté Mickael Wamen. "Vous parlez comme un député de l'opposition. Vous parlez comme Alain Gest ou Xavier Bertrand", a-t-il ensuite lancé un peu plus tard à Emmanuel Macron. "Que m'en importe !", a réagi ce dernier. "Je suis en train de vous dire la vérité. Ce qui m'importe c'est la reconversion des salariés, c'est la revitalisation du site". "Mais on est dans la merde ! Grâce à vous il y a 800 chômeurs. Grâce à qui, grâce à vous ! Qu'est-ce que vous avez fait pour les salariés d'Amiens-Nord ?", a lâché le syndicaliste, tandis que Jean-Jacques Bourdin hurlait pour tenter de reprendre le contrôle des débats.

"Si, nous nous sommes battus. C'est Arnaud Montebourg qui s'est battu", a précisé Emmanuel Macron. "C'est facile de dire Arnaud Montebourg. Vous êtes le Arnaud Montebourg bis et vous faites pire que lui", conteste alors Mickael Wamen, avant que Jean-Jacques Bourdin ne reprenne la main. Emmanuel Macron a fini par quitter le studio, non sans avoir serré la main du syndicaliste. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.

 

 

 

Source : http://www.ozap.com

 

 

 

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 16:37

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Air France : la chemise déchirée n'a pas ému l'inspection du travail
 
 
Trois mois après le fameux épisode de la chemise arrachée de son DRH, la direction d'Air France a essuyé un revers devant l'inspection du travail, qui a estimé que ses arguments pour licencier son délégué du personnel CGT incriminé n'étaient pas étayés.
 
L'inspection du travail a refusé de valider le licenciement du délégué CGT d'Air France. - Sipa
 

Les "faits invoqués pris dans leur ensemble ne permettent pas d'établir l'existence d'une faute lourde commise par le salarié, caractérisant son intention de nuire" à la compagnie. C'est en ces termes que l'inspection du travail a fait savoir à Air France qu'elle ne validait pas le licenciement de l'un de ses salariés, accusé de violence sur deux vigiles et le DRH Xavier Broseta, après le fameux épisode de la chemise déchirée du 5 octobre dernier.

Les images de Xavier Broseta fuyant, après un comité d'entreprise houleux, des manifestants en colère en escaladant un grillage la chemise déchirée, avaient fait le tour du monde et entraîné un flot de réactions politiques. La direction de la compagnie avait quant à elle soulevé trois griefs : l'agression physique du DRH, de deux vigiles, et le "retentissement médiatique extrêmement important, affectant l'image et la réputation d'Air France en France et à l'étranger".

Les images de télévision jugées peu probantes
Mais l'inspectrice du travail rejette point par point les accusations de la direction, les jugeant infondées ou pas assez étayées. Dans la "bousculade généralisée", estime-t-elle, "il est impossible de déterminer avec certitude" s'il "bouscule des salariés volontairement, ou s'il est lui-même chahuté". D'ailleurs, rellève-t-elle, la victime elle-même "a admis ne pas être en mesure de reconnaître" le délégué "comme étant l'auteur des faits reprochés".

La direction reproche également au salarié d'avoir "agressé un des vigiles en le poussant violemment, entraînant sa chute brutale, ainsi que celle de Monsieur Broseta et de l'autre vigile". Là encore, l'inspection du travail ne conteste pas la scène mais son interprétation puisque, selon elle, les images télévisées avancées comme preuve ne permettent pas "de déduire la force de la poussée" et "qu'en conséquence son caractère violent ne peut être établi".

"Un climat de défiance propice à la confrontation"
Très à charge, la décision de l'inspection du travail relève par ailleurs une violation par Air France du code de sécurité intérieure, lequel interdit "l'intervention des entreprises de sécurité privée dans les conflits au travail". En faisant appel à des vigiles extérieurs, "l'employeur a contribué à instaurer un climat de défiance propice à la confrontation", selon elle. La CGT a d'ailleurs annoncé son intention d'assigner en justice la compagnie sur ce motif.

Si cinq salariés d’Air France sont poursuivis pour les mêmes faits, le cas de celui-ci était examiné par l'inspection du travail en raison de son statut protégé de délégué du personnel (CGT). La décision de l'inspection ne lève pas la procédure engagée de licenciement pour faute lourde mais elle lève la sanction disciplinaire (le salarié est mis à pied à titre conservatoire depuis le 16 octobre sans solde). Air France a d'ores et déjà annoncé qu’elle allait "former sans délai un recours hiérarchique auprès du ministère du Travail". La ministre du Travail, Myriam El Khomri, dispose de 4 mois pour se prononcer : en annulant la décision de l'inspection du travail, elle validerait le licenciement.

En mai, les cinq salariés poursuivis seront jugés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour violence. , dans le cas où les violences n'ont pas entrainé une incapacité de travail de plus de huit jours. Or l'un des agents de sécurité a reçu 30 jours d'ITT. Dans ce cas, la peine peut monter jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 16:30

 

Source : http://zad.nadir.org

 

 

Appel à soutien de l’équipe médic de la ZAD

mercredi 20 janvier 2016, par zadist

 

 

L’équipe médic de la ZAD s’organise pour que des espaces de soins existent et soient accessibles à tou-te-s dans des moments de confrontation. Face aux menaces d’expulsions on souhaiterait être prêt-e-s au plus vite. Lors de l’opération César en 2012, l’équipe médic a vu défiler des centaines de blessé-e-s plus ou moins graves : brûlures dues aux gaz lacrymogènes, entorses, hématomes dus aux coups de matraque et tirs de flashball, éclats de grenades dans le corps, etc. On peut se douter qu’en cas de nouvelles interventions policières, l’équipe médic sera confrontée à autant de blessures. Il nous est donc indispensable de pouvoir prendre en charge et soigner nos camarades dans de bonnes conditions. Pour ça on a besoin d’un coup de main, il y a plusieurs manières de nous aider :

 

1/ On cherche des lieux proches mais en dehors de la ZAD où accueillir des personnes blessées ayant besoin de rester quelques jours au chaud et au repos, idéalement dans un rayon de 30 km maximum. On cherche aussi des lieux collés ou à quelques km de la ZAD qui pourraient accueillir un espace medic, pour entreposer un peu de matériel médical, accueillir des personnes blessées et éventuellement pratiquer des soins. Dans l’idéal ce lieu aurait l’électricité et l’eau courante. Ça peut être une pièce, un garage isolé ou un bout de jardin où mettre une caravane et la connecter à l’électricité. Vous pouvez nous contacter à l’adresse equipemediczad@riseup.net equipemediczad@riseup.net pour des questions, plus de précisions par rapport à ces demandes.

 

2/ On aurait besoin de matériel non médical pour aménager les espaces médic :

Campingaz ou gazinières à bouteille

Jerricanes d’eau potable d’au moins 10 litres Chauffages électriques et à gaz

Pompes à eau électrique (de caravane, camping car, etc...)

Une tente militaire type Marabout de 20m² minimum

Si vous avez chez vous ces objets ou que vous connaissez des bons plans pour se les procurer (même si vous ne pouvez pas nous les amener rapidement), contactez-nous à l’adresse equipemediczad@riseup.net pour qu’on le sache.

En ce qui concerne la tente militaire, on a conscience que c’est un objet coûteux, que tout le monde n’a pas dans un coin de son grenier. On imaginait une possibilité, qui s’adresse plutôt à un comité de soutien ou autre collectif : organiser un événement de soutien pour récolter les fonds nécessaires à cet achat (surveillez le bon coin !). La liste du matériel médical dont on a besoin sera publiée plus tard.

 

3/ Si vous travaillez dans le secteur médical dans les environs de la ZAD et avez envie de donner un coup de main (soins, matériel, etc...) contactez-nous à l’adresse equipemediczad@riseup.net .

 

Merci de votre soutien.

 

 

Source : http://zad.nadir.org

 

 

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 16:22

 

Source : http://Projection " In Transition 2.0 "

 

 

Ce soir à 19h30, projection du film " IN TRANSITION 2.0" au "SPOT" , 8 rue Enclod Rey à Nîmes

Anglais sous titré Français.
Durée : 1h06

" In Transition 2.0 " est un film relatant des initiatives de transition à travers le monde, répondant à des temps incertains avec un optimisme engagé, de la créativité et des solutions.
Des initiatives prises par des habitants comme vous et moi, qui se rassemblent et qui oeuvrent à l'échelle de leur rue, quartier, ville, pour améliorer leur cadre de vie, au niveau social, écologique, économique.
Des actions qui parfois pourraient paraître anodines, deviennent grâçe à "l'effet papillon" vecteurs de grandes évolutions positives.
La dynamique est lancée.

( Suite à la projection vous pourrez échanger avec des membres à l'initiative de la reconquète du Parc Meynier de Salinelle : http://miller5570.wix.com/pmds , et d'autres projets en cours sur le quartier Gambetta )

 

 

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 16:12

 

Info reçue par mail

 

 

A diffuser largement, merci !

 

Vous qui n’avez pas de logement, vous qui êtes menacés d’expulsion Vous n’êtes pas seuls

Nous faisons le constat : les lits sous les ponts, les familles à la rue, l’angoisse des expulsés,
les hôtels miteux et sans lendemain, le 115 saturé !
Ca suffit !

 

Battons-nous ensemble pour que tous soient logés :

les sans logis et les mal logés, locataires ou non, qui ont des problèmes de revenus, de discrimination, de violence conjugale, de droit au séjour, de racisme.

Un toit c’est un droit, nous voulons l’exiger

 

On crée un DAL à Nîmes !

(Comité Droit Au Logement)

 

Ensemble : personnes sans logis, mal logés, citoyens, bénévoles, militants qui refusons cette situation, associations et organisations soutiens,


nous mettons en commun notre énergie pour obtenir :

  • L’arrêt des expulsions sans relogement,

  • Un logement décent pour toute personne ou famille sans logis ou

    mal logée,

  • L’application des lois qui le régentent : DALO, Droit à l’hébergement,

    Réquisition des logements vacants...

  • La mobilisation d’un large mouvement solidaire.

  • Assemblée générale constitutive du Comité Droit au logement de Nîmes

  • le 28 janvier 2016 à 18h30 au Centre Pablo Neruda
    1 place Hubert Rouger (proche Bd. Jean Jaurès) Renseignements : 07-68-28-04-53/dal30@riseup.net

 

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 21:45

 

Source : http://www.paris-normandie.fr

 

L’expulsion des militants de la ferme des Bouillons, près de Rouen, jugée légale par le tribunal

 

Publié le 13/01/2016 á 22H00

 

 

Tribunal. Saisie d’une demande de l’association de la ferme des Bouillons, le juge de l’exécution a estimé que l’expulsion était régulière.

 

 

 

L’expulsion des militants de la ferme des Bouillons, près de Rouen, jugée légale par le tribunal

La déception et la colère se lisaient hier sur les visages de la grosse quarantaine de personnes venues soutenir l’association de protection de la ferme des Bouillons. Cette dernière soutenait que l’expulsion mise en œuvre cet -été de la ferme, après plus de deux ans d’occupation, était illégale. Le juge de l’exécution a déclaré régulière la procédure d’expulsion et a débouté l’association de toutes ses demandes. Il est même allé plus loin en condamnant les zadistes de Mont-Saint-Aignan à régler 1 000 € à la société Immochan qui était, à l’époque des faits, propriétaire du terrain.

Pour comprendre ce jugement, il faut reprendre la chronologie de cette affaire.

Le 19 août dernier, sur les hauteurs de Rouen, à Mont-Saint-Aignan, des cars de CRS et un huissier déboulaient à 6 h 30 du matin pour expulser des militants zadistes qui occupaient la ferme des Bouillons sans droit ni titre depuis 32 mois.

Quand, en 2012, les premiers zadistes étaient arrivés, ils occupaient une ferme et un terrain appartenant à Immochan, la filiale immobilière du groupe Auchan. Par leur action, ils voulaient défendre l’existence même de terres agricoles.

 

Des erreurs, pas d’illégalité

En avril 2013, le tribunal autorisait l’expulsion de toutes les personnes se trouvant sans droit ni titre sur le site mais la décision n’a pas été immédiatement mise à exécution. En 2015, Immochan vendait son terrain à deux frères pour qu’ils exercent une activité de maraîchage. Immédiatement après, les CRS et l’huissier.

L’association estimait illicite l’expulsion parce que les occupants visés par l’ordonnance d’expulsion en 2013 n’étaient pas les mêmes qu’en 2015.

Mais l’ordonnance visait tous les occupants sans droit ni titre et si les parcelles visées par l’ordonnance ne reprenaient pas exactement la réalité, il s’agissait pour l’avocat d’Immochan d’une simple erreur matérielle n’affectant pas la légalité de ce qui s’est passé en août dernier.

Cette décision est susceptible d’être frappée d’appel.

B.M.-C.

 

 

Source : http://www.paris-normandie.fr

 

 

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Source : http://www.lafermedesbouillons.fr

 

 

Tribunal : les Bouillons déboutés de leurs demandes face à Immochan

 

ferme_des_bouillons_resistance

Mercredi 13 novembre, les Bouillons attendaient le verdict du procès intenté à Immochan concernant les illégalités et irrégularités de l’expulsion. Le verdict est tombé, et nous sommes déboutés de toutes nos demandes, et condamnés à verser 1000 € à Immochan. Nous attendons les conclusions de notre avocate pour décider d’aller ou non en appel.

Si nous ne nous faisions guère d’illusions concernant l’illégalité de l’expulsion, nous sommes choqués que le tribunal ne reconnaisse pas la violation de restituer le matériel, et le défaut de procès verbal.
Pour mémoire, l’huissière qui supervisait pour Immochan les opérations d’expulsion n’avait pas fourni de PV d’expulsion à un membre de notre collectif, contrairement à ce qui est prévu par la loi. Le non-respect de cette obligation aurait pu entrainer des difficultés de relogement pour les personnes expulsées, et nous a concrétement empêché d’interrompre notre contrat de fourniture d’électricité, ainsi que le contrat qui liait notre association avec notre salarié, animateur-maraîcher. Les Mégard, nouveaux occupants, ont donc profité de notre contrat d’électricité pendant plusieurs mois… ce qui nous a valu une dernière facture très salée.

Nous avions donc, lors du dernier créneau de récupération de matériel proposé par l’huissière, refusé d’entrer sur la ferme tant qu’elle ne nous aurait pas donné copie de ce procès-verbal nous permettant d’interrompre ces différents contrats. C’est sur la base de ce refus, pourtant motivé, que le tribunal a considéré qu’Immochan n’avait pas violé son obligation de restitution du matériel. Le travail réalisé par l’huissière était pourtant grotesquement baclé : les deux camions de déménagements venus le jour de l’expulsion n’avaient emmené que les affaires personnelles des occupants, laissant sur place le matériel agricole et associatif, de loin plus onéreux.

Aujourd’hui, notre serre et les centaines d’ouvrage de notre bibliothèque associative manquent toujours à l’appel, ainsi que des bancs, une couveuse, le bar, notre matériel de peinture et de nombreux autres outils et matériels.

 

 

Source : http://www.lafermedesbouillons.fr

 

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 21:28

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

Biodiversité : le lobby de la chasse impose ses volontés

19 janvier 2016 / Tiffany Blandin (Reporterre)
 


 
Biodiversité : le lobby de la chasse impose ses volontés

 

Le projet de loi sur la biodiversité est discuté à partir de mardi 19 janvier. La chambre haute, comme l’Assemblée nationale, a répondu à tous les désiderata des chasseurs. Enquête sur un lobby très écouté par les parlementaires.

Ce mardi 19 janvier, l’examen du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages reprend au Sénat. Ce sera le texte le plus important sur la faune et la flore depuis la loi sur la protection de la nature de 1976.

Sur le papier, cette loi aurait pu avoir un impact sur la chasse telle qu’elle est organisée aujourd’hui en France. Déjà parce qu’elle doit aboutir à la création d’une Agence de la biodiversité qui regroupera les établissements publics existants dans ce domaine, comme l’Office national de l’eau ou les Parcs nationaux. Cette agence aurait donc dû absorber l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui a pour mission, outre ses prérogatives liées à la chasse, de publier des études sur la faune sauvage et d’assurer la police de l’environnement.

 

Feu vert à la chasse de nuit et dans les espaces protégés

Mais le projet est mort-né. Dès mai 2013, les représentants des chasseurs ont obtenu que François Hollande s’engage à ne pas inclure l’ONCFS dans cette grande agence.

Autre volet de la loi, le renforcement des sanctions pour destruction d’espèces menacées. Là encore, les réglementations liées à la chasse auraient pu évoluer. Plusieurs articles avaient ainsi été déposés à l’Assemblée nationale, lors de l’examen de la loi en commission, puis lors de sa discussion dans l’hémicycle, en mars dernier. Il y était notamment question d’interdire la chasse dans les espaces protégés, de supprimer la chasse la nuit ou le dimanche. Toutes ces propositions ont été refusées.

 

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Des agents de l’ONCFS contrôlant des chasseurs, en octobre 2010, dans l’Aude.

Seuls deux articles ont survécu lors du passage de la loi à l’Assemblée nationale. Un premier concerne l’interdiction de la chasse à la glu, une technique consistant à mettre de la colle sur les branches pour attraper des grives, jugée cruelle par les associations de protection de la nature et de l’environnement. Un second vise à interdire la chasse des blaireaux pendant leur période de reproduction et de dépendance des jeunes.

Mais ces deux amendements ne seront pas examinés ces prochains jours par les sénateurs. La commission de l’Aménagement du territoire et du développement durable du Sénat a en effet décidé de les retirer du projet de loi. Ils ne seront de nouveau soumis au vote que lors du retour du texte à l’Assemblée nationale.

En revanche, les sénateurs vont déposer des articles pour faire reconnaître... certaines techniques de chasse. Alain Bertrand, sénateur de la Lozère, proposerait ainsi de réhabiliter la chasse à la tendelle, une technique très critiquée pour laquelle aucune nouvelle autorisation de chasse n’est délivrée depuis 2011. Jacques Genest, sénateur de l’Ardèche, devrait quant à lui profiter de la loi pour tenter de faire reculer la date de fermeture de la chasse au pigeon ramier.

 « Les associations de chasse locales savent combien de voix elles représentent »

Préservation de la « vitrine » de la chasse qu’est l’ONCFS, suppression de plusieurs articles limitant les droits des chasseurs dès le début de l’examen du texte, et dépôt d’amendements qui, a priori, n’ont rien à faire dans un texte sur la préservation de la biodiversité... Cela fait beaucoup de victoires pour les chasseurs.

Est-ce parce que ces articles de loi ne sont pas légitimes ? Parce qu’ils ne reflètent pas la volonté des Français ? Pas si sûr.

Les chasseurs ont beau ne représenter qu’1,9 % de la population française (chiffres 2012), ils sont surreprésentés au Parlement. Ainsi, dans les deux chambres, les groupes d’études sur la chasse sont les plus fréquentés. À l’Assemblée, 142 députés de toutes couleurs politiques sont membres du groupe Chasse et territoires. Au Sénat, le groupe Chasse et pêche compte 84 membres. À titre de comparaison, le groupe Industrie réunit 28 sénateurs, le groupe Pratiques sportives, 20.

 

 

Les parlementaires qui sont membres de ces groupes Chasse votent presque systématiquement les textes dans l’intérêt des chasseurs. Ces élus mènent aussi un travail d’influence auprès des autres députés. Ainsi, quand nous avons demandé à Geneviève Gaillard, la rapporteure PS de la loi sur la biodiversité, si elle avait reçu la visite des représentants des chasseurs, elle nous a répondu : « Bien sûr que oui, lors des auditions officielles classiques, lors du travail du texte. Mais aussi par l’intermédiaire des élus du groupe Chasses et territoires, de droite comme de gauche, qui sont venus me voir pour me parler des articles qui leur posaient problème. » Mais la députée des Deux-Sèvres ne s’est pas laissée impressionner. Les articles concernant la chasse à la glu et l’interdiction de la chasse aux blaireaux en période de reproduction ont en effet été adoptés en commission sous sa direction.

Pourquoi cet allégeance aux chasseurs ? Parce que les élus de circonscriptions majoritairement rurales n’ont guère le choix. « Les associations de chasse locales savent exactement combien de voix elles représentent, analyse Laurence Abeille, députée Europe Écologie-Les Verts du Val-de-Marne. Les chasseurs vont très clairement dire à leur candidat : si vous voulez qu’on vote pour vous, voilà ce que vous devez faire. »

 

 Les services d’un lobbyiste aguerri

Même des élus écologistes jouent ce jeu-là. Et tant pis si les requêtes des chasseurs concernent des pratiques de chasse supposées cruelles envers les animaux, comme la chasse à la glu. Alors que, d’après Europe Écologie-Les Verts, « l’écologie passe par le respect de tous les êtres vivants, en particulier les êtres sensibles, et porte le projet de mettre fin aux pratiques violentes et cruelles à l’égard des animaux, qu’elles soient ou non traditionnelles ».

Par exemple, François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, élu en 2012 sous l’étiquette EELV (et suspendu du parti en juin dernier), a expressément demandé à ne pas signer les articles les plus sensibles de la loi sur la biodiversité. Il s’agit notamment des amendements examinés par la commission du développement durable portant sur l’interdiction de la chasse aux blaireaux pendant les périodes de reproduction et sur la chasse à la glu.

Apparemment, sa démarche a conquis les chasseurs de sa circonscription. L’un d’eux a ainsi raconté sur un forum son entrevue avec l’assistant de François-Michel Lambert, seulement quelques jours après le vote. Depuis, les relations sont au beau fixe. En novembre dernier, le député a même participé à une matinée découverte de la chasse à la glu, avec la société de chasse. Il a raconté en direct sur Twitter son aventure.

 

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L’un des tweets du député François-Michel Lambert lors de sa participation à une chasse à la glu dans les Bouches-du-Rhône.

Évidemment, les chasseurs ont intérêt à appliquer cette stratégie pour toutes les élections locales. Lors des régionales de décembre, les candidats de gauche comme de droite leur ont réservé des places de choix sur leurs listes. À l’arrivée, des représentants des fédérations départementales des chasseurs sont présents sur les listes des douze régions de France métropolitaine. Une circulaire « bilan des élections régionales » a d’ailleurs été transmis à l’ensemble des salariés de la Fédération nationale des chasseurs (FNC). Exemple, dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, les chasseurs ont obtenu cinq sièges dans la commission environnement du conseil régional. Dont la présidence.

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La circulaire de la Fédération nationale des chasseurs après les élections régionales.

Les antennes locales peuvent aussi compter sur l’appui de la fédération nationale, qui consacre un budget important à la communication. Dans un rapport de juillet 2013, la Cour des compte a relevé qu’une grande campagne menée de 2009 à 2011 avait coûté 210.000 euros. Le but ? « Plac(er) le chasseur comme acteur de la protection de la nature pour tenter d’effacer l’image négative que certains chasseurs pouvaient véhiculer. »

PDF - 6.5 Mo
Le rapport de la Cour des comptes sur la Fédération nationale des chasseurs de juillet 2013.

La FNC s’offre aussi les services d’un lobbyiste aguerri. Thierry Coste, lobbyiste indépendant qui défend également les intérêts des amateurs d’armes à feu, a en effet ses entrées dans tous les grands lieux de pouvoir. C’est lui qui a soufflé les discours liés à la chasse à Jacques Chirac, Nicolas Sarokzy et François Hollande lorsqu’ils étaient candidats à la présidence de la République. Lui encore qui a convaincu François Hollande d’accorder un entretien à la revue Le Chasseur Français. Dans son rapport, la Cour des comptes estime qu’entre 2008 et 2012, il a touché entre 180.000 et 210.000 euros chaque année...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 21:09

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Le tribunal administratif absout les illégalités de la ferme-usine des Mille vaches

19 janvier 2016 / par Lorène Lavocat (Reporterre)
 


 

 

Le tribunal administratif absout les illégalités de la ferme-usine des Mille vaches
 

Lundi 18 janvier, le tribunal administratif d’Amiens a autorisé la ferme-usine des Mille vaches, située à Drucat (Somme), à passer de 500 à 800 vaches. Il donne ainsi raison à l’exploitant, M. Walter, et au propriétaire, M. Ramery, contre l’État. Ecoeuré, Maître Grégoire Frison, l’avocat de l’association d’opposants Novissen, laisse exploser sa colère : « Il s’agit d’une décision inique, prise par un magistrat partial, au profit d’un industriel et aux dépens des petits éleveurs, qui se font rouler dans la farine ! »

L’exploitant contestait les arrêtés pris par la préfecture de la Somme à son encontre. En juillet 2015, les services vétérinaires constataient que la ferme-usine comptait près de 800 vaches, alors que l’autorisation préfectorale est limitée à 500. M. Ramery a donc été sommé de se mettre en conformité, au risque de devoir s’acquitter de lourdes sanctions financières. Mais M. Ramery a refusé de payer et demandé la suspension des arrêtés.

Le 22 décembre dernier, il plaidait en ce sens devant le tribunal administratif d’Amiens... qui vient donc de déclarer « non conformes » les arrêtés. D’après la Cour, le requérant a bien déposé une demande auprès de la préfecture afin d’agrandir son cheptel via un regroupement de troupeaux en mars 2015, mais n’a pas reçu de réponse. Selon la règle administrative du « silence vaut accord », l’autorisation serait donc tacite.... Et l’arrivée de 270 vaches supplémentaires sur la ferme à l’été 2015 serait tout à fait légale.

 

DEUX LECTURES DES FAITS...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 20:40

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

Mort de Glenn Frey : slow, drogue, disques d'or...10 choses à savoir sur "Hotel California"

 

 
 
Le titre mythique des Eagles recèle bien des secrets et anecdotes à méditer en dansant...

 

La pochette d'"Hotel California". (Montage L'Obs)La pochette d'"Hotel California". (Montage L'Obs)
 

La mort de Glenn Frey, l'un des fondateurs et guitariste du groupe de rock américain "The Eagles" nous ramène UN souvenir précis : il s’appelle "Hotel California". Un morceau qui aura valu d’interminables slows en boîtes ou en soirées (pas toujours avec la bonne personne et là, c’était un calvaire) et qui a été repris par des dizaines d’autres artistes. Sans compter les tutoriels vidéos sur internet qui proposent d’en maîtriser les principaux accords et, pour les plus courageux, son fameux solo. Mais savez-vous tout sur ce titre mythique ? Voici dix choses que vous ignorez peut-être sur ce monument.

 

1Le titre de tous les records

Dans les bacs dès la fin 76, "Hotel California" a croulé sous les récompenses. Disque de l'année en 1977, le morceau a été propulsé number one au Billboard Hot 100, récolté une paire de disques d’or, un autre de platine et figure en 49e position des 500 plus grandes chansons de tous les temps, selon le classement de "Rolling Stone".

 

2Une chanson-marathon

La chanson dure 6 minutes et trente secondes. Une rareté dans la musique où les morceaux avoisinent généralement les 3 minutes. Cette durée est héritée des contraintes techniques des 78 tours puis des 45 tours vinyles.

 

3Un solo mythique

La pièce de bravoure à la guitare dure pas moins de 2 minutes et 10 secondes.

 

4Un hôtel qui n'en est pas vraiment un...

Si vous avez un jour la chance de vous promener sur la côte ouest américaine, ne cherchez pas le véritable Hotel California. Selon l'interprétation généralement admise des paroles de cette chanson, il s’agit en fait d’un centre de désintoxication qui était l’ultime refuge pour les stars accros de l’époque.

Don Henley, dans une interview souvent mentionnée à propos de la chanson avait déclaré au "San Francisco Chronicle" :

 

Les paroles de ce morceau reproduisent parfaitement l'esprit de l'époque, qui était une période de grands excès dans cette région et dans le business de la musique en particulier".

 

 

5Des paroles sous influence

Les références à la drogue et aux autres dépendances transpirent dans les paroles d’"Hotel California". Au tout début du morceau, est évoquée "la senteur tiède des colitas", terme signifiant d’une part "petits bourgeons", mais aussi, au Mexique, les joints de marijuana. Drogue toujours, cette fois plus dure : le terme "steely knives" (couteaux d’acier), également employé dans la chanson, ferait selon certains référence aux aiguilles de seringues.

Dans cet endroit pour "tuer la bête" ("kill the beast")  de la dépendance, un "endroit délicieux" où "nous sommes tous simplement des prisonniers ici/ De notre propre initiative", l’interprète réclame du vin au "Captain". Ce dernier répond "We haven't had that spirit here since 1969" ("Nous n'avons plus cet alcool depuis 1969").

 

6Une étrange ressemblance

Coécrite par Glenn Frey et le chanteur (et batteur) Don Henley, "Hotel California" a de toute évidence été inspirée par "We used to know" de Jethro Tull. On raconte que Henley suivait partout le groupe anglais, qui mentionnera d’ailleurs plus tard sur son site : "'Hotel California', par les Eagles, provient de l’écoute par Henley de cette chanson alors qu’il suivait la tournée de Tull".

 

 

7Une machine à bisous

On estime à 100 millions le nombre de pelles roulées sur la chanson (information absolument non-vérifiée).

 

8Une prison

À Chicago, au plus fort du succès de cette chanson, de nombreuses personnes ont surnommé la prison du comté de Cook "Hotel California" , puisque située… sur le boulevard California. Le nom est resté…

 

9Changement de ton

Afin de correspondre à la voix du chanteur Don Henley, le morceau composé à la base en mi mineur a été finalement enregistré en si mineur.

 

10Karaoké

Hotel California a beau être le classique des classiques dans les vieilles boîtes de nuit, peu d'entre nous pouvons nous targuer d’en connaître les paroles par cœur tant le morceau est… long. Les voici donc, histoire de se rattraper et d’épater votre partenaire de danse durant ce long, très long séjour à l'hôtel :

 

"Hotel California"

 

 

On a dark desert highway, cool wind in my hair

Warm smell of colitas, rising up through the air

Up ahead in the distance, I saw a shimmering light

My head grew heavy and my sight grew dim

I had to stop for the night There she stood in the doorway

I heard the mission bell

And I was thinking to myself,

"This could be Heaven or this could be Hell"

Then she lit up a candle and she showed me the way

There were voices down the corridor,

I thought I heard them say

 

Welcome to the Hotel California

Such a lovely place, such a lovely place

Such a lovely face

Plenty of room at the Hotel California

Any time of year, Any time of year

You can find it here

 

Her mind is Tiffany-twisted, she got the Mercedes bends

She got a lot of pretty, pretty boys she calls friends

How they dance in the courtyard, sweet summer sweat

Some dance to remember, some dance to forget

 

So I called up the Captain

"Please bring me my wine"

He said : "We haven't had that spirit here since nineteen sixty nine"

And still those voices are calling from far away

Wake you up in the middle of the night

Just to hear them say

 

Welcome to the Hotel California

Such a lovely place, Such a lovely place

Such a lovely face

They livin' it up at the Hotel California

What a nice surprise, what a nice surprise

Bring your alibis

 

Mirrors on the ceiling

The pink champagne on ice

And she said : "We are all just prisoners here, of our own device"

And in the master's chambers

They gathered for the feast

They stab it with their steely knives

But they just can't kill the beast

 

Last thing I remember, I was

Running for the door

I had to find the passage back

To the place I was before

"Relax, " said the night man

"We are programmed to receive. You can check-out any time you like

But you can never leave! "

Jean-Frédéric Tronche

 

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

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