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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 15:39

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Zone à défendre

Mobilisation massive à Nantes contre l’expulsion des habitants de Notre-Dame-des-Landes

par , Nolwenn Weiler

20 000 personnes, un millier de vélos et 400 tracteurs ont occupé une partie du périphérique nantais ce samedi 9 janvier. Leur revendication ? La suspension immédiate des procédures d’expulsions des habitants de la zone réquisitionnée pour la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les organisateurs souhaitaient « une ambiance enthousiaste, conviviale et sereine ». Le pari est réussi avec une manifestation inter-générationnelle, joyeuse, bigarrée et très calme. Le gouvernement n’a cependant pas répondu à leurs demandes. Les occupants qui refusaient de quitter le périphérique ont été sommés de le faire, au milieu de la nuit, à coup de lacrymos... Reportage.

« Ceci est un avertissement », prévient une banderole suspendue au dessus du périphérique nantais ce samedi 9 janvier. Juste en face, l’immense pont de Cheviré qui enjambe la Loire et une bretelle d’autoroute se sont transformés en improbable terrain de manifestation. 20 000 personnes, 1000 vélos et 400 tracteurs s’y sont rassemblés à partir de midi, pour protester contre l’expulsion des habitants « historiques » de la zone à défendre (Zad) de Notre-Dame-des-Landes, censée accueillir un jour un nouvel aéroport.

Les historiques – onze familles et quatre fermes – sont les plus anciens habitants de la Zad. Tous ont refusé de quitter leurs lieux de vie et de travail contre les indemnités versées par la société Aéroport du grand-ouest-Vinci (AGO). Mais fin décembre, ils ont été assignés en référé expulsion. Le concessionnaire du futur aéroport demande une astreinte financière de 200 euros par jour de retard et par dossier. « Pour les paysans, qui ont plusieurs dossiers (le logement, les bâtiments agricoles), cela peut monter à 1000 euros par jour », détaille Claude, locataire sur la Zad. L’audience devant le juge des expropriations doit avoir lieu le 13 janvier prochain, à Nantes.

Les paysans à la manœuvre

Quand ils ont su que leurs collègues étaient menacés d’expulsion, le sang des paysans n’a fait qu’un tour. Les collectifs des organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d’aéroport (Copains) se sont rapidement mobilisés. 400 tracteurs ont été acheminés vers Nantes pour la manifestation, depuis la Loire-Atlantique mais aussi l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan. En haut des cabines flottent des drapeaux de la Confédération paysanne et des antennes locales de la Fédération nationale des agriculteurs biologiques (Fnab). Le rassemblement prend des airs de jacquerie : des fourches arborent des panneaux et banderoles : « Non aux expulsions, la terre aux paysans ! »


L’attachement à la protection de la terre nourricière est très fort. Il lie les paysans et autres résistants à la zone à défendre autant qu’il les soude. « Si on ne défend pas ces terres maintenant, après il sera trop tard, dit Martial, agriculteur depuis 40 ans en Loire-Atlantique. Comme fera-t-on quand il n’y aura plus d’espaces cultivables ? On ira piller des terres en Afrique ? », interroge-t-il. « S’ils détruisent tout, on va manger quoi après ? », se demande de son côté Dalila, une fonctionnaire de 49 ans.

« Il y a tous les âges, c’est très fédérateur, cela fait vraiment du bien »

« Les gens qui rêvent d’un autre monde ratent vraiment quelque chose en n’étant pas présents ici aujourd’hui, pense Laurence, la cinquantaine. Il y a tous les âges, c’est très fédérateur, cela fait vraiment du bien. » S’ils rêvaient d’une mobilisation massive, les organisateurs ont été surpris par son ampleur. « Nous avons organisé cette mobilisation en dix jours à peine, se réjouissent Camille et Dominique, qui vivent depuis trois ans sur la Zad. C’est incroyable de voir tout ce monde, tous ces tracteurs, tous ces vélos. » « Il y a quelques jours encore, seulement 200 tracteurs étaient annoncés », ajoute un paysan. « Nous sommes là aujourd’hui, nous serons là demain et tous les jours s’il le faut », lance Son, 26 ans, qui a fait une demi-heure de vélo depuis Nantes pour rallier le rassemblement.

 



 

« Nous voulons montrer au gouvernement et à Vinci que nous avons de la force. Nous ne sommes pas obligés d’accepter ce qu’ils nous proposent », reprend Son. En 2012, il était sur les barricades de la Zad. Et il y retournera « bien évidemment » si cela était nécessaire, comme de nombreuses personnes présentes sur le périphérique nantais ce samedi. Devant la remorque agricole qui sert ce jour-là de tribune politique, un vaste banquet se déploie. Chacun sort son pique-nique, certains ont amené des tables et des bouteilles de vin. Une brouette arrive à vélo et déploie de quoi installer des barbecues sur lesquels mijotent bientôt soupe et vin chaud. Un repas est proposé à prix libre. Les manifestants vont et viennent à pied et à vélo, remontant parfois tout le pont de Cheviré pour voir l’impressionnante rangée de « tracteurs vigilants ».

Françoise, Marie-Claire et Laurence arrivent d’Angers. Elles sont membres du comité de soutien créé depuis 2012 [1]. « On organise des manifestations chez nous, et on interpelle régulièrement nos élus à propos du projet d’aéroport. Nous avons aussi accueilli la tracto-vélo qui a rallié la Cop en décembre. Et quand c’est nécessaire, nous nous déplaçons à Nantes ou sur la Zad. » « On voit que l’on n’est pas tout seuls, c’est vraiment important », a lancé Sylvain Fresneau, paysan laitier à Notre-Dame-des-Landes depuis 1984 et aujourd’hui menacé d’expulsion.

« Ne pas les laisser seuls face à la machine qui essaie de les écraser »

Les opposants au projet assurent qu’il n’y a aucune urgence à évacuer qui que ce soit. « C’est tellement vrai que Vinci continue d’accorder des baux précaires aux paysans pour la nouvelle saison. » Et pour le moment, aucun projet de permis de construire n’a encore été déposé. « En fait, en prenant les historiques à la gorge avec les astreintes financières, ils veulent appauvrir la diversité sociale de la Zad, qui en fait sa force », analysent Camille et Dominique, qui vivent sur la zone depuis trois ans. « Ils veulent nous faire partir sans que les forces de l’ordre n’interviennent », ajoute Marcel Thébault, paysan laitier sur la Zad depuis 1999. « Mais notre détermination est sans faille. On ne lâche rien », lance Sylvain Fresneau.

 


 

Le procès qui doit se tenir le 13 janvier est perçu par les opposants au projet d’aéroport comme aussi violente que la tentative d’expulsion par les forces de l’ordre de l’automne 2012. Celle-la même qui avait scellé l’alliance entre anciens et nouveaux habitants de la Zad. Les habitants du coin avaient ouvert leurs maisons aux zadistes menacés d’expulsion. C’est à leur tour de leur prêter main forte. « Nous leur apportons une aide matérielle, financière, morale. Nous pouvons passer les aider pour faire des chantiers, les remplacer pour la traite des vaches, rêver avec eux pour leur permettre de continuer à se projeter. Ne pas les laisser seuls face à la machine qui essaie de les écraser », résume Camille.

 

Hollande stoppera-t-il les expulsions ?

« Nous demandons solennellement à François Hollande d’honorer ses engagements et de faire stopper immédiatement toute procédure d’expulsion jusqu’à aboutissement de tous les recours. » En mai 2012, suite à une grève de le faim de 21 jours de certains opposants à l’aéroport, François Hollande et le premier ministre d’alors Jean-Marc Ayrault s’étaient engagés à n’expulser personne tant que les recours juridiques des opposants n’étaient pas épuisés. Les dits recours ont été rejetés en juillet dernier par le tribunal administratif de Nantes. Mais les opposants ont fait appel et estiment donc que les recours ne sont toujours pas épuisés.

 


 

En colère contre ce qu’ils considèrent comme une trahison, et lassés des coups répétés du pouvoir, les opposants exigent que François Hollande annonce l’abandon immédiat de l’expulsion des habitants historiques de la Zad. Une centaine de tracteurs ont refusé de quitter les lieux tant que le président n’aurait pas donné de réponse, soutenus par plusieurs centaines d’opposants. Pour passer la soirée, la nuit, voire la totalité du week-end, des tentes ont été montées, des marmites se sont mises à bouillir, de la paille fraîche a été posée au sol. Rendez-vous a même été donné pour un grand pique-nique sur le pont de Cheviré le dimanche midi.

 

Bombes lacrymos et canons à eau

Mais vers 23 h, la situation s’est tendue. Les forces de l’ordre annoncent qu’elles prévoient de passer à l’attaque. « Après, nous avoir pris en tenailles sur les deux côtés du périphérique, positionnés à quelques dizaines de mètres de nos tracteurs, il nous a été ordonné de partir en ces termes : « Vous avez dix minutes pour vous décider, soit vous partez, soit vous restez et il y aura de la casse et des blessés des deux côtés », rapporte le collectif copain 44. La présence des ambulances ne laisse aucun doute sur les intentions prédéterminées d’une recherche de l’affrontement. »

 


 

Le collectif prend donc la décision de lever le camp. « Nous avons commencé à plier bagage à 23 h 30, témoignent des personnes présentes sur place. Pour autant, les flics se sont mis à balancer des jets de canon à eau et des gaz lacrymogènes en grande quantité. » Quand les tracteurs se sont ébranlés pour quitter les lieux qu’ils occupaient depuis le milieu de la journée, il était presque minuit. « Nous avons évacué le pont, sans affrontement, sans casse, sans blessé et sans arrestation, comme nous le souhaitions : c’est une réussite », se sont réjouis les membres de copain 44. Comme l’Élysée reste silencieux, de nouveaux blocages sont annoncés ce lundi.

Nolwenn Weiler
Photos : © Myriam Thiébaut

 

Lire aussi : À Notre-Dame-des-Landes, mille et un projets pour inventer un autre monde

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 21:34

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

 

Monsanto en détresse. La fin est-elle proche pour la multinationale ?

 

 

10 janvier 2016

À tort ou à raison, Monsanto est considérée par nombre d’écologistes comme la multinationale la plus détestable et détestée au monde. Son emprise sur le secteur de l’agriculture via ses organismes génétiquement modifiés ne l’a pourtant pas protégée d’une lourde crise…

 

Son but officiel (ou commercial) était d’améliorer le sort de l’humanité par le biais de la prolifération des OGM et des pesticides qui vont avec. Pour ce qui est d’avoir sauvé le monde, on peut émettre des doutes, mais en matière d’objectif économique, la multinationale va atteindre ses objectifs avec une croissance soutenue depuis plusieurs années. En effet, la société tentaculaire détient aujourd’hui le monopole du marché des semences transgéniques dans le monde. En matière d’intrants chimiques, son herbicide Roundup inonde le marché mondial de l’agriculture malgré son classement en « probablement cancérogène » par l’OMS en mars 2015 et les divers scandales qui frappent le produit. À titre d’exemple, une université révélait en octobre 2015 que 85% des tampons et serviettes contenaient des traces du fameux herbicide. Qu’on redoute ou non l’utilisation des OGM, il est désormais impossible d’échapper à Monsanto et à son lobbying forcené, jusque dans notre intimité.

Si certains la disent plus puissante que les gouvernements, Monsanto n’est qu’une entreprise cotée en bourse comme les autres. Elle répond à la demande du marché (gouvernements/consommateurs) et sa survie dépend de la confiance des investisseurs en sa capacité à générer des bénéfices. En 2015, l’Union Européenne autorisait la commercialisation de 19 OGM, dont 11 de Monsanto. Cet appel d’air ne suffira pas à relancer la multinationale qui, fin 2015, annonçait une chute de 15,5% de ses bénéfices en l’espace d’un an. Dans le même temps, en France, le groupe était condamné par la cour d’appel de Lyon pour l’intoxication d’un agriculteur français qui utilisait l’herbicide Lasso. Ce recul de 2.31 milliards de dollars sur son dernier exercice fiscal avait contraint l’entreprise à devoir se séparer de 2.600 travailleurs, soit 13% de ses effectifs.

 

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Mais la chute ne s’arrête pas là

 

Début 2016, le ralentissement des ventes des semences transgéniques dans le monde continue de frapper le géant américain. De plus, nombre de pays poursuivent le gel de la commercialisation du désherbant vedette Roundup. Ce mercredi 6 janvier, Monsanto a donc annoncé une nouvelle suppression de 1.000 emplois supplémentaires d’ici 2018. Une « décroissance » forcée qui devrait lui coûter jusqu’à 1,2 milliard de dollars de restructuration tout en lui faisant économiser 400 millions de dollars par an. Malgré ses efforts, les prévisions 2016 sont loin d’être encourageantes pour la multinationale qui envisagerait une fusion de sauvetage avec le groupe chimique suisse Syngenta. Cependant, la multinationale conserve des ressources mais sa survie dépendra de l’évolution du marché ces prochaines années.

Monsanto serait-il rattrapé par les enjeux environnementaux qui mobilisent de plus en plus les citoyens et le débat public ? Rien n’est certain à ce stade. Dernièrement, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé « improbable » le caractère cancérogène du glyphosate, lavant de tout soupçon, par la même occasion, le Roundup de Monsanto. S’opposant de plein front aux conclusions scientifiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’EFSA a adopté une méthode d’étude très controversée, observant le produit dans sa composition chimique simple, et non pas le produit commercialisé et au contact de la population (lire notre article pour comprendre). Ce rapport est pourtant supposé éclairer les décideurs de la Commission Européenne qui devra prochainement réévaluer les autorisations de commercialisation du produit dans l’Union. Cette décision pourrait jouer un rôle décisif quant à l’avenir de Monsanto mais également de toute l’alimentation industrielle en Europe.

Rappelons à toutes fins utiles que des alternatives biologiques au Roundup, sans danger pour l’Homme, existent dès à présent. Citons par exemple Osmobio, une entreprise française qui propose une alternative naturelle au glyphosate. Jacques Le Verger, à l’origine de cette innovation, attend cependant l’autorisation de mise sur le marché de son désherbant biologique depuis trois ans. Deux mondes aux logiques diamétralement opposées semblent se disputer l’avenir de la planète et les prochaines décisions des gouvernements pèseront fortement dans la balance. On rappellera que 200.000 agriculteurs et 3 millions de jardiniers utilisent le Roundup en France et que les semences Monsanto se retrouvent sur 25% des terres cultivables françaises.

 

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Source : lesechos.fr / Illustration à la une Anthony Freda

 

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 21:09

 

Source : http://information.tv5monde.com

 

 

Gaz de schiste : Total pourrait-elle passer outre au moratoire ?

 

 

 

Des citoyens danois bloquent l’accès à un site de forage de Total au nord du Danemark, à Ovnstrupvej. La compagnie française détient un permis depuis 2010 pour explorer le gaz de schiste dans cette zone.
 
En France, il est interdit d'utiliser la technique de fracturation hydraulique depuis le moratoire de 2011. L'entreprise pétrolière Total voit pourtant son recours avec le tribunal administratif de Cergy-Pontoise accepté, pour récupérer son permis d'exploration. Le moratoire sur les gaz de schiste va-il être contourné ?

Les dégâts écologiques causés par la fracturation hydraulique — que ce soit pour l'exploration ou l'exploitation des gisements de gaz de schiste — sont connus (lire notre dossier : "Gaz et huiles de schiste : futur problème écologique mondial ?").

Le gouvernement Fillon, suite aux manifestations de mécontentements à l'encontre des grandes compagnies pétrolières prêtes à exploiter cette ressource en France, avait déclaré en 2011 un moratoire interdisant l'exploration ou l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique. Les compagnies ont donc dû se plier à cette interdiction, tout en annonçant qu'elles ne renonçaient pourtant pas à exploiter cette ressource… mais qu'elles envisageaient d'autre technologies d'extraction.

Une autorisation "prévue" d'avance ?

Le moratoire sur les gaz de schiste n'est en effet pas une interdiction définitive puisqu'il repose  uniquement sur la technique contestée (et contestable) de la fracturation hydraulique.

La fracturation hydraulique consomme des quantités d'eau particulièrement importantes. Elle peut créer des mini-séismes et polluer durablement les nappes phréatiques.

Le gouvernement Fillon, s'il a bien pris en compte ces phénomènes et fermé la porte à cette technique particulière en mai 2011, l'a entrouverte pour l'exploitation des gaz de schiste à l'aide… d'autres techniques.
Dès l'été 2011, un document d'exercice d'influence de l'association d'anciens élèves de l'Ecole de guerre économique (AEGE)  expliquait d'ailleurs à son" client fictif Total" comment convaincre les dirigeants et l'opinion, d'exploiter les gaz de schiste. (lien vers le document PDF)

La possibilité pour des groupes pétroliers de revenir à la charge sur ce dossier et obtenir le droit de "fracturer" sur le territoire français n'est pas récente : dès 2012, des tribunes, déclarations politiques et autres études, laissaient entrevoir une nouvelle approche afin de "préparer les esprits" à ce changement (lire notre article : "Gaz de schiste en France : préparer les esprits pour leur autorisation ?".

Arnaud Montebourg, peu de temps avant de quitter le ministère de l'économie, fin 2014, avait commandé un rapport qui poussait à une exploitation "respectueuse de l'environnement" des gaz de schiste. Ce rapport — bien qu'enterré à l'époque — laisse entrevoir que le gouvernement n'était pas insensible à la possibilité de laisser Total ou d'autres pétroliers exploiter ces "hydrocarbures non-conventionnels" :

 

 

Une autorisation de fracturation par fluides ?

Le  permis d'exploration des gaz de schiste de Total sur la région de Montélimar a été abrogé, par décret, en octobre 2011 Ce permis concernait plus de 4 000 km2 dans la Drôme, l’Ardèche, l’Hérault, le Gard et le Vaucluse.
 

Carte par Marion Boucharlat pour OWNI Source : INSEE/BEPH
 


Le parlement a voté la loi sur l'interdiction de la fracturation hydraulique fin 2011, puis, en 2013, le Conseil constitutionnel a validé cette loi. Total a demandé alors l’annulation de l’abrogation de son permis de recherche de Montélimar.C'est cette annulation d'abrogation qui vient d'être acceptée par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val d'Oise).

Etrangement, ce même tribunal a refusé récemment deux permis à des entreprises, comme le rappelle José Bové dans une interview datée du 8 janvier au quotidien Libération : "Il y a une dizaine de jours, le même tribunal administratif de Cergy a rejeté une requête similaire de la société américaine Schuepbach, titulaire des permis de gaz de schiste de Nant et de Villeneuve-de-Berg. Le tribunal nous a donné raison et a définitivement abrogé les permis de cette compagnie."

Sauf que Total semble jouer sur les mots, en déclarant au tribunal administratif utiliser pour ses recherches, les "techniques qui seront alors disponibles". Le tribunal administratif, ne voyant pas la fracturation hydraulique apparaître dans la demande de Total est donc en droit d'accepter la requête du pétrolier. Mais les écologistes, José Bové en tête, estiment que "tout le monde sait qu’il n’existe pas d’autre technique disponible que la fracturation pour accéder aux hydrocarbures de schiste piégés dans la roche". Ils ne comprennent pas comment il sera possible pour Total de contourner la loi. Pourtant, certains sites spécialisés semblent avoir la réponse : les fracturations alternatives, qui utilisent un fluide autre que l’eau, ou encore de nouveaux procédés à base d'explosifs, d'arcs électriques ou thermiques…

 

(Extraits de l'article "Techniques alternatives à la fracturation hydraulique" sur le site Connaissances énergies)

Techniques de fracturation alternatives utilisant un fluide autre que l’eau

Le choix d’un fluide pour les techniques de fracturation implique de faire un compromis entre de nombreux paramètres de natures différentes. En effet, un tel fluide doit être :

  • peu compressible afin d’éviter la consommation d’énergie qui serait nécessaire à une compression. Cela exclut de fait quasiment tous les fluides sous forme gazeuse(1) ;
  • peu visqueux afin de pouvoir pénétrer dans les interstices de la roche de manière à la fracturer ;
  • écologiquement acceptable ;
  • non inflammable ;
  • peu cher.

Autres techniques de fracturation

D’autres expérimentations de fracturation sont réalisées en exploitant une onde de choc ou un très fort chauffage de la roche.

(…) La fracturation par arc électrique
(…) La fracturation par explosifs
(…) La fracturation par procédé thermique

La décision du Tribunal administratif d'accepter la demande de Total semble indiquer que le permis de fracturer avec une méthode alternative risque d'être accordé fin janvier à l'entreprise. Si tel était le cas, la loi sur l'interdiction de la fracturation hydraulique serait contournée, et les défenseurs de l'environnement seraient alors de nouveau sur le pied de guerre.

A peine deux mois après la COP21, (conférence mondiale sur le changement climatique), le gouvernement français sera sans doute bien à la peine pour justifier cette autorisation, en totale contradiction avec les engagements pris pour préserver l'environnement et effectuer la transition énergétique, déclarée" incontournable" par François Hollande.
 

 

 

 

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 21:00

 

 

Source : https://annelowenthal.wordpress.com

 

 

« Cologne » et les faits

janvier 10, 2016

 

 

J’ai jusqu’ici refusé d’évoquer les événements de Cologne, parce que jusqu’ici, on n’a aucune information correcte en Belgique sur ce qui s’est passé, sur ce qu’on peut affirmer et sur les sources des « infos » (notez les guillemets) qui circulent. Mais comme les seuls à les brandir quand même, à part des médias qui se contentent de dépêches, ce sont des gens d’extrême-droite ou qui véhiculent, même sans le savoir, des idées d’extrême-droite, je me suis penchée sur ce dossier, en commençant par relever quelques énormités :

– Certains parlent de plus de 1000 agressions sexuelles commises le 31 décembre, des sites d’extrême-droite précisant même « dans les centres d’asile » : il y aurait eu, d’après la commission spéciale allemande, 379 plaintes concernant des agressions commises le 31 décembre à Cologne (ndla: 516 ce jour) Toutefois, des plaintes ont été également enregistrées dans d’autres villes, notamment à Hambourg et à Francfort. Ces plaintes concernent des vols et des violences physiques. A Cologne, ces agressions ont été commises à la faveur de festivités, du feu d’artifice et de l’afflux de touristes pour le réveillon près de la gare.

– Il s’agit principalement de vols à la tire et de vols par la ruse : des gens se sont fait piquer leur portefeuille, leur smarthpone, etc. On parle de cas d’agressions sexuelles parce que la ruse consiste à harceler les femmes pour les distraire et leur piquer leurs affaires. Ainsi à Cologne, 2 plaintes pour viol ont été enregistrées suite au 31 décembre et toutes les autres concernent des vols, dont 40% avec « harcelement ».

– Les voleurs sont recrutés un peu partout par la criminalité organisée. Celle-ci recrute bien entendu là où c’est le plus simple. Visiblement, les centres d’accueils surpeuplés par des personnes qui ont dû se débrouiller pour survivre sont une excellente cible. La police devrait donc protéger ces centres de cette criminalité qui y recrute ses exécutants. Toutefois, le ministre de l’intérieur, Heiko Maas, a précisé aujourd’hui qu’il « existait des données statistiques sur le taux de criminalité auprès des réfugiés. Elles démontrent que ce taux est égal à celui des allemands ». Cf. : http://www.spiegel.de/politik/deutschland/uebergriffe-in-koeln-justizminister-maas-vermutet-organisierte-aktion-a-1071285.html

– Le chiffre de « 1006 personnes impliquées » est cité à titres divers. En ce qui concerne les faits à Cologne, 30 personnes auraient été identifiées (on se demande donc comment on sait qu’ils étaient 1000*) et parmi ces 30, il y aurait 19 migrants.

 

320.000 faits par an

– Il y a eu effectivement « 1006 » délits enregistrés… en Saxe entre le 1er janvier 2015 et le 30 novembre 2015 qui concernent des réfugiés. Concernant les « Rohheitsdelikte » (brutalités), à savoir des vols (40%), des infractions à la liberté et des coups et blessures : il y a 320.000 faits de ce genre enregistrés par an en Saxe. Source de cette information : une question parlementaire du parti populiste d’extrême droite AfD à laquelle le ministre de l’intérieur de la Saxe, Markus Ulbig, a répondu il y a quelques jours. Dans ce cas précis, bon nombre des délits commis par des réfugiés (pas tous les délits précités, donc) sont commis à l’intérieur des centres d’accueil. Les victimes des migrants délinquants sont donc aussi des réfugiés.

En Saxe, le nombre de demandeurs d’asile a triplé en quelques mois et les infrastructures sont déplorables, ce qui rend leur gestion extrêmement problématique et le recrutement en leur sein extrêmement aisé.

A noter que depuis la vague de réfugiés, on a enregistré une augmentation des agressions contre les centres d’accueil (817 au 7 décembre 2015 contre 199 en 2014) commises pour la plupart par des gens d’extrême-droite (incendies, attaques à coups de pierres et de battes de baseball…) Cf.: http://www.spiegel.de/politik/deutschland/bundeskriminalamt-anschlaege-auf-asylunterkuenfte-haben-sich-2015-vervierfacht-a-1066932.html

Et que c’est de cette même extrême-droite qu’émanent la plupart des fausses informations au sujet des « agressions à Cologne », dont fondamentalement, on ne sait pas grand-chose à ce stade.

À noter aussi qu’en Belgique, où quelques bagarres ont certes mobilisé des forces de l’ordre dans des centres d’asile, on n’a noté aucun fait de ce genre depuis l’afflux des réfugiés. Faire le lien entre les informations émanant de Saxe (transformées et diffusées par l’extrême-droite) et les réfugiés se trouvant en Belgique relève donc de la pure malhonnêteté intellectuelle.

*« Nous ne le savons pas. Selon la police de Cologne, plus de 1000 hommes étaient rassemblés devant la place de la gare – mais tous n’ont pas harceler ou volé des femmes » (WESTDEUTSCHER RUNDFUNK)

http://www.dnn.de/Mitteldeutschland/News/Statistik-2015-Mehr-als-1000-Straftaten-in-saechsischen-Fluechtlingsunterkuenften

http://www1.wdr.de/themen/aktuell/vorfaelle-hauptbahnhof-koeln-fakten-100.html

 

 

Source : https://annelowenthal.wordpress.com

 

 

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 20:19

 

Source : http://www.ouest-france.fr

 

 

NDDL. Les anti-aéroport menacent de bloquer à nouveau dès lundi
 
 
  • Après la grosse mobilisation de samedi, les militants promettent de repasser à l'action, ce lundi.
    Après la grosse mobilisation de samedi, les militants promettent de repasser à l'action, ce lundi. | Jérôme Fouquet

Sans attendre la mobilisation de mercredi devant le tribunal de grande instance de Nantes, les paysans anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes prévoient de nouvelles actions.

Après la manifestation qui a réuni 15 000 manifestants samedi après-midi sur le pont de Cheviré, les opposants à l'aéroport ne lâchent rien et poursuivent le bras de fer avec François Hollande

Nouveaux blocages à venir

Copain 44, le collectif paysan vient d'annoncer dimanche soir dans un communiqué qu'il avait décidé de continuer des blocages.

« Tous les comités de soutien et tous les opposants au projet d'aéroport sont invités à se tenir prêts à venir se joindre à l'action du Copain, dès demain, surveillez les réseaux. Nous ne voulons pas de procès le 13 janvier ni d'expulsions sur la ZAD ».

Les occupants de la ZAD ont diffusé dimanche soir sur leur site internet un appel pour mener des opérations escargot, mardi 12 janvier« à 7h30 pile sur le périphérique de Nantes et partout ailleurs ».

Les sites visés restent secrets

Les sites éventuellement concernés restent secrets. 

Dans la soirée, les gendarmes maintenaient une vigilance, notamment autour de Notre-Dame-des-Landes et au niveau du périphérique nantais.

Une semaine sous grosses tensions s'annonce. Mercredi, les militants ont appelé à se mobiliser devant le tribunal de grande instance de Nantes. L'expulsion de onze familles de la Zad et de quatre fermes doit être examinée. 

 

 

Source : http://www.ouest-france.fr

 

 

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 20:08

 

Source : http://www.breizh-info.com

 

 

Notre-Dame-des-Landes. 20 000 manifestants et 450 tracteurs ont encerclé Nantes
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09/01/2016 – 19h15 Nantes (Breizh-info.com) –

 

Bien que la manifestation ait été avancée d’une semaine – elle était prévue le 16 janvier et a été décalée à ce samedi 9, les opposants à l’aéroport ont réussi leur mobilisation. Près de 20.000 personnes  – 7200 « au moins » selon la police- , 450 tracteurs et 1000 vélos ont convergé vers la porte de Bouguenais du périphérique de Nantes, dans une ambiance très bon enfant. Près de 70 tracteurs bloquent toujours le pont de Cheviré côté sud-Loire en attendant que François Hollande prenne officiellement position sur le dossier de l’aéroport.

Les paysans sont venus en tracteur de tous les coins de la Loire-Atlantique, mais aussi du Morbihan, de l’Ille-et-Vilaine, du haut-Anjou, des Mauges et même de Vendée. Les manifestants venaient aussi pour la plupart de Nantes et la Loire-Atlantique, mais des Toulousains, Bordelais, Lyonnais battaient aussi le pavé. Dans le tramway 3 qui relie Commerce à Neustrie, les manifestants étaient très nombreux, avec bannières et drapeaux. « On a vaincu le projet de centrale nucléaire [du Carnet, près de Paimboeuf], on repoussera le projet d’aéroport », clamait, déterminée, une manifestante.

Jean-Luc, qui est venu en tracteur depuis Bourgneuf-en-Retz, à la limite avec la Vendée, se montrait lui aussi résolu : « on veut l’abandon immédiat des poursuites aux fins d’expulsion et du projet. S’ils insistent, s’ils continuent, on reviendra encore et encore ». Pour lui, le combat contre l’aéroport est « avant tout un combat paysan, mais tout n’est pas à jeter dans ce que proposent les zadistes : nous avons de la surface disponible, c’est une bonne façon de lutter contre le chômage et la précarité que de mettre dessus des gens qui veulent travailler la terre. Et cela préserve un maillage économique, écologique et paysan vital ».

Une quinzaine de tracteurs est venue du seul pays de Beaupréau – des communes aux portes de Bretagne. « l’asphyxie financière que Vinci essaie d’imposer pour pousser les paysans à partir, avec leurs assignations à 200 € d’amende par infraction et par jour, saisie des cheptels etc. est inadmissible. Mais nous sommes en France et nous, paysans, on ne se laissera pas faire. » Venu de Saint-Colomban , Michel estime que « cette manifestation est la preuve de notre capacité de mobilisation : en quelques heures, si besoin, on peut faire converger des centaines de tracteurs là où il y en aura besoin. C’est un test, à la fois pour le pouvoir et pour nous ». Il estime que le projet d’aéroport est une « aberration économique et écologique. On dit tout le temps que l’argent manque, eh bien d’accord. Trouve-t-on qu’il y a assez de professeurs dans les écoles, assez d’infirmières dans les hopitaux, que les routes sont assez entretenues, pour éprouver le besoin vital de dépenser tant d’argent dans un aéroport nouveau ? »

Jean-Pierre Ragot est, lui, venu de Congar (56), avec d’autres paysans morbihannais. Il n’est dans la lutte anti-aéroport que depuis 2014. « Je suis venu avant tout pour faire respecter l’esprit de la COP 21; Ils ont fait tout un tintouin et finalement c’est du pipeau, alors ça va comme ça. Il y a bien assez d’aéroports en Bretagne pour devoir encore en rajouter un autre. » Un de ses camarades, Mathieu, venu de Monteneuf, ajoute : « je défends la terre, source de la vie. Vinci, avec ses réclamations, perd complètement la raison. Je reviendrai jusqu’à ce que le projet soit abandonné et que Notre-Dame des Landes devienne, pour l’avenir, un laboratoire de résistance à un monde qui se place de plus en plus en dehors de l’Humanité ».

Au pied de l’échangeur de la porte de Bouguenais, un orateur de l’ACIPA clame vers 13 h 20 « nous nous sommes habitués à vivre sereinement depuis des années cette situation instable, à tenir nos fermes et nos maisons comme si le projet d’aéroport n’existait pas ». Il estime que le pouvoir cherche à diviser la lutte : « expulser les occupants historiques permet de communiquer habilement sur la longueur des délais qu’ils ont eu, faire le buzz sur l’argent qu’ils vont toucher. Ces gens là ne seraient pas maltraités. C’est un coup de génie même : nous nous attendions à des CRS qui mettraient nos vaches dehors, et ils voudraient que les historiques partent d’eux mêmes à cause de la pression des exigences financières de Vinci ». Et pourtant, « l’utilité publique du projet est bien entamée » et « les porteurs du projet savent leur cause perdue sur le fond du dossier », affirme l’orateur, qu’écoutent des milliers de manifestants massés sur l’échangeur et jusque sur le pont de Cheviré, couvert de tracteurs et noir de monde.

L’ACIPA expose ses exigences : « nous ferons tout pour que le projet d’aéroport ne puisse se faire. Nous demandons l’arrêt de toutes les procédures d’expulsion tant que tous les recours ne seront pas épuisés. ». dans son communiqué, l’association paysanne ajoute  » Nous avons fait la démonstration de notre force collective, capable de définir et de tenir ensemble des formes de lutte innovantes, dans une ambiance conviviale et militante : une tracto-vélo-piétons sur le périphérique nantais. Nous avons affirmé la cohésion d’un mouvement riche de sa diversité, déterminé à ne rien lâcher pour sauver les terres de la Zad et tous ceux qui les font vivre ».

Cet après-midi, vers 15h30, les manifestants commencent à se disperser. Pas tous : près de 80 tracteurs restent sur place. Il s’agit d’une initiative du collectif paysan COPAIN. Dans son communiqué, celui-ci précise : « Nous sommes tous ici aujourd’hui sur le périphérique nantais pour demander à François hollande de faire arrêter impérativement la procédure de référé d’expulsion des habitants et paysans historiques. Nous exigeons un engagement ferme. Nous restons donc sur le pont de cheviré. M.Hollande, nous vous attendons ». A 18 heures, ils n’avaient pas encore obtenu de réponse à leur appel.

 

 

Photos : Breizh-info.com (mention obligatoire)
Breizh-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

 

 

Source : http://www.breizh-info.com

 

 

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 22:44

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

 

Gaz de schiste : coup de tonnerre en Drôme-Ardèche

 

 

Par Germain Treille, France Bleu Drôme-Ardèche

 

vendredi 8 janvier 2016 à 15:47 Mis à jour le vendredi 8 janvier 2016 à 17:07

 

 

 

Manifestation anti-gaz de schiste en Ardèche en 2011
Manifestation anti-gaz de schiste en Ardèche en 2011 © Maxppp

Le rapporteur public du tribunal administratif de Cergy-Pontoise demande l'annulation de l'abrogation du permis de Montélimar accordé à Total.

Quel coup de théâtre ! Lors de l'audience, ce vendredi matin, le rapporteur public a donc expliqué pourquoi il fallait rendre au groupe pétrolier français son permis de recherche et d'exploration de gaz de schiste dans le sud-est du pays. En fait, il s'est basé sur le mémoire technique de Total qui affirme pouvoir engager un tel chantier sans faire appel à la fracturation hydraulique, technique interdite en France par la loi. Cela dit, Total reste flou sur les moyens qu'il pourrait mettre en oeuvre pour faire de l'exploration. Mais l'argument a quand même porté et a convaincu suffisamment le tribunal administratif.

"Il faudra bien que le gouvernement sorte de son silence si le délibéré est favorable à Total" (avocate des opposants)

L'avocate, qui représente les opposants au gaz de schiste, a surtout trouvé que l'Etat, dans ce dossier, ne se montre pas très pugnace. "Il faudra bien que le gouvernement sorte de son silence si le délibéré est favorable à Total" dit-elle. L'affaire a été en effet mise en délibéré à la fin du mois. La position du rapporteur public est, en règle générale, suivie dans ces cas-là. Il pourrait donc y avoir quelques remous dans les semaines à venir dans les départements concernés par le permis de Montélimar. Il couvre plusieurs milliers de km2 dans la Drôme, en Ardèche, dans le Gard, le Vaucluse et dans l'Hérault.

Le mois dernier, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise confirmait l'abrogation -faite en 2011- de deux permis d'exploration de gaz de schiste délivrés à la société Schuepbach en 2010 en Aveyron et en Ardèche. Le tribunal avait suivi les conclusions du rapporteur public.

 

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 19:21

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

La vie familiale des blaireaux à Notre-Dame-des-Landes

 

 

 

Biologistes, scientifiques et citoyens amateurs répertorient faune et flore du bocage nantais pour renverser la balance juridique. Au cœur du terrain tant convoité, rencontre avec cet autre maillon de la chaîne militante.

 

Les Naturalistes en lutte, déterminés à protéger tritons à crête et autres campagnols amphibie qui prospèrent dans le bocage nantais, ici le 9 mars 2014

Les Naturalistes en lutte, déterminés à protéger tritons à crête et autres campagnols amphibie qui prospèrent dans le bocage nantais, ici le 9 mars 2014 - Juliette Harau/Rue89
 

« Surtout, n’oubliez pas de prendre des bottes. » Le néophyte qui n’a pas entendu ce sage conseil découvrira à ses dépens ce que « zone humide » veut dire. Autour de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), on patauge même dans les prairies.

Ce dimanche 9 mars, ils sont une cinquantaine à braver la boue avec entrain, le soleil pré-printanier n’enlevant rien au plaisir. Les Naturalistes en lutte accueillent les curieux, comme chaque premier dimanche du mois depuis janvier 2013, devant l’église du bourg.

Ce collectif d’amoureux de la nature propose à tout un chacun de se mêler à leur effort d’inventaire du bocage, une contre-expertise citoyenne qui s’oppose au rapport officiel sur la faune et la flore mené en 2012 sur la zone. C’est en prenant appui sur ces résultats controversés que les arrêtés préfectoraux ouvrant la voie au chantier de l’aéroport ont été publiés en décembre.

 

Aux champs pour « produire de la donnée »

C’est bien connu, plus on est de fous de la nature, plus on compte. Reptiles, amphibiens, mammifères, ou arbres rares, la petite troupe se divise selon les préférences. Les voitures agrémentées d’autocollants «  non à l’aéroport  » prennent la route des champs.

 

Dorian relève le nombre et l'emplacement des pontes de grenouilles. Les données sont ensuite centralisées

Dorian relève le nombre et l’emplacement des pontes de grenouilles. Les données sont ensuite centralisées - Juliette Harau/Rue89
 

Dorian, étudiant en gestion et protection de la nature, fait partie des habitués  :

« Je ne suis pas là pour faire des travaux pratiques mais pour produire de la donnée contre le projet d’aéroport. Ça ne sert pas à grand-chose si on n’essaye pas de transmettre ce qu’on voit ici et de sensibiliser les gens. »

Munis d’une carte de la zone que les Naturalistes ont eux-même réalisée, Alexis et Camille partent en quête des pontes de grenouilles.

La danse du triton à la lumière de la torche

L’un travaille pour l’association environnementale Bretagne vivante, l’autre est un passionné tout aussi incollable. Pendant la matinée, les deux acolytes font le tour de quinze mares et reportent sur leur carnet de terrain le nombre d’amas gluants de futurs têtards qu’ils ont relevés. Il s’agit de déterminer combien de grenouilles adultes coassent actuellement sur la zone dite impactée par le futur aéroport.

Au gré de la balade, les fleurs se parent de noms scientifiques et les papillons d’histoires fantastiques. Les férus de nature parlent avec passion, aussi bien de la vie familiale des blaireaux, que du sens de l’humour des étourneaux imitateurs. Le triton, marbré ou à crête, n’est pas en reste. Ce petit amphibien, dépendant du bocage s’il en est, est devenu le symbole de toute une lutte.

Entre connaisseurs, on le dit bon danseur. Les naturalistes n’hésitent pas à organiser des excursions nocturnes pour mieux le répertorier, et au passage, observer sous l’eau à la lumière d’une lampe ses parades nuptiales. A travers leurs yeux et le récit qu’ils en font, le bocage s’anime.

« C’est le seul bocage de cette superficie »

On en oublierait presque l’aspect acrobatique de l’exercice. Sans chichis, les Naturalistes s’engagent à pleines bottes, s’enfoncent parfois jusqu’à mi-mollet, se fraient un chemin entre les branchages, quand il ne s’agit pas de ronces. Ils grimpent de talus en talus et se contorsionnent pour faire le tour de chaque mare malgré la végétation abondante.

«  Il faut la vouloir la ZAD [la zone prévue pour recevoir le projet d’aéroport, ndlr] », s’amuse Alexis, « c’est du sport. Imaginez un peu le quotidien de ceux qui vivent là ».

Ce n’est pas assez éprouvant pour empêcher Gilbert de soutenir les Naturalistes. A 74 ans, ce Rennais qui se dit lassé des «  intérêts politiciens  » fait régulièrement le déplacement. «  Cette nature-là, vous ne la retrouverez nulle part ailleurs  », tranche le retraité balayant le paysage du bras.

 

De 20 à 74 ans, des amoureux de nature dans le bocage nantais

De 20 à 74 ans, des amoureux de nature dans le bocage nantais - Juliette Harau/Rue89
 

Alexis confirme  :

«  C’est unique. OK, ce n’est pas une réserve naturelle, c’était même un terrain banal dans les années 50. Mais c’est devenu exceptionnel parce que c’est le seul bocage de cette superficie qui subsiste aujourd’hui.  »

Paradoxalement, c’est le projet d’aéroport, dans les années 70, qui a préservé la zone. Partout ailleurs, le système de développement et l’agriculture intensive ont fait disparaître ou ont morcelé les bocages. Au contraire dans cette zone en suspens, tout un écosystème s’est développé librement. La désormais célèbre ZAD  : zone d’aménagement différé pour les tenants du projet  ; zone à défendre ou zone d’autogestion définitive pour les zadistes qui occupent les lieux.

Vinci et ses compensations « illusoires »

Auprès d’eux aussi, les Naturalistes opèrent un exercice de sensibilisation. Les zadistes avaient entrepris de reboucher les mares de compensations creusées par Vinci. Les spécialistes ont tempéré. Alexis :

«  On leur a expliqué que si c’était fait immédiatement après la création de la mare, ils s’attaquaient effectivement au symbole. Mais après un temps, des espèces l’investissent et ça revient à agir comme Vinci, c’est-à-dire détruire leur milieu de vie. »

 

Alexis présente le graal du jour : les pontes de grenouille, visibles à la surface des mares

Alexis présente le graal du jour : les pontes de grenouille, visibles à la surface des mares - Juliette Harau/Rue89

 

Les Naturalistes critique la démarche de compensation menée par le concessionnaire. Il s’agit de réimplanter des espèces dans un milieu similaire hors de la zone de construction, or les scientifiques estiment que ce dispositif, bien trop mécanique, est une aberration. Alexis, encore  :

«  C’est rarement viable, alors sur une telle surface [plus de 1 600 hectares], avec une biodiversité si riche, c’est totalement illusoire. Pour protéger les tritons, on les parachuterait dans un espace déjà investi par des espèces concurrentes. Rien ne prouve que la réimplantation de cette espèce protégée aboutira.  »

Le fruit de leurs efforts devant les tribunaux

Si les Naturalistes abattent ce travail, c’est pour contredire, preuves à l’appui, l’enquête publique menée par le bureau d’études Biotope. Une analyse scientifique bâclée, faite à la va-vite et dans de mauvaises conditions, entendent-ils prouver. Les Naturalistes sont donc un acteur du combat juridique qui maintient les travaux de l’aéroport en suspens. Dorian Piette :

«  Parmi les recours engagés, c’est aujourd’hui sur les recours environnementaux que l’on fonde le plus d’espoir. On va se servir du travail des Naturalistes devant les tribunaux, même si leur expertise n’a pas juridiquement la même valeur que celle d’un cabinet officiel. »

Ce juriste et militant Europe écologie -Les Verts est membre de la commission juridique de l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de NDDL (Acipa). Il rappelle que le bras de fer se joue à tous les niveaux  : politique, juridique et citoyen.

 

A la recherche des pontes de grenouilles, Alexis fait le tour de chaque marre avec attention

A la recherche des pontes de grenouilles, Alexis fait le tour de chaque marre avec attention - Juliette Harau/Rue89
 

La partie n’est pas terminée. Jean-Marc Ayrault, favorable au projet, confirmait fin février son engagement, «  dans un Etat de droit  », d’aller au bout des recours. «  Si on le prend à la lettre, les travaux ne commenceront pas avant trois ou quatre ans  », évalue Dorian Piette au vu des démarches juridiques en cours.

«  On nous a volé notre manif  »

A l’heure du pique-nique, les différents groupes se rejoignent. Parti à la recherche de traces des loutres, Hervé (le prénom a été modifié : «  On est tous Camille ici », du nom de la première personne à avoir été arrêtée sur la ZAD), vétérinaire de profession, a fait choux blanc. Il reprendra sa quête l’après-midi. Les reptiliens à l’inverse ont croisé vipères et orvets. Dans les mares  : plus de 400 pontes relevées ce jour, la population de grenouilles serait de plusieurs milliers de spécimens.

 

A Notre-Dame-des-Landes, les militants anti-aéroport tiennent une permanence tous les week-end

A Notre-Dame-des-Landes, les militants anti-aéroport tiennent une permanence tous les week-end - Juliette Harau/Rue89
 

Sandwich à la main, la fine équipe cause aéroport et autres « grands projets inutiles », reparle du 22 février. «  On nous a volé notre manif  », regrette Jean-Louis, qui animait le fameux groupe des reptiles du matin. La faute aux CRS ou aux casseurs exogènes, dit-on par ici.

Les Naturalistes bénéficient eux d’une bonne image. Pour le premier anniversaire du mouvement en janvier, près de 400 personnes ont fait le déplacement, bien au-delà de leurs attentes.

« Eux sans nous, ils n’auraient pas tenu »

Sur le bord de la route, en repartant, il n’est pas rare de croiser un auto-stoppeur qui cherche à rejoindre un squat ou une cabane solidement installée dans la ZAD. Autour de ces habitations, règne comme une ambiance de festival qui n’aurait jamais plié bagages : banderoles, constructions en bois et tambourins qui ne doivent pas laisser croire que l’atmosphère soit toujours à la fête. Par endroits, la route est complètement entravée, rappelant que l’on frôle une forteresse bien gardée.

Julien Durand, paysan de NDDL à la retraite et porte-parole de l’Acipa, se remémore l’opération César de 2012. La police tentait d’évacuer les récalcitrants. Les affrontements violents, les routes contrôlées, les ravitaillements de nuit, la grève de la faim : une résistance qui laisse des traces. Il tempère :

« La cohabitation n’est pas forcément facile, mais nous sans eux ... on n’aurait pas pu faire ce qu’ils ont fait. Et eux sans nous, ils n’auraient pas tenu. »

L’équilibre des forces est un écosystème fragile.

 

Au delà des rendez-vous dominicaux, le noyaux dur des Naturalistes se réunit régulièrement pour inventorier le bocage

Au delà des rendez-vous dominicaux, le noyaux dur des Naturalistes se réunit régulièrement pour inventorier le bocage - Juliette Harau/Rue89
 
 
 
 
 
 
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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 19:08

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Témoignages Notre-Dame-des-Landes

« Ne pas s’endetter et s’exploiter pour fournir des légumes à des citadins aux revenus confortables »

par

 

 

 

 

 

Micka a 27 ans. Il s’est installé sur la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes depuis quatre ans, dans un ancien corps de ferme voué à la destruction. Il cultive, avec cinq comparses, légumes, tournesol et céréales. Alors que les habitants de la zone redoutent une nouvelle mobilisation des forces de l’ordre au printemps 2016 et l’expulsion des paysans historiques suite à l’audience qui se tiendra le 13 janvier, Micka revient sur les raisons l’ayant amené à s’installer sur ce territoire comme paysan. Il garde l’espoir de continuer les prochaines années à cultiver sur des terres « communisées », gérées par le mouvement de lutte.

J’arrive sur la Zad au printemps 2011, BPREA en poche (Brevet professionnel responsable exploitation agricole, ndlr), hors cadre familial, avec aucune possibilité proche d’installation. Je suis en quête de perspectives plus réjouissantes que s’endetter et s’exploiter à double temps plein pour produire des légumes livrés à des citadins aux revenus confortables.

Avec cinq comparses, nous mettrons en culture une parcelle d’un hectare, devenue friche, en maraîchage diversifié. Objectif : utiliser nos envies et savoir-faire paysans pour occuper la terre contre l’aéroport, créer du lien entre squatteurs et paysans historiques et s’éprouver dans un projet agricole collectif.

 

Privilégier le système D

Arrivés sans matériel et avec les perspectives permanentes d’expulsion/destruction, nous ne ferons pas d’investissements, privilégiant le système D, ainsi que la solidarité des paysans et citoyens alentours. Ni siret (numéro d’immatriculation d’une entreprise, ndlr), ni statuts, ni label. La production est vendue sur place, à prix libre (lire notre reportage).

L’automne 2012 voit la fin de ce premier projet de production, sous un déluge de grenades et lacrymo [1]. Depuis, nous sommes installés aux Fosses Noires, dans un ancien corps de ferme voué à la destruction.

 

Des frais assumés conjointement

Légumes plein champ (un hectare), huile de tournesol (4 hectares l’année prochaine), pâtes sèches (objectif 4 à 5 tonnes de blé transformées par an) sont venus remplacer le maraîchage diversifié. Les parcelles sont en rotation avec d’autres groupes (herbes, céréales…). Les légumes de conservation sont vendus par le bouche à oreille.

L’absence des contraintes économiques classiques et l’entraide permettent de pouvoir expérimenter des techniques culturales particulières : j’entretiens mes légumes à l’aide d’une jument de trait (photo), attelée de matériels modernes. Tous les ans, un demi-hectare d’oignons est cultivé conjointement avec un comité de Rennes contre l’aéroport de Notre-Dame : ici on assure le suivi technique global, eux viennent à 25 pour 2-3 chantiers manuels. La production (six tonnes en 2015) est ensuite partagée selon les besoins. Une partie part gratuitement en soutien (Zad, aide aux sans-papiers, mouvements sociaux…). Les frais de la culture sont assumés conjointement.

Dorénavant enraciné au territoire, j’escompte bien pouvoir continuer ces dix prochaines années à cultiver sur des terres « communisées », gérées par le mouvement de lutte. Ici, le territoire est suffisamment fertile pour expérimenter et construire un avenir radieux.

Micka

 

Cet article est tiré du dossier de janvier 2016 de Campagnes Solidaires sur Notre-Dame-des-Landes. On y trouve des témoignages, des portraits, des histoires de lieux ou d’actions pour mieux comprendre ce qui se crée là-bas. Si vous avez envie de faire une virée dans la zone à défendre, retrouvez l’intégralité du dossier en cliquant ici

Notes

[1Le 16 octobre 2012, l’État lance l’opération « César » pour déloger les zadistes. Plus de 1 200 gendarmes et policiers interviennent, appuyés par deux hélicoptères. Mais la résistance est telle que l’opération n’a qu’une portée limitée, malgré la destruction de certains sites et bâtiments. Cette opération guerrière augmente la sympathie pour le mouvement des opposants au projet d’aéroport, à l’échelle nationale. En réaction, le 17 novembre, une manifestation de « réoccupation » mobilise près de 40 000 personnes.

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 18:13

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Foot business

Quand la France vend ses terres agricoles au Qatar

par

 

 

« Vendre notre plus beau patrimoine au Qatar », propriétaire du PSG, est « une énorme faute ». Léonce Vilbert, ancien élève d’AgroParisTech, exprime sa colère dans une pétition en ligne, après avoir appris que le club de foot du PSG aurait choisi selon Le Parisien, de déménager son centre d’entraînement et de formation sur le site de son ancienne école d’ingénieurs agronomes.

Il faut dire que le site abritant AgroParisTech, mis à la vente par l’État, n’est pas anodin. Situé à Thiverval-Grignon, à 30 kilomètres de Paris, il comprend notamment un château Louis XIII, de nombreux bâtiments d’époque, un parc de 291 hectares et une ferme d’expérimentation sur 219 hectares. En lieu et place, rapporte Le Parisien, le PSG prévoit 18 terrains de football, un stade de 5 000 places et un parking de 1 000 places, pour une enveloppe globale de 300 millions d’euros. Une artificialisation des sols dénoncée par la chambre d’agriculture d’Ile-de-France : dans un communiqué publié le 14 décembre 2015 relatif au projet du PSG, elle affirme faire « front pour éviter la consommation de terres agricoles ».

 

Mobilisation contre l’artificialisation des terres

L’association Yvelines Environnement revient également en détail dans un document sur le site « exceptionnel » de Grignon qui s’étend sur 490 hectares au total. Elle rappelle notamment que le château est « inscrit à l’inventaire des monuments historiques », pointe la recension de plusieurs espèces particulières d’arbres et souligne l’existence d’une « zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique » recelant « des espaces d’un grand intérêt fonctionnel pour la préservation écologique locale ». L’association demande à ce que ce lieu reste « un lieu ouvert aux promeneurs et aux visiteurs du monde entier ». Et interroge : « Le "PSG" saurait-il respecter l’ensemble des contraintes inhérentes à ce site d’exception ? »

La communauté scientifique monte également au créneau. Le conseil scientifique régional du patrimoine naturel d’Ile-de-France a adopté une motion le 26 novembre 2015 qui demande « la protection et la valorisation scientifique et pédagogique du lieu pour les générations futures, dans sa vocation actuelle ». Alors que le PSG refuse pour l’heure de s’exprimer sur le sujet, Léonce Vilbert propose au ministre de l’Agriculture de faire de ce site « un centre International de recherche et d’expérimentation pour la sauvegarde de la Planète, l’alimentation et le bien vivre de ses habitants ». Une proposition partagée par les 7000 personnes qui ont, pour l’heure, signé la pétition en ligne.

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