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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 15:44

 

Source : www.reporterre.net

 

Il a abandonné le labour et ses terres s’en portent très bien

Campagnes solidaires

mercredi 29 janvier 2014

 

 

Christophe Cassoulong élève des vaches et cultive des céréales à Lalonquette, dans le Béarn. Il a abandonné le labour il y a cinq ans. Pour lui, les vers de terre valent davantage que l’acier pour guérir les terres abîmées par la monoculture. Rencontre.


Peux-tu nous présenter ton exploitation ?

J’élève soixante vaches mères Blondes d’Aquitaine sur soixante-sept hectares, les deux tiers en prairies, le reste cultivé en maïs, méteil, soja, millet, moha et trèfle, luzerne, avoine, orge. Le méteil est un mélange de céréales, blé et seigle, et le moha est une graminée à croissance estivale rapide. Un tiers des parcelles sont sur un très bon sol : des terres noires à 3,5 % de matière organique. Les deux tiers restant sont plus difficiles : argiles et limons durs, parcelles à galets de bas de vallée, pente de coteaux (en prairies). Sur mon exploitation, j’ai abandonné la charrue en 2009 pour passer au semis direct sans transition.

Qu’est-ce qui t’a conduit à ce changement, assez brutal ?

J’ai abandonné le labour d’une année sur l’autre, mais j’ai ruminé pendant trois ans avant de me lancer. Je constatais que mon sol se déstructurait. J’ai commencé par observer le comportement du maïs semé sur une vieille prairie et dans un sol labouré. Les résultats étaient meilleurs sur l’ancienne prairie.

L’année suivante, j’ai testé le semis direct à la main dans une autre prairie et les résultats m’ont surpris. J’ai rencontré des éleveurs qui pratiquaient le semis direct depuis des années, visité une plateforme d’essai qui comparait différents itinéraires techniques, rencontré un spécialiste des techniques culturales simplifiées (TCS). Et j’ai sauté le pas.

La réussite est-elle optimale dès la première année ?

Non. J’ai fait des erreurs, bien sûr, et perfectionné la technique d’année en année. Il ne faut pas se lancer si on n’est pas convaincu : ce n’est pas simplement changer d’outils, mais changer un ensemble de techniques (pas de travail du sol, mais couverture permanente, apports organiques, chaulage, rotations, veiller au poids des engins aussi). Pour moi, c’est le sol avant tout : il faut le nourrir en permanence, donner de la nourriture en surface et se rapprocher au maximum de la couverture permanente. Je crois à cette technique et les rendements sont là !

Il faut d’abord essayer sur les bonnes terres : on ne teste pas une nouvelle technique sur un sol fatigué qui, quoi que l’on fasse, donnera des mauvais résultats. En cas d’échec, on accusera la technique testés, alors que c’est avant tout le sol et les techniques passées qui sont en cause.

Les problèmes de semelles de labour et de compactage mettent plusieurs années à se résoudre, il faut un travail mécanique (fissuration ou décompactage) pour réparer le sol en profondeur au démarrage.

Par exemple, sur une parcelle reprise en 2008, le sol était fatigué après 30 ans de labour en monoculture de maïs, sans apport organiques ni de chaux. La parcelle n’était pas prête pour le semis direct, mais j’ai tenté le coup. Après un blé en 2009, j’ai semé un couvert avoine-féverole, resté en place neuf mois, puis un maïs en 2011. C’était pas mirobolant, mais en trois ans de semis direct, j’ai réussi à améliorer le fonctionnement du sol. Quand elle sera en état, j’attends beaucoup de cette parcelle, un petit bijou à long terme.

Le semis direct, c’est donc un changement global de la façon de cultiver ?

 

*Suite de l'article sur reporterre

 


Source : www.reporterre.net

 



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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 15:35

 

Source : www.reporterre.net

 

Chômage ? On peut créer 600 000 emplois dans l’agriculture !

Terre de Liens Normandie

mardi 28 janvier 2014

 

 

 

 

Alors que le chômage atteint en France un nouveau sommet, économistes et politiques ressassent les mêmes idées qui ne marchent pas, "politique de l’offre", "charges des entreprises“, et autres fadaises serinées depuis des années. Il faut changer la donne et la logique. S’engager dans des politiques écologiques. Regarder, par exemple, du côté d’une agriculture fondée sur le bio et la souveraineté alilmentaire : elle permettrait de créer 600 000 emplois en France, selon Terre de Liens Normandie.

 


 

Et si on décidait de protéger la terre agricole par notre alimentation ?

Et si on décidait de ré-ancrer notre alimentation dans nos territoires ?

Et si on décidait de se rendre solidaires des paysans et paysannes (qui souhaitent explorer et construire un véritable développement alimentaire soutenable...) en généralisant le commerce alimentaire équitable de proximité ? Un commerce qui permette à cette profession (et aux activités qui lui sont liées) de retrouver une vraie autonomie face à des marchés mondiaux dont ils ne maîtriseront probablement jamais la régulation ?

Et si on développait notre citoyenneté économique créatrice d’emplois, partout, maintenant, pour montrer qu’elle est bien plus qu’un concept mais bien un acte probant, qui montre aux dirigeants de tous nos territoires et de tous bords politiques les voies possibles pour une économie agricole et alimentaire réellement soutenable, qui conteste aussi, en actes, le manque de légitimité sociale de l’actuelle PAC alors qu’une autre PAC est possible...

1 187 847 : c’est le nombre (minimum !...) de paysans et paysannes (installé-e-s en bio) que nous devrions avoir en France (contre moins de 500 000 actuellement...) si tout le monde mangeait local.

22 963 759 : c’est le nombre d’hectares de Surface Agricole Utile (SAU) que nous pouvons protéger de nombreux mésusages grâce aux nouvelle Dynamiques de Développement Économique par l’Alimentation Locale (new-DDEAL...).

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

Source : www.reporterre.net

 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 15:30

 

Source : www.mediapart.fr

 

Des travaux à l'œil dans la résidence des Balkany à Giverny

|  Par Mathilde Mathieu

 

 

La justice pourrait se pencher sur les moyens utilisés par Patrick et Isabelle Balkany pour aménager leur fastueuse résidence de Giverny, en Normandie. D’après nos informations, une entreprise de travaux publics, très présente dans leur ville de Levallois-Perret, s'y est montrée particulièrement généreuse.

Officiellement domicilié dans sa permanence de député de Levallois-Perret, Patrick Balkany fuit souvent ses administrés pour aller dormir à 70 km de là, en Normandie, dans sa fastueuse demeure de Giverny. Quatre hectares, deux piscines, un tennis : achetée au début des années 1980, juste avant sa première élection de 1983 à la mairie, sa résidence n’a cessé d’embellir. Alors que la justice soupçonne les Balkany d’avoir dissimulé des avoirs au fisc pendant des décennies et qu’une information judiciaire a été ouverte en décembre pour « blanchiment de fraude fiscale », les enquêteurs pourraient être amenés à se pencher sur les moyens utilisés par le couple pour aménager Giverny.

 

La résidence de Giverny filmée par les journalistes de Complément d'enquête 
La résidence de Giverny filmée par les journalistes de Complément d'enquête © France 2

D’après de nombreux éléments recueillis par Mediapart, l’entreprise de bâtiments et travaux publics Fayolle & Fils a offert pendant des années des matériaux et a réquisitionné certains de ses employés pour retaper et valoriser cette résidence.

En parallèle, cette société remportait de nombreux appels d’offres à Levallois, attribués soit par la mairie, soit par des sociétés de promotion immobilière contrôlées par la ville. Parmi les plus récents, on trouve en vrac un contrat pour l’entretien de la voirie (au moins 3,3 millions d’euros hors taxe pour 2013-2016), un autre pour de la menuiserie (60 000 euros minimum sur 2013-2016), deux marchés décrochés en 2008 pour des travaux de chauffage urbain et d’éclairage extérieur, un autre pour l’extension de la piscine municipale en 2006.

À vrai dire, la justice s’est déjà invitée par le passé au manoir de Giverny. Dès 1996, Patrick Balkany avait en effet été condamné à quinze mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts pour avoir installé sur place un couple d’agents techniques de la mairie – elle pour servir de gouvernante, lui pour entretenir le jardin. Réélu en 2001, l’ami de Nicolas Sarkozy règne depuis lors sans complexe sur la ville, avec son épouse Isabelle comme première adjointe.

Mais les nouveaux ennuis judiciaires en cascade des Balkany contribuent aujourd’hui à délier les langues chez Fayolle. Sous couvert d’anonymat (pour s’éviter pressions ou représailles), des ouvriers dépêchés en Normandie par le passé commencent à relater leurs drôles de missions et racontent qu’ils ont pris des photos.

Ainsi, l’énorme bâtisse qui comprend le moulin à aubes, pièce d’histoire et atout charme de la résidence, a été restaurée grâce à la “générosité” de l’entreprise privée. Les forgerons de Fayolle, en particulier, y ont passé des semaines. Depuis, les invités voient la roue à aubes tourner derrière un plexiglas géant, épatés.

 

La propriété avec piscine et tennis vue du ciel 
La propriété avec piscine et tennis vue du ciel © DR

« Quand on me demandait de faire des choses, je les faisais, commente l’un des ouvriers qui a mis la main à la pâte sur certains travaux. Mon patron m’a simplement dit : "Ça reste entre nous". » Un autre confie qu’il est allé réparer, par exemple, le petit pont sur l’Audette (la rivière au cœur de la propriété des Balkany), qui évoque le célèbre jardin à nénuphars de Claude Monet, un peu plus loin dans Giverny.

Toujours sous condition d’anonymat, plusieurs témoins évoquent aussi des livraisons régulières de fuel domestique à Giverny. « On nous demandait de retirer la plaque "Fayolle" du camion, pour la discrétion », assure l’un d’eux. « Moi j’apportais des plantes ! », rigolerait presque un autre ancien de Fayolle. Sans parler des caisses de vins – démarche sans doute plus classique – directement livrées à la mairie de Levallois.

Pour toutes les personnes interrogées par Mediapart, il s’agissait bien là de cadeaux, et non de prestations facturées par Fayolle. Questionnée sur ce point comme sur d’autres, la direction de l’entreprise ne nous a jamais rappelé, son avocat précisant simplement qu’elle ne « communique jamais ».

Quant à l'avocat de Patrick Balkany, qui s’insurge contre nos « questions insultantes », il indique que son client « conteste l’ensemble de (nos) assertions ». « (M. Balkany) n’a pas de commentaire à y faire », balaye Me Grégoire Lafarge. Alors que Mediapart proposait au maire de Levallois de nous communiquer des traces de ses paiements éventuels à la société Fayolle, son avocat a répondu dans un mail lapidaire : « Non. Vous n’êtes ni juge d’instruction, ni officier de police judiciaire. »

Au passage, l’avocat ajoute avoir déposé plainte contre X... auprès du tribunal de Nanterre au lendemain des révélations de Mediapart et du Monde (datées du 17 janvier) sur l’ouverture d’une information judiciaire pour « détournement de fonds publics » dans l’affaire des chauffeurs des Balkany (lire notre enquête). L’édile l’aurait appris par la presse, semble-t-il.

Un système de surfacturations

Ces informations sur les largesses passées de Fayolle à l’égard du maire de Levallois surviennent alors que l’entreprise est d’ores et déjà dans le collimateur de la justice (en compagnie d’un de ses sous-traitants). Le parquet de Paris a en effet ouvert il y a déjà des mois une information judiciaire pour « corruption, favoritisme et prise illégale d’intérêts », confiée à la juge d’instruction Claire Thépaut, qui vise de possibles marchés truqués passés entre l’entreprise de BTP et deux villes des Hauts-de-Seine, Puteaux et… Levallois-Perret.

 

Les Balkany, Patrick et Isabelle. 
Les Balkany, Patrick et Isabelle. © Reuters

La justice suspecte un système de surfacturations de travaux de voirie aux dépens des deux municipalités, qui aurait permis d’arroser plusieurs personnes côté entreprises et côté mairies. Entre 2010 et 2012, la ville de Puteaux (tenue par l’UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud) aura tout de même dépensé plus de 20 millions d’euros auprès de la société Fayolle & Fils.

D’après nos informations, six mises en examen ont déjà été prononcées. Il s’agit à ce stade d’acteurs plutôt mineurs, dont Cédric Moulard, en place à la direction des services techniques de Levallois à l’époque des faits. Contacté, celui-ci n’a pas souhaité s’exprimer sur ce dossier, ni sur le rôle éventuel de sa hiérarchie.

Questionné sur la chaîne de responsabilités éventuelles au sein de sa mairie, Patrick Balkany a fait savoir, par l’intermédiaire de son avocat, que « le fonctionnaire indélicat a été licencié » et que la ville de Levallois-Perret « s’est normalement constituée partie civile entre les mains du juge d’instruction saisi du dossier ». En clair, il n’y aurait rien à chercher plus haut.

La nature des liens tissés entre l’entreprise privée et la municipalité de Levallois interroge d’autant plus que le délégué local des « Jeunes UMP », poussé par Patrick Balkany, a été salarié chez Fayolle de 2008 à 2013. « Je ne vois pas de quels liens vous voulez parler ! s’agace Lionel Pennerath. Quand j’ai été embauché, je ne sais même plus si j’étais engagé à l’UMP. Ce qu’en disent les adversaires de Patrick Balkany, c’est un ramassis de bêtises. »

Outre la résidence de Giverny, que les Balkany ont déjà transmise à leurs enfants tout en en conservant l’usufruit, les juges poursuivent par ailleurs leurs investigations autour du riad de Marrakech (lire notre enquête) et d’une villa à Saint-Martin, dans les Antilles. Leur « Balkany tour » ne fait que commencer.

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 15:25

 

 

Source : www.mediapart.fr

Kadhafi explique avoir financé Sarkozy dans un enregistrement inédit

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Dans un entretien enregistré, réalisé en mars 2011, que l'émission Pièces à conviction (France 3) diffuse ce mercredi, l'ancien dictateur libyen confirme avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. « Pour nous, en tant que Libyens, s'il gagne les élections grâce à nos fonds, c'est vraiment un gain », dit-il.

L'émission Pièces à conviction diffuse ce mercredi à 23h15 sur France 3 un enregistrement inédit d'un entretien réalisé le 15 mars 2011 par une journaliste du Figaro : l'ancien dictateur libyen, Mouammar Kadhafi, confirme lors de cet entretien avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

 

 

« Mon cher ami Sarkozy a un désordre mental… C'est moi qui l'ai fait arriver au pouvoir. Nous lui avons donné le financement nécessaire pour qu'il puisse gagner l'élection (…). Il est venu me voir, dans cette tente. Il nous a demandé un montant, on lui a donné le montant », affirme le dictateur dans l'extrait audio, quatre jours seulement avant l'intervention militaire occidentale de mars 2011, qui conduira à sa chute, en octobre. Il précise également les raisons et les motifs du soutien libyen au candidat de l'UMP : « Pour nous, en tant que Libyens, si le président de la République française gagne les élections grâce à nos fonds, c'est vraiment un gain. »

Le lendemain de cet entretien avec le dictateur libyen, son fils, Saïf Al-Islam Kadhafi, avait demandé que Nicolas Sarkozy rende l'argent de la campagne présidentielle, « Que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye ! » corroborant les accusations de Mouammar Kadhafi sur le financement libyen.

 

 

Dans l'enregistrement de Pièces à conviction, l'ancien interprète libyen, Moftah Missouri, qui traduit l'entretien avec la journaliste du Figaro, Delphine Minoui, explique également que Mouammar Kadhafi lui aurait précisé plus tard quel était le montant des fonds destinés à la campagne de Nicolas Sarkozy : « Une vingtaine de millions de dollars. » Montant qu'il avait déjà confirmé dans l’émission Complément d’enquête, diffusée le 20 juin 2013 sur France 2, en expliquant avoir appris de Kadhafi que la Libye avait versé « une vingtaine de millions de dollars » à Nicolas Sarkozy à l'occasion de sa campagne de 2007. Dans cette émission, Moftah Missouri confirmait également l’authenticité du document officiel libyen dévoilé par Mediapart le 28 avril 2012 :

 

 

Ce nouvel élément de preuve du financement libyen intervient alors que plusieurs autres dignitaires du régime ont déjà confirmé le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par Tripoli, à l'image de l'ancien premier ministre Baghdadi Al-Mahmoudi, lors d'une audience d'extradition à Tunis. Le 4 décembre 2013, Anoud Al-Senoussi, fille de l'ancien chef du renseignement, Abdallah Al-Senoussi, affirmait à Mediapart que son père, actuellement détenu en Libye, savait où se trouvent les preuves du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy.

Mediapart avait publié le 28 avril 2012 un document officiel, issu des services secrets libyens, qui confirmait la volonté des autorités libyennes « d’appuyer la campagne électorale » de Nicolas Sarkozy et validait la décision de M. Kadhafi de verser 50 millions d'euros au candidat en 2007.

Voici les principaux articles de Mediapart publiés sur cette affaire :

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 15:16

 

Source : www.mediapart.fr

 

Un capitalisme qui avantage toujours plus les dividendes et la rente

|  Par Laurent Mauduit

 

 

 

L'Insee publie ce mercredi un dossier sur « trente ans de vie économique et sociale ». On y découvre la formidable montée en puissance d'un capitalisme qui avantage la rente et les dividendes servis aux actionnaires.

C’est un ouvrage remarquable que publie ce mercredi 29 janvier l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) : pour la première fois, il présente et met en forme des séries statistiques sur une longue période, ce qui permet d’appréhender – c’est le titre du document – « trente ans de vie économique et sociale ». Agrémenté d’innombrables graphiques, le travail des statisticiens permet de cerner les mutations profondes du capitalisme français ces trois dernières décennies et d’appréhender les fortes inégalités qu’elles ont charriées. Avec à la clef, notamment, un partage des richesses qui avantage de plus en plus le capital au détriment du travail et qui pousse à une véritable explosion des dividendes servis aux actionnaires.

Ce document est si riche qu’il serait vain de prétendre, ici, en donner un véritable aperçu. Embrassant de nombreux volets de la vie économique, des bouleversements sociaux, des mutations démographiques, des habitudes de consommation, des évolutions culturelles ou encore de la situation des finances publiques, il constitue un ouvrage de référence, utile pour d’innombrables débats publics. Le mieux est donc de se plonger directement dans les diverses études. Il est possible de les télécharger ci-dessous :

Juste pour donner un aperçu de l’utilité du travail de mise en perspective qu’a réalisé l’Insee, arrêtons-nous sur ce que révèlent les séries longues qu’il fournit sur le partage capital-travail. La présentation sur trois décennies des évolutions internes du capitalisme français devient saisissante : on se rend compte à quel point de nombreux dirigeants politiques, de droite comme de gauche, enjolivent les choses quand ils prétendent que la France a été, en partie, à l’abri de certaines des inégalités charriées par la mondialisation néolibérale et qu’elle a su protéger son modèle social.

En réalité, les statistiques disent tout l’inverse. Elles confirment que la France n’a pas été à l’abri de ces mutations, mais qu’elle en a même été l’un des acteurs clés, avançant à vive allure vers un capitalisme patrimonial, ou si l’on préfère, un capitalisme d’actionnaires. C’est ce qu’établissent ces séries : la tyrannie de plus en plus forte exercée par le capital sur le travail.

Observons ainsi un premier graphique, celui qui présente l’évolution du « taux de marge » des entreprises, c’est-à-dire la part de l’excédent brut d’exploitation dans la valeur ajoutée des entreprises.

 

 

Le constat saute tout de suite aux yeux. Pendant les Trente Glorieuses, ce taux de marge est confortable, sans être exorbitant. Nous sommes à l’époque du capitalisme dit « rhénan », qui autorise un partage capital-travail ou, si l’on préfère, un partage salaire-profit, relativement équilibré. En somme, c’est un capitalisme qui accepte le compromis social, et le partage capital-travail se fait en fonction des rapports de force politiques ou sociaux du moment.

Envolée de la précarité du travail

Mais après une période de décrochage, du second choc pétrolier jusqu’au virage de la rigueur, au cours de laquelle le taux de marge pique du nez, ce dernier finit par se redresser vivement. Au lendemain du tournant de la « rigueur », sous les effets de la politique de désindexation des salaires conduite (déjà !) par les socialistes, ce taux de marge grimpe ensuite à des niveaux historiques. Et dans la période récente, il n’a que peu faibli, sous les effets de la crise financière.

Dans ce graphique transparaît donc, à partir du milieu des années 1980, ce que sera la formidable montée en puissance en France d’un nouveau capitalisme importé des pays anglo-saxons : le capitalisme d’actionnaires. Un autre graphique, sur la part des dividendes nets dans l’excédent brut d’exploitation, vient confirmer ce constat :

 

 

On y découvre en effet que le basculement de la France dans un type de capitalisme à l’anglo-saxonne a induit un partage des richesses encore plus violent qu’on ne le dit le plus souvent. Car le partage des richesses créées par les entreprises a été déformé, comme on vient de le voir, à l’avantage du capital et au détriment du travail. Mais au sein même du capital, le capitalisme d’actionnaires a poussé à un nouveau mode de partage, au détriment de l’investissement et à l’avantage des dividendes. C’est ce que montre cette infographie de manière spectaculaire puisque la part des dividendes grimpe de 12 ou 13 % en 1980 à près de 30 % aujourd’hui. Et ce qu’il faut bien prendre en compte, c’est que l’évolution ne concerne pas que les grands groupes, ceux du CAC 40. Non ! L’Insee parle ici de toutes les entreprises (non financières).

Cette infographie permet donc de comprendre la raison pour laquelle ce capitalisme peut être baptisé de capitalisme d’actionnaires ou capitalisme de rente.

Mais on se doute bien que si, dans le partage des richesses, le capital a été outrageusement avantagé, le travail, lui, en a fait fortement les frais. On peut en prendre une première mesure dans ce nouveau tableau, sur le pouvoir d’achat :

 

 

Sans grande surprise, on découvre donc que si tout au long des Trente Glorieuses, le pouvoir d’achat a été soutenu (avec des hauts et des bas), il est entré dans les années 1980 dans une phase beaucoup plus dépressive, avant même de régresser sous les effets de la crise.

Autre graphique, même évolution : l’Insee fournit de nombreuses statistiques montrant à quel point la montée en puissance du capitalisme patrimonial a contribué à une envolée spectaculaire de toutes les formes de travail précaire.

 

 

Les deux graphiques ci-dessous mettent en évidence cette même tendance : la précarité a totalement envahi le monde du travail.

 

 

On comprend donc que ces mises en perspective sont très précieuses pour éclairer le débat public. Soit dit en passant, elles permettent aussi de comprendre les graves conséquences que risquent d’avoir les cadeaux que François Hollande fait aux entreprises : ils vont encore accentuer ces tendances. Avec, pour les actionnaires, des perspectives de dividendes encore plus formidables…

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 15:01

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Tribune 29/01/2014 à 15h34
Le graphique qui démonte la « politique de l’offre » de Hollande

Léo Charles, économiste

 

 

Si les médias français ont su relever le « tournant social-démocrate » ou « social-libéral » du président français lors de ses vœux à la presse mardi 14 janvier, il est une partie de l’intervention de François Hollande qui est passée étonnamment inaperçue dans l’hexagone.

Relevée par Paul Krugman sur son blog [et par Rue89 avant lui, ndlr], la déclaration présidentielle sur l’offre créant sa propre demande n’a pas fait de grandes vagues en France. Pire, les différents « experts » économiques invités sur les plateaux télé se sont félicités de cette prise de conscience étatique.

Si la mobilisation de l’histoire de la pensée économique dans les débats actuels n’est pas sans intérêt, il est cependant nécessaire de bien faire son choix.

                                                                                                                                                                                             1 L’offre crée-t-elle sa propre demande ?

 

Ainsi, la croyance selon laquelle « c’est la production qui ouvre des débouchés aux produits » a été formulée pour la première fois par l’économiste Jean-Baptiste Say en 1803. Ce qui deviendra plus tard la loi des débouchées ou loi de Say a été vivement critiquée, notamment par John Maynard Keynes.

Ce dernier critique entre autres la neutralité de la monnaie chez Say (et donc l’inexistence de l’épargne) mais surtout la non prise en compte de la demande. Par conséquent, pour Keynes, l’offre ne peut être créatrice de sa propre demande car cette première dépend de cette seconde.

En effet, à travers le concept de demande effective, Keynes met en avant la nécessité pour un entrepreneur d’avoir des anticipations positives. En résumé, rien ne sert de créer, il faut pouvoir vendre.

Et la réalité économique de la France vient confirmer ce fait. Lors de son enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie, l’Insee tente d’identifier les types de difficultés rencontrées par les entreprises françaises. Basé sur les déclarations des entreprises, le constat est saisissant comme le montrent le graphique et le tableau suivants.

 


Les entreprises françaises ont plus un problème de demande (« demand ») que d’offre (« supply ») (Francesco Saraceno)

 

Fondé sur l’enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie, il présente les difficultés évoquées par les responsables des entreprises françaises. Les réponses qui évoquent un problème de demande sont en bleu ; celle qui parlent d’un problème d’offre sont en jaune (les deux : bleu foncé, aucune : rouge).

Il s’avère donc opportun, au regard du réalisme économique prôné par François Hollande, de mobiliser la conception keynésienne de l’économie plutôt que celle de Say. En effet, les entreprises françaises déclarent souffrir d’une insuffisance de la demande (sous toutes ses formes : consommation, investissement ou exportation) plutôt que des difficultés à produire. En d’autres termes, lorsque les carnets de commande sont vides, rien ne sert d’embaucher plus pour produire plus… Implacable.

                                                                                                                                                                                          2 Une relance par la demande est-elle encore possible ?

 

Alors, évidemment, les libéraux de tous bords vont derechef mobiliser les vieux arguments pour décrédibiliser cette politique économique.

Premier argument  : la relance ne peut réussir lorsque le pays est le seul à la réaliser (fuite de la demande vers d’autres pays). Nous pouvons objecter sur ce point que l’inverse est aussi vrai en ce qui concerne les politiques de l’offre : si tous les pays les mettent en place, cela ne peut marcher. En effet, l’Allemagne, érigée en modèle économique de l’Europe, instaure depuis des années une politique économique favorisant l’offre. Or, derrière la réussite économique de l’Allemagne, on oublie souvent que les excédents des uns sont les déficits des autres… Si la France et l’ensemble des partenaires européens décident de mettre en place de telles politiques, la demande risque à terme de manquer (on peut rappeler que près de 60% des exportations allemandes sont à destination de l’Union.

Second argument  : la relance par la demande creuse la dette de l’Etat. La réponse est encore une fois simplissime : on applaudit la mise sur la table de 30 milliards d’euros dans le cadre du pacte de responsabilité avec les entreprises et on refuserait un investissement similaire en faveur de la demande ? Logique.

                                                                                                                                                                                            3 La solution se trouve dans une renégociation...

... des rapports de force intra-européens et mondiaux

 

La mise en place d’une politique de la demande est certes difficile dans les conditions actuelles mais pas impossible. Il faut pour cela renégocier les rapports de force tant au niveau de l’Union européenne qu’au niveau mondial, quitte pour cela à taper un peu du poing sur la table.

Au niveau européen, une politique de relance par la demande, généralisée à l’ensemble des pays de l’Union aurait l’avantage d’éviter les fuites. Il faudrait pour cela imposer la vision française dans les négociations économiques. A ceux qui craignent une possible sortie de l’UE, qu’ils soient rassurés.

L’Allemagne est la première à utiliser ces « méthodes » de négociation et face à l’importance des pays européens pour la santé de l’économie allemande, il serait étonnant qu’elle entame un rapport de force avec l’Union européenne.

Au niveau international, il est temps pour l’UE de cesser d’être le « bon élève du libéralisme mondial ». A l’instar de la majorité des pays, Etats-Unis en tête, on peut imaginer introduire une dose de protectionnisme dans la politique économique européenne. Attention, une dose, n’est pas et ne sera jamais, une fermeture de nos frontières, comme le propose le Front national. On peut par exemple s’inspirer du « Buy American Act » qui depuis 1933 incite les entreprises américaines à préférer les produits nationaux lors de commandes publiques. On peut aussi simplement inciter les consommateurs européens (entreprises et ménages), en contrepartie de certains avantages (réduction d’impôts pour les entreprises réalisant des investissements productifs, baisse de la TVA sur les produits respectant certaines normes sociales ou environnementales), à favoriser le local – européen ou français – dans le but de relancer l’économie.

La mise en place de ce pacte de responsabilité avec les consommateurs de toutes sortes, associée à une renégociation des rapports de force, pourrait permettre à la France ainsi qu’à l’Union européenne de se relever de la crise.

Comme le dit si bien Paul Krugman, « les seuls obstacles structurels importants à la prospérité du monde sont les doctrines obsolètes qui encombrent l’esprit des hommes ». Dommage que le président français en soit resté à des « lois » économiques depuis longtemps dépassées.

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 


 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 14:54

 

 

 

Manifestons partout ensemble SAMEDI 1° FEVRIER
11h  – NIMES – rassemblement Maison Carré
en soutien aux féministes espagnoles qui manifestent à Madrid le 1er février


Le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.

Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le Parlement européen 

Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs !


Le collectif gardois des droits des femmes et de la marche mondiale
Pcf, Pg, Npa, Ensemble, cgt, Fsu, solidaires, Planning familial, Attac, Cimade...

En savoir plus :http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/ 

 

 


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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 13:39

 

Tricotage d'histoire

 

Une soirée où se mêleront

fil de conte et fil de laine

 

 

Vendredi 7 février 2014
A 19h00
A l’atelier Art et Métissage
8, rue nationale

 

 

 

Ensemble, nous réaliserons un patchwork de laine et d’histoires.

Chacun pourra contribuer à cette oeuvre collective
de paroles et de fils.
Au son des aiguilles à tricoter, chacun pourra dire un conte,

à condition de respecter la limite de 10 minutes
par intervention.
Vous ne voulez pas contez ? qu’importe ! vous tricoterez.
Vous ne voulez pas tricotez ? Qu’importe ? Vous conterez.
Et tous, nous écouterons ces belles paroles s’entrelacer.

 

 

Participation libre
Adhésion possible
Apéritif et buffet sur place
(offerts aux adhérents

 

 

Si vous avez vos aiguilles et de la laine, emportez-les.
Sinon, nous vous en donnerons sur place.

 

 

Réservation nécessaire
auprès de Teddie Allin = 06 26 75 11 06
ou de Martine Couturier = 06 45 87 81 70

 

 

La porole qui conte

 

 

 

 

 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 13:35

 

 

[nddl-mouvement] 22 février - appel d'occupant-e-s de la zad  et de groupes et personnes en lutte contre l'aéroport et son monde.]]

 
 
 
Un appel d'occupant-e-s de la zad  et de groupes et personnes en lutte contre l'aéroport et son monde à la manifestation du 22 février. A diffuser !
 
Une version tract à imprimer et photocopier par chez vous est disponible ici : http://zad.nadir.org/IMG/pdf/tract22fev3.pdf
 
 
Notre Dame des Landes
Ni travaux Ni expulsions
L'aéroport c'est toujours non !
samedi 22 février 2014 - 13h Nantes - Préfecture
 
------- Appel commun du mouvement anti-aéroport :
 
L’Etat et les pro-aéroports menacent de passer de nouveau en force. Ils prétendent débuter, dans les mois qui viennent, la destruction des espèces protégées et les chantiers de l’aéroport. Une nouvelle vague d’expulsion pourrait survenir. Nous ne les laisserons pas faire ! Les travaux ne commenceront pas ! Sur place, le mouvement est plus vivant encore qu’à l’automne 2012, les liens plus denses, les champs plus cultivés et les habitats plus nombreux... Au delà, plus de 200 comités locaux se sont créés, en solidarité avec la lutte et pour la faire essaimer par chez eux.
Nous appelons toutes les forces anti-aéroport à se joindre à la manifestation du 22 février à Nantes pour leur montrer qu’il n’est pas question qu’ils touchent au bocage.
 
------- Appel d'occupant-e-s de la zad :
 
/// La déroute de César \\\

Depuis des décennies un ubuesque projet d’aéroport menace le bocage de Notre Dame des Landes près de Nantes. Mis au rencart suite à la crise pétrolière des années 70, les décideurs locaux, PS, UMP et entrepreneurs unis, l’ont ressorti des cartons il y a quelques années, assorti de l’inévitable label "écologique" ! Depuis des décennies la population locale s’oppose à la destruction de ses maisons et de son agriculture, forte des traditions de luttes paysannes et antinucléaires. A partir de la fin des années 2000, des personnes de toutes l’Europe sont venues lui prêter main forte. Elles sont venues s'installer sur la Zone A défendre, à l'appel d'habitant-e-s qui avaient choisi de résister, et occupent sur place les terres et bâtiments laissées vides - depuis des années parfois- pour laisser la place à l'aéroport.

Le 16 octobre 2012, lorsque plus d'un millier de gendarmes sont venus expulser la ZAD, la vigueur de la résistance et la vague de solidarité que celle-ci a engendré a surpris tout le monde, et en premier lieu les décideurs qui avaient perdu l'habitude de se voir retourner ainsi la violence de leur pelleteuses. Après deux mois d'escalades dans les arbres et de recours juridiques, de barricades, chants et projectiles dans le bocage, de manifestations et d'actions visant des chantiers ou des sièges politiques dans le reste de la France, l' « opération César » s'est définitivement enlisée.

/// La ZAD en mouvement \\\

L'opposition aux expulsions a diffusé la conviction, cauchemardesque pour les aménageurs du territoire, qu'il est possible de se mettre en travers de leur chemin. S' il reste à enterrer définitivement le projet d'aéroport, la brèche ouverte ici a laissé place à un terrain d'expérimentations sociales et agricoles bouillonant, guidé par la solidarité et la volonté de mise en commun. Sur la zad s'élabore un mouvement soudé par les rencontres entre habitant-e-s de longue date et nouveaux-elles arrivant-e-s, entre paysan-ne-s en lutte et collectifs cherchant à vivre, cultiver et créer, en porte à faux avec les circuits marchands et les normes.

L'opération césar a eu pour effet d'engendrer pendant toute l'année passée un grand élan de réoccupation et de reconstruction. Il y a aujourd'hui une soixantaine de lieu de vie, fermes, maisons, cabanes et hameaux répartis sur la zone, ainsi qu'une vingtaine de projets agricoles et maraîchers. On y trouve aussi des espace collectifs pour faire de la radio, de la musique, des cantines et fêtes, fabriquer du pain et transformer des aliments, lire et jouer, coudre ou fabriquer une éolienne, réparer des vélos ou se soigner...

/// Le retour de César ? \\\

Depuis des mois la plupart des tentatives de Vinci, maître d'oeuvre du projet,  et de la Préfecture pour venir faire des travaux préparatoires sur la ZAD ont été empêchées ou sabotées. Depuis quelques semaines les pro-aéroport multiplient pourtant les annonces dans les médias sur le démarrage prochain des chantiers et sur la nécessité de revenir nous évacuer.

La prochaine étape sur leur agenda serait de venir "déplacer" certaines espèces rares du bocage et de construire des mares et haies dans les environs selon des quotas de "compensation" fixés à partir de la quantification, en leurs termes, des "biens et services ecosystèmiques" du "capital naturel". Au-delà de l’aéroport de NDDL il s’agit là de la mise en place de techniques d’ingénierie écologique, largement expérimentales et emblématiques du greenwashing moderne, qui pourraient servir de modèle et de légitimation sur la faisabilité d’autres projets de ce type. Pour des compagnies comme Vinci, il s’agit bien d’acheter un droit à polluer et à détruire, légitimé par des "naturalistes" mercenaires comme Biotope. La compensation incarne une logique gestionnaire qui entend pouvoir paramétrer et comptabiliser l’entièreté du vivant.

Nous entretenons un rapport tout autre aux bois, bocages et chemins, aux histoires qui les traversent et aux êtres vivants qui habitent notre quotidien. Ces liens sensibles et savoir faires, outils, armes et complices, ressources ou repaires ne se laisseront pas aplanir. Nous refusons absolument que nos vies soient casées et fractionnées à l’infini dans des équations savantes selon les principes éco-nomiques en vigueur.

/// La résistance est contagieuse \\\

Aujourd’hui, Notre Dame des Landes est devenu un symbole des luttes contre l’aménagement du territoire capitaliste, qui croit pouvoir disposer à sa guise des espaces considérés comme "non-productifs" pour y implanter ses centrales énergétiques, ses centres commerciaux, ses lignes à haute tension ou ses méga-axes de circulation pour humains et consommables. Un symbole, et un cri de ralliement, comme ont pu l’être Plogoff ou le Larzac en leur temps. Un symbole, parce que partout opère cette logique de fric, de vitesse, de destruction des territoires et de contrôle - eux appellent ça "le développement". De Notre dame des landes au TGV Lyon Turin en passant par le centre d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure, les pouvoirs publics tentent de l’imposer à coup de pseudo-concertation et de marketing "vert". Souvent ça passe, et ils parviennent à nous faire gober qu’il n’y a pas d’alternative. Parfois, la réaction des habitant-e-s les tient en échec.

Le 22 février à Nantes, c’est un renversement décisif qui se joue : la métropole nantaise veut tenter à nouveau d'annexer Notre Dame des Landes ?
Eh bien ce sont toutes les oppositions à ce projet, et à tous les projets similaires, qui vont venir dire à la métropole qu’elles n'en veulent pas !
Nous manifesterons avec joie et détermination pour l'abandon du projet et pour l'avenir toujours à construire, sans aménageurs, sur la zad et ailleurs.

Puisqu'ils  entendent "compenser" le bocage, nous en amènerons des fragments à Nantes et ferons résonner l'appel à entraver concrétement tout démarrage des travaux, que ce soit la destruction des espèces, ou les autres chantiers connexes au projet d'aéroport : le barreau routier mais aussi les élargissements de routes et dévoiement de réseaux (eau, électrique...).

Nous affirmerons à cette occasion que s'ils viennent de nouveau nous expulser nous résisterons, réoccuperons et reconstruirons avec les dizaines de milliers de personnes qui se sont déjà alliées aux habitant-e-s et paysan-ne-s de la zad.

Nous lançons d'ores et déjà une invitation à s'organiser pour bloquer la région et occuper les lieux de pouvoir dans toute la France en cas de nouvelle grande opération policière.
Vinci, Auxiette, Ayrault and co : dégage ! Les ZADs vivront !

Des occupant-e-s de la zad, groupes et personnes en lutte contre l'aéroport et son monde.
----

Pour plus d'informations - http://22fevrier2014.blogspot.fr Pour la zad : zad.nadir.org - contact mail : zad@riseup.net

Nous appelons les comités locaux à organiser des bus et co-voiturages pour faciliter la venue de tous ceux qui se sentent en connexion avec la lutte contre l'aéroport et son monde. Des possibilités d'hébergement sur place s'organisent par ailleurs : http://www.annonces-ndl.org/

 

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 13:30

 

 

1) Mardi 11 février 2014 - 19h15 - Cinéma Les Arcades (entrée 5€)

Ciné-débat Attac Alès Cévennes, en présence du réalisateur
Démocratie Zéro6 (1h15mn) - 2014
de Michel Toesca
Trois villages d’une vallée isolée du Sud-Est de la France, frontalière de l’Italie, décident en commun de consulter leur population sous forme de référendum consultatif concernant leur rattachement administratif à la CARF, Communauté d’Agglomération de la Riviéra Française, dont l’avenir est d’intégrer la métropole de Nice, la toute première créée en France. Le préfet Drevet, soutenu par le président de la métropole Christian Estrosi et le président du conseil général Eric Ciotti, déclare illégal et interdit ce référendum en menaçant élus et associations de 6 mois de prison et de 7500€ d’amende s’ils participent à sa mise en place, alors que partout ailleurs en France ce genre de référendums a lieu sans obstruction. C’est en partant de l’examen de cette situation locale et l’analyse des moyens utilisés par les pouvoirs en place pour créer une métropole, que ce film pose la question de l’exercice de la démocratie représentative sur l’ensemble du territoire.

2) Jeudi 20 février 2014 - 20h - Salle du Capitole(entrée libre)

en partenariat avec la Librairie Sauramps
Soirée débat
L'évènement Anthropocène, La Découverte, 2013
avec Christophe Bonneuil, historien au CNRS, directeur de la collection "Anthropocène" au Seuil

Les scientifiques nous l'annoncent, la Terre est entrée dans une nouvelle époque : l'Anthropocène. Ce qui nous arrive n'est pas une crise environnementale, c'est une révolution géologique d'origine humaine. Depuis la révolution thermo-industrielle, notre planète a basculé vers un état inédit. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire resteront des milliers voire des millions d'années dans les archives géologiques de la planète et soumettront les sociétés humaines à des difficultés considérables. Comment en sommes-nous arrivés là ?
 
Loin d'être fatalistes, les auteurs ouvrent des portes pour vivre et agir politiquement dans l'Anthropocène.

 

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