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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 17:15

 

 

Source : www.agoravox.fr

 

 

 

Deux mille milliards de « dette » ? C’est du bidon…

 

 

 

 

Ça y est ! La « dette » de la France a atteint et même dépassé les 2.000 milliards d’euros. Depuis hier, les média(rhées) nous gonflent les aliboffis avec des illustrations de ce que représente cette « dette ». Le nombre d’Airbus, de rames de TGV, le volume de l’Arc de Triomphe en billets de 10, etc.

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Faux ! Konnerie ! La « dette » ne représente rien pour une raison bien simple : Les banquiers « prêtent » de l’argent qu’ils n’ont pas. Parce qu’ils ont un ratio de prêt de 9 à 1. Ce qui veut dire qu’ils peuvent prêter 9 lorsqu’ils ont seulement 1 en caisse ! Ils se contentent de passer quelques lignes électroniques et d’encaisser les intérêts. C’est de la pure arnaque à grande échelle.

En 2008-2009, avec un plan d'attaque établi dès la fin des années 90 par Goldman Sachs, les banques ont orchestré un risque de banqueroute généralisée suite à la "crise" organisée des subprimes. En réalité, avec quelques mouvements de lobbying et en achetant quelques hauts responsables, les banksters ont amené les dirigeants occidentaux, et particulièrement le président français en la personne de Nicolas Sarkozy, à livrer l'argent public des États dans ces mêmes banques... en empruntant cet argent à qui ? Aux banques que l’État était censé renflouer ! Un truc de oufs… Et l'addition est salée. De moins de 1300 milliards, la France est passée, suite à ce hold-up historique des banques, à plus de 2000 milliards aujourd'hui, soit plus de 700 milliards d'euros. Ceci s'appelle désormais la "crise" de la dette publique. Il faut greffer à ça les intérêts de la dette, donc de l’argent pour enrichir encore plus les banques (et les classes dirigeantes) que nous avions "sauvées". Merci Sarko !

La dette est voulue, les déficits sciemment entretenus dans le but de fabriquer le prétexte imparable pour détricoter les acquis sociaux, démolir la démocratie de proximité et détruire la redistribution des richesses ! En a découlé un effondrement des recettes fiscales et sociales, contraignant à plus d’austérité, plus de destruction des services publics et par conséquent… creuser encore et encore la dette. Et en plus culpabiliser le cochon de payant qui "vit au dessus de ses moyens".

L’origine de cette dette provient essentiellement de l’arnaque de la loi dite Rothschild-Pompidou, avec la complicité de Giscard. Cette loi scélérate qui a interdit à l’État français de se financer directement auprès de la Banque de France en lui imposant de se financer auprès des banques privées. Celles-ci se finançant auprès de la banque centrale à très faible taux d’intérêt et… « prêtant » l’argent des contribuables à taux bien plus élevé à l’État. La différence va dans la poche de ces banksters et prend le nom de « dette publique ». Ce système inique, cette arnaque gigantesque, a été repris par l’Europe avec les accords de Maëstricht. Cette dette a pour finalité d’asservir les États tout en renforçant le pouvoir des financiers et des rentiers. A noter que cette loi scélérate est concomitante (1973) avec la création de la mafia financière dite « Trilatérale » par Rockfeller et autres banksters

Cette dette s’est aggravée dans les années 80. Les dépenses publiques n’ont cessé de croitre, jusqu’en 1996, tandis que les recettes publiques n’ont cessé de décroitre. Depuis les années 1980, la fiscalité sur les ménages les plus riches est passée de 65% à 41%, la fiscalité sur les entreprises est passée de 50% à 33%, et même à 8% pour les grands groupes du CAC40 (caca-rente). Évidement, la baisse des cotisations sociales des entreprises est à l’origine du déficit de la sécurité sociale et de la réforme des retraites. La dette permet un transfert des richesses vers les plus riches, payée par l’ensemble de la population. Les uns hériteront de la dette, les autres de l’argent de la dette. Le système et les inégalités seront ainsi perpétués.

Alors que faire ? Gel de ce surcroît de dette d'au moins 700 milliards (la dette « Sarko ») et soumission au référendum pour décider de son annulation pure et simple.

Les Islandais l’ont fait. Pourquoi pas nous ? François n’a-t-il pas dit un jour « Mon ennemi, c’est la finance » ?

 

Illustration X - Droits réservés

 


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Source : www.agoravox.fr

 

 

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 17:09

 

Source : www.mediapart.fr

 

Trente mille euros par berceau : les curiosités de la dette

|  Par Hubert Huertas

 

 

 

 

C’est un concours de malice pour chroniqueurs économiques. Depuis que la France a crevé le plafond des 2000 milliards d’euros de dettes, ils s’avancent en rangs serrés, et rivalisent d'images parlantes. Chaque petit Français naîtrait avec une dette de 30 000 euros sur le dos. Un chiffre répété partout, mais qui recèle bien des mystères…

Trente mille euros par tête… « Ça fait cher pour un berceau », disent les uns, « c’est un gouffre », ajoutent les autres, tandis que l’Institut Montaigne propose dans Le Figaro un compteur angoissant qui ne cesse de monter, comme un téléthon à l’envers, dont chaque tour nous rapprocherait de l’explosion finale.

Dans ce concert de métaphores le bon François Lenglet, qui n’est pourtant pas le plus caricatural, se démène sur France 2. Après un reportage qui chiffre à l’euro près la dette de chaque bébé (30 745 euros exactement), il multiplie les métaphores: « Si l’euro était un centimètre, la dette représenterait 26 fois la distance de la Terre à la Lune. »

L’auditeur, le lecteur, le téléspectateur, l’internaute ainsi prévenu, pour ne pas dire rincé par cet orage de statistiques, sera saisi par un vertige cosmique, et prêt à prendre au pied de la lettre la conclusion de ceux qui savent et répètent leurs certitudes, comme un mantra, dans leurs chroniques mécaniques. Entendu sur BFM : « Ces 2000 milliards sont le prix de la lâcheté politique. » Quel type de lâcheté ? Réponse sur le site Atlantico : « Cet argent a servi à faire la fête ! À payer les fonctionnaires ! »

Revoilà donc le credo libéral. Les enseignants, les policiers, les militaires, les magistrats, les agents hospitaliers sont les confettis d’un gaspillage d’État qui nous conduit dans le précipice.

Pourtant ces chiffres, dégustés comme des bonbons par ceux qui les énoncent, mais brandis comme des matraques en direction de ceux qui les reçoivent, n’ont aucun sens absolu. 30 000 euros par bébé ? Ah bon ? Payables quand ? À la sortie de la maternité, en une seule fois ou à la fin de la vie ? Sur quelle durée ? Avec quel intérêt ? Payables à qui ?

Et puis il y a ce message étrange dans une société de marché. Pour les défenseurs du libéralisme pur et dur, qui avaient pourtant adoré les subprimes, la dette serait une calamité en soi. L’équivalent d’un contrat placé sur la tête des nouveau-nés.

Si on suit ce raisonnement, une famille de quatre personnes aux revenus de 60 000 euros annuels, qui emprunterait 250 000 euros pour acheter une maison, se retrouverait frappée par un endettement de 400 % ! Et chacun des membres de la famille devrait donc vivre avec une charge de 62 500 euros, soit l’équivalent de 12 500 biberons. Acheter son logement serait une folie furieuse, emprunter pour sa voiture un acte de démence, et payer son lave-linge en trois fois un signe d’immaturité.

Ainsi les chroniqueurs officiels paraissent-ils éprouver un effroi collectif devant l’usage du crédit, ce qui est nouveau sous le soleil. Et ce n’est pas la seule surprise. Ce qui frappe davantage, c’est de voir les partisans de l’économie ouverte s’alarmer comme des Gaulois d’antan, enfermés dans leurs frontières, en oubliant que des dizaines de pays, au premier rang desquels les États-Unis, vivent avec un endettement supérieur au nôtre et relancent leur croissance. Et si les mondialistes ardents étaient des protectionnistes honteux ?

Enfin, la perspective des 30 745 euros par fontanelle recèle une dernière curiosité, encore plus incroyable. En affichant ce chiffre menaçant pour les prochaines générations, les commentateurs décrivent en fait une société révolutionnaire, strictement redistributive et strictement égalitaire, dans laquelle le PDG du CAC 40 de demain et le futur smicard (si le Smic existe encore) porteront exactement le même fardeau.

Nous en sommes loin. En 2014, la dette par habitant représente trente fois le Smic, mais le trentième du salaire de Carlos Ghosn.

Vivement demain !

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 


 

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 19:14

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Plan social massif

Austérité : plus de 200 000 emplois pourraient être détruits dans le secteur associatif d’ici 2017

par Sophie Chapelle 30 septembre 2014

 

 

 

Un emploi sur six serait menacé au sein des associations, qui comptent 1,8 million de salariés, selon le Collectif des associations citoyennes. Une destruction sans précédent du tissu associatif ! En cause : le pacte de responsabilité, qui devrait amputer les budgets des collectivités locales de 29 milliards d’ici 2017. Première concernée : l’action sociale et sanitaire, au cœur de la lutte contre les inégalités. Pour éviter ces pertes d’emplois, le gouvernement étudie la possibilité de créer des « obligations à impact social » permettant à des investisseur privés de placer leurs capitaux dans le secteur associatif, en échange d’un taux d’intérêt versé par l’État. Une quarantaine de réseaux associatifs appellent à une mobilisation le 3 octobre prochain.

Le quinquennat de François Hollande comptera-t-il à son bilan la destruction du tissu associatif ? Entre plan de rigueur et projet de réforme territoriale, le Collectif des associations citoyennes (CAC), qui regroupe un millier d’associations, vient de réaliser une estimation des emplois menacés. Selon ses calculs, 25 000 emplois dans le milieu associatif pourraient être supprimés en 2014, 65 000 en 2015, près de 80 000 en 2016 et 95 000 en 2017 ! Ce sont plus de 265 000 salariés dans l’action sociale ou culturelle, la santé, l’éducation populaire, les services à la personne, la protection de l’environnement ou la solidarité qui seraient sur la sellette. Près de 15 % des emplois du secteur associatif – 1,8 millions de salariés à temps plein ou partiel (auxquels s’ajoutent plus des 16 millions de bénévoles actifs) – pourraient ainsi disparaître d’ici trois ans.

« Ceci confirme l’existence d’un énorme plan social invisible sur tout le territoire », lâche Didier Minot, fondateur du CAC (notre précédente enquête). « C’est une terrible remise en cause du modèle social qui s’est construit depuis deux siècles. Nous allons vers une société beaucoup plus inégalitaire et atomisée. » Ces données sont la face cachée d’un « pacte de responsabilité » qui devait créer 500 000 emplois selon le gouvernement – un objectif sur lequel est d’ailleurs revenu le ministre des Finance Michel Sapin –, grâce aux mesures avantageant les entreprises. Au risque également de profondément déstabiliser les finances de la Sécurité sociale (voir ici).

Les associations, variable d’ajustements ?

Pour réaliser cette estimation, le Collectif s’est appuyé sur les annonces gouvernementales liées au pacte de responsabilité. « Il apparaît aujourd’hui que l’objectif est de parvenir à une baisse permanente du niveau de l’action publique de 50 milliards, en exigeant des « efforts » (restrictions) comparables sur les différents budgets de l’action publique, observe le CAC. De ce fait, la perte des moyens pour les services publics n’est pas de 50 milliards mais du double ». Soit, selon le CAC, 100 milliards d’euros en trois ans, les coupes budgétaires se cumulant jusqu’en 2017 [1]. Le ministre des Finances Michel Sapin vient toutefois d’admettre que le gouvernement ne réalisera pas les 21 milliards d’euros d’économies qu’il avait prévu en 2015.

Quoi qu’il en soit, 49 % du budget global des associations (évalué à 85 milliards d’euros) repose sur des financements publics. Elles pourraient être fortement touchées par la baisse de la dotation globale de fonctionnement aux collectivités qui, avec un budget de plus en plus contraint, seront tentées de transformer les associations en variable d’ajustement. « La perte de financements publics cumulée est de 29 milliards sur quatre ans », alerte Didier Minot [2].

Menace sur l’action sociale et sanitaire

Ces prévisions de destruction d’emplois ne font cependant pas l’unanimité. « Ces chiffres, que je n’ai pas vus dans le détail, laissent une impression d’extrapolation un peu générale. Les baisses aux collectivités conduiraient mathématiquement à des restrictions équivalentes sur les subventions aux associations... C’est sans doute un peu exagéré », nuance Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement associatif, qui fédère notamment des poids lourds du secteur comme la Ligue de l’enseignement, Coordination Sud ou l’Union nationale des associations familiales. Le mouvement reconnaît cependant que la situation est « critique » dans le champ sanitaire et social, qui compte la moitié des salariés du secteur à but non lucratif, du fait notamment de la concurrence du privé. Le secteur a créé environ 35 000 emplois depuis 2000. Mais la dynamique s’est fortement ralentie depuis quelques années, selon l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux).

Constat similaire du côté du CAC : la moitié des emplois menacés se situerait dans l’action sociale. Seule alternative : imaginer des sources de financement innovantes pour remédier à la réduction des ressources publiques. C’est tout l’enjeu du rapport sur « l’investissement à impact social » remis le 25 septembre à Carole Delga, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire. « Les subventions se font plus difficiles à obtenir et l’efficacité des actions menées n’est pas toujours satisfaisante, souligne Hugues Sibille, vice-président du Crédit Coopératif, la « banque de l’économie sociale », qui a présidé le comité à l’origine du rapport. Il faut donc chercher d’autres solutions, une sorte de troisième voie entre le tout marché et le tout État. » L’idée ? Passer de la « dépense sociale » à « l’investissement social », confie Hugues Sibille au journal La Croix. L’une des mesures clés consisterait à créer des « obligations à impact social » (« social impact bonds », en anglais).

Vers une financiarisation du secteur associatif ?

Concrètement, il s’agit de faire financer le programme d’une association par un investisseur privé. Les pouvoirs publics remboursent ensuite cet investisseur privé, avec des intérêts, si l’association a atteint les objectifs qui lui sont définis. Dans le cas contraire, l’investisseur perd tout ou partie de son argent. « Ce dispositif est très proche de celui mis en place avec les partenariats public-privé (PPP), commente Didier Minot. L’État fait une économie apparente à court terme, mais doit ensuite rembourser et payer un surcoût parfois très important. » A l’heure où les partenariats public-privé sont remis en question en France, le gouvernement s’apprête donc à les étendre au secteur social. « Ce dispositif est une façon surréaliste de réduire le déficit public », alerte le fondateur du CAC, qui redoute la disparition du projet associatif afin de répondre à des logiques de productivité, de coûts et de rentabilité. « Vu la situation des finances publiques, il ne faut rien s’interdire », affirme de son côté Charles-Edouard Vincent, directeur d’Emmaüs Défi, interrogé par La Croix.

La réduction des financements des collectivités, ajoutée à la baisse progressive des financements publics de l’État ces dernières années, commence à se faire sentir sur le terrain. « Les crèches parentales voient les financements de la caisse d’allocations familiales se réduire parce que le département ne paye plus son quota », illustre le CAC. Sur les 33 centres sociaux de la capitale, 10 rencontreraient de lourdes difficultés. Sur 140 régies de quartier, 20 connaitraient de gros problèmes économiques. Les associations membres de Culture et Liberté, une fédération d’associations d’éducation populaire, déposent une à une leur bilan. Les Foyers ruraux voient disparaître une fédération par an. Au sein des 73 associations départementales du Planning familial, la situation se dégrade depuis deux ans. Les licenciements se répercutent sur la qualité de l’aide aux personnes, alors que le Planning joue un rôle essentiel pour le droit des femmes.

Et les restrictions budgétaires ne font que commencer. « Nous assistons également à une injonction à la concentration », observe Didier Minot. Qui cite l’exemple du Planning familial, invité à se regrouper en inter-association avec les organisations de lutte contre le Sida. « Cela n’a pas de sens car leurs objectifs sont différents ! » Selon Frédérique Pfrunder du Mouvement associatif, la mutualisation des réseaux associatifs demeure néanmoins une des voies à creuser. « Les associations sont plus fortes quand elles sont fédérées et en réseaux », insiste t-elle.

Entre marchandisation, précarisation et privatisation

Les conséquences des coupes budgétaires pourraient fortement varier en fonction des activités. La part des financements publics est en effet très différente d’un secteur à l’autre. Le développement local ou l’action sociale sont financés à plus de 60% par les subventions publiques. Leur part descend à un tiers ou un quart pour la défense des droits ou le sport [3]. Les petites et moyennes associations (moins de dix salariés) seraient les plus touchées, n’étant pas en capacité de répondre aux appels d’offres qui se généralisent. Certains grands réseaux associatifs se positionnent par exemple sur des crèches parentales, au détriment de petites associations locales implantées depuis longtemps dans les territoires. « Il y a un risque de bipolarisation de la vie associative entre les mastodontes d’un côté, et les petites et moyennes associations de l’autre », appuie Didier Minot.

Les réponses des associations diffèrent. Certaines ont déjà commencé à se serrer la ceinture. Les emplois précaires, dont les emplois d’avenir sont un exemple, commencent à remplacer les emplois qualifiés. D’autres pourraient davantage faire appel aux cotisations et à une augmentation du prix des prestations. « Cela équivaut à une marchandisation du secteur associatif qui va être amené à sélectionner les publics », s’inquiète le CAC. Des associations transforment leur projet pour se configurer aux appels d’offre venus d’en haut, dans un contexte de « privatisation forcée de services publics », dénoncent certains.

« Les pouvoirs publics ne vont pas réduire les coûts mais les accroître »

Le collectif des associations citoyennes appelle à une large rencontre le 3 octobre à Paris (voir leur appel). Une quarantaine de réseaux ont d’ores et déjà répondu. L’enjeu : élaborer un panel de mesures afin que les associations puissent continuer à jouer pleinement leur rôle. Des amendements seront notamment proposés au projet de loi sur la réforme territoriale afin de renforcer l’engagement citoyen et la participation locale. Les associations entendent également développer les partenariats avec les collectivités au-travers de chartes d’engagements réciproques [4]. Des propositions de simplification des procédures ont par ailleurs été récemment transmises par le CAC au député socialiste Yves Blein, ex-rapporteur du projet de loi sur l’économie sociale et solidaire, actuellement en charge d’une mission pour alléger les contraintes qui pèsent sur les associations.

« Il est nécessaire que l’État et les collectivités continuent à préserver les fonds sur la vie associative, précise Frédérique Pfrunder du Mouvement Associatif. Mais les associations doivent prendre en compte les mutations en cours, réfléchir par exemple à développer la vente de prestations. Nous avons intérêt à montrer que les associations cherchent des solutions et ne sont pas sous perfusion d’argent public. » Pour le CAC, il s’agit non pas de désespérer mais bien de mobiliser. En commençant par faire changer le regard sur les associations qui, loin de constituer une charge, jouent un rôle central dans la lutte contre les inégalités et contre les discriminations, l’amorce de la transition écologique, et le débat démocratique. « En détruisant le tissu associatif, résume Didier Minot, les pouvoirs publics ne vont pas réduire les coûts mais les accroître. »

Sophie Chapelle
@Sophie_Chapelle

Dessin : Rodho

 

Notes

[116,6 milliards en 2015, 33,3 milliards en 2016 et 50 milliards en 2017. Voir à ce sujet le communiqué du Premier ministre du 16 avril 2014.

[2La baisse de niveau des financements publics aux associations (qu’il s’agisse de subventions ou de commandes publiques) serait de 1,5 milliards en 2014, 5,2 en 2015, 9,20 en 2016 et 13,4 en 2017, selon le CAC.

[3Voir ici.


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 18:15

 

Source : www.mediapart.fr

 

En Égypte, la police prend sa revanche

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

 

Durant la présidence Moubarak, les policiers usaient de leur pouvoir pour humilier, susciter la peur et affirmer la puissance de l’Etat. Pendant la révolution, les manifestants ont pu exprimer leur haine de la police, qui perdra de ses prérogatives. Depuis le retour officiel de l’armée à la tête de l’Etat, la puissante institution traque les activistes et militants, et veut se venger. Violences, tortures et arrestations arbitraires : jusqu’où iront les policiers ?

 « Parfois, la brutalité porte un nom, en Égypte. Il ne s’agit pas seulement de gamins efflanqués, rapidement vêtus d’un uniforme pour rosser des manifestants, ni des agents des services de renseignements, les yeux et les oreilles du régime égyptien, omniprésents. Au Caire, la taille de la ville rend plus difficile l’identification des responsables. "Il y a un très grand nombre d’officiers dans toutes sortes de branches. C’est difficile de savoir vers qui se tourner. Généralement, on dirige notre colère contre le ministre de l’intérieur, Mohamed Ibrahim", explique un activiste égyptien des droits de l’homme, qui souhaite rester anonyme. "Mais ailleurs, il y a certaines figures de premier plan. Comme Nasser el-Abd, à Alexandrie."

Nasser el-Abd y a été nommé chef des enquêtes en 2009. "Il pouvait ordonner des investigations, faire travailler différents services", poursuit l’activiste. "Il connaît tous les militants. Et tout le monde le connaît", dit Suzanne Nada, responsable du Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux à Alexandrie. Un centre qu’il a promis de faire fermer, selon elle, un certain 22 mai 2014. »

La suite à lire sur Orient XXI

 

 


Source : www.mediapart.fr

 

 


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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 17:20

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/carolinedehaas

 

 

 

Congé parental : plus c'est gros...

Problème : comment justifier les 300 millions d'économies budgétaires qui seront réalisées en rabotant le congé parental ?

Réponse : en parlant d'égalité pardi ! Personne ne peut être contre l'égalité entre les femmes et les hommes* donc tout le monde devrait être d'accord avec la réforme proposée.

Et le gouvernement a, c'est vrai, un argument : le congé parental, pris quasi-exclusivement par les mères, est une trappe à précarité qui les éloigne du marché du travail. Anne Cécle Mailfert, porte parole d'Osez le féminisme, le souligne dans un article de Rue89 : "Plus une femme s’arrête, plus c’est compliqué pour elle de reprendre le travail. Elles sont placardisées, parfois virées. Et quand elles trouvent un nouvel emploi, il est en moyenne 10% moins bien payé que leur précédent."

Donc en réduisant le congé parental, on va permettre aux femmes de trouver un boulot et de sortir de la précarité. C'est logique. C'est même carrément limpide. Circulez, y a rien à voir.

Rien à voir. A l'exception d'un détail : 5 millions de chomeurs et de chômeuses cherchent un emploi en ce moment même. Faire le pari que réduire la durée du congé parental va permettre aux femmes de trouver un travail relève donc au mieux de l'utopie au pire de la naïveté. 

Autre petit détail : il manque 500 000 places en crèche pour accueillir les enfants de moins de 3 ans (voir Pas de bébés à la consigne). 60% d'entre eux sont gardés par un membre de la famille (une femme dans la quasi-totalité des cas). Réduire la durée du congé parental sans ouvrir de places suffisantes en crèches va donc placer dans une situation intenable des milliers de familles qui n'auront pas les moyens de payer un-e assistant-e maternelle et n'auront d'autre solution que de rester à la maison pour garder leur(s) enfant(s).

Ah, et encore un micro-truc : les hommes touchent en moyenne 27% de salaire en plus. Donc (je parle des couples hétérosexuels) quand il faut décider de qui prend le congé parental, et même quand on est de super bonne volonté, on est généralement pas maso au point de renoncer au salaire le plus élevé des deux parents pour une indemnité de quelques centaines d'euros par mois.

Les pères prendront un congé parental quand : 1. il sera mieux rémunéré 2. on aura fait reculer le sexisme dans les têtes (en parlant d'égalité à l'école par exemple) 3. que dans les entreprises, s'occuper d'un enfant ne sera plus considéré comme un "truc de bonnes femmes" (ça, c'est aussi dans la tête de Valérie Pécresse) 4. il sera mieux rémunéré.

En plus, ce n'est pas comme si les bonnes idées manquaient : en 2009, les député-es socialistes, dont Manuel Valls avaient déposé une proposition de loi concernant... le congé parental ! Elles et ils proposaient un congé indemnisé à 80% du salaire brut et dans lequel 20% était réservé pour l'autre parent.  En voilà une super proposition ! Dommage que les député-es socialistes ne soient pas au pouvoir...

Caroline De Haas, militante féministe

* certes, cette phrase ne tient pas compte d'Eric Zemmour et autres bizarretés

 

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/carolinedehaas

 

 


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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 16:57

 

 

Source : www.mediapart.fr


 

A l'Assemblée, des députés frondeurs sont punis par le PS

|  Par Mathieu Magnaudeix

 

 

 

Six parlementaires «frondeurs» qui n'avaient pas voté la confiance à Manuel Valls ont été informés qu'ils ne pourraient plus siéger à la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, là où seront examinées plusieurs mesures très contestées. Une punition, que le chef des députés PS, Bruno Le Roux, assume.

« Alors qu'on rabote les prestations sociales et à deux semaines du vote du budget, ce n'est quand même pas très fin. » Ce député PS reste sans voix. Comme cinq autres collègues de la commission des affaires sociales de l'Assemblée, il a reçu lundi après-midi un coup de fil d'un collaborateur du groupe PS de l'Assemblée nationale lui expliquant qu'il allait changer de commission. Mercredi 1er octobre est en effet le début de la session ordinaire à l'Assemblée.

À chaque rentrée, le casting des commissions (elles ont un rôle important à l'Assemblée, car c'est là que les lois qui arrivent dans l'hémicycle sont préparées) évolue toujours un peu, en fonction des desiderata des uns et des autres. Mais cette fois, Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes a fait le ménage alors que le Parlement doit voter dans les prochaines semaines 21 milliards d'euros d'économie. Le vote de confiance du 16 septembre a montré (lire ici) qu'à l'Assemblée, Manuel Valls ne disposait plus que d'une majorité relative, alors que le PS détient théoriquement plus de la moitié des sièges à l'Assemblée. Pour les dirigeants du groupe PS, une éventuelle « extension du domaine de la fronde » dans les prochaines semaines (l'expression est de Bruno Le Roux) est donc un sujet de préoccupation majeur.

 

Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée 
Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée © Reuters

Six députés de la commission des affaires sociales, qui ont en commun de ne pas avoir voté la confiance à Manuel Valls en s'abstenant, sont donc exfiltrés. Proche de Martine Aubry, Christian Paul, un des chefs de file des "frondeurs", spécialiste de la santé et de la sécurité sociale, est muté à l'éducation. Lieutenant de la maire de Lille, Jean-Marc Germain, spécialiste du social, est envoyé aux affaires étrangères (il avait lui-même demandé à quitter la commission, ne se sentant plus en phase avec les orientations du gouvernement). Gérard Sebaoun, médecin du travail de profession, devra aussi se familiariser avec les sujets internationaux. De même que Linda Gourjade.

Barbara Romagnan est exfiltrée au développement durable, alors qu'elle est actuellement rapporteure d'une commission d'enquête sur l'impact des 35 heures. Fanélie Carrey-Conte, spécialiste elle aussi des sujets sociaux, est envoyée à la défense, commission volontiers considérée comme un placard au vu des faibles prérogatives du Parlement en matière militaire. Romagnan, Sebaoun et Carrey-Conte appartiennent à l'aile gauche du PS.

Deux autres "abstentionnistes" se voient également punis. Philippe Noguès, très actif dans la commission du développement durable, est envoyé à la défense. « Je ne l'ai jamais demandé, dit-il. C'est une sanction minable qui va radicaliser mes positions. » Jean-Pierre Blazy quitte la commission des lois, lui aussi pour la défense.

« La méthode est détestable », commente Catherine Lemorton, présidente PS de la commission des affaires sociales, citée par Le Monde. « Je savais qu'il y aurait des changements, mais de là à le faire ainsi sans concertation ! »

Curieusement, d'autres "frondeurs" ne sont pas concernés. Par exemple Pouria Amirshahi, à l'aile gauche (lire notre reportage ici), qui reste à la commission des affaires étrangères – son attache naturelle, puisqu'il est élu des Français de l'étranger. Ou Laurent Baumel, qui prône la « rébellion parlementaire » et fait partie des plus virulents. Lui reste à la puissante commission des finances. « Le tir a été concentré sur les affaires sociales car il y a beaucoup de frondeurs en son sein. Cela avait posé des problèmes au gouvernement lors du vote du pacte de responsabilité », rappelle Baumel. Signe d'une contestation forte, Barbara Romagnan avait été élue rapporteure de la commission d'enquête sur les 35 heures contre la candidate officielle présentée par Le Roux.

Fin juin, le gel d'une partie des prestations sociales prévues dans le projet de loi rectificatif de la sécurité sociale n'était passé qu'à une voix près, comme Mediapart l'avait raconté. Or c'est au sein de cette commission que vont être discutées les 700 millions de coupes sur les prestations sociales annoncées lundi dans le cadre du budget 2015 de la Sécurité sociale.

« C'est dérisoire, commente Baumel. Ce n'est pas cela qui nous fera taire alors que l'évolution de la situation économique ne cesse de confirmer notre diagnostic. » Sans remettre en cause les 50 milliards d'économies prévues d'ici 2017, les socialistes contestataires plaident depuis des mois pour les allouer différemment, notamment en épargnant les collectivités locales et en relançant la consommation des ménages.

Inversement, des députés bien en vue à Matignon sont promus. Après avoir rompu avec l'aile gauche, Razzy Hammadi intègre la commission des finances. De même que Luc Belot, ancien soutien d'Ayrault devenu un vallsiste convaincu ces dernières semaines : il entre à la prestigieuse commission des lois, où il retrouvera dès mercredi les anciens ministres Aurélie Filippetti et Frédéric Cuvillier, qui ont démissionné du gouvernement lors du dernier remaniement. Ancien ministre "démissionné" par Manuel Valls fin août dans la foulée d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, qui réintègre également l'Assemblée ce mercredi, entre à la commission des affaires étrangères.

Dans un courrier envoyé mardi matin aux députés socialistes, que Mediapart s'est procuré, Bruno Le Roux assume ces mutations disciplinaires de façon laconique. « La nouvelle composition reflète tout à la fois l’ambition de réussir l’intégration des nouveaux arrivants et de satisfaire des demandes parfois anciennes de députés présents depuis 2012. (...) Le respect de nos règles collectives, enfin, a été un critère de choix. » Une mise en garde pour ceux qui seraient tentés par d'éventuelles dissidences.

 

Lire aussi

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 18:06

 

 

Source : www.marianne.net

 

 

 

Hausse des inégalités : si même Wall Street s'inquiète !
Lundi 29 Septembre 2014 à 05:00

 

Journaliste économique à Marianne En savoir plus sur cet auteur

 

La banque Morgan Stanley vient de publier une étude étonnante. Etonnante parce que celle-ci admet enfin que l'augmentation toujours plus forte des inégalités salariales plombent le retour tant espéré de la croissance. On a hâte qu'une banque française en arrive enfin à la même conclusion...

 

Richard Drew/AP/SIPA
Richard Drew/AP/SIPA

«Y a quelque chose qui cloche là dedans, j’y retourne immédiatement ». Il y a peu de chances que les économistes qui turbinent dans les grandes banques de Wall Street fredonnent « La java des bombes atomiques »  de Boris Vian. Pourtant, cette chanson exprime bien le désarroi qui semblent les gagner. Car un constat s’imposent à eux : les inégalités croissantes de revenus plombent toute chance d’un retour à la croissance. Après une étude de Standard & Poor’s, c'est au tour de Morgan Stanley de rendre public une étude concluant en ce sens, et intitulée « Inégalité et consommation ». Un mini-événement que même le temple de la pensée libérale, le Wall Street journal, n'a pas manqué de relater.

 

 

Evolution du salaire moyen horaire hors inflation des salariés du secteur privé aux Etats-Unis
Evolution du salaire moyen horaire hors inflation des salariés du secteur privé aux Etats-Unis
Ce genre de conclusions n’étonnera pas les économistes moins orthodoxes. Paul Krugmann, Branko Milanovic ou encore Thomas Piketty, pour ne citer qu’eux, se tuent à répéter ce que l’histoire économique enseigne depuis Keynes : si les revenus des classes populaires qui forment la majorité de la consommation ne sont pas assurés, impossible pour l’économie de connaitre de la croissance. En redécouvrant ce quasi-théorème, les économistes des grandes banques de Wall Street semblent aussi perdus qu’une poule devant un couteau.

Dans le rapport, cela se traduit donc plus pudiquement par : « une croissance plus forte des salaires est essentielle pour que les perspectives macroéconomiques (retournent au vert), car il aiderait à ce que les ménages dépensent plus largement et ce dans tous le spectre des revenus » écrivent les auteurs. Et parce leur étude s’adressent à leur chefs, les traders, pardon les « banksters », ils les prennent par les sentiments : cette option de hausse des salaires est également souhaitable dans la mesure où elle pourrait conduire la Federal Reserve, la banque centrale américaine, à relever ses taux (proches de zéro) alors qu'elle rechigne à le faire. Autrement dit, en plus d’appeler à une hausse des revenus des classes populaires, les économistes de Morgan Stanley, en appellent à plus d’inflation. Se mettant dans les pas d'une autre institution : le FMI. On rêve ! 

Il y a cependant loin de la coupe aux lèvres. Il existe en effet un fossé entre une prise de conscience (même si elle vient d'une banque) et une prise de décision politique... Cependant il faut noter qu’aux Etats-Unis, certaines banques commencent donc à s’interroger sur le modèle de développement par compression des salaires. Modèle qui, on le sait, est également à l'œuvre de ce coté-ci de l'Atlantique. A quand une étude semblable de la BNP-Paribas ?

Source : www.marianne.net


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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 16:08

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup

 

 

Sarkozy désigne les coupables

 

Lors de son discours à Lambersart, Nicolas Sarkozy n’a pas évoqué les paradis fiscaux, la fraude fiscale, l’évasion fiscale, les fortunes démesurées qui s’engraissent chaque jour un peu plus, une politique de restriction du pouvoir d’achat, non, il a désigné les coupables : les victimes de la crise, leur contestant le droit à un minimum vital.

 

C’est dans le Nord qu’il a choisi de faire son discours de rentrée : la France entière le croit dans les corons, alors qu’il s’exprime dans une ville cossue, qui fait partie des « 20 communes de France qui comptent le plus grand nombre de foyers assujettis à l’ISF » (France 3). Cette ville bourgeoise, peu menacée par le FN, a pour maire Marc-Philippe Daubresse, UMP, qui fut le rapporteur de la loi sur le RSA en 2008 et successeur en quelque sorte de Martin Hirsch, en devenant, en mars 2010, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives (il prendra des mesures pour accélérer la mise en place du RSA).

 

 Sarkozy_3.jpg [LCP-Public Sénat, capture d'écran]


Et ainsi, avec tout le tact qu’on lui connaît, l’ancien chef de l’Etat proclame devant une foule toute acquise à sa cause et devant Daubresse ces paroles : « nous avons échoué dans notre volonté de faire du RSA un instrument de réinsertion par et dans le travail », et d’encenser Laurent Wauquiez qui qualifiait l’assistanat provoqué selon lui par le RSA de « cancer de la société » et qui prônait en contrepartie des travaux obligatoires. A l’époque, Daubresse avait vivement réagi à ces propos indignes du député-maire du Puy-en-Velay.

 

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy, qui a toujours su ne pas revendiquer trop cette mesure du RSA, mise en place par le Haut-commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, décrète qu’à l’avenir il n’y aura« pas de RSA aux allocations communales [sic] sans accomplir en contrepartie l’exercice d’une activité au service de la collectivité ». Il rejoint là non seulement ce que réclamait Laurent Wauquiez, mais ce que le futur candidat à la présidentielle de 2012, lui-même, avait exigé dans son discours de Bordeaux du 16 novembre 2011 : le doigt pointé, pesant ses mots, montrant ainsi toute son autorité, celui qui n’était encore « que » président de la République en avait appelé à une « obligation de travail de sept heures », signifiant bien par là que ceux qui touchent le RSA sont réfractaires au travail (ces propos avaient été accueillis par un tonnerre d'applaudissements). Bien sûr, il enrobait cet oukase d’une valeur morale : « on n’a pas de dignité quand on ne peut survivre qu’en tendant la main ». J’ai déjà eu l’occasion d’écrire que jamais un chef d’Etat avait manifesté autant de mépris à l’encontre de ceux qui sont contraints de solliciter l’assistance pour survivre, face à une crise économique dont ils ne sont pas la cause.

 

Je ne m'attarde ni sur la formule prononcée à Lambersart « RSA aux allocations communales », formule qui ne veut rien dire (le RSA est versé sur les budgets des Départements, et l’accompagnement d’insertion assuré par les agents de cette même collectivité territoriale ou par Pôle emploi : étrangement aucun média n'a relevé cette anomalie), ni sur le fait que le principe d’une "contrepartie" (tant refusée par les employeurs en recevant les milliards du Pacte de responsabilité) existe depuis l’instauration même du RMI en 1988. Un contrat d’insertion est prévu, mais bien évidemment s’il n’existe aucun emploi, les  contreparties professionnelles sont rares (et toujours négociées, non pas obligatoires, on n’est pas en dictature). Quant aux chômeurs menacés de perdre leur indemnité de chômage s'ils refusent un emploi rémunéré, c'est accréditer l'idée (fausse) qu'il existerait des emplois que les chômeurs refusent (idée que le ministre du travail François Rebsamen a récemment reprise à son compte). Enfin, avec la remise en cause de l'AME (Aide médicale d'Etat) accordée aux étrangers qui, sans situation régulière, doivent pouvoir être soignés (par humanité et dans l'intérêt sanitaire du pays), Nicolas Sarkozy cherche à faire croire que les dépenses dites sociales sont menacées par ce qu'il appelle une "gabegie" (alors qu'elle ne représente qu'un pour 1000 des dépenses sanitaires et sociales de la France).

 

Principe abject de référendum

Enfin, Nicolas Sarkozy a poussé le bouchon plus loin, dans ce discours foncièrement de droite extrême : organiser un référendum car, selon lui, c’est aux Français de donner leur opinion sur ce sujet, car c’est grâce aux fruits de leur travail que cet argent (de l’assistance) est versé.

 

Il surfe ainsi sans vergogne sur l’état de l’opinion publique et sur l’étude du Crédoc qui montre qu’un nombre grandissant de Français s’opposent à ce qu’une propagande bien menée a qualifié d’assistanat.

 

L’idée d’un référendum pour savoir s’il faut venir en aide aux citoyens les plus démunis, n’ayant plus droit au chômage, parce que l’Etat français n’est pas en mesure d’assurer du travail à la totalité des adultes, parce que l’économie libérale assume sa cohorte d’éclopés, est infâme. Je ne sais si cet acte abject se réalisera, mais imaginons un instant ce que cela signifie. Les devoirs de l’Etat vont au-delà d’une pensée majoritaire. Permettre au plus grand nombre de refuser l’assistance à la partie la plus misérable de la population (car les victimes de la crise sont loin d’être majoritaires dans le pays) n’est ni démocratique, ni républicain. On n'est plus dans le débat d'idées, mais dans le refus de ce qui conditionne le "vivre ensemble". Demain, on votera pour savoir s’il faut réduire le montant des retraites, s’il faut rembourser les soins vitaux à l’hôpital, s’il faut rétablir la peine de mort (le Front national prône déjà de consulter les Français sur ce sujet)… Assistera-t-on à un sursaut face à cette propagande démagogue contre la solidarité ?

 

 

Propagande efficace contre la solidarité :

Dans un billet intitulé Propagande efficace contre la solidarité, mis en ligne la veille du discours de Lambersart, j’ai exposé les causes de l’évolution de l’opinion publique, dont une majorité semble désormais préférer à la lutte contre la pauvreté, la lutte contre les pauvres :

 http://blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup/240914/propagande-efficace-contre-la-solidarite

 

Billet n°149

Contact : yves.faucoup.mediapart@sfr.fr

[Le blog Social en question est consacré aux questions sociales et à leur traitement politique et médiatique. Voir présentation dans billet n°100. L’ensemble des billets est consultable en cliquant sur le nom du blog, Social en question

 

 

Fichier attaché

Sarkozy.jpg

 

 

Source : blogs.mediapart.fr/blog/yves-faucoup

 


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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 15:49

 

 

Source : www.mediapart.fr

 


Libre-échange: Cecilia Malmström ne veut pas renégocier l'accord avec le Canada

|  Par Ludovic Lamant et Amélie Poinssot

 

 

 

Début à Bruxelles d'une longue semaine d'auditions, par le Parlement européen, des commissaires candidats pour intégrer l'équipe de Jean-Claude Juncker. La Suédoise Cecilia Malmström, future commissaire en charge du commerce, a ouvert le bal lundi. Son rôle sera capital : elle s'occupera des traités de libre-échange en chantier avec les États-Unis et le Canada.

Les députés européens se livrent, à partir de ce lundi, et jusqu'au 7 octobre, à des interrogatoires marathons des 27 « commissaires désignés », prêts à devenir commissaires européens dans la future commission de Jean-Claude Juncker. Mediapart a choisi de suivre et de décrypter en direct la première audition, celle de la Suédoise Cecilia Malmström, candidate pour le portefeuille du commerce (retrouver notre suivi plus bas dans l'article, après le lien vidéo).

Aux yeux des citoyens français, cette audition est un exercice exotique. Mais s'il se pratiquait en France, il aurait sans doute permis d'éviter quelques nominations douteuses, à l'image de l'entrée de Thomas Thévenoud au gouvernement fin août.

Les eurodéputés vont poser des questions dans trois directions : les compétences générales du candidat (en lien avec son futur portefeuille), son engagement européen, et son indépendance personnelle (éventuels conflits d'intérêts, etc). Une fois passées les 27 auditions, un seul vote des eurodéputés est prévu, sur l'ensemble de la commission Juncker, le 22 octobre à Strasbourg. D'ici là, si certains ratent totalement leur audition – ce qui est déjà arrivé par le passé –, le Luxembourgeois pourrait procéder à des remaniements.

Précision importante: ce sont les États membres qui ont envoyé à la commission leur candidat, ce n'est pas Jean-Claude Juncker qui a constitué sa propre équipe. En revanche, c'est lui qui a décidé de la répartition des portefeuilles – en assumant certains choix douteux, dont un ex-lobbyiste britannique chargé... de la régulation financière (lire notre article).

Voici les règles du jeu pour chaque audition : la session dure trois heures (sans doute un peu plus) et 45 questions sont posées par séance. Chaque député dispose d'une minute pour formuler sa question, le commissaire désigné répond en deux minutes maximum. Il existe des possibilités de relance, si besoin (une minute / une minute).

La distribution des questions a été répartie en fonction du poids des groupes politiques au sein du parlement: le PPE (dont l'UMP française) en posera 11, les sociaux-démocrates (dont le PS) 10, les Tories britanniques et leurs alliés 5, tout comme les libéraux (dont l'UDI-Modem), la Gauche unitaire européenne (dont le Front de gauche) quatre, les Verts (dont EELV) quatre, les élus du UKIP britannique et leurs alliés, quatre, et enfin les non-inscrits (dont le FN) deux.

 

La Suédoise Cecilia Malström. © Commission européenne.  
La Suédoise Cecilia Malström. © Commission européenne.

La semaine s'ouvre donc avec l'audition de la Suédoise Cecilia Malmström par les députés spécialisés sur les questions de commerce international. La future commissaire devrait récupérer l'ensemble des dossiers de libre-échange dans la future commission – dont le fameux traité de libre-échange avec les États-Unis (TTIP) et son homologue déjà conclu avec le Canada (CETA).

Parmi ceux qui poseront des questions devraient figurer au moins six élus français permanents, membres de cette commission sur le commerce international (dont Marine Le Pen). Mediapart les a déjà passés en revue ici.

La Suédoise ne sera pas, et de loin, l'une des candidates les plus controversées. Elle connaît très bien les rouages institutionnels à Bruxelles et une grande majorité d'élus la respecte. Née à Stockholm en 1968, ancienne eurodéputée, de la famille politique des libéraux, elle était déjà commissaire sous le second mandat de José Manuel Barroso (2009-2014), aux affaires intérieures - où elle a géré, entre autres dossiers, le scandale d'espionnage des Européens par les Américains dans la foulée des révélations d'Edward Snowden.

Voici la lettre de mission (en anglais) que lui a confiée Jean-Claude Juncker : à télécharger ici.

Voici sa déclaration d'intérêts (en anglais) : à télécharger ici.

Enfin, dernier élément de contexte : Malmström a déjà répondu, comme le prévoit la procédure, par écrit, à une batterie de questions envoyées par les eurodéputés. Ses réponses sont à lire ici. On y reviendra au fil des échanges et de l'audition en direct.

Voici notre compte-rendu :

14h30 - Introduction par Bernd Lange, le patron de la commission commerce internationale du parlement. C'est un social-démocrate allemand, globalement favorable aux traités de libre-échange qui se profilent, mais qui s'est prononcé contre le mécanisme d'arbitrage entre État et investisseur privé, nommé ISDS dans le jargon (lire notre enquête sur ISDS). Ce sera l'un des enjeux de la séance : connaître la position de la future commissaire sur ce mécanisme très polémique, qui, selon certains, menace la capacité des États membres à réguler.

14h50 - Malmström en ouverture présente ses priorités aux députés. Elle parle d'emblée de l'ISDS, en reprenant les réserves qu'avait déjà formulées Jean-Claude Juncker, le 15 juillet, devant le parlement européen. « Le chapitre ISDS est gelé » en attendant les résultats de la consultation menée par la commission européenne sur le sujet, a-t-elle déclaré. Pour plus d'infos sur cette consultation de la commission, lire notre article ici. La commission ne devrait pas publier le résultat final de sa consultation avant novembre.

La commissaire suédoise s'engage par ailleurs à davantage de transparence dans les négociations sur le traité transatlantique. « Il n'y aura pas un accord secret dans le dos du public (...) Tous les membres du parlement auront accès aux échanges durant cette négociation », assure-t-elle, tandis qu'elle affirme vouloir établir « une relation de travail très étroite » avec les eurodéputés.

15h05 - Question du travailliste David Martin, qui revient sur le mécanisme ISDS. Il juge que la position de Malmström s'est « adoucie » sur l'ISDS, ce qu'il regrette, par rapport à une « fuite » de la commission vendredi, qui laissait entendre que Malmström était contre ISDS. Martin lui demande des clarifications sur l'accord conclu avec le Canada, qui contient CETA. Réponse de Malmström: « Supprimer l'ISDS de l'accord avec le Canada, ce ne serait pas une bonne idée, alors que CETA est un très bon accord. » En clair, elle ne veut pas renégocier CETA, dont le texte vient d'être finalisé, jugeant qu'il y aurait trop à perdre. Et Malsmtröm de préciser : « Je n'exclus pas qu'ISDS soit exclu du TTIP, en bout de course, discutons-en ». Malmström semble vouloir dissocier le plus possible les deux accords – d'un côté les États-Unis, de l'autre, le Canada.

15h10 - Europe Écologie les Verts affiche son scepticisme après le premier exposé de Cecilia Malmström.

15h20 - Encore deux questions des députés (une élue libérale et un élu allemand de Die Linke). Malmström prévient que les résultats de la consultation sur ISDS de la commission arriveront « très bientôt ». Elle prolonge sa défense, du bout des lèvres, d'ISDS, rappelant que ce mécanisme existe dans de très nombreux autres accords déjà conclus par le passé.

15h25 - Intervention de Yannick Jadot, pour les Verts, qui dénonce un grand écart, entre les promesses tenues par Jean-Claude Juncker le 15 juillet devant le parlement européen, plutôt sceptique sur ISDS, et la « réponse technocratique et incompréhensible » envoyée par Malmström (réponses à lire ici). Pour Jadot, la future commissaire ne tient déjà plus les promesses de son président. « Est-ce qu'il n'est pas temps de faire une pause dans l'agenda commercial de la commission, que je considère comme une fuite en avant? », s'interroge Jadot, pour évaluer les retombées des précédents accords. Réponse de Malmström: oui au débat et à l'évaluation, mais je suis convaincue des bienfaits du commerce. Il ne serait pas « approprié » d'interrompre notre agenda commercial, poursuit-elle.

15h40 - Intervention de Marielle de Sarnez (Modem), de la même famille politique européenne que Cecilia Malström. En vrac, elle demande plus de transparence, exhorte la commission à « ne pas accepter des tribunaux d'arbitrage qui s'imposent et soient au-dessus de nos lois » et met en garde contre l'« incohérence » de certaines politiques commerciales - par exemple à l'égard de la Chine.

15h55 - Dans une réponse au député polonais Jarosław Wałęsa, Cecilia Malmström explique que l'énergie constituera un chapitre du TTIP. « Ce sera un chapitre difficile mais notre objectif est de faire disparaître les obstacles », indique la future commissaire, précisant que la politique énergétique européenne fera partie des priorités de la prochaine commission.

16h00 - « L'accord avec le Canada est très bon, mais si nous commençons à la détricoter, j'ai peur qu'il s'effondre ». Malmström maintient sa position: pas de renégociation de CETA! Pour rappel, José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy, pour l'Europe, et Stephen Harper, le premier ministre canadien, ont pris acte de la fin des négociations de CETA, vendredi dernier à Ottawa. La commission ne veut pas rouvrir les négociations, mais une majorité de parlementaires, si.

Au passage: sauf surprise, Marine Le Pen ne prendra pas la parole - elle n'est pas annoncée parmi les 45 prises de parole, et elle ne semble pas présente dans la salle. Elle a déposé en juillet une motion pour plus de transparence dans les négociations du TTIP.

16h30 - « Il est très difficile de trouver une majorité sur TTIP au parlement européen »: intervention d'Elmar Brok, un conservateur allemand de la CDU, qui préside de la commission des affaires étrangères du parlement (et très favorable, lui, au TTIP). Réaction de Cecilia Malmström: « Je ne me fais pas d'allusion, le TTIP ce sera très difficile, la discussion ici le montre. J'espère qu'on pourra avoir un nouveau départ sur ce front, mais aussi sur la transparence (...) Il serait quand même bien malheureux qu'en fin de parcours nous disions (aux Américains, ndlr), nous ce qui nous intéresse, c'est ce petit secteur-là, ou cet autre secteur-là ».

Autre précision, qui peut sembler très technique, en réponse à Elmar Brok: le TTIP sera-t-il un accord « mixte »? A priori oui, répond Malström. Quelle importance? En fait, c'est décisif: si l'accord est mixte, cela veut dire que le parlement européen devra le ratifier, mais aussi les parlements nationaux (Bundestag, assemblée nationale, etc) qui devront le faire. En Allemagne, le débat sur la « nature » (mixte ou pas) du CETA et du TTIP est très vif.

16h40 - Elmar Brok revient à la charge: « J'estime que la deuxième partie de ma question n'a pas obtenu de réponse », sur une question liée à la Chine. Malmström finit par botter en touche, et renvoie à l'audition de Federica Mogherini (lundi 6 octobre).

16h50 - Dans sa réponse aux questions de la député socialiste belge Maria Arena qui portent, notamment, sur la possibilité de tracer les produits fabriqués dans les colonies israéliennes, Cecilia Malmström explique que ce qui est produit dans les colonies israéliennes ne bénéficie pas à l'heure actuelle de traitement préférentiel, et qu'un dialogue est en cours avec les Etats-membres afin de parvenir à une approche commune et à une traçabilité des produits.

17h00 - Il n'y a pas que le TTIP et le CETA en débat: les eurodéputés socialistes Maria Arena (belge) et Emmanuel Maurel (français) montent au créneau sur un autre sujet, sur les « biens issus des conflits » dans le jargon européen - pour améliorer la traçabilité des minerais issus des zones de conflit, et de mieux encadrer les entreprises qui les commercialisent.

Question d'Emmanuel Maurel sur le TTIP, en référence aux 325 euros que le traité de libre-échange avec les Etats-Unis doit apporter à chaque famille en Europe, à terme, selon les calculs de la commission: « Est-ce que vous croyez vraiment à ce genre de chiffres? » Réponse de Malmström: « C'est peut-être exagéré, mais je suis profondément convaincu qye cet accord sera avantageux pour les économies américaine et européenne ».

17h05 - Le dernier des Français à s'exprimer cet après-midi revient sur la question du tribunal d'arbitrage Etat - investisseur privé (ISDS): « Quels systèmes alternatifs à l'ISDS pour protéger les investissements des Européens », dans l'hypothèse où ce mécanisme ne serait pas adopté, s'interroge Franck Proust (UMP)?

Après trois heures d'audition, les eurodéputés qui ont interrogé la commissaire « désignée » se retrouveront à huis clos, pour prendre position sur la performance de Cecilia Malmström. Officiellement, on ne connaîtra leur avis qu'une fois terminées l'ensemble des auditions (c'est-à-dire en début de semaine prochaine), pour savoir s'ils la jugent apte pour ses nouvelles fonctions. A priori, le cas Malmström ne devrait pas faire de vagues.

 

Lire aussi

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 14:17

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

révolution 29/09/2014 à 16h36
FireChat, l’appli anti-coupure de réseau des manifestants à Hong Kong

 

Pierre Haski | Cofondateur Rue89

 

Des manifestants pro-démocratie à Hong Kong, le 28 septembre 2014 (Mitsuru Tamura/AP/SIPA)

 

Les manifestants pro-démocratie à Hong Kong ont découvert l’appli anti-censure par excellence, même si elle n’a pas été inventée pour ça ! FireChat, une app de messagerie instantanée, développée par un Français installé en Californie, fonctionne même lorsqu’il n’y a ni réseau cellulaire, ni connexion internet.

Les jeunes protestataires Hongkongais, qui occupent le centre administratif et d’affaires de l’ancienne colonie britannique, craignent que les autorités chinoises ne coupent les connexions internet et cellulaires pour gêner leur mouvement, comme a pu le faire le régime égyptien pendant la révolution contre Moubarak.

 


L’app FireChat sur l’appstore d’Apple (capture)

 

Entre dimanche soir et lundi, selon le Wall Street Journal, les Hongkongais ont téléchargé plus de 100 000 fois l’appli gratuite FireChat, dont le slogan publicitaire affirme :

« Tchattez n’importe où. Même sans internet ou réseau. »

FireChat fonctionne en fait par Bluetooth, et porte à 70 mètres de distance, même sans réseau. Idéal pour partager des infos ou des consignes dans un contexte de protestation de rue à grande échelle comme ce que sont en train de vivre les Hongkongais.

C’est le jeune leader du mouvement étudiant, Joshua Wong, seulement âgé de 17 ans, qui a donné le signal dimanche sur sa page Facebook, suivie par plus de 200 000 personnes.

Aussitôt, les téléchargements ont décollé, plaçant FireChat en tête de toutes les applis téléchargées à Hong Kong.

 


La page de Joshua Wong appelant à télécharger FireChat (capture via TechinAsia)

 

Problèmes de connexion

Les Hongkongais ont déjà des problèmes de connexion, dont rien n’indique qu’ils sont dus à la censure, mais sans doute au fait que la demande sur le réseau est immense là où les manifestants campent.

Sur Twitter, certains internautes signalaient dès dimanche le recours à FireChat parmi les manifestants, alors que réseau cellulaire ne fonctionnait plus.

 

Edwin Chu @edwincheese

Activists use @Firechatapp to distribute updates about the protest because cellular network is out of function

 

FireChat a été développée par la société Open Garden, fondée en 2011 en Californie par un entrepreneur français, Micha Benoliel. A l’origine, l’appli a été conçue pour permettre les échanges dans les rassemblements de foules où les connexions sont parfois difficiles, comme les stades ou les méga-concerts.

Elle a eu quelques soucis avec les opérateurs télécoms qui voyaient d’un mauvais œil cette app « disruptive » qui permet de les contourner...

Selon le site TechInAsia, des activistes ont très vite repéré l’usage qu’ils pouvaient faire de cette app qui permet d’échanger des messages dans toutes les circonstances. Ce fut le cas en Irak en juin, ou encore à Taïwan lorsque les étudiants ont occupé le Parlement cet été.

Pub gratuite pour FireChat

Selon la plateforme Crunchbase, Micha Benoliel a travaillé précédemment sur des programmes liés à Skype, le système de communication via Internet. Sa biographie indique qu’il a appris à coder à l’age de 8 ans sur le PC Zenith de son père...

Sur son compte Twitter, il relaye aujourd’hui le succès de FireChat à Hong Kong, profitant à plein de cette pub gratuite inespérée que lui offre la révolution démocratique hongkongaise. Désormais, dans le kit du parfait manifestant, il faudra ajouter le téléchargement de FireChat...

 


Capture d’écran de la page Twitter de Micha Benoliel

 

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

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