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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 19:10

 

Source : www.marianne.net

 

L'intox ça suffit !

Compétitivité : l'embrouille du "1 million d'emplois"

 

Lundi 3 Mars 2014 à 05:00 

 

Le fameux pacte de responsabilité de François Hollande a bien du mal à se concrétiser. Et le patronat peut toujours promettre la création de 1 million d'emplois. Si personne ne vérifie...

Compétitivité : l'embrouille du "1 million d'emplois"
Rarement une annonce de politique économique aura fait couler autant de salive et d'encre que celle du pacte de responsabilité de François Hollande, lors de sa conférence de presse le 14 janvier. «Baisser les charges des entreprises de plus de 30 milliards d'euros», voilà un geste qui le qualifierait définitivement pour le titre de «président enfin social-démocrate», aux yeux des éditorialistes bien-pensants. Mais, si le pacte a été cuisiné à toutes les sauces de l'idéologie, son contenu réel peine à se concrétiser et fait apparaître plus d'embrouilles et d'intoxications que d'emplois et d'investissements. Tour d'horizon.

La compétitivité, oui, mais laquelle ?

L'histoire débute avec le rapport remis par Louis Gallois, en novembre 2012, qui conclut à une perte de compétitivité des entreprises françaises par rapport à celles d'Allemagne. Gallois préconise surtout «un choc de compétitivité» en abaissant le coût du travail sur les entreprises soumises à la concurrence internationale et de travailler sur la montée en gamme des produits français. L'idée : permettre aux industriels français de récupérer des marges bénéficiaires (au plus bas), pour leur permettre d'investir. Le raisonnement, séduisant et étayé, est néanmoins contesté par des économistes. Ainsi Philippe Askenazy estime-t-il que non seulement les statistiques européennes biaisent les comparaisons en matière de coût du travail, mais aussi que la dégradation de la rentabilité des entreprises (la marge, qui serait de 27 % en France contre 40 % en Allemagne) est peut-être le résultat de la fuite organisée des profits des grandes entreprises vers des pays voisins où l'impôt sur les sociétés est moins lourd. Par ailleurs, les statistiques ne prennent pas en compte le lourd prélèvement (100 milliards d'euros par an) opéré pour rétribuer le capital...

Le million d'emplois fantômes

La première embrouille arrive avec la mesure que tire le gouvernement du rapport Gallois : le crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice), qui réduit de 20 milliards d'euros les cotisations sociales de toutes les entreprises sur les rémunérations jusqu'à 2,5 fois le Smic. Plus elles ont des salariés mal payés, plus elles empochent. Résultat, ce n'est pas PSA, industriel mal en point qui profite le plus du Cice, mais La Poste, puis Carrefour, Auchan, Leclerc, sans compter la restauration...
Lire la suite dans Marianne n°880. Ce numéro sera en vente à partir du 28 février 2014 jusqu'au 6 mars inclus au prix de 3 €. Vous pouvez le consulter dès le jeudi sur notre liseuse WebiOS      et Androïd, en découvrant nos offres d'abonnement numérique et intégral

Compétitivité : l'embrouille du "1 million d'emplois"
Source : www.marianne.net

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 18:55

 

Source : www.mediapart.fr

 

Les milices et les forces spéciales russes ont pris le contrôle de la Crimée

|  Par Amélie Poinssot

 

 

La capitale régionale de la Crimée, Simferopol, vit depuis dimanche dans un calme qui n'est qu'apparent. Une armée sans insigne, de fait constituée par les forces spéciales russes, contrôle  tous les sites stratégiques de la péninsule et bloque les casernes des troupes ukrainiennes, imposant à cette région de deux millions d'habitants une occupation qui ne dit pas son nom. Reportage de notre envoyée spéciale.

 Crimée, de notre envoyée spéciale

La capitale régionale de Crimée s'est réveillée dans le calme ce dimanche matin. Pas un homme armé n'était visible autour du parlement, les habitants vaquaient à leurs occupations ordinaires. Mais les milices non identifiées qui ont pris le Parlement régional dans la nuit de mercredi à jeudi n'étaient pas loin. Il suffisait d'approcher son œil des portes d'entrée bloquées par du mobilier pour apercevoir policiers ukrainiens et militaires cagoulés.

Comme toujours depuis jeudi, personne n'était en mesure d'expliquer qui étaient ces hommes armés à l'intérieur. « Il ne s'agit pas de soldats, ce sont des équipes d'autodéfense comme il y en avait sur le Maïdan », veut nous faire croire Grigori Dimidov, conseiller parlementaire qui sort tout juste du bâtiment. « Ils sont venus simplement pour nous protéger. » Et l'homme de raconter la manifestation de mercredi lorsque des milliers de Tatars se sont rassemblés devant le Parlement : « C'était devenu très dangereux pour la ville, cela risquait de dégénérer et le Parlement était sous pression. Nous pensions que le bâtiment allait être pris par des pro-Maïdan. »

C'est ainsi qu'il justifie la prise du Parlement et le vote en présence d'hommes armés pour un nouveau gouvernement, survenu jeudi après-midi. Un changement de gouvernement « parfaitement légal », selon lui. Ce qu'il veut pour l'avenir de la Crimée ? « Plus de pouvoir, plus d'autonomie budgétaire, plus de décentralisation » pour cette région qui bénéficie toutefois déjà d'un statut à part, celui de République autonome au sein de l'Ukraine.

Quelques heures plus tard, c'est devant une salle comble remplie de caméras que le président du parlement régional, Vladimir Konstantinov, s'exprime au cours d'une conférence de presse. Un bel exercice de langue de bois qui se déroule au siège de la télévision publique régionale et où, malgré les questions insistantes des journalistes, on aura bien de la peine à retenir une ligne. Les autorités régionales reconnaissent-elles le gouvernement de Kiev ? L'homme noie le poisson, puis pressé de répondre, finira par dire : « L'opposition a rompu l'accord avec Ianoukovitch, c'est elle qui est sortie du processus légal. (…) Ce qui s'est passé à Kiev est un très mauvais exemple de prise de pouvoir, ils ont fait preuve d’extrémisme et cela montre que tout peut être fait en dehors du cadre de la loi. »

Il faut se pincer pour écouter ses paroles sans broncher : « La situation en République de Crimée est stabilisée grâce à Dieu. (...) Les gens sourient aux forces de sécurité qui sont dans la rue. » Plusieurs journalistes ukrainiens s'agacent ouvertement et perdent patience. Les ennemis sont identifiés : « Les services secrets américains, les bandes de nazis du Maïdan », tandis que le président du parlement évoque, sans le nommer, « l'actuel président légal du pays qui a donné une conférence de presse samedi, élu par la majorité des citoyens du pays ». Il s'agit bien évidemment de Viktor Ianoukovitch.

 

Le président du parlement de Crimée Vladimir Konstantinov s'exprime devant les journalistes 
Le président du parlement de Crimée Vladimir Konstantinov s'exprime devant les journalistes © Amélie Poinssot

Quant aux forces armées qui ont pris le contrôle de tous les points stratégiques de la péninsule, leur identité ne sera pas révélée. « S'ils ont pris le contrôle de toutes les routes, c'est pour nous protéger, pas pour nous envahir. » Dans un étrange revirement de situation, il appelle même le pouvoir à Kiev « à ne pas engager la guerre contre ses citoyens ». Une information cependant : la tenue d'un référendum sur le statut de la Crimée est confirmée, pour le 30 mars.

S'il ressort de ces déclarations que la situation dans la péninsule est sous contrôle du gouvernement régional, les forces en présence sur le terrain montrent le contraire. Non seulement les soldats sans insigne, transportés dans des blindés ou des camions immatriculés en Russie, contrôlent tous les points stratégiques et voies d'accès de la péninsule et ne répondent assurément pas aux ordres de Simferopol. Mais de plus, différentes milices se sont formées çà et là dans la région depuis une semaine, rendant la situation potentiellement incontrôlable.

Formation de milices armées pro-russes

À l'aéroport de Simferopol, nous faisons ainsi la connaissance d'un homme, Anatoly Lebedev, qui se présente comme le porte-parole d'une organisation, « Crimée loyale », fondée il y a tout juste une semaine. Il s'agit d'une milice qui compte déjà treize « bataillons » d'une centaine de personnes chacun, explique-t-il. De fait, cette milice est présente, aux côtés des forces armées d'occupation, dans les principaux sites de la ville – aéroport, Parlement régional, gouvernement régional, bâtiments relevant du ministère de la défense.

Mais l'homme dément toute intervention de Moscou. « Nous sommes une organisation complètement autonome. Nous avons créé cette milice car après le putsch de Kiev, le ministère des affaires intérieures et les forces de police ukrainiennes sont complètement discréditées en Crimée et leurs ordres ne sont plus écoutés ici. » Une milice parmi d'autres: à Sébastopol par exemple, à une centaine de kilomètres au sud de Simferopol, d'autres groupes se formaient en début de semaine, sous l'impulsion notamment du parti politique Bloc Russie (voir notre reportage ici).

 

A l'aéroport de Simferopol, un milicien et deux militaires sans insigne 
A l'aéroport de Simferopol, un milicien et deux militaires sans insigne © Amélie Poinssot

À Simferopol, la milice arbore un brassard rouge barré du mot « droujnik » (à l'époque impériale, le droujnik était l'ami du prince, son associé volontaire). En voilà une dizaine gardant l'entrée d'un bâtiment de l'aéroport. Derrière eux, deux hommes en tenue de militaires, kalachnikov en bandoulière. Mais les miliciens n'ont soi-disant « aucun contact » avec ces soldats, ne savent pas qui ils sont, ni de quelle nationalité. Eux ne font que les « protéger contre les hooligans » et « protéger la population de la panique et des affrontements » ; ils ne sont même pas intéressés de savoir qui sont ces hommes armés avec qui ils collaborent ! Anatoly Lebedev lui-même ne semble pas croire à ce qu'il dit. Sans surprise, lorsque l'aéroport se vidait en fin de journée et que les hommes relâchaient leur vigilance, on pouvait voir miliciens et soldats discuter et blaguer entre eux...

Cela ne fait aucun doute pour personne en Crimée : ces soldats sans insigne sont des membres des forces spéciales de l'armée russe. Pour Ali Khamzin, membre du Mejlis, l'assemblée des Tatars de Crimée, en charge des affaires étrangères, c'est évident : on fait face là à « une occupation par la Russie alors que la Crimée fait partie de l'Ukraine. Une invasion par des soldats soi-disant non identifiés, qui a commencé avant même la procédure légale », c'est-à-dire la décision prise samedi par le parlement russe d'envoyer des troupes en Crimée.

« Ils ont pris petit à petit tous les bâtiments importants de Simferopol, y compris le SBU de Crimée, la direction des services de sécurité. » Le chef local de la SBU a d'ailleurs démissionné. La communauté tatare (300.000 personnes, 15% de la population de Crimée) en appelle au respect de l'accord de Budapest de 1994, lors duquel Union européenne, États-Unis et Fédération de Russie se sont engagés à respecter les frontières de l'Ukraine et cette dernière a renoncé à se doter de l'arme nucléaire. « Une erreur, juge Ali Khamzin. Si nous avions la force de dissuasion nucléaire, Poutine ne pourrait pas nous dominer de cette façon... »

Edouard Grikowski, du petit parti Soyouz (cinq députés au parlement régional, dominé par le Parti des régions de l'ex-président Ianoukovitch qui y compte quatre-vingts députés), interrogé par Mediapart, avait refusé jeudi de répondre à la convocation des députés pour voter sous la pression des hommes armés qui avaient pris possession du parlement. Il ne s'est pas rendu à l'assemblée et n'a pas pris part au vote qui a conduit à la destitution du gouvernement et la nomination d'un nouvel exécutif. « Il s'agissait de voter le pistolet sur la tempe ! » s'exclame-t-il.

Il ne cautionne donc pas ce nouveau gouvernement dirigé par Sergueï Axionov : « Une décision adoptée sous la pression des kalachnikovs n'est en aucun cas une décision légale. » Le député parle lui aussi d'occupation de Moscou et la seule issue possible selon lui est le départ des soldats russes, afin que « la population de Crimée décide d'elle-même de son sort ». Mais l'homme représente bel et bien une minorité parmi les élus aujourd'hui en Crimée.

Le pouvoir dans la région est détenu par les pro-Russes, et derrière eux, le président déchu. D'après Vadim Kolesnitchenko, ce député du Parti des régions élu au parlement de Kiev sur une circonscription de Sébastopol, c'est Viktor Ianoukovitch, alors en cavale, qui a placé son homme jeudi à la tête de la Crimée, en la personne de Sergueï Axionov.

« Il a fait parvenir un document mentionnant le nom d'Axionov », affirme cet homme joint par téléphone, alors qu'il se trouve actuellement en Crimée. Ce proche de Ianoukovitch était l’initiateur des lois liberticides votées en janvier à Kiev. Il nous donne à entendre le même discours qui revient ici à Simferopol : « Ce qui s'est passé à Kiev est un putsch. Si d'autres en Ukraine agissent à l'encontre des lois, la Crimée a le droit d'en faire autant. »

Le procureur général d'Ukraine, Oleg Makhnitskii, a pourtant envoyé un message sans équivoque ce dimanche, déclarant que la désignation de Sergueï Axionov au poste de premier ministe de Crimée était « contraire à la Constitution et aux lois ukrainiennes ». Ce nouveau gouvernement régional « doit prendre ses responsabilités puisqu'il a outrepassé la loi ». Autrement dit, une procédure judiciaire n'est pas à exclure. L'état-major ukrainien avait pris par ailleurs quelques heures plus tôt la décision de mobiliser les réservistes du pays...

Mais la Crimée semblait ce dimanche se détacher de plus en plus du pouvoir central et basculer sous le contrôle d'une occupation qui ne dit pas son nom. Sur la base militaire de Perevalnoye, de jeunes garde-côtes ukrainiens étaient bloqués par des soldats russes. En fin de journée, le commandant en chef de la marine ukrainienne, l'amiral Denis Berezovski, a en outre prêté allégeance au nouveau gouvernement de Crimée, et ce, depuis l’état-major de la flotte russe à Sébastopol... L'amiral avait été nommé vendredi à la tête de la marine ukrainienne par le président du pays par intérim, Olexandr Tourtchinov. Les pro-Russes de Crimée depuis jeudi avançaient leurs pions. Cette fois, ils ont conquis de nouvelles positions.

 

Lire aussi

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 18:21

 

Source : www.greenetvert.fr

 

Le frigo du désert : une alternative écologique au réfrigérateur

France / 28.01.2014 / Europe


Des économies de sous et d’énergie, une alternative au réfrigérateur naturelle et efficace, The Little Green Way nous fait découvrir le frigo du désert.


© Practical Action

Initialement conçu pour économiser les ressources en Afrique où les conditions sont précaires, le frigo du désert, appelé également Pot Zeer, est un moyen écologique de conservation des fruits et légumes.

Le système est celui du système de l’évaporation par l’eau apportée aux aliments. Les aliments sont placés dans un pot d’argile, lui même placé dans un pot plus grand.

Entre les 2 pots, on place du sable que l’on arrose 2 fois par jour, le tout est recouvert d’un linge humide. L’évaporation d’eau permet le refroidissement du pot interne : principe de la thermodynamique.

Vidéo : Pour en savoir un peu plus sur le Zeer :

 

 

 

Une étude scientifique a confirmé l’efficacité de ce système, en moyenne, les aliments sont conservés 10 fois plus longtemps que d’ordinaire. Le pot est efficace dans les climats chauds et secs, idéal donc pour le sud de la France.

A titre comparatif :

  • un frigo ordinaire coûte environ 300€ et consomme en moyenne 250 kW par an
  • un frigo américain coûte environ 800€ et consomme en moyenne 530 kW par an
  • le frigo du désert coûte environ 10€ et ne consomme rien

Fabriquer son frigo du désert :

A acheter :

  • 2 pots en terre cuite non émaillés (un gros et un plus petit). Le gros pot fait 40 cm de diamètre intérieur. Le petit pot fait 25 cm de diamètre intérieur. La hauteur du gros pot est de 40 cm.
  • 2 gros bouchons de liège si les pots en terre ont des trous
  • Du sable

Les étapes de fabrication

  1. Bouchez chaque trou des pots avec les bouchons en liège
  2. Mettez au fond du grand pot du sable, environ 5 cm
  3. Placez le plus petit pot dessus, on le cale bien pour qu’il soit à la même hauteur que le gros pot
  4. Disposez le sable entre les deux pots. Il faut que le haut du sable soit environ 2 cm plus bas que le haut du pot intérieur, de cette façon, il sera facile et rapide d’arroser le sable 2 fois par jour sans risquer de mouiller le pot intérieur. Bien tasser le sable.
  5. Nettoyez le pot intérieur
  6. Arrosez le sable, environ les 3/4 d’une bouteille d’eau
  7. Laissez « refroidir » quelques heures avant d’y entreposer vos fruits et légumes

Avantages :

  • Chaque zeer peut contenir 12 kg de légumes
  • Les expériences montrent que les tomates et les goyaves peuvent être conservées pendant 20 jours, comparativement, elles se conserveraient seulement 2 jours sans zeer
  • Les aubergines restent fraîches 27 jours
  • Même les roquettes qui se conservent généralement qu’un jour seulement avant le flétrissement, peuvent être conservées pendant cinq jours
  • Simple à utiliser et à comprendre
  • Pour l’agriculteur, le zeer augmente les opportunités de vente
  • Pour le consommateur, le résultat est une offre accrue de fruits et de légumes frais sur le marché
  • Il y a aussi un avantage pour la santé: le zeer aide à maintenir la teneur en vitamines et en éléments nutritifs des légumes

 

 

Source : www.greenetvert.fr

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 18:02

 

 

Source : 4emesinge· lien

 

 

 

Le traité transatlantique en 10 minutes

Publiée le 21 févr. 2014

Le traité transatlantique en 10 minutes

Avez-vous entendu parler du traité transatlantique ? Il est vrai que 2014 est une année à l'actualité chargée et que beaucoup de sujets sont sources de discordes profondes. Pourtant, se prépare en toute discrétion, l'un des engagements politiques et économiques les plus importants. La perspective d'une union intercontinentale se renforce avec le Partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement (PTCI) qui est une pierre de plus à l'édifice entrepris par l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'Union européenne négocie en totale opacité des traités juridiques avec le Canada et les Etas-Unis. Cela illustre parfaitement le fonctionnement de l'Union Européenne et plus généralement la façon dont sont prises des décisions qui nous engagent, qui vous engagent. Le fait que certains décident pour d'autres, sans même les consulter, n'est-ce pas là une cause de discordes profondes ?


Par ailleurs, le traité transatlantique se construit à partir de l'idée économique d'une vertu de l'homme liée à une croissance toute virtuelle. Une société économique qui se base sur la croyance d'un monde aux ressources infinies alors même que la finitude du monde mobilise déjà.

Cet engagement politico-économique à pour objet d'intensifier notre modèle économique. La mécanique de celui-ci répartit les richesses via le principe de Pareto, mais pas seulement. C'est-à-dire une répartition de l'enrichissement en faveur de ceux qui possèdent le plus. À contrario pour ceux qui ne possèdent rien dans ce modèle économique, il n'y a pas de limite dans la dépossession. La répartition des richesses, des ressources, la subsistance, ne sont-ils pas là encore des sources de discordes profondes ?

Quelques courageux anonymes proches des négociations ont exfiltrés des éléments qui permettent un peu de comprendre les engagements du traité transatlantique. Cette vidéo présente de manière non exhaustive, très partageable, quelques éléments de ce que l'ensemble des citoyens de chacun des États ne décide pas.


Pour aller plus loin, il est possible d'étayer ses connaissances sur l'Union européenne avec le blog de Raoul Marc Jennar (http://www.jennar.fr/) ainsi que celui de Magalie Pernin (http://contrelacour.over-blog.fr/).

Il est possible également de se mobiliser auprès des engraineurs, un collectif citoyen (www.collectif-lesengraineurs.com/) ou encore ATTAC (france.attac.org/). De même, vous pouvez sensibiliser directement vos élus locaux.

Aussi, puisque le traité transatlantique montre qu'il est possible de redéfinir des règles qui ont un impact mondial, vous pouvez essayer de construire une société meilleure avec les colibris par exemple (www.colibris-lemouvement.org). Enfin pour que vous puissiez décider vous-même de la société dans laquelle vous voulez vivre, vous pouvez rejoindre le mouvement de la démocratie directe (www.le-message.org).

Ben

 

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:51

 

Source : www.politis.fr

 

 

Par Christian Jacquiau - 28 février 2014
Max Havelaar ou le pâté d’alouette équitable

 

 

 

Fairtrade-Max Havelaar, l’une des principales marques de commerce équitable, change son système de certification pour séduire les multinationales. Dans cette tribune, l’économiste Christian Jacquiau [1] analyse cette démarche controversée.

 

 

 « Jusqu’à présent, les enseignes n’ont pas cherché à faire du volume sur le commerce équitable en diminuant leur marge et le prix de vente. Mais si l’un des distributeurs venait à jouer ce jeu, les jours pourraient s’annoncer difficiles [pour qui] en connait les règles : réduire les marges pour faire des opérations promotionnelles et doper les ventes, puis se retourner vers le fournisseur en lui demandant une compensation financière s’il veut continuer à être référencé », avertissait avec lucidité en décembre 2003 un certain Pascal Canfin [1].

Le plan de soutien au commerce équitable (7 millions d’euros) annoncé il y a moins d’un an par le même Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement cette fois, affiche l’intenable ambition de tripler la consommation de produits équitables au cours des trois prochaines années en France. Il se traduit par « un soutien à la marque privée Max Havelaar et des incitations aux grandes surfaces pour qu’elles fassent des promos publicitaires en tête de gondole », selon Emmanuel Antoine de l’association Minga [2].

Où sont passées les belles promesses de ceux qui prétendaient « contaminer » l’ensemble des rayons des supermarchés d’une irréversible équité ? Le pari de transformer les géants de la distribution en authentiques philanthropes et de modifier les gènes des pousseurs de Caddies pour en faire de farouches militants de l’alterconsommation n’a pas été tenu.

Qu’à cela ne tienne ! La quotité d’équité contenue dans un produit pour qu’il puisse être logotisé par Max Havelaar sera désormais saupoudrée avec parcimonie sur davantage d’emballages, créant dans les rayons une progression manifeste de l’équitable en trompe... l’œil. Le cacao, le sucre et le coton sont visés par ces nouvelles normes Max Havelaar a minima [3]. Unilever, PepsiCo, Mars, Nestlé et même le hard discounter Lidl ont annoncé leur engagement à ses côtés pour ce programme équitable low-cost qui ne les engage qu’à peine.

Pourquoi cet affolement consistant à prendre dans l’urgence des positions sur un marché du cacao en pleine effervescence ? C’est que la pénurie se profile. La demande des pays développés est repartie à la hausse, dopée par la progression de la consommation des classes moyennes chinoises qui ne consomment en moyenne que 100 grammes de chocolat par an contre 6,3 kilos pour un français et 11 kilos pour un allemand. « Il faudra un million de tonnes de plus qu’aujourd’hui pour couvrir les besoins de la planète », explique le suisse Barry Callebaut, numéro un mondial du chocolat [4].

 

P DELISS/GODONG / PHOTONONSTOP

 

Commerce équitable ou pas, le prix des fèves de cacao va flamber dans les mois à venir face à la demande mondiale insatisfaite. Pour une fois, la fameuse « loi du marché » pourrait bien jouer en faveur des producteurs. Avec le risque qu’ils soient tentés de s’émanciper d’un commerce équitable devenu beaucoup moins attractif pour eux, au détriment des certificateurs... Pour gagner des parts de marché dans l’urgence, Max Havelar a réinventé la recette du pâté d’alouette. Prenez un bon vieux cheval (500 kilos en moyenne). Qu’il soit en provenance d’abattoirs roumains peu regardants ou d’ailleurs n’a ici aucune importance. Hachez le menu. Incorporez à la « farce » obtenue la chair tendre d’une frêle alouette (30 à 50 grammes) provenant d’un élevage certifié « équitable ». Mélangez. Salez. Poivrez. Vous obtenez un délicieux « pâté d’alouette » pour pigeons lobotomisés dans lequel « l’équité » pèse à peu près autant qu’une pincée de plumes.

Qu’on se rassure. Il n’y a aucun risque qu’un tel scénario puisse se produire. Spanghero a renoncé au cheval « pur bœuf » et Max Havelaar ne certifie pas encore les alouettes. Appliqué au cacao, au sucre ou au coton, la confusion pourrait bien en revanche fonctionner à plein. Une compote de pommes pourra en effet arborer désormais de façon bien visible sur son emballage les fières couleurs de Max Havelaar grâce à son label restrictif « Fairtrade Max Havelaar-programme sucre ». Peu importe les conditions sociales et sanitaires réservées aux cultivateurs, aux cueilleurs et aux transformateurs des pommes. Lorsque ladite compote passera en caisse, elle sera bien évidemment enregistrée comme « produit du commerce équitable » pour son prix de vente total au consommateur. Pas pour les quelques grammes de sucre qui lui autorisent de se référer à Max Havelaar. Pire encore. Les multinationales pourront utiliser le logo Max Havelaar dans leur communication hors emballage (sites Internet, rapports RSE, etc.) dès lors qu’elles incluront un minimum de matières premières certifiées.

Après le greenwashing voici venu le temps du fairwashing. L’équitable partout mais pour quelle équité ? En mettant en place un commerce équitable à plusieurs vitesses Max Havelaar organise une concurrence déloyale et inéquitable qui frappera en premier lieu ses concessionnaires les plus rigoureux et les plus exigeants (Artisans du Monde [5], Oxfam, Ethiquable, Alter Eco, etc.) au profit des marques de distributeur (MDD) et des géants de l’agroalimentaire. Laisseront-ils dépolitiser davantage la démarche sans réagir ?

[1] Les marchands d’équitable in Les coulisses du commerce équitable, Christian Jacquiau, Mille et une nuits, 2006.

[2] Le plan gouvernemental sur le commerce équitable : tout pour la façade ! , Emmanuel Antoine, Revue Nature & Progrès n° 94 (Septembre/Octobre 2013). L’association Minga a pour objectif d’agir pour une économie équitable.

[3] http://www.maxhavelaar.ch/fr/fairtr...

[4] Le monde risque une pénurie de cacao, selon Barry Callebaut, Marie-Josee Cougard, Les Echos, 29 Decembre 2011.

[5] La Fédération Artisans du Monde, premier réseau spécialisé de commerce équitable, s’est exprimée à une très large majorité (plus de 80 %) lors de son Assemblée générale réunie les 4 et 5 juin 2005 à Dijon, en faveur du choix exclusif des réseaux de distribution spécialisés et de proximité, de l’économie sociale et solidaire et des collectivités locales, rejetant toute idée de distribution de ses produits en inéquitables grandes surfaces.

 

Source : www.politis.fr

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:39

 

Source : www.politis.fr


 

Par Thierry Brun - Suivre sur twitter - 27 février 2014
Les sources d’inspiration du Medef pour réformer l’assurance chômage des intermittents du spectacle

 

 

Le régime d’indemnisation du chômage, en particulier celui des intermittents du spectacle, fait l’objet d’un impressionnant travail de sape des think tank libéraux dans le cadre des négociations qui se déroulent au sein de l’Unedic. Ces organismes ont préparé le terrain, bien avant les propositions radicales du Medef, présentées le 13 février.

 

 

 

D’où vient la bombe adressée le 13 février aux partenaires sociaux par les négociateurs du Medef, lors de la troisième séance de discussion sur l’assurance chômage ? Ce jour-là, Jean-François Pilliard, délégué général de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), puissante fédération du Medef, déterminante dans l’élection de Pierre Gattaz à la tête de l’organisation patronale, a frappé fort en présentant aux syndicats de salariés un « document-cadre pour l’accord national interprofessionnel relatif à l’indemnisation du chômage ».

Ce document est le fruit de plusieurs mois de préparation des esprits en coulisse avec comme stratégie de mettre en cause le régime des intermittents du spectacle, jugé « coûteux » et « généreux » après une réforme de 2003 qui avait pourtant réduit les droits de cet acquis social. Jean-François Pilliard avait donné le ton dès l’ouverture des négociations, le 17 janvier, indiquant que l’assurance chômage « n’a pas vocation à financer la politique culturelle de la France ».

Le contenu explosif du document distribué par le négociateur en chef du Medef et vice-président de l’Unedic (organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage) a certes été suivi d’une levée de bouclier et de manifestations organisées par les syndicats et associations représentant les intermittents du spectacle. La volonté de supprimer les annexes VIII et X de la convention d’assurance chômage, qui concernent les intermittents du spectacle, a suscité réactions et divisions jusqu’au sein de l’organisation patronale. Laurence Parisot, ex-présidente du Medef (dans une tribune intitulée : « Pourquoi il faut cesser de tirer sur les intermittents », publiée dans Les Echos, le 24 février), est montée au créneau pour défendre ce régime « spécial », une question « loin d’être un simple problème comptable ». Et a pris le contre-pied de Pierre Gattaz, qui préside le Medef, et prône la suppression pure et simple de ce régime.

Les propositions patronales ont été commentées jusque dans les couloirs de l’Élysée. Un proche conseiller de François Hollande a reproché au « brûlot » d’être contre-productif pour les patrons du Medef : « S’ils voulaient flinguer leurs idées, il ne faudrait pas s’y prendre autrement ». Et d’ajouter : « Qu’ils reprennent les idées de l’Institut de l’entreprise, c’est leur droit. Ce qui ne va pas, c’est le ton, c’est du gauchisme patronal ! » (dans Le Parisien du 14 février).

Que l’Institut de l’entreprise soit cité n’a rien de surprenant. Le chapitre relevant de « l’équité entre les demandeurs d’emploi », extrait du document du Medef, lui doit beaucoup : l’ « équité entre les salariés n’est pas respectée par le régime spécial des annexes VIII et X de l’assurance chômage », attaque l’organisation patronale, qui estime que « cette situation ne se justifie pas financièrement par le versement de cotisations complémentaires par les employeurs » relevant de ces annexes. L’organisation patronale propose « d’aligner le régime des annexes VIII et X sur le régime de droit commun rénové (mise en œuvre de droits rechargeables) ; de demander à l’État de prendre en charge, s’il considère qu’il relève de l’intérêt général de mieux indemniser les demandeurs d’emploi affiliés aux annexes VIII et X que ceux des autres secteurs, le surcoût de ce traitement plus favorable ».

Les éléments de langage des think tank

Les termes de cette proposition peuvent être revendiqués sans hésitation par plusieurs think tank. L’institut a pour sa part publié en 2013 une étude de l’économiste Bruno Coquet, intitulé : « Assurance chômage : six enjeux pour une négociation ». Ce spécialiste de la question (haut fonctionnaire au ministère du Travail, auteur d’un ouvrage sur l’assurance chômage) a étudié les origines du déficit de l’assurance chômage et pointe notamment les régimes des intermittents du spectacle et des intérimaires. « L’idée de l’étude de l’Institut de l’entreprise a été d’expliquer où se trouvent les problèmes. C’est aux partenaires sociaux de trouver des solutions à ceux-ci », explique l’auteur, dont les propositions sont identiques à celles du Medef sur le régime des intermittents.

Que l’Institut de l’entreprise fasse partie des think tank privilégiés par le Medef dans le cadre des négociations sur l’assurance chômage ne doit cependant rien au hasard. Présidé par Xavier Huillard, PDG de Vinci, le « think tank de l’entreprise » a parmi ses partenaires un grand nombre d’entreprises du CAC 40 qui sont aussi des adhérents du Medef. L’UIMM, fédération patronale dirigée par Jean-François Pillard, figure aussi dans cette liste, avec cette particularité que l’organisation patronale est l’une des fondatrices de l’Institut et participe au financement de l’Institut des hautes études de l’entreprise (IHEE).

D’autres organismes d’influence ont véhiculé quelques idées reçues sur le régime des intermittents du spectacle. La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap) est l’une de ces organisations qui distille la pensée libérale sur le régime d’assurance chômage, notamment en partenariat avec Le Figaro. Le 20 février, la Fondation a publié dans le quotidien de l’industriel Serge Dassault une « idée d’économie » qui consiste à « changer le régime des intermittents ». L’Ifrap impose l’idée d’un système dont la générosité est « excessive comparée à la situation des intérimaires, soumis à une précarité tout aussi grande sans bénéficier des mêmes avantages ».

Le think tank libéral relève « plus d’un milliard d’euros de déficit annuel » et préconise que « l’alignement du régime des intermittents sur celui de l’intérim entraînerait une économie de 320 millions d’euros par an », un chiffre non sourcé. Fin décembre 2013, deux semaines avant l’ouverture des négociations sur l’assurance chômage, l’Ifrap publiait un document pour économiser 5 milliards d’euros sur l’indemnisation des chômeurs, qui demandait « l’égalité des régimes » avec comme cible celui des intermittents et des intérimaires.

L’institut Montaigne a lui aussi abordé la question de l’assurance chômage pour décrire un système aux « conditions d’indemnisation généreuses ». Dans son rapport « Redonner sens et efficacité à la dépense publique : 15 propositions pour 60 milliards d’économies », publié en 2012, le think tank, qui bénéficie des soutiens de entreprises du CAC 40 membres du Medef, propose de « réformer de nouveau et sans complaisance le régime des intermittents du spectacle, responsable pour un milliard !, chaque année, du déficit de l’assurance chômage ». L’institut Montaigne estime que « les artistes et techniciens du spectacle continuent à bénéficier d’un régime d’assurance chômage (dit “des annexes VIII et X ”) beaucoup plus favorable que le régime de droit commun ».

Des affirmations contredites

« Parler d’un déficit d’un milliard, et d’un tiers ou d’un quart du déficit global de l’assurance-chômage revient à traiter les annexes VIII et X comme une caisse spécifique, en faisant fi du principe de solidarité interprofessionnelle. Que les précaires (intérimaires, CDD ou intermittents) reçoivent, à la différence des salariés en CDI, davantage de d’indemnités qu’ils ne versent de cotisation est la logique même », répond le député socialiste Jean-Patrick Gille, rapporteur de la mission d’information sur les conditions d’emploi dans les métiers artistiques.

Dans son rapport d’information, les analyses de l’économiste Bruno Coquet y sont mises à mal à plusieurs reprises. Le député rapporteur cite la direction de l’Unedic qui a simulé un « basculement » des intermittents du spectacle sur l’annexe IV de la convention d’assurance chômage, qui concerne les intérimaires. « En tenant compte de la baisse des cotisations, l’Unedic estime qu’en année pleine, la moindre dépense s’élèverait à 320 millions d’euros. Ce montant correspondrait donc au coût réel des règles particulières des annexes VIII et X de la convention d’assurance chômage ». Jean-Patrick Gille ajoute : « Ce coût n’est sans doute pas anodin mais il est bien éloigné du montant de un milliard d’euros qui semble désormais être gravé dans les esprits. On doit observer qu’il pourrait être mis en regard de la charge que constituerait, en son absence, l’attribution du revenu de solidarité active aux intermittents du spectacle si ceux-ci étaient exclus de l’indemnisation du chômage ».

Conflits d’intérêt et partis pris

Ces remarques, relevées parmi d’autres, construites à partir d’auditions des différents acteurs concernés par le régime d’indemnisation des intermittents du spectacle, sont occultées par l’Institut de l’entreprise, l’Ifrap et l’institut Montaigne, qui se définissent comme des organismes « indépendants », pourtant très proches du Medef. Au point que Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef en 2013, en avait fait un enjeu de rassemblement « au-delà du Medef » dans son programme. Il y proposait « des outils communs à partager », notamment « un observatoire de l’état de la France avec les instituts et think tank intéressés (Institut de l’entreprise, Fondation Concorde, Fondation Condorcet, Ifrap, Institut Montaigne…) ».

Ces organismes très influents sont la principale source de propositions de l’accord national interprofessionnel relatif à l’indemnisation du chômage présenté par Jean-François Pilliard le 13 février. Cette vision exclusive de l’indemnisation du chômage sert de base de travail aux partenaires sociaux qui, certes, formuleront eux aussi leurs propositions le 27 février. La négociation sur l’assurance chômage apparaît biaisée en l’absence de la plate-forme du « comité de suivi de la réforme du régime d’indemnisation du chômage des intermittents » qui rassemble la plupart des organisations associatives et syndicales représentants techniciens, artistes de l’audiovisuel et du spectacle, ainsi que des parlementaires.

 

Extrait du rapport d'information sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques
Extrait du rapport d’information sur les conditions d’emploi dans les métiers artistiques

Les propositions du Medef masquent celles de la plateforme ainsi qu’un récent rapport commandé par le syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), qui a pourtant souligné que les alternatives présentées par le comité de suivi « coûtent moins cher que le système actuel ». La coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France (CIP-IDF) pointe cette stratégie de radicalisation du Medef : « Il se pourrait bien que l’on cherche à rogner les droits de l’ensemble des “chômeurs en activité à temps réduit”, de plus en plus nombreux, et pas ceux des seuls intermittents du spectacle ». Nombre d’organisations s’interrogent aussi sur le cadre de ces négociations.

P.-S.

Photo : CITIZENSIDE/CHRISTOPHE ESTASSY / CITIZENSIDE.COM

 

 

Source : www.politis.fr

 


 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:25

 

Source : www.politis.fr

 

Par Fátima Martín, Jérôme Duval - 28 février 2014
Le Parlement européen questionne (à moitié) la Troïka

 

 

 

Un rapport préliminaire du Parlement européen pointes les irrégularités du triptyque UE, BCE, FMI. Explication de texte, avec une journaliste et un militant de la plateforme d’audit citoyen de la dette en Espagne.

 

 

« L’examen de la troïka réalisé par le Parlement Européen justifie les graves déficiences démocratiques et juridiques de la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) envers les pays soumis au « programmes » de sauvetages financiers qu’ils mènent depuis quatre ans.

 

Les auteurs

Fátima Martín est une journaliste espagnole et Jérôme Duval est membre du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) et de la plateforme d’audit citoyen de la dette en Espagne.

Malgré l’intention dissimulée de blanchir la Troïka, le rapport préliminaire du Parlement européen ne peut s’empêcher de signaler de multiples irrégularités. Cette évaluation comprend des questionnaires envoyés aux principaux responsables, qui, en toute impunité, ne répondent pas ou bien ne le font qu’à moitié.

Dépendant du Comité des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, le projet de rapport, signé par Othmar Karas et Liem Hoang Ngoc, oublie curieusement et inexplicablement, le sauvetage du secteur bancaire espagnol en juin 2012 représentant jusqu’à 100 milliards d’euros (desquels on dit qu’il a été utilisé 41,3 milliards).

Le rapport préliminaire, qui devrait être rendu définitif peu avant les élections européennes, en avril, signale de grandes irrégularités de la troïka, et justifie son action à plusieurs reprises. Parlant de « l’immense défit de la troïka », il défend l’idée selon laquelle « le temps s’épuisait, les obstacles légaux devaient être écartés, la peur d’une fusion du noyau de la zone euro était palpable, il fallait adopter des accords politiques... ». La possibilité de mettre en œuvre des mesures alternatives est rejetée en soutenant :

« l’assistance financière à court terme a évité une cessation de paiement désordonnée de la dette souveraine qui aurait eu des conséquences économiques et sociales extrêmement graves ainsi que des effets indirects dans d’autres pays d’une magnitude incalculable... ».

Le document signale que « due à une nature ad hoc, il n’existait pas de base juridique adéquate pour la création de la troïka sur la base du Droit primaire de l’Union ». Fait confirmé indirectement par la Commission quand elle écrit que « le modèle de la troïka a été pris en charge par le législateur de l’UE (voir l’article 7 de la Régulation de l’UE nº 472/2013) », ce qui implique qu’avant 2013, ce n’était pas le cas. Nous savons cependant que tous les programmes de la Troïka, sauf celui de Chypre, ont démarré avant cette date.

 

Othmar Karas et Liem Hoang Ngoc, rapporteurs sur l'évaluation de la Troïka
Othmar Karas et Liem Hoang Ngoc, rapporteurs sur l’évaluation de la Troïka

©European Union 2014/European Parliament/B.Portela

 

Par ailleurs, le rapport souligne la double fonction de la Commission européenne (comme agent des États et comme institution de l’Union européenne) et de la BCE (en tant que conseiller technique et créancier) dans la troïka et ses évidents conflits d’intérêt, en tant que juge et partie. Selon le traité de fonctionnement de l’UE, le mandat de la BCE est limité à la politique monétaire, et par conséquent, « la participation de la BCE dans n’importe quelle affaire en relation avec les politiques budgétaires, fiscale et structurelle se situe dans un terrain légal incertain ». D’où découle « la faible responsabilité démocratique de la troïka » dans les pays concernés.

Le rapport avertit que « le mandat de la troïka a été perçu comme opaque et non transparent » et se montre particulièrement critique envers les mémorandums (Memorandum of Understanding), dont il déplore le manque de transparence dans les négociations.

La Troïka élude les questions et désigne les États comme responsables

Les présumés responsables des sauvetages, Commission européenne, BCE, FMI, Eurogroupe et Conseil européen, répondent, quand ils le font, au questionnaire envoyé par le Parlement européen de manière légère et largement insatisfaisante. Ils se rejoignent tous en rejetant la responsabilité sur les autres. Par exemple, le FMI s’est refusé à répondre en argumentant qu’il n’a pas de compte à rendre aux parlementaires, ce qui peut paraître surprenant quand on sait que c’est lui-même qui impose ses politiques aux Parlements. Herman Van Rompuy a répondu qu’il « n’est pas impliqué », alors qu’en tant que président du Conseil européen, il représente les États membres de l’UE.

Pour sa part, le président de l’Eurogroupe a évité la question en disant que les institutions de la Troïka sont les plus à mêmes de répondre, alors que dans le même temps, la BCE renvoie la balle à l’Eurogroupe : « En ce qui concerne des mesures concrètes pour des pays spécifiques, il serait plus approprié que ce soit l’Eurogroupe qui réponde ».

Tous ces responsables sont impliqués depuis des années dans les politiques d’austérité menées par les gouvernements sous le mandat opaque de la troïka. Ils appuient ces politiques en exerçant une forte pression sur ces États pour qu’ils les mettent en application. Au moment de répondre aux questions de nos représentants du Parlement européen, ils éludent leurs responsabilités et rejettent la faute sur les États dont ils ont volé la souveraineté. La CE comme la BCE l’affirme clairement : « La paternité de la conception du programme appartient aux autorités ».

Nous savions déjà que ces institutions et leurs hauts fonctionnaires jouissent d’une totale impunité devant la justice, maintenant nous savons qu’ils vont jusqu’à refuser de répondre aux questions sur leurs implications. Fuiraient-ils leurs responsabilités face à une opinion populaire chaque jour plus révoltée par les conséquences humanitaires de ces politiques ? »

 

Nota Bene :

Photo : FREDERICK FLORIN / AFP

 

 

Source : www.politis.fr

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:20

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Il faut imposer une véritable taxe Tobin au lobby bancaire

3 mars par Eric Toussaint

 

 

 


Dans une tribune publiée dans l’Humanité le 25 février 2014, Éric Toussaint, maître de conférences à l’université de Liège, président du CADTM Belgique et membre du Conseil scientifique d’Attac nous explique comment enrayer le fléau de la spéculation sur les monnaies.

Les banques sont les principaux acteurs sur le marché des devises et elles entretiennent une instabilité permanente des taux de change. Plus de 95 % des échanges de devises sont de type spéculatif. Une infime partie des transactions quotidiennes en devises concerne des investissements, du commerce de biens et de services liés à l’économie réelle, des envois de migrants. Le volume quotidien des transactions sur le marché des devises tournait en 2013 autour de 5 300 milliards de dollars  ! Les banques qui disposent, comme les fonds de placement mutuel, de très importantes liquidités en usent et en abusent en poussant des monnaies à la baisse ou à la hausse afin d’obtenir des gains sur les différentiels de taux de change. Les banques jouent également de manière déterminante sur des dérivés de change qui peuvent provoquer des pertes considérables, sans compter les méfaits de l’instabilité des monnaies pour l’ensemble de la société. À partir de mai 2013, les monnaies de grands pays dits émergents (Inde, Brésil, Afrique du Sud, Russie, Turquie, Argentine…) ont été soumises à des attaques spéculatives et ont perdu dans certains cas jusqu’à 20 % de leur valeur. Le taux de change entre le dollar et l’euro est aussi l’objet de la spéculation.

Le marché des changes constitue le compartiment du marché financier global qui, aux côtés du marché des dérivés, a enregistré la plus forte croissance. Entre 1970 et 2013, le volume des transactions sur les monnaies a été multiplié par plus de 500 (passant d’un peu plus de 10 milliards à 5 300 milliards de dollars par jour). Alors qu’en théorie, la fonction principale des marchés des changes est de faciliter les échanges commerciaux internationaux, en 2013, le montant des transactions liées aux échanges de marchandises ne représentait même pas 2 % du montant des transactions quotidiennes sur le marché des changes.

En 1979, il fallait l’équivalent de 200 journées d’activité sur les marchés de change pour atteindre le volume annuel des exportations mondiales. En 2013, 3,5 journées d’activité sur les marchés de change suffisaient à atteindre le volume annuel des exportations mondiales de marchandises. Cela indique à quel point les activités des marchés monétaires sont déconnectées de l’économie productive et du commerce des marchandises.

En 2013, quatre banques à elles seules contrôlaient 50 % du marché des changes (Deutsche Bank, 15,2 %  ; Citigroup, 14,9 %  ; Barclays, 10,2 %  ; UBS, 10,1 %). Si on ajoute la part de six autres banques (HSBC, JPMorgan, Royal Bank of Scotland, Credit Suisse, Morgan Stanley, Bank of America), on atteint 80 % du marché. La moitié des échanges a lieu sur le seul marché de Londres.

Alors que le scandale de la manipulation du Libor (il s’agit des taux d’intérêt auxquels les banques se prêtent de l’argent) était à peine considéré comme résolu par les autorités de contrôle, un nouveau scandale a éclaté en 2013 à propos de la manipulation du marché des changes. Les autorités de contrôle des marchés financiers des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’UE, de Hong Kong et de Suisse suspectent au moins quinze grandes banques d’avoir ensemble manipulé les taux de change, y compris le marché de change euro-dollar qui, à lui seul, représente un volume quotidien de 1 300 milliards de dollars. Des responsables des autorités britanniques de contrôle ont déclaré que l’ampleur des dommages causés par les manipulations est au moins égale à ceux qu’a impliqués la manipulation du Libor et qui a abouti au paiement d’amendes pour un montant de 6 milliards de dollars. Le comble, c’est que, selon le Financial Times, des dirigeants de la Banque d’Angleterre seraient impliqués dans la manipulation comme lors de l’affaire du Libor. En avril 2012, des traders spécialisés dans le marché des changes auraient informé de leurs pratiques certains hauts responsables de l’honorable Banque d’Angleterre qui auraient laissé faire. Une enquête est en cours. Le laisser-faire, la complicité, voire la collusion entre dirigeants des banques et autorités de contrôle ont commencé à sortir au grand jour, même si les informations arrivent au compte-gouttes et font très rarement la une des grands médias.

Voici plus de quarante ans, James Tobin, ancien conseiller économique de John F. Kennedy, proposait de mettre un grain de sable dans les rouages de la spéculation internationale sur les devises. Malgré tous les beaux discours de certains chefs d’État, le fléau de la spéculation sur les monnaies s’est encore aggravé. Le lobby des banquiers a obtenu qu’aucune entrave ne vienne perturber leur activité destinée à créer du profit. Pourtant, depuis l’époque où James Tobin a fait sa proposition, nous avons vu que le volume des transactions quotidiennes sur le marché des devises a été multiplié par plus de 500…

La décision de principe prise en janvier 2013 par onze gouvernements de la zone euro d’imposer une taxe d’un millième sur les transactions financières est totalement insuffisante, car elle ne porte pas sur les devises et il n’est même pas sûr qu’elle entrera rapidement en vigueur. Les banques exercent une forte pression pour l’éviter et pour en limiter encore plus fortement la portée. Le gouvernement français, très intimement lié aux banques, intervient activement en faveur des demandes du lobby bancaire. Il n’y a pas de solution juste si on reste dans un contexte aussi biaisé.

Voilà pourquoi il est plus que temps d’enrayer l’engrenage de la spéculation en appliquant une véritable taxe de type Tobin, premier pas vers l’interdiction complète de la spéculation sur les monnaies.

 

Source : http://www.humanite.fr/tribunes/il-...

 

 

Source : cadtm.org

 

 

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:09

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Manifeste des marches de la dignité 22M

27 février par Marchas de la dignidad

 

 


Nous lançons un appel pour la dignité et contre le mépris de l’Etat Espagnol, dans la capitale, Madrid, le 22 mars  :
Non au paiement de la Dette !
Plus de coupe budgétaire !
Contre les gouvernements au service de la Troika !
Un travail et un Toit, pour Toutes et Tous.

 

ICI la carte des marches

 

En 2014, nous sommes confrontés à une situation extremement difficile, une situation extrème, une urgence sociale qui nous appelle à donner une réponse collective pour la classe ouvrière, pour la citoyenneté et pour le peuple.

Des millions de travailleurs sont au chomage. Avoir les capacités manuelles et intellectuelles et ne pas trouver un emploi décent est humiliant. Il gaspille les talents collectifs de la société, hypothèque leur avenirindefinniment. Les travailleurs ne méritent pas cet abus de notre dignité collective.

Des centaines de milliers de famille ont perdu leurs maisons. C’est inhumain d’expulser une famille de sa maison,, seulement pour nourrir la cupidité de certains banquiers sans scrupules. Banquiers au service de la Troikaqui appauvrit davantage la classe ouvrière et le peuple sans défense.

Pendant ce temps, les employeurs prennent l’excuse du chomage de masse, pour baisser les salaires , augmenter les conditions de travail déplorables pour ceux qui ont encore un emploi.

Les travailleurs qui, compte tenu de la situation difficile, ne peuvent même pas remettre en question leur rôle en tant qu’exploités/ contre le capital. Le système essaie de nous forcer à montrer son appréciation pour les employeurs, convertis en bienfaiteurs de la société. Il est temps de répartir le travail et la richesse pour que les gens croient en un avenir positif.

Notre jeunesse ne peut absolument pas construire un projet de vie avec les politiques actuelles et n’a pas d’autres choix que de faire un séjour à l’étranger avant que ce ne soit le tour de nos parents et grands parents.

Nous disons NON à un système patriarcal qui nous attire vers le passé, qui décident à notre place, en niant la possibilité de décider de devenir mères ou pas, provocant une remise en question de la parentalité.

Nous souffrons des politiques mises en œuvre par le gouvernement du PP au service de la Troika ( FMI, BCE et Commission Européennne ), qui constitue un vol de la dignité humaine et à l’appauvrissement de la majorité sociale. Ces politiques sont fondés sur le paiement d’ une dette illégitime, qui est le produit de la spéculation bancaire et des excès des différents gouvernements.

Il est inacceptable de privatiser la rentabilité, alors que nous réduisons le budget à la santé, l’éducation, la dépendance, les transports publics, l’eau, l’énergie, les communications, les services sociaux, etc. tout cela affecte négativement nos droits en tant que citoyens. Ils se moquent de nos ainés qui subissent une énorme perte de pouvoir d’achat et qui voient leurs économies de toute une vie volées par cette escroquerie financière.

Le gouvernement du PSOE, avec le soutien du PP, a modifié l’article 135 de la Constitution pour le paiement de la dette. Il justifie cela en disant que nous avons vécu au dessus de nos moyens et donc qu’il fallait réduire notre déficit, pourtant, les banques et les spéculateurs n’ont pas subi de coupes budgétaire quand il a fallu injecter des dizaines de milliards d’euros pour les «  sauver  ».

Ils profitent de la crise pour se trouver des excuses. Pourtant, ce sont bien ses politiques qui sont à l’origine de l’augmentation de la souffrance, de la pauvreté, de la fim et même de la mort, néanmoins, ils continuent defaire des énormes au détriment de nos vies.

Le capitalisme est un système qui bénéficient aux bénéfices de quelques uns et qui conduit inexorablement à une catastrophe environnementale et sociale d’une importance incalculable.

Pour une grande majorité, les crises sociales sont un drame humain. Mais pour une minorité, c est une grande entreprise. Quand nous protestons, leur seules réponses sont la répression et la criminalisation du syndicalisme et des mouvements sociaux. Pour combattre cette répression, nous devons continuer à nous défendre dans la rue.

Le régime issu de la Constitution de 78 n’a pas été fait pour le peuple, il n’est que corruption et n’a aucune légitimité. Les droits et les libertés nous ont été volés dans l’intérêt d’une minorité pour qu’ils en fassent des bénéfices, ce qui nous a amené à cet état d’urgence sociale, basé sur le démantèlement de l’éducation et de la santé publique, la réduction considérable des pensions de nos aînés, l’expropriation et la fermeture de nos entreprises qui ont entrainé des milliers de licenciements.

Les différents gouvernements sont hors-la-loi, les droits appartiennent aux entreprises, pour réduire les couts et maintenir la corruption. Ce système injuste a été mis en place pour assurer une production et distribution de la richesse inégale.

Nous appelons le peuple à exercer sa souveraineté ,en élevant la voix d’en bas, démocratiquement, de construire un processus constitutionnel qui garantit les libertés démocratiques, le droit de décision et les droits fondamentaux des personnes.

Pour la marche pour la dignité du 22M, nous considérons qu’il est important de montrer une mobilisation de masse, unifiée et concluante contre les politiques qui violent les droits humains et la justice sociale  ;

C’est une manifestation pour l’emploi décent, pour le revenu de base, pour les droits sociaux, pour les libertés démocratiques et contre le paiement de la dette, contre les coupures budgétaires, contre la répression et la corruption. Nous voulons une société d’hommes et de femmes libres, une mobilisation contre un système qui nenous plait pas et qui ne nous représente pas.

Que le PP et les gouvernements qui portent atteinte aux droits sociaux fondamentaux et qui collaborent avec la politique de la Troika, qu’ils partent, nous ne voulons plus d’eux  !!!!

Nous lançons donc cet appel, le 22 mars, que nous nous rassemblions toutes et tous, des 4 coins de la Péninsule, que nous descendions dans les rues de Madrid, pour notre Dignité, pour la mobilisation sociale et contre l’Etat espagnol.

 

Source : http://marchasdeladignidad.org/obje...

 

 

Source : cadtm.org

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 17:04

CADTM

 

Source : cadtm.org

 

Ukraine, la nouvelle proie du FMI

28 février par Renaud Vivien

 

 

CC - Vassia Atanassova


Le 26 fevrier, les autorités provisoires ukrainiennes ont sollicité un prêt du FMI pour pouvoir rembourser la dette du pays dans les délais, soit 13 milliards de dollars rien que pour cette année. Le FMI a répondu positivement et a décidé d’envoyer une mission d’« experts » en Ukraine pour discuter des conditions attachées à ce prêt.

Alors que le pays est en pleine ébullition, le remboursement de la dette publique apparaît comme la priorité absolue de Kiev et de ses créanciers. Les besoins de la population passent quant à eux au second plan. Cette situation pourrait même encore se dégrader si un accord est conclu avec le FMI, qui est en position de force pour imposer une cure d’austérité au peuple ukrainien en échange du prêt.

En effet, les difficultés financières de l’Ukraine sur fond de trouble politique sont une nouvelle opportunité pour le FMI d’imposer une thérapie de choc, à l’instar de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, qui appliquent, depuis l’éclatement de la crise, de violentes mesures d’austérité dictées par la « Troïka », qui est composée du FMI, de la Commission européenne et la Banque centrale européenne.

Dans ces pays, le risque de défaut de paiement à l’égard des créanciers (principalement les banques privées) a été le point de départ de l’intervention du FMI et des acolytes européens. Ainsi, la Grèce, le Portugal et l’Irlande, qui n’avaient plus accès aux marchés financiers en raison des taux d’intérêt prohibitifs, se sont tournés vers la Troïka qui en a profité pour leur proposer des prêts, certes moins onéreux, mais assortis de programmes d’austérité connus sous le nom de « memorandum ». La liste des mesures contenues dans ces memoranda est toujours la même : privatisations des secteurs stratégiques de l’économie, baisse des salaires, des pensions, augmentation d’impôts injustes comme la TVA, licenciements massifs dans la fonction publique, coupes drastiques dans les budgets sociaux, etc.

L’Ukraine se trouve aujourd’hui dans une situation similaire puisqu’elle est au bord de la cessation de paiement et ne peut raisonnablement plus emprunter sur les marchés financiers suite à la dégradation de sa note par les agences de notation. Pour pouvoir emprunter sur le court terme, l’Ukraine doit aujourd’hui payer un taux d’intérêt exorbitant de 34,5 %, contre 5 % il y a seulement cinq mois. Par ailleurs, elle ne peut plus compter sur la Russie qui vient d’annuler le versement de la deuxième tranche d’un prêt de 15 milliards de dollars, suite à la destitution de l’ancien président Viktor Ianoukovitch.

L’Ukraine dispose donc actuellement d’une faible marge de manœuvre. Toutefois, le FMI ne peut en aucun cas faire partie de la solution vu les conséquences dramatiques des programmes d’austérité qu’il impose aux populations depuis plus de trente ans. Dans tous les pays qui ont conclu des accords avec cette organisation, on observe de manière générale une augmentation de la pauvreté et des inégalités. C’est le cas de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal mais également des pays du Sud soumis aux plans d’ajustement structurel (PAS) depuis le début des années 80 et des pays de l’Europe de l’Est qui ont aussi subi une thérapie de choc administrée par ce même FMI dans les années 90.

Au lieu de s’endetter auprès du FMI pour régler les dettes passées, il faudrait plutôt s’interroger sur la légalité et la légitimité des dettes que l’Ukraine compte payer avec ce prêt du FMI. En effet, le remboursement des dettes publiques n’est pas une obligation absolue du point de vue politique et juridique. Rappelons aussi qu’en droit international public, les devoirs d’un État envers sa population sont supérieurs aux engagements pris envers ses créanciers et que l’obligation de rembourser ne vaut que pour les dettes « contractées dans le cadre d’un accord valide et légitime |1| » comme le souligne l’Expert des Nations unies sur la dette Cephas Lumina. Si les dettes sont illégales ou illégitimes alors l’Ukraine n’a aucune obligation de les rembourser et par conséquent, n’a aucun intérêt d’emprunter au FMI.

Un audit des dettes ukrainiennes permettrait d’identifier la part illégitime qui doit être annulée sans condition. L’audit permet notamment de répondre à ces questions : Qui a contracté ces dettes ? Étaient-ils juridiquement compétents pour contracter ces prêts ? Qui en a profité ? Les prêteurs ont-ils mis des conditions à l’octroi des prêts ? Ces conditions violent-elles le droit national du pays emprunteur ? A combien s’élève le montant des intérêts engrangés par les prêteurs ? Quels sont les projets financés par la dette ? etc.

Vu l’urgence, une réponse immédiate pourrait être la suspension du remboursement de la dette (avec gel des intérêts) et le gel des négociations avec le FMI dans l’attente (au minimum) des résultats des prochaines élections prévues le 25 mai et d’un vrai débat public sur les implications d’un prêt du FMI et les alternatives à l’endettement.

Les arguments pour décréter ce type de moratoire ne manquent pas. L’Ukraine et ses créanciers pourraient invoquer « un changement fondamental de circonstances » suite au renversement de Ianoukovitch et la nature provisoire du gouvernement mis en place le 26 février. Seul manque aujourd’hui la volonté politique aussi bien de la part des autorités provisoires de l’Ukraine que de l’Union européenne qui se déclare pourtant du côté du peuple ukrainien…

Notes

|1| Principes directeurs relatifs à la dette extérieure et aux droits de l’homme, Annexe au rapport de l’expert indépendant Cephas Lumina du 10 avril 2012 (A/HCR/20/23). Sauf mention contraire, les citations sont issues de ce rapport.

 

Source : cadtm.org

 

 

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