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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 17:27

 

 

 

Par Okeanos
20 avril 2013 - 9:38
(dernière modification le 20/04/2013 - 9:40)

 

Suite à la fusillades dans la ferme de Manolada, voir plus de précisions ici et ici, une campagne de communication a été lancée presque instantanément pour inciter les grandes surfaces à ne plus vendre les fraises de cette ferme, ou de la société Vangelatos SA, tant que cette dernière collabore avec la ferme.


bloodstrawberries

« En tant que citoyens et consommateurs, nous voulons exprimer notre dégoût vis-à-vis de ces événements et nous vous demandons de retirer les produits de la ferme de Manolada de vos rayons ». C’est en substance, le message qu’adressent les citoyens grecs aux grandes surfaces, qui, d’une manière générale, ont répondu de manière claire : Chalikidakis SA, Sklavenitis, AB Vassilopoulos et  d’autres ont répondu aux mails pour assurer à leurs clients qu’ils cesseraient toute coopération avec la ferme en question compte tenu des événements récents.

A l’origine de cette campagne de communication « blood strawberries » un blogueur dénommé Ypopto_Mousi (la ‘’barbe suspecte’’ en grec). Lancée le 18 avril, la campagne de communication s’est immédiatement mise en place à l’annonce de la fusillade, pendant qu’en parallèle, les commentaires sur twitter déferlaient. Une réactivité démontrant l’extrême attention que les Grecs prêtent à l’information. Un site internet s'est d'ailleurs créé en quelques heures pour alerter sur ce sujet.

Ce n’est pas la première fois qu’une initiative du genre se met en place pour manifester son indignation. Déjà au début du mois d’avril, ce même Ypopto_Mousi avait organisé une campagne de communication pour mettre en garde contre la publicité présente sur des médias qui soutiennent la communication du parti néonazi. En savoir plus ici. Cette initiative s’était également soldée par des retours positifs de la part des entreprises.

 

 

OkeaNews
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Commentaire

Fred BEGEY MAMOUNIS 21 avril 2013 à 2 h 58 min

L'attaque de 29 travailleurs immigrés dans cette ferme de production de fraises a provoqué l'indignation des militants et des groupes de défense des droits de l'homme, ce qui est assez normal. Il serait quand même utile de préciser que les propriétaires exploitants de la ferme de Manolada ont déjà de par le passé été dénoncés, et ce à plusieurs reprises, pour des abus commis à l'encontre de travailleurs imigrés.

En 2008, nombre de publications avaient déjà présenté des données détaillées sur les mauvais traitements signalés de la part d'immigrants trimant d'arrache-pied sur les terres pour peu ou pas d'argent, y compris au sujet d'enfants! Des amendes avaient alors été infligées, mais aucunes poursuites n'avaient eu lieu.

Manolada, c'est malheureux, n'est qu'un éternel recommencement. En 2009 deux ouvriers bangladais avaient été attachés à une moto et traînés sur plusieurs mètres. Quelques temps plus tard, un parent des auteurs présumés avait déboulé chez un de ces immigrés et l'avait frappé à la tête avec une batte de base-ball. L'immigré, grièvement blessé, avait alors été transporté à l'hôpital. Autant préciser que personne n'avait été arrêté ni même inquiété.

En 2011,toujours concernant ces mêmes champs de fraises de Manolada, trois hommes dont un enfant avaient été décrits comme "abuseurs" d'immigrants et avaient été arrêtés. Les autorités avaient alors dit à l'époque que le cas était isolé et n'avoir rien à voir avec les autres affaires.

2013 n'est donc finalement qu'une malheureuse continuité et l'on se demande quand et qui sera le prochain à tomber sous les balles de propriétaires peu scrupuleux et issus d'un autre âge...

 

 

 

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 17:11

 

 

 

Par Okeanos
22 avril 2013 - 16:01

(dernière modification le 22/04/2013 - 16:01)

 

 

L’ancien ministre Akis Tsochatzopoulos et 18 autres accusés, parmi lesquels sa fille, sa femme et d’anciens associés, seront jugés pour blanchiment d’argent. Arrêté en avril 2012, l'ancien ministre de la défense était détenu dans la prison de Korydallos, dans la banlieue sud d'Athènes. Il était également visé par la brigade financière dans le cadre des 36 personnalités politiques suspectées d'enrichissement illégal. Ce procès sera la première affaire criminelle d’une figure clé de la politique grecque depuis 22 ans.


Akis Tsochatzopoulos lors de son arrestation en avril 2012

Akis Tsochatzopoulos lors de son arrestation en avril 2012

 

L’ancien ministre de la Défense Akis Tsochatzopoulos, accusé d’avoir accepté des pots de vin et d’avoir blanchi de l’argent, s’est rendu au tribunal avec quelques 18 autres suspects ce lundi. Ce procès sera la première affaire criminelle d’une figure clé de la politique grecque depuis 22 ans.

Deux affaires ont fait l’objet d’un examen attentif : l’acquisition du système des missiles de défense TOR M1 et celles des sous-marins pour la marine grecque. Les contrats pour ces deux ventes tournent autour de 3 milliards d’euros. Les procureurs affirment que quelques 160 millions d’euros sont passés sous la table pour régler ces deux affaires. Avec l’aide de l’ancien ministre Yiannis Sbokos et d’autres, Tsochatzopoulos aurait détourné cet argent en utilisant des compagnies offshore. Jusqu’à présent, les autorités n'ont retrouvé la trace que de 57 millions d’euro. L’ancien ministre du PASOK récuse les charges qui pèsent contre lui.

Le statut de protection juridique des politiciens ne permet pas à Tsochatzopoulos de passer devant le tribunal pour avoir accepté des pots-de-vin, mais il peut cependant être poursuivi pour blanchissement d’argent car les allégations portées contre lui l’accusent d’avoir continué même après son mandat.

La peine maximale pour le blanchissement d’argent est de 20 ans. Pour Tsochatzopoulos, âgé de 73 ans, la peine accordée s’il est déclaré coupable sera de 12 ans de prison maximum.

Des sources proches de l’ancien ministre ont indiqué que les preuves jouaient largement contre lui et qu’il essayera de convaincre le tribunal que la poursuite est motivée politiquement et que la Nouvelle-Democratie et le PASOK le prennent comme bouc-émissaire.

Vendredi dernier, il a fait une requête pour que les membres du conseil gouvernemental pour les affaires étrangères et la défense ( KYSEA), qui ont approuvé les contrats, comparaissent devant le tribunal. Ce qui inclue l’ancien premier ministre Costas Simitis. La requête a été rejetée mais Tsochatzopoulos espère pouvoir ramener ce sujet à l’ordre du jour quand le procès aura commencé.

Outre Tsochatzopoulos et Stamati, les inculpés sont : Asterios Economidis, Efrosini Lambropoulou, Nikos Zigras, Giorgos Sachpatzidis, Areti Tsochatzopoulou (la fille de l'ex-ministre), Yiannis Sbokos, Talita Maria Tsekoura, Nikos Georgoulakis, Panayiotis Stamatis, Pantelis Zachariadis , Oratios Melas, Constantinos Antoniadis, Spyros Chatzinikolaou, Gudrun Moldenhauer (la première épouse de Tsochatzopoulos), Fotis Arvanitidis, Nikos Karatzas et Giorgos Konstantatos.

Huit des suspects sont en détention provisoire depuis l'année dernière.

 

 

OkeaNews
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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 17:03

 

 

 

 

 LES INDIGNE/E/S -  AG samedi  à 13h et  mercredi à 18h Maison Carrée

 

Chaque mardi Repas à l’Assoc Côté Jardins Solidaires 0466845199(9 et 5 euros)


Permanences personne âgées mercredis 13h30 à 17h30

Association AZUR 0466238606


Vendredis soirs de 19 à 22h au Carrefour des Résistances.

272 Rue de la Grande Terre. 30121 MUS


Mercredi 18h RESF Nîmes au local de l’APTI


Agenda Démosphère Gard-Cévennes http://gard.demosphere.eu

 


Dates

Evènement

Lieu

heure

Lundi 22/4

Représentation Hommage au Bâtonnier C. Bedos et 70ème anniversaire assassinat J.Robert , V.Faïta

Hôtel ATRIA

19H

Mardi 23/4

Manif anti nucléaire devant le Visiatome

Marcoule

12h

Jeudi 25/4

Réunion des Alternatifs

Les Ramblas

18h

Vendredi 26/4

Marche anti nucléaire / Anniversaire Tchernobyl

TRICASTIN

12H++

Vendredi 26/4

Conf Débat avec P.Juquin »Aragon,undestin français»+Groupe ça ira Libr Diderot,Amis de l’Huma

CMCAS 220 rue Guy de Maupassant

18h++

Samedi 27/4

Occupation île Barthelasse contre un projet inutile

Avignon

10h ++

Samedi 27/4

Rassemblement Anti golf St Hilaire  de Brethmas

Route d’Uzès

10h30

Mardi 30/4

Réunion Collectif Gaz de schiste Nîmes

Ramblas

18h30

Mercredi 1 mai

Manifestation  Syndicale anti austérité

Nîmes

?

Vendredi 3/5

Assemblée Gén COPOLNIM (Collectif des pollués de nîmes

Mas Affortit

18h

Samedi 4/5

Femmes en Noir pour la Palestine

Place Horloge

11 à 12h

Samedi 4/5

Tour de ville avec Croco Vélo

Palais de Justice

11h

Dimanche 5 mai

Marche Citoyenne contre l’austérité pour une autre République, une 6ème République

Paris

 

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 21:27

 

Médiapart

 

 

De l'autre côté de la Seine, les anti-mariage manifestaient. Mais eux avaient décidé de ne pas « leur laisser la rue ». Dimanche, plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Bastille pour l'égalité des droits et contre l'homophobie à l'initiative d'Act-Up et de plusieurs dizaines d'associations et de collectifs lesbiens, gays, bi et trans.

 

En bas à droite : "die-in" en mémoire des victimes de l'homophobie 
En bas à droite : "die-in" en mémoire des victimes de l'homophobie© MM

Côté politiques, toute la gauche est représentée : le maire de Paris Bertrand Delanoë, Jack Lang, ainsi que le porte-parole du PS, David Assouline ; Ian Brossat (PCF), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Esther Benbassa (EELV), Christine Poupin (NPA). Élu (apparenté PS) au conseil régional d'Île-de-France, Jean-Luc Romero dit son inquiétude. « Je ne me rappelle pas un climat avec autant d'homophobie dans notre pays. Mais quand certains appellent au sang, il ne faut pas s'étonner. Cette violence, c'est la leur. » Il rend hommage « à tous ceux qui ont voulu l'égalité » et sont parfois morts du sida, et au héros gay américain Harvey Milk.

Sur la place de la Bastille, Act-Up a installé des pancartes « Visages de la haine » montrant Frigide Barjot, Christine Boutin ou Jean-François Copé.

 
© MM

Au micro, les paroles se succèdent. « Gouines, fières! Pédés, fiers! bi, fiers! Trans-, fiers, putes, fiers! » lance la foule. « Oui, nous sommes debout ! Oui, nous résistons ! Et oui, nous vaincrons ! » lance une porte-parole du collectif Oui-Oui-Oui. Alors que mardi 23 avril, le mariage pour tous sera définitivement voté par le Parlement, beaucoup de gays et de lesbiennes présents tenaient dimanche à riposter aux agressions homophobes et au climat de « haine ». Ils et elles témoignent.

Matthias Perez, 29 ans, Ile-de-France :


 
© MM

« Cette manif, ça fait du bien. Ça se bouge enfin ! Ce qu'on entend ces temps-ci est insupportable. L'égoïsme de ces gens qui s'opposent à un droit est insupportable. En même temps, je me dis que la démocratie est avec nous. L'homophobie, je la connais depuis toujours. Mais c'est vrai qu'en ce moment, je constate une recrudescence. Le Pacs, c'était “fléché” homo. Là, il est question du mariage, les homos vont devenir comme tout le monde, certains ne l'acceptent pas.

Je suis professeur de musique en collège. Dans mon établissement, les collégiens sont évidemment influencés par leurs parents, ce qu'ils entendent le soir à table. Certains élèves gays qui s'assument prennent cher en ce moment, leurs camarades les insultent, les traitent de “tapettes”, leur disent “va te faire enculer”. D'autres souffrent en silence, et sont parfois en échec scolaire à cause de ça. Avec mes collègues, on tente de leur parler. Vivement que tout ça se termine ! Même si le chemin parcouru sera partiel, car il reste encore à obtenir la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes. »

 

Claire Lesquoy, 29 ans, Champagne-sur-Oise (Val-d'oise)

 

 
© MM

« Je suis là parce que le mariage n'est toujours pas signé, parce qu'il y a trop de violences et de haine. C'est une horreur sans nom ce qu'on entend, Barjot qui veut faire couler le sang. J'ai envie de vomir. Je suis gay et catholique, j'ai le droit d'être respectée, d'aimer, d'être heureuse, non? J'ai adhéré en septembre dernier à l'association LGBT chrétienne David et Jonathan. J'ai mis dix ans pour sauter le pas. Mais je le vivais trop mal dans mes églises. Ces derniers temps, les messes se terminaient systématiquement par des appels à manifester contre. Je me suis fait insulter et rembarrer. J'ai rompu avec certaines connaissances. Si on me rejette, je ne vais pas non plus tendre l'autre joue ! Il y a une montée d'extrême violence.

Cette année, je vais aux Journées mondiales de la jeunesse au Brésil. J'y vais pour moi, pour rencontrer des croyants, mais je flippe. J'ai participé à une rencontre préparatoire, beaucoup de participants étaient clairement contre le mariage des homos et l'adoption. Si je n'avais pas la foi, je ne serais pas ici, avec mes pancartes. J'aurais peut-être commis l'irréparable, comme certains jeunes homos qui sont exclus par leurs parents, leur communauté, etc. »

Gilles Leberre et Laurent Delaire, 44 ans, Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne)


 
© MM

« On n'est pas des militants, mais on va peut-être le devenir. » Gilles est agent SNCF. Laurent est aide-soignant. Dans leur petite ville, ils participent à la vie sociale. Dans leur boulot, ils n'ont jamais connu l'homophobie. Jusqu'au 24 mars, jour de la grande manifestation des anti-mariage. Gilles était à la maison. On sonne à la porte. Il ouvre, pensant que c'est Laurent qui rentre. « C'était un voisin. Il m'a traité de “trou du cul”, de pédé”. J'ai claqué la porte. » Gilles et Laurent ont déposé une main courante. C'était la première fois, pas de quoi instruire une plainte, ont dit les policiers. « Pendant dix jours, on a flippé. Mais c'est pas parce qu'on est pédés qu'on doit baisser la tête... » Laurent et Gilles sont émus.

Laurent a confectionné une pancarte qui fait référence aux propos du député UMP Cochet, accusant mercredi la gauche de vouloir « assassiner des enfants » en faisant voter le mariage pour tous, et à l'agression de deux élèves homosexuels dans un lycée d'Isère. « Tout ça me révolte, dit Laurent. C'est indigne, je suis horrifié. » « J'ai été agressé il y a vingt ans. Depuis vingt ans, je n'avais jamais vu un tel climat d'homophobie. » Une fois que la loi sera passée, il espère que la tension va retomber. Et après, dans quelques mois, « bien sûr qu'on va se marier ! » disent-ils, les yeux dans les yeux.

 

Marie-Astrid Chevalier, apprentie-pâtissière, 19 ans

 
© MM

« Je vis tout ça très mal. Je vis dans un foyer dans le VIIe arrondissement, juste à côté des Invalides. Tous les soirs je vois ces gens qui manifestent contre mes droits. Je suis d'une famille catholique, je suis croyante. Mais depuis six mois, je suis sortie de l'Église. J'ai rompu. Il y a eu beaucoup de remarques dans mon entourage. Mes parents ont perdu quelques amis qui savent que je suis lesbienne, avec qui ça a clashé. J'ai l'impression que ce débat a remonté plein de choses que les gens gardaient pour eux. Avant, j'avais bien eu quelques regards quand je me baladais avec ma copine. Mais ces derniers mois, les gens verbalisent, j'ai entendu des “sales gouines”. Même au boulot, depuis quelques mois, j'entends parfois des remarques qui me déstabilisent. J'espère qu'une fois la loi passée, tout ça va s'arrêter. »

Cédric, Zoé et Elias, 19 ans, étudiants à Cergy-Pontoise (Val d'Oise)


 
© MM

Avec leur look un peu BCBG, les trois amis, tous trois étudiants en droit, ne passent pas inaperçus. Cédric, Zoé et Elias sont des enfants de bonne famille. Certains de leurs amis ou des connaissances sont allés manifester avec Barjot & co. Eux ont préféré la Bastille. Zoé, « de droite, catholique et pour le mariage », est hétérosexuelle. « Tout le monde doit avoir les mêmes droits », dit-elle. Dans la banlieue aisée des Yvelines, là où elle vit, elle connaît des parents qui ont chassé leur fils de chez eux « parce qu'il est homo ». Le comportement de la droite la met en colère. Idem pour Cédric. Il est homo, de droite. A milité « quatre ans à l'UMP ». Il vient de quitter le parti en décembre, pour l'UDI centriste de Jean-Louis Borloo. « Quand j'ai vu ce que disaient certains à l'UMP, les Myard, les Jacob, ça m'a dégoûté. Beaucoup de gens ont quitté l'UMP à cause de ça. »

Elias est homosexuel, lui aussi. Ses parents (plutôt de gauche et qui n'ont pas participé aux manifestations anti-mariage) ne sont pas au courant, « même si j'ai lancé des petites piques… ». Du coup, je lui demande s'il préfère ne pas être photographié. « Non non, je veux profiter de votre article pour leur dire, répond-il. Je sais qu'ils me soutiendront. »

 


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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 17:50

 

 

Créé le 18-04-2013 à 16h42 - Mis à jour le 21-04-2013 à 12h07

Un nombre record de sanctions a été infligé aux demandeurs d’emploi en 2012. L'économie allemande va mieux, mais à quel prix pour les chômeurs !

 

JobCenter, le pôle emploi allemand, à Berlin. (Sipa)

JobCenter, le pôle emploi allemand, à Berlin. (Sipa)

 

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L'économie allemande va mieux, et les chômeurs en paient le prix fort. Selon le dernier rapport statistique de l’Agence fédérale pour l’emploi, un nombre record de sanctions a été infligé aux demandeurs d’emploi en 2012 : plus d’un million, soit une augmentation de près de 11% en un an. La raison avancée par l’Agence fédérale pour l’emploi peut en faire rêver certains : l’augmentation du nombre d’emplois disponibles due à une bonne conjoncture, ainsi qu’un meilleur accompagnement des chômeurs, seraient responsables de ce pic sans précédent. Pourtant, à y regarder de plus près, la réalité est moins rose.

Selon le porte-parole du Pôle Emploi allemand, le nombre de propositions faites par les agents aux chômeurs augmente en raison de la bonne santé du marché du travail. "Nous avons eu une année relativement bonne en ce qui concerne le marché du travail, analyse Paul Ebsen. Les secteurs où l’offre d’emplois a le plus progressé sont la construction mécanique, l’automobile et le secteur de la santé, avec notamment les services aux personnes âgées."

"Pauvre mais sexy"

Plus d’emplois disponibles, donc plus d’opportunités pour les demandeurs. Mécaniquement, le nombre de rendez-vous organisés pour les demandeurs d’emploi augmente, ainsi que le nombre de rendez-vous manqués. Il en va de même pour les sanctions. Géographiquement, l’Est allemand est plus touché que l’Ouest, et c’est Berlin – dont la devise est "pauvre mais sexy" – qui arrive en tête avec 4,8% de ses chômeurs affectés. Et les sanctions peuvent faire mal : en cas de rendez-vous manqué, 10% de coupe, et ce taux monte à 30% en cas de refus d’emploi ou de formation.

En moyenne, les sanctionnés ont vu leur aide diminuer de 110 euros par mois, sachant que l’allocation Hartz-IV pour les chômeurs de longue durée s’élève au départ à 374 euros. "C’est comme lorsque vous circulez en voiture, continue le porte-parole de l’Agence fédérale, il y a des règles auxquelles il faut se tenir. Si vous ne les respectez pas, vous encourrez des sanctions." "Sauf qu’une contravention ne vous met pas en danger, lui rétorque Ralph Boes, qui milite contre ce système à coups de grèves de la faim. Car il vous reste toujours de quoi vivre." De plus, les bénéficiaires de l’allocation chômage ne sont pas plus fainéants qu’en 2011. Le nombre de "clients" du JobCenter qui ont refusé un emploi ou une formation a paradoxalement reculé l’année passée.

Obliger de travailler pour 1 euro

Au-delà des chiffres, ce nombre record de sanctions met en lumière un système allemand très dur à l’égard des demandeurs d’emploi. Depuis la réforme du marché du travail et du modèle social par Schröder en 2003, l’Etat allemand compte ses sous. Il peut même contraindre certains chômeurs à travailler pour 1 euro de l’heure, dans des domaines d’intérêt public tels que la voirie, afin de ne pas perdre les allocations. Ce sont les redoutés "1-Euro-Jobs". Le postulat étant que le système doit surveiller le chômeur tout autant – sinon plus – qu’il doit l’aider. Dans ces JobCenter gérés pour certains par des communes et pour d’autres par l’Agence fédérale, les conseillers sont d’ailleurs des "managers de cas" et non des "conseillers" comme en France, gérant en moyenne 150 chômeurs chacun.

Dans cette ambiance résolument libérale, l’Agence allemande pour l’emploi vient d’annoncer un renforcement du contrôle des chômeurs malades à partir du mois d’avril. Ceux qui rateraient un rendez-vous pour raisons de santé seront contrôlés plus systématiquement, et les sanctions seront plus fortes. La consigne a même été diffusée de se montrer plus "méfiant " à l’égard des chômeurs malades en début ou en fin de semaine, ou bien "juste après les vacances".

Un durcissement de ton qui passe mal

Les libéraux de la FDP soutiennent cette ligne de sanctions renforcées. Dans un entretien à la radio Deutschland Funk, un membre de la fraction parlementaire du parti s’est même félicité d’un "système bien construit" qui permet aux citoyens de "se relever". Un durcissement de ton qui passe mal. L’association allemande des chômeurs, le Erwerbslosen Forum, a dénoncé "une nouvelle campagne de haine contre les bénéficiaires des allocations chômage" sur son site. "Ces chiffres montrent quelle place occupe aujourd’hui la dignité humaine en Allemagne", déplore son porte-parole Martin Behrsing, qui voit dans cette politique répressive un avertissement, une manière de "mettre la pression sur tous les salariés, pas seulement les chômeurs".

Les Verts ont également tiré la sonnette d’alarme, en réclamant un moratoire sur les sanctions infligées aux chômeurs. "Il faut en finir avec cette culture de la méfiance vis-à-vis des chômeurs, insiste la députée verte Brigitte Pothmer. N’oublions pas que les sanctions ne touchent que 3% d’entre eux !" Pour autant, les Verts ne remettent pas tout le système en question, qui selon eux a eu le mérite de "fusionner l’aide sociale et les allocations chômage, permettant à un plus grand nombre d’y avoir accès."

Plus de 7 millions d’Allemands occupent un "Mini-Job"

Une statistique particulièrement intéressante permet de mieux appréhender l’état du marché du travail outre-Rhin : plus de 7 millions d’Allemands occupent ce qu’on appelle un "Mini-Job "(qui rapporte tout au plus 400 euros par mois) et un tiers d’entre eux le cumule avec un temps plein afin de s’en sortir. Le terme "Hartz-IV" résume à lui tout seul cette structure libérale - pensée sous Schröder dans le cadre de son "Agenda 2010" - et ses conséquences pour les Allemands. Il désigne l’allocation que reçoivent les chômeurs de longue durée, et tire son nom de l’un des penseurs de la réforme, Peter Hartz.

Ce mot est entré dans le langage courant, à tel point qu’il est devenu un verbe : "hartzen". Un verbe qui désigne le fait de vivre modestement de petits boulots ou d’allocations. Dans des villes pauvres comme Berlin, les "Hartzer" forment déjà une véritable communauté. "Les Français doivent savoir que Hartz-IV équivaut à un génocide, avertit Ralph Boes. Mais je suis sûr que ce système ne marcherait pas chez vous, ou alors les Français feraient la révolution !"

Alexander Abdelilah

 


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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 17:45

 

 

Médiapart

                                                                                                                                                                                                                          Lire aussi

 

 

Le Sénat a adopté, dans la nuit de samedi à dimanche, le projet de loi sur l'emploi, au terme d'un débat agité. Le gouvernement avait en effet décidé d'utiliser un vote bloqué pour faire accélérer les débats, ce qui a déclenché la fureur des sénateurs communistes qui ont retiré tous leurs amendements et quitté l'hémicycle.

Le texte a été voté par 172 voix contre 24 à l'issue d'un débat houleux. Le PS, le RDSE et les centristes ont voté pour. L'UMP et les écologistes se sont abstenus. Seuls les communistes ont voté contre, ainsi que Marie-Noëlle Lienemann (PS). Ce débat aura accru spectaculairement la fracture entre les communistes et les écologistes et la majorité gouvernementale.

« Nous avons la conviction que ce texte marque une avancée pour les salariés », a assuré Christiane Demontès (PS). « C'est un moment de progrès, ce sont des opportunités nouvelles dans le dialogue social qui s'ouvrent », a déclaré le ministre du travail, Michel Sapin.

« Vous avez bradé le code du travail et les droits des salariés », leur a opposé Dominique Watrin (CRC, communistes). « Les efforts demandés au patronat sont flous tandis que ceux demandés aux salariés sont sonnants et trébuchants », a renchéri Mme Lienemann, de l'aile gauche du PS. « Si des progrès existent, les reculs étaient trop importants (mobilité contrainte, licenciements massifs facilités, changement des clauses du contrat imposé au salarié) pour emporter notre adhésion », a indiqué un communiqué du Groupe écologiste.

Alors que le groupe CRC défendait pied à pied et très longuement les quelque 400 amendements qu'il avait déposés, le gouvernement a décidé samedi matin de demander un vote bloqué, procédure qui empêche le vote sur chaque amendement au profit d'un vote global en fin de débat.

Cette procédure, rarement utilisée et encore moins contre un membre de sa propre majorité, a provoqué la fureur des communistes qui ont quitté l'hémicycle. « Il s'agit d'un coup de force pas seulement contre la démocratie parlementaire, mais aussi contre le monde du travail », s'est indignée la présidente du CRC, Eliane Assassi.

Le projet de loi de « sécurisation de l'emploi » transpose l'accord du 11 janvier (ANI) signé par le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) mais refusé par FO et la CGT. Il accorde plus de flexibilité aux entreprises (accord de maintien dans l'emploi, mobilité interne, refonte des procédures de licenciements...) tout en créant de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits rechargeables au chômage, formation...).

Principale modification, le Sénat a supprimé la « clause de désignation » permettant aux partenaires sociaux de désigner l'organisme assureur qui prendra en charge la généralisation de la complémentaire santé prévue par le texte. Les autres amendements adoptés sont mineurs.
Inscrit en procédure accélérée (une lecture par assemblée) et déjà adopté par l'Assemblée nationale, il va maintenant être soumis à une CMP (commission mixte paritaire, 7 sénateurs, 7 députés) dont les conclusions seront soumises à une nouvelle lecture des deux chambres.

 

 

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 17:39

 

Guillaume Duval
Article Web - 19 avril 2013

 

L'austérité généralisée en Europe, promue par une Allemagne en situation de leadership incontesté, est suicidaire pour la cohésion sociale européenne. La France doit tirer le signal d'alarme avant qu'il ne soit trop tard.

 

L’affaire Cahuzac a relancé le débat sur la politique d’austérité que celui-ci incarnait depuis mai dernier. Il faut dire que le caractère contreproductif  de ces politiques, menées partout en même temps dans la zone euro, ne fait – malheureusement – guère de doute. Pourtant le gouvernement allemand, qui dispose aujourd’hui d’un leadership incontesté en Europe, n’en démord pas. Une situation à proprement parler tragique : l’attitude des dirigeants allemand et de l’opinion publique (qui les soutient largement sur ce terrain) est compréhensible mais elle est aussi suicidaire pour l’Europe et en réalité contraire aux intérêts des Allemands eux-mêmes. La France doit tirer le signal d’alarme avant qu’il ne soit trop tard…

L’effet Schröder : une erreur de diagnostic

L’Allemagne s’en sort aujourd’hui indéniablement moins mal que les autres pays européens dans la crise. Les Allemands eux-mêmes comme la plupart des autres européens sont persuadés que ce succès relatif est dû aux réformes menées par le chancelier Gerhard Schröder au début des années 2000. Il s’agit cependant d’une erreur d’analyse. En sept années de gouvernement, le chancelier social-démocrate avait surtout fait de notre voisin un pays qui compte désormais plus de pauvres et davantage d’inégalités que la France, fragilisant la cohésion sociale du pays, point fort traditionnel de l’économie allemande. Il a aussi dégradé significativement les infrastructures collectives, matérielles et immatérielles, de l’Allemagne du fait d’une pression excessive sur les dépenses publiques. Ce qui ne l’avait pas empêché cependant d’ajouter 390 milliards d’euros à la dette publique du pays à cause de la forte baisse des impôts sur les plus riches et les entreprises mise en œuvre parallèlement et de la stagnation de l’activité que sa politique avait entraînée. Ce n’est certes pas tout à fait autant que Nicolas Sarkozy pour la France, mais tous deux jouaient dans la même catégorie sur ce plan.

Le rebond allemand a d’autres causes

En réalité, c’est plutôt malgré Schröder que grâce à lui que l’Allemagne s’en sort moins mal que les autres aujourd’hui. Tout d’abord, le « chancelier des patrons », comme on l’appelait outre Rhin, n’avait heureusement pas eu le temps de remettre en cause la codétermination qui donne des pouvoirs considérables aux représentants des salariés dans les entreprises et explique pour une bonne part que l’industrie allemande adopte des stratégies de long terme car ses dirigeants sont moins soumis que les autres à la pression court-termiste des actionnaires. La relative bonne santé de l’économie allemande est liée ensuite à la démographie déprimée qui a permis à nos voisins d’économiser beaucoup de dépenses publiques et privées et leur a évité de connaître la moindre bulle immobilière, facilitant ainsi une évolution modérée des salaires. L’intégration des pays d’Europe centrale et orientale dans l’Union européenne a doté aussi l’Allemagne d’un Hinterland à bas coût, qui lui a permis d’améliorer  sensiblement la compétitivité-coût de son industrie. L’industrie allemande a bénéficié enfin de sa spécialisation traditionnelle – très antérieure à Gerhard Schröder – dans les biens d’équipements et les automobiles haut de gamme quand la demande des pays émergents pour ce type de produits a explosé dans les années 2000. Depuis 2009, l’économie allemande bénéficie en outre d’un niveau exceptionnellement bas des taux d’intérêt du fait de la crise de la zone euro tandis que de la baisse sensible de l’euro face au dollar entraînée par cette même crise a beaucoup favorisé ses exportations hors zone euro.

Le Schröderisme généralisé est mortel pour l’Europe

Malheureusement les Allemands, qui ont beaucoup souffert de la politique menée par Gerhard Schröder, s’imaginent à tort que c’est grâce à elle qu’ils s’en sortent moins mal que les autres aujourd’hui. Et, logiquement, ils considèrent que ces autres doivent à leur tour subir les saignées des Diafoirius de l’austérité généralisée s’ils veulent bénéficier de l’aide européenne. Une attitude certes psychologiquement compréhensible mais parfaitement suicidaire pour l’Europe : la politique de Gerhard Schröder n’avait pas eu de conséquence plus négative encore pour l’Allemagne et pour l’Europe, uniquement parce que nos voisins étaient seuls à la mener à l’époque, pendant qu’Espagnols, Portugais, Grecs… s’endettaient pour acheter des produits allemands. Comme on le constate actuellement, le schröderisme généralisé aboutit nécessairement à la récession et à l’explosion du chômage : on a atteint en février dernier les 20 millions de chômeurs dans la zone euro. Et avec la récession et le chômage montent inévitablement les tensions nationalistes et xénophobes entraînant le risque d’une désintégration de l’euro et de l’Europe. Et cela à un terme sans doute moins éloigné qu’on l’imagine souvent.

La politique allemande va ruiner les Allemands

Le plus stupide dans cette affaire, c’est que cette politique est aussi parfaitement contradictoire avec son objectif principal affiché - le désendettement public - ainsi qu’avec les intérêts réels de l’Allemagne et des Allemands. Malgré les 100 milliards d’euros de dettes annulées l’an dernier, la dette grecque pèse 175 % du PIB grec aujourd’hui contre 107 % en 2007 car personne ne peut se désendetter en période de récession… Cet effet, limité jusque-là en France a commencé à y devenir sensible : en 2012 le sévère tour de vis budgétaire lancé par Nicolas Sarkozy et renforcé par François Hollande a tellement fait chuter l’activité en fin d’année, que le déficit public s’est au final à peine réduit, passant de 5,2 % du PIB en 2011 à 4,8 % l’an dernier. Et 2013 s’annonce encore pire pour l’instant : sur janvier et février, le déficit public français est supérieur à ce qu’il était en 2012 du fait de la profonde récession où se trouve plongée l’économie hexagonale… Une telle politique est aussi parfaitement contradictoire avec les intérêts réels des Allemands eux-mêmes. Du fait des excédents extérieurs très importants du pays, l’épargne abondante des Allemands n’est pas, pour une grande part, investie en Allemagne même, mais dans le reste de l’Europe. En poussant l’Europe dans la récession, les dirigeants de Berlin risquent surtout d’aboutir à ce que les épargnants allemands ne retrouvent jamais leurs billes car au final, il n’y aura plus d’autres solutions que d’annuler les dettes des pays en crise. Et pour la troisième fois en un siècle les épargnants allemands auront perdu leurs économies…

Il y a urgence

C’est - paradoxalement - un Allemand qui a le mieux décrit l’absurdité de ce qui est en train de se produire sous nos yeux. Il s’agit de Joschka Fischer, l’ancien ministre vert des Affaires étrangères allemand. « Il serait à la fois tragique et ironique que l’Allemagne réunifiée provoque pour la troisième fois, par des moyens pacifiques cette fois et avec les meilleures intentions du monde, la ruine de l’ordre européen », écrivait-il en mai dernier[1]]]. Malheureusement, nul n’est prophète en son pays. L’amitié franco-allemande ne peut pas consister à laisser un tel gâchis se poursuivre sans réagir. Il est de la responsabilité de chacun(e) de ceux qui sont attachés au projet européen, de chacun(e) des ami(e)s véritables de l’Allemagne de tirer le signal d’alarme pour amener le peuple et les dirigeants allemands à ouvrir les yeux avant qu’il ne soit trop tard. Et il y a manifestement urgence…

Par Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques et auteur de « Made in Germany, le modèle allemand au-delà des mythes », éditions du Seuil.


Guillaume Duval
Article Web - 19 avril 2013
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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 17:08

 

letelegramme.fr

21 avril 2013 - Réagir à cet article

 

 

 

Ils voulaient célébrer « les un an de non changement ». Un groupe d'« indignés » de Vannes s'en est pris, sans violence, à l'agence bancaire de la BNP d'Auray hier matin. Celle-ci a dû fermer. Et va porter plainte.

Pourquoi Auray ? « Pour décentraliser nos actions ». Après en avoir mené plusieurs à Vannes et Lorient, le groupe des « indignés » de Vannes avait choisi Auray hier matin pour célébrer, avec quelques jours d'avance, « les un an de non-changement et de non-réforme bancaire ». Les « indignés » morbihannais s'étaient donné rendez-vous à 9 h 30 devant le Monoprix de la rue Maréchal-Foch. Mais leur véritable objectif se situait 300 mètres plus haut, à l'agence bancaire de la BNP de la rue Aristide-Briand. Les treize militants ayant répondu à l'appel ont investi le lieu à 10 h. En costumes, souvent datés, et pour trois d'entre eux le visage masqué, ils se sont alors mis à psalmodier en boucle un « Je vous salue Marie » on ne peut plus païen. Le texte n'était pas d'eux. Quoi que moins connu que l'« Ave Maria », il avait pourtant eu son heure de gloire le 20 janvier 2012 lorsque François Hollande l'avait prononcé au Bourget à l'occasion de son premier grand meeting de campagne.

« Appeler les flics »

« Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage (...) Cet adversaire, c'est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l'économie, de la société et même de nos vies ». La scène n'a pas amusé les employés de la banque plus de 30 secondes. Le ton est rapidement monté : « Sortez ! On va appeler les flics ! ». Rien n'y a fait, ni les mises en demeure, ni une première tentative avortée de baisser le rideau métallique séparant l'espace réservé aux machines et celui où évolue le personnel. Les militants ont continué leur mise en scène, s'allongeant même sur le sol comme pour figurer la mort du peuple, victime de la finance. L'arrivée rapide de la gendarmerie puis de la police municipale n'a pas fondamentalement changé la donne. Sinon qu'à 10 h 30 tout le monde s'est retrouvé dehors, devant une banque fermée. Elle ne rouvrira plus de la matinée. À l'extérieur, les indignés ont distribué des tracts aux passants et automobilistes, et dénoncé au porte-voix aussi bien Sarkozy (« Il n'y a plus de paradis fiscaux, on a tout moralisé ») que Hollande (non-réforme bancaire, affaire Cahuzac) et la BNP, accusée d'avoir « 360 filiales dans les paradis fiscaux ».

Plainte de la banque

Le tout se voulait festif (gâteau d'anniversaire géant, cotillons, aspersion au cidre) et se conclut en tout cas sans incident vers 12 h, les manifestants prenant même le soin d'effacer les inscriptions sur les surfaces vitrées de la banque. Après cette matinée de fermeture forcée, le responsable des agences du Pays d'Auray, qui déplorait « la forme de l'action et le fait de ne pas pouvoir travailler », affichait l'intention de porter plainte.

  • Benoit Siohan

 

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 16:45

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 21.04.2013 à 03h16 • Mis à jour le 21.04.2013 à 03h20

 
 

Des milliers d'épargnants victimes de produits toxiques vendus par les banques à des particuliers et dont la valeur a fondu avec la crise, ont manifesté samedi 20 avril à Vigo, dans la région de Galice (nord-ouest de l'Espagne), pour dénoncer un hold-up sur leurs économies. Arborant des tee-shirt de couleurs différentes en fonction de la banque qui leur a vendu ces produits, ils ont dit "Non à la dévaluation des titres", fustigeant les mesures, jugées largement insuffisantes, annoncées par le gouvernement pour indemniser certains de ceux qui ont tout perdu alors qu'ils pensaient investir dans un produit sûr.

"Ce n'est pas possible. Nous au travail et eux qui volent, Haut les mains, c'est un hold-up," hurlaient les manifestants. Parmi eux, de nombreux clients de NovaCaixaGalicia, l'une des banques qui ont vendu en masse ces produits toxiques pour couvrir leur besoin de liquidités et qui ont finalement dû être nationalisées et renflouées pour échapper à la faillite.

Les manifestants dénoncent notamment les failles de la procédure d'arbitrage annoncée par le gouvernement qui ne devrait permettre qu'à une partie des centaines de milliers d'épargnants concernés de recouvrer leur investissement de départ. Les manifestations de ce type se sont multipliées ces dernières semaines, alors que les autorités gouvernementales et bancaires ont confirmé que les petits porteurs allaient perdre une bonne partie de leurs économies.

Les titulaires de participations préférentielles de NovaCaixaGalicia vont perdre en moyenne 43 % de la valeur initiale de leurs titres et ceux de CatalunyaCaixa, 61 %. Quant à Bankia, produit de la fusion en 2010 de sept caisses d'épargne dont la quasi faillite en 2012 a précipité une aide européenne au secteur bancaire espagnol de 41,3 milliards, les détenteurs de preferentes, les titres toxiques vendus en masse à des retraités perdront en moyenne 38 % de leur investissement de départ et ceux qui possèdent certains titres de dette subordonnée, 36 %.

Fortes de décisions de justice en faveur des épargnants, des associations ont lancé des procédures collectives contre les banques et le parti d'opposition socialiste a assuré samedi qu'il allait également engager des actions légales jugeant la réponse du gouvernement clairement insuffisante. Au total, près d'un million de familles, dont de nombreux retraités, se sont retrouvées, souvent sans le savoir, détentrices de quelque 30 milliards d'euros de ces titres, affirme l'Adicae, une association de défense des petits actionnaires.

 

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 21:48

 

 

http://zad.nadir.org

samedi 20 avril 2013, par zadist

 


Aujourd’hui Samedi 20 avril l’occupation militaire du carrefour de la Saulce prend fin, après une durée de 146 jours (pour une opération débutée il y a 185 jours).

INFOS DU JOUR

Une assemblée a eu lieu ce midi pour discuter de la D81 libérée et du carrefour de la Saulce (Fosses Noires - chemin de Suez / D81). Il y a un rendez-vous cet après-midi et demain à 16h pour décorer la route et construire un point accueil/infos/... au carrefour.

* * *

Comme dirait la chanson :

Y a plus de flics à la Saulce,
Y a plus de flics à la Saulce !

Fini, les prés tout défoncés
Fini les pieds tout mouillés

Voilà la circulation libre ?

* * *

Ils sont partis. Et s’ils n’étaient pas trop stupides, ils ne reviendraient plus.

Voici le communiqué de l’AFP, par lequel la préfecture fait part de sa décision.

Les gendarmes se sont retirés pendant la nuit de vendredi à samedi de la zone de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, où ils étaient présents depuis fin 2012 face aux opposants au projet d’aéroport nantais, a indiqué samedi la préfecture de Loire-Atlantique.

"Les gendarmes sont partis dans la nuit. On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département", a déclaré à l’AFP un haut responsable de la préfecture, confirmant des témoignages donnés par des opposants à l’aéroport sur place.

L’Etat souhaite par ce geste calmer le jeu dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux.

"On est en train de réorganiser notre dispositif, c’est-à-dire que l’on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l’ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin", a expliqué le responsable de la préfecture.

Le préfet Christian de Lavernée "a souhaité envoyer ce signe", a-t-il ajouté, précisant que la nouvelle configuration était soumise à des conditions comme l’absence d’obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions.

"Si on n’y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure", a-t-il averti.

Depuis octobre et l’évacuation d’opposants à l’aéroport, entre 150 et 200 gendarmes se relayaient en permanence à deux points de contrôle routier sur la zone d’aménagement différé (ZAD), surnommée "zone à défendre" par les adversaires du projet.

De leur côté, entre 100 et 300 manifestants anticapitalistes se sont réinstallés dans des cabanes en plein milieu de la ZAD. Après une trêve de plusieurs mois, des affrontements ont opposé gendarmes et "zadistes" lundi, faisant trois blessés du côté des forces de l’ordre selon la préfecture et une quinzaine du côté des opposants selon ces derniers. Deux d’entre eux ont été interpellés.

si jamais le site nous lâche, pour n’importe quelle raison, on continuera sur cette Adresse ICI

INFO LEGAL TEAM

Mercredi, une personne est passée en comparution immédiate, elle a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis plus une interdiction de territoire d’1 an sur les communes de la ZD.

 !!!on est toujours à la recherche d’informations concernant 2 ou 3 personnes arretées lundi. !!!!

Le numero de la legal team est le 06 75 30 95 45


rendez-vous à venir sur d’autres luttes ;.

On rappelle que la ZAD de Decines est expulsable depuis le 30 avril et qu’il y a un depart de la ZAD vers la-bas de prevu vendredi à 12 h ; depart de la Rolandiére

L.E.O : en ce qui concerne la L.E.O. projet de barreau routier dans la région d’Avignon, la manif’ d’occupation est prevue le 27 avril. il y aura aussi des covoiturages d’organisés à partir de la ZAD. N’hésitez pas à prevenir aussi si vous avez l’intention de partir et qu’il reste de la place dans votre voiture.


Info Chat Teigne : Info Chat Teigne : Le procès de la Chat Teigne a eu lieu à St Nazaire, le rendu : Le tribunal de Saint-Nazaire a autorisé mardi 26 Mars l’expulsion d’opposants (possibilité d’expulsion immédiate, 450 euros pas jour d’astreinte au bout de 8 jours. quelle clémence !)


Info Bellevue : Le rendu du procès de la ferme de Bellevue confirme la décision précédente : Expulsion immédiate, 50 Euro par tête/jour pour ceux qui restent. AGO a demandé des amendes de 1000€ par jour, 20 000€ pour dommages et intérêts mais ils ne les ont pas obtenu. Un appel à mobilisation à la ferme ce jour là est annoncé. 3 avril : Une nouvelle procédure est en cours de lancement pour l’occupation des bâtiments agricoles et l’exploitation des terres ...

Sur place, ça s’organise pour défendre Bellevue comme les autres lieux de la ZAD, et les appels à réagir partout en cas d’intervention policière sont remis au goût du jour :

Contre l’aéroport et son monde, s’ils attaquent on riposte ;

Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD et

Contre l’aéroport et son monde : s’ils détruisent notre lieu d’organisation, nous occuperons les leurs !


Des nouvelles d’un camarade qui est passé par la Zad : Lutin est en prison à Rennes depuis 2 mois. Il ne reçoit pas de courrier et sa maman a eu récemment le droit d’aller le voir. Il venait souvent sur la ZAD, et demande que les copains et copines lui écrivent

Voici son adresse :

Lutin ecrou 3610
MA1 CELLULE 03
Centre pénitencier des hommes
Rennes Vezin
CS 14605
Rue du petit pré
35746 Vezin le coquet cedex

Il est aussi possible de passer des messages pour les prisonniers à Rennes via l’émission de radio du dimanche midi qui passe sur canal b (94°fm) ! en laissant des messages entre 9h00 et 11h30 ! http://www.canalb.fr/genepi

Suite aux nombreux blessés de la ZAD, le collectif « Face aux armes de la Police » propose de lancer une procédure juridique devant le tribunal administratif.


Infos utiles pour venir ici

- Accueil : le week-end, l’ACIPA ouvre un local à Notre Dame des Landes, de 10h à 17h où les informations sur la lutte sont disponibles
- Contact presse de la ZAD : 06 32 98 78 36
- Équipe légale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !
- Équipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.
- Liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/


Les arrêtés préfectoraux

les derniers arrêtés valables jusqu’au .... 2 mai ! le transport de carburants, de tous produits inflammables ou explosifs et de matériaux de construction sont interdits jusqu’au 2 avril 2013 à 23h


Radio Klaxon

La radio émet à nouveau sur la ZAD

Le streaming (http://stream.zad.nadir.org/klaxon) sur internet est malheureusement en panne.

 

 

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