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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 19:01

 

http://www.citizenside.com/fr/photos/politique/2012-09-22/68123/gaz-huile-de-schiste-journee-de-mobilisation-et-d-information-a-saint-christol-lez-ales.html#f=0/569070

 

Saint-Christol-lès-Alès, France ♦ 22 septembre 2012


Ce samedi 22 septembre 2012 était la journée internationale de mobilisation et d'information contre la technique de fracking et l'exploration/exploitation des hydrocarbures dits non-conventionnels, avec, pour les mobilisations en France, un rassemblement pour le Sud de la Loire à Saint Christol-Lez-Alès, où ces images ont été prises.

La fréquentation a été très importante ; on parle de 3 à 5000 personnes rassemblées, des habitants et des membres des collectifs locaux.( liste des liens des collectifs par départements ici ).  Etaient au programme de cette journée :

* Des témoignages internationaux en salle et par vidéoprojection (Québec, Pologne, Espagne, USA, Pays-Bas, Guatémala)

- Des ateliers/stands d’échanges et d’informations (ASEF, les Permis, infos scientifiques, juridiques, VIA ...)

- Des débats avec le public et les élus

- Des stands des collectifs et stands associatifs

- Des animations festives et pédagogiques ( marionnettes géantes, battucada, jeux pour enfants…)

 

 


Plus d'informations :

 


- sur le site national, ici

 

- sur le site ardéchois, très nourri, ici

 

 

                                                                          **********************************************

 

 

Quelques images des indignés Nîmois...

 

 

1.JPG   2.JPG

                                                     3.JPG


 

 

  • clodyus
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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 18:34

 

http://www.dailymotion.com/video/xtsns7_beaumont-de-lomagne-manifestations-contre-le-gaz-de-schiste_news

 


Par afp
Plusieurs manifestations contre le gaz de schiste ont été organisées samedi 22 septembre à Paris, en Ile-de-France, dans le Gard et le Tarn-et-Garonne à l'occasion de la journée internationale contre la fracturation hydraulique. Durée: 01:26
22-09-2012
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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 18:18

Dans le Piémont, de notre envoyé spécial

Dans les caves monumentales de Fontanafredda, creusées sous le beau vignoble en amphithéâtre romain développé par Emmanuel Albert, fils morganatique du premier roi d’Italie Victor Emmanuel II, une plaque en cuivre signale que le 26 juillet 1986 Carlo Petrini et ses camarades y tinrent le premier congrès d'Arcigola, précurseur du mouvement mondial Slow Food. À défaut de changer le monde en prenant le pouvoir, ces militants venus de la gauche révolutionnaire allaient partir de la base pour s’attaquer à la domination du rapport de l’homme à la nourriture et à la terre par l’agro-business et la « mal bouffe » de la restauration rapide.

 

Le vignoble de Fontanafredda 
Le vignoble de Fontanafredda© phr

 

L’arrivée le 19 septembre à Bruxelles des marcheurs de la « Good Food » (la « bonne bouffe »), reçus par le commissaire européen à l’Agriculture Dacian Ciolos et de nombreux députés au Parlement européen, est la reconnaissance par les organisations de terrain, dont Slow Food, que la bataille institutionnelle pour une nouvelle Politique agricole commune (PAC) européenne, à définir d’ici le 1er janvier 2014, est une échéance incontournable. En partie parce que le Traité de Lisbonne accorde pour la première fois au Parlement européen un pouvoir de codécision sur la PAC et que le compromis nauséabond habituel entre Paris et Berlin en faveur du statu quo pourrait passer moins facilement. Même si l’alignement des deux principaux groupes, le PPE et le PSE, sur les intérêts de l’agriculture intensive n’incite guère à l’optimisme.

« Slow Food n’a pas les moyens d’investir des sommes considérables dans le lobbying », indique Paolo di Croce, directeur de Slow Food International, au siège du mouvement à Brà, dans les anciens bâtiments magnifiquement restaurés de l’Agenzia di Pollenzo, ancienne tour de contrôle du considérable patrimoine agricole de la dynastie de Savoie. « Nous avons plein d’idées, mais pas d’argent. Il nous faut démontrer aux hommes politiques, à Bruxelles et dans les Etats membres, que les gens veulent que les choses changent », explique-t-il.

 

L'Agenzia, siège de Slow Food  
L'Agenzia, siège de Slow Food © phr

 

Dans le camps d’en face, celui de la « mal bouffe », l’agro-business est déjà sur le pied de guerre, soutenu par les organisations syndicales majoritaires, dont la FNSEA française, désormais présidée (une nouveauté) par un agro-industriel. Objectif : s‘assurer que le budget de la PAC, le premier de l’Union européenne, sera encore fois « sanctuarisé » et restera au service de « l’agriculture puissance », l’essentiel des subventions bénéficiant à quelques milliers de très grandes exploitations, aux fabricants d’intrants pour une agriculture chimique et mécanisée et à la grande distribution qui assure ses débouchés.

Pas un problème de riches

«Il n’est pas vrai que la bonne nourriture doive être réservée aux gens riches», reprend Paolo di Croce. Le mouvement Slow Food a travaillé à se défaire de cette image «bobo» d’une alimentation produite pour des privilégiés par des privilégiés. Le réseau est complété par Terra Madre (Notre mère la Terre), qui rassemble aujourd’hui des milliers de producteurs et d’acteurs de la chaîne alimentaire à travers la planète, au service de la qualité, de la biodiversité et du développement durable. Les communautés locales et le fonctionnement en réseau sont au cœur de la philosophie du fondateur Carlo Petrini.

Mais le «Salon du goût», organisé tous les deux ans à Turin, est un événement destiné à mobiliser le grand public en faveur d’une nourriture «bonne, propre et équitable», le slogan de Slow Food. Et de desserrer ainsi l’étau dans lequel l’agro-business et la grande distribution tiennent les agriculteurs. «Le problème numéro un des petits fermiers est qu’ils sont isolés», relève Paolo di Croce. Pour des raisons économiques autant que politiques, établir ou rétablir le lien direct entre le producteur et le consommateur est donc essentiel.

Hommage du vice à la vertu, les géants de la «mal bouffe», notamment américains, ont essayé de courtiser le mouvement, qui revendique 100.000 adhérents dans le monde, à l’instar du patron de McDonald en Italie qui est venu à l’Agenzia avant de lancer une campagne publicitaire sur le thème : «Fast and Slow have never been so close» ("Rapide et Lent n’ont jamais été aussi proches"). De l’agro-business à la grande distribution en passant par la restauration rapide, c’est à qui récupèrera au mieux le mouvement d’éveil des consommateurs à la réalité de ce qui arrive dans leurs assiettes.

Après l’Italie, c’est d’ailleurs aux Etats-Unis, empire de la mal bouffe industrielle, que Slow Food a connu la croissance la plus importante, y compris dans un Etat fédéré comme le Kentucky, plus généralement connu à l’étranger comme la patrie de «KFC» (Kentucky Fried Chicken). Pas vraiment étonnant dans un pays où la lutte contre l’obésité, une plaie sociale fabriquée par l’industrie agro-alimentaire, est devenue une cause nationale embrassée par la Première Dame Michelle Obama.

Et ce n’est pas seulement un problème de pays riches, comme on le croit trop fréquemment. «L’Afrique est la nouvelle frontière de Slow Food», explique Roberto Bordese, le président de la branche italienne du mouvement. Il a déjà essaimé dans 25 pays du continent noir, avec notamment le projet de «Mille jardins pour l’Afrique». «Même l’Afrique est en train de perdre le lien direct avec la nourriture et le diabète y devient un problème à cause de la junk food qui y est exportée depuis l’Europe», dit-il.

«Combattre la faim ne signifie pas seulement empêcher les gens de mourir de faim», reprend Paolo di Croce. Slow Food est opposé à l’aide alimentaire internationale, une subvention déguisée à leurs exportateurs qu’Américains et Européens déploient cyniquement, sauf pendant les deux premières semaines d’une situation d’urgence quand la production locale ne peut pas répondre, explique-t-il.

 

Culture locale et mondialisation

A contempler, depuis des villages hauts perchés comme Monforte ou La Morra, le paysage magnifique et tiré au cordeau des Langhe, ces collines du Piémont viticole, on comprend mieux pourquoi Slow Food y est né, même si le combat de Carlo Petrini est loin d'y faire l'unanimité. S’y déploie une nature transformée par la main de l’homme et qui a vu une civilisation venue de temps très anciens embrasser avec succès la mondialisation.

Ce n’est que très récemment, dans les années 60 du siècle dernier, que la vigne, présente depuis des millénaires, y est partie à la conquête de l’Italie puis du monde sous des appellations réputées comme Barolo et Barbaresco. C’est une terre où petits et moyens propriétaires individualistes cohabitent avec quelques grandes familles et où l’esprit d’entreprise est vigoureux, comme dans toute cette Italie du Nord appartenant à l’Europe la plus prospère.

 

Dans les Lenghe 
Dans les Lenghe© phr

 

Les Langhe sont aussi le berceau de l’entreprise Ferrero, créateur de Nutella, ce qui fait que les parcelles moins propices à la vigne sont aujourd’hui couvertes de noisetiers, un complément de revenu appréciable. Le succès mondial de cette pâte à base de cacao (Turin, ville de la Cour de Savoie, est la capitale du chocolat en Italie) et de noisettes est tel que toute la récolte piémontaise de ce fruit n’assure que quelques jours de la production annuelle de Nutella. Alba, au cœur des Langhe, est la patrie de la truffe blanche, dont la célébration annuelle fin septembre attire les visiteurs dans toute la région.

Pourtant, en dépit d’une aisance manifeste, il reste à prouver que le retour d’une nourriture «bonne, propre et équitable» puisse contribuer à fournir le substrat économique d’une société équilibrée, même dans une région aussi privilégiée que les Langhe.

Le succès de l’Université des sciences gastronomiques que Slow Food a créé en 2004 à Pollenzo inciterait plutôt à l’optimisme. Depuis l’ouverture, plus de 1.000 étudiants, venus de 60 pays, en sont sortis diplômés des classes installées dans l’Albertina, une ancienne ferme de la dynastie de Savoie. Selon son doyen, le professeur Grimaldi, 90% des diplômés avaient trouvé un emploi dans l’année suivant leur sortie, parfois en le créant eux-mêmes. Mais pour que le travail de la terre et de ses produits puisse apporter une contribution significative au problème du chômage de masse en Europe, à commencer par celui des jeunes, diplômés ou pas, il faudrait un changement de paradigme.

Produits exportés mais main d'oeuvre importée

A San Cassiano, fief de la famille Ceretto, Roberta est représentative de ces jeunes Italiens qualifiés (études de littérature anglaise et allemande) revenus prendre soin de l’entreprise familiale et lui ouvrir les portes du monde. Fondée par son grand-père Ricardo, Ceretto est aujourd’hui entre les mains de la troisième génération. Elle s’est étendue considérablement, accumulant 150 hectares de vignobles à travers les Langhe, diversifiée (distillerie, confiserie, restaurants locaux, tourisme œnologique, mécénat artistique). Ses innovations, dont la résurrection du cépage blanc Arneis, se vendent très bien, de Tokyo à San Francisco.

Ceretto a créé des dizaines d’emplois. Seul problème : à part Roberta, son frère et ses cousins et quelques cadres, la quasi-totalité des employés et tous ceux qui travaillent la vigne viennent de pays étrangers, Roumanie essentiellement. Pour des emplois permanents et bien payés. Mais un travail dur. 

 

Dans les caves de Ceretto 
Dans les caves de Ceretto© phr

 

«Afin de créer ces produits qui s’exportent, nous ne devrions pas être obligés d’importer de la main d’œuvre», regrette Gianni Gagliardo, le président de l’Académie du Barolo. Sur l’étiquette d’une bouteille de vin, le nom de Gianni Gagliardo, vigneron à la Serra dei Turchi (la «montagne des Turcs») d’où on aperçoit le château de Barolo, est synonyme de grande qualité. Sous l’ancienne grange transformée en chaix, ce qui était la réserve d’eau de la ferme il y quarante ans est occupé par les barriques de chêne français où vieillit la toute petite production (3000 bouteilles par an) du Preve, un très grand Barolo. Parce ce mot signifie «prêtre» en dialecte piémontais et que traditionnellement sur cette terre très croyante, explique Gianni, «le meilleur est pour le prêtre».

La qualité à un prix, un travail intense dans les vignes. A quelques semaines de la récolte du cépage Nebbiolo, il faut couper à la main l’extrémité des grappes, déjà sélectionnées deux fois, afin d’augmenter la concentration. Les vieux ouvriers agricoles italiens n’ont jamais pu se faire à cette pratique. «Ils disent : ce n’est pas comme ça que mon père m’a appris à faire», raconte Gianni Gagliardo.

Quant aux jeunes, il y a longtemps que le travail de la terre ne fait plus partie de leur horizon. Comme à Ceretto, et presque partout dans les Langhe, ses quinze salariés permanents, sont venus, avec leurs familles, de Bulgarie, du Monténégro, d’Albanie et même d’Argentine. «Nous risquons de perdre notre italianité», regrette-t-il, même si la relève familiale est assurée par un fils maitre de chai.

Pour que la PAC cesse de détruire les campagnes européennes

Depuis des dizaines d’années, la PAC européenne réformée toujours trop peu, trop mal et trop tard, s’est avérée être une impitoyable machine à supprimer les emplois, saccager les paysages, détruire les sols, polluer les nappes phréatiques, les cours d’eaux (et même les plages, avec les algues vertes), menacer la santé publique et développer les inégalités. L’exode rural massif, la désertification des régions intérieures qui en a résulté, alimentent un cercle vicieux social et culturel que ne corrige pas l’arrivée en masse, dans certaines zones, des «néo-ruraux», résidents secondaires ou retraités précoces.

Si rien ne change, expliquait l’eurodéputé Vert José Bové le 18 septembre en présentant les propositions de réforme de son groupe, l’Europe peut perdre dans les dix ans qui viennent quelque 7 millions d’exploitations. 70% des agriculteurs y sont âgés de plus de 55 ans et l’installation des jeunes, confrontés à des problèmes qui vont du coût du foncier à la prolifération urbaine en passant par l’extension forestière, est une véritable course d’obstacles.

Même dans le scénario le plus ambitieux, celui dont la France agricole officielle et les autres pays «amis de la PAC» ne veulent même pas entendre parler, les propositions de réforme de la Commission européennes sont très insuffi santes pour inverser rapidement cette tendance. Devant les marcheurs de la «Good Food», le commissaire Ciolos a «espéré» que son projet de «verdissement» de la PAC survivrait aux marchandages entre Etats membres et avec le Parlemet européen.

A défaut d’une réforme radicale qui priverait totalement de subventions, internes et externes, les grandes exploitations dans les grandes cultures pour concentrer les fonds sur le développement rural et durable, l’agriculture familiale, les circuits courts , les filières intégrées à valeur ajoutée, le renouveau démographique, la biodiversité (liste non limitative), les Verts européens demandent de plafonner les aides à 100.000 euros par an et par exploitation (contre un plafond de 300.000 euros proposé par la Commission). Cela ne pénaliserait que les cinq mille plus gros exploitants européens, dont une poignée de millionnaires de la subvention, mais libèrerait 7 milliards chaque année afin de faire revivre les campagnes européennes.

Malheureusement, ce n’est pas du tout comme cela que les privilégiés du statu quo et leurs obligés politiques voient l’avenir de la PAC. La marche de la «Good Food» promet d'être longue.

 

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 18:12

 

 

 

Grand appel unitaire à manifester contre le Traité Austéritaire
Tous à Paris le 30 septembre

Transport prévu par TGV pour un départ de Montpellier,
coût 90€  Aller- Retour
  • Vous ne pouvez pas monter : Votre soutien financier sera utile
  • Besoin de tarif réduit : nous contacter.
Inscrivez-vous train30sept-mtp@hotmail.fr

Chèque à l’ordre de « AFPG » à adresser d’urgence,
 « Comité local du Parti de Gauche, 2 rue Bosquet, 34090 Montpellier »
(si questions tél 06 44 19 06 71).
 N’oubliez pas de préciser vos numéros de téléphone,
indispensables pour vous joindre.
ATTENTION DERNIERE PRECISION UN SEUL DEPART
A 7h24-10h45, avec retour 19h15 - 22h34
Prévoir d’arriver une ½ h avant le départ

Votre inscription ne sera définitive qu’à réception du Chèque à l’ordre de « AFPG » à adresser par la poste au plus tard jeudi 21, ou sinon déposer au plus tard lundi24 avant 11h au «  Comité local du Parti  Gauche, 2 rue Bosquet, 34090 Montpellier ».

Si pb financier, merci de le dire dans  votre réponse à ce mail
Si vous prévoyez de donner, pour aider d’autres à monter,
merci aussi de nous le dire
(si questions, en particulier finances: tél 06 44 19 06 71)

 


Nom et prénom - Tel, si possible portable - nombre
Montant chèque envoyé - Orga éventuellement*

  

   

 

* pour simplifier contact




--
Comité de soutien gardois Front de gauche

 


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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 13:03

 

Officiellement, depuis le discours de François Hollande en ouverture de la Conférence environnementale, c’est clair comme de l’eau de roche : la porte est fermée aux gaz de schiste en France. Le chef de l’Etat demande le rejet de sept demandes de permis et ajoute : « s'agissant de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, telle sera ma position durant le quinquennat ». En réalité, sur le terrain, apparaissent des signaux contradictoires avec la doctrine présidentielle. Au point qu’on ne peut dire aujourd'hui que la recherche de ces énergies fossiles est a priori interdite. Concrètement, dans un pays où gaz et pétroles sont difficiles d'accès, la frontière entre fossiles conventionnels et non conventionnels s'estompe, au point de parfois devenir invisible. C'est ce que révèlent la série de documents techniques que Mediapart a pu se procurer.

Carte du permis dit du bassin d'Alès. 
Carte du permis dit du bassin d'Alès.

 

Le 18 septembre, quatre jours après l’allocution du président de la République, la préfecture du Gard convoque neuf maires du département. Objet de la réunion : l’ouverture de travaux de recherche de pétrole par la société suisse MouvOil, détentrice depuis 2010 du permis exclusif de recherches du « bassin d’Alès » (voir ici), à cheval sur le Gard et l’Ardèche. Le pétrolier souhaite débuter en octobre une campagne de recherche « sismique » afin de sonder par ondes accoustiques la nature du sous-sol, avant de lancer son premier forage d’exploration. Mais il a besoin de l’autorisation des communes pour envoyer ses camions vibreurs.

Surprise : à leur arrivée, les édiles découvrent la présence de représentants de MouvOil dans le bureau du préfet. « J’ai demandé à ce qu’ils sortent…quand je vais chez le docteur, je n’aime pas qu’il y ait une tierce personne », raconte Joël Jolivet, maire de Tharaux. Les élus signifient alors au représentant de l’Etat leur refus de forages et leur intention de prendre des arrêtés interdisant le passage des véhicules.

« Il a constaté notre refus. Nous l’avons prévenu de risques de troubles à l’ordre public s’il passait outre notre mécontentement » poursuit Edouard Chaulet, le maire de Barjac. Au même moment, des manifestants s’attroupent devant les grilles de la préfecture (entre 100 et 150 selon le collectif 07 Stop aux gaz de schiste) et des envois massifs d’emails encombrent ses serveurs. Le préfet attend désormais les instructions des ministères de l’écologie et du redressement productif.

Le 27 septembre, c’est au tour de la préfecture de l’Ardèche de convoquer les quatre maires concernés par le permis.  « Ces maires sont dans l’illégalité et s’opposent sans raison valable, dénonce Jean-Michel Frautschi, président de MouvOil, pour qui, « c’est une forme d’abus de pouvoir ».

 

Exemple de camion "vibreur", recensé par un site anti-gaz de schiste. 
Exemple de camion "vibreur", recensé par un site anti-gaz de schiste.

 

C'est pourtant un drôle de timing, alors qu’est encore fraîche l’encre des compte-rendus des tables rondes de la conférence environnementale. Ce samedi 22 septembre, au moins quatre manifestations doivent se tenir dans le pays contre les gaz de schiste (dans le cadre d’une journée d’action internationale, voir ici). « Mais cela n'a rien à voir ! les acquisitions sismiques doivent avoir lieu maintenant, pour passer à travers champ sans abîmer les récoltes et réunir les bonnes conditions météo », explique un expert du bureau de l’exploration-production des hydrocarbures, au sein du ministère de l’écologie, qui préfère rester anonyme. Il précise qu’à l’automne dernier, les services de l’Etat avaient demandé à MouvOil de reporter ses recherches, en raison de la campagne présidentielle.

"fracturation conventionnelle limitée"
Logo de l'association "Touche pas à ma roche-mère" 
Logo de l'association "Touche pas à ma roche-mère"

 

De toute façon, « il ne s’agit pas de gaz de schiste mais de recherche pétrolifère pour laquelle cette société possède un permis de prospection », explique la préfecture du Gard. Pour notre géologue anonyme, le sous-sol lorgné par les Suisses contient « du pétrole classique, c’est clair, et pas de l’huile de schiste. C’est du Sannoisien, un état géologique du tertiaire, dans la roche poreuse et perméable, bien au-dessus de la roche-mère ». Rien à voir avec le gaz de schiste, qui correspond à un état géologique plus ancien, plus profond dans le sol, à partir de 2500 m, précise-t-il. De toute façon, « Il n’y a pas d’huile de schiste dans le sud », ajoute-t-il, fort de son expertise : « ce que je vous dit, c’est la vérité scientifique, il faut raison garder et se référer à ceux qui savent ».

Le permis du bassin d’Alès s’étend en partie sur un ancien champ pétrolifère (champ de Maruéjols) découvert en 1947 et foré par Elf jusqu’au début des années 1980. Peu productif, il est abandonné alors que les cours du pétrole sont alors trop bas pour en faire un gisement rentable. Accordé le 1er mars 2010 pour cinq ans, le permis de recherche du bassin d’Alès couvre une surface de 215 km2. Dans son rapport du 5 septembre 2011 (à lire en cliquant ici, en pdf, à la ligne "complément"), envoyé au ministère de l’écologie à la suite de la loi Jacob interdisant la fracturation hydraulique, MouvOil assure que « les méthodes d’exploration que nous envisageons sont strictement conventionnelles », et qu’elle « n’a pas l’intention d’utiliser de procédé de fracturation hydraulique ». Ce que confirme Jean-Michel Frautschi, le président de MouvOil : « nous cherchons de l’huile et du gaz tout à fait conventionnels ». 

Pourtant, la demande initiale de permis déposée en 2009 par MouvOil (à lire ci-dessous) contient des informations différentes.

D’abord, le pétrolier insiste sur « l’intérêt de l’exploration des objectifs profonds », et pointe l’hypothèse de l’existence de réservoirs attendus « entre 1800 et 2200 mètres ». Non loin donc du seuil des 2500 mètres évoqué par l’expert du ministère. Ensuite, le document décrit des réservoirs d’huile, « alimentés par les schistes bitumineux du Santonnien ». Les Schistes bitumineux - l’expression est mise en valeur en caractère gras- sont des roches contenant des substances organiques pouvant donner du gaz et du pétrole. Ils entrent dans la famille des hydrocarbures non conventionnels et font l’objet de campagne de dénonciation des écologistes (voir ici par exemple).

 

Carte postale du collectif 07 stop au gaz de schiste. 
Carte postale du collectif 07 stop au gaz de schiste.


« Ces schistes bitumineux sont si riches du point de vue organique qu’ils on été exploités pendant plus d’un demi-siècle à Vagnas sur la bordure nord du bassin pour produire par pyrolyse du pétrole lampant, des huiles de graissage et du gaz d’éclairage. La justification du forage d’un puits à 1800-2200m reste cependant liée à la découverte de structure fermée de taille suffisante ». Même s’il n’est pas certain d’en trouver autant qu’il le souhaite, le pétrolier explicite sans ambiguité son intérêt pour ces substances fossiles.

Dans le même rapport, il annonce aussi vouloir réaliser un « échantillonnage des roches mères », cette partie superficielle de la croûte terrestre, à partir de laquelle se forme le pétrole. A ce niveau-là de profondeur, peut-on encore prétendre prospecter des hydrocarbures conventionnelles ? La question se pose d’autant plus que si l’on se reporte au programme de travail de MouvOil déposé en septembre 2011, on découvre que’il prévoit la réalisation d’un deuxième forage « jusqu’à 2400 mètres », près d’un kilomètre plus bas que le premier forage prévu pour atteindre les réservoirs d’huile lourde.

Surtout, dans une lettre envoyée à la mairie de Bessas le 7 juin 2011, dont Mediapart a obtenu une copie, MouvOil écrit envisager de « faire une fracturation conventionnelle limitée » de la roche afin de «faciliter l'action de l'acide injecté autour du puits, comme cela est fait en routine dans tous les forages du monde ».

Fracturation : le mot est lâché, en noir sur blanc, par l'opérateur lui-même. Il a beau préciser dans le même paragraphe que cela n'a «rien à voir avec le fracking des gaz de schiste», l'intention technique est assez claire. Car il existe diverses façons de fracturer la roche, et pas seulement en effet pour en extraire des gaz de schiste. Cette missive précède de trois semaines le vote de la loi Jacob qui interdit la fracturation hydraulique. Depuis, soucieux de se conformer au cadre légal pour conserver son permis, le pétrolier suisse ne parle plus de « fracturation conventionnelle limitée ».

"Il y a du gaz sur ce gisement"

Jean-Michel Frautschi n’en démord pas : « Nos objectifs, c’est la formation du tertiaire, la partie supérieure du Crétacée, le grès, le calcaire : des objectifs conventionnels, tout à fait classiques ». Et il ajoute : « Si j’allais chercher du gaz de schiste, j’irai sur une zone plus au sud-est, où l’on trouve des fondations plus anciennes ».

Mais pour Joël Jolivet, maire de Tharaux, et hydrogéologue au CNRS (voir ici) : « il y a du gaz sous ce gisement, qui peut être de schiste, et il y a du gaz de charbon. Compte tenu de la nature de la roche du bassin d’Alès et de la structure du réservoir de roche-mère, on peut y trouver des gisements non conventionnels d’hydrocarbures gazeux et liquides. MouvOil dit ne pas chercher de gaz de schiste mais c’est une question de sémantique ».  

 

Manifestation à Barjac, le 23 octobre 2011 ©Olivier Sébart. 
Manifestation à Barjac, le 23 octobre 2011 ©Olivier Sébart.

 

Selon Serge Bellelle, géologue retraité, membre du comité scientifique du collectif 07 Stop aux gaz de schiste, et ancien du secteur pétrolier, « s’ils veulent faire un forage conventionnel, ils n’ont pas besoin de connaître de façon aussi précise la nature du terrain avec leur acquisition sismique. Ils pourraient se contenter d’un simple carrotage ». MouvOil assure être encore bien loin de pouvoir forer. « On attend une autorisation même tacite du préfet pour commencer le permittage », nous explique Jean-Michel Frautschi, c’est-à-dire l’envoi de représentants auprès des propriétaires des parcelles que les camions vibreurs doivent traverser.

Mais Mediapart s’est procuré le document de « déclaration d’ouverture des travaux de recherche de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux », déposé en août par le pétrolier. On y découvre un calendrier extrêmement précis : reconnaissance sur le site et recherche d’une base de vie en août 2012, puis permittage pendant 30 à 40 jours ouvrables, avant la conduite des recherches sismiques par camions vibreurs pendant dix jours de fin octobre à début novembre, et enfin, le traitement des données en décembre. De quoi commencer à forer dès début 2013.

Ce document contient également une notice d’impact des travaux sur l’environnement. Selon une note des services régionaux du ministère de l’écologie (Dreal du Languedoc-Roussillon et de Rhône-Alpes), la zone d’étude de la recherche sismique « représente un intérêt écologique important, en particulier grâce à la diversité des milieux naturels qui y sont présents : gorges de l’Ardèche et de la Cèze, plateaux calcaire, Garrigues… ». Sur le territoire concerné par le permis du bassin d’Alès, vivent des espèces naturelles protégées, comme le vautour parcnoptère, l’aigle de Bonelli, la loutre d’Europe, ainsi que des papillons et des libellules.

Il est traversé par pas moins de 14 zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF), cinq sites Natura 2000 et neuf espaces naturels sensibles. Par ailleurs de nombreuses zones habitées sont recensées à proximité (moins de 300 mètres) des lignes sismiques prévues - sur environ 60 km. Autrement dit, même si les travaux du pétrolier restent dans le cadre conventionnel, leur impact environnemental n’est pas nul. Mais selon MouvOil, les dégâts s’ils adviennent, seront limités et compensables.

« Nous sommes détenteurs du permis, nous sommes dans la légalité, conclue Jean-Michel Frautschi. Si nous ne pouvons pas accéder au terrain pour acquérir les données, nous prendrons les dispositions utiles pour rediscuter avec le gouvernement de ce permis accordé s’il ne peut être mis en œuvre ». 

Un ex de l'affaire Elf

Les dirigeants de MouvOil (voir ici) ne sont pas inconnus des services de l’Etat. Crée en 2008, cette société suisse accueille dans son conseil d’administration Jack Sigolet, ancien bras droit d’André Tarallo, le M. Afrique d’Elf. Ancien patron de la Fiba Banque Française intercontinentale, il semble s’être spécialisé dans les préfinancements pétroliers. Récemment, son nom est apparu dans une enquête helvète sur des détournements de fonds angolais (voir ici). Jean-Michel Frautschi, le président de MouvOil est lui aussi un ancien d’Elf-Aquitaine, devenu pétro-consultant dans les années 1990. Le vice-président de la société, Max-Louis Bordenave est lui un ancien de Total. Des vieux routiers des sphères politico-pétrolières et de leurs insondables arcanes.

Pour Edouard Chaulet, maire de Barjac, et l’un des personnages du documentaire de Jean-Pierre Jaud Nos enfants nous accuseront (sur les dérives de l’industrie agro-alimentaire et ceux qui s’y opposent) : « Cette affaire n’est pas locale. Il faut cesser de penser l’économie comme on le faisait auparavant. Il y a le changement climatique, la carbonisation de l’atmosphère. Nous nous tournons vers le tourisme, des gens s’installent ici. J’ai dit à MouvOil que j’avais besoin de leurs camions vibrateurs mais pour faire de la géothermie».

La bataille du bassin d’Alès n’est pas un cas isolé. En Seine-et-Marne, la société Toreador-Hess-Zaza a rencontré Jean-François Delesalle, le maire de Doue, au printemps dernier. Objet de la rencontre : les forages que le pétrolier souhaite réaliser dans le cadre de son permis exclusif de recherche dit de « Château-Thierry » (voir ici), qui s’étend jusqu’à l’Aisne. Une réunion s’est tenue en juin à la préfecture. Depuis plus de nouvelle.

Mais dans leur rapport de mai 2011 sur la fracturation hydraulique, les parlementaires Michel Havard et Jean-Paul Chanteguet considèrent que le permis de Château-Thierry comporte des projets d’exploration d’hydrocarbures non conventionnels...Quinze autres permis, concernant 23 départements au total, sont aussi concernés. Aucun d’entre eux n’est inquiété par la déclaration présidentielle de la semaine dernière. La fracturation hydraulique est interdite. Mais que feront pétroliers et responsables politiques le jour où ils découvriront des gaz et des huiles de schiste, même par inadvertance?

 

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 12:43

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 21.09.2012 à 09h57 • Mis à jour le 21.09.2012 à 10h00

 
Les étudiants s'étaient à nouveau réunis pour manifester avec des drapeaux rouges le 22 août, à Montréal.

La nouvelle première ministre québécoise Pauline Marois a indiqué jeudi 20 septembre que son gouvernement indépendantiste entérinait l'annulation de la hausse des frais universitaires décidée par le cabinet sortant, qui avait plongé la province dans un conflit social sans précédent.

"En premier lieu, j'annonce dès aujourd'hui l'annulation de la hausse des droits de scolarité prévue par l'ancien gouvernement", a déclaré à la presse Mme Marois après avoir tenu son premier conseil des ministres. Le Parti québécois a remporté d'une courte tête les élections du 4 septembre et dès le lendemain Mme Marois avait annoncé son intention de revenir sur cette mesure qui avait poussé au printemps des milliers de Québécois à descendre dans la rue.

La hausse des frais de scolarité, de 82 % sur sept ans, avait été décidée par le gouvernement libéral sortant de Jean Charest. Face à la succession des manifestations, parfois violentes, les libéraux avaient fait voter le 18 mai une loi spéciale, officiellement censée garantir le libre accès aux cours des étudiants non grévistes mais imposant aussi des limitations aux manifestations.

 

"LE TRIOMPHE DE LA JUSTICE ET DE L'ÉQUITÉ"

"J'annonce que nous abrogeons par décret dès demain [vendredi], les dispositions de la loi 78, la loi 12, concernant l'interdiction de manifester", a ajouté Pauline Marois, qui s'était rangée du côté des étudiants lors du "printemps érable". Selon la chef de gouvernement, "ces deux décisions permettront de ramener la paix et de rétablir les droits et libertés".

Aussitôt, les organisations étudiantes ont crié victoire. "C'est le triomphe de la justice et de l'équité", a réagi en conférence de presse Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). "Collectivement, on vient d'écrire un chapitre de l'histoire du Québec. Collectivement, on vient de prouver qu'on est capables de se tenir debout et d'atteindre une des plus grandes victoires du mouvement étudiant", s'est-elle félicitée.

La question du sous-financement des universités québécoises doit maintenant être débattue lors d'un sommet sur l'enseignement supérieur qui doit se tenir prochainement. Et, pour Eliane Laberge, qui dirige la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), "l'histoire n'est pas terminée."

A lire : A la tête du Québec, une 'dame de béton' condamnée aux compromis (édition abonnés)


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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 12:32

 

Les OGM par Olivier Ranson

Les OGM par Olivier Ranson

Maintenant qu'on a des images de rats complètement déformés et malades qui prouvent à quel point les OGM ne sont pas bons pour la santé, on fait comment ? C'est quoi les enjeux ? C'est difficile de s'en passer ? Je vous propose quelques éléments de réponse.

 

Bové avait raison

"C'est une hécatombe. Et c'est à pleurer" affirme le professeur Séralini dans son ouvrage Tous Cobayes (Flammarion, en librairie le 26 septembre) qui raconte les détails de l'expérience qu'il a menée avec son équipe pendant deux ans sur les effets de l'ingestion de maïs OGM parfumé au pesticide Roundup.

Pour celles ou ceux qui auraient loupé l'info : une "bombe à fragmentation scientifique, sanitaire, politique et industrielle" a été révélée en exclusivité par un article de Guillaume Malaurie dans le Nouvel Obs le 20 septembre 2012. On y apprend les détails de l'étude menée en secret par l'équipe du Criigen (Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique). Le Nouvel Obs revient sur les 15 ans de guerre sans merci entre pro et anti-OGM et explique le débat français en 5 vidéos.

Photos des rats testés par le Criigen

Ce qu'il faut retenir de ces travaux ? Que les OGM ont des effets sur la santé. Que les pesticides ont des effets sur la santé. Qu'il vaut mieux s'en passer si on veut pas crever ou déclarer un cancer prématurément.

Je retiens aussi que l'étude a été financée par la fondation Charles Léopold Mayer ainsi que des patrons de la grande distribution (Carrefour et Auchan notamment) qui veulent se prémunir de scandales alimentaires. Et je me joins à la surprise de plusieurs amis qui sur la toile approuvent cette étude et s'interrogent : Baptiste Rabourdin, sur le blog des EcoSapiens, estime à juste titre qu'"on est obligé de se demander à quoi rime cette science qui doit se faire dans le secret." Même si les résultats ont été publiés initialement dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology, c'est dingue d'avoir à le faire en secret !

Christophe Magdelaine, sur Notre Planète Info, a des doutes sur le rôle de l'INRA, du CNRS et des agences sanitaires censées contrôler et protéger les citoyens. "La réponse se trouve sans doute encore dans la recherche de business... M. Allègre l'a très bien exprimé dans un éditorial récent : "on ne provoquera pas la croissance si on est hostile au progrès scientifique, au nucléaire, aux OGM, aux nanotechnologies, aux cellules souches... et aux gaz et huile de schiste !". Advienne que pourra" affirme-t-il.

Bref, en attendant de voir Tous Cobayes, le film de Jean-Paul Jaud qui a suivi les travaux menés par le professeur Séralini (bande-annonce ci-dessous), sachez qu'il n'est pas trop compliqué de se passer d'OGM dans son alimentation.

 

 

Pas d'OGM ni de pesticides dans mon assiette

Label Agriculture Chimique - EcoSapiens

Cela fait plusieurs années que je mange bio et local, et je vous assure qu'il ne s'agit pas là d'un luxe de bobo: juste pas envie de passer trois fois en caisse - avec les subventions agricoles, avec mon caddy, avec ma santé pour payer des produits issus d'une agriculture chimique. Et puis je préfère investir dans la bouffe que dans un écran plat, aussi.

Je suis déjà revenue à plusieurs reprises sur ce blog sur les raisons qui poussent à manger local et sur la façon dont on peut apprendre à manger bien et pas cher quand on est étudiant.

Si on peut douter de ceux qui affirment qu'il est impossible d'ingérer des OGM, comprenez bien qu'il ne s'agit pas seulement des OGM dont il faut se méfier. Les produits modifiés génétiquement le sont pour être aspergés de pesticides, et donc on peut facilement avaler clairement de la m... au carré.

Sur Terra Eco, Thibaut Schepman fait le point sur les produits qui contiennent ou non des OGM tout en soulignant à quel point l'étiquetage "sans OGM" est alambiqué. Ben oui, pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ?

Logo Agriculture Bio

Pour ma part, je consomme essentiellement des produits certifiés par l'agriculture biologique, je consulte le guide anti-OGM de Greenpeace en cas de doute et j'ai mes habitudes sur les marchés de producteurs bio et locaux, dont je connais bien les produits.

Forcément, faire attention à son alimentation demande d'adopter de nouveaux réflexes, ce n'est pas toujours facile. On nous apprend plus à vivre pour consommer qu'à consommer pour vivre, donc le tout est de changer progressivement, de trouver de nouveaux repères et de s'informer sur les initiatives existantes auprès de sa mairie, des associations locales, ou de sites internet comme MonPanierBio.com.

Les grands groupes comme Auchan ou Carrefour agissent aussi de plus en plus pour garantir la provenance de leurs produits. S'ils ont participé au financement de l'étude du Criigen, sachez que Carrefour est conseillé depuis longtemps par Greenpeace afin de supprimer les OGM de ses produits. Les choses progressent donc peu à peu, et on ne peut qu'espérer que le gouvernement prenne une décision ferme à ce sujet maintenant.

Et vous, ça vous inquiète les OGM ? Essayez-vous de les éviter ?

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 12:26

 

http://bastagazales.wordpress.com/

 

Posted: 20 Septembre in Actualité, Mobilisation internationale - 22 sept 2012, Mobilisés et combatifs, Mobilsation en France

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Communiqué des collectifs organisateurs
de la journée de mobilisation du 22 septembre SUD

      Les financiers-pétroliers nous trompent par leurs discours et leurs solutions techniques, en procédant au chantage de l’énergie à prix bas, en se posant comme moteur d’une nouvelle croissance économique, en se présentant comme seule alternative pour répondre à l’augmentation de nos besoins énergétiques,
Le gouvernement n’est pas en reste. Sa position attentiste et ambigüe laisse la porte ouverte aux foreurs. Se masquant derrière la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, il ne se prononce pas sur l’exploration des gaz et huiles de schiste, ni sur une interdiction de tous les permis. Il laisse croire qu’une issue acceptable est possible avec une technique d’extraction « propre » … à découvrir.
Nous ne sommes pas dupes de leur volonté de rendre acceptables les activités d’extraction destructrices pour l’environnement et pour l’économie des territoires, pour la santé des populations et pour le climat .
Nous réaffirmons notre opposition à toute exploration et exploitation de gaz/huiles de schiste aussi bien au niveau national qu’ international .
Une politique énergétique responsable et respectueuse du devenir des populations passe par la recherche d’une plus grande sobriété et efficacité énergétiques et par le développement / financement des énergies renouvelables.
Dans le cadre de la journée internationale « Global Frackdown Day », les collectifs du Sud de la France vous invitent à participer et à vous informer.

LE PROGRAMME

Télécharger le Programme en PDF

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 12:01

 

http://bastagazales.wordpress.com/2012/09/19/neuf-maires-du-bassin-dales-opposes-aux-recherches-dhydrocarbures-recus-par-le-prefet/

 

Posted: 19Septembre in Actualité, Les Permis d'Alès, Mobilisation internationale - 22 sept 2012, Mobilisés et combatifs, Nouvelles d'ici
Tags:mouvoil, Permis Bassin d'Alès

 

article de Cathy Rochet paru sur Midi-Libre le 19/09/12

Une cinquantaine de personnes sont venues soutenir les élus.
Une cinquantaine de personnes sont venues soutenir les élus. (M. E.)

 

Opposés à toute exploration d’hydrocarbures liquides et gazeux sur leur territoire, neufs maires (1) du bassin d’Alès ont été reçus, hier, par le préfet du Gard, Hugues Bousiges. Participaient également à cette réunion des représentants de la société Mouvoil, titulaire d’un permis sur le bassin d’Alès et qui compte engager des travaux de recherches sismiques.

La rencontre a duré près de deux heures. “Nous, les maires nous avons rappelé notre opposition ferme et définitive à l’exploitation des réservoirs d’hydrocarbures liquides et gazeux, a déclaré Joël Jolivet, maire de Tharaux à sa sortie de la réunion. L’objet de cette rencontre étant les recherches sismiques qui ne sont ni plus ni moins que le début de ce processus, nous réaffirmons clairement et fermement notre opposition.”

Les élus ont rappelé au préfet que “passer outre ce mécontentement des habitants expose l’État à prendre ses responsabilités face aux risques de troubles à l’ordre public. Nous craignons en effet des débordements causés par la présence des sociétés et leurs véhicules, qui pourrait être perçue comme une provocation inutile.”

Les représentants de la société Mouvoil ont, quant à eux, rappelé que leurs techniques d’exploration étaient, selon eux, sans danger.

“Il ne s’agit pas de gaz de schiste, a rappelé, hier soir, le préfet Hugues Bousiges, à l’origine de cette table ronde, mais de recherches pétrolifères. Cette entreprise a un permis de prospection. Moi, j’ai pris acte de la situation fondée en droit de la société Mouvoil, des réactions d’opposition des maires et de leur soutien, de leur détermination pour que ces recherches n’aient pas lieu. Je vais donc saisir maintenant les ministères compétents (Écologie et Redressement productif).”

(1) Les maires de Barjac, de Potelières, Rivières, Rochegude, Saint-Brès, Saint-Denis, Saint-Jean-de-Maruéjols et Avéjan, Saint-Victor-de-Malcap et Tharaux.

_______________________________________________________

Le courrier reçu par les maires : 20120914.PERH.BassinAles.DdeSismiqueMouvoil.Pref30ConvocationMaires

et la photo du départ du cortège vers la préfecture:

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 11:30

 

Classé dans Polémique, Politique, Société

 

 

Par Okeanos, le 20 septembre 2012 - 18:27

 

 

  • 1
     
    S
Une information fait actuellement le tour des réseaux sociaux et des blogs grecs : un des membres du parti néonazi qui a participé aux ratonnades et aux saccages de stands d’immigrés en Grèce est d’origine … albanaise. Avec les t-shirts noirs du parti néonazi fabriqués en Turquie, cette nouvelle information donne un coup de frein à l’idéologie « 100% grec » du parti. Mais d’autres informations pourraient intéresser les instances européennes concernant le financement de l’Aube Dorée.

 

L’Aube Dorée, entrée au parlement par un accident mordorandien, propose des thèses d’un autre âge : « la faute de l’immigré », « la Grèce pour les grecs », « du sang grec seulement pour les grecs » etc. Son slogan est d’ailleurs évocateur :   « Sang, Honneur, Aube Dorée ».  Jusque là, rien qui peut le différencier de n’importe quel autre groupuscule d’extrême droite, si ce n’est son entrée fracassante dans le parlement grec malgré les actions violentes dont certains membres sont accusés contre des immigrés, des homosexuels et des militants de gauche. Voire des députés dans le cas de E. Kasidiaris. Une impunité qui inquiète les associations des droits de l’homme et de lutte contre le racisme. Une impunité qui inquiète, et à raison.

Dernièrement, des activistes et des cadres de l’Aube Dorée sont intervenus sur plusieurs marchés afin de détruire les stands des immigrés « qui n’avaient pas d’autorisation ». Des témoignages ont pourtant montré que les étrangers qui avaient la dite autorisation ont aussi vu leur stands détruits. Parmi les gros bras présents ce jour là, Roberto Chaidi, un aubedorien d’origine… albanaise : ( *vidéo indisponible)

 

 

Il semble donc bien que l’Aube Dorée ne soit pas contre tous les immigrés et accepte certains membres au « sang impur ». Une nouvelle qui surprendra peut-être les plus aficionados du parti. Mais Roberto Chaidi semble avoir des atouts de poids. Il est propriétaire d’un hôtel 4 étoiles en Albanie, son pays d’origine, et affiche la couleur sur son site web qui propose une interface graphique dans le plus pur style 3ème Reich :

Un Hôtel 3ème Reich

Le logo placé en haut du nom de l’hôtel en bas de page ne laisse guère doute. Et le bas de page du site web de l’hôtel montre bien à qui il appartient (« R » comme « Reich » ou comme « Roberto » dans le logo ?) :

 

Roberto Chaidi, le patron de l’hôtel

L’hôtel aurait accueilli en 2011 l’ »Election Miss Albanie », voir la vidéo suivante :

 

 

 

La visite de la galerie de photographies de l’hôtel laisse également pensif  :

Faisons les comptes :

Type de photoSans jolie jeune filleAvec jolies jeunes filles Hôtel 8 29 Chambres 0 2 Paysage 10 13 Autre 7 0 Total 25 44

Chacun jugera de la pertinence des photos pour la mise en valeur de l’hôtel. Est-ce simplement  du mauvais goût ou une invitation à un voyage qui n’a pas grand chose à voir avec le tourisme ? Si les notes de l’hôtel dans une des plateforme de réservation de chambre ne semblent pas catastrophiques, les quelques avis laissent penser que les chambres sont petite. Rentabilisation maximum ou … accompagnement ?

Pour la forme, quelques photos du Directeur – néonazi- Général :

Les instances européennes et/ou le gouvernement grec devrai(en)t regarder de -très- près les activités de cet activiste néonazi : il semble plein de ressources, en pleine tranquillité d’esprit et son appartenance à l’Aube Dorée devrait allumer quelques voyants au rouge.

Cela fait longtemps que la mafia albanaise est pointée du doigt en Grèce mais jamais vraiment inquiétée devant les tribunaux. Il semble primordial de commencer à pister les activités qui peuvent sembler douteuses pour essayer de comprendre quels intérêts sert-il (à part les siens) au sein de l’Aube Dorée pour que celle ci l’accueille à bras ouverts malgré sa nationalité albanaise. L’hypocrisie est en tout cas totale concernant le parti néonazi, mais ce n’est pas une nouveauté.

Pour information, une pétition est toujours en cours concernant une investigation sur l’Aube Dorée : vous pouvez la signez ici.

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