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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 16:23

New York, correspondance

À New York, le 17 septembre 2011, naissait « Occupy Wall Street » : une vague de protestation contre les inégalités économiques, la concentration des richesses entre les mains de « 1 % » de la population aux dépens des « 99 % », et contre le pouvoir sans limite de la finance. D’abord incarné par une place, Zuccotti Park, à la fois squat en plein air et lieu de manifestation, le mouvement Occupy a dû apprendre à survivre sans ce symbole récupéré dès la mi-novembre par la police. Depuis, beaucoup ont annoncé sa mort. Ce n’est pas vraiment le cas. En attestent les événements organisés pour célébrer le premier anniversaire du mouvement.


15 septembre. Le mouvement Occupy occupe Washington Square à New York.  
15 septembre. Le mouvement Occupy occupe Washington Square à New York. © Thomas Haley

Désormais, ce mouvement existe de manière discrète. Occupy est marginal. Il n’est jamais devenu structuré et influent, capable de parler au nom de la gauche américaine. Il compte un petit nombre de militants éparpillés dans le pays et n’attire pas l’attention de grand-monde, à commencer par celle des médias américains.

Retrouvez ici le reportage photo de Thomas Haley sur Occupy

Pour mieux comprendre ce que représente Occupy aujourd’hui, rendez-vous à « Occupy Sunset Park », en référence au nom d'un quartier situé dans le sud de Brooklyn, à New York. C'est un quartier populaire qui s’embourgeoise, où une minorité blanche côtoie les communautés afro-américaine et hispanique. L’organisation locale y est née en octobre 2011, « quand Occupy était critiqué pour ne pas assez représenter la diversité américaine », glisse discrètement David, seul latino du groupe. Ce samedi matin de septembre, ils sont sept militants réunis à la Casita, sorte de maison de quartier. Et l’ordre du jour n’en finit plus.

Y sont d’abord abordés des grands thèmes généraux comme l’éducation et la gratuité de l’université aux États-Unis ; quelqu’un propose de donner un cours sur la grève étudiante au Québec. Puis c’est au tour des thèmes locaux : la grève des loyers initiée par les habitants d’un immeuble insalubre du quartier et soutenue par Occupy ; la lutte des travailleurs illégaux d’un marché de Brooklyn, souhaitant ouvrir une section syndicale contre la volonté du patron ; la manifestation de « Occupy the Bronx » afin de dénoncer les bavures policières ; l’ouverture prochaine du Barclays Center, immense stade de Brooklyn, et les fausses promesses des investisseurs (de l’habitat abordable, entre autres)… Sans oublier les manifestations et conférences organisées pour célébrer l’anniversaire d’Occupy à New York. Une fois la réunion terminée, libre à chacun de sélectionner son « combat du jour » et d’aller militer. 

Voilà donc à quoi ressemble Occupy en septembre 2012. Militer signifie être sur tous les fronts (de gauche). La déclinaison du label en témoigne : Occupy the Bronx ou tout autre quartier, Occupy Well Street (pour les questions écologiques comme l’opposition au gaz de schiste), Occupy the Education et Occupy Student Debt (pour l'éducation gratuite et l'annulation de la dette étudiante), Occupy Your Homes et Occupy Foreclosure (pour lutter contre les évictions), Occupy the SEC (sur l’encadrement des banques) ou encore Occupy Healthcare (sur la réforme de l’assurance maladie).

 

Manifestation dans le Bronx, organisée par Occupy après la mort de Reynaldo Cuevas, tué par la police. 
Manifestation dans le Bronx, organisée par Occupy après la mort de Reynaldo Cuevas, tué par la police.© Thomas Haley

 

Les militants s’inscrivent ensuite dans le réseau classique de l’action sociale. Ils soutiennent et amplifient des luttes existantes, notamment syndicales. Actuellement, cet effort est visible à Chicago, où 250 000 enseignants du secteur public se sont mis en grève lundi 10 septembre pour lutter contre les plans du maire démocrate et ancien conseiller d'Obama, Rahm Emanuel – notamment d'allonger la durée du travail sans augmentation salariale – en étant soutenus par des militants Occupy.

Ce fut encore le cas à New York, au printemps dernier. Les militants se sont illustrés aux côtés de salariés du restaurant Hot&Crusty, les accompagnant dans leurs piquets de grève afin d’obtenir le droit d’ouvrir une section syndicale dans l’entreprise. Les propriétaires, qui avaient d’abord annoncé vouloir fermer boutique plutôt que de laisser les salariés se syndicaliser, ont finalement cédé. À New York toujours, des militants Occupy ont également rejoint la campagne de lutte contre les pratiques dites du « Stop-and-Frisk » de la police de New York, à savoir des contrôles au faciès visant les Afro-Américains et les Hispaniques.

Occupy, bientôt une étiquette politique au même titre que le « Tea Party » ?

Enfin – et surtout – c’est un militantisme local. « Penser global et agir local », reste la devise. Ces Américains œuvrent avant tout pour leur « communauté », telle une bonne vieille association de quartier. À Occupy Sunset Park, Ian, la quarantaine, se définit comme un gauchiste extrêmement déçu par Barack Obama, « c'était pourtant le seul homme politique pour qui j’aie jamais eu envie de voter... ». Heureusement, il y a Occupy. Le mouvement lui a redonné espoir. Et l’occasion de s’impliquer dans quelque chose. « Je suis un homme blanc à Sunset Park, on peut dire que j’incarne l’embourgeoisement du quartier. Et j’avais beau me considérer comme de gauche, je n’avais aucune idée de l’ampleur de certains problèmes, comme les brutalités policières à l’encontre des latinos. Occupy m’a rendu plus conscient. Et plus utile dans mon quartier », explique-t-il.

 

Lisa Fithian, activiste, « Professor Occupy » selon Mother Jones Magasine, organise la formation de manifestants. 
Lisa Fithian, activiste, « Professor Occupy » selon Mother Jones Magasine, organise la formation de manifestants.© Thomas Haley

 

Le problème, s’il faut en nommer un seul, reste l’absence totale de relais médiatique de ces actions locales, hormis sur quelques sites web et magazines fabriqués et lus uniquement par la gauche de la gauche américaine.

Ravi, 34 ans, passe l’essentiel de son temps libre à militer et à faire le lien entre différentes « antennes Occupy », quand elle quitte son poste administratif à l’université de Columbia. Elle parle du problème d’image d’Occupy. « La révolution n’est pas pour demain, certains ne l’ont pas encore bien compris », note-t-elle, estimant qu’un vocabulaire trop radical tout comme un style un peu trop « hippie » ne peuvent pas être pris au sérieux. « Nous devons apprendre à mieux communiquer sur ce qu’on fait. Il faut sortir de ces bulles, ces réseaux sociaux, où l’on ne fait que parler entre nous. C’est notre responsabilité, pas seulement celle des médias ! »

Ravi, comme d’autres, considère que la prochaine étape pour Occupy est l’entrée en politique à l’échelle locale. Elle mentionne les élections new-yorkaises – dès 2013 – et la possibilité d’avoir des candidats démocrates ou indépendants à des sièges de conseillers municipaux qui ont « une sensibilité Occupy, un vrai intérêt pour leur quartier ». David, d’Occupy Sunset Park, partage cet avis. Selon lui, il faut apporter cette touche humaniste (pour ne pas dire socialiste) dans les institutions locales. « C’est ce que le mouvement Tea Party a fait, de manière très efficace. Ça a commencé comme un mouvement citoyen puis ils sont entrés en politique et disposent maintenant d’élus républicains. Mais il fau beaucoup d’argent pour être candidat », conclut-il.


Bobby Steele, "rebel of Wall Street", a travaillé sur Wall Street pendant 20 ans.

Bobby Steele, "rebel of Wall Street", a travaillé sur Wall Street pendant 20 ans.© Thomas Haley

 

Il reste en revanche très difficile d’imaginer Occupy évoluer vers quelque chose de plus cohérent et de plus unifié, comme une organisation (pour ne pas parler de parti) avec un projet et un message résumant la myriade de causes sur lesquelles les militants Occupy se sont positionnés.

« La grande promesse des 99 % d’unifier tout le monde – les écologistes, les minorités, les femmes, les socialistes, les anarchistes et j’en passe – derrière une même cause, la lutte contre les inégalités, n’a pas été tenue. Ça n’a pas marché. Le résultat est fragmenté », analyse Michael Kazin, historien et auteur d’un ouvrage dédié à l’histoire de la gauche américaine publié en 2011, American dreamers : How the left changed a Nation. Mais il estime qu’Occupy a au moins le mérite de donner un nouvel espoir aux « gens de gauche ».

L’historien politique Sean Wilentz, de l’université de Princeton, insiste lui sur ce qui ressemble à une erreur de stratégie. « Leur problème, assure-t-il, comme dans les années 1960, a été de passer autant de temps à discuter du fonctionnement et des règles à l’intérieur de leur “communauté”. Bien sûr qu'il est important de coordonner tout le monde. Mais cela laisse moins de temps pour l’action politique. Et aujourd’hui, le fait est que l’objectif politique d’Occupy demeure flou. »

Un poids dans la campagne présidentielle ?

« C’est peut-être le problème de la gauche américaine dans son ensemble », rebondit Michael Kazin. « Elle est très efficace pour formuler des critiques, critiques plutôt populaires qui plus est : s’en prendre à Wall Street, dénoncer les inégalités, les droits des travailleurs bafoués, des taxes insuffisantes… Mais que fait-on de ces critiques ? Quelle vision défendons-nous, sachant que le système américain ne portera pas un projet socialiste ? » Il déplore l’absence d’un projet de société plus clair à gauche, « tandis que les conservateurs ont un message plutôt limpide ».


Manifestation à Washington Square. 
Manifestation à Washington Square.© Thomas Haley

 

Mais si l’énergie et la colère d’Occupy n’ont pas donné lieu à un « grand soir » ni à de grands changements, il serait faux de considérer la question des inégalités économiques comme totalement absente du débat politique, notamment en cette période électorale. Pour Sean Wilentz, c’est seulement une affaire de vocabulaire. Reste à décoder le langage politique américain. Par exemple, lors des conventions des partis républicain et démocrate qui se sont tenues fin août et début septembre.

« Quand les républicains disent, “Nous ne devons pas punir le succès en taxant”, leur message implicite est qu’il n’y a rien de mal à l'inégalité. Quand les démocrates disent, “Le succès n’arrive pas seul, il est rendu possible par la participation de tout le monde à un échelon ou un autre”. Cela signifie qu’ils refusent de laisser une société de classes s’installer aux États-Unis. La réforme de l’assurance maladie fait partie de ce même projet. La dynamique des classes sociales est abordée de manière implicite, mais elle est présente. » Sauf que le débat serait sûrement plus clair et bien moins cynique si le prix de la participation à la vie politique américaine était moins élevé, la réservant aux plus offrants.

Retrouvez ici le portfolio et reportage photo de Thomas Haley sur Occupy

 


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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 16:03

 

 20min.ch -  Etats-Unis
17 septembre 2012 16:09; Act: 17.09.2012 16:12 

 

Environ 250 personnes manifestaient lundi matin à New York pour célébrer le premier anniversaire du mouvement «Occupy Wall Street» dans un face à face tendu avec la police.

 

 

storybild

La police a procédé à une douzaine d'arrestations. (photo: Keystone)

 

Les manifestants étaient réunis près du parc Zuccotti où le mouvement est né voici exactement un an. La police a arrêté des manifestants dès que ceux-ci ont voulu se mettre en route vers la Bourse de Wall Street, toute proche. Pour fêter son premier anniversaire, le mouvement a l'intention de bloquer la Bourse.

Des manifestants portaient des pancartes où était écrit: «Banquiers, honte à vous», «Enlevez l'argent de la politique», «Les banquiers en prison», ou le traditionnel «Nous sommes les 1%».

«Circulez, vous ne pouvez pas rester là», ont intimé les forces de l'ordre alors que l'atmosphère était particulièrement tendue. Des policiers à cheval bloquaient ainsi les petites rues adjacentes.

Le petit parc était inaccessible lundi, protégé par des barrières.

«Nous sommes là pour protester contre l'avidité de Wall Street», a déclaré Bill Dodds, porte-parole des «Occupy». Il a regretté que rien n'avait changé depuis l'année dernière. Selon lui, la police a déjà procédé à une cinquantaine d'arrestations entre vendredi et samedi, un chiffre que la police n'a toujours pas confirmé.

 

Réminiscence

En 2011, protestant contre la corruption, les institutions financières ou le sauvetage des grandes banques et la domination des «1%» les plus riches, des centaines de personnes avaient campé durant des semaines dans le parc Zuccotti, poussant ensuite d'autres villes américaines et européennes à faire de même.

Un an plus tard, les membres d'»Occupy Wall Street» comptent redonner de l'élan à leur mouvement qui semble avoir périclité, alors que la police a démantelé la plupart des camps, parfois de manière violente, comme au parc Zuccotti en novembre dernier.

(afp)

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 15:54

 

 

La Maison des Métallos présente une série de débats, expositions et conférences sur le thème des Indignés...

 

LES INDIGNÉS

 indignes

 Le phénomène de contestation des Indignés a pris une envergure particulière en Europe et ailleurs. Parti de la jeunesse espagnole au printemps 2011, il a rencontré un large consensus et s’est étendu ensuite à d’autres pays : «Occupy Wall Street » à New-York, la « Tentifada » israélienne ou encore les « Indignados » en Argentine. Tous ces mouvements s’expriment dans la rue.
Face à ce phénomène d’actualité, nous proposons, en partenariat avec l’association d’étudiants Artefice, de nous arrêter sur la crise économique et politique et ce mouvement des Indignés.
D’un retournement l’autre, une lecture-spectacle d’un texte de « l’économiste atterré » Frédéric Lordon, fera écho
à cette programmation de films et de débats.

Des photographies, des vidéos, des courts métrages issus d'un appel à projet lancé par Artefice dans des écoles de cinéma internationales et des documentaires, dont le film italien Rimetti a noi i nostri debiti(Ne demande pas de payer notre dette comme nous ne le demandons pas à ceux qui nous ont endettés), réalisé par Officine Tolau, seront également visibles sur des écrans en mezzanine et dans le hall de la Maison.
projections et débats en
entrée libre, réservation conseillée



MARDI 18 SEPTEMBRE

RENCONTRE-DÉBAT
avec Henri Sterdyniak, co-animateur des Économistes attérrés, Esther Jeffers, économiste et membre du Conseil scientifique d'Attac et Frédéric Lordon
modéré par Thierry Brun, rédacteur en chef adjoint de Politis
> 19h

 

 

MERCREDI 19 SEPTEMBRE
projections-débats

HOWARD ZINN, UNE HISTOIRE POPULAIRE AMÉRICAINE
extrait (20 min) du documentaire d’Olivier Azam et Daniel Mermet (France, Les Mutins de Pangée, 2012, en cours de montage)
NOTRE MONDE
extrait (20 min) du film ciné-frontière de Thomas Lacoste (France, tourné à la Maison des métallos en avril 2012, 119min, Agat films & cie / La Bande Passante / Sister productions)
Un portrait de l’historien Howard Zinn qui retrace le passé d’un pays avec les voix de ceux qui ne parlent pas dans l’histoire officielle, les femmes, les esclaves, les Indiens, les ouvriers...
Notre Monde investit de nombreux « territoires » de pensée, réunissant les paroles d’une vingtaine d’historiens, philosophes, écrivains..., et nous convie à réfléchir au monde que nous habitons.
en présence d’Olivier Azam et de Thomas Lacoste
> 19h


LA PLAZA, LA GESTATION DU MOUVEMENT 15M
documentaire d’Adriano Morán (Espagne, 2012, 1h24), sous-titré en français
Le 15 mai 2011, le mouvement des Indignés commençait à Madrid…
Projection précédée d’une intervention de Geoffrey Pleyers, sociologue à l’université de Louvain (Belgique), sur le mouvement des Indignés.
> 21h

 


JEUDI 20 SEPTEMBRE

projections DEBTOCRACY
film de Katerina Kitidi et Aris Hatzistefanou (Grèce, 2011, 1h15)
Ce film met en regard la crise grecque avec des expériences latino-américaines.
Projection précédée du court métrage Split Normality de Yiannis Biliris (Grèce, 2012).
> 19h


débat INDIGNÉS ?
avec Stéphane Sirot, professeur d’histoire politique et sociale du XXe siècle à l’université de Cergy-Pontoise ; Sabina Issehnane, membre des économistes atterés et maître de conférence à l’université Rennes 2, Jean-Baptiste Joire et Jérôme Sinpaseuth, représentants du mouvement des Indignés
modéré par Marc Le Glatin, directeur du Théâtre de Chelles et professeur à l’université de Paris 8
> 21h

 

 

ABC’éditions y présentera le livre : NOUS, INDIGNÉS... OCCUPONS LE MONDE !

indigns img

Tous les commentaires

Voilà aujourd'hui une réponse à ce qu'est l'indignation, en Espagne (Madrid et Barcelone) : un appel citoyen a été lancé pour faire la grève DANS les transports :

17/7/12 Madrid, Spain. Stop of public transport service in Madrid and Barcelona. – avec Carla Fosalba.

http://www.lavanguardia.com/vida/20120917/54349679379/barcelona-y-madrid-colapsadas-por-la-huelga-de-transporte.html

http://politica.elpais.com/politica/2012/09/17/actualidad/1347880805_308966.html

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:41

 

Rue89 -  Impôts 17/09/2012 à 09h19

Camille Polloni | Journaliste Rue89

 

 

Douze sociétés et une fondation reliées au groupe de luxe LVMH détiennent quatre milliards d’euros d’actifs en Belgique, révèle l’agence de presse financière Bloomberg. La somme aurait triplé depuis 2008.

Selon un porte-parole de LVMH, ces sociétés et actifs belges n’ont rien à voir avec la fortune personnelle de Bernard Arnault. Le groupe de luxe aurait fait de Bruxelles son « centre financier opérationnel » pour des raisons fiscales. Et essaie d’éteindre tout soupçon qui porterait atteinte à son image.

Une fondation pour ses héritiers

Bernard Arnault, PDG de LVMH et première fortune de France, créé la polémique début septembre en demandant la nationalité belge, alors que François Hollande veut imposer une taxe de 75% sur les revenus dépassant 1 million d’euros par an. Plusieurs questions se posent :

  • Bernard Arnault compte-t-il faire des affaires en Belgique ?
  • Veut-il déménager pour échapper à l’impôt français ?
  • A 63 ans, sa demande est-elle motivée par le régime fiscal des successions ?

C’est vers cette dernière conclusion que s’orientent les éléments les plus tangibles. Bernard Arnault a précisé qu’il continuerait à payer ses impôts en France, mais semble préparer sa succession en Belgique.

Selon un document déposé au Moniteur – le Journal officiel belge – il a créé la fondation Protectinvest à Bruxelles en 2008, pour défendre les intérêts de ses « héritiers en ligne directe ». C’est la société Pilinvest, une holding belge détenue à 100% par Bernard Arnault, qui est « le fondateur de cette fondation ».

Selon le Parti de gauche belge PTB, les sociétés belges reliées à LVMH n’auraient payé que 3,84% d’impôt sur les bénéfices au lieu d’être imposées à 33,99%.

David Pestieau, responsable du service des études au sein de ce parti, compare cet ensemble de sociétés à « de simples boîtes aux lettres » pour échapper aux taxes.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:36

 

 

Rue89 -  Tribune 17/09/2012 à 16h11

Hououji_Fuu | Racaille Syndicale (oh yeah ! )

 

(De Kalamata, Grèce) Kalamata, au sud-ouest du Péloponnèse, est une petite ville calme, endormie sous les rayons écrasants du soleil de l’été malgré l’ombre imposante de la chaîne montagneuse du Taygète. Un endroit sans histoire, où le temps semble s’écouler à un rythme plus lent, sans aucun lien avec les mégalopoles comme Athènes ou Thessalonique, d’où nous parviennent de temps en temps quelques images inquiétantes de pauvreté ou de montée de la violence.

Et pourtant, Kalamata a elle aussi ses problèmes dus à la crise qui frappe la Grèce : des groupes de mendiants à chaque carrefour, le plus souvent des immigrés illégaux venus d’Asie et d’Afrique et laissés à la dérive après avoir franchi la porte d’entrée de l’Europe. Enfin, disons plutôt que Kalamata avait elle aussi ce genre de problème.

Un étrange « miracle » durant l’hiver

Durant l’hiver, un « miracle » étrange s’est produit : il n’y a plus de mendiants aux carrefours, plus d’immigrés clandestins vendant à la sauvette des CD piratés. D’abord, naïvement, on se dit que l’Etat grec a enfin décidé de gérer le problème de l’immigration clandestine, et de s’occuper de tous ces pauvres gens laissés à la merci des mafias prêtes à leur tendre une main secourable, le tout pour un prix modique. Et puis, au détour d’un article de l’un des journaux régionaux, la vérité se révèle. Noire comme une nuit de la fin des années 30.

Non, ce n’est pas la police qui est intervenue, non, ce n’est pas l’Etat qui a décidé d’enfin assumer ses responsabilités.

 


Nikolaos Michaloliakos, leader d’Aube dorée, en conférence de presse le 6 mai 2012 à Athènes (Louisa Gouliamaki/AFP)

 

C’est Aube dorée, « Chrissi Avgi » en grec. Ce groupement est plus une milice paramilitaire qu’un parti politique. Son idéologie est clairement affichée, sans le moindre complexe ou la moindre dissimulation : ouvertement raciste, xénophobe, Aube dorée revendique son attachement à l’idéologie nazie, arborant des photos d’Adolf Hitler – dont elle qualifie le jour de la mort de terriblement triste – et un symbole voisin de la svastika comme emblème.

 

Des pogroms dans les banlieues d’Athènes

C’est Aube dorée qui a nettoyé les carrefours de Kalamata, qui a organisé les bastonnades, ratonnades et passages à tabac nécessaires pour chasser de la ville des pauvres gens sans ressources et sans défense – pour nettoyer les rues comme on le ferait pour de la vermine.

Ce sont les milices d’Aube dorée qui se sont substituées à la police et à l’Etat grec en toute impunité, et qui revendiquent ouvertement leurs exploits dans les journaux.

Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. Durant l’été, les lecteurs attentifs ont pu lire les récits des pogroms organisés par Aube dorée dans les banlieues défavorisées d’Athènes. Lire un article est une chose. Entendre directement le récit de crimes encouragés – suscités – par la police grecque près de vous est tout autre chose.

La police ne viendra pas : pas les moyens

Un soir à Kalamata, une Grecque aperçoit un homme de couleur dans son jardin. Inquiète, elle téléphone à la police. La réponse de la maréchaussée est rapide, et très claire : non, la police n’enverra aucun de ses officiers sur place, cependant, la dame peut appeler Aube dorée, qui viendra faire le
nécessaire.

Serviable, le policier à l’autre bout du fil donne à la dame le numéro de téléphone à composer pour obtenir l’assistance des milices du parti néonazi. Choquée, la femme raccroche et se refuse à obtempérer.

Elle attend.

Toujours inquiète, elle finit par re-téléphoner à la police. Même réaction : qu’elle appelle donc Aube dorée, et son problème sera réglé. Non, la police n’interviendra pas, elle n’en a pas les moyens. A nouveau, la femme raccroche. Il n’est pas question pour elle de demander aux néonazis de venir.

Pourtant, quelques minutes plus tard, les milices d’Aube dorée déboulent. Il n’y a plus personne dans le jardin de la femme. Mais, à quelques dizaines de mètres là, se trouve une maison occupée par un Pakistanais. En quelques minutes, les gorilles en uniformes paramilitaires l’encerclent. Puis ils y foutent le feu.

Fin de l’histoire.

Nous ne sommes pas en 1938. Nous ne sommes pas en Allemagne. Nous sommes en 2012, en Grèce, un pays connu pour sa douceur de vivre et l’hospitalité de ses habitants. Un pays ruiné par une gestion corrompue, et surtout par les volontés absurdes de gouvernements étrangers et de banquiers centraux qui n’ont aucune idée, aucune conscience du monstre qu’ils sont en train de réveiller et de nourrir, encore et encore, avec chaque mesure d’austérité inique et inefficace qu’ils imposent par la force à un pays exsangue.

Ce mécanisme est pourtant bien connu

Lors des élections de mai, les néonazis d’Aube dorée récoltèrent 8% des suffrages. En juin, leur score était de 7%, suffisamment pour
envoyer 21 députés au parlement grec, institution démocratique qu’ils attaquent tous les jours, expliquant fièrement et sans la moindre ambiguïté, qu’ils mèneront le combat dans la rue avec leurs troupes d’assaut dès qu’ils seront prêts.

Les derniers sondages placent Aube dorée à plus de 10%, devant le Pasok. Chaque coup asséné à la Grèce, chaque mesure imposée de
l’extérieur, en notre nom, nous qui sommes européens et avions basé notre Europe sur le serment du « plus jamais ça », chaque exigence d’austérité aveugle qui vise toujours les mêmes couches de la population et arrache aux gens simples le peu qui leur reste, les pousse plus avant dans l’étreinte noire d’Aube dorée.

Le mécanisme est d’une simplicité terrible, et déjà bien connu de toute personne ayant quelques notions d’histoire : détruire un pays de l’extérieur en employant des méthodes de colonisation économique à peine voilée, détruire ses services publics – santé, éducation et autres –, tout en laissant en place les administrations et les gouvernements corrompus qui sont à la base du problème, conduit au délitement complet de l’Etat de droit. Tout s’effrite, et la démocratie se craquèle, puis tombe, morceau par morceau, comme un papier peint pourri.

La police et l’armée, riches en nostalgiques de la sinistre dictature d’extrême droite des colonels et où les néonazis font leurs plus hauts scores électoraux, profitent des circonstances pour simplement laisser aller un peu plus, et pousser une population déboussolée, sans perspective d’avenir, à la recherche désespérée de sécurité, dans les bras d’Aube dorée.

Aujourd’hui, des néonazis constituent le troisième parti grec, devant le parti social-démocrate historique.

Non, nous ne sommes pas en 1938.

Mais nous y allons.

Nous y courons.

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:29

 

 

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Lettre d’ATTAC Nîmes : encore des nouvelles dates !
 
 
Sommaire :

1/ Pacte Budgétaire : Lundi 17 septembre à partir de 17h : interpellation publique des députés du Gard , rassemblement à la Fédération du PS à Nîmes
2/ Pacte Budgétaire - suite : Pétition à signer + (ré-)écouter en ligne la conférence-débat du jeudi 13 septembre à Nîmes avec Jean-Marie Harribey + les 10 raisons de dire NON + vidéos
3/ Samedi 22 septembre à St Christol les Alès : Journée contre les gaz de schiste à Saint Christol lez Alès (Journée Mondiale d'action contre le gaz de schiste et la fracturation hydraulique)
4/ Mardi 2 octobre à 19h: conférence inaugurale de l’université critique et citoyenne de Nîmes (UCCN) « frontières de classes » avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues & le programme 2012 de l’UCCN
5/ Prochaine réunion du groupe ATTAC Nîmes, mercredi 3 octobre à 19h au 6, rue Porte d’Alès (1er étage) à Nîmes 
6/ Mercredi 3 octobre 2012 à 20h (Alès) : "Quelle Europe pour les peuples ?" avec Thomas Coutrot, co-président Attac et "économiste atterré"
7/ Samedi 6 octobre 2012 à 18 h 30 à Nîmes (Restaurant de la Cité), café-débat "La dette dans tous les états"
8/ Et pleins d’autres dates à aller voir sur Démosphère Gard-Cévennes, l’agenda participatif en ligne…
9/ Et toujours : pour recevoir les infos d’ATTAC France, ATTAC pour les Nuls, Les lectures ATTAC et une bonne source d’information: Basta !
 
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1/ Pacte budgétaire : lundi 17 septembre à partir de 17h : interpellation publique des députés du Gard, rassemblement à la fédération du Parti Socialiste  - 1195, av. Maréchal Juin à Nîmes 
 
Important d’être nombreux !
Voir à la fin de cette lettre (tout en bas), le courrier qui a été aux députés.
 
Initiative unitaire à l’appel de(s) :
Alternatifs, ATTAC, CADTM, CGT Alès, Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique (cac30), comité Nîmois contre le TSCG, des Citoyens, Objecteurs de croissances, Indignés, FSU, Sud Solidaire, FASE, FDG-PG-PCF, NPA-Gauche anticapitaliste 30, et ceux qui voudront nous rejoindre…
 
Voir l’ «appel à mobilisation contre le pacte budgétaire » :
 
 
2/ Pacte budgétaire – suite : pétition à signer + (ré-)écouter en ligne la conférence-débat du jeudi 13 septembre à Nîmes avec Jean-Marie Harribey + Les 10 raisons de dire NON + vidéos
 
> Pétition à signer et à diffuser autour de vous :
En imposant l’austérité à marche forcée, le nouveau Traité budgétaire (soumis à ratification début octobre au Parlement) menace de plonger davantage l’Europe dans la crise économique, sociale et environnementale.
C’est pourquoi Attac et de nombreuses organisations associatives, syndicales, politiques ont décidé de lancer ensemble une campagne unitaire : "pour une Europe solidaire, NON au Traité d'austérité". Une pétition unitaire est déjà disponible, à signer et diffuser massivement :
 
> A (ré-)écouter : conférence-débat du jeudi 13 septembre avec Jean-Marie Harribey (ATTAC France et économiste atterré) : « Un traité contre les peuples! Refusons le «Pacte budgétaire» et l’austérité à perpétuité ».
Conférence à écouter : ici
Et accès au débat qui a suivi  ici
 
Merci à l’UCCN (voir point 4) et à Gilles !
 
 
> Plusieurs vidéos récentes en ligne :
1. Pourquoi manifester le 30 septembre
 
2. Le gouvernement soumis aux marchés: Coutrot vs. Moscovici
 
3. La menace de la dette: Coutrot vs. Ayrault
 
4. L'Arnaque du Pacte pour la croissance: Coutrot vs. Hollande
 
Et pour ceux qui ne l'auraient toujours pas vue, une vidéo encore d'actualité: "L'Europe va bien"
 
 
 
3/ Samedi 22 septembre 2012: Journée internationale contre les gaz et huiles de schiste à Saint Christol lez Alès (Gard) - à partir de 10 h
(1 des 2 dates françaises, date pour le Sud de la France dans le cadre de la Journée Mondiale d'action contre le gaz de schiste et la fracturation hydraulique)
 
A l'approche de la conférence gouvernementale sur l'environnement, les financiers-pétroliers nous trompent par leurs discours et leurs solutions techniques, en procédant au chantage de l'énergie à prix bas, en se posant comme moteur d'une nouvelle croissance économique, en se présentant comme seule alternative pour répondre à l'augmentation de nos besoins énergétiques.
Lire la suite du communiqué : http://gard.demosphere.eu/node/285
 
Au programme:
Toxic tour sur le site d'une ancienne mine de plomb argentifère, témoignages (USA, Espagne, Québec, Pologne Guatemala...), ateliers/stands d’échanges et d’informations (les permis, infos scientifiques, juridiques, VIA ...), tables rondes, stands des collectifs, stands associatifs, animations musicales théâtrales et enfantines...
En détail ici : http://www.france.attac.org/sites/default/files/prog_22-09_sud.pdf ou sur Démosphère 30.
 
 
4/ Mardi 2 octobre à 19h à Nîmes: conférence inaugurale de l’université critique et citoyenne de Nîmes (UCCN) « frontières de classes » avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues & le programme 2012 de l’UCCN 
 
 
Le thème retenu cette année par l’Université Critique et Citoyenne de Nîmes: « Frontières? moi, les autres, le monde » 
Ce trimestre débutera par :
Une conférence inaugurale « Frontières de classes » avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues, spécialistes de la sociologie de la grande bourgeoisie, auteurs notamment de « Les Ghettos du Gotha » (Points 2010) et « Le Président des riches » (Poche Essais 2011).
Le mardi 2 octobre 2012 à 19h - salle Jacques Terrisse au lycée Daudet, 3 Bd Victor Hugo à Nîmes.
 
5/ Prochaine réunion du groupe ATTAC Nîmes, mercredi 3 octobre à 19h au 6, rue Porte d’Alès (1er étage) à Nîmes :
 
Réunion du CA (conseil d’administration) d’ATTAC Nîmes : pour participer à la vie de l’association au niveau local et décider des initiatives locales.
Au 6, rue Porte d’Alès (1er étage) à Nîmes.
Réunion qui se finit en une conviviale « auberge espagnole » : chacun amène de quoi grignoter, boire un coup et on partage tout.
 
Ces réunions sont ouvertes à tout le monde.
N’hésitez pas à venir nous rencontrer, la rentrée est chargée, tous les coups de main seront les bienvenus !
Et si cette rentrée était l’occasion de mettre la main à l’ATTAC ?
 
 
6/ Mercredi 3 octobre 2012 à 20h à Alès : "Quelle Europe pour les peuples ?" avec Thomas Coutrot, co-président Attac et "économiste atterré"
 
Organisé par le comité ATTAC Alès-Cévennes.
A la salle du capitole, 10 place de l’Hôtel de Ville à Alès.
 
 
7/ Samedi 6 octobre 2012 à 18h30 à Nîmes (Restaurant de la Cité), café-débat "La dette dans tous les états"
Les amis du quartier Beausoleil, route d'Arles... et les autres vous convient à débattre pour une véritable appropriation citoyenne !
Autour du thème : "les dettes publiques et privées, mécanismes, leurs effets dans les états européens..."
Quelques reportages, clips, et avis "d'économistes alternatifs" seront projetés en préalable aux échanges.
Possibilité de restauration sur place.
Plus d’infos sur Démosphère : http://gard.demosphere.eu/node/319
 
8/ Et pleins d’autres dates à aller voir sur Démosphère Gard-Cévennes, l’agenda participatif en ligne…
Prochainement une visite citoyenne de Monsanto-Nîmes, la fête de la Confédération Paysanne à St Géniès de Malgoires, la convergence citoyenne locale pour la transition énergétique et la relocalisation au Vigan,…et bien d’autres choses encore !
Un lien à conserver et à faire connaître :http://gard.demosphere.eu/ 
 
9/ Et toujours :
 
> Pour recevoir les infos d’ATTAC France :
 
Il existe 2 listes auxquelles vous pouvez vous inscrire :
 > La Lettre générale :
Liste de diffusion générale d'Attac France. Vous recevrez directement les communiqués, déclarations et autres informations de l’association. (en moyenne 3 à 4 messages par semaine).
 > La lettre du Conseil Scientifique :
Lettre d’information mensuelle sur les travaux du Conseil Scientifique d’Attac France et de ses membres.
 
 > Les lectures ATTAC :
Les dernières parutions :
-          L’Europe mal-traitée (les économistes atterés) : NOUVEAU !
-          La nature n’a pas de prix ! Les méprises de l’économie verte (ATTAC)
-          15 idées reçues sur la fiscalité (ATTAC)
-          Changer d’économie ! Nos propositions pour 2012 (les économistes atterrés)
-          Le piège de la dette publique, comment s’en sortir (ATTAC)
 
Plus d’infos et les autres livres conseillés : http://www.france.attac.org/livres
 
 > Visitez le site d’ATTAC France !
Régulièrement des nouveautés en ligne, de nouvelles courtes vidéos, interviews, communiqués…sur http://www.france.attac.org/
 
 
> « ATTAC pour les Nuls » par notre groupe local.
N’hésitez pas à le faire connaître !
 
> Une bonne source d’information : BASTA ! sur bastamag.net !
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Par exemple, la dernière livraison de septembre :
 
 
%%%%%%%%%%%%%%%
 
 
Lettre ouverte aux députés du Gard (envoyée le 10 septembre 2012)
 
A,
Madame Françoise DUMAS, Monsieur William DUMAS, Monsieur Patrice PRAT
Monsieur Fabrice VERDIER, Monsieur Christophe CAVARD
 
Madame et Messieurs,
 
Récemment élus vous allez être appelés, courant octobre, à vous prononcer sur la ratification du « Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance », TSCG, dit Pacte budgétaire.
 
 Ce traité  institutionnalise les politiques d'austérité en Europe, complétant encore les Traités en cours qui ont largement montré leur inadéquation à résoudre équitablement la crise financière privée et publique. Il ne s'attaque pas aux responsables mais aux victimes de la crise, ne concerne ni les banques ni les marchés financiers qui vont continuer à imposer leur loi aux gouvernements. Ce traité est socialement injuste, économiquement stupide et démocratiquement dangereux.
 
- Destruction accélérée des protections individuelles et collectives, évaporation des services publics, justice, école, santé, équipement, coupes sombres dans les budgets sociaux, réduction des pensions, des investissements publics, pression sur les salaires, sur le code du travail,  réformes pour faciliter les licenciements et la précarité etc. Il y a des seuils  franchis qui dégradent irrémédiablement le lien social, les sens démocratique et fraternel.  
 
- Confiscation de la démocratie. La séparation des pouvoirs n’est plus assurée. En accordant encore plus de pouvoirs à la Commission européenne et au Conseil de l’Europe, instances non élues et bureaucratiques qui vont édicter les Règles et sanctionner les États,  le Pacte si vous le votez, fera supprimer sans mandat clair des missions historiques essentielles à la souveraineté démocratique, l’établissement et le contrôle du Budget, l’élaboration des Lois. Quelle ‘république’ représenteriez vous alors?
 
Dans le cadre d’une campagne unitaire, nous, associations, syndicats, partis politiques, citoyens vous demandons, Députés élus du Gard,  de vous prononcer pour le refus catégorique de la ratification, de venir répondre clairement et débattre devant vos électeurs de la pertinence de ce Pacte et de ses conséquences.
 
Nous vous donnons rendez-vous, ainsi qu’à tous,
Lundi 17 septembre 2012 à 17h00
au local du Parti Socialiste
1195 Avenue Maréchal Juin 30 000 Nîmes.
 
 
NON A LA RATIFICATION : Alternatifs, ATTAC, CADTM, CGT Alès, Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique (cac30), comité Nîmois contre le TSCG, des Citoyens, Objecteurs de croissances, Indignés, FSU, Sud Solidaire, FASE, FDG-PG-PCF, NPA-Gauche anticapitaliste 30,  et ceux qui voudront nous rejoindre…

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 13:37

Université

 

FRONTIÈRES ?

MOI, LES AUTRES, LE MONDE  


 

09 octobre                  Aux Frontières de l’humain : l’étranger, le barbare - Marjolaine Pierre                 

 

 

16 octobre                  Frontières et bandes-dessinées  - Vincent Marie

 

 

23 octobre                  Art et frontières : du souci des limites à la perte des repères  - Jean-CharlesRialland

 

 

13 novembre              Frontières, colonisation, décolonisation : une étude de cas  - Michel Naudin

 

 

20 novembre               Espaces péri-urbains : enjeux sociologiques et politiques  - André Bruston

 

 

27 novembre               Frontières, identités, diversité : relire L’Identité de la France de Fernand Braudel                                                       Michel Boissard

 

 

04 décembre               Critique de l’obsession nationale et de la démondialisation :  en partant de Kant 

                                        Philippe Corcuff

 

 

11 décembre                Droit sans frontières - Jean-Pierre Hue

 

 

18 décembre                Visibles et invisibles : les frontières dans la ville - Catherine Bernié-Boissard

 

 

 

Sauf avis contraire, les séances ont lieu le mardi soir de 19h à 21h à l’IUFM, 62 rue Vincent Faïta. L’IUFM est desservi par les lignes de bus D et K, arrêt Doumergue (D & K) ou Jean Bouin (D). Pour le retour au centre ville il est conseillé d’organiser un co-voiturage. L’entrée est libre et gratuite, sans aucune inscription préalable.

 

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 13:31

 

20minutes.fr

 

Créé le 17/09/2012 à 08h51 -- Mis à jour le 17/09/2012 à 14h01                                                                                              
Vue du ministère du Budget et des Finances à Paris

Vue du ministère du Budget et des Finances à Paris Loic Venance afp.com

                                                                                                                                                                                                                  BUDGET - Un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) que s'est procuré «Le Parisien/Aujourd'hui en France» publié lundi, dénonce la gestion et le coût des agences d'Etat...

Effectifs pléthoriques, efficacité douteuse, coût astronomique de 50 milliards d'euros chaque année: le constat de l'IGF est accablant.

«Pas de recensement exhaustif»

Dans le rapport, l'IGF s'est penchée sur la question de savoir combien il existe d'agences d'Etat et à quoi elles servent, écrit le journal.

«Il n'existe pas de recensement exhaustif» de cette myriade d'agences nationales «créées de façon ponctuelle sans cohérence d'ensemble», dénonce d'emblée le rapport cité par le quotidien.

Au total, l'IGF a recensée 1.244 agences aux statuts et missions très divers. Parmi elles, l'AMF ou encore Pôle emploi et Meteo France, mais aussi des organisations peu connues ou redondantes. Parmi les excès dénoncés, le secteur de la santé, «royaume des doublons».

Budgets  XXL

Autre surprise, alors que l'Etat s'efforce de réduire son train de vie et de diminuer ses effectifs, les budgets et le nombre de fonctionnaires attachés à ses agences ont explosé. Au final, elles coûtent chaque année 50 milliards d'euros et emploient près de 450.000 personnes.

Selon le Parisien, l'IGF met en cause la gestion financière de ces organismes, leurs dépenses ou encore les rémunérations des dirigeants.

Tour de vis en préparation

«De nouvelles contraintes pourraient s'avérer indispensables dans un contexte difficile pour les finances publiques», écrit l'IGF qui suggère de piocher 2 milliards d'euros dans les trésoreries excédentaires des agences pour alléger la dette de l'Etat.

Commandée en août 2011 par Matignon, l'enquête de l'IGF a été achevée en mars 2012 mais le Premier ministre d'alors François Fillon avait renoncé à la rendre publique à quelques semaines de la présidentielle, écrit le quotidien avant de suggérer que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, en quête de 10 milliards d'euros d'économie, pourrait s'appuyer dessus pour préparer son budget.

C.P. avec AFP
           
                                                                         ********************************************

L'IGF dénonce le coût des agences de l'Etat

 

 

L'inspection générale des finances a publié ce lundi un rapport sur les effectifs et le coût des nombreuses agences de l'État. L'inspection a dénombré 1 244 agences liées à l'État, pour un coût de 50 milliards en 2012. Ces agences comptent pour 20 % au budget de l'Etat et représentent 442 830 agents. Dans son rapport, l'IGF préconise notamment de supprimer 60 000 postes et avance en tout 35 propositions. Elle propose également de puiser dès à présent dans les trésoreries excédentaires des agences de façon à alléger la dette de l'Etat.

La présentation du rapport est là. 

Le rapport intégral est ici.

 

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 11:30

 

 

Rue89 - Le Yéti
yetiblog.org
Publié le 17/09/2012 à 11h27

 

Les manifestations contre les plans d’austérité se sont encore multipliées, ces derniers jours, aux quatre coins de l’Europe : à Lisbonne (Portugal), Madrid (Espagne), Salonique (Grèce)... Problème : ces rituels mouvements de protestation, pour compréhensibles et justifiés qu’ils soient, ne débouchent guère sur grand chose.

Leur stérilité vient de ce qu’ils se situent sur le terrain de l’imploration à l’égard des pouvoirs en place. Il est poliment demandé aux dirigeants de revenir sur les décisions impopulaires qu’ils ont imposées.

Croit-on que ces dirigeants ont attendu les manifestations pour savoir que les mesures d’austérité décidées vont être impopulaires ? Croit-on qu’ils vont gentiment revenir sur leur décision sous la menace de quelques slogans ?

Un fossé définitif

La crise de la « Grande perdition » a creusé un fossé définitif entre des représentations politiques instituées et les populations. Les premières ont pris fait et cause pour le sauvetage coûte que coûte d’un système agonisant (mais qui les fait vivre). Les secondes affichent périodiquement – mais vainement – leurs souffrances et doléances sur des banderoles.

Ces démonstrations protestataires dans les rues s’avèrent en réalité tout aussi pusillanimes que leurs variantes par les urnes. Les électeurs se contentant au final d’alterner deux camps institués aux objectifs (et intérêts) similaires. Lesquels finissent par se coaliser autour de l’austérité sous la pression ténébreuse d’une vulgaire Troïka.

C’est le cas en Grèce, au Pays-Bas, et même en France où UMP et PS s’apprêtent à adopter de concert le Traité européen de stabilité (TSCG). Qui vient lui-même renforcer un traité précédent que la population avait pourtant majoritairement rejeté en 2005.

L’impasse démocratique est donc totale, aggravée s’il en est par les dégâts grandissants de la Grande crise.

Premier semestre 2013 : le temps des émeutes ?

Dans son dernier bulletin (GEAB n° 67), le LEAP, qui peine de plus en plus à présenter l’Union européenne comme un îlot de salut dans le bourbier mondialisé actuel, anticipe des émeutes sur le vieux continent dès le premier trimestre de 2013.

Les émeutes sont la protestation du désespoir. On ne sait jamais trop sur quels terrains incertains elles débouchent. On le voit bien aujourd’hui en terre arabe. Mais l’impasse actuelle n’est pas non plus tenable très longtemps. Même un social-démocrate revendiqué comme l’historien Marcel Gaucher en convient :

« La grande inconnue, c’est la réaction de la société française lorsqu’elle va prendre conscience que nous sommes embarqués dans une crise de longue durée, où le retour des vaches grasses n’est pas pour demain et où il ne sera jamais plus possible de jouer comme avant. Le moment où cette découverte va se produire est imprévisible et l’on ne sait absolument pas quelles en seront, alors, les conséquences. »

Une prise de conscience est nécessaire pour les manifestants qui arpentent aujourd’hui les pavés en toute stérilité. Et qui vont tenter de le refaire en France le 30 septembre sous l’égide du Front de Gauche.

Les manifestations de protestations sont un droit légitime, mais à la portée limitée. Or, la crise de la « Grande perdition » ne semble pas l’être, elle, limitée. Alors...

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 11:03

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 17.09.2012 à 12h31

 
Des employés municipaux manifestent contre les mesures d'austérité, le 12 septembre à Athènes.

Juges et procureurs grecs ont appelé, lundi 17 septembre, à une grève pour protester contre des coupes prévues dans leurs salaires, dans le cadre des économies que le pays s'apprête à adopter sous contrainte de ses créanciers.

 A lire : Manifestations et débrayages en Grèce contre le nouveau train de rigueur

Le mouvement dans les tribunaux civils et pénaux doit commencer à la fin de la semaine, "le 22 septembre", et durer "jusqu'au 30 septembre" dans les tribunaux administratifs, selon des communiqués des unions des juges. Durant cette période, juges et magistrats ne vont "ni présider les séances" ni "publier de jugements", selon leurs communiqués respectifs.

L'Union des juges administratifs estime que "les nouvelles coupes sont exagérées et au total la réduction pourrait dépasser 50 % sur les salaires net en deux ans". Le mouvement des magistrats s'inscrit dans le cadre de grèves sectorielles entamées depuis début septembre par différentes catégories de fonctionnaires : juges, universitaires, médecins hospitaliers, pompiers, militaires ou policiers.

 

 LE SALAIRE MINIMUM RÉDUIT DE 22 % DANS LE SECTEUR PRIVÉ

L'ensemble de ces catégories sont frappées par les nouvelles coupes prévues dans le paquet de mesures de plus de 11,5 milliards d'euros, réclamées par la troïka des créanciers du pays (UE, BCE et FMI), en échange de la poursuite du soutien financier au pays.

Depuis le début de la crise de la dette en Grèce en 2010, les multiples programmes d'austérité destinés à assainir les finances publiques du pays ont déjà fortement réduit les salaires dans la fonction publique, ainsi que les retraites.

Dans le secteur privé, le salaire minimum a été réduit de 22 % et des mesures de flexibilisation du travail sont encouragées en entreprise dans l'optique de soutenir une éventuelle relance économique. Mais jusqu'à présent les programmes d'austérité appliqués, en coupant net la consommation, ont plutôt aggravé la récession, le pays subissant sa cinquième année consécutive de PIB négatif avec un nouveau recul de –7 % prévu pour 2012.

Pour protester contre ce nouveau train d'économies, les syndicats du privé et du public ont appelé à une grève générale de vingt-quatre heures le 26 septembre, la première depuis l'élection en juin du gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras. Ce dernier doit avoir une nouvelle réunion lundi en fin d'après-midi avec les représentants de la troïka pour négocier les nouvelles mesures.

 

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