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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 17:25

 

Manifestation contre le traité budgétaire européen, le 30 septembre à Paris. Photo Christian Hartmann/Reuters

 

Cinq mois après l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, une soixantaine d'organisations politiques (Front de gauche, NPA...), syndicales (fédérations CGT, FSU, Solidaires...) et associatives (Attac, Copernic...) ont réussi le pari de faire descendre dans la rue parisienne plusieurs dizaines de milliers de personnes (80 000 selon les organisateurs) pour dire "non" au traité budgétaire européen. Des manifestants dont beaucoup ont voté pour le candidat socialiste au deuxième tour de la présidentielle et qui revendiquent aujourd'hui leur part de la victoire. "Pas question de se faire traité", "Députés, pas de trahison, votez non !", "Non au dictat de la troïka" : sur les affiches brandies par la foule, des slogans clairs pour un message qui veut l'être tout autant. Paroles de manifestants en colère.

Ludovic, demandeur d'emploi

"Je refuse qu'on engage les Etats sur des équilibres budgétaires qui vont contraindre les politiques sociales et qui vont conduire à des économies auxquelles on a jamais été en mesure de faire face. Ce traité va surtout profiter au monde de la finance et aux privilégiés et ce sont les plus modestes d'entre nous qui vont voir leur situation se dégrader. Hollande s'était engagé à demander une révision de ce traité mais il n'a obtenu que quelque chose de symbolique. Il tient tellement à ce tandem franco-allemand qu'il accepte les injonctions de l'Allemagne qui est en position de force."

Anne-Lise, doctorante en droit et militante PCF

"On était déjà bien motivés en 2005 [contre le traité constitutionnel européen] : c'est la continuité de notre lutte. C'est important pour nous de commencer par là, avant de s'opposer aux régressions sociales qu'on va voir arriver en France avec les politiques d'austérité. On essaie de faire pression à gauche, de porter la voix d'une gauche positive, ambitieuse. Car la situation économique et sociale est telle que ça va péter. Nous, on est là pour les choses pètent en douceur. On est pas pour le grand soir mais on estime qu'on peut faire changer les choses."

 

Manifestation contre le traité budgétaire européen, le 30 septembre à Paris. Photo Kenzo Tribouillard/AFP

 

Marie-Thérèse, salariée à France-Telecom et militante CGT

"Nous voulons une Europe sociale et non pas une Europe des finances. Hollande avait promis de faire modifier le traité et il le fait voter tel quel. Le petit truc sur la croissance qui a été ajouté n'est pas suffisant. Oui, ce traité va être ratifié, c'est sûr... mais avec les voix de la droite. Bravo la gauche ! Y a pas de quoi se féliciter ! L'avenir n'est pas très rose. On se doute bien qu'ils ne changeront pas d'avis en une journée. Il faudra d'autres manifs pour qu'ils tiennent leurs promesses mais on ne lâchera pas. On ne lâche jamais."

Dominique, institutrice à la retraite et militante d'Attac

"Habituellement, Attac ne défile pas mais là trop, c'est trop. On est contre l'austérité prônée par le gouvernement. Je suis une opposante à ce gouvernement. Hollande est dans le système et pour moi, le PS n'en a que le nom. C'est une parti capitaliste et je ne suis pas étonnée de la politique qu'il mène. S'il y a un changement, ce ne sera pas avec les élections. En attendant, ça s'aggrave toujours pour les citoyens et la crise a bon dos. Je suis pour la sortie de l'Europe. Telle qu'elle est, elle ne pourra jamais être sociale. Dès le départ, elle a été construite sur des bases financières financières. C'est un leurre."

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 17:14

 

Rue89 -  Live-blogging 30/09/2012 à 14h37

Pierre Haski, Elsa Fayner, Yann Guégan, photos Sébastien Leban

 

 

 


Dans la manifestation contre le traité budgétaire européen (Sébastien Leban/Rue89)

 

C’est le premier rendez-vous important de la « gauche de la gauche » depuis l’élection de François Hollande.

La manifestation parisienne était initialement convoquée pour exiger un référendum pour ratifier le traité budgétaire européen, et non la voie parlementaire privilégiée par le gouverement.

Mais la multiplication des plans sociaux et le budget de rigueur annoncé vendredi sont venus faire de ce rendez-vous un test politique : montrer à François Holandle et au PS que « ses » électeurs non socialistes du deuxième tour n’ont pas l’intention de laisser faire ce qu’ils estiment être des « trahisons ».

 


Dans la manifestation contre le traité budgétaire européen (Sébastien Leban/Rue89)

 

Toute les composantes à la gauche du PS ont appelé à cette manifestation, à commencer par le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste de Pierre Laurent.


Forte présence des formations du Front de Gauche (Sébastien Leban/Rue89)

Mais aussi l’extrême gauche, et les associations comme Attac.

Succès de participation assuré, avec de nombreux militants venus des quatre coins de France, et ... un beau temps de manif !

Dès le départ, à 14h30 à Nation, Jean-Luc Mélenchon a revendiqué sur son compte Twitter le chiffre de 50000 manifestants.


Dans la manifestation contre le traité budgétaire européen (Sébastien Leban/Rue89)

Dans la manif, notre ami Le Yéti, qui nous avait expliqué qu’il irait manifester tout en s’en moquant du Traité européen, observe un phénomène croissant des manifs des temps modernes :

« 50000 ? Chais pas, mais noir de monde. Beaucoup (twittos ?) passent plus de temps à pianoter leurs portables qu’à crier des slogans »


« Bébé en colère » à la manif... (Sébastien Leban/Rue89)

Avertissement à la gauche au pouvoir

La cible des manifestants est clairement de donner un avertissement à la majorité PS-EELV, malgré la décision des écologistes de voter contre le Traité, comme en témoigne cette pancarte :

« Conseil à la gauche Française : PS-EELV, soyez de gauche ! »

Ou bien ce jeu de mot pour François Hollande :

« François hollande, tu n’as plus la côte,on va te faire la decotte ! »

Ou cette affiche Wanted saisie par notre photographe Sébastien Leban :


Wanted, François Hollande (Sébastien Leban/Rue89)

Le Yéti nuance :

« à ce stade, on peut dire que le pari du FG est gagné. mais plus de slogans revendicatifs que de rejet véritable du gouvernement Ayrault ».

Querelle de chiffres

Comme à chaque manif, la querelle de chiffres démarre, après ce tweet de jean-Michel Apathie (RTL) citant le chiffre de la police (15000) et celui, initial, des organisateurs (50000), avec ce commentaire :

« le front de gauche ne fait pas recette ce dimanche ».

Jean-Luc Mélenchon (ou celui qui tient son compte Twitter) lui répond avec son amour bien connu des journalistes :

« Tombe de ton fauteuil et viens vérifier par toi-même @jmaphatie - ça te fera un petit stage de journalisme. Nous sommes 80 000+


Mélenchon vs Apathie sur Twitter (capture d’écran)

Pour Jean-Luc Mélenchon, le succès de cette journée ne fait pas de doute. Il conclut l’après-midi avec le chiffre de plus de 100 000 manifestants dimanche :

“Plus de 100 000 personnes et 5km de cortège : nous sommes la démocratie vive du continent ! Courage camarades européens !”


No comment (Sébastien Leban/Rue89)

Pendant ce temps sur Twitter

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 17:03

 

Le Monde.fr avec AFP | 30.09.2012 à 10h56 • Mis à jour le 30.09.2012 à 17h17

 

En tête du cortège parisien, le 30 septembre.

 

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris pour dire non à l'Europe de "l'austérité", à l'appel d'une soixantaine d'organisations et à deux jours du début de l'examen au Parlement du traité budgétaire européen. Au cri de "Résistance", le cortège s'est ébranlé peu après 14 heures de la place de la Nation pour rallier la place d'Italie sur l'autre rive de la Seine, dans l'est parisien.

Selon le Front de gauche (FG), il y avait "plus de 80 000" protestataires au départ. Aucun chiffre de source policière n'était disponible dans l'immédiat. "Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d'austérité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, principale composante du FG avec le PCF, insistant sur la présence à ses côtés d'élus européens de la gauche radicale, l'une espagnole et l'autre portugaise.

En tête du cortège se trouvent également Pierre Laurent, numéro un du PCF, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ex-candidats du NPA à l'Elysée, Annick Coupé du syndicat Solidaires ou encore des représentants d'Attac. Interrogé par des journalistes sur l'absence de membres de la gauche du PS ou d'EELV à ses côtés, M. Mélenchon a estimé qu'"il n'y en a peut-être pas dans le carré de tête mais il y a en partout dans la manifestation".

 

"DONNER DU COURAGE À LA GAUCHE"

L'ancien candidat à la présidentielle a réfuté qu'il s'agisse d'un rassemblement d'opposition au gouvernement. "C'est une manifestation d'opposition aux politiques d'austérité", a-t-il insisté. Tonalité un peu différente chez Olivier Besancenot pour qui "il faut assumer un statut d'opposant politique à la gauche du gouvernement". "Il était temps que la rue se réinvite un peu et se fasse entendre contre la politique du gouvernement", a ajouté le leader trotskiste, voyant dans la manifestation la "première étape" d'une "unité durable" des opposants de gauche.

"C'est un point de départ, ça commence aujourd'hui et ça va continuer dans les semaines a venir", a assuré Pierre Laurent, décrivant un mouvement destiné à "donner du courage à la gauche pour mener la guerre à la finance". "Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans", avait prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France. Elle a déjà donné rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l'espace Reuilly à Paris.

Dans le cortège, de nombreuses militantes féministes marchaient derrière une banderole "Femmes en lutte contre l'austérité et la précarité pour une Europe solidaire". Christiane Marty (Attac, fondation Copernic) a rappelé que les femmes étaient les premières victimes de l'austérité, "structurellement plus nombreuses chez les plus précaires".

 

SOUTIENS EUROPÉENS

L'ex-ministre UMP Bruno Le Maire a jugé sur Radio J la manifestation "logique, compréhensible". Le Front de Gauche "a été dupé de bout en bout", selon lui, "François Hollande leur avait répété, 'je modifierai le traité, j'irai voir Merkel', et résultat : zéro modification !".

Ceux qui appellent à manifester "commettent une erreur de fond", a dit, pour sa part, le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, sur Europe 1. Ratifier le traité européen reprenant la "règle d'or" budgétaire "est nécessaire pour renforcer la parole de la France affaiblie" lors du précédent quinquennat, a-t-il estimé.

 C'est la première fois depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir que les forces s'affichant résolument à la gauche du PS descendent dans la rue pour une manifestation de taille. Il s'agit pour elles d'évaluer l'écho qu'elles suscitent dans la population dans leur opposition au traité budgétaire européen, au moment où le gouvernement traverse de fortes turbulences sur les fronts économiques et sociaux, avec le seuil symbolique des trois millions de demandeurs d'emploi franchi en août en métropole.

Dans un texte préparé en vue de la manifestation, les organisateurs considèrent que ce traité "entraîne toute l'Union dans une spirale dépressive qui risque de généraliser la pauvreté. Ce serait un recul sans précédent depuis la seconde guerre mondiale". Ils ont reçu samedi le soutien, dans un communiqué commun, de plusieurs figures de la gauche radicale européenne, comme le Grec Alexis Tsipras, José-Luis Centella, président du Parti communiste espagnol, ou le co-président du parti allemand Die Linke, Bernd Riexinger.

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 16:55

 

Libération - 30 septembre 2012 à 18:19

 

Une manifestante déguisée en bagnard, à Paris le 30 septembre 2012
Une manifestante déguisée en bagnard, à Paris le 30 septembre 2012 (AFP)

 

 

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris pour dire non à l'Europe de "l'austérité", à l'appel d'une soixantaine d'organisations dont le Front de gauche et à deux jours du début de l'examen au Parlement du traité budgétaire européen.

Au cri de "Résistance", le cortège s'est ébranlé peu après 14H00 de la place de la Nation, derrière une banderole proclamant "Pour une Europe solidaire, non au traité d'austérité", ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestants, au nombre de 80.000 selon le Front de gauche et le syndicat Solidaires, ont convergé peu après 16H00 place d'Italie, le point final de la manifestation.

La préfecture a fait savoir qu'elle ne communiquerait pas de chiffre sur le nombre de participants "conformément à la pratique s'agissant d'une manifestation à l'initiative d'un parti politique".

"C'est un pari très réussi, au-delà de nos espérances", a commenté la porte-parole de Solidaires, Annick Coupé.

Les organisateurs ont insisté sur le caractère "unitaire" de l'événement, qui a rassemblé des militants associatifs, syndicaux et politiques, et souligné qu'il s'agissait d'un "point de départ" s'inscrivant dans un mouvement européen.

"Cette manifestation signifie l'entrée en mouvement du peuple français au côté des autres peuples qui protestent contre l'austérité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, principale composante du FG avec le PCF, insistant sur la présence à ses côtés d'élus européens de la gauche radicale, une espagnole et une portugaise.

Avec lui en tête du cortège se trouvaient Pierre Laurent, numéro un du PCF, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ex-candidats du NPA à l'Elysée, Annick Coupé et des représentants d'Attac.

Interrogé par des journalistes sur l'absence de membres de la gauche du PS ou d'EELV à ses côtés, M. Mélenchon a répondu : "Il n'y en a peut-être pas dans le carré de tête mais il y a en partout dans la manifestation".

Il a réfuté qu'il s'agisse d'un rassemblement d'opposition au gouvernement. "C'est une manifestation d'opposition aux politiques d'austérité", a-t-il insisté.

Tonalité un peu différente chez Olivier Besancenot: "Il faut assumer un statut d'opposant politique à la gauche du gouvernement".

"Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans", avait prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France.

Elle a déjà donné rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l'espace Reuilly à Paris.

Dans le cortège, des militantes féministes soutenues Marie-George Buffet (PCF) marchaient derrière une banderole "Femmes en lutte contre l'austérité et la précarité pour une Europe solidaire".

Une cinquantaine d'employés de l'usine Fralib de Gémenos (Bouche-du-Rhône), qui a cessé de produire depuis 15 mois, ont également fait entendre leur voix.

"On a voté pour le changement, pas pour la continuité", a dit l'un d'eux, responsable CGT, en évoquant la victoire de François Hollande à la présidentielle.

Outre les composantes du FG et le Nouveau parti anticapitaliste, l'Union syndicale Solidaires et plusieurs branches de la FSU ou de la CGT avaient appelé à manifester, et, côté associations, Attac, Copernic, mais aussi le DAL, la Cimade, Act-Up Paris.

L'ex-ministre UMP Bruno Le Maire a jugé sur Radio J la manifestation "logique, compréhensible". Le Front de Gauche "a été dupé de bout en bout", selon lui, "François Hollande leur avait répété, +je modifierai le traité, j'irai voir Merkel+, et résultat: zéro modification!".

Ceux qui appellent à manifester "commettent une erreur de fond", a dit, pour sa part, le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, sur Europe 1. Ratifier le traité européen reprenant la "règle d'or" budgétaire "est nécessaire pour renforcer la parole de la France affaiblie" lors du précédent quinquennat, a-t-il estimé.

 

Des milliers de manifestants ont défilé à Paris dimanche 30 septembre contre le traité européen et les politiques d'austérité européennes.
Des milliers de manifestants ont défilé à Paris dimanche 30 septembre contre le traité européen et les politiques d'austérité européennes. (Photo Christian Hartmann. Reuters)

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 16:49

 

Le Monde.fr avec AFP | 30.09.2012 à 10h37

 

Samedi 29 septembre en fin d'après-midi, la place du Commerce à Lisbonne était noire de manifestants.

Des dizaines de milliers de Portugais se sont rassemblés samedi 29 septembre à Lisbonne à l'appel des syndicats pour crier leur refus de la politique de rigueur menée par le gouvernement de centre-droit, qui s'apprête à l'accentuer afin de tenir ses engagements internationaux. La place du Commerce, située au cœur de la capitale, était noire de monde en milieu d'après-midi. Selon les estimations de la presse, elle peut contenir entre 70 000 et 175 000 personnes.

Cette manifestation "contre le vol des salaires et des pensions de retraite" était organisée par la CGTP, la principale confédération syndicale portugaise mais comptait sur le soutien des mouvements d'indignés et d'un groupe de citoyens qui, via les réseaux sociaux, avait mobilisé deux semaines auparavant plusieurs centaines de milliers de personnes dans une trentaine de villes. Témoignant d'une colère sociale grandissante, le rassemblement du 15 septembre avait été le plus important au Portugal depuis que le pays a obtenu, en mai 2011, une aide de 78 milliards d'euros de l'Union européenne et du Fonds monétaire international.

 

"Un avenir ? Je ne sais pas si j'en ai", peut-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant, samedi 29 septembre dans le centre de Lisbonne.

 UNE GRÈVE GÉNÉRALE À L'ORDRE DU JOUR

 

Haranguant la foule réunie à Lisbonne, le secrétaire général de la CGTP, Arménio Carlos, a appelé à "l'unité de toutes les victimes de cette politique" et annoncé la tenue le 3 octobre d'une réunion de la centrale syndicale qui "discutera de la convocation d'une grande grève générale". Sur la place aux abords du fleuve Tage, les manifestants ont scandé "A bas l'austérité !" en brandissant pancartes et drapeaux des syndicats des administrations locales, des enseignants et même des forces de l'ordre, avant de se disperser dans le calme.

 En échange de son sauvetage financier, Lisbonne s'est appliqué à mettre en œuvre une sévère cure de rigueur mais la récession économique et le chômage se sont aggravés, et le gouvernement de centre-droit peine à assainir les comptes publics. Le déficit budgétaire du pays s'élevait fin juin à 6,8 % du PIB, un chiffre encore loin de l'objectif de 5 % pour l'ensemble de cette année, qui vient d'être revu à la hausse par ses bailleurs de fonds. Un contrôle renforcé des dépenses et une augmentation des impôts sur le patrimoine et le capital sont à l'étude afin de corriger ce dérapage. En 2013, le gouvernement devra ramener le déficit à 4,5 % du PIB, contre un objectif de 3 % auparavant, en faisant des économies supplémentaires de 4,9 milliards d'euros qui impliqueront une nouvelle hausse de l'impôt sur le revenu, a-t-il déjà prévenu.

 

A Madrid, les manifestants continuent de faire pression autour du Congrès

 

Dans l'Espagne voisine aussi, l'exaspération sociale devient plus pressante alors que le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy compte poursuivre sur le chemin de l'austérité. Aux cris de "démission", des milliers de manifestants ont répondu à l'appel de la mouvance des indignés et se sont une nouvelle fois rassemblés samedi en fin de journée autour du Congrès des députés à Madrid, pour dénoncer les coupes budgétaires face aux cordons de la police anti-émeutes déployée en masse.

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 16:44
 
Révolution(s) 30/09/2012 à 10h43
Pierre Haski | Cofondateur Rue89

 

Les poursuites pour « obscénité » engagées contre une jeune femme agressée par deux policiers suscitent un tollé et compliquent encore l’après-révolution.

 


Manifestation de soutien à la jeune femme violée, samedi à Tunis (KHALIL/AFP)

 

Le sort d’une jeune femme violée par des policiers tunisiens puis poursuivie pour « obscénité » met la Tunisie face à ses contradictions post-révolutionnaires et fait bondir la société civile.

Entre 200 à 300 personnes, en majorité des femmes, ont manifesté samedi dans le centre de Tunis pour protester contre cette affaire lourde en symboles, et même la ministre des Femmes du gouvernement islamiste a apporté son soutien à la victime.

Les slogans étaient sans ambiguïté : « Ni voile, ni viol » ; « Ils violent nos corps et nos cœurs » ; « Dans mon pays, la police me viole et la justice m’accuse »...

Les faits sont connus : dans la nuit du 3 au 4 septembre, dans la localité d’Ain Zaghouan, tout près de Tunis, les policiers interpellent un couple en train de flirter dans la rue. La jeune femme est violée par deux policiers, avec la complicité d’un troisième.

La victime a porté plainte contre les policiers -qui ont été arrêtés-, mais à la surprise générale, le porte-parole du ministère de l’Intérieur a déclaré que la jeune femme avait été trouvée dans une situation « indécente »...

« Obscénité ostentatoire préméditée »

Depuis, le procureur de la République a déposé une plainte contre elle et son ami pour « obscénité ostentatoire préméditée ». Convoquée mercredi devant un juge d’instruction de Tunis, en présence des avocats des deux parties, elle a été confrontée à ses agresseurs. Une nouvelle audience est prévue mardi, où la jeune femme est convoquée en position d’« accusée ».

Cette affaire fait ressortir les contradictions de la période actuelle en Tunisie, entre les comportements et mentalités hérités du passé et les hésitations d’une période dominée par le courant conservateur islamiste.

A Tunis, avant même cette affaire, de nombreux Tunisiens critiquaient l’absence de changement de personnel et de mentalité au sein du ministère de l’Intérieur, les cadres de l’ère Ben Ali (un ancien ministre de l’Intérieur lui-même) s’étant promptement reconvertis au service du nouveau pouvoir.

Des policiers au comportement indigne aussitôt couverts par leur hiérarchie : voilà qui ne change pas beaucoup du passé.

Le soutien de la ministre des Femmes

Ce qui change cependant, c’est qu’au sein même du gouvernement, des voix dissonantes apparaissent, et que, comme le souligne Sihem Badi, ministre des Affaires de la femme et de la famille, dans une interview accordée à nos amis du site indépendant tunisien Nawaat, la victime a osé porter plainte contre des policiers, ce qui était impensable sous Ben Ali.

Dans cet entretien fort intéressant, la ministre prend ouvertement parti pour la jeune femme violée, et critique même la prise de position du porte-parole du ministère de l’Intérieur. Elle ajoute, suprême audace :

« Si, aujourd’hui, on n’est pas ferme, surtout devant la violence faite aux femmes, c’est que je pense que nous avons besoin d’une autre révolution qui devra changer les mentalités, et devra atteindre l’objectif clé de cette révolution : préserver la dignité de tout citoyen. »

 

 

La ministre tunisienne des femmes réagit à l’affaire du viol

Cette affaire se déroule évidemment avec en toile de fond le débat sur la place des femmes dans la société tunisienne. On se souvient du tollé qu’avait soulevé la notion de « complémentarité » de la femme vis-à-vis de l’homme, et non pas d’égalité des sexes, qui devait être introduit dans la Constitution en cours d’élaboration.

Dans ce pays, qui avait, depuis le règne de Bourguiba, donné un statut plus avancé à la femme que dans la majeure partie des pays arabes, la société civile se bat pour empêcher la moindre régression, tandis que le parti Ennahdha, au pouvoir, tente d’imposer sa vision conservatrice en s’apuyant sur la « Tunisie profonde », différente de l’élite tunisoise.

« Les femmes exclues de l’espace social »

Comme le faisait observer dans une note récente notre correspondant à Tunis, Thierry Brésillon :

« L’autre talon d’Achille du principe d’égalité proclamé, c’est que son application dans la société est restée très superficielle.

Dans la pratique, en dehors des classes moyennes ou aisées et des milieux urbains, les femmes restent exclues de l’espace social, soumises à la domination masculine, et plus de 30% des Tunisiennes affirment avoir été victimes de violence.

Une situation que des décennies de féminisme d’Etat ne sont pas parvenues à améliorer et que des années d’influence wahhabite et le climat de liberté postdictature ont plutôt tendance à aggraver. »

De plus, si cette affaire fait bondir les femmes et quelques hommes de la capitale, la situation sociale reste la préoccupation de l’immense majorité des Tunisiens, avec la montée du chômage et l’impuissance du gouvernement d’Ennahdha dans ce domaine.

Il y avait d’ailleurs samedi à Tunis une autre manifestation, celle-là organisée par des chômeurs diplômés.

 

 

Manifestation des chômeurs-diplomés à Tunis samedi

La Tunisie semble donc condamnée à avancer par crises et soubresauts. Après le bras de fer avec le courant salafiste provoqué par l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis, qui a forcé le gouvernement Ennahdha à agir, au moins en surface, après des mois d’atermoiements, c’est aujourd’hui la question centrale de la place de la femme qui s’impose avec cette affaire choquante.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 16:37

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 29.09.2012 à 08h23 • Mis à jour le 29.09.2012 à 20h30

 

 
Des salariés de l'usine PSA d'Aulnay, le 29 septembre, au Mondial de l'auto à Paris.

Des salariés de l'usine PSA d'Aulnay et de celle de Ford Blanquefort, près de Bordeaux, ont bruyamment fait entendre leur voix samedi 29 septembre à l'ouverture au public du Salon de l'automobile à Paris. Une cinquantaine d'entre eux, conduit par le principal syndicat de l'usine d'Aulnay, le SIA, ont distribué à l'extérieur puis à l'intérieur du salon des cartons rouges aux visiteurs, pour témoigner de leurs inquiétudes après l'annonce de la fermeture du site en 2014.

Le geste était plus particulièrement adressé à Arnaud Montebourg, responsable du redressement productif – rebaptisé "ministre improductif" –, absent samedi, alors qu'il était annoncé. D'après son ministère, l'élu avait des obligations dans son département de Saône-et-Loire. Il n'était pas censé revenir ce week-end au Salon, où il s'est déjà rendu jeudi et vendredi et prévoit de retourner le 6 octobre.

L'agenda transmis officiellement par Bercy la semaine dernière comprend pourtant bien "l'ouverture officielle du salon de l'automobile (Porte de Versailles)" samedi à 9 h 30.

"TROP DUR DE RESTER DANS L'INCERTITUDE"

Banderoles et cartons rouges brandis, les salariés PSA se sont dirigés vers les stands Citroën et Peugeot pour haranguer la foule des premiers visiteurs et tenter de convaincre, sans succès, les hôtesses de porter leurs badges. Daniel Hyernard, élu SIA au comité d'entreprise d'Aulnay, venu avec ses deux fillettes, a réclamé que "le gouvernement et la direction se mettent réellement à la table des négociations, car c'est trop dur de rester dans l'incertitude".

 

Des salariés de l'usine Ford Blanquefort, près de Bordeaux, manifestent au Salon de l'automobile, le 29 septembre.

Devant le salon, Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA, et Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, venus apporter leur soutien aux salariés de Ford, mais également à ceux de Fralib, de Sodimedical, et de Florange notamment, ont exigé du gouvernement qu'il bloque tous les licenciements. "On a un gouvernement qui a choisi son camp", alors qu'"il peut imposer une loi pour interdire tous les licenciement (...) ce qui peut être fait en une journée", a-t-il dit. Aussi, a-t-il appelé, sans plus de précisions, à "une marche de soutien à la lutte des travailleurs" et suggéré qu'elle se rende "sous les fenêtres de Montebourg".

Pour sa part, Jean Luc Mélenchon a dénoncé ces entreprises dont l'objectif premier est de "faire du fric". Mais, a-t-il admis, "dans l'automobile, le défi est particulièrement important : nous savons que nous devons sortir de l'énergie carbonée et du pétrole et nous ne pourrons le faire sans inventivité. Ce sont les travailleurs qui ont ce savoir-faire", a-t-il dit.

 

 CRISE DU SECTEUR

Ford a annoncé récemment la suppression de plusieurs centaines d'emplois en Europe, parmi ses administratifs et commerciaux. Le vice-président industriel du groupe pour l'Europe s'est engagé début septembre, à restaurer les 1 000 emplois du site de Bordeaux-Blanquefort, via un plan portant notamment sur la production de boîtes de vitesses nouvelle génération. Mais syndicalistes et élus craignent que, faute de projets pérennes, les promesses de Ford ne puissent être tenues, en dépit des aides de l'Etat.

Après le plan gouvernemental présenté fin juillet et principalement axé autour des véhicules hybrides et électriques, qui représentent actuellement un marché de niche, le président François Hollande s'est engagé vendredi 28 septembre à soutenir la compétitivité du secteur, s'efforçant ainsi de répondre aux attentes des patrons de PSA et Renault.

Mais tandis que PSA, en difficulté, s'apprête à supprimer 8 000 postes et fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois, la marque au losange multiplie les mesures de chômage partiel. La situation ne devrait guère s'améliorer à court terme, avec un marché automobile attendu en recul d'au moins 10 % cette année en France et de l'ordre de 8 % en Europe.

Le Mondial de l'auto, organisé tous les deux ans porte de Versailles à Paris, se tient jusqu'au 14 octobre.

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 16:27

 

 

29/09/2012 à 12h47

Laurent Mauriac | Cofondateur Rue89

Sylvia Pinel, ministre à l’Artisanat, au Commerce et au Tourisme (Loic Venance/AFP)

 

C’est, pour des raisons différentes, une même hostilité qui s’exprime contre le projet de budget 2013. Les autoentrepreneurs, par la voix de leur Fédération, et certains entrepreneurs ou investisseurs s’en prennent au projet de loi de finances rendu public vendredi par le gouvernement.

1 Les autoentrepreneurs redoutent une hausse des charges

 

Ce projet prévoit un « alignement » du régime de cotisation sociale des autoentrepreneurs sur celui des autres travailleurs indépendants. Aujourd’hui, les premiers voient leurs charges indexées à leur niveau de chiffre d’affaires alors que les seconds doivent payer un montant minimal quel que soit leur chiffre d’affaires.

Dans un communiqué, la Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE) annonce la mort du statut :

« Le régime sera tué car le mode de calcul des cotisations sociales sera forfaitaire. Il remet en cause le pilier fondateur du régime qui prévoyait une exonération de charges en l’absence de chiffre d’affaires. »

« On était en période de concertation, on ne comprend pas comment Jean-Marc Ayrault, qui prône toujours la concertation, a pu ainsi court-circuiter Sylvia Pinel [ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, ndlr] », nous explique Cyrille Darrigade, vice-président chargé de la communication de la FEDAE.

La Fédération pense que le 1,1 million d’autoentrepreneurs « ne pourront pas pérenniser leur structure et verront leur pouvoir d’achat largement entamé ».

Pour le ministère, « l’essentiel du régime est préservé »

Pour le ministère du Commerce et de l’Artisanat, « l’essentiel du régime est préservé » : « Nous avons uniquement décidé de relever les taux forfaitaires pour les rapprocher de ceux des indépendants. C’est une question d’équité. » Le reste (démarches simplifiées, imposition) ne varie pas. Si les autoentrepreneurs « gagnent zéro, ils continueront de payer zéro », ajoute-t-on.

« Je demande à voir le projet de loi qui sera devant l’Assemblée nationale », répond Cyrille Darrigade, de la FEDAE :

« Depuis six ou huit mois, on ne sait pas à quoi s’en tenir et c’est impossible pour nous de se projeter dans l’avenir. C’est un vrai problème. »

2 Les entrepreneurs craignent que la taxe sur la plue-value décourage l’initiative

 

Autre mesure prévue par le projet de budget 2013 : l’alignement de l’imposition des revenus du capital sur celle appliquée à ceux du travail.

L’idée est défendue depuis longtemps par la gauche : l’argent gagné grâce à des investissements réussis devrait être taxé au même niveau que celui versé par un employeur à ses salariés.

Cette mesure a suscité, entre autre, la réaction de Jean-David Chamboredon, patron du fonds d’entrepreneurs Internet ISAI, dans un article publié sur le site de la Tribune.

Après avoir pris soin de souligner qu’il n’est pas allergique à l’impôt ni à la redistribution (« J’ai toujours préféré payer des impôts plutôt que de prendre le risque d’enrichir des intermédiaires dans les DOM-TOM et je n’ai jamais pensé à acheter une œuvre d’art ! »), l’auteur s’en prend à la réforme :

« Je voudrais plutôt parler ici de ce qui conduira, par exemple, un entrepreneur cédant son entreprise après 10 ans de labeur, d’incertitudes, de hauts et de bas, de semaines de 70 heures... à payer 45% (taux marginal de l’IRPP) et 15,5% (CSG/CRDS) soit plus de 60% sur la plus-value de cession.

Nous sommes ici dans le dogme anti-capitaliste, l’anti-économique, le “brisage de rêve”, la démotivation quasi-sadique, le “je-ne-sais-quoi-qui-donne-la nausée”... »

Des investisseurs démotivés par une fiscalité en hausse ?

Aujourd’hui, la taxation de la plus-value sur une vente d’actions est de 32,5% (19% d’impôt et 13,5% de CSG et CRDS).

Selon Jean-David Chamboredon, la mesure découragera les entrepreneurs mais aussi ceux qui les financent :

« Quel investisseur peut continuer de financer et accompagner l’entrepreneur s’il sait que, s’il a eu la main heureuse, qu’il attend un temps totalement indéterminé et que les étoiles s’alignent, plus de 60% de sa plus-value sera préemptée ? »

Argumentation relayée par l’entrepreneur Pierre Chappaz qui, lui, a déjà fait le choix de s’établir en Suisse :

« Les taxes sur l’immobilier et les œuvres d’art ne bougent pas, mais haro sur l’entrepreneur [...]. Je ne connais pas un seul fondateur de start-up qui acceptera l’idée qu’en créant une entreprise dans laquelle il va investir toutes ses économies et des années d’efforts, souvent sans se payer, il donnera à l’Etat 60,5% de son gain quand il vendra sa boîte s’il réussit. »

Ce à quoi on pourrait tout de même répondre qu’on ne crée pas toujours une société dans le but de la revendre. Pour nombre d’entrepreneurs, réussir, c’est simplement pouvoir développer dans la durée un projet avec une équipe.

Addendum, 29/09/12 à 22h10. Echanges nourris sur Twitter ce samedi soir, notamment entre Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loir, secrétaire nationale de l’UMP en charge du numérique, et Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique.

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 14:05

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 30.09.2012 à 12h22

 

 

Le 6 septembre, les buralistes français avaient organisé une journée d'action pour protester contre le paquet de cigarettes "neutre" que Bruxelles souhaite voir imposer en Europe.

 

Tabac à rouler ou cigarettes manufacturées, tous les produits du tabac vont augmenter d'au moins 6,5 % lundi 1er octobre en France, et plus aucun paquet ne sera vendu à moins de 6,10 euros, ce qui représente la hausse la plus importante depuis 2003-2004. Dès lundi, tous les paquets de cigarettes seront vendus 40 centimes plus cher. Les marques premier prix (Gauloises Blondes), seront à 6,10 euros. La marque la plus vendue (Marlboro, près de 25 % de parts de marché) sera vendue 6,60 euros. Pour le haut-de-gamme, il faudra débourser plus de 7 euros. Le paquet de tabac à rouler de 30 grammes augmente lui de 60 centimes, avec un prix plancher à 6,45 euros.

Si une hausse des prix avait été prévue par l'ancien gouvernement puis confirmée par le nouveau, l'augmentation arrondie à 40 centimes pour les cigarettes et à 60 centimes pour le tabac à rouler, va au-delà des 6 % annoncés. Pour les cigarettes, la hausse varie de 6,5 % à 7 % suivant les marques et, pour le tabac à rouler, elle dépasse 10 %. Ces augmentations pourraient rapporter un milliard d'euros supplémentaires à l'Etat, à volume de ventes constant. En 2011, le tabac, taxé à 80 %, a rapporté 13,8 milliards d'euros aux finances publiques.

 

 D'AUTRES HAUSSES ATTENDUES ?

Le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, n'exclut pas de nouvelles hausses du prix. "Il ne faut d'ailleurs pas nier le rôle de la fiscalité pour inciter à des comportements plus vertueux", a-t-il déclaré sur i>Télé, ajoutant : "Il est hautement probable que, dans les cinq années qui viennent, le prix du tabac augmente dans le cadre de politiques de santé publique." La présentation, lundi, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pourrait aussi être l'occasion pour Jérôme Cahuzac de détailler ses projets de révisions de la structure de la fiscalité sur le tabac. En juillet, au Sénat, il avait indiqué vouloir entamer "une réflexion sur les droits du tabac", notant que "toute hausse du prix du tabac favorise les produits de moindre qualité et les moins chers, dont on dit qu'ils sont les plus nocifs".

De leur côté, les associations anti-tabac jugent insuffisante la hausse du 1er octobre. Le Pr Yves Martinet, président du groupement Alliance contre le tabac, demande des augmentations "importantes et brutales avec une cassure dans le prix". "Si c'est une hausse très progressive comme durant les cinq dernières années, cela a peu d'effet sur la consommation", a-t-il expliqué. Depuis 2003, plusieurs hausses successives se sont traduites par un renchérissement du paquet d'environ 40 %.

 

 REPORT D'ACHAT VERS LES BURALISTES FRONTALIERS

Pour les buralistes en revanche, la hausse est trop forte, puisqu'elle accroît encore la différence de prix avec l'Espagne où la marque phare est à 4,25 euros, mais aussi avec l'Allemagne (5,16 euros) la Belgique (5,05 euros), l'Italie (4,90 euros) et le Luxembourg (4,40 euros). Cela risque de se traduire par un déport des achats des fumeurs français vers les buralistes étrangers, ou vers du tabac de contrebande. Déjà 20 % des cigarettes fumées en France n'ont pas été achetées légalement dans l'Hexagone.

Au Luxembourg, les buralistes ont constaté une augmentation de fumeurs français venant faire leurs provisions. "Ils viennent évidemment de Lorraine, d'Alsace, mais aussi de Champagne-Ardenne et de Franche-Comté : à chaque hausse du tabac en France, on a un gros rush, constate une responsable de la station-service de Berchem.  Dans une autre statio frontalière, à Frisange, la vendeuse estime à "10 % de fréquentation de Français en plus à chaque fois qu'il y a une hausse des prix en France". En 2011, le ministre des finances luxembourgeois, Luc Frieden, indiquait que "le taux de cigarettes vendues aux non-résidents se situe entre 85 et 90 %", ce qui représente environ 400 millions d'euros de recettes pour le Grand-Duché

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 14:20

 

Communiqué de presse comportant 3 parties : 1) Compte-rendu du rassemblement du 25 septembre; 2) Invitation à la manifestation du 30 septembre; 3) le changement de notre nom.


1) Nous nous sommes rassemblés devant l'ambassade d'Espagne le 25 septembre  pour soutenir nos camarades espagnols dans leur lutte pour la démocratie et pour la justice sociale. Une centaine de citoyens avaient fait le déplacement. Nous dénonçons les violences policières comme étant contraires aux droits humains fondamentaux, notamment au droit à la liberté de manifester : http://www.youtube.com/watch?v=0Am3nJNwgVo

Nous appelons les journalistes à être vigilants sur la terminologie employée : il s'agit de violences policières d'une particulière gravité exercée contre une manifestation pacifique,  organisée et présentant des  revendications, et non pas d'"émeutes", comme les ont dénommés la presse  anglaise. L'appel à cette manifestation était clairement non-violent,  et de nombreuses provocations policières, notamment par des agents en civil, ont été filmées et rapportées sur le réseau social Twitter : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=YuRHshyT-yA#  (à la minute 2'57). Les différentes vidéos témoignent de la non-violence de la foule, et du recours aux matraques et aux flash-ball par les forces de police. 

Nous dénonçons l'intimidation des journalistes, la destruction de matériel de journalisme par les forces de l'ordre, et les atteintes à la liberté de la presse : http://www.youtube.com/watch?v=BUVr-Lcnq-8

Nous déplorons les multiples blessés, et espérons un rétablissement sans séquelles  du blessé à la moelle épinière. Nous estimons contraire aux droits de  l'homme le fait que les secours aient été gênés dans leur intervention  par les forces de l'ordre. 

Nous condamnons fermement les arrestations et détentions de manifestants et resterons vigilants quant au respect de leur droit à une justice équitable. 

La réaction du gouvernement espagnol nous parait mettre gravement en péril la démocratie, tout comme cela s'est produit précédemment en Grèce. Nous nous associons aux revendications des espagnols qui ont rédigé le manifeste suivant :  http://paris.reelledemocratie.net/node/1589

2) Nous appelons à la manifestation unitaire du 30 septembre contre le traité budgétaire européen (http://www.stopausterite.org/?p=8), et nous vous donnons rendez-vous ce dimanche à 13h00, au 8 avenue du Trône (M° Nation).

Nous organiserons une assemblée après la manifestation, place d'Italie, afin de proposer aux manifestants un lieu d'échange et de construction commune sur les suites à donner à la mobilisation. Ce sera aussi une occasion d'informer les participants de la manifestation que nous organisons le 13 octobre, avec d'autres associations, pour l'annulation de la dette, dans le cadre de la journée mondiale d'action du mouvement Démocratie réelle maintenant / Occupy / 15M / Indignés. 

Alors que des mobilisations d'ampleurs secouent plusieurs pays d'Europe, nous ne serons pas seuls ce 30 septembre : en l'Espagne des rassemblement sont appelés devant les consulats français pour soutenir la manifestation : http://www.facebook.com/events/369172093162717/

3) Veuillez prendre note de notre nouveau nom : Mouvement pour une Démocratie Réelle Maintenant ! Paris  – Ils nous ont appelé les indignés. "Indignés" est le terme qui a été utilisé par les médias de façon prépondérante pour désigner notre mouvement. Nous avons jusque là repris ce terme avec plus ou moins de constance et en le conjuguant éventuellement avec d'autres appellations courantes du mouvement : occupy, Démocratie réelle maintenant, 15M... Nous voulons maintenant, en mettant l'accent sur "Démocratie réelle maintenant", mieux exprimer ce qui fait pour nous la singularité de notre mouvement. Cette singularité tient à une critique globale du système qui met en avant la question démocratique comme étant à la racine des différentes oppressions auxquelles nous sommes confrontés. Elle tient aussi aux pratiques démocratiques immédiates que nous développons et expérimentons de façon quotidienne et concrète. Alors que le terme "indignés", à la dimension fortement médiatique, pouvait faire croire à un sentiment éphémère et sans suite constructive, nous réaffirmons la dimension construtive de notre mouvement qui s'ancre désormais dans la durée. 

Cordialement.

Mouvement pour une Démocratie Réelle Maintenant ! Paris  – Ils nous ont appelé les indignés

Web: http://paris.reelledemocratie.net

Twitter:  @acampadaparis

Contact mail de la Presse : prensa.acampada.paris@gmail.com

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