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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 18:21

 

http://www.bastamag.net/article2844.html

Par Mickaël Correia (18 décembre 2012)

 


Ils désenclavent des territoires, frappés d’exclusion numérique. Ils développent des réseaux Internet autonomes en zone de montagne, installent des panneaux solaires organiques, ou permettent à des webradios locales d’émerger. Et peuvent même transformer des abreuvoirs abandonnés en jacuzzis écolos. Les « hackerspaces », espaces conviviaux de création d’outils technologiques, essaiment en milieu rural. Entretien avec Philippe Langlois, à l’origine du premier hackerspace français.

 

 

Pouvez-vous définir ce que sont les hackerspaces ?

Philippe Langlois : Un hackerspace est un lieu physique autonome qui rassemble des gens autour de projets qui ont trait à la technologie. On parle souvent dans les médias des « méchants pirates informatiques », mais les hackerspaces sont loin de tout ça : nous sommes simplement des personnes qui se réapproprient la technologie de façon conviviale, indépendante et créative. L’objectif est de créer soi-même des outils réappropriables et réplicables par tous, diffusés de façon libre et gratuite et que l’on peut modifier, améliorer.

Les hackerspaces sont nés en Allemagne dans les années 1990 mais se sont véritablement développés en 2005. On en compte désormais plus de 500 à travers le monde, ils regroupent environ 40 000 personnes. À l’origine, ce sont des individus issus des milieux de l’open source et du logiciel libre [1] qui ont transposé leurs façons de faire dans le monde physique tout en démocratisant des savoir-faire technologiques.

Quels sont les projets qui en émergent ? Comment interrogent-ils votre rapport à la technologie ?

Il y a des projets portés sur l’autonomie énergétique, la cartographie participative, l’art numérique, mais aussi le recyclage local de plastique ou encore la dépollution. Notre rapport à la technologie est centré autour de plusieurs notions dont, en premier, celle d’être dans le plaisir et dans la création positive. Ensuite, il y a le fait que ça ne doit pas bénéficier qu’à un groupe restreint de personnes mais bien à l’ensemble de la société. Enfin, il ne faut pas que l’on soit dans des projets trop conceptuels : on est avant tout dans le « faire ». Dans les hackerspaces, on trouve une éthique basée sur la pratique, le bidouillage, le droit à l’erreur, le tout sans dogmatisme.

Comment les hackerspaces sont-ils arrivés en milieu rural ?

D’abord parce que c’est difficile de tenir un lieu en ville : cela coûte cher, il faut des espaces à la fois grands et pérennes pour créer. Des événements ponctuels ont eu lieu autour des hackerspaces (voir ci-dessous), comme à Péone dans les Alpes-Maritimes en 2010 : le but était, entre autres, de savoir si on pouvait créer un lieu 100% autonome à partir de rien, en pleine nature. Plusieurs de ces rencontres éphémères rurales ont entraîné la création de lieux permanents, des « hackerlands ». Il y en a des dizaines en France, comme le projet Vallée à Conques (Cher) ou à ZAP1 dans l’Allier.

Artistes, ingénieurs, chercheurs, hackers et agriculteurs, nous nous sommes demandés comment les technologies numériques peuvent s’associer à la nature, au patrimoine, à l’agriculture. Nos hackerspaces urbains, avec leur philosophie et leur pratiques, peuvent tout à fait se transposer en milieu rural. On s’est rendu compte que beaucoup de personnes en campagne bidouillaient déjà de la technologie numérique ou étaient issues de cette culture.

Comment ces hackerlands s’intègrent-ils localement ? Que peuvent-ils apporter aux territoires ruraux ?

Les communes rurales sont souvent victimes d’abus de la part des bureaux d’études et de grandes entreprises, qui ont des intérêts financiers. Certains hackerlands se posent comme alternative à ces structures, en devenant un peu des consultants locaux à but non lucratif. Ils répondent à des besoins du milieu rural, notamment le désenclavement numérique, en créant des réseaux Internet indépendants qui fonctionnent dans des zones de montagne ou isolées, en mettant en place des serveurs de démocratie locale, des webradios territoriales, etc. Beaucoup de ces hackerlands travaillent autour des pratiques agricoles ou de l’énergie. Ce sont des espaces ouverts, où l’on est accueilli sans préjugé, dans une optique de « faire ensemble ». Certains créent des modules d’auto-construction reproductibles, des panneaux solaires organiques, des serres automatisées. Et même des jacuzzis à partir d’abreuvoirs abandonnés ! Il y a parfois des initiatives plus ponctuelles comme des expériences en agroforesterie, avec la création de capteurs pour analyser l’activité fongique autour des arbres. On pourrait en somme définir ces lieux comme des laboratoires de recherche ouverts et locaux.

Propos recueillis par Mickaël Correia, Transrural Initiatives

Photo : source


« A Pado loup », un hackerspace éphémère au milieu des montagnes

« Nous cherchons à encourager les gens à passer à l’action, à faire des choses qui puissent les rendre plus autonomes… Le développement et la démocratisation de savoir-faire technologiques dans un cadre rural, c’était l’objectif principal d’A Pado loup », explique Ursula Gastfall, une des organisatrices de ce festival autogéré qui s’est déroulé pour la première fois du 12 au 22 août 2012 à Breuil (Alpes-Maritimes). À plus de 1500 mètres d’altitude, une centaine de personnes d’horizons variés (Espagne, Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Canada…) se sont rassemblées pour constituer cet hackerspace rural et éphémère, suite de l’appel à propositions diffusé par le hackerspace urbain « /tmp/lab/ », installé à Vitry-sur-Seine (94).

Dans le hameau de Pado, près du village de Beuil, la culture du « Do It Yourself » (« Fais le toi-même ») a animé les festivaliers. Ils ont échangé dans le cadre de discussions et d’ateliers d’électronique, d’écologie expérimentale et de performances artistiques. Au programme : fabrication d’éoliennes et de fours solaires, recherche en fermentation, réalisation d’imprimantes 3D, logiciels libres mais aussi concerts, laboratoire de photographie argentique et de lumière… en plein cœur des montagnes alpines.

« Si on regarde l’étymologie de "hacker", cela veut dire "couper du bois", commente Ursula Gastfall. L’autonomie, ça passe par la recherche de solutions pratiques pour répondre à nos besoins dans un contexte particulier ». À Pado, il n’y a ni eau, ni électricité. Les festivaliers ont mis au point un système de récupération d’eau de pluie filtrée avant consommation, ils ont placé des panneaux solaires reliés à des batteries pour alimenter l’appareillage électronique de l’évènement. « J’espère qu’A Pado loup fera des petits, souhaite Ursula Gastfall, que d’autres se motiveront à organiser des évènements sur différents terrains pour donner de la place à la curiosité et à l’inventivité de chacun. »

Mathilde Leriche (Civam de l’Hurepoix)


Articles initialement publiés par Transrural initiatives, revue associative d’information sur le monde rural. Voir leur site. Titre original de l’article : Les hackerspaces essaiment en milieu rural.

Notes

[1] L’open source désigne une pratique d’élaboration de logiciel où le code de base est accessible (mais pas forcément gratuitement) et donc transformable. Le mouvement du logiciel libre prône quant à lui des principes de libre accès à l’information, de mutualisation ou encore de gratuité.

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 18:01

 

http://www.bastamag.net/article2845.html

Par Camille Botella (4 janvier 2013)

 

C’est une épicerie, bar, café concert. Un lieu multi-services que font vivre les habitants d’une commune du Morbihan : vente de produits bio, production de bière locale, livraisons pour les personnes âgées, lieu de débat... Une coopérative au service des habitants, dont tous peuvent devenir copropriétaires. Petite visite guidée à Augan, où se réinvente le vivre-ensemble.

 

 

 

Trouver une alternative au capitalisme marchand tout en créant de l’emploi et en répondant aux besoins locaux ? C’est le défi que se sont lancés en décembre 2009 les 67 associés du Champ Commun, une coopérative de services de proximité à Augan, commune morbihannaise de 1400 habitants. En janvier 2010, ils créent une société (SARL) pour l’exploitation de l’activité économique avec, à la clef, la création d’emplois. Pari réussi puisque aujourd’hui le Champ Commun emploie six salariés et compte plus de cent associés ! Alors que la lutte contre la disparition des services de proximité dans les communes rurales s’organise, le Champ Commun apporte sa pierre à l’édifice.

« On avait envie avant tout de créer un lieu où les gens du village se rencontrent », explique Mathieu Bostyn, co-gérant de la coopérative. L’endroit combine à la fois une alimentation générale et un bar-café, à la programmation musicale et culturelle variée. En plein cœur d’Augan, c’est le lieu où l’on peut se retrouver pour discuter d’un sujet de fond tous les premiers jeudis du mois avec l’association Polen, ou s’initier à la couture avec l’Atelier de Louise et Sandrine. C’est aussi une épicerie, Le Garde-Manger, qui propose des produits bio, locaux, mais pas que.

 

Devenir copropriétaire de l’entreprise

Les gérants veulent soutenir la production paysanne locale et promouvoir une autre manière de consommer. Pour autant, dans un esprit de service commun, l’épicerie a choisi d’être une alimentation générale ouverte à tous les habitants. Et propose une large gamme tous publics, « dans l’idée de faire une alimentation générale populaire, au sens premier du terme », précise Mathieu Bostyn. On y trouve 1 200 références de produits conventionnels, 350 produits issus de l’agriculture biologique et 200 produits locaux.

 

 

Quand la coopérative voit le jour, les premiers associés créent en parallèle une Société civile immobilière pour l’acquisition d’un bien immobilier destiné à accueillir les différentes activités. Ils diffusent un appel à soutien. Différentes modalités sont possibles : premier niveau, devenir copropriétaire de l’entreprise coopérative en prenant une part sociale, « pour faire appel le moins possible au système bancaire ». Mais s’associer au projet collectif peut passer par d’autres chemins, comme participer aux travaux d’aménagement des locaux, via des chantiers participatifs ouverts et orchestrés par une équipe permanente expérimentée dans les métiers du bâtiment.

 

Alimenter le champ des possibles

D’autres responsabilités sont partagées par le collectif : la programmation culturelle du bar, ou encore le lien avec les producteurs locaux pour alimenter les rayons de l’épicerie. Le Champ Commun prend de l’ampleur et de nouveaux projets se greffent progressivement. Toujours dans une dynamique de développement local, une micro-brasserie s’est montée et propose une bière maison au comptoir du café, des livraisons pour les personnes âgées ont lieu plusieurs fois par mois et un projet d’accueil en auberge est en train de naître… avec 101 associés. De quoi alimenter le champ des possibles !

Pour que la gestion collective soit avec et au service de la communauté, ses initiateurs ont adopté, en avril 2012, le statut de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), permettant ainsi aux salariés, bénévoles, usagers, mais aussi aux collectivités publiques, entreprises et associations, d’être sociétaires.

Camille Botella (membre de l’Afip Bretagne)

Photos : © Le Champ commun

Article publié par Transrural Initiatives, revue associative d’information sur le monde rural.

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 17:36

 

Nouvel Observateur - Créé le 17-01-2013 à 12h27 - Mis à jour le 20-01-2013 à 15h24

Pour la première fois en France, une grande école de management ose analyser les rémunérations des PDG de grandes entreprises.

 

 

L'enquête a passé 132 entreprises au crible. (DPA / MaxPPP)

L'enquête a passé 132 entreprises au crible. (DPA / MaxPPP)

"Quatre patrons français distingués parmi les 100 meilleurs PDG mondiaux", a récemment titré notre confrère "Le Monde". Un titre qui soulève une vaste question : qu’entend-on par "meilleur PDG" ? Celui qui a prouvé une judicieuse vision stratégique sur le long terme ? Qui innove ? Qui crée de l’emploi ? Celui dont l’entreprise a pris la plus grande valeur en bourse ? Ce dernier critère, très quantitatif, est celui du classement cité par Le Monde : il a été établi par l’Insead, une grande business school internationale, à partir des performances financières des entreprises sur plusieurs années. Les 100 meilleurs patrons ont accru la valeur de leurs entreprises de 40 milliards de dollars, les 100 moins bons ont fait baisser cette valeur de 14 milliards.

 132 entreprises passées au crible

Cette façon d’évaluer la performance des dirigeants incite à penser que leurs salaires, souvent exorbitants pour cause de primes sur résultats, sont indexés sur leurs performances. Sauf que cela restait à prouver. A ce jour, aucune grande école française de management n’avait osé publier un travail de recherche sur cette question. C’est désormais chose faite avec les trois études qu’ont publié deux chercheurs de  l’Ecole de Management de StrasbourgGéraldine Broye et Yves Moulin. Après avoir épluché manuellement les rapports annuels de 132 entreprises françaises cotées en bourse au SBF 120, ils ont publié trois papiers de recherche consacrés aux rémunérations des administrateurs, des présidents non exécutifs, et des P-DG (ou Chief Executive Officers - CEO -en anglais), ce dernier papier ayant été publié dans la revue de recherche Finance Contrôle Stratégie. 

Ces travaux aboutissent à trois conclusions qui interpellent :

1 - Il n’existe pas de corrélation entre la rémunération des P-DG et les performances financières de leurs entreprises. 

2 - Le fait qu’une entreprise crée en interne un Comité des Rémunérations a plutôt pour effet de faire monter le salaire des dirigeants.

3 - La présence d’administrateurs indépendants au CA de l’entreprise ne garantit aucunement une modération du salaire du P-DG.

Géraldine Broye, spécialiste de la gouvernance des entreprises et professeur des universités à l’EM de Strasbourg, reconnaît : 

Ce sujet était jusqu’ici plutôt tabou en France, alors qu’il fait l’objet de nombreux travaux dans les pays anglo-saxons". 

L'étude de ces deux chercheurs montre que la mise en place de nouveaux mécanismes de gouvernance et de contrôle (notamment la Loi Breton de 2005 imposant plus de transparence dans les rémunérations) n'ont pas eu d'effet modérateurs sur les politiques de rémunérations des dirigeants. Ils montrent notamment que :  

Les P-DG français bénéficient de salaires moyens parmi les plus importants d'Europe, devant la Belgique, les Pays Bas, la Suède, mais derrière le Royaume Uni ou l'Allemagne. Les parts variables ne sont pas les plus fortes d'Europe, mais elles se sont fortement accrues".
L'audace d'une grande école universitaire

L’Ecole de Management de Strasbourg résulte de récente la fusion d’une grande école de commerce – l’IECS – et de l’IAE de Strasbourg. A ce titre, c’est la seule école de management française dépendant de l’université selon le modèle de beaucoup de grandes business schools anglo-saxonnes. Elle ne dépend donc pas des entreprises, contrairement aux grandes écoles comme HEC, l’ESSEC, l’ESCP et beaucoup d’ESC qui sont administrées et/ou financées par des Chambres de Commerce. Voilà sans doute ce qui explique que l’EM de Strasbourg a pu faire preuve avec ces travaux sensibles d’une audace que n’ont pas eu d’autres écoles.

 Le cas Sciences Po

De façon assez saisissante cette analyse semble s’appliquer à la lettre à l’affaire de la rémunération de Richard Descoings, le directeur décédé de Science Po. Le président de cette école, le financier Michel Pébereau, avait créé en interne un comité des rémunérations, création qui semble avoir eu pour effet de doubler la rétribution du directeur via des primes sans que les administrateurs soient vraiment au courant.  Un contre exemple de gouvernance transparente en milieu universitaire. 

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 16:21

 

Publié le 20/01/2013 à 16h03

 

 


Un citoyen de Siliana prend à partie un député d’Ennahdha (Thierry Brésillon)

 

Une rencontre entre députés et citoyens s’est tenue samedi 12 janvier à Siliana (ouest de la Tunisie), six semaines après le soulèvement durant lequel plusieurs dizaines de manifestants ont été blessés par des tirs de « chevrotine » de la police. La colère s’est exprimée sans complaisance.

 


Les quatre élus (Haythem Belgacem, Issam Chebbi, Selma Mabrouk, Zied Doualetli) et Amira Yahyaoui (Thierry Brésillon)

 

Installés de plain pied avec leur public dans la cour de la maison de la culture de Siliana, quatre députés de la Constituante – Haythem Belgacem (Congrès pour la République, CPR), Issam Chebbi du parti Joumhouri (ex-PDP), Selma Mabrouk (indépendante, et ex-Ettakatol) et Zied Doualetli (Ennahdha) – ont encaissé sans filtre les remontrances de jeunes, blessés ou parents de blessés, qui n’avaient pas eu l’occasion de s’exprimer depuis les quatre jours d’émeutes, fin novembre.

Passions déchaînées

 


Un membre local d’Ennahdha ouvre le débat (Thierry Brésillon)

 

Toutefois, dans une ville désormais plutôt acquise à l’opposition, c’est un membre du bureau local du parti au pouvoir Ennahdha qui a cru devoir lancer les hostilités en s’en prenant à Issam Chebbi et au parti Joumhouri tenté par l’alliance avec Nidaa Tounes, dirigé par Béji Caïd Essebsi. Avant de critiquer protestataires des mouvements sociaux qui agitent le pays :

« Il faut interdire les grèves de la faim. Quand un parti a gagné les élections, les autres doivent accepter et se taire ! »

Et de conclure : « C’est nous qui avons libéré Siliana de Ben Ali ! »

Ce à quoi des jeunes n’ont pas manqué de rétorquer :

« C’est nous qui étions dans la rue. Toi, on ne t’a jamais vu. Tu étais caché ! »

Le député d’Ennahdha, Zied Doualetli a eu beau appelé à la sagesse et souligner que « aucun parti n’a libéré la Tunisie, la fin du régime de Ben Ali est l’œuvre du peuple tunisien », les passions étaient déchaînées.

La colère des blessés du Rach

Certains s’en sont pris à Béji Caid Essebsi pour avoir fait arrêter à titre préventif, du temps qu’il était Premier ministre de la transition (de mars à novembre 2011), plusieurs dizaines de jeunes. Puis au gouvernement actuel de les avoir maintenus en détention sans procès avant d’être libérés après les incidents de novembre.

D’autres ont interpellé Haythem Belgacem sur les déclarations du secrétaire général du CPR, Mohamed Abbou, qui avait affirmé que les jeunes de Siliana n’avaient manifesté que parce qu’on leur avait donné 70 dinars pour descendre dans la rue.

Mais c’est le sort des blessés à la « chevrotine » – le « rach » –, notamment de qui ont reçu des plombs dans les yeux, qui a suscité l’angoisse la plus pressante.

 


Le père d’un adolescent blessé lors des émeutes de novembre 2012 (Thierry Brésillon)

 

Le père d’un adolescent de 15 ans atteint alors qu’il rentrait de l’école, et dont l’œil est désormais perdu, a demandé la justice pour toutes les victimes et juré que si, dans la semaine, une solution n’était pas trouvée pour soigner les jeunes blessés, Siliana s’enflammerait à nouveau.

Une famille a signalé le cas d’un jeune dont un ophtalmologue belge pourrait encore sauver l’œil, si l’intervention a lieu rapidement, à condition que sont coût de 4 500 euros soit pris en charge.

Face à cette demande, Issam Chebbi a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités.

Zied Doualetli lui, faisant valoir que les procédures administratives pour débloquer les fonds et obtenir les devises auprès de la Banque centrale seraient trop longues, s’est engagé à trouver lui-même le montant nécessaire. Il a invité un membre de la famille à l’accompagner à Tunis pour régler le problème.

Proposition dont un jeune homme n’a pas manqué de souligner l’ambivalence :

« On ne peut pas tout régler de cette façon. Vous ne pouvez pas nous acheter. Ce que nous demandons c’est la justice. »

Avant de mettre en cause le nouveau gouverneur, nommé après les émeutes de novembre :

« Le nouveau gouverneur est pire que l’autre.  »

Désacraliser le politique

Si le débat a dû être interrompu au bout de moins d’une heure, tant les passions devenaient impossibles à canaliser, il a pourtant atteint son objectif, selon Amira Yahyaoui, l’une des fondatrices d’Al Bawsala :


Elus et citoyens face à face (Thierry Brésillon)

 

« Nous voulons approcher du débat le plus pur, aussi proche que possible des citoyens, avec des moyens rudimentaires, en plein air, où les gens n’hésitent pas à prendre la parole. Pas de table, pas d’estrade qui crée une distance. L’objectif est de désacraliser le politique, quitte à ce que ce que les élus soient un peu chahutés.

Nous ne modérons pas les débats, nous n’intervenons que pour couper court à la langue de bois et pour garantir la sécurité des gens. »

Même si à plusieurs reprises, les participants à Siliana sont venus prendre à partie les élus au plus près, les yeux dans les yeux, Selma Mabrouk assure :

« A aucun moment nous n’avons ressenti de menace. Au contraire, cela prouve que même s’ils disent qu’ils n’ont plus confiance dans les politiques, ils continuent à reconnaître que les élus ont un rôle à jouer. »

Zied Doualetli, le plus chahuté de tous, relativisait :

« J’ai passé douze ans dans une cellule d’isolement, j’ai enduré des souffrances plus dures que celles-ci. Les jeunes de Siliana n’avaient pas eu l’occasion de rencontrer des politiques depuis. C’est normal que leur colère s’exprime. »

C’était le quatrième organisé par Al Bawsala, chacun est différent en fonction du contexte. Par ailleurs, Al Bawsala assure un suivi permanent en direct des débats à la Constituante sur Twitter (@AlBawsalaTN).

Les braises de la Révolution

 


Deux des blessés à la chevrotine en novembre 2012. (Thierry Brésillon)

 

Mais l’expérience de Siliana prouve que l’aspiration à la dignité n’est pas un vain mot, que les braises de la révolution sont loin d’être éteintes et qu’il y a toujours des Tunisiens vigilants pour demander des comptes à leurs élus, quels qu’ils soient.

Sur le chemin du retour, Amira Yahyaoui commentait :

« Maintenant, il faut que les familles des blessés s’organisent pour poser le problème de manière plus générale, plutôt que de défendre chacune son cas. Nous allons faire en sorte que ce soit le prolongement de cette rencontre. »

Ces débats montrent aussi que quelque chose a bien changé en Tunisie. Que l’enjeu principal de cette époque post-dictature, est moins de juguler une menace salafiste, que de remplacer le clientélisme par le politique et de construire l’espace démocratique dans une société sommée de se taire depuis des décennies.

 

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 16:01

 

http://zad.nadir.org

dimanche 20 janvier 2013, par zadist

 


Ce qui se vit à Notre-Dame-des-Landes est historique. Le combat cristallise des visions du monde incompatibles à une échelle que nous n’avions pas connue depuis longtemps. Cette lutte permet d’éclairer des aspects du politique qui n’apparaissent pas aussi distinctement en temps normal, à savoir la bataille de l’opinion et la confiscation du pouvoir.

 

A) La bataille de l’opinion

Si les élus socialistes et les promoteurs de l’aéroport s’acharnent à réduire les opposants aux « jeunes cagoulés violents », ce n’est pas tant parce qu’il y a des gens qui pensent que c’est là un moyen efficace de lutter contre ce projet, que parce qu’en admettant que l’opposition soit multiple, massive et transversale, ils perdent la seule chose qui fonde leur discours : la « légitimité démocratique ». Les élus ne peuvent s’opposer aux personnes qui les ont fait roi, alors ils tapent sur les plus radicaux tout en sachant que la menace réelle est faible au regard de la puissance étatique ; comme si frondes, cocktails ou pétards pouvaient menacer la sûreté de l’État.

En politique, il n’y a pas de vrai ou de faux, mais seulement des rapports de force. Dans la plupart des cas, les projets aussi aberrants que NDDL passent comme une lettre à la poste, les opposants étant méprisés et balayés avec les éternels maux de passe : « loi », « démocratie », « emploi », « développement », « terroristes », « violence », « modernité », puisque la seule chose qui importe réellement au pouvoir, c’est gagner la bataille de l’opinion pour avoir les mains libres.

Il se trouve qu’à Notre-Dame-des-Landes ces poncifs ne suffisent plus. Le pouvoir a donc dilapidé l’argent public pour intensifier la stigmatisation des opposants avec la mobilisation des gendarmes & des policiers. Ces derniers ont été mobilisés massivement non pas pour répondre à une menace réelle mais pour faire croire qu’il y en avait une. Sans quoi, comment expliquer qu’il y ait aussi peu de personnes arrêtées ? La stigmatisation des opposants et la mobilisation des forces armées n’ayant pas suffi, le pouvoir a lancé un appel d’offre pour s’attaquer au cœur du problème : faire du lobbying sur internet et reconquérir l’opinion publique (tentative elle-même avortée).

La riposte des promoteurs du projet face à l’opposition s’est faite de manière graduée : stigmatiser par le verbe en usant et en abusant de la « légitimité démocratique », par le symbole en mobilisant l’armée puis par la propagande directe avec les agences de communication. Toutes ces méthodes ont échoué et conduisent à la même conclusion : le pouvoir ne représente que lui-même.

 

B) La confiscation du pouvoir par le pouvoir

Cette dernière assertion se vérifie à travers l’angle de la démocratie participative, la lutte de NDDL étant une véritable université populaire. Les citoyens épluchent les dossiers, questionnent, se réunissent, discutent, s’organisent, écrivent, partagent, pensent, rient, s’affichent, déchirent, grimpent, construisent, s’opposent, jouent, dansent, s’expriment... autour d’un dossier symbolique pour notre époque.

Tout cela, le pouvoir ne peut le supporter pour au moins deux raisons :

1° Les grands élus méprisent le peuple. Pour arriver aux postes à responsabilité, ils ont dû renoncer au combat des valeurs et faire le jeu des puissants, jouer des coudes pour décrocher le pompon. Car il en a fallu de la patience, de la compromission, des coups bas, des mensonges et des combats pour arriver en haut. Pourquoi dès lors se laisser emmerder par ceux qui n’ont pas abdiqué et dont seul le nombre fait la force ?

2° Plus les citoyens se penchent sur le dossier, plus celui-ci nous donne une triste image de ce qu’est réellement notre système politique : un préfet aux ordres, des flics provocateurs infiltrés, des lois piétinées, une parole politique abjecte et ridicule, des groupes privés qui se nourrissent sur la bête, le bruit des bottes républicaines, la stigmatisation des opposants et ses relents xénophobes (seule la marchandise doit circuler), le gaspillage de l’argent public, le bidouillage des données, la caricature de consultation, etc.

Voilà en substance deux raisons de l’acharnement socialiste, le mépris du peuple et la dissimulation du contenu réel dossiers. La lutte de NDDL est une percée dans le réel qui renverse l’ordre des choses puisque l’espace public redevient politique et qu’il empêche les grands élus de fonder leur pouvoir sur l’ignorance. Et c’est précisément parce que les citoyens se sont emparés du dossier que nous allons gagner.

https://nantes.indymedia.org/articl..

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 15:50

 

http://zad.nadir.org

 

dimanche 20 janvier 2013, par zadist

 


Aujourd’hui 20 janvier l’occupation militaire dure depuis 56 jours (pour une opération débutée il y a 98 jours). Nos camarades sont emprisonnés depuis 55 jours pour l’un et 34 jours pour l’autre.

Nous tenons à vous rappeler que DEUX camarades de la lutte contre l’aéroport sont en ce moment en prison (et un troisième a été condamné à 6 mois avec mise à l’épreuve, c’est-à-dire qu’il risque d’être enfermé à un moment ou un autre).

Tout acte de solidarité est le bienvenu. Participer à la lutte contre l’aéroport et son monde en est un. Puis rester en contact avec les personnes incarcérées pour leur montrer notre soutien en est un autre, bien nécessaire pour rendre leur temps d’incarcération plus vivable et pour qu’ils n’oublient pas qu’ils ne sont pas tous seuls face à ce monde répressif. N’hésitez donc pas à leur écrire des LETTRES ou des cartes postales.

- En attendant une réponse de notre camarade en prison J. (depuis le 19 décembre) concernant la diffusion de son identité, nous vous proposons d’envoyer vos lettres de soutien et témoignages de solidarité a l’adresse indiquée ci dessous ; nous les lui ferons parvenir : Comité de soutien aux inculpé-e-s « Le Gué » 44220 Couëron

- Pour écrire à Cyril, enfermé depuis le 28 novembre, vous pouvez lui adresser vos couriers directement :

Centre Pénitentiaire Quartier Maison d’Arrêt Cyril n° d’écrou 57360 rue de la Mainguais 44300 nantes

(d’autres infos sur comment soutenir les personnes incarcérées et autres inculpé-e-s ici)


Infos utiles pour venir ici

Point d’info permanent sur le campement "Hors Contrôle" établi le long de la D81 entre le lieu dit Les Domaines (la Vache-Rit) et la Rolandière. Si vous nous rejoignez sur la zone, voyez ici. attention : La permanence tenue au local de l’Acipa à Notre-Dame-des-Landes, est suspendue durant les jours à venir.

- équipe legale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération IMPORTANT : s’il vous plait lisez le texte "en cas d’interpellation" Et surtout, refusez les comparutions immédiates !

- Equipe médicale : contactable par mail : equipemediczad at riseup.net pour toute communication non-urgente. La street médic est joignable par téléphone uniquement lors de journées d’interventions militaires/policières sur la zone ou autres "moments chauds" au 07 60 26 42 14.

- Accueil "hors contrôle"  : 06 32 98 78 36
- liste du matos à ramener (mise à jour le 02/01) : disponible ici
- Contact Presse de la Zad  : 06 38 17 36 19 sur ces questions de circulation, on vous conseille de lire cet article : Communiqué contre les routes bloquées sur la Zad

Si jamais le Site ne fonctionne pas, on continuera la-bas : http://lazad.noblogs.org/


La proposition d’action du jour :

Fabriquer des armes humoristiques pour le combat : la force de la dérision contre leur force brutale et bornée. Idées d’armes humoristiques :
- des catapultes à bouse de vaches
- un char haut de 3 ou 4 mètres en branches en forme de gros cochon
- un grand miroir pour montrer aux CRS à quel point ils ont l’air ridicules
- une planche avec des noix à casser surplombée d’un panneau "un petit coup de flash ball SVP" Faire adhérer l’opinion en se moquant du projet, en le tournant en caprice ridicule est l’arme la plus puissante que le mouvement a utilisé jusqu’à maintenant, c’est redoutablement efficace. Hasta la victoria.


pour suivre les infos de la marche de Nice à NDDL : pour les rejoindre, illes partent tous les jours à 8h de la mairie de la ville où illes ont dormi, voir leur blog

Une marche est partie le 5 janvier de Lille pour rejoindre Notre Dame des Landes : http://marche.nddl.lillenantes.over...

Bonne marche à tou-te-s, on vous attend pour tout savoir de vos aventures, rencontres, ...


pas tout les auteur-e-s de Flash info sont des francais-e-s ! On demande votre compréhension pour des faux de l’orthographie et syntaxe !

FLASH INFO

- 14h53  : rien de très spécial a raconter, tout est super calme sur la zone, ça fait du bien ! Mais ça nous manque pas en boulot, il y a toujours des choses a faire, régler, bricoler, préparer.....

INFO : Paris - Soirée de soutien à Fréquence Paris Plurielle

- Sur l’intervention de la France au Mali

- Ooops, désolé, on se un peut trompé dans nos comptes ! Et si on laisserai payer les pauvres pour cet petit faut-pas ?  : L’incroyable erreur des experts du FMI

ils font peur, ce gens la qui nous règnent....brrrrr...

- Lecture : Biolithique : et si nous changions nos modes de vie ?

- Lecture : Xavier Huillard est le PDG de Vinci, le groupe qui veut construire un aéroport à Notre Dame des Landes. Il s’est encore enrichi en 2012. En achetant et en vendant les actions de son groupe, grâce au mécanisme des stock-options, il a reçu plus de deux millions d’euros, en sus de sa rémunération.

- down with VINCI ! up with treehouses ! // bas Vinci ! haute les cabanes !

photo from the combe haven site against the bexhill hastings link road in southern england // Photo de "Combe haven", l’occupation contre la route de Bexhill, Angleterre

INFO : Vigie postale Elysée - Lettre n° 10 La « fatalité » n’est pas un argument face aux exigences environnementales Philippe Trotté - 25 octobre 2012

APPEL :

- Notre-Dame-des-Landes : quelques pistes pour sortir du marigot

PARIS / ARRESTATION DE DEUX PERSONNES LORS D’UNE ACTION CONTRE VINCI EN SOUTIEN À LA LUTTE DE NOTRE-DAME-DES-LANDES RASSEMBLEMENT DIMANCHE 20 JANVIER, 11 HEURES, COMMISSARIAT RIQUET, 3 RUE RIQUET, PARIS 19E. Hier, samedi 19 janvier, à l’occasion d’une journée d’action nationale de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes et contre le groupe Vinci – détenteur du marché de construction de l’aéroport -, deux personnes ont été arrêtées et sont actuellement en garde-à-vue, probablement au Service d’investigation transversale (SIT). Ces deux personnes ont été arrêtées aux alentours des Halles pendant une action d’affichage sur les palissades de l’actuel chantier de réaménagement réalisé par trois filiales de Vinci.

INFO : expulsion sans relogement pendant cette bonne vague de froid, PUISQUE L’HUMAIN ILS N’EN ONT RIEN A FAIRE Appel à rassemblement à Brest, Place de la Liberté (pour être original !) à 18h, le jeudi 24 janvier 2013.

- 9h30 : pas des nouvelles de circulation et barrages...il fait jour mais bien grise, froid et humide...on en a vraiment besoin un peut de soleil !!

- Lecture : NDDL : les raisons de l’acharnement

RDV : [Avranches] AG anti-THT La densité des échanges et les énergies présentes à Coutances nous ont montré combien notre détermination n’est aucunement entamée quant à la nécessité d’agir contre les lignes THT et le nucléaire. Tant et si bien que nous avions convenus de nous retrouver rapidement (le 5 janvier) afin de poursuivre et d’approfondir les discussions entamées. C’est finalement ce dimanche 20 janvier 2013 à Avranches, salle Ernest Noël (place du Marché) que nous nous retrouverons à partir de 10h pour la prochaine assemblée anti-THT et antinucléaire. Il y sera question du nouveau lieu collectif à Montabot (les travaux, la vie du lieu…). Il s’agira aussi de prolonger et développer les thématiques ouvertes le premier décembre quant aux envies de s’organiser pour poursuivre la lutte, sur les moyens de renforcer les liens entre les luttes (Bure, la ZAD), etc. Un repas à prix libre sera proposé pour le midi. Il est demandé à chacun-e d’apporter son couvert (avec assiette creuse de préférence).

- Voici une brochure élaborée autour de reflexions sur la pratique du squat, et plus largement sur la construction d’organisation(s) diffuse(s) : " Thanks for the future ! est un cri. Un hurlement né de l’expérience du chaos. Expériences contradictoires entre affirmation et construction de sa propre puissance, et appréhension de la fragilité d’un tel jeu. Expériences d’expositions et de replis. De dévoilements et de travestissements. Ce cri, loin d’être un signe de ralliement, est l’expression en même temps que l’incarnation d’une brèche dans l’ordre-social. Il faut bien souvent partir de l’Ordre pour rendre perceptible la rupture qui en découle. C’est parce que tel ordonnancement ou tel ensemble de normes est devenu invivable, qu’il est déserté, combattu.La métropole et la prolifération exponentielle de ses dispositifs ne cessent de croître et de s’étendre, jusque dans les profondeurs de l’être. Les dispositifs de pouvoir se trouvent dans chaque détail de l’urbanisme, dans chaque conversation. Nos prises à parti avec ce quotidien sont régulières. " Lecture en ligne : http://fr.calameo.com/read/00196944... Téléchargeable sur  : http://depositfiles.com/files/absphvvde

EXCELLENT : La Listedes actions contre Vinci est impressionante !! On vous adore les ami-e-s contre l’Aeroport et son monde !

Proposition du jour : il en faut, allez au clavier et envoyez nous vos idées pour une action du jour....a zad chez riseup.net

- 8h : Bonjour ! il fait noir et froid.....et la Zad dors....SHhhhhhshhhsh


Les rdv d’aujourd’hui
Dimanche 20 janvier

Chapelle sur Erdre : Promenade-découverte- soutien de la Zone du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes de 10 h à 13 h, Rendez-vous : soit à La Chapelle-sur-Erdre à 9 h 10 – parking du complexe sportif de la Coutancière, soit à Notre-dame-des-Landes à 9 h45 – place de la Mairie – Notre-Dame-des-Landes Venir avec des bottes, c’est une zone humide …. et inviter vos amis.

CAAC (Comité Anti Aéroport de la Chapelle-sur-Erdre) comite.anti.aeroport.lcse@gmail .com

[Bordeaux] Dimanche 20 janvier - Action anti-Vinci

A l’occasion du week-end d’action décentralisées contre Vinci et son monde lancé par le mouvement d’occupation de la ZAD (Notre Dame Des Landes), le collectif bordelais de soutien organise un rassemblement le dimanche 20 janvier 2013 devant l’hôpital Pellegrin (place Amelie-Rabba-Leon) à 14heures.

Nous dénonçons à cette occasion les partenariats public-privé (PPP).

En effet, depuis le 1er février 2012, les parkings de Pellegrin ont été privatisés par Vinci (sous la haute-autorité d’Alain Juppé, président du Conseil de Surveillance du CHU de Bordeaux) engendrant une taxe injuste sur les visiteur-euses ; privatisation dénoncée à |’époque par les candidate P.S aux élections législative Michèle Delaunay et compagnie.

 ! En soutien à la Z.AD et pour la gratuité de nos espaces !

RDV des collectifs, quotidiens ou réguliers

Localement

- Nantes, à partir de 10h : vigie citoyenne au Pont Morand ; à 19h à présent un soir sur deux : rassemblement devant la préfecture

Partout ailleurs (par ordre alphabétique)

- Angers : Point information, tous les jours sauf weekend, de 17h30 à 19h30, Place du Ralliement
- Bordeaux Le comité se réunit tous les mardis à 19h30 à la flèche Saint-Michel (pour ensuite aller vers un lieu de réunion qui change tout le temps et est défini sur le moment).
- Brest AG du comité de soutien brestois tous les mercredis à 20h30, le lieu pouvant changer, voir sur le blog http://comitebrestoisdesoutienanotr...
- Blois de 18 à 19 h chaque mardi au Liber’thés, rue Wilson à Blois
- Clermond-Ferrand : tous les mardi à 18h à l’hotel des vil-e-s au 55 avenue de l’union soviétique 63000 Clermont Ferrand.
- Concarneau : Réunion chaque jeudi à 18h, à la maison des associations, derrière les Halles
- Cran-Gevrier :Réunion du comité de soutien zone à défendre 74 tous les lundis depuis le 12 Novembre à 18HOO à l’Alterlocal 3 chemin des grèves 74960 Cran-Gevrier
- Châteaubriant Rassemblement hebdomadaire du collectif de Châteaubriant contre le projet d’aéroport de Notre dame des Landes chaque vendredi à 18h30 devant la mairie ;
- Grenoble : réunion du comité tous les mardi à 18h30 à Antigone. AG du comité, ateliers collectifs et préparation des actions
- Laval : tous les lundis à 18h30, réunion du collectif mayennais contre le projet d’aéroport à la maison de quartier des Pommeraies (rue des grands carrés).
- Livradois-Forez : RDV les 1er jeudi du mois sur le marché
- Marseille : Réunions régulières chaque mardi au "Tableau Noir" 60-64 rue Saint- Savournin 13004 Marseille à 19h. http://notrezaddelagarde.noblogs.org/
- Montpellier : Par ailleurs, le collectif se réunit tous les jeudi à 19h au squat Le kalaj.
- Nice : RDV tous les samedis 10h à un des marchés niçois. Prochain samedi 1er décembre : la libération RDV devant le jardin de la villatiole
- Paris : rdv hebdomadaire du collectif. Tous les mardis, à 18h30 pour les commissions, à 20h pour l’assemblée, au Transfo, 57, avenue de la République, à Bagnolet (metro Gallieni ou Robespierre). Contact : collectifnddlparisidf@riseup.net ou là : http://nddl-paris.effraie.org
- Ploermel : comité de soutien du pays de Ploërmel réunion un jeudi sur deux à 20h30 à Augan dans une salle derrière la maire contact : cdsplo@riseup.net
- Poitiers : Un jeudi sur 2 à partit du 3 janvier 2013, réu à 18h à la maison de la solidarité (rue du pigeon blanc)
- Pontivy : à partir du samedi 26/01 rassemblement hebdomadaire chaque samedi 15h00 place du Martray.
- Quimper : réunion tous les jeudis soirs à 18 h, 21 rue Pen ar Steir. collecte de provisions pour les zadistes les vendredis soirs de 18 à 20 h au même local tous les samedis matins, construction de cabanes sur la place Terre aux Ducs, Quimper
- Rennes, tous les lundis à 19h30 une réunion aura lieu à la Maison de la Grève (37, rue legraverend) pour informer sur ce qui se passe à la zad et penser ensemble ce que nous pouvons faire depuis Rennes (ravitaillement, organisation des allers-et-venues, actions, etc.). Tous ceux qui sont intéressés, qu’ils soient organisés en collectif ou pas, sont les bienvenus ! et chaque Vendredi à 18H00 : dans tous les cas, rassemblement à 18h00 place de la Mairie.
- Rouen : tous les mardis soir à 19h à FLVM 192 rue Eau de Robec, suivi d’un repas végétarien à prix libre rdv à 17h30 pour faire à manger. Le blog de zaddarouen ici
- Saint-Etienne : Réunion le mercredi à 19h00, au bar l’Excuse au 38 rue de la Résistance (mais cela peut changer).
- Toulouse : AG tous les Mercredi à 19H au SLOLI à Toulouse
- Vannes  : Le collectif de Vannes se réunit tous les lundi soir à 20h30 au café "l’éloge de la lenteur" pour discuter des actions contre le projet d’aéroport.
- Villefranche de Lauragais  : Tout les vendredi 9h30-12h au marché Permanence collecte de matériel à destination de la ZAD (voir ci-joint)
- le comité nddl22 de Saint Brieuc se réunit chaque jeudi soir à partir de 20h30 au local de la confédération paysanne, 93 boulevard Edouard Prigen

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 15:38

 

 

Le Monde.fr | 18.01.2013 à 15h49 • Mis à jour le 18.01.2013 à 16h31 Par Samuel Laurent et Jonathan Parienté


 
Les forces armées françaises mènent des raids dans le nord du Mali pour empêcher une offensive islamiste vers le sud du pays.

Combien coûtent à la France les guerres auxquelles elle participe ? Pour l'opération Serval, engagée il y a une semaine au Mali, il est trop tôt pour le dire, dans la mesure où l'on ne connaît pas avec précision tous les moyens qui seront mis en œuvre, ni, évidemment, le temps que resteront les forces françaises dans le pays.

A ce jour, les soldats français sont engagés sur une dizaine de théâtres d'opérations : Kosovo, Bosnie, Tchad, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Libye, océan Indien, Liban, Afghanistan, Haïti et, désormais, Mali.

 

 

 

Selon le ministère, ces opérations engageaient, avant l'intervention au Mali, 4 750 militaires (sur 30 000 hommes "projetables" pour des opérations militaires).

 

Ces opérations ont un coût non négligeable. En moyenne, depuis 2000, la France dépense un milliard d'euros par an dans ces opérations extérieures, hors budget de la défense. Ce coût varie fortement suivant les années. Il est la somme de deux lignes budgétaires : d'une part, ce que la loi de finances initiale (LFI) prévoit en début d'année pour les missions en cours ou anticipées, et d'autre part, le "surcoût" engendré par les opérations non prévues au budget. Il était par exemple impossible au législateur de prévoir, fin 2010, au moment du vote de la loi de finances, le coût de la guerre en Libye, qui a commencé en mars 2011.

Le graphique ci-dessous montre l'évolution de ce budget "Opex" depuis 2000 :

 

On le voit, le coût total n'a eu de cesse d'augmenter, avec un pic en 2011, année où la France est intervenue à la fois en Côte d'Ivoire et en Libye, pour redescendre ensuite. L'année 2013 ne prend pour le moment en compte que le budget "opex" prévu dans la LFI.

Difficile de prévoir le surcoût qu'entraînera l'intervention au Mali. A titre de comparaison, l'action française en Libye a coûté 368,5 millions d'euros en 2011, pour environ sept mois d'action, avec beaucoup d'avions engagés, mais très peu d'hommes déployés sur le terrain. Interrogé par L'Expansion, le député UMP Guy Teissier, président de la commission de la défense jusqu'en 2012, explique : "L'opération Harmattan [en Libye] a été très coûteuse, elle était exceptionnelle de par son ampleur : 4 000 hommes plus 31 avions de l'aéronavale et de l'armée de l'air ont été impliqués. Ce qui est certain, c'est que l'opération Serval au Mali sera longue et coûteuse". 

L'armée française a pour le moment déployé 1 400 hommes au Mali, sur un total qui devrait atteindre, à terme, 2 500 soldats. Plusieurs dizaines de blindés légers – des chars Sagaie – et des véhicules de transport de troupes ont été acheminés. Dans les airs, quatre Rafale, six Mirage 200D, cinq avions ravitailleurs et deux Mirage F1 CR de reconnaissance ainsi que des hélicoptères de combat Tigre et Gazelle participeront à cette "guerre contre le terrorisme".

Selon les données d'un rapport parlementaire (PDF) de 2011 sur le budget de la défense rédigé par le député Jean Launay, une heure de vol d'un Mirage F1 coûte 10 000 euros, et ce montant grimpe à près de 27 000 euros pour un Rafale. Mais il faut bien garder à l'esprit que ce coût par heure de vol n'est pas un coût net pour le budget de l'armée. Guerre ou non, les engins aériens volent régulièrement, ne serait-ce que pour l'entraînement des pilotes.

Samuel Laurent et Jonathan Parienté

 

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 15:32

 

Le Monde.fr | 20.01.2013 à 12h25 • Mis à jour le 20.01.2013 à 12h27

 


 

"A terme, les crèches devront accueillir la même proportion d'enfants issus de familles pauvres que ce qu'ils représentent dans leur commune" a indiqué le premier ministre dimanche.

 

Pour lutter contre la pauvreté, le nombre d'enfants issus de familles pauvres accueillis dans les crèches devra désormais atteindre un minimum de 10 %, a annoncé dimanche à l'AFP Jean-Marc Ayrault, confirmant une information du Journal du Dimanche.

Le premier ministre doit détailler lundi, lors d'un comité interministériel de lutte contre l'exclusion, son plan quinquennal de lutte contre la pauvreté, dont les grandes lignes ont été annoncées en décembre.

"Il faudra désormais que les crèches accueillent au minimum 10 % d'enfants pauvres", a-t-il déclaré dimanche à l'AFP, précisant : "A terme, les crèches devront accueillir la même proportion d'enfants issus de familles pauvres que ce qu'ils représentent dans leur commune".

La pauvreté touche un enfant sur cinq en France. Les modalités pour parvenir à 10 % d'enfants pauvres en accueil collectif seront précisées dans la quatrième convention d'objectifs et de gestion (COG), qui doit être signée au printemps entre l'Etat et la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) pour la période 2013-2016. Cette convention fixera les objectifs et les moyens dévolus à la branche famille de la Sécurité sociale.

Développer l'accès des enfants de familles en situation de précarité à des modes d'accueil collectif était l'une des principales préconisations du groupe de travail consacré à l'enfance, qui avait planché sur les moyens d'endiguer la pauvreté, avant la conférence des 10 et 11 décembre. Le rapport de ce groupe suggérait de prévoir l'accueil en établissement collectif d'ici à 2022 d'un enfant sur 4 de moins de 3 ans (aujourd'hui 15 %) et de réserver 20 % des places aux enfants vivant sous le seuil de pauvreté.

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 15:28

 

 

 

Il y a trois jours, on racontait ici l'histoire, révélée par la Fondation Abbé Pierre, d'un homme ayant vécu 15 ans dans un appartement de 1,56 m2. Sur son compte Facebook, l'association, qui lutte contre le mal logement, s'est fait l'écho cette semaine d'un nouvel exemple dramatique de l'impunité des marchands de sommeil. Une histoire relayée ce dimanche par leparisien.fr.

"Nous avons appris qu’après des mois de galère, une mère célibataire s’est faite expulser en plein hiver, illégalement, de son "logement" d’à peine 4 mqu’elle louait 200 euros par mois" indique la Fondation sur son compte. Après trois mois d'impayés, et "plusieurs menaces successives, lundi, le propriétaire a tout empaqueté dans des sacs poubelles qu'il a posés dans le couloir de l'immeuble. Et il a envoyé un SMS à madame pour la prévenir qu'elles y resteraient jusqu'à jeudi" lit-on sur le site lavieimmo.com, qui a interrogé la Fondation.

 

Photo du logement de 4 m2, boulevard Brune à Paris. © Fondation Abbé Pierre

 

De quoi s'indigner à plusieurs titres : d'abord la taille du logement est très inférieure à la surface habitable légale (9 m2), et ce "local" était loué à un prix exorbitant rapporté au nombre de mètres carrés. Mais en outre, la "trêve hivernale" interdit toute expulsion de locataires, même mauvais payeur, entre le 1er novembre et le 15 mars 2013. Mais,

La situation délicate de cette femme qui vivait boulevard Brune, dans le 14e arrondissement de Paris, était connue de la mairie depuis juin 2012, sans qu'aucun arrêté n'interdise le local à l'habitation, précise lavieimmo.com.

Dans la mesure où elle intervient en pleine trêve hivernale et qu'elle n'a par ailleurs pas été autorisée par un juge – la trêve peut, dans des cas précis, souffrir quelques exceptions –, l'expulsion de cette femme est donc illégale, et le propriétaire s'est rendu coupable d'une "violation de domicile". La Fondation et un adjoint au maire du 14e arrondissement se sont donc rendus sur place pour changer la serrure afin que les affaires de la locataire et de son fils soient en sécurité.

La femme et l'enfant sont aujourd'hui hébergés par un proche. Le propriétaire du logement, lui, s'expose à des poursuites pénales.

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 15:18

 

http://gratiferiacharente.jimdo.com/

 

« Amenez ce que vous voulez, ou rien du tout. Repartez avec ce qui vous plaît ».

 

 

une Gratiféria une Gratiféria

N'importe qui peut organiser une Gratiféria, à la seule condition que le lieu soit public, ouvert à tous, et qu'aucun droit d'entrée soit éxigé.
Les dons sont en bons états, et en état de fonctionner.
Nous avons tous dans nos placards, nos garages, une multitude de choses, qui ne nous sert plus.
Bien garder en mémoire, qu'il n'y a pas de récupération politique ou commerciale.
Libérez vous de tout ces objets inertes, et donnez leurs une seconde vie, en les offrant en cadeau à d'autres.

Citation de Gandhi :

 " Garder en possession un objet dont on n'a pas besoin, est un vol "

 

 

 

                                                                        ***************************************

 

http://www.liensechangesactions.org/?p=243

 

GratiferiaCharente

 

Les gratiferias qui fleurissent dans toute l’Amérique du sud sont des marchés gratuits où l’on donne – sans rien attendre en retour – ce qui nous encombre et dont on a pas besoin. C’est aussi des lieux de culture, de fête, avec la venue d’artistes, de conférences… où tout, absolument tout, est gratuit. De l’entrée à la sortie. Un seul mot d’ordre : « Amenez ce que vous voulez, ou rien du tout. Repartez avec ce qui vous plaît ».

Comment organiser une Gratiféria ?

1) Prévoir de constituer une petite équipe. Si vous avez dans vos connaissances une association qui pourrait vous couvrir avec leur assurance, c’est parfait, la mairie en demandera une.

2) Trouver un endroit, lieu ou vous aimeriez l’organiser. En hiver, une salle semble préférable.

3) Se rapprocher de la mairie pour demander l’autorisation et la mise à disposition gratuitement du lieu, et de matériels éventuels(chaises, tables, chauffage). C’est important qu’ils comprennent l’esprit de la Gratiféria, tout est gratuit.

N’hésitez pas à sortir les articles de presse qui sont sortis en Charente (ou autres régions), afin de constituer un petit support pour le maire et les adjoints. Certains en auront peut-être déjà entendu parlé, sans trop savoir en quoi cela consiste.

En général, il faudra 1 mois parfois moins pour l’autorisation, comme cela est débattu en conseil et qu’ils ne réunissent pas toutes les semaines, autant être prévoyant.

4) Sortir une affiche.

5) Demander à vos amis de partager et de vous aider à diffuser l’information et l’affiche tout autour du lieu. Ex : école, commerce, magasin bio, ….

6) Contacter les médias, presse locale, radio, tout doit être fait dans la gratuité,  encore une fois. Faites leur l’écho des articles de presse déjà sorti, du reportage sur M6 ; ils devraient y trouver de l’intérêt. L’idéal étant qu’ils en parlent la semaine juste avant. Nous avons pris l’habitude de les relancer la semaine avant la Gratiféria.

Faites appels à vos amis pour mettre en commun des savoir (création d’une affiche), du matériels, bâches, feutres, papier, panneaux informatifs, tout ce dont vous pensez nécessaire pour le bon déroulement de votre Gratiféria.

Sur place créé un petit espace pour partager du café, du thé des gâteaux, etc…créer un espace de partage, et prenez beaucoup de plaisir.

Un mode d’emploi proposé par la Gratiféria de Charente.

 


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        Nous nous réunissons

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      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

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       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

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