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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:59

Midi Libre

05/07/2012, 10 h 45 | Mis à jour le 05/07/2012, 11 h 22

Comme l’avait annoncé le maire de Montpellier, Hélène Mandroux, les derniers “indignés“ perchés dans les platanes de l’Esplanade ont été délogés.

C’est une équipe du GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale) de Marseille qui était à la manoeœuvre dès 6 h ce matin. Une intervention rendue difficile par le violent orage qui s’est abattu au même moment sur Montpellier.

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xrzlc2_26-policiers-mobilises-a-montpellier-pour-deloger-un-grimpeur-dans-un-arbre_news

 

 

Gros déploiement de force pour un seul grimpeur dans un arbre de l'Esplanade de Montpellier : 26 policiers, 9 véhicules, 6 vélos. Le grimpeur a notamment déclaré : "Ils m'empêchent de descendre. Si je descends, ils veulent me taper."

Cette événement fait suite à l'évacuation des occupants de deux cabanes dans les arbres le jeudi 5 juillet 2012 à 6h du matin par le GIPN (groupe d'intervention de la police nationale) venue de Marseille.

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:51

 

Rue89 - Tribune 05/07/2012 à 12h32

 

 

 

 

Des panneaux de travaux en A (Ayton/Flickr/CC)

 

Depuis neuf mois se déroule en pointillé un débat fondamental entre partisans de l’austérité, partisans de la dévaluation, et partisans du rééchelonnement à long terme des dettes.

Tous souhaitent sauver l’Europe soit en tuant les déficits, soit en tuant l’euro, soit en tuant la dette.

Nous pensons que seule la troisième voie est la bonne.

  • La première – l’austérité – conduit les peuples à se dresser contre l’Europe, et ne laisse aucune chance aux Nations les plus endettées d’échapper à la spirale grecque.
  • La seconde détruit l’Euro, et donc l’Union européenne, pour rêver d’un rétablissement dans l’instant des compétitivités nationales, dans un grand autodafé.
  • La troisième est finalement la plus raisonnable. Il faut tuer la dette avant quelle ne tue l’Europe.

De là procèdent quelques conséquences. C’est en ayant écrêté la dette européenne qu’on peut la mutualiser, c’est en la mutualisant qu’on peut imposer une gestion rigoureuse des comptes publics.

Marier « règle d’or » et rééchelonnement

Tout ceci se fait en instant de raison. La règle d’or et le rééchelonnement des dettes sont les deux faces d’une même pièce. Il s’agit d’offrir aux créanciers de l’Europe un instrument de placement d’autant plus attractif qu’il est assis sur la première économie mondiale, dés-asphyxiée, tenue par une nouvelle gouvernance rigoureuse, elle-même assise sur un nouveau pacte démocratique européen.

Cette vision est celle, notamment, du German council of economic experts. Elle est typiquement d’inspiration française, quand la République française était fédéraliste. Elle commence à s’exprimer aujourd’hui par la voix de Wolfgang Schäuble, en dépit des rappels à l’ordre de la Cour de Karlsruhe.

France et Allemagne à fronts renversés

De ce coté-ci du Rhin, nous sommes à front renversés. Nous sommes redevenus souverainistes par peur de l’Allemagne.

Or s’il est une certitude, c’est que la peur est mauvaise conseillère. Nous devons accepter de parler de l’Union politique, nous devons accepter de parler de l’élection du président de l’Europe au suffrage universel. Surtout, nous devons poser un agenda de transformation qui aille bien au delà de la réforme de la Banque Européenne d’Investissement et des « project bonds » :

  • une élection des députés européens le même jour partout en Europe avec changement du mode de scrutin ;
  • un ministère des finances européen dans le cadre de l’Eurogroupe, et non pas de la Commission de Bruxelles ;
  • une Union bancaire structurée ;
  • un parquet européen ;
  • une amorce d’administration fiscale européenne ;
  • et surtout, surtout : l’écrêtement de la dette européenne par la création d’une caisse d’amortissement à très long terme des dettes accumulées au-delà de 60% du PIB, afin d’alléger la pression sur les peuples et de ramener le ratio des intérêts sur PIB dans tous les pays européens à moins de 2%.

Avec les peuples, l’ère de la fédéralisation furtive est terminée. Commence le temps du donnant-donnant. Ce sera plus d’Europe contre moins de dette. C’est à la France de le proposer.

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:40

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 05.07.2012 à 10h45 • Mis à jour le 05.07.2012 à 10h45

 

 

 

Des ouvriers travaillent sur la centrale de Fukushima peu après le tsunami qui a touché le Japon en mars 2011.

 

 

 

L'accident nucléaire de Fukushima a été "un désastre créé par l'homme" et non pas simplement provoqué par le séisme et le tsunami géant survenus le 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon, a conclu jeudi 5 juillet une commission d'enquête mandatée par le Parlement.
 

"L'accident (..) est le résultat d'une collusion entre le gouvernement, les agences de régulation et l'opérateur Tepco, et d'un manque de gouvernance de ces mêmes instances", a-t-elle expliqué dans son rapport final. "Ils ont trahi le droit de la nation à être protégée des accidents nucléaires. C'est pourquoi nous sommes parvenus à la conclusion que l'accident a été clairement 'créé par l'homme'", poursuit le document long de 641 pages. "Nous pensons que les causes fondamentales sont les systèmes d'organisation et de régulation qui se sont basés sur des logiques erronées dans leurs décisions et leurs actions, et non pas un problème de compétence d'un individu en particulier."

"Il est clair que cet accident est un désastre créé par l'homme. Les gouvernements passés et en place à ce moment-là, les autorités de régulation et Tokyo Electric Power ont failli à leur devoir de protéger la vie des gens et la société", a-t-elle expliqué dans son rapport final.

 

 "UNE EXCUSE POUR ÉCHAPPER À SES RESPONSABILITÉS"

L'accident de Fukushima, le plus grave depuis la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine en 1986, a eu lieu juste après un séisme de magnitude 9 dans la région du Tohoku qui a déclenché un tsunami sur tout le littoral. Une vague de près quinze mètres de haut avait déferlé sur le site de la centrale Fukushima, noyant les systèmes de refroidissement des réacteurs et les générateurs de secours situés en sous-sol. "Le 11 mars, nous pensons que la centrale était vulnérable aux tremblements de terre et aux tsunami", a estimé la commission.


"La direction de Tepco était consciente des retards dans les travaux antisismiques et des mesures contre les tsunami et savait que Fukushima Dai-ichi était vulnérable", a souligné la commission. Il s'agit de la troisième enquête menée sur cette catastrophe.

Un précédent rapport, mandaté par Tepco, avait disculpé la puissante compagnie d'électricité de toute responsabilité, en affirmant que la puissance du séisme et l'ampleur du tsunami dépassaient toutes les prévisions et ne pouvaient pas être raisonnablement envisagées. "Cela ressemble à une excuse pour échapper à ses responsabilités", a répondu la commission qui a souligné que "Tepco et les autorités de régulation étaient déjà au courant des risques de tsunami et de séisme".  "Bien qu'ayant eu de nombreuses occasions de prendre des mesures, les agences de régulation et la direction de Tepco n'ont délibérément rien fait, ont reporté leurs décisions ou ont pris des mesures qui les arrangeaient. Aucune mesure de sûreté n'avait été prise au moment de l'accident", a ajouté la commission.

 

 "PROBLÈMES STRUCTURELS"

Le rapport d'enquête reproche également à l'opérateur de ne pas avoir réagi suffisamment vite dans les premières heures de l'accident. "Cela ne doit pas être attribué à des problèmes d'individus sur le site, mais à des problème structurels de Tepco", a-t-il relevé.

Cette commission d'enquête était composée de dix membres de la société civile (sismologue, avocats, médecins, journaliste, professeurs) désignés par les parlementaires. Présidée par le professeur Kyoshi Kurokawa, elle a interrogé les principaux acteurs de l'époque et mené des investigations depuis décembre 2011. Le premier ministre au pouvoir au moment des faits, Naoto Kan, a ainsi reconnu lors de son audition en mai la responsabilité de l'Etat dans la catastrophe, mais a défendu la façon dont il a géré la crise tout en admettant quelques cafouillages.

La commission avait auparavant questionné le patron de Tepco de l'époque, Masataka Shimizu, qui s'était défendu d'avoir voulu abandonner la centrale dans les heures ayant suivi le tsunami, contrairement aux affirmations de M. Kan, du porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, et du ministre de l'industrie d'alors, Banri Kaieda.

 

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:37

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 05.07.2012 à 13h33 • Mis à jour le 05.07.2012 à 13h33

 
 
Ikea France est sous le coup d'une enquête préliminaire du parquet de Versailles pour "utilisation frauduleuse de données personnelles", confiée à la direction centrale de la police judiciaire.

Une perquisition était en cours jeudi midi 5 juillet au siège social d'Ikea France à Plaisir (Yvelines) dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de surveillance illégale de salariés du groupe, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

Cette nouvelle perquisition, après une première le 13 mars, a débuté à 10 heures et six policiers se trouvaient en milieu de journée au service des archives du siège, a confirmé un porte-parole de la direction. Aucun personnel d'Ikea ne se trouvait en garde à vue, a précisé le porte-parole. Devant le siège social, aucune voiture de police, ni aucun mouvement de policiers n'était visible à la mi-journée.

L'affaire avait éclaté en février, avec des révélations du Canard enchaîné accusant la filiale française du groupe suédois d'avoir espionné des salariés et des clients, en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers, ou leurs comptes en banque.

Ikea France est sous le coup d'une enquête préliminaire du parquet de Versailles pour "utilisation frauduleuse de données personnelles", confiée à la direction centrale de la police judiciaire. Elle a été ouverte après une plainte contre X déposée par le syndicat Force ouvrière. Dans le cadre de cette enquête, le siège d'Ikea France a déjà été perquisitionné à la mi-mars, de même que le domicile du responsable du département "gestion du risque" du groupe, mis en cause dans cette affaire. Ikea France avait annoncé le départ de quatre dirigeants, dont son ancien patron, tous soupçonnés d'être mêlés à ce scandale.

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:34

 

Le Monde - Blog - 05 juillet 2012

 

La question des suicides au travail vient de prendre une nouvelle dimension avec la décision de mettre en examen l’ex-PDG de France Télécom, Didier lombard, pour harcèlement moral. Ces dernières années, des cadres, des directeurs de ressources humaines avait pu être entendus par un juge dans le cadre d’affaires similaires, mais un PDG jamais

 

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Le fait que cette mise en examen soit assortie d’un contrôle judiciaire peut surprendre. Jusqu’à présent, rien dans le climat de l’instruction n’a pu laisser penser que le juge Pascal Gand était un matamore, qui aurait décidé de se payer un patron du CAC40. Dès lors, les raisons et les conditions de la mise en examen de l’ex-PDG doivent être interprétée comme une illustration de la détermination de la justice. Après deux ans d’instruction pour faire la lumière sur les dizaines de tentatives de suicides qui ont eu lieu chez France Télécom sous la présidence de M.Lombard c’est bien le moins.

Pendant des années, le suicide au travail s’est heurté au mur du silence. De la part des directions, mais aussi des syndicats et des autres salariés. Les drames qui se sont déroulés chez Renault, PSA, La Poste ou France Télécom ont permis que la parole se libère et que le phénomène soit enfin pris en considération. Des condamnations au civil ont déjà été prononcées, mais cette procédure au pénal est inédite.

La mise en examen d’un PDG signifie qu’on ne situe plus le débat au niveau d’un rapport interpersonnel entre un supérieur et son subalterne. Une organisation du travail ne se réduit pas à une division et à une répartition des tâches, froides et rationnelles, évaluables à tout instant. Le dirigeant est aussi comptable sur le plan humain de sa stratégie.

Dans une tribune publiée dans Le Monde du 5 juillet, Didier Lombard réfute l’idée que ses décisions puissent être à l’origine de la vague des suicides. C’est, explique-t-il, le contexte, concurrentiel et réglementaire qui l’a poussé à adapter l’entreprise à son environnement. Personne ne le conteste. Mais le réel n’est pas toujours raccord avec la façon dont le management voudrait que ça marche. Diriger ne consiste pas seulement à prendre des décisions rationnelles. Il faut aussi écouter et ensuite le traduire en termes de management. Est-ce que c’est cela qui a manqué chez France Télécom? La mise en examen du PDG va en tout cas permettre de poser un certain nombre de questions cruciales sur l’organisation du travail.

Twitter: @StephaneLauer

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 14:01

 

| Par La rédaction de Mediapart

 

Dans son étude Revenus et patrimoine des ménages 2012 publiée le mercredi 4 juillet, l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) révèle le niveau de vie des ménages français et livre un constat : un adulte sur trois connaît la pauvreté au moins un an dans sa vie. En 2009, le niveau de vie médian était de 1 590 euros par mois en métropole, la moitié des Français vivant avec un salaire inférieur à cette somme. On compte également 8,2 millions de pauvres, soit 400 000 de plus que l'année précédente. Et si l'année 2009 montre une « correction partielle » pour les plus riches, le fossé se creuse sur la question des biens immobiliers et financiers : la masse du patrimoine des 10 % des ménages les plus aisés a augmenté de 131 % depuis 1998 tandis que celle des 10 % des moins dotés n'a pris que 20 %.

Voir le rapport de l'Insee *(pour y accéder, appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur la ligne du lien)

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:54

 

Marianne - Rédigé par J-C Slovar le Mercredi 4 Juillet 2012 à 12:27

 

L'UMP porteuse de ses demandes étant occupée à régler ses comptes, le Medef passe à l'attaque. Il réclame l'application de la TVA sociale et l'extension de la rupture conventionnelle ... sur le plan collectif !

 

Licenciements : Le Medef invente la rupture conventionnelle ... collective !

 

Laurence Parisot n'avait pas fait mystère de son choix politique lors de l'élection présidentielle. Or, la défaite de son champion a anéanti 5 années de lobbying, qui devaient aboutir à la précarisation généralisée des salariés.A quelques jours de la Grande conférence sociale des 9 et 10 juillet, elle vient de dévoiler  ses propositions qu'on pourrait résumer par : Faire payer aux seuls salariés le retour de la compétitivité.
 
L'éternel retour de la TVA sociale !
 
Le Medef remet sur la table l'un de ses scénarios présenté en novembre 2011, qui consistait à tranférer certaines cotisations sociales vers l'impôt. Celui qui a été retenu est l'hypothèse la plus basse, c'est à dire 30 milliards.
 
Selon Laurence Parisot, cela correspondrait à : « (...) 3,5 points du côté employeur et un point et demi côté salarié (...) » Le Medef avait calculé, en janvier 2012, que le gain de pouvoir d'achat des salariés issue de la baisse de leurs propres cotisations sociales, se traduirait par : « environ 15 euros net pour 2.000 euros de salaire brut »
 
Et dans la mesure où ce sont les mêmes salariés qui payeront la baisse des cotisations patronales par une augmentation de la TVA, vous dire si le gain serait important !
 
La compétitivité par la précarisation globale des salariés !
 
Certainement par pudeur, le Medef n'utilise jamais le mot de précarisation. Il lui préfère les termes de « réforme du marché du travail » et de « flexibilité » Et dans le domaine notre amie Laurence est une artiste.  Persuadée que convaincre le nouveau gouvernement n'est qu'une question de temps : « Je n'exclus pas que ce qui n'est pas envisagé aujourd'hui soit finalement mieux compris et accepté demain » Elle revient à la charge avec le concept de la flexisécurité, qui consiste à pouvoir se séparer à moindre coût des salariés, pour mieux les confier à l'état, qui aurait la charge de les recycler, pour un éventuel futur usage.
 
Et Laurence Parisot de dégainer une nouveauté : « En 2008, nous avons fait un grand pas en matière de flexi-sécurité avec l'invention de la rupture conventionnelle (...) Il faut inventer quelque chose d'équivalent sur le plan collectif, c'est-à-dire dans l'hypothèse où une entreprise doit faire des ajustements d'effectifs ou des restructurations (...) »
 
Outre qu'il est permis de sourire sur le fait que rupture conventionnelle soit synonyme de flexibilité, puisqu'il s'agit de se séparer des salariés sans avoir à à trouver de motif, on notera surtout, que celle-ci a permis de mettre en « pré retraite », nombre de salariés âgés sur le compte de l'UNEDIC. Quant aux autres salariés, à part fréquenter les locaux de Pôle Emploi, ils se demandent toujours ce que leur a apporté la flexisécurité !
 
Rappelons, pour la forme, que Laurence Parisot affirmait avec enthousiasme : « Ce concept de séparabilité représente un acquis majeur pour tous. C'est une vraie bonne nouvelle pour l'embauche en France qui ainsi se modernise et se dynamise. Il marque aussi un progrès souhaitable vers l'égalité entre l'employeur et l'employé » Ce qui s'est traduit par le nombre de 600 000 ruptures homologués depuis la mise en place du dispositif et représentent désormais 11% des motifs de rupture de CDI !
 
Mais peu importe, puisque, ce que cherche Laurence Parisot au travers de cette « rupture conventionnelle collective » c'est surtout de plus avoir à assumer les obligations légales des entreprises en cas de plans de sauvegarde de l'emploi (plans sociaux). C'est à dire : l'accompagnement des salariés en cas de licenciement économique. En clair, fin du casse tête pour les DRH qui n'auraient plus qu'à envoyer les lettres de licenciement aux salariés, et surtout, une très belle économie pour les entreprises et leurs actionnaires !
 
En quelque sorte, l'application ultime de la célèbre phrase de Laurence Parisot : « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »
 
Ajoutons à cette lumineuse idée la demande d'application des accords compétitivité-emploi qui permettraient aux entreprises : « (...) confrontées à des difficultés économiques d'ajuster leurs effectifs, leur masse salariale et la durée du travail (...) » Laurence Parisot assurant que des organisations syndicales (en réalité la seule CFDT) commencent à les regarder d'un oeil moins hostile. Et vous obtenez la plus grande vague de licenciements et de précarité salariale jamais connue dans notre pays !
 
Voilà donc, en résumé, la vision de la compétitivité, que Laurence Parisot défendra, lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet. A moins qu'elle n'ait gardé sous pied quelques autres idées ... toutes aussi généreuses ...

Crédit photo
FlickR CC - Pierre Métivier
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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:46

 

Marianne - Mardi 3 Juillet 2012 à 16:00

 

Greek Crisis
Historien et ethnologue, ancien correspondant en France pour la revue grecque Nemecis, Panagiotis... En savoir plus sur cet auteur

 

Le dernier sommet européen n'a pas rassuré les Grecs. Notre blogueur associé Panagiotis Grigoriou témoigne de leur quotidien douloureux et anxieux.

 

(Athènes, 2011 - Petros Giannakouris/AP/SIPA)
(Athènes, 2011 - Petros Giannakouris/AP/SIPA)
L'été s'installe pour de bon, comme la Troïka d'ailleurs. Le pays ne semble pas s'émouvoir de la prochaine réunion gouvernementale ni de l’Eurogroupe déjà passé, ce n'est pas étonnant. Il y a d’autres urgences : «gagner un travail» saisonnier, dénicher une résidence d'un cousin ou ami retrouvé pour les circonstances, à la mer et si possible en Grèce continentale, enfin stocker déjà le bois de chauffage pour l’hiver prochain.

Aris, le voisin et cousin de Thessalie en a acheté pour 9 tonnes : «J’ai du travail en ce moment dans le bâtiment. Une maison à terminer au village de ma mère, c’est un oncle qui a pensé à moi, plus l’installation des photovoltaïques. Nous nous sommes spécialisés aussi dans l'installation des panneaux photovoltaïques depuis avril. Nous travaillons désormais soit dans les champs ou sinon sur les toits des maison, cela nous procurera un certain revenu jusqu’en août, ensuite on avisera. J’ai aussi posé le carrelage chez Yorgos, le voisin carrossier de l’autre côté de la rue, en échange, il a repeint ma camionnette. Je pense que l’hiver prochain sera rude. On se débrouille comme on peut, mais on s’habitue et on s’habitue finalement à tout. Tiens, par exemple, Dimitri notre autre cousin au chômage depuis son licenciement de la menuiserie du coin, il a galéré durant plus d’un an. Le frère de son épouse, Christos le boulanger, lui a trouvé une charge provisoire donc... durable par les temps qui courent : il est embauché en CDD par la municipalité à surveiller et à distribuer l’eau de l’irrigation, car il y a une rotation à respecter et surtout à surveiller. C’est un travail pratiquement sept jours sur sept, et de nuit en ce moment, car de jour on n’arrose pas par telle chaleur. Il gagne 700 euros par mois et il est heureux. Christos est conseiller municipal, donc la parenté est encore utile.»

La parenté, les amitiés et les réseaux ont toujours été de bon usage dans ce pays, certes, on l'a compris. Entre temps, les sans parents, ceux qui se retrouvent privés de sens et de sens commun, les apostats attitrés du système, les exclus de chez les inclus dans notre univers concentrationnaire de la dette souveraine, deviennent des bouches inutiles à nourrir, comme ces concitoyens en hospitalisation psychiatrique sur l’île de Leros.

«Généralisation avérée des cas de dépression, suite à la crise»

En revanche, notre Sécurité sociale, après réunification forcée des multiples caisses de santé jadis organisées par branche, va très mal. Le nouvel organisme mis sur pied en Janvier 2012, cumule en six mois, 4,1 milliards d’euros de dettes sur un budget annuel estimé à 5,8 milliards d’euros. Cette nouvelle hyper-Caisse (EOPYY), doit 570 millions d’euros aux praticiens des laboratoires, 800 millions aux cliniques privées, 550 millions à l’industrie pharmaceutique, 540 millions aux pharmaciens et 1,7 milliard aux Hôpitaux Publics. Ainsi l’EOPYY serait à la recherche d’un nouvel emprunt, et déjà, les employés de la branche bancaire... ressuscitant leur propre organisme à part, ils ont récemment abandonné le radeau de la... «grande Sécu». Sans évoquer les effets... eugénistes de la mise à mal du système du tiers payant pour le grand ensemble populaire des... brebis socialement galeuses.

G. Theodorakis, président à l’ordre des cardiologues grecs en a une idée plus précise : «J’ai eu à m'occuper d'un patient qui avait subi un incident cardiaque assez sérieux, mais pendant cinq jours, il évitait pourtant l'hôpital par manque de moyens. Il a eu de la chance, car la mortalité dans ce type de pathologies s'élève à 20% des cas observés. Depuis plusieurs semaines, nous constatons par ailleurs l’arrivée aux urgence des cas de plus en plus fréquents d'œdème pulmonaire. Il s'agit des patients souffrant de pathologies cardiovasculaires et qui ont déjà arrêté le traitement, toujours par manque de moyens. Ces patients n'avouent pas si naturellement cette interruption volontaire de leur traitement car ils ont honte. [C’est seulement après les soins en réanimation], et suite à l’interrogatoire des médecins ayant pratiqué dans l’urgence qu'ils finissent par l'admettre. Nous constatons enfin, une recrudescence spectaculaire des décès par infarctus et par des hémorragies cérébrales, d’abord par manque de suivi mais aussi, la généralisation avérée des cas de dépression, suite à la crise», (communication issue du 8ème colloque international de Cardiologie qui s’est tenu à Rhodes, reproduite par l’hebdomadaire satyrique To Pontiki, 28/06).

C’est vrai qu’à Athènes, la situation semble plus préoccupante qu’ailleurs, malgré son côté «occulte». Et dans les campagnes parfois même, la crise serait tout simplement encore moins visible. Cette ville de Trikala par exemple, demeure paisible dans ses apparences. J'y remarque des cafés moins fréquentés puis ce vieil ami libraire introuvable, car il a fait faillite depuis avril. Et la Grèce se cherche, et elle se cherche aussi un moment de répit et de repos. Peu importe comment, il y a que le coût qui compte, et alors il faut qu'il soit moindre, toujours moindre.

«Les trois huissiers, c'est ma Troïka à moi»

Stéphanos par contre, gérant et patron de la menuiserie du village se concentre sur d’autres soucis. Il a déjà licencié tous ses employés, dont Dimitri mon cousin reconverti dans... le partage des eaux, et il ne fabrique plus un seul placard, mais il attend. «La prison», comme il dit parfois en rigolant. Ses ex-associés ont pris leur retraite il y a un an, et se sont retirés de la mauvaise affaire. Lui, espérant encore toucher une retraite dans deux ans il reste, mais alors comment, en arriver un jour à la retraite, ce n'est plus évident. Le temps des évidences est terminé. Car cet ex-menuisier est toujours redevable à l’organisme de recouvrement des cotisations de sécurité sociale pour indépendants, au impôts, à trois banques.

Récemment, trois huissiers se sont présentés chez lui, «c'est ma Troïka à moi» comme il s’amuse à raconter. Sa petite entreprise était florissante encore il y a dix ans, et ses meubles vendus jusqu'en Crète, mais c'était avant Ikea et avant l’euro. La peau de l’ours est vendue et l’ours sera affamé. La mondialisation... soit elle t'aime, soit tu la quittes, pas elle, mais ta vie de petit patron.

On vient d'apprendre par un reportage du quotidien Kathimerini, qu'un ours affamé, s’est approché à plusieurs reprises des faubourgs de la ville de Kastoria, au Nord de la Grèce. Un éleveur, derrière le spectacle désolant des ses volailles et ses moutons en train de périr, a menacé de se suicider se jetant du bâtiment de l’administration régionale. Heureusement, il a changé d’avis après négociations avec les autorités, il a surtout obtenu la promesse de la Société de protection de la faune, que cet animal serait neutralisé, et ainsi endormi, il serait transporté dans une autre région du pays. Sur place on évoque inlassablement la crise, mais certains soulignent à juste titre, que les ours ont toujours été de notre faune sauvage familière... bien avant les Troïkans.

Il devient d'ailleurs plus facile à négocier avec les ours, qu’avec la Troïka et les bancocrates, question de rapport de force sans doute, et ce n’est guère Thucydide qui dirait le contraire. Antonis Samaras et nos autres marionnettes de la gouvernance désormais élues, semble oublier toute velléité dans la négociation probable des Traités et accords, passés avec le directoire de l'Euro-zonage. Chez Syriza, on réclame au moins, les mêmes clauses d'exception accordées à l'Italie et à l'Espagne. Est-ce encore possible que de le penser ? Les citoyens encore pensifs sont bien résignés : «Moi je laisse tomber, je ne m'occupe plus de rien du grand sort commun, je démissionne, je voudrais simplement partir une petite semaine à Rhodes, c'est tout», déclare S.P., mon ami instituteur.

Altercation entre retraités

«Pax Alemana ou sinon le Chaos», est le titre d’un papier publié par To Pontiki jeudi dernier : «L'Allemagne mise gros et son jeu de poker devient très serré, dans la mesure où elle recherche à pérenniser son contrôle complet sur la Zone euro, en passant par le rétablissement désormais supranational des budgets ex-nationaux. Pour ce faire, et ceci d’une manière apparente ou dissimulée, les biens nationaux des pays en question seraient en quelque sorte hypothéqués, c’est aussi un des enjeux du sommet de Bruxelles. C’est surtout en cela que le cas grec, un cas de laboratoire, en devient crucial. Ce jeux se poursuivra prochainement en France, car le conflit pour le moment verbal entre François Hollande et Angela Merkel, plus la récente tentative de différenciation par le nouveau président de la France, tentative d’ailleurs vivement encouragée par Barack Obama, ne semble pas pour autant, mettre la France à l'abri des attaques des marchés et de sa dégradation toujours possible, qui est à craindre, par les agences de notation. Nous en ignorons les conséquences d'un tel scenario, d'autant plus, que la France n’appartient pas au club des pays pauvres et... perturbateurs du sud.»

Sauf que de Trikala jusqu'à Paris on peut toujours ignorer les analystes et pour cause. Il y a les vacances, ou sinon le quotidien implacable ou pour certains, encore rassurant. Les prêtres, «nos» popes se portent bien, aux dires de mes amis ici, même si les baptêmes à l'église ne concernent désormais qu'un cercle familial restreint. Mais encore dans pareils cas... le kitsch ne ment toujours pas ! Entre-temps, j'apprends depuis Athènes, que dans la parentèle de mon ami Petros, une personne organise un mariage somptueux à Vouliagmeni dans les quartiers sud des bords de mer. De l'ostentatoire en pareille époque, est-ce encore possible, qui sont ces gens ? «Un oncle lointain et son épouse, la mariée c'est ma cousine. Lui, il est retraité du corps diplomatique, et elle, de la Commission Européenne, une autre planète», a précisé Petros au téléphone, pour y ajouter : «Je ne pense pas m'y rendre. D'abord j'ai horreur des mariages, ensuite, il faut pouvoir s'habiller à la hauteur, ma compagne et moi cela fera des frais, et enfin, je ne peux pas financer un cadeau de mariage correspondant... à leur système solaire».

Au bureau de la Poste de Trikala ce matin, il y a eu une altercation entre deux retraités du système solaire bien de chez nous : «Je touchais 1.800 euros de retraite, et elle a été réduite, je me retrouve à 1.400 euros seulement. On devrait aussi tailler sur les petites retraites aussi, même ceux qui sont à 500 euros devrait en souffrir.» «Tu parles c...ard, moi à 470 euros de retraite par mois, plus les nouvelles taxes à supporter je meurs.» «Et moi, j'avais cotisé, je ne l'avez pas volé ma retraite». D'autres plus jeunes parmi les administrés et usagers de la Poste, actifs ou chômeurs se sont interposés pour calmer les ardeurs de notre troisième âge. Visiblement la prochaine Guerre civile éclatera... dans une maison de retraite. Pas loin de ce bureau de Poste, un autre retraité s'est effondré, le Samu est arrivé rapidement, c'est vrai que l'hôpital est à dix minutes à pied. Tout le monde s'est senti rassuré pour une fois : «Voyez-vous, nous ne sommes pas complétement abandonnés», a dit une femme. Pas de réponse, c'était hier midi.

«Cette année, c’est encore pire»

À la Poste, j’ai rencontré par hasard dans Giorgos, un ancien camarade de classe devenu expert comptable, témoin aussi de la scène, il s'est aussitôt emballé sur la crise : «Cette année c’est encore pire. Les pauvres, les chômeurs, les petits retraités seront durablement imposés sur leur patrimoine ou à partir de celui-ci. Une petite maison, un champ, une vieille voiture, les critères de richesse seront implacables. Les vrais «moyens possédants» s’en sortiront par contre. Des médecins ou des anciens promoteurs immobiliers du département, en ont déjà des sociétés offshore, ou ils se déclarent en Bulgarie, le transfert fiscal coûte moins de 3000 euros. Et même, lorsqu’il ne le font pas, craignant pour leur (relativement petite) richesse accumulée déjà planquée, ils paieront sans broncher toutes les taxes et les impositions exceptionnelles ou pas, surtout pour ne pas se mettre en porte-à-faux vis à vis de l'administration fiscale, les pauvres peut-être, iront encore en prison.»

Ou en Australie. Ici aussi dans les cafés de Trikala, des représentants de la génération des trentenaires, hommes et femmes, évoquent inlassablement leur possible sortie de la crise : «J’ai téléphoné au frère de ma mère à Sydney, j’irais en septembre.» Sur un mur d'en face un graffiti : «Consommez moutons», dépassé je crois. Mais à gauche, et dans les colonnes du quotidien historique, proche de Syriza (Avghi), on analyse encore avec brio et sérieux le sens du vote : «Les jeunes ont massivement voté à gauche, c’est encourageant.»

On vient de l’apprendre, la prospection pétrolière s'accélère à l'Ouest du pays et le gouvernement se décide à exiger une imposition supplémentaire, toujours exceptionnelle sur les revenus de l’année dernière.

 

Au lendemain du sommet européen, l'inquiétude des Grecs demeure
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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:31

 

 

Rue89 - Secret de famille 04/07/2012 à 08h17

 


Xi Jingping à l’Assemblée du peuple à Pékin, le 14 mars 2012 (MARK RALSTON/AFP)

 

(De Pékin) La censure n’aura pas été longue à tomber. A peine l’article de l’agence américaine Bloomberg sur la fortune considérable amassée par la famille du futur numéro un chinois Xi Jinping publié vendredi, et le site Bloomberg.com a aussitôt été bloqué en Chine.

Dans la foulée, les mots clés « Xi Jingping », « Xi Zhongxun » (le père de Xi Jinping), « Deng Jiagui » (son beau-frère) ou encore « New Postcom », l’une des entreprises contrôlées par la famille étendue de Xi Jinping, ont aussitôt disparu de la Toile.

Ce mercredi, le nom du futur Président, qui accèdera au pouvoir dès cet automne en remplacement de Hu Jintao, n’était toujours pas accessible sur le réseau social Weibo. Quant au site de Bloomberg, il restait, lui aussi inaccessible sans proxy, malgré l’appel d’un représentant du Secrétariat d’Etat américain la semaine dernière à « respecter la liberté d’expression et la liberté de la presse ».

Cachez cette fortune que je ne saurais voir

Ces « précautions » prisent par les autorités n’ont rien de surprenant, lorsqu’on sait qu’elles craignent plus que tout les éventuelles conséquences de la publication d’informations relatives à la richesse des hauts dirigeants, dans un pays où, selon le Fonds monétaire international, la différence de revenus entre riches et pauvres ces vingt dernières années s’est accrue plus que n’importe où ailleurs sur la planète.

Toutefois, aucun des investissements en question s’élevant à 297 millions d’euros n’est attribué directement à Xi Jinping, à son épouse, la chanteuse de l’Armée populaire de Libération Peng Liyuan ou encore à sa fille Xi Mengze, qui étudie à Harvard sous un nom d’emprunt.

D’après les documents publics compilés par Bloomberg, ces intérêts attribués à la sœur aînée de Xi, Qi Qiaoqiao, son beau-frère Deng Jiagui ainsi que leur fille Zhang Yannan se seraient développés en même temps que le clan « montait les échelons au sein du Parti communiste chinois ». Ils s’étendraient aujourd’hui dans les domaines de la téléphonie mobile, de l’immobilier, des minerais ou encore des terres rares.

La famille posséderait, par ailleurs, une villa estimée à 31 millions de dollars à Hong Kong et six autres propriétés dans l’ancienne colonie britannique pour une valeur cumulée de 24 millions de dollars.

Xi Jingping, l’homme aux « mains propres »

De quoi ternir l’image immaculée du futur numéro un chinois, fils du Xi Zhongxun, un camarade de la révolution de Mao, qui a toujours prêché auprès de ses enfants pour une vie simple, vertueuse, rejetant le faste et les ors.

Une éducation moraliste que Xi Jingping a tenté d’inculquer à son tour aux fonctionnaires chinois, lors notamment d’une campagne anticorruption en 2004.

Comme le rappelle l’article de Bloomberg, ce dernier avait alors mis en garde plusieurs officiels :

« Veillez à ne pas multiplier les épouses, les enfants, les employés et assurez-vous de ne pas utiliser le pouvoir pour votre gain personnel. »

L’article de Bloomberg cite par ailleurs un télégramme diplomatique révélé par le site WikiLeaks dans lequel une connaissance du futur leader du pays explique que ce dernier a en horreur « les nouveaux riches chinois, les officiels corrompus, la perte de valeur, de dignité et de respect de soi-même dans la société chinoise ».

Bloomberg a fourni une liste du patrimoine de la famille Xi au ministère des Affaires étrangères, à Pékin, qui s’est refusé à tout commentaire.

Rien d’étonnant... Le Parti, déjà très ébranlé ces derniers mois par le scandale Bo Xilai, n’a sûrement pas besoin d’une nouvelle affaire pour mettre à mal sa crédibilité.

 

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:19

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 04.07.2012 à 09h09 • Mis à jour le 04.07.2012 à 09h09

 
Déploiement policier le 29 mai à Cajamarca pendant une manifestation de résidents contre les projets miniers du gouvernement dans la région.

Le gouvernement péruvien a décrété l'état d'urgence, mardi 3 juillet, dans la région de Cajamarca  après que trois personnes eurent été tuées et vingt blessées lors d'affrontements entre forces de sécurité et manifestants hostiles à un projet d'aménagement de la mine d'or de Conga, appartenant à la société américaine Newmont, a annoncé le ministre de la justice, Juan Jimenez.

 Plus de mille personnes qui manifestaient dans la ville de Celendin s'en sont prises aux bâtiments municipaux, jetant des pierre et reprochant au maire de la ville d'être favorable au chantier. Les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes et des charges pour disperser la foule.

"Nous déplorons trois tués par balle", a indiqué le responsable régional des services de la justice. Le ministère de l'intérieur a précisé que deux policiers ont été blessés par des armes à feu employées par les manifestants.

A la fin de 2011, la province avait été en partie paralysée par une série de manifestations et de bloquages de route contre le projet de Conga, plus gros investissement minier du pays (4,8 milliards de dollars), qui doit voir le jour d'ici à 2014. Le gouvernement avait alors déjà décrété l'état urgence.

Les opposants au projet redoutent principalement l'impact de la mine sur les fragiles ressources en eau de la région. Le projet doit sacrifier quatre lacs réservoirs d'altitude pour les remplacer par des lacs artificiels.

Le projet avait été approuvé par le gouvernement de l'ancien président Alan Garcia en 2010. Son successeur, le président Ollanta Humala, avait également soutenu ce projet, tout en insistant sur la préservation de l'environnement. Pour Gregorio Santos, gouverneur de la province de Cajamara et adversaire farouche du projet, le gouvernement du président Ollanta Humala favorise les mineurs au détriment des paysans pauvres, qui ne bénéficient pas de la croissance économique.

 

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