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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 20:36

 

 

Rue89 - Le Yéti
voyageur à domicile

 

Publié le 11/01/2013 à 16h24

 

Puisque les pouvoirs publics ne s’y décident pas et n’ont manifestement pas envie de le faire, puisque Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie sous influence a cru bon de ne convenir que d’une régulation d’opérette, pourquoi les citoyens ne se chargeraient-ils pas eux-mêmes de réguler ces fichues banques ?

Il n’en manquera pas qui évoqueront le précédent pschitt de l’affaire Cantona en décembre 2010. Certes, l’affaire n’était pas particulièrement bien menée, plus médiatique et spectaculaire que réellement construite. Elle n’en révéla pas moins la faiblesse de nos citadelles financières à travers la fébrilité affolée qui les ébranla sur l’instant.

Cher lecteur qui, malgré le mal que tu penses toi aussi de ces repaires de mafieux, leur confie toujours tes quelques sous, essayons de voir ensemble, s’il te plaît, de quelle manière simple, légale, sécurisée et sans douleur, nous pourrions tenter de les mettre au pas.

Tout en appuyant ceux qui réclament une scission des activités bancaires ou une interdiction des opérations financières prédatrices (les paris spéculatifs sur les variations de prix), choisissons nous-mêmes, sans attendre le bon vouloir d’un Moscovici, notre ou nos deux/trois banques de référence, déposons y nos sous, et faisons-le savoir.

                                                                                                                                                                                                                              1 Choisir ensemble notre banque de référence

 

D’intéressantes études sur le travail et les implications des banques permettent de distinguer celles qui demeurent les plus attachées au principe d’une économie vraiment sociale et solidaire. Trois banques se distinguent nettement des autres, je les cite à titre de suggestion :

  • La NEF (Nouvelle économie fraternelle), pour les placements à terme seulement ;
  • Le Crédit coopératif, membre du groupe Banques populaires Caisses d’épargne (BPCE), mais indépendante en matière d’investissement ;
  • La Banque postale, malgré une filiale au Luxembourg pour son assurance-vie.

Ecartons sans ménagement celles qui sont impliquées à mort dans les paradis fiscaux et les opérations douteuses (pour les noms, suivez mon regard).

 


Banques françaises impliquées dans les paradis fiscaux (Alternatives &eacute ; conomiques)

                                                                                                                                                                                                                             2 Virer ses comptes à vue et à terme tout en les sécurisant

 

La seconde étape tombe sous le sens : virer ses comptes, à vue et à terme, vers l’élue de ses intérêts bien compris. Beaucoup plus simple, légal et sans douleur que de débarquer comme des sauvages avec des banderoles outragées aux guichets des condamnées en leur réclamant l’oseille en liquide.

S’opérerait ainsi de facto et progressivement la fameuse séparation entre banques de dépôts (nos élues, même imparfaites) et les autres à qui il ne resterait bientôt, espérons-le, que la paperasse de leurs actifs toxiques pour sécher leurs larmes de crocodiles.

Autre bénéfice de l’opération : sécuriser un peu plus ses petites économies, en les plaçant dans des coffres bien plus à l’abri par les temps qui courent que ceux des officines présentées comme à risque systémique par leurs propres pairs.

                                                                                                                                                                                                                             3 Le faire savoir

 

Epargne-moi, cher lecteur, tes objections sur les quelques à-côtés troublants des banques retenues. Nul n’est parfait en ce bas monde, n’existe que le mieux possible. Et ce n’est pas demain la veille que nos autorités politiques actuelles créeront le pôle public de dépôt bancaire cher à mon petit programme. On fait avec ce qu’on a !

 


Régulons les banques nous-mêmes (Capture d’écran du groupe Facebook)

 

N’y va pas de tes sarcasmes sur mes lubies fumeuses concernant le fameux risque systémique. Sur ce coup, je serais plutôt enclin à adopter le principe de précaution cher au philosophe Pascal qui n’avait aucun moyen de démontrer l’existence de Dieu, mais qui préférait y croire, ne voyant nulle objection à ne pas le faire, et surtout tout à y gagner.

Ne te sens pas obligé non plus de semer le doute sur les chances de réussite publique de ma petite initiative. Le succès publique d’une telle opération tient d’abord à l’initiative individuelle prise par chacun d’entre nous d’y participer. Pour moi, c’est déjà fait. Tu vois de ton côté.

Cette réussite tient ensuite à la capacité de chaque citoyen de le faire savoir à ses voisins. Ce que j’essaie de faire actuellement avec toi. Et que tu peux répercuter de bouche à oreille, en passant par les réseaux sociaux à ta disposition, en usant du droit de pétition... Une campagne citoyenne « Régulons les banques nous-mêmes ! », ça aurait de la gueule, non ?

Eh bien, figure-toi que je viens de créer à l’attention de tous :

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 16:00

 

http://www.heureux-cyclage.org/-Le-reseau-des-Ateliers-Velo-.html

 

Présentation de la page d'accueil du site de "L’Heureux Cyclage"

 

 

*Pour accéder aux liens, appuyer sur le touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur la ligne du lien

 

L’HEUREUX CYCLAGE

Accueil > Présentation de L’Heureux Cyclage

Présentation de L’Heureux Cyclage

Dernier ajout : 16 décembre 2012.

L’Heureux Cyclage est le réseau francophone des Ateliers vélo. Il a pour objet de promouvoir et valoriser l’activité des « Ateliers vélo ».

L’Heureux Cyclage s’est développé pour valoriser l’activité de recyclage et d’apprentissage de la mécanique vélo et favoriser le développement d’Ateliers Vélo dans tous les quartiers.

Les Ateliers vélo se définissent par leurs activités de promotion active du vélo basées sur le réemploi de vélos inutilisés et l’apprentissage de la mécanique.

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 15:49

 

http://maison-mimir.com/mimir-cest-quoi/

 

 


Mimir ?

La Maison Mimir c’est quoi ?

     La Maison Mimir est un lieu alternatif proposant des activités culturelles et sociales. Chacun est le bienvenu dans cet espace de rencontre, de palabre, de détente … ET D’INITIATIVES. Elle vous accueille librement du Mercredi au Vendredi de 18h à 23h dans son bar associatif:“Le Barakawa”, ainsi que lors de divers ateliers et événements culturels. Elle assure également des services : la Bagagerie, le petit marché et la friperie.

> LE CALENDRIER
> LES ATELIERS
> LES ACTIVITÉS SOLIDAIRES

 
 

L’association Mimir :

    Elle est née de la rencontre entre des personnes sans domicile et des travailleurs sociaux ayant pour objectif de créer un lieu d’habitation et de création. De nombreuses personnes d’horizons divers nous ont rejoint dans l’aventure. La mixité est un pari auquel nous croyons.
En janvier 2010, nous avons décidé d’occuper une bâtisse municipale abandonnée depuis 11 ans. Certains d’entre nous y ont élu domicile. Notre volonté est de rénover le lieu et d’y développer Mimir. La Maison Mimir souhaite : – être un espace à dimension humaine favorisant la rencontre, l’échange, la création et la solidarité, – mettre à disposition une partie de cet espace pour promouvoir les initiatives individuelles, collectives ou associatives.

Le BARAKAWA :

     C’est le bar associatif (sans alcool & sans fumée) de la Maison où sont proposées toutes sortes de boissons au prix indicatif de 20 centimes. Il est ouvert du mercredi au vendredi de 18h à 23h. Journaux sympa, jeux de société et instruments de musique sont à disposition. Ponctuellement, de petites animations sont organisées (repas, mini-concerts, bœufs-musicaux, …).

Un espace d’initiatives :

La Maison Mimir est un espace autogéré. Chacun peut participer à la vie de la maison en proposant divers projets. Pour passer à l’action, venez nous rencontrer lors de l’ouverture du Barakawa. Nous discuterons de vos idées et verrons ensemble s’il est possible de les concrétiser.

Au plaisir,

Les Mimiriens …

© Association MIMIR – 18 rue prechter – 67000 Strasbourg – CONTACT


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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 16:07

 

 

 

 

Ils sont inscrits en master ou en doctorat et, comme de plus en plus d’étudiants, ne parviennent pas à joindre les deux bouts entre le loyer de leur chambre, les frais de scolarité et les achats du quotidien. C’est pour eux, et uniquement pour eux, que vient d’être créée une "épicerie sociale et solidaire", sur le modèle de celles qui existent dans les quartiers défavorisés des grandes villes. A peine plus grande qu'une salle de cours, la boutique est  située dans les locaux mêmes de l’université de Poitiers, et s’appelle "Episs’campus". Ouverte le 8 novembre dernier, elle propose des produits alimentaires à des prix défiant toute concurrence.

 

Episs'campus a ouvert dans les locaux de l'université de Poitiers le 8 novembre dernier. (Photo : Kevin Poireault/Le Monde Académie)

 

Segah, étudiant en master de géologie, est l’un de ses bénéficiaires. Parce que ses finances ne lui permettent guère de faire autrement, il vient faire ici ses courses tous les jeudis, jour d’ouverture. "Là, avec 10 euros, on en a pour la semaine, et au niveau des produits, il y a l’essentiel, confie-t-il. En fait, cette épicerie a un double avantage : le coût et la proximité. Parce qu’elle est aussi très bien placée." 

Lancée en février par différentes associations et instances de l’université, l’idée d’une épicerie sociale avait été reprise par Yves Jean, le nouveau président de l'université élu en avril, qui en avait fait une promesse de campagne. Ce dernier a finalement obtenu qu’elle ouvre à l’automne, dès la rentrée des vacances de la Toussaint.

"Il a préféré que ce projet soit porté par des associations plurielles plutôt que par une seule", explique Isabelle Lamothe, vice-présidente chargée de la culture et de la vie étudiante. La gestion du projet a été confiée au Bureau de vie étudiante de l'université, avec l’appui de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), qui fournit une vingtaine de bénévoles (22 à ce jour), ainsi qu’à une étudiante en service civique, Juliette, titulaire d'une licence LEA commerce et développement international.

 

Une partie de l'équipe des bénévoles. (Photo : Kevin Poireault/Le Monde Académie)

 

Un local de la Maison des étudiants de l'université a été mis à la disponibilité des bénévoles et transformé tous les jeudis de 13 heures à 18 h 30 en épicerie. Mais pas n'importe quelle épicerie, donc : ouverte à des bénéficiaires "choisis" par les assistantes sociales de l'université et du Crous et dont le "reste à vivre" (une fois que le loyer, le coût de l’énergie et la taxe d’habitation ont été retirés des revenus) est compris entre 0 et 100 euros par mois, elle offre des denrées fraîches et des produits de première nécessité d'une valeur comprise entre 10 % et 30 % du prix qu'ils sont vendus en supermarché. Comptez par exemple 20 centimes pour un pack de lait et 40 centimes pour un jus de fruit.

Dans le cadre de son service civique, Juliette a mis en place un planning dans lequel chaque bénéficiaire se voit attribuer une demi-heure le jeudi après-midi pour venir faire ses courses à l'épicerie. Cela permet aux bénévoles de ne pas être débordés et de fournir un accompagnement humain en plus d'un service marchand. Segah se réjouit de l'accueil qui lui est réservé à l'épicerie : "C'est bien organisé, on sent que les responsables se soucient vraiment de nous et qu'ils ont à cœur d'améliorer encore l'expérience."

L'impression est généralement positive du côté des bénéficiaires. Si Alhussin, étudiante en doctorat de droit, déplore un manque de diversité dans les produits frais, elle concède : "Pour les prix, c'est vraiment satisfaisant." Steve, inscrit en licence d'électronique, loue, lui, fortement l'initiative : "Ça me soulage, vraiment, j'y suis pratiquement tous les jeudis." Pour Segah, le projet est promis au succès : "A la fin de l’année scolaire, il y aura sans doute beaucoup plus de gens qui viendront se fournir à l’épicerie, parce que tout le monde n’est pas encore au courant qu’elle existe."


 

Sur place, l'ambiance alterne entre le sérieux et la décontraction. Présents sur place dès 10 heures du matin pour les premiers, quelques bénévoles s'activent pour préparer les rayons d'exposition, y placer les produits et installer la caisse. Dans le même temps, d'autres partent en camionnette à la Banque alimentaire, au sud de la ville. A midi, c'est l'arrivée des denrées fraîches, et une seconde vague de bénévoles vient aider les premiers à installer ce qui reste : produits frais, fruits et légumes, pain, et même croissants. C'est alors l'heure des tout derniers préparatifs, et chacun reçoit quelques instructions de Juliette sur ce qu'il ou elle doit faire lorsque les bénéficiaires seront là.

Ambiance familiale aussi, car la frontière entre ceux qui aident et qui sont aidés est très mince. Bela, étudiante en doctorat de droit, en est un bon exemple. A la fois bénéficiaire et bénévole, elle raconte son expérience : "Depuis le début du projet, en février-mars, avec les articles parus dans la presse locale, je trouvais que c'était une bonne idée, et j'étais contente que ça aboutisse, sans savoir que j'allais être bénéficiaire. Puis, quand j'ai vu les bénévoles travailler, je me suis inscrite. Ça me permet d'aller plus loin dans cette démarche solidaire."

 Elle en profite également pour suggérer : "Ce serait bien si on pouvait avoir d'autres projets, comme une friperie, par exemple, un Emmaüs pour étudiants, avec du matériel scolaire, des vêtements, etc." Si ce projet-là n'est pas encore dans les plans de l'université, d'autres le sont, tels que des ateliers cuisine et des jardins partagés, mais ce ne sont encore que des idées, il faudra attendre ces prochains mois pour voir ce qui est envisageable.

 

Etudiante en doctorat de droit, Bela est à la fois bénéficiaire et  bénévole de l'épicerie sociale. (Photo : Kevin Poireault/Le Monde Académie)

 

Ce concept d'une épicerie sociale et solidaire destinée aux étudiants n'est pas nouveau. Les villes de Lyon, Lille ou encore Nice l'ont déjà adopté. Il répond à un besoin alimentaire pour les étudiants, besoin passé en deuxième position en 2011 derrière le logement, tous deux représentant 55 % des dépenses des étudiants, selon une étude menée en 2011 par l'Observatoire de la vie étudiante.

Mais Isabelle Lamothe précise : "Je n'aimerais pas qu'on se trompe : il n'est pas seulement question, ici, de donner une réponse à une précarité qui augmente. Ouvrir une épicerie sociale, c'est aussi et surtout offrir une aide temporaire qui s'accompagne d'un lien social, de partage et de rencontre. Cette réponse-là va plus loin." Juliette ne dit pas autre chose : "Le but c'est de créer du lien, de faire en sorte que les bénéficiaires s'investissent dans des projets, de les faire participer."

C'est dans cet esprit de partage que vont se mettre en place d'autres projets, comme celui des ateliers cuisine, dans lesquels les bénéficiaires "pourraient nous proposer des recettes, par exemple", imagine Juliette. Les uns et les autres ont prévu de se réunir prochainement pour en discuter.

 

 

 

 

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 13:22

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 07.01.2013 à 10h34 • Mis à jour le 07.01.2013 à 10h51

 

 

Trente personnes se sont réunies à Berlin pour ce dîner de sensibilisation au gaspillage alimentaire.

Rien de tel que la preuve par l'exemple. Pour éveiller les consciences sur le gaspillage alimentaire, deux Berlinoises ont choisi de réaliser un dîner de gala uniquement à l'aide de produits invendus et récupérés sur les marchés. Trente personnes, préalablement inscrites sur un site Internet, ont été conviées à déguster ce repas végétarien – des crêpes aux pêches et quatre différentes salades copieuses. Elles toutes fait un don de 10 à 15 euros reversé à des projets d'aide alimentaire. "J'essaie de ne pas gaspiller. Je cuisine toujours les restes et je congèle pour ne pas jeter", a expliqué l'une des participants.

S'inspirant d'une idée née à Londres, Sandra Teitge, galeriste de 30 ans, et Sarah Mewes, journaliste financière de 29 ans, à l'origine de ce projet, se sont connues au lycée. Les deux jeunes femmes ont pourtant vécu une jeunesse bien différente de part et d'autre du Rideau de fer. L'éducation de Sandra Teitge, dans l'ex-Allemagne de l'Est communiste, où certains produits étaient rares, lui a laissé une aversion tenace pour le gaspillage des aliments. "Il y avait assez de nourriture mais on n'avait pas beaucoup de choix, on mangeait ce qu'il y avait. Mes parents ont toujours essayé de tout manger et de ne rien jeter. Nous étions toujours censés finir nos assiettes", raconte la trentenaire. "Aujourd'hui il faut des bouquins, des groupes politiques et du militantisme pour remettre au goût du jour des concepts de base, qui étaient mis en œuvre naturellement dans le passé", explique sa comparse Sarah Mewes.

 

Lire aussi le portrait de Tristram Stuart : L'homme qui n'a rien à gâcher


ÉTENDRE LEUR PROJET

Partageant une passion pour la cuisine, les deux jeunes femmes se lancent dans l'aventure à l'automne 2011 peu après la sortie du documentaire Taste the Waste ("Goûtez les déchets") en Allemagne, qui a soulevé un débat sur les quantités astronomiques d'aliments jetés. Du champ à l'assiette, plus de la moitié des aliments atterrit à la poubelle, affirme ce documentaire de Valentin Thurn, qui a contribué à lancer le site Foodsharing.de, qui met en relation des gens disposant de surplus de nourriture avec ceux qui peuvent les utiliser. Une étude récente a montré que les Allemands jettent environ 235 euros de nourriture par an.

 

Lire aussi : Grande (sur-)bouffe : comment agir contre le gaspillage alimentaire ?


Après avoir organisé leur premier dîner à l'automne 2011 dans l'appartement de Sandra, les deux jeunes femmes concluent des accords avec plusieurs maraîchers berlinois qui acceptent de leur donner les produits qu'ils n'ont pas vendus. Elles récupèrent fruits, légumes et autres produits la veille de ces dîners, désormais organisés une fois par mois. Il leur reste à improviser les plats à partir du contenu des cagettes. Un défi qu'elles aiment relever. "C'est la meilleure partie" du travail, sourit Sarah Mewes. Les deux associées projettent maintenant d'étendre leur projet en organisant fin février le premier dîner du genre à Tel-Aviv, où elles s'attendent à trouver un public réceptif.

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 17:51

 

 

 

© Ban the bottle

 

C'est une première : depuis le 1er janvier, par souci pour l'environnement, la ville de Concord, dans le Massachusetts aux Etats-Unis, a interdit la vente d'eau plate en bouteilles plastiques de moins d'un litre. Selon un arrêté municipal, les contrevenants s'exposent désormais à une amende de 50 dollars.

C'est l'aboutissement d'une croisade menée pendant trois ans par une octogénaire opiniâtre de cette ville de 16 000 habitants située à une trentaine de kilomètres de Boston, Jean Hill, qui a pris conscience de cette pollution après que son petit-fils de 10 ans lui a parlé du "continent de plastique", cette plaque de déchets qui vogue dans l'océan Pacifique.

"Les marchands d'eau en bouteille assèchent nos nappes aquifères et nous la revendent, expliquait Mme Hill en 2010 au New York Times. Nous saccageons notre planète par avidité." "Je me battrai jusqu'au bout", ajoutait cette grand-mère de 84 ans.

Cette mesure avait été votée en avril lors d'une réunion publique par 403 voix pour et 364 contre. Elle a été approuvée en septembre par le procureur du Massachusetts. L'arrêté stipule cependant qu'elle pourra être suspendue si sa mise en application se révèle trop coûteuse.

Jean Hill, 84 ans, était soutenue par le mouvement "Ban the Bottle" ("interdisez les bouteilles"), qui dénonce notamment la pollution créée par les bouteilles en plastique, dont beaucoup ne sont pas recyclées. Le mouvement souligne également que l'eau en bouteille coûte plus de 1 000 fois plus cher que l'eau du robinet.

Selon Ban the Bottle, les Américains ont consommé plus de 50 milliards de petites bouteilles d'eau en plastique en 2007 : "Avec un taux de recyclage de seulement 23 %, 38 milliards ont fini dans des décharges."


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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 18:15
Rue89 -Solidarité 02/01/2013 à 15h46
Sonia Reyne | Journaliste

Chantal nourrit des oies dans sa ferme (Sonia Reyne)

 

Anne-Laure et Michel viennent d’acheter une ferme. Enfin, 60 actions à 100 euros pièce de la ferme des Raux. Il en reste 1 900 à acquérir. Le jeune couple vit à Clermont-Ferrand, dans un immeuble flambant neuf au cœur de la ville. Ils attendent leur premier enfant pour janvier et viennent d’investir dans ce projet pour mettre leur argent au service de leurs convictions.

Avec Terre de liens, ils participent à la conservation d’une ceinture maraîchère autour de la ville. « Préserver des terres agricoles, c’est participer à la transition écologique », explique Michel.

Anne-Laure travaille sur les projets européens dans une collectivité locale, et Michel est cadre dans une entreprise de gestion et de récupération des déchets. Il s’est retrouvé avec un petit pécule après la vente de son appartement et s’est demandé quoi en faire :



Anne-Laure et Michel (Sonia Reyne)

« Nous pouvions consacrer cet argent à de la consommation immédiate, acheter une voiture plus grosse par exemple, ou alors le placer sur des produits bancaires, de la spéculation. »

L’argent qu’il a placé dans Terre de liens ne sera a priori pas rémunéré les premières années, et puis nul ne sait ce que sera La Foncière-Terre de liens dans dix ans. Tant pis. « Il en restera forcément quelque chose », se dit Michel.

Vingt ans pour rembourser le foncier

 


Chantal et Jean-Sébastien (Sonia Reyne)

 

La ferme des Raux, c’est chez Chantal et Jean-Sébastien Gascuel, la cinquantaine passée. Les 80 hectares sont une terre noire et grasse de Limagne. Le bourg de Gerzat fait partie de la communauté d’agglomération de Clermont-Ferrand.

Le couple s’est mis au bio en 2005. Ils produisent des céréales et élèvent des volailles qu’ils commercialisent en circuit court. L’exploitation est constituée à partir d’un groupement foncier agricole (GFA) familial.

Quand Chantal a repris la ferme, en 1984, après le décès de son père, l’exploitation était rentable. Elle se souvient :

« Aucun de mes frères et sœurs n’était intéressé. Jean-Sébastien et moi, nous étions tous les deux salariés dans l’Aveyron. Nous avons racheté la moitié de l’exploitation à mes frères et sœurs, et ma maman est restée propriétaire de l’autre moitié de la ferme et des terrains. Nous avons créé le GFA à ce moment. »

Ils termineront de payer l’emprunt pour le foncier vingt ans plus tard, en 2005. Ils ont dû mener tout de front, sans trop se poser de questions :

« Le travail sur l’exploitation, élever les quatre enfants, rembourser les emprunts... Nous étions en bonne santé. Et pour être agriculteur, il faut vraiment avoir la santé. »

Le passage à l’agriculture biologique, en 2005, est un peu un défi :

« Nous avions envie de démontrer que c’est possible et que l’on peut en vivre. »

A la retraite, les terres ne seront pas dispersées

 


Jean-Sébastien montre une poignée d’avoine (Sonia Reyne)

 

Lorsque la mère de Chantal décède en 2011 se pose le problème de la transmission de l’exploitation :

« La part dont héritent mes frères et sœurs vaut environ 90 000 euros pour chacun. Ils veulent la vendre car ils ont des projets. De notre côté, nous ne souhaitons pas racheter. Nous allons continuer à travailler comme maintenant, mais nous ne seront plus propriétaires du foncier. »

Militants à la Confédération paysanne, Chantal et Jean-Sébastien avaient logiquement adhéré aux valeurs de Terre de liens, et souhaitaient avant tout que leur ferme devienne un patrimoine collectif. Les 46 hectares du GFA et les bâtiments d’exploitation sont rachetés par La Foncière-Terre de liens.

Chantal et Jean-Sébastien sont persuadés qu’une fois qu’ils seront à la retraite, les 80 hectares peuvent faire vivre une, deux, trois ou quatre personnes :

« L’idée, c’est que la ferme ne soit pas vendue et que les terres ne soient pas dispersées entre plusieurs exploitations. Quand nous arrêterons, Terre de liens installera un ou plusieurs agriculteurs à notre place. Eux ne seront pas obligés d’acheter la terre. Ils signeront un bail environnemental et pourront vivre d’un bel outil de travail sans s’endetter lourdement. En maraîchage, en vergers ou en agroforesterie, comme avant le remembrement des années 1960. »

Préparer sa retraite de paysan

Pour une carrière complète, un exploitant retraité perçoit en moyenne 833 euros par mois en 2010 (retraite de base + retraite complémentaire). Donc pour assurer leurs vieux jours, ils achètent des terres tout au long de leur carrière, pour vendre le jour où ils arrêtent et s’assurer ainsi des revenus corrects.

 

Chantal Gascuel se souvient : « Un agriculteur se retrouve désormais en fin de carrière à la tête d’une ferme de 200 hectares. Seulement, quel jeune a les moyens d’acheter 200 hectares pour s’installer ? Quand nous nous sommes installés en 1984 avec Jean-Sébastien, la taille moyenne d’une exploitation, c’était 25 hectares. »

 

Lorsqu’un enfant de paysan souhaite reprendre l’exploitation, elle a un tel prix qu’il doit s’endetter lourdement et travailler toute sa vie pour rembourser ses frères et sœurs. Souvent, les bâtiments sont vendus pour devenir des maisons individuelles et les terrains sont rachetés par des exploitations voisines souhaitant s’agrandir.

Lorsqu’ils prendront leur retraite, dans cinq ou dix ans, ils seront libres de construire leur avenir sans cette charge.

Jean-Sébastien et Chantal investissent aussi dans La Foncière-Terre de liens. Ils ont acheté la moitié des parts mises en vente. Eux aussi deviennent « actionnaires » de la ferme, comme nos deux urbains (mais ces derniers à hauteur de 3%). « Nos enfants hériteront de parts de Terre de liens dont ils feront ce qu’ils souhaitent », explique Chantal.

Audrey Vigignol, la présidente (bénévole) de Terre de Liens Auvergne, est plutôt satisfaite :

« Nous avons récolté 38 000 euros les quinze premiers jours, dont 90% d’engagement à moins de 500 euros. »

L’acquisition du GFA nécessite de réunir 378 617 euros. Il reste donc 196 159 euros à collecter. Les fonds placés sont directement affectés au domaine des Raux. Les paysans signent un bail rural environnemental, et leur production doit être en bio.

Cette alliance entre citadins écolos et paysans bio permet d’éviter l’artificialisation des terres, dont la ministre Cécile Duflot a fixé l’objectif à zéro en 2025.

 

 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 16:31

 

 

Rue89 - Bonne résolution 30/12/2012 à 10h27
Yann Guégan | red. chef adjoint Rue89

 

Une poignée de compost dans les mains de l’agronome Marcel Mezy (Remya Gabalda)

 

C’est « l’or noir du jardinier », la substance magique qui multiplie les roses sur le balcon ou redonne vigueur à l’arbuste souffreteux au fond du jardin. Le compost, cette terre brune résidu de la décomposition des déchets, fait des miracles.

Le préparer soi-même permet de réduire drastiquement la quantité de déchets produite, une source possible d’économies alors que les communes sont de plus en plus nombreuses à faire payer le ramassage des poubelles en fonction du poids des ordures déposées.

Comme vous serez sans doute nombreux à vous y mettre en 2013, j’ai demandé à un échantillon de riverains jardiniers quels sont les conseils qu’on peut donner à un débutant.

                                                                                                                                                                                                                              1 Un tas ou des bacs,
choisissez votre camp

 

Si vous avez un jardin assez grand et que votre voisin n’est pas une ordure, vous pouvez choisir de former un tas dans un coin pour y déposer les déchets.

Sa taille doit assez importante (en gros, un mètre de coté pour un mètre de hauteur) pour qu’« il y ait une bonne fermentation, avec une chaleur importante au centre du tas », explique François Couplan, spécialiste des plantes comestibles et médicinales.

« Deux tas d’âges différents assurent une continuité d’utilisation », ajoute-t-il. Côté forme, les amateurs de géométrie dans l’espace examineront les possibilités pour leur « andain ».

Le recouvrir de paille permet de le protéger du froid, mais dans les régions chaudes, vous pouvez opter pour un toit ou un couvert végétal afin d’éviter le dessèchement, comme l’apôtre de la décroissance Pierre Rabhi dans son mas de Beaulieu.

« Le plus pratique serait d’avoir trois bacs »

L’autre solution, c’est un composteur, acheté ou bricolé. Hydrangéa59, devenu « guide composteur » après un court stage dans un lycée horticole, raconte :

« Le plus pratique serait d’avoir trois bacs (mais il faut de la place) : un pour le stockage de matières brunes, un pour le compost et le troisième pour le retournement !

Sinon, la technique consiste à “démouler” le contenu du bac, à le mélanger, puis à le reverser dedans. »

Jean Desmaison, le Nicolas le jardinier de Rue89, a longtemps utilisé un composteur en plastique fourni par la commune. Ce dernier avait un couvercle, mais pas de fond – « posé sur la terre, les vers de terre viennent rapidement le coloniser » – et une ouverture large en bas pour récupérer la précieuse substance.

Choisissez une taille adaptée à la quantité de déchets produits pendant six mois, temps nécessaire à la formation du compost :

« Un mètre cube est généralement largement suffisant pour donner à manger aux plantes en pot ou aux parterres de fleurs, mais ce ne sera pas assez pour un jardin de légumes. »

Sous ses grands composteurs, Pierre Rabhi pose un grillage assez serré, afin d’empêcher les souris et autres mulots de s’installer au chaud et de dévorer les précieux vers.

                                                                                                                                                                                                                                   2 - Ce que vous pouvez y mettre

 

Que mettre dans son compost ? Il y a sans doute autant de réponses à cette question que de pratiquants, et le sujet sème la discorde dans bien des couples. La riveraine Maviesansmoi – qui se fait aider par des lombrics, comme on le verra – fait l’inventaire suivant :

« Je mets dedans : les déchets du balcon (feuilles, terre, branchages), les coquilles d’œufs, tous les déchets de fruits et légumes (même les agrumes, l’ail et l’oignon), sauf la rhubarbe.

Je mets aussi les vieux Sopalins, le thé, le marc de café et les graines de tout – comme ça y a des surprises qui poussent, j’ai eu des tomates tout l’automne, et j’en ai offert des plants à toute la famille. Je mets aussi quelques cartons. »

De son côté, LouZou précise :

« Je mets peu de matières issues de viande ou poisson pour éviter les asticots, et de la cellulose sous forme de papier kraft ou Sopalin. »

                                                                                                                                                                                                                             3 Ce que vous ne devez pas y mettre

 

Là encore, les avis divergent. Pour Jean Desmaison, on peut mettre « à peu près tout d’origine végétale » dans son compost, sauf « les branches, les os, les coquilles d’huîtres », mais à condition d’alterner « avec de l’herbe coupée ou mieux, un peu de paille, pour aérer ».

Le site Compostage.info est plus exhaustif sur les interdits, histoire d’éviter les impairs :

  • tissus synthétiques (Nylon, Lycra...) ;
  • plastiques, métaux, verres ;
  • gros bois, charpentes ;
  • bois exotiques ;
  • couches ;
  • litières d’animaux ;
  • sacs d’aspirateurs ;
  • terre, sable.

A propos des coquillages, Bamboomagics fait cependant remarquer que, réduits en poudre ou en miettes, les coquillages apporteront des sels minéraux précieux pour votre compost.

Jean Desmaison me signale aussi qu’un de ses voisins s’est offert un broyeur électrique afin de réduire les branches d’arbres en morceaux et les ajouter à son mélange.

On le verra, y mettre trop d’herbe peut nuire à votre tambouille. LouZou préfère ainsi « mulcher » ce qui sort de sa tondeuse : les brins sont coupés en petits morceaux, et répartis sur le gazon, ce qui assure sa fertilisation. Autre solution : prévoir une étape de séchage, le fanage.

                                                                                                                                                                                                                                4 C’est une question d’équilibre

 

Inutile de connaître en détail la chimie à l’œuvre lors du compostage (Compostage.info décrit bien les quatre phases du processus), mais comprendre un peu ce qui se passe au cœur de vos déchets peut aider.

Dans « Le Manuel des jardins agroécologiques » (éd. Actes sud), Pierre Rabhi rappelle ainsi que les matériaux à composter ont des compositions chimiques bien différentes.

Ils peuvent êtres riches en azote (dont le symbole chimique est N), comme « les tontes de pelouse, les algues ou les déchets de cuisine ». Ou bien renfermer beaucoup de carbone (C), comme « la sciure, la paille ou les feuilles d’arbre ».

Compostage.info donne un petit truc pour distinguer les deux :

  • Les déchets « bruns, durs et secs » sont pleins de carbone
  • Les déchets « verts, mous et mouillés » sont pleins d’azote

C’est important : le rapport entre les quantités de carbone et d’azote (pour faire chic, dites « le rapport C/N ») fait la qualité du compost.

Trop d’azote ou trop de carbone, et le compost en pâtit

Trop d’azote (par exemple, parce que vous aurez versé trop d’herbe tondue), et « les bactéries n’auront pas assez de carbone pour le digérer, une partie sera perdue par volatilisation d’ammoniac », décrit Pierre Rabhi. En clair, ça va fouetter.

Trop de carbone, et le compostage prendra plus de temps pour une quantité de produits moindre.

Selon sa composition, il n’est pas forcément nécessaire d’ajouter de l’eau à votre mixture. Mais surveillez tout de même son humidité, et « arrosez un peu si besoin pendant les périodes chaudes », conseille Jean Desmaison.

Au final, c’est seulement avec la pratique que vous trouverez les bons dosages et pourrez laissez la nature travailler en toute sérénité.

                                                                                                                                                                                                                                        5 Les lombrics sont vos amis

 

A lire vos témoignages, le « vermicompost » ou « lombricompost » est à la mode. Le principe : installés au cœur des déchets, des vers de terre les engloutissent à grande vitesse – par exemple, ils adorent la cellulose contenue dans le carton des dévidoirs de papier toilette.

Les bestioles laissent à leur place des excréments, qui feront des miracles une fois répandus sur les plantations. Ce n’est plus (ou plus seulement) une réaction de fermentation qui est à l’oeuvre, mais le bon vieux processus de digestion.

Avantage pour les urbains : on peut installer une « vermicompostière », au volume réduit, à l’intérieur d’un appartement. Il existe une grande variété de modèles, mais on peut aussi bricoler la sienne. « J’ai demandé deux bacs au poissonnier, en polystyrène, sur lesquels j’ai percé des trous », raconte ainsi Maviesansmoi.

Dès qu’un étage est plein, on en ajoute un, et les vers remontent naturellement vers ces nouveaux déchets. Le site La fabrique à vers propose des engins à acheter ou à monter soi-même. Un robinet placé au pied de l’édifice permet de récupérer aussi les liquides, utilisés là encore pour la fertilisation.

Une installation pas forcément bienvenue dans la cuisine

Problème soulevé par Hydrangéa59 : « Il faut que ta moitié accepte de laisser rentrer ce truc dans la maison – je l’ai mis dans la cave, mais pas plus près pour le moment, j’ai peur. » Si la vue d’un ver se tortillant sur le carrelage vous répugne, mieux vaut s’abstenir.

Dans Le blog des poulets bicyclettes, Nico tire le bilan (très positif) de cinq ans d’expérience de « lombricompostage » et donne beaucoup de conseils, notamment sur le menu à servir à vos nouveaux amis gluants.

Un tel composteur ne produit pas d’odeurs, affirment beaucoup de témoins. Une insistance suspecte : il semblerait que, mal utilisée, la chose refoule pas mal du goulot. Autre problème soulevé : les mouches et moucherons, mais des solutions douces existent pour les chasser.

Pour plus d’infos, Maviesansmoi recommande le forum du site Vers la terre. Elle a un bac depuis dix-huit mois sur son balcon, a acheté 500 grammes environ de vers de terre pour les mettre au boulot : « Je les appelle mes petits chéris ! »

                                                                                                                                                                                                                             6 Ajoutez des produits dopants

 

Laissez la nature travailler, c’est bien, mais il n’est pas interdit non plus de lui donner un coup de main. C’est ce que fait LouZou :

« J’utilise parfois la poudre Piocher, activateur de compost utilisé par la communauté urbaine de Lorient depuis plus de dix ans.

L’ortie facilite la montée en température, et je mets des poignées de cendre de bois pour gêner les limaces et insectes indésirables. »

                                                                                                                                                                                                                             7 Mettez les mains dedans

 

Pour Maviesansmoi, « la bonne idée, ce sont les gants Mapa pour touiller le compost tous les deux ou trois jours, et récupérer le compost qui s’est formé au fond du bac, deux ou trois mois après le démarrage ».

Selon elle, c’est « une expérience de malade » :

« Les plantes sont ravies (j’ai eu vingt roses au lieu des deux fleurs qui poussent habituellement), plein de tomates “surprises” et dès que je suis triste, je mets les mains dans le compost, je touille... Et je me sens reliée à la matière. »

Les manœuvres de retournement et de mélange du compost semblent poser davantage de problèmes à d’autres riverains moins tactiles. LouZou va ainsi laisser tomber son bac et opter pour une tranchée au fond du jardin, avec deux tas plus faciles à manipuler.

Reste qu’il est nécessaire de mélanger le compost à intervalles réguliers, afin de réactiver les réactions chimiques : l’oxygène est nécessaire à la dégradation des matières organiques, expliquerait un ingénieur agronome, qui vous rappellerait que les fermentations aérobies dégagent peu de substances odorantes, les anaérobies sont très désagréables.

Le temps de préparation varie, mais un compost « mûr » se reconnaît, selon Compostage.info, à sa couleur sombre et à sa bonne odeur de sous-bois.

                                                                                                                                                                                                                                     8 Trouvez votre propre recette

 

Si les conseils peuvent aider, l’essentiel n’est pas de suivre à la lettre un manuel universel du compostage. A en croire vos témoignages, c’est à chacun de trouver sa voie, et c’est ce qui rend l’exercice si intéressant et si personnel.

Ce que confirme Aifvé :

« Entre la théorie, qui permet d’avoir un compost mature en six mois (en gros) et ma pratique quotidienne, il y a un gouffre. Je verse dans le bac en cours TOUT ce qui peut se décomposer plus ou moins rapidemment, que cela vienne de la maison ou du jardin (evidemment pas de plastiques, ni de journaux dits à papier glacé de verre de ferraille...) et je retourne aussi régulièrement que possible grâce à l’invention d’un Quimpérois : un long ressort à poignée [le Brass’compost, ndlr].

Dans les faits, cela revient au même, le processus est juste beaucoup plus long : deux ou trois ans par bac, mais j’en ai plein en rotation. Je ne sors plus les poubelles qu’une semaine sur deux et j’ai résolu le problème des déchets verts, mais cela a aussi changé notre consommation : la litière du chat est désormais 100% compostable. »

Pour les partisans du moindre effort, notons quand même la solution adoptée par Jean Desmaison :

« Mon voisin m’apporte autant de fumier de vache que je veux pour mon jardin, et j’ai du fumier de poules lapins et canards à profusion pour les plantes d’agrément. »

Et vous, il est comment, votre compost ? N’hésitez pas à poster dans les commentaires vos propres conseils, et à critiquer ceux qui sont listés ici.

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 16:24

 

 

Rue89 - Le Grand Entretien 30/12/2012 à 16h16
Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

 

Rencontre avec l’auteure d’un livre porteur d’espoir : partout dans le monde, des citoyens s’organisent pour subvenir à leurs besoins et inventer une autre société.

A l’heure où la phrase de Margaret Thatcher « There is no alternative » (au libéralisme, à la rigueur budgétaire) n’a jamais été autant dans la bouche des dirigeants, il est bon de rappeler la réponse de Susan George : « There are thousands of alternatives ».

La journaliste Bénédicte Manier est partie de la deuxième assertion et, pendant deux ans, est allée voir ce qui fait bouger la société civile, les graines de changement semées partout et qui inventent un « autre monde possible ». Elle en a ramené un livre passionnant, « Un million de révolutions tranquilles » (Editions Les liens qui libèrent), qui fourmille d’utopies réalisées.

Des assemblées villageoises qui gèrent l’eau en Inde aux banques citoyennes en Espagne, elle décrit le fonctionnement de quelques-unes des solutions susceptibles de contourner la grande machine capitaliste.

 

Rue89 : Qu’est-ce qu’une « révolution tranquille » exactement ?

Bénédicte Manier : Ce sont des changements locaux, qui se mettent en place silencieusement pour résoudre les problèmes auxquels la population est confrontée – chômage, pauvreté, malnutrition, dégâts sur l’environnement... –, défis que les pouvoirs publics semblent impuissants à résoudre. Alors les citoyens décident d’agir eux-mêmes. Et aujourd’hui, on assiste à un foisonnement d’initiatives sur tous les continents, de solutions locales facilement transférables d’un pays à l’autre.

 


Couverture du livre de Bénédicte Manier

 

En agriculture, on voit émerger de nouvelles zones d’autosuffisance alimentaire, avec des réformes agraires menées par les habitants eux-mêmes ou la régénération d’écosystèmes grâce à l’agroforesterie et au bio. En Afrique, en Asie, en Amérique latine, des coopératives créent de l’emploi et sortent de la pauvreté des milliers d’oubliés de la croissance.

Une autre façon d’habiter les villes a aussi émergé, avec partout l’essor de coopératives de logement et de l’agriculture urbaine (New York, par exemple, compte 800 jardins partagés). Contre la spéculation, des filières d’épargne citoyennes se sont développées.

Pour les exclus du système de santé, des citoyens américains ont ouvert 1 200 cliniques gratuites. Contre la « malbouffe », les consommateurs japonais ont adhéré par millions aux « Teikei » (les Amap locales) et aux coopératives d’achat direct aux fermiers. Ils ont aussi créé leurs propres services (crèches, emplois familiaux...). Dans des domaines très variés, la société civile reprend ainsi en main les enjeux qui la concernent et devient un vrai moteur du changement social.

 

De quand datent ces initiatives ?

Certaines d’il y a vingt ans, mais depuis une dizaine d’années, les changements sont devenus très visibles dans le domaine de la consommation. Les classes moyennes des pays industrialisés ont largement adopté la « consommation collaborative », qui consiste à acheter moins, mais mieux, et entre soi : on achète d’occasion, on partage, on loue, on troque, on répare au sein d’ateliers participatifs, on échange des services sans argent...

En bref, on développe les « 4 R » (réduire, réutiliser, réparer, recycler). On se tourne aussi vers le local et le bio, pour savoir ce qu’on mange et soutenir l’économie de proximité. Et en imposant ces nouveaux comportements, la société civile a en partie réorganisé la distribution et amorcé une transition vers des modes de vie plus économes et plus écologiques.

 

C’est ce qu’on appelle le « penser global, agir local », que Coline Serreau avait décrit dans son dernier film ?

Exactement. C’est une évolution profonde : les gens se rendent compte que le modèle de développement actuel a trouvé ses limites et souhaitent d’autres logiques que le tout-marchand. En soutenant une coopérative locale ou une Amap, en échangeant dans un système d’échange local (SEL) ou en plaçant son épargne dans l’économie solidaire, le citoyen contribue à une activité économique qui répond mieux à ses valeurs.

 

Est-ce aussi ce qu’on appelle l’économie de la débrouille ?

Oui, mais pas seulement. L’« économie de la débrouille » donne l’impression que c’est uniquement déclenché par la crise. En réalité, cela fait plusieurs années que les classes moyennes ont silencieusement changé de valeurs. Par exemple, quand une petite partie d’entre elles se détache des banques commerciales pour aller vers des circuits financiers solidaires, c’est parce qu’elles cherchent du sens et veulent voir leur argent servir à autre chose que la spéculation. Ce changement d’aspiration date d’avant la crise et celle-ci n’a fait que l’accentuer.

 

Quels sont les profils concernés ?


Bénédicte Manier (DR)

On a affaire à des générations très connectées, très informées, conscientes des grands enjeux et qui ne se retrouvent plus dans l’hyperconsommation, mais davantage dans des comportements conviviaux et coopératifs.

Les consommateurs sont ainsi devenus des acteurs des filières ; en partageant leurs outils de bricolage, leurs maisons (Couchsurfing) ou en organisant leurs propres circuits de livraison de colis par covoiturage, ils mettent en place une économie collaborative, ce qu’explique Anne-Sophie Novel dans son livre « Vive la co-révolution ».

Les logiciels libres notamment sont issus de cette coopération transversale. C’est une forme de déclaration d’indépendance vis-à-vis de l’économie classique, qui se fait sans vraiment d’idéologie, mais plutôt avec pragmatisme. C’est finalement une génération post-mondialisation, qui en a adopté les outils (Internet, smartphone), mais qui les met au service d’actions citoyennes participatives et décentralisées.

 

Décroissants, créatifs culturels, sous quelle bannière les regrouper ?

Certains sont dans l’une ou l’autre tendance, mais beaucoup n’entrent dans aucune. Les créatifs culturels sont ceux qui dans les années 1990 ont créé une autre manière d’être au monde, en étant davantage dans l’être que dans l’avoir. Mais aujourd’hui, le changement s’est élargi à d’autres groupes sociaux. Je ne me hasarderais pas à quantifier, mais visiblement le changement concerne une bonne partie des classes moyennes.

Deux livres parus en 2010 aux Etats-Unis ( « Consumed : Rethinking Business in the Era of Mindful Spending » et « Spend Shift : How the Post-Crisis Values Revolution Is Changing the Way We Buy, Sell, and Live ») ont montré que 72% des habitants des pays industrialisés ont adopté des modes d’achat plus écologiques et plus sociaux, et que 55% des ménages américains ont mis en place une consommation « démondialisée », en adhérant à des valeurs d’autosuffisance, de « do it yourself » ou d’achat sur les marchés fermiers locaux.

 

Quelle peut être la traduction politique de tout cela ?

Ces changements silencieux se font en dehors des groupes constitués, c’est typique des sociétés en réseaux où l’on se regroupe entre voisins ou en groupes informels aidés par les réseaux sociaux. Il n’y a pas de relais politique : les citoyens ont plus ou moins intégré l’idée qu’on ne change pas le monde avec un parti politique, ce qui exprime une sorte de fatigue de la démocratie, comme l’explique Pierre Rosanvallon.

Et ils ne descendent plus dans la rue. La contestation des Indignés et du mouvement Occupy Wall Street a d’ailleurs trouvé ses limites et ces groupes se réinvestissent maintenant dans les initiatives concrètes. Les Indignés espagnols créent par exemple des coopératives de logement et des systèmes d’échange gratuit de services. On n’est plus dans la protestation, mais dans le passage à l’acte.

 

Est-ce que le nouveau réseau social Newmanity est susceptible de leur donner plus d’occasions de se rencontrer et plus d’écho ?

Il est intéressant de voir se développer des réseaux sociaux davantage liés à ce changement d’aspirations. Cette nouvelle génération de réseaux va au-delà de la simple mise en relation, pour proposer du sens : elle propose de partager les mêmes valeurs éthiques. Et si Newmanity diffuse ces initiatives de changement, il va sans doute accélérer leur progression, notamment par une logique de « translocal », une reproduction d’un territoire à un autre.

 

Parmi les acteurs importants, il y a le Québec. Qu’a-t-on à apprendre de lui ?

Les coopératives d’habitants se sont beaucoup développées là-bas, car la société civile a créé des structures de professionnels qui aident les gens à transformer des bâtiments désaffectés en habitats coopératifs, ou à concevoir des immeubles écologiques et conviviaux où on habite ensemble en mutualisant les charges. Les logements sont à l’abri de la spéculation et sont loués nettement en dessous du marché. Au Québec, on en compte 1 200, qui logent 50 000 personnes.

Elles se sont aussi développées en Allemagne, en Angleterre, en Suède, aux Etats-Unis... mais peu en France, pays très réglementé et plus colbertiste. Les « Babayagas » ont ainsi eu beaucoup de mal à créer une forme d’habitat coopératif : parce qu’il n’entre dans aucune case administrative, elles ont dû passer par un office HLM. De même, il est difficile ici de créer des coopératives d’énergies renouvelables, notamment parce qu’il faut revendre son électricité à EDF, qui a baissé ses tarifs de rachat. L’individualisme joue aussi sans doute un rôle.

Les initiateurs de l’expérience des éoliennes citoyennes en Pays de Vilaine ont ainsi ramé pendant dix ans ! Mais ailleurs, ça se développe : au Danemark, 86% des parcs éoliens appartiennent à des coopératives de citoyens. Et en Allemagne, une quarantaine de villages sont déjà autonomes en électricité et se la revendent entre eux, préfigurant ce que Jeremy Rifkin appelle la Troisième révolution industrielle.

 

Quels sont les projets les plus avancés en France ?

Chez nous, ce qui marche bien, ce sont les circuits courts, les monnaies locales, la consommation collaborative ou, dans une certaine mesure, l’épargne solidaire, avec par exemple Terre de liens pour sauver les fermes de terroir. Mais une coopérative financière comme la NEF reste bien moins importante que les grandes coopératives d’épargne américaines (les « credit unions »), ou que la Coop57– coopérative catalane grâce à laquelle les particuliers financent directement l’économie solidaire locale –, ou encore que les banques sociales et écologiques comme la Triodos Bank des Pays-bas ou la Merkur Bank du Danemark.

 

« Un million de révolutions tranquilles » peuvent-elles faire une grande révolution ?

Je décris une évolution des mentalités lente mais réelle, qui va certainement se développer car elle est portée par les classes moyennes, ces « trendsetters » qui fixent les normes de demain. Est-ce qu’un jour tout cela atteindra une masse critique ? Je n’en sais rien, mais on est certainement dans une transition. Les citoyens vont plus vite que les politiques, et ils inventent de nouveaux comportements parce qu’ils ont envie de vivre mieux. Ce mouvement « bottom up » est certainement amené à se développer.

 

Comme dirait Pierre Rabhi, changer le monde nécessite de changer soi-même, non ?

Les gens ont déjà cette intuition que les théoriciens de la décroissance comme Rabhi, Latouche, Viveret, les penseurs de la transition, Rob Hopkins, formulent. Ce sont des initiatives encore minoritaires, mais qui se multiplient maintenant d’un bout à l’autre de la planète, montrant que quelque chose est en train de bouger à la base de la société. Quand des habitants commencent à transformer l’habitat, l’agriculture ou d’autres les aspects de la vie quotidienne, on est peut-être en train de passer à une autre époque.

 

 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 17:21

 

LE MONDE | 19.12.2012 à 15h13 • Mis à jour le 26.12.2012 à 12h27 Par Laurence Girard

 

 

Philippe Pastoureau cultive depuis dix-sept 90 hectares en polyculture dans la Sarthe, en faisant travailler les vers de terre au lieu du labour. Ici, à Thouars, l'exploitation de Vincent Baron, qui a choisi le même procédé naturel.

A défaut d'une feuille de route et d'un budget s'y rapportant, Stéphane Le Foll, qui prône pour l'agriculture française un radical "Produisons autrement", fait la promotion de l'agro-écologie par l'exemple.

Mardi 18 décembre, le ministre de l'agriculture avait ainsi convié une dizaine de pionniers à témoigner de leur expérience au Palais d'Iena à Paris. "J'ai arrêté le labour en 1995. Je voulais un sol vivant. Les vers de terre travaillent à la place, mais il faut les nourrir", a raconté Philippe Pastoureau, qui exploite 90 hectares en polyculture élevage dans la Sarthe.

Comme ses collègues, M. Pastoureau, qui parle avec fierté de son parcours, a dû braver le regard désobligeant des agriculteurs "traditionnels". "Nous sommes très critiqués et encore plus par la profession", regrette-t-il.

Diminution des intrants, renforcement de l'autonomie fourragère, association de haies, d'arbres et de cultures, exploitation du potentiel naturel du sol... les témoignages des agriculteurs présents au Palais d'Iéna diffèrent, mais tous affirment que les résultats sont là. "J'ai les mêmes rendements qu'avant. Mais j'ai réduit mes achats d'aliments pour le bétail et amélioré la santé des animaux", affirme Pierre Chenu, qui a développé une rotation de culture sans labour pour son exploitation laitière en Côtes-d'Armor. Il a aussi arrêté "insecticides et fongicides et, depuis un an, le glyphosate". 

"AGRICULTURE HEUREUSE"

"Nous vivons aisément de notre métier et nous avons du temps libre", se félicite Aline Burri. Productrice de lait en AOP Comté dans le Jura, elle a limité la pénibilité du travail et valorisé l'herbage. Elle se réjouit de voir sa fille s'associer à l'exploitation.

"Nous sommes bien économiquement, mais aussi socialement", estime Jean-Sébastien Gascuel, qui exploite avec sa femme 80 hectares de terre noire dans le Puy-de-Dôme. "Pendant vingt ans, nous avons travaillé en agriculture conventionnelle. Une production très performante de céréales et betteraves. Puis nous nous sommes posé des questions et avons décidé de passer agriculture biologique", raconte-t-il.

L'agro-écologie, qui concilie performance économique et environnementale, est le modèle de l'avenir pour M. Le Foll. Au Palais d'Iéna flottait hier un parfum d'"agriculture heureuse" qui reste pour l'instant pourtant bien marginale. Le ministre de l'agriculture a promis de nouveaux programmes d'action dès 2013.

Laurence Girard

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