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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 19:59

 

Rue89

  31/03/2013 à 14h37

 

Au cœur d’un écovillage auto-construit, une école et un collège proposent un projet éducatif original inspiré de Montessori et d’autres méthodes alternatives.

L’histoire de l’établissement sonne comme un conte pour petits et grands. Le projet de Sophie Rabhi, fille du spécialiste mondial d’agronomie biologique et pionnier de l’écologie humaniste Pierre Rabhi, prend forme en 1999.

Film
Rue89 est partenaire du documentaire « Pierre Rabhi, au nom de la terre », de Marie-Dominique Dhelsing, sorti ce mercredi 27 mars. Vous pouvez gagner des places pour une projection en envoyant un e-mail.

La maternité et ses convictions écologiques l’amènent à créer la Ferme des enfants, une école maternelle et primaire, d’abord à Montchamp (Ardèche) chez ses parents. En 2008, elle est transférée au Hameau des buis, un écovillage pédagogique et intergénérationnel, fondé dès 2002 avec son compagnon Laurent Bouquet et construit de toutes pièces par ses habitants et des bénévoles sur un plateau de l’Ardèche méridionale.

En contrebas, la rivière Chassezac, ses gorges et ses campings, où les touristes s’ébrouent l’été. En haut, et en pleine nature, l’école, entourée d’une cour de récréation, de balançoires, d’un jardin et d’une ferme pédagogique. Aujourd’hui, les deux classes de maternelle et de primaire accueillent cinquante élèves, tandis que le collège – ouvert en 2011 – reçoit 16 adolescents.

L’influence de Montessori, Freinet, Steiner, Krishnamurti, Alice Miller et Dolto

L’originalité du projet éducatif de la Ferme des enfants tient en une idée : changer le comportement des adultes face aux enfants. Pour y parvenir, l’équipe d’enseignants (10 personnes) est influencée par la pédagogie Montessori, mais aussi par Freinet, Steiner, Krishnamurti, Alice Miller ou encore par l’école de Neuville (Dolto). Sophie Rabhi explique :

« On ne respecte pas vraiment l’enfant car on ne respecte pas ses besoins. En y arrivant, on favorise l’émergence d’un être humain accompli. Montessori a trouvé un certain nombre d’activités qui sont en résonance avec l’enfant, période après période, pour répondre à ses besoins naturels. On n’agit pas sur lui, on agit sur son environnement. D’où l’idée de le mettre dans la ferme et la nature. »

Le système classique de notes et de compétitivité sur l’apprentissage est abandonné. Le petit nombre d’élèves permet un suivi personnalisé. Les activités manuelles (ferme aux animaux, jardinage…) sont aussi importantes que les apprentissages « intellectuels ». Le rôle des adultes est bien défini. Sophie Rabhi raconte :

« Le plus important, c’est l’attitude des adultes : comment est-ce qu’on règle les problèmes ? Comment éviter les situations de domination ? Comment abandonner les situations de récompense, de punition ? La bienveillance est centrale, c’est elle qui apporte la liberté et la fluidité. »

Lutter contre le « formatage émotionnel »

L’adulte qui s’adapte à l’enfant. Stéphane Villoud, ex-chef d’entreprise, et sa femme ont quitté la ville (Grenoble) pour changer de vie et d’offrir une éducation à leurs enfants plus conforme à leurs souhaits. Stéphane pointe :

« L’école publique inflige des douces violences à nos enfants. Il y a un formatage émotionnel réel, une pression des adultes et des valeurs de performance qui ne nous conviennent pas. Notre démarche est de critiquer notre éducation en gardant le positif. On ne veut pas de rupture. On apprend tous les jours, mais on se questionne aussi beaucoup ».

Le choix concerté de l’école et de changement de mode vie avec ses enfants est assumé par toute la famille, mais n’est pas sans créer des ajustements :

« C’est un lieu où les enfants expérimentent l’indépendance. La difficulté pour nous, parents, réside dans le décalage avec nos règles familiales. »

Les programmes de l’Education nationale pas toujours suivis

Las, cette école n’est pas accessible à toutes les bourses. Les frais scolaires s’élèvent à 2 600 euros par an et par élève. L’inspection académique a donné le feu vert à la rentrée 2011 pour que l’école primaire de La Ferme des enfants passe sous contrat.

L’école et le collège sont soumis à l’obligation scolaire du socle de compétence, mais les programmes de l’Education nationale ne sont pas forcément suivis. L’objectif est d’offrir un enseignement au plus près des envies de l’enfant. Rodolphe Herino, coresponsable du collège, explique :

« On a rencontré les parents et les ados pour connaître leurs projets à la rentrée. Pour ceux qui veulent passer le brevet, on va coller au programme de l’Education nationale. Pour ceux qui veulent une insertion professionnelle rapide, on va cibler le socle commun et les apports de base, etc. »

Que deviennent les enfants qui retournent dans le public ? Rodolphe Herino et sa femme Claire, qui dirigent le collège depuis son ouverture, admettent qu’ « on manque de recul », mais ont une certitude :

« On fait le pari qu’un ado ayant les connaissances de base, qui est bien dans ses baskets, qui sait s’exprimer et dire ses émotions, aura les ressources pour se préparer et faire face à ces situations. »

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 17:46

 

Rue89 -Démonte-rumeur 30/03/2013 à 17h14

 Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

 

Grâce à un post sur la page Facebook des Indignés, la tradition du café de la solidarité, partie de Naples, pourrait se développer dans la capitale française.

A Paris, cette histoire ressemble à une légende urbaine. A Naples, elle a existé. Comme une tradition venue du temps où la solidarité irriguait les ruelles.

Cette semaine, la page Facebook des Indignés de France a lancé un buzz avec cette histoire qui « vous réchauffera mieux qu’un café dans une froide journée d’hiver » :

« – Cinq cafés, s’il vous plaît. Deux pour nous et trois “ en attente ”.

Ils paient pour leur commande, prennent les deux cafés et partent. Je demande à mon ami :

– C’est quoi ces cafés “en attente” ?

– C’est simple : les gens paient à l’avance pour prendre un café destiné à quelqu’un qui ne peut pas se permettre une boisson chaude. La tradition des cafés “ en attente ” (suspended coffee) a commencé à Naples, mais s’est répandue partout dans le monde et dans certains endroits, vous pouvez commander non seulement un café, mais aussi un sandwich ou un repas complet. »

Les « like » se multiplient sur la page des Indignés, sans que l’on sache si le phénomène se développe « in real life », comme on dit.

Une tradition de Naples

 

En retrouvant une dépêche AFP intitulée « La tradition italienne du café suspendu arrive en Bulgarie », on comprend mieux l’origine de ce que j’ai pris pour une rumeur (démontée depuis par le site spécialisé Hoaxbuster, dans la foulée de Snopes, son équivalent américain). A Sofia, 150 cafés ont annoncé y participer.

Et à Paris ? Rien n’indique que le phénomène soit en train de devenir une des facettes de l’économie de la débrouille à l’ère de la crise. Rien n’empêche chacun de le pratiquer... en accord avec le cafetier.

« Accidental tourist »

Initialement, l’anecdote avait été racontée par un touriste anglo-saxon sur un blog. Charmé par cette tradition dans une ville trop connue pour ses montagnes de poubelle ou sa mafia, il avait été impressionné par le geste d’un homme de 80 ans, portant un élégant chapeau Borsalino et une canne.

Naples est le berceau de cette pratique, indique la dépêche. Dans cette ville pauvre du sud de l’Italie, la tradition a bien existé, mais elle est « éteinte », nous indique Annamaria, riveraine italienne.

Au point que le maire de la ville a décide d’instaurer Giornata del Caffè Sospeso (Journée du café suspendu) en décembre 2011, raconte la fiche Wikipedia nouvellement créée.

Quand quelqu’un a plus d’argent que nécessaire...

Pourquoi Naples ? Parce que « le café est une tradition très importante à Naples, bien plus que dans le reste de l’Italie », poursuit la riveraine italienne.

« Le café, ça veut dire se retrouver avec des amis au bar et parler de n’importe quoi. On le prend à toute heure, même à la fin de la soirée, aussi bien à 18 heures qu’à 4 heures du mat’. »

Animatrice d’un réseau d’artistes, l’écrivain Nathalie de Saint Phalle habite le vieux centre historique de Naples, là où grouillent ses cafés typiques :

« J’ai constaté cette pratique en arrivant à Naples en 1993. C’est une ville très inégalitaire, féodal et clanique, il y a peu de classe moyenne. Dans les mêmes maisons, peuvent encore cohabiter les deux extrêmes de la société.

Prenez le propriétaire d’un palais, il loue des pièces à des familles pauvres. Lorsqu’il faisait installer l’électricité, dans les années 1920, il ne demandait qu’une facture, à son compte. Le café en attente, c’est pareil : quand quelqu’un a plus d’argent que nécessaire pour survivre, il redistribue. »

Le vrai café napolitain, au comptoir

Avec l’arrivée de l’euro et de l’afflux de touristes, cette coutume ancestrale s’est peu à peu perdue. Comme le linge que les Napolitaines ne laissent plus pendre aux fenêtres du rez-de-chaussée, la disparition du « sospeso » est le signe d’une entrée de la ville dans la mondialisation.

Nathalie de Saint Phalle raconte ce qu’est le vrai café napolitain, avalé sitôt posé sur le comptoir, lui aussi en voie de raréfaction :

« Un café est un endroit tout petit, où l’on ne vient pas pour s’asseoir mais pour boire un ristretto. D’ailleurs, les restaurants ne servaient ni café ni dessert il y a dix ans, car chacun son métier, et ç’aurait été voler le boulot des autres.

Ça n’a pas du tout plu aux touristes, donc les restaurants ont passé des accords avec les bistros et pâtisseries d’à côté, et le serveur ramenait le café et le dessert. Chacun y trouve son compte.

Et puis, pour les touristes, se sont créés des cafés à l’européenne, avec des tables, où les gens restent plus longtemps, ce qui est économiquement moins rentable. »

Du « like » à la vraie vie

Et à Paris, le café en attente va-t-il devenir une mode ? Les cafetiers engagés peuvent toujours mettre un pic sur le comptoir, un tableau en liège avec des aiguilles. Il faudra alors lui faire confiance pour qu’il ne garde pas l’argent pour la caisse, mais le remette en circuit.

En Italie, le ticket de caisse est mis sur un pic [les mêmes qu’on voit encore chez le boucher, ndlr], et le pauvre rentre en lançant : « Qu’y a-t-il en attente ? ». Le cafetier lui dit si c’est un panino, une eau minérale ou un café. Celui qui avait la noblesse de faire ce geste payait double ce qu’il consommait, il ne laissait pas un café en attente alors qu’il s’était gavé de pâtisseries. Un pour un, en quelque sorte.

Le pauvre n’est alors pas un moins que soi à qui on condescend un geste de charité, mais un alter ego moins bien doté. Un peu comme cette tradition chrétienne de la « place du pauvre » à table, que certains voudraient réhabiliter.

Cette générosité là peut-elle passer par des « like » sur Facebook ? Peut-être, mais à condition de ne pas s’en contenter. Nathalie voit mal comment la tradition pourrait prendre à Paris, où « la charité est peut-être aussi en voie disparition ».

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 16:50

 

 

 

in Share1

Photo : Yann Deva

 

Faire les poubelles pour y trouver à manger, voilà qui n’est pas nouveau pour qui connaît le mouvement des freegans. Mais organiser des distributions gratuites de récupération alimentaire pour dénoncer le gaspillage de nourriture encore bonne à manger, voilà qui renouvelle l'approche. Focus sur un mode d’activisme et de sensibilisation lancé par le mouvement des Gars Pilleurs, à Lyon.

 

Récoltes urbaines

 

 

L'un fait de la récup' pendant les fins de marchés depuis un an et demi. L'autre se nourrit aussi depuis de nombreux mois avec les déchets de supermarchés et boulangeries. Tous deux ont pris pour habitude de chercher ensemble des aliments souillés, périmés et invendables. Mais ils récupèrent tellement de nourriture encore bonne à manger dans les poubelles des supermarchés situés dans les alentours de Lyon qu’ils ont décidé de redistribuer le fruit de leur récolte urbaine.

Leurs techniques, pour récupérer les aliments ? Commencer par les fins de marché ("le plus simple"), puis les boulangeries ("entrez par le digicode ou être tôt le matin avant les éboueurs") et enfin les supermarchés où les poubelles sont accessibles facilement.

"Nous récupérons les denrées et quelques heures après nous les redistribuons, et si la chaine du froid est coupée, ce n'est que pendant un temps très court, ce qui n’endommage pas l'aliment", explique les deux gars pilleurs qui ne sont jamais tombés malades à manger ainsi. Et c’est d’ailleurs une question de bons sens : au nez, à la vue et avec quelques astuces on sait dans quel état d’avancement est le produit.

Lors des redistributions qu’ils organisent dans le centre de Lyon, ils rencontrent tout type de public : "s’arrêtent les passants qu’on interpelle, mais aussi des étudiants, salariés, retraités, chômeurs, mais aussi élus, sdf, roms, etc." expliquent les deux jeunes hommes qui constatent que les gens ont entendu parler du gaspillage alimentaire et connaissent les chiffres, mais sans avoir conscience, visuellement, de ce que cela représente.

 

Photo : Yann Deva

 

"Là ils peuvent même la manger !"

Des yaourts bio aux poireaux en passant par une orchidée, du lait et des croquettes pour chien, ce qu’ils ont étalé mardi 21 mars dernier lors de la distribution organisée place Ambroise-Courtois (8e) a de quoi faire réfléchir. Au total, pas moins de 230 kilos de nourriture étaient gratuitement distribués. Sur place pour 20minutes Lyon, la journaliste Anne Dory a pu interroger les personnes venues à la distribution :

"ça nous ouvre les yeux sur la réalité d'un monde qui doit changer", constate Nicolas, 42 ans, qui repart chez lui avec de la bière, des barres de céréales et des pâtes. Pierre, lui, avait été mis au courant de la distribution via les réseaux sociaux. "Ça m'arrive de faire les poubelles des magasins quand c'est la dèche", confie ce chômeur de 24 ans. Il remplit son sac de nourriture à côté d'étudiants et de personnes âgées aux maigres retraites. "C'est honteux de jeter tout ça quand on voit le prix auquel on nous le vend", s'insurge Maria, 63 ans, qui peine à vivre avec ses 1 000 euros par mois.

 

Photo : Yann Deva

 

Avec leur démarche, les deux lyonnais souhaitent sensibiliser le grand public et changer le regard sur les modes de production : "Dirigeons-nous vers la sobriété. Redéfinissons les pratiques d'achats, dirigeons nous vers les circuits-courts, les  produits sains et biologiques, les matières premières nobles et recyclables. Nous nous sommes dirigés vers la nourriture car son obtention reste assez simple, mais nous aurions pu prendre les voitures de la prime à la casse et les distribuer de la même façon..." expliquent-ils.

Comme mentionné déjà ici, chaque année, les Français mettent 1,2 million de tonnes de nourriture à la poubelle, ce qui représente environ 20 kilos de déchets par personne et par an. Sur ces 20 kilos d'aliments gaspillés, explique l'ADEME7 kg sont encore emballés et 13 kg sont des restes de repas ainsi que de fruits et légumes.

La récup’ dans les poubelles en pratique

Mais au fait, à qui appartiennent les déchets ? Est-ce illégal de fouiller dans une poubelle ? D'après les discussions que j'ai pu avoir avec des adeptes de la récupération, alimentaire ou non, l’enjeu est de savoir si le déchet est considéré comme res nullius, n’appartenant à personne, ou res derelictae, sans maître, puisque la volonté de leur propriétaire est clairement exprimée : il a voulu abandonner ces objets. Et donc le premier qui le récupère en fait sa propriété (code pénal)...?

Maude Frachon, au fait des pratiques du freeganisme, de la récup et du glanage a épluché tant bien que mal les articles de lois sur le sujet. Sans certitudes sur la légalité des pratiques, elle conseille d'avoir sur soi une lettre de décharge pour dédouaner les anciens propriétaires en cas de problème (intoxication alimentaire par exemple), du type:

"Je soussigné-e .......né-e le....à.....atteste sur l'honneur ne pas porter plainte contre les anciens propriétaires des déchets trouvés à.......et que leur ingestion relève entièrement de ma responsabilité. Je suis conscient-e que cette attestation pourra être produite en justice et que toute fausse déclaration de ma part m'expose à des sanctions judiciaires. Fait pour servir et valoir ce que de droit. Date, lieu, signature".

"L’essentiel est de ne pas pénétrer sans autorisation sur une propriété privée, ne pas souiller de détritus l'endroit en question", souligne la jeune femme en évoquant l'interdiction de fouille des poubelles qui a pu tenter certaines communes comme Nogent-sur-Marne par exemple, alors que le glanage est une pratique de toujours.

C'est le chiffonnage (le fait de faire de la récup' et de la vendre ensuite) qui est interdit en revanche.

Et pour le reste alors ?

 

 

Sachez qu’il n’y a pas que la nourriture qui se gâche! Et c’est pour sensibiliser et mobiliser les entreprises au don de leurs produits invendus que l’Agence du don en nature organise depuis lundi et jusqu’au 29 mars 2013 la première "Semaine du Don en Nature".

L’association collecte auprès des entreprises (l'Oréal, Etam, Célio, Seb, P&G) des produits neufs invendus (fins de séries, fin de promotions, changements de packaging) afin de les redistribuer à des associations caritatives qui aident les plus démunis (Les Epiceries Sociales et Solidaires, SOS Village d'Enfants, l'Armée du Salut, les Centres d'Hébergement du Groupe SOS, les Apprentis d'Auteuil et quelques structures régionales).

"Près de 400 millions de produits qui sont détruits chaque année en France", rappelle l’Agence qui a déjà redistribué pour 22 millions d'euros de produits neufs. "Depuis 2009, notre initiative permet de redistribuer des produits qui étaient voués à la destruction, elle évite le coût énergétique de destruction de milliers de tonnes de marchandises tout en ayant un impact social auprès des personnes en situation d'exclusion".

Parmi les produits les plus invendus en quantité, et donc les plus collecté par l’Agence: les produits d’hygiène et entretien, les jouets et la puériculture, les fournitures scolaires.

Et les produits dont ils ont le plus besoin ? Les produits d’hygiène et entretien, mais aussi le petit électro-ménager, la puériculture, la vaisselle et le linge de maison.

Des initiatives à suivre donc, non ?

Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter

Pour aller plus loin

++ Le blog des gars pilleurs et leur page Facebook pour se tenir au courant des distributions hebdomadaires organisées par le collectif. Le 6 avril 2013 ils devraient organiser un événement avec les Disco Soupes.

++ Alimentation: la chasse au gaspi est lancée et Grande (sur)-bouffe, les clefs pour comprendre et agir

++ Un rappel sur les dates limites de consommation

 

 

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 19:40

 

 

 

 

A partir d'avril, la capitale va expérimenter l'éco-pâturage, sur un seul site pour le moment, afin d’évaluer la faisabilité en milieu urbain dense de cette technique qui doit permettre de limiter l'usage d'engins et de désherbants.

L'expérimentation insolite débutera le 3 avril sur « un terrain de 2 000 m2 en friche » appartenant au service des Archives de Paris dans le XIXe arrondissement, indique la mairie de Paris.

Pour cette expérimentation, prévue en « plusieurs périodes » d'avril à octobre, ont été choisis des moutons d'Ouessant, une race à la fois résistante mais aussi de petite taille, permettant « une manipulation plus aisée », explique la municipalité.

Entre les périodes de pâturage, les animaux seront hébergés par la Ferme de Paris, équipement situé dans le bois de Vincennes chargé de leur suivi sanitaire. En cas de résultats probants, d'autres expérimentations pourraient suivre, par exemple dans les bois de Vincennes et de Boulogne, affirme la mairie.

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 18:28

 

 

Le Monde.fr | 22.03.2013 à 18h36 • Mis à jour le 22.03.2013 à 19h12 Par Eric Leroux



 
Malgré la crise, la finance solidaire se porte bien.

Dans la galaxie des placements solidaires – c'est-à-dire ceux qui ne recherchent pas en priorité le retour financier –, investir directement au capital d'entreprises représente à coup sûr l'engagement le plus fort.

L'intégralité des sommes apportées serviront, en effet, aux objectifs de la société : acquérir ou rénover des logements pour les personnes qui en sont exclues, acheter des terres confiées à des agriculteurs respectueux de l'environnement, aider au financement d'entreprises d'insertion...

Au-delà de l'implication dans des projets à haute valeur sociale ou environnementale, cet investissement en direct permet à l'investisseur solidaire de bénéficier d'une réduction d'impôt.

"50 % du montant investi peut être déduit du montant de l'impôt de solidarité sur la fortune, explique Sophie des Mazery, directrice de Finansol. Ceux qui ne paient pas l'ISF peuvent diminuer leur impôt sur le revenu, avec une réduction qui représente 18 % des sommes investies, dans la limite de 50 000 euros par an pour un célibataire ou 100 000 euros pour un couple marié. Cette réduction entre dans le plafond des niches fiscales, fixé à 10 000 euros en 2013."

Dans les deux cas, les titres doivent être conservés pendant au moins cinq ans. Les organismes incitent toutefois leurs financeurs à s'inscrire avec une optique plus longue, car ils ont besoin d'une stabilité de leurs ressources.

 

 AVANTAGE FISCAL

L'opération est d'autant plus intéressante sur le plan financier que ces investissements présentent un niveau de risque assez faible. Les sociétés et organismes solidaires ont, en effet, pour beaucoup d'entre eux une assez longue ancienneté et un modèle économique viable. Les risques de perte sont donc limités, et souvent bien inférieurs à ceux qui sont attachés aux produits de défiscalisation classiques, tels que les FIP (fonds d'investissement de proximité dans les petites entreprises) ou FCPI (fonds communs de placement dans l'innovation).

Lire aussi : Réduire ses impôts avec les FCPI ne vaut pas forcément le coup

Si jusqu'ici, la plupart des investisseurs devaient se contenter de ce bonus fiscal, ils peuvent désormais de plus en plus souvent compter avec une rémunération de leur capital.

La foncière d'Habitat et Humanisme, par exemple, revalorise régulièrement le prix de ses actions pour tenir compte de la valorisation de son patrimoine immobilier. "Des organismes comme la NEF [Nouvelle économie fraternelle] rémunèrent leurs parts sociales avec un taux d'intérêt correspondant à l'inflation plus 2 %, Spear [Société pour une épargne activement responsable] à 1,5 % ", poursuit Sophie des Mazery.

La foncière Terre de liens envisage de revaloriser ses actions à hauteur de l'inflation, et d'autres organismes, tel que Phitrust Partenaires, ont l'ambition de dégager dans les prochaines années un rendement de 4 à 6 %.

Ces investissements solidaires pourraient donc offrir dans l'avenir des performances très compétitives par rapport aux produits financiers classiques.

Investir au capital des entreprises solidaires n'est pas réservé aux épargnants fortunés : le ticket d'entrée démarre à quelques dizaines d'euros, et la souscription s'effectue en toute simplicité, grâce à des formulaires accessibles en ligne sur les sites des sociétés concernées.

Pour connaître la liste des entreprises qui ouvrent ainsi leur capital – et être certain de leur caractère solidaire –, rendez-vous sur le site de Finansol, qui a établi un label depuis 1997.

Eric Leroux

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 18:35

 

Karine Pontbriand, 4 mars 2013


Depuis octobre 2012, les militants du monde entier sont amenés à se rencontrer tous les 22 du mois afin de partager leurs idées, leurs opinions et leur créativité par le biais d’un collectif mondial de discussion. VIA22 se veut un espace pour échanger, via une plateforme web, dans toutes les langues et sur tous les sujets.

L’idée est née d’une initiative montréalaise. Inspiré par le mouvement étudiant du printemps érable qui se mobilisait chaque 22 du mois, un groupe de Québécois a mis sur pied ce projet collectif dans un but très simple : favoriser un dialogue global. « L’idée, c’est d’offrir à tous l’occasion d’initier des actions et de faire partie d’une conversation globale », explique François Genest, participant impliqué dans l’organisation de VIA22.

Afin de pouvoir discuter, les participants de chaque État se rejoignent en un même lieu et ensemble, ils se connectent sur le programme Mumble, ce qui permet à plusieurs groupes de converser ensemble. Les participants de VIA22 utilisent le serveur Mumble créé par le mouvement Occupy : ils discutent ainsi en passant par le web, le logiciel permettant de parler de vive voix et de s’entendre, malgré la distance.

Par ailleurs, il importe pour le collectif d’établir un lien entre les réalités locales et globales. « Actuellement, il y a dans le monde un sentiment d’isolement. Plusieurs personnes me disent qu’ici c’est différent, que nos problèmes ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. Mais en réalité, tout est lié », croit François. Détérioration de l’environnement, crises économiques, effets néfastes de la mondialisation : pour les participants de ce forum Internet, les frontières terrestres demeurent, mais les injustices les transcendent, d’où la nécessité d’unir les militants.

Processus évolutif

Les membres des différents mouvements tout comme les particuliers peuvent prendre part à la discussion. Le projet étant tout récent, le but premier est, à l’heure actuelle, d’établir des contacts entre les différents groupes altermondialistes issus de plusieurs pays. « C’est un processus en évolution, c’est donc difficile de dire où ça va aller. Mais il y a une volonté d’internationaliser la solidarité et de mettre l’accent sur la créativité citoyenne », explique François. Outre le Québec, des ressortissants de l’Italie, de l’Espagne, des États-Unis, du Mexique et de l’Australie ont déjà participé aux rencontres. Mouvements étudiants, Occupy, Indignados, Take The Square, Democracia Real Ya, Forums Sociaux, #Yosoy132, Y’en a marre, et plusieurs autres mouvements représentent le type de militants (très varié) invités à joindre la discussion.

Selon VIA22, l’essentiel est d’abord d’entretenir les relations, de se parler sur une base fréquente plutôt que de créer des événements ponctuels. Lors des discussions du 22, les participants échangent sur les moyens créatifs de mobilisation ou de revendications ; ils partagent des initiatives locales dont des militants d’ailleurs pourraient s’inspirer. Par exemple, les militants d’Occupy France et d’Occupy Jura (Suisse), en collaboration avec VIA 22, ont organisé en décembre dernier des gratiférias (marchés gratuits) afin de poser « des gestes concrets contre la surconsommation du temps des fêtes ».

L’éventualité d’organiser des actions convergentes a justement été discutée lors de la réunion en ligne du 22 février dernier. Parmi les suggestions, on retrouve notamment la plantation d’arbres et l’organisation d’événements festifs concertés dans plusieurs pays lors du Jour de la Terre, le 21 avril 2013.

Collectivité et autogestion

En ce qui a trait à l’organisation, le collectif est établi sur une base collaborative et horizontale. L’organisme se veut donc non hiérarchique et chacun est invité à s’impliquer dans l’organisation des rencontres. À l’heure actuelle, un petit groupe d’habitués proposent l’ordre du jour des discussions et gèrent le fonctionnement des rencontres, mais ils se disent très ouverts à laisser la place à de nouveaux impliqués.

Quant aux aspirations de VIA22, il ne s’agit pas d’un mouvement revendicateur d’un changement précis ou porteur d’un message unique, dans le but d’inclure le plus grand nombre de militants. « Ce n’est pas un projet qui est proposé, mais un lieu où toi tu peux apporter des idées de projets », explique François. VIA22, en tant qu’espace de créativité citoyenne, permet à chacun de faire valoir ses propres initiatives, quels que soient son pays, sa langue, ses revendications ou encore le mouvement local ou international au sein duquel il s’implique.

Selon les organisateurs de VIA22, il est primordial de permettre aux discussions internationales d’avoir un suivi. À ce propos, ils envisagent ave enthousiasme le Forum social mondial (FSM), qui aura lieu à Tunis dans moins d’un mois et dont la principale fonction est de faire émerger un discours différent, alternatif. Ils soulignent toutefois l’importance de ne pas rompre les liens à la fin du Forum, et le fait de poursuivre l’échange sur une base mensuelle est un bon départ.

Une telle libre circulation d’information et d’idées avait déjà cours auparavant de façon informelle, grâce entre autres aux médias sociaux. « Ça part d’une allergie à l’idée qu’il y ait un seul endroit maître des discussions. Il existe un réel besoin de communication entre les peuples, et donc de créer un endroit non centralisé », conclut François. Il est par conséquent primordial de continuer d’établir des contacts sur une base régulière, de diversifier les lieux d’échange et de faire en sorte que les participants au FSM demeurent en contact au terme de la rencontre.

Pour de plus amples informations, consultez http://www.via22.org/#!global-call
Sachez toutefois que le site web est en reconstruction.

 

 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 16:01

 

Rue89 - Club Rue89 20/03/2013 à 11h37

 


Pierre Rabhi dans son jardin (Audrey Cerdan/Rue89)

« Pierre Rabhi est paysan, écrivain et penseur. Il est l’un des pionniers de l’agro-écologie en France. Amoureux de la Terre nourricière, engagé depuis quarante ans au service de l’homme et de la nature, il appelle aujourd’hui à l’éveil des consciences pour construire un nouveau modèle de société où “ une sobriété heureuse ” se substituerait à la surconsommation et au mal-être des civilisations contemporaines. »

 

 

 

 

Rue89 vous propose de gagner des invitations pour assister à l’une des projection du documentaire « Pierre Rabhi, au nom de la terre », de Marie-Dominique Dhelsing.

Au menu :

  • 15 places pour l’avant-première du jeudi 21 mars à 20h20 au cinéma UGC Bercy (75012 Paris).

La projection est suivie d’un débat animé par Pierre Haski (cofondateur de Rue89) avec Pierre Rabhi, la réalisatrice Marie-Dominique Dhelsing, Françoise Vernet (directrice de la Fondation Pierre-Rabhi ), Cyril Dion (directeur du Mouvement Colibiris).

  • 30 places pour la projection du film le 27 mars à 20 heures au cinéma Les Sept Parnassiens (Paris XIVe), suivie d’un débat avec Sophie Caillat (responsable de Rue89 Planète) et Françoise Vernet.
  • Pour les riverains n’habitant pas Paris, vous pouvez également gagner 60 invitations valables dans les salles programmant le film à partir du 27 mars.

Pour participer, il vous suffit de nous envoyer un e-mail (comprenant votre nom et prénom) en nous indiquant vos préférences avant le mercredi 20 mars, 18 heures. Un tirage au sort sera effectué parmi vos messages.

Infos pratiques
« Pierre Rabhi, au nom de la terre »
  • Date de sortie : 27 mars 2013,
  • Réalisé par Marie-Dominique Dhelsing,
  • Avec Pierre Rabhi,
  • Genre Documentaire.

Pour les riverains n'ayant pas la patience d'attendre la sortie dans les salles du documentaire, il vous reste le premier livre numérique de Rue89. Il s »agit d »un grand entretien avec Pierre Rabhi, l »un des penseurs de l »agriculture biologique et d »une alternative à l »idéologie de la croissance. Sous le titre «  Il ne suffit pas de manger bio pour changer le monde  ».

Cet ebook est vendu 4,99 euros. Pour l'acheter, c'est par ici.

 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 15:56

 


Médiapart - Blog

 

 

C’est au cœur de cette ferme agro-écologique fondée en 2004 par Pierre Rabhi et Michel Valentin dans la Drôme, que nous avons choisi de nous rassembler ce printemps afin de nous ressourcer et  réfléchir ensemble, soucieux d’éviter le fatalisme de la pensée, d’explorer de nouveaux modèles de sociétés et de découvrir la « sobriété heureuse » vécue aux Amanins.

Le thème sera celui de la transition vers une société nouvelle.

Pierre RABHI et Edwy PLENEL s’en entretiendront, Pierre Rabhi exposant la révolution de la pensée qu’il propose, une révolution fondée sur l’écologie, l’autonomie et l’humanisme.  

En dialogue avec l’expérience des Amanins, les lecteurs de Médiapart pourront faire part de leurs propres réflexions, notamment ceux qui seront tout juste revenus du forum sur la transition énergétique à Villeneuve-de-Berg.

La transition passe nécessairement par un modèle éducatif alternatif. Aux Amanins, il est incarné par l’école du Colibri fondée par Isabelle PELOUX, ce sera l’occasion d’un forum de discussion sur les conceptions alternatives de l’éducation, avec des lecteurs du Club de Médiapart.

Rendez-vous à tous les 20/21 avril aux Amanins, Centre de Séjour en agro-écologie, 26400 La Roche-sur-Grâne

 

 

Programme :

 

SAMEDI 20 avril : La transition écologique.

12h00 : Déjeuner en compagnie de Pierre RABHI

14h00 : Rencontre entre Pierre RABHI et Edwy PLENEL

16h30 : Pause.

17h30 : Echange sur l’idée de transition à partir de la vie des Amanins et des questions de la transition énergétique.

19h30 : Dîner

21h00 : Projection du film « quels enfants laisserons-nous à la planète ? »

DIMANCHE 21 avril : La transition éducative.

9h30 : Les conceptions alternatives de l’éducation : table ronde et ateliers avec Isabelle PELOUX (sous réserve), Sébastien ROME, Chantal EVANO.

12h30 : Repas

14h30 : Au choix : Journée de la terre avec possible visite des Amanins ou ateliers animés par CAMédia

17h00 : Fin de la rencontre

 


En fichiers attachés le bulletin d'inscriptioncomportant les prix et possibilités d'hébergement

Les indications de transport et le tableau de covoiturage

Le nombre de places d'hébergement étant limité nous vous conseillons de vous inscrire rapidement

 

 

 

 

 

 

 


Fichier attaché Taille
transports_Amanins.doc 31 Ko
Bulletin_resevation_Amanins.doc

39 Ko

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 16:37

 

https://sites.google.com/site/lafindelacrise/francais/ecovillage/l-ecolieu/l-ecollectivite/la-microconsommation

 

  La microconsommation

 

(*pour accéder aux liens, maintenir appuyer la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche (souris) sur la ligne du lien)

 

 

 

 

Définition

La microconsommation et un concept que j'ai découvert fortuitement lors de l'expérience de survivalisme que j'ai réalisée avec Corinne.

Attention, la microconsommation n'a rien à voir avec l'écologie ou l'économie d'énergie ou la décroissance.

La microconsommation se caractérise par deux facteurs fondamentaux. D'abord par une très faible consommation qui nécessite une très faible source d'énergie. D'autre part par un très faible coût d'exploitation et surtout un très faible coût d'investissement. En effet, alors que les systèmes de production d'énergie autonomes classiques se comptent en milliers d'euros (panneaux solaires, éoliennes, ... etc), un système de production d'énergie en microconsommation ne nécessite que quelques dizaines d'euros et le rend donc à la portée de tous. De plus ils sont sont réalisables et donc maintenables par soi-même.

La norme microconsommation impose une maintenabilite realisable sur place avec peu de moyens et un faible apprentissage. A ce titre il est impose des durees de garanties particulierement severes :
  •  
    • Garantie de 20ans minimum pour toutles elements mecaniques.
    • Garantie de 10 ans Minimum pour tout les elements electromecaniques
    • Garantie de 5 ans minimum pour tous les elements electroniques ou informatiques.
  • L objectif etant a terme de tout passer a 30 ans.
Autre détail capital, en microconsommation il y a peu ou pas de diminution du confort, et même le plus souvent une augmentation. On découvre ou redécouvre une vie saine où l'on prend le temps de vivre et d'apprécier les choses à leur justes valeurs. Mais, il est vrai, il faut faire un peu d'effort physique, surtout pour monsieur, ce qui est bon pour sa santé et son esthétique ! ;)

Enfin, la dernière caractéristique de la microconsommation est l'autorégulation. En effet, la consommation est tellement faible que l'on peut se permettre d'utiliser l'énergie musculaire. Cette source d'énergie est toujours disponible et propre. Toutefois, plus vous consommez, et plus vous devez fournir d'énergie musculaire. Inutile de vous dire que vous prenez vite l'habitude d'éviter de gaspiller. Laisser une simple ampoule allumée pour rien vous coûte de suite 3 minutes de pédalage en plus. Ainsi, pour éviter de vous fatiguer, vous allez préserver votre matériel et obtenir une durée de vie quasiment infinie par une très faible usure. On ne peut rêver plus écolo comme comportement.

La microconsommation permet donc de s'affranchir des services imposés par les multinationales, et donc, de faire face à la crise économique actuelle, elle est une véritable révolte économique citoyenne, un outil puissant pour faire plier ou disparaître les lobbys.

Vous allez me reprochez son aspect fatiguant ? Croyez-moi, le fait de ne plus recevoir de facture d'électricité vous fera accepter avec le plus grand plaisir cette fatigue qui est beaucoup plus supportable que vous ne l'imaginez. En effet, l'effort que vous allez fournir correspond à la promenade à vélo du dimanche sur un terrain plat au point que vous pouvez lire ou faire toute autre activité statique. Et enfin avec l'entraînement, vous serez plus fort physiquement, et vous rechargerez votre batterie en un rien de temps (moins d'un quart d'heure pour toute une soirée d'autonomie). Et enfin, vos enfants, surtout vos garçons, se feront une joie d'être des cracs.

Peut-être êtes vous sceptique ? dans ce cas vous pouvez venir juger par vous même.

Note importante : Si vous êtes une écollectivité intégrée dans un écolieu, vous n'avez pas besoin de source d'énergie car elle est fournie par la tour énergétique de l'écolieu.

Norme

Tout d'abord, il nous faut une échelle de mesure. Nous choisissons celle qui est la plus perceptible pour nous, être humain, à savoir l'énergie musculaire. Lorsque vous pédalez normalement vous développez une puissance de .... 75 watts (et oui, c'est très peu !). Donc ces 75 watts seront notre référence de départ.

Sachant que nous n'allons pas passer toute notre vie à pédaler, nous allons partir du principe que pour 1 heure de pédalage, cela nous donnera 5 fois plus d'autonomie. Donc l'ensemble des systèmes électriques de notre BAD ne devront pas dépasser une consommation totale de 75 / 5 = 15 watts.

La norme microconsommation fixe à 15 watts par heure
la limite de consommation totale.


Note : Cette norme est en cours d'évaluation. Elle est susceptible d'évoluer en fonction des résultats fournis par une expérimentation actuelle en grandeur réelle.

Pour vous donner une idée, le compteur d'une petite maison est réglé à 6000  watts, soit 400 fois plus ! c'est vous dire le pari audacieux que représente la microconsommation.

Prenons une ampoule électrique, si nous suivons notre norme, sachant que l'on met au moins 10 ampoules dans une maison, pour mériter l'appellation microconsommation l'ampoule doit consommer au maximum 15 / 10 = 1,5 watt.

Si nous partons du principe qu'un ordinateur doit consommer maximum le tiers de la limite de microconsommation, nous obtenons 15 / 3 = 5 watts et on commence à trouver des mini portables qui tiennent ces performances. Les téléphones portables dernière génération consomment moins de 5 watts et rentrent donc dans la norme microconsommation.

Inutile de dire que tous les appareils électroménagers sont tous totalement hors norme microconsommation. Frigo, lave linge ou vaisselle, fer à repasser, télévision, toutes ces choses là sont à exclure et à remplacer par des équivalents ne consommant que peu ou pas d'électricité. Nous y reviendrons.

Tout d'abord, la première chose à faire est de faire basculer sa maison de 220 volts alternatifs en 12 volts continus.

Basculez votre maison en microconsommation

Pour ce faire vous coupez définitivement votre compteur électrique et vous le débranchez de votre panneau général électrique. Profitez-en, tant que vous y êtes, pour vous désabonner de votre fournisseur d'électricité !
Ensuite, il vous faut savoir qu'en 12 volts toute une foule de problèmes disparaissent. Beaucoup moins de risque d'incendie et plus de risque d'électrocution.
Vous pouvez donc supprimer les fils de terre (ou laissez les, de toute façon ils ne servent plus à rien) ainsi que les disjoncteurs différentiels (opérations non obligatoires). Laissez toutefois les disjoncteurs de surintensité (ou fusibles) pour éviter qu'un court-circuit à l'intérieur d'un appareil ne le détruise définitivement.
Vous vous dites peut-être qu'il faudrait remplacer les fils par des fils de plus grande section du fait que la tension diminuant, l'intensité doit augmenter. Et bien, pas du tout ! car si effectivement la tension est diminuée, la puissance aussi, donc l'intensité reste la même, donc pas besoin de toucher tous les fils circulant dans la maison.
Coupez tous les disjoncteurs de surintensité, branchez la batterie de votre voiture à la place de l'arrivée du compteur sur le panneau électrique, le pôle + de la batterie sur la phase et le - sur le neutre, et réactivez chaque disjoncteur surintensité un par un. Si par hasard, un disjoncteur saute vous avez un court circuit, recherchez le et réparez le.
Voilà, désormais votre maison est passée en 12 volts continus. Vous êtes en microconsommation, bienvenue au club ! :)
Placez un ampèremètre en série sur le câble positif de la batterie. Vous devez avoir 0 ampères. Si ce n'est pas le cas, vous devez avoir une consommation dûe à une minuterie ou une bobine relai sur votre panneau électrique. Démontez le(la).
Autre détail, les contacts relai fonctionnant en 220 volts ne marchent plus. Remplacez les par des contacts 12 volts ou remplacez le câblage par du câblage va et vient.
Ne vous en faites pas pour votre batterie de voiture, les 15 watts de toute une nuit ne risquent pas de la décharger suffisamment pour empêcher son redémarrage le lendemain matin.

Et pour ne plus utiliser la batterie de la voiture ? Une batterie sera installée à l'intérieur de la maison qui sera rechargée à l'aide d'un vélo d'appartement équipé d'un alternateur. Vous trouverez toute sa description pour vous en réaliser un vous même à la fin de cette page.

Et si madame n'est pas d'accord ? Elle a besoin d'être tout simplement rassurée. Dans ce cas, ne faites passer en microconsommation qu'une ligne d'alimentation comme celle de la lumière par exemple. Dans ce cas, coupez le compteur, démontez le disjoncteur différentiel de cette ligne pour y brancher la batterie à la place. Vous pouvez réactiver le compteur.
Vous êtes alors en bitension. Faites très attention qu'il n'y ait aucun contact entre les deux tensions. Et lorsque madame constatera agréablement que la facture d'électricité a diminué, elle sera plus conciliante.


Remplacement des équipements

Placez définitivement un ampèremètre sur la ligne positive de la batterie. Régulièrement, surtout au début de l'utilisation de votre installation, assurez-vous que vous ne dépassez pas 1,25 ampères. Si c'est le cas, vous avez trop d'appareils branchés ou un appareil consomme trop. Recherchez le(s) coupable(s).

En face de chaque solution, vous trouverez différentes mentions :
  • en projet : La solution est exposée, mais j'ai n'ai pas eu le temps et/ou les moyens de la mettre en oeuvre. Je vous remercie par avance si vous décidez de m'aider en testant cette solution. Toutefois, avant de la publier ici, je viendrai vous rendre visite pour vraiment évaluer la validité.
  • éprouvée : La solution a été réalisée et validée en situation réelle sur le terrain, vous pouvez donc l'adopter en toute confiance.
En noir ce sont les solutions mixtes ville et campagne.
En bleu les solutions à la campagne
En rouge les solutions à la ville
note importante : les solutions en ville sont presque toujours applicables à la campagne, mais pas l'inverse malheureusement.
Soyons clair, vous avez beau retourner le problème dans tous les sens, il est beaucoup plus facile d'être en microconsommation à la campagne qu'à la ville. Alors si vous le pouvez, investissez dans une maison à la campagne. Si vos moyens sont très limités mettez vous en écollectivité.

j'ai rajouté à chaque solution la rubrique confort qui vous permet de vous donner une idée des améliorations quotidiennes.

La lumière (éprouvée) : Il est commercialisé des ampoules à led 12 volts. Il en existe 2 modèles, les 5 watts et les 1,5 watt. Les premières éclairent comme une ampoule de 100 watts classique et les secondes comme une ampoule de 40 watts. Nous utiliserons donc les premières pour éclairer la salle à manger, la cuisine et l'extérieur, puis les secondes pour les chambres, les lampes de chevet, les wc, la salle de bain, la cave, etc ...
Vous devez aussi remplacer les douilles. Utilisez un domino pour faire la jonction entre les fils d'arrivées et les fils de la douille. Veillez à ne pas faire de court-circuit (vérifiez votre ampèremètre) !
Ces ampoules, surtout les 5 watts, éclairent incroyablement fort. Votre salle de séjour deviendra Versailles !
Confort : aucun changement.

La télévision (éprouvée) : la solution est ici.
Confort : il est considérablement augmenté psychologiquement.

Le chauffage (éprouvée) :
Dans tous les cas, que ce soit à la ville ou à la campagne, la solution est évidemment l'isolation. L'isolation est une solution couteuse et donc ne respecte pas le principe de la microconsommation qui veut que l'investissement soit très faible. Mais c'est une solution incontournable. Il faut distinguer 2 cas :
  • Le premier concerne un projet de construction, dans ce cas, la solution est ici.
  • Le second est celui d'une construction déjà existante. Ne vous leurrez pas, il n'est absolument pas rentable de transformer une maison existante en maison passive. Donc oubliez l'isolation par l'extérieur car il est pratiquement impossible d'éviter les ponts thermiques, surtout ceux au niveau du sol. De plus oubliez la solution qui consiste à insuffler de la laine de roche dans les combles. C'est du très mauvais travail bâclé.
La seule solution correcte consiste à créer des "bulles d'air chaud" en isolant l'intérieur de chaque pièce de la maison. C'est une solution couteuse, mais efficace définitivement. Elle consiste à tapisser tout l'intérieur d'une pièce d'une couche d'isolant de 20 cm d'épaisseur, y compris les cloisons pour éviter les ponts thermiques. Le très gros défaut de cette solution, outre son prix, est de diminuer le volume de la pièce. Toutefois, si vous utilisez de la laine de verre, vous aurez une excellente isolation phonique, et vos enfants pourront dormir paisiblement sans que vous ayez à vous dire chut entre vous.
Vous pouvez arriver à un bon compromis en faisant des bulles d'air chaud de différentes performances. Par exemple, une isolation de 20 cm dans la cuisine et la salle à manger, et une isolation de 10 cm dans les chambres, et pas d'isolation du tout dans les pièces annexes (cellier, grenier, cave, etc).
Attention de parfaitement bien ajuster le montage (pas interstice supérieur à 1mm), sinon les souris se régaleront de ce havre accueillant.
Vous pouvez aussi économiser de l'argent en n'isolant pas le sol. En effet, l'air chaud monte, donc les pertes au niveau du sol ne sont pas énormes, même s'il n'est pas isolé. Mais là aussi, vous pouvez aussi améliorer la performance de l'ensemble en tapissant le sol de béton expansé. (siporex) C'est un matériaux à la fois dur et isolant. Toutefois, il est fragile en surface. Complétez le par exemple avec une matière dure en surface comme du carrelage.
Bien entendu, remplacez vos vieilles fenêtres par des fenêtres modernes en double vitrage. Inutile d'acheter du triple vitrage, il est très cher pour un gain en performance très faible. Et surtout surtout, veiller à ce qu'il n'y ait aucune fuite d'air entre l'huisserie et le mur. Un bon ajustage est donc indispensable complété par du mastic silicone. Tout dépend de la qualité du travail.
Enfin, pensez à la ventilation, dans une maison parfaitement étanche, l'humidité et le gaz carbonique s'accumulent vite, et tout votre travail sera détruit par les moisissures dans un délai très court. L'idéal est de monter une ventilation double flux, c'est un système coûteux mais très performant.
Enfin, en utilisant une cuisinière à bois, pensez au danger mortel du monoxyde de carbone. Vous devez IMPÉRATIVEMENT mettre une grille de ventilation statique de 100 cm2 minimum de surface entre la cuisine et l'extérieur installée au raz tu sol. Rassurez vous, la perte thermique causée par cette grille est très faible (rappel : l'air chaud monte).
Confort : Il est énormément amélioré, moyennant il est vrai un gros investissement.


La climatisation (en projet) :
En améliorant l'isolation comme indiqué au paragraphe précédent, vous réalisez aussi la climatisation.
Pour rafraichir de façon naturelle, fabriquez vous un rideau constitué de lanières de tissus épais suspendu aux fenêtres ou aux portes lorsqu'elles sont à l'ombre, et maintenez le humide avec un système de goutte à goutte (tuyau d'arrosage en goutte à goutte posé au sommet du rideau avec un réservoir d'alimentation). L'air en passant à travers les lanières humides se rafraichira en faisant évaporer l'eau. C'est un système simple, peu couteux et très efficace.
Confort : Il est amélioré et gratuit !


La cuisine (éprouvée) :

Solution à la campagne : elle est ici.
Solution à la ville : le mieux est d'acheter une cuisinière simple à gaz. Elle est peu couteuse à l'achat, et le gaz en bouteille est nettement moins cher que le gaz de ville (pensez à avoir une grille de ventilation). Toutefois n'espérez pas pouvoir chauffer l'appartement avec cette cuisinière, elle n'est pas étudiée pour.
Confort : pour la campagne elle est considérablement améliorée. La chaleur est douce et diffuse, bien plus qu'avec n'importe quel autre système de chauffage, et la cuisine est extraordinairement savoureuse. Pour la ville, aucun changement.

L'ordinateur et l'internet (en projet) : Une fois n'est pas coutume, je vais faire de la pub. Il existe la tablette nexus 7 (prix de 200 à 250 euros) qui peut recevoir linux (ubuntu ou debian) et qui consomme que 5 watts (yeah !!!). Pour l'accès à l'internet, prenez un abonnement chez Free mobile qui comprend l'internet 3G illimité ainsi que la téléphonie illimitée en Europe et aux USA vers les mobiles au prix de 20 euros par mois.
L'ensemble vous consommera donc moins de 10 watts.
Il est vrai que l'écran de la tablette est un peu petit. On commence à trouver des écrans plats 19 pouces consommant moins de 9 watts. Certains sont même tapissés de cellules photoélectriques à l'arrière, les rendant totalement autonomes.
Confort : énormément amélioré, linux (système d'exploitation gratuit !) est infiniment plus rapide, fiable et simple à utiliser que Windows.

Le téléphone (éprouvée) : C'est votre téléphone portable 3G avec l'abonnement chez Free.
Confort : Rien de changé.

L'eau (éprouvée) : C'est bien simple, l'eau on ne peut pas s'en passer, à tel point qu'au moyen âge, la première chose que faisaient nos ancêtres pour construire un château, c'était rechercher l'eau pour le construire au-dessus !
Solution à la campagne : Elle est mentionnée ici.
Solution à la ville : Pour l'instant j'en vois pas, vous êtes obligé de vous abonner. Si vous avez les moyens, investissez dans une maison à la campagne sinon passez en écollectivité.
Confort : la satisfaction de boire son eau bien à soi !

Le Frigo (en projet en attendant le lancement du jardin) : Il existe des frigo qui rentrent dans la norme microconsommation. Pour les voir rendez-vous ici. De plus, ils ont une contenance tout à fait honorable (50 litres) pour 13 watts par heure.
Si vous voulez tout savoir en ce qui concerne un frigo, lisez cette page, c'est très intéressant.
Information supplémentaire : la plupart des aliments, surtout s'ils ont été cuits, peuvent se consommer sans danger de 0 à 48 heures après leur cuisson. D'autres aliments comme les fruits par exemple, deviennent immangeables avant de devenir dangereux. Attention à la toxine botulique, c'est un poison mortel à dose infinitésimale. Elle est tellement dangereuse qu'elle est même utilisée par les militaires comme arme chimique. Lorsque vous ouvrez une conserve que vous vous êtes fait vous-même, vous devez IMPÉRATIVEMENT entendre l'aspiration de l'air, preuve qu'il y avait bien du vide avant ouverture et que la stérilisation était correcte. Si vous sentez un gout un peu bizarre, n'avalez surtout pas, allez cracher aux toilettes et rincez vous la bouche abondamment. Goutez en premier AVANT les enfants ! Mieux vaut jeter un aliment sain plutôt que de prendre le risque d'en avaler un contaminé.
Solution à la campagne : Concevez votre jardin de façon qu'il produise tout le long de l'année et ainsi, plus besoin de conserver d'aliment, donc plus de frigo. Plutôt que de vous torturer l'esprit à compenser le problème du frigo, construisez vous un serre qui vous permettra de produire tout le long de l'année !
Solution à la ville : Faites vos achats uniquement sur le marchés, jamais dans les supermarchés. Prévoyez votre caddie personnel et vos emballages réutilisables (ex : tupperware) pour vos fruits, légumes, viandes etc .... Vous n'aurez ainsi plus de poubelle classique qui contient à 99% des emballages. Puis apportez vos déchets biologiques au centre de recyclage.
Ainsi à la ville comme à la campagne comme vous n'utilisez plus de poubelle classique, réclamez à ce qu'on vous supprime la taxe poubelle sur la taxe d'habitation.
Cela veut-il dire que la conservation (bocaux, sel, sucre, graisse ...) ne sert plus à rien ? Bien sûr que non, la conservation n'est pas obligatoire, mais elle est un plus pour sortir de l'obligation de suivre la saison ou en cas de situation exceptionnelle (ex : serre détruite par une tempête).
Avertissez vos invités que s'ils ont accepté votre invitation, ils doivent absolument venir, car ne pouvant conserver les aliments, vous auriez immanquablement du gaspillage. Problème n'existant pas si chaque invité emmène quelque chose à manger.
Confort : Si vous n'avez pas de frigo microconsommation, il est diminué, obligation de gérer les aliments de façon plus précise. Mais si vous avez votre serre, vous gagnerez infiniment au niveau santé.

La crème glacée (en projet) : Lorsque vous achetez du poisson réclamez de la glace à votre poissonnier. Versez ces glaçons dans une glacière et plongez-y votre préparation dans un bac en plastique. Remuez régulièrement la glace pour que les parois du bac soient toujours en contact avec les glaçons non fondus.
Confort : aucun changement prévu

Le fer à repasser (en projet) :

Solution à la campagne : C'est l'équipement le plus facile à remplacer ! Allez dans une déchetterie récupérer gratuitement 2 fers à repasser hors service. Pendant que vous repassez avec un fer, vous faites chauffer l'autre en le posant sur la plaque de la cuisinière à bois. Pour remplacer la vapeur, prenez un vieux drap fin, trempez le dans l'eau essorez le, et posez ce drap humide sur le linge que vous voulez repasser, et repassez votre linge par dessus ce drap humide, le résultat est nickel !
Solution à la ville : je vous propose des solutions forts intéressantes qui vont énormément vous plaire messieurs ! Investissez dans des vêtements sans repassage. Toutes les laines, par exemples, n'ont pas besoin d'être repassées. Enfin, vous pouvez acheter des pinces et des petits poids que vous accrochez aux pinces. Les chemises, vous les suspendez à un cintre, puis vous accrochez les poids aux manches et au bas de la chemise. Pour le pantalon, accrochez le à un cintre pince, puis accrochez les poids aux ourlets du bas.
Confort : il est diminué, on est obligé de permuter les fers régulièrement et d'humidifier le drap régulièrement. La solution à la ville permet de se débarrasser de ces contraintes.

Le rasoir (en projet) : le rasoir est la quintessence du gaspillage. On achète un objet qui a demandé fabrication et assemblage et on le jette ! La solution est simple, messieurs revenons tous au bon vieux coupe-choux de nos grands pères ! ils sont encore commercialisés dans les coutelleries (200 euros quand même, aiguisoir en cuir compris) et sont devenus des objets d'art, et les utiliser est d'un chic ! Leur durée de vie est infinie. Et pour mesdames, il est vrai qu'utiliser un coupe-choux pour vos jambes (et le reste) est très difficile, voire dangereux. Dans ce cas, demandez à votre homme de s'en occuper, ce qui sera bon pour la complicité de votre couple.
Confort : il est augmenté, car le résultat final est plus précis, plus lisse, moyennant il est vrai un temps de travail un peu plus élevé.

La machine à laver la vaisselle (éprouvée) : La solution la plus simple de toute, chacun quand il a fini de manger, lave son assiette et ses couverts à la main, et comme ça, maman n'a presque plus de travail !
Choisissez des liquides vaisselles bio qui sont efficaces à l'eau froide.
Confort : solidarité familiale

La machine à laver le linge (en projet) : Là, c'est vrai c'est plus compliqué. Prendre un vraie machine à laver électrique (hors service récupérée gratuitement dans une déchetterie), démonter son capot, et relier son moyeu à celui de la roue arrière d'un vélo, et pédalez !
Solution à la campagne : Pour la lessive, fabriquez vous en à partir de la cendre de la cuisinière à bois.
Confort : Il est nettement diminué car l'effort à faire est important, bien plus que pour le vélo énergétique, surtout pour l'essorage. La solution la mieux adaptée est sans conteste l'utilisation d'une des machines de la laverie automatique de l'écolieu.

L'eau chaude (en projet) :
Solution à la campagne : Fabriquez vous un caisson métallique ou en bois, fixez y à l'intérieur 3 ou 4 radiateurs d'occasion de voiture peints en noir que vous branchez en série. Couvrez le tout à l'aide d'une plaque de polycarbonate et vous voila avec un super capteur solaire très performant pour quelques euros. Vous pouvez aussi récupérer gratuitement dans une déchetterie le radiateur arrière d'un frigo. Fixez votre capteur sur le toit exposé au sud de votre maison. Branchez le capteur à votre cumulus, et faites la circulation à l'aide d'une pompe d'aquarium alimentée en électricité à un petit panneau solaire ou sur le réseau électrique 12 volts de la maison. Ne vous y trompez pas, ce système est extrêmement efficace, et vous serez sans doute même obligé de le couvrir partiellement en été pour éviter d'avoir de l'eau trop chaude qui pourrait vous occasionner des brûlures.
Solution à la ville : Vous êtes en effet limité à l'eau froide. Si vous êtes douillé, lavez vous le corps avec un gant, on s'y fait beaucoup plus facilement que vous le pensez.
Confort : aucun changement pour la solution à la campagne mais fortement diminuée pour la solution à la ville.

La machine à café (éprouvée) :
Solution à la campagne : Faites le tour des vide-greniers, et achetez une machine à café italienne que vous utiliserez sur la plaque de la cuisinière à bois. Pas de filtre en papier, pas de capsule, pas d'électricité, et le café est excellent, vous ne trouverez pas plus économique.
Solution à la ville : Désolé j'en vois pas pour l'instant.
Confort : pour la campagne, le café est meilleur !

Le papier toilette (en projet) :
Prévoyez quand même deux ou trois rouleaux papier toilette pour toute votre vie pour les cas où vous auriez une diarrhée (quasiment impossible en cuisinant avec les légumes de votre jardin). Installez dans vos toilettes un petit lavabo auquel vous branchez une pomme de douche avec un tuyau suffisamment long sur l'arrivée d'eau.
Confort : plus d'hygiène

La carte bleue ou le carnet de chèque (en projet) : Passez à l'argent liquide, là au moins vous aurez plus conscience de ce que vous dépensez, et plus de risque d'être à découvert. Et surtout surtout supprimez tout vos prélèvements automatiques en repassant aux bonnes vieilles factures d'autrefois (de toute façon en adoptant les solutions de ce site, vous n'aurez plus de facture d'eau ni d'électricité, ni de gaz, ... etc). Ces prélèvements vous empêchent toute maîtrise de votre budget et souvent peuvent augmenter sans votre accord !
Confort : fini le stress.

Conclusion : Oui, vous l'avez deviné, ces solutions vous demanderont un peu d'effort quotidien. Pour une maison avec 4 occupants, vous devrez tous les jours :
  • pomper pendant 20 minutes,
  • pédaler pendant 30 minutes
  • alimenter la climatisation 2 fois par jour en été
Moyennant cet effort, vous vivrez sainement et surtout vous ne paierez plus du tout de facture !

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La centrale électrique (solution éprouvée)

les différents élements principaux du vélo générateur d'électricité sont :

Le vélo d'appartement :
C'est en pédalant que vous fournirez l'électricité dans la maison. Vous en trouverez un d'occasion à moins de 20 euros sur le net. Le top mais pas très répandu, consiste à trouver un vélo avec un siège baquet pour pédaler en position horizontale, solution idéale pour les fainéants.






L'alternateur :

Il est chargé de transformer votre énergie musculaire en électricité. Chez votre casseur, vous le payerez moins de 40 euros. Attention, choisissez un modèle avec régulateur intégré.
La différence fondamentale entre une dynamo et un alternateur, c'est que la dynamo utilise un aimant permanent, tandis qu'un alternateur utilise un électroaimant. L'alimentation de cet électroaimant est nommée courant d'excitation. L'avantage d'un alternateur est qu'il a un bien meilleur rendement car un électroaimant est beaucoup plus puissant qu'un aimant permanent.






L'accumulateur :
Une fois rechargé, il vous fournira suffisamment de courant pour toute la soirée. Le plus petit modèle en 12 volts vous suffira largement. Chez votre casseur, vous le payerez moins de 20 euros.
Ce modèle qui est le plus petit que m'a trouvé mon casseur me donne une autonomie de ... 35 heures ! et il nécessite 7 heures de pédalage pour le charger à bloc. Personnellement, je me limiterai à une dizaine d'heures d'autonomie, j'ai pas envie de jouer les héros.




Synoptique de fonctionnement

Comme vous le constatez, les branchements sont très simples (à condition d'avoir choisi un alternateur avec régulateur intégré).
Choisissez des fils rigides section minimum 1,5 mm2.
Prévoyez des interrupteurs et des fiches capables de supporter jusqu'à 10 ampères.

Fabrication de l'ensemble alternateur batterie

Fabriquez vous un chassie à l'aide d'une tôle épaisseur 3 mm dont vous réaliserez un grand trou pour faire passer la partie tournante de l'alternateur. Pliez là en U pour poser la batterie dans la base du U et fixez l'alternateur sur une des deux jambes du U ainsi que les interrupteurs et les fiches de la prise d'alimentation de la maison.
Fabriquez des attaches pour régler la position de l'ensemble par rapport au vélo afin de tendre la courroie.
Placer des patins en feutres sous l'ensemble pour ne pas rayer le sol.
Reliez l'ensemble au vélo à l'aide des 2 attaches.
Fabriquez vous une courroie à l'aide d'une bande haute résistance pour fortifier les ourlets de pantalon.
Mieux, vous pouvez vous acheter une courroie longue à « La maison de la courroie » Nîmes 04.66.26.31.51.
Régler la position de l'ensemble pour bien tendre la courroie.
Pédalez, ça doit tourner librement sans effort.
Sur la photo ci-contre on voit le chassie sur lequel est monté l'alternateur ainsi que la batterie.

Branchements

Ils sont très simples. A l'aide d'un fil rigide noir, partez du B- de l'alternateur, branchez vous sur le - de la batterie puis continuez vers la cosse noire de la prise d'alimentation de la maison.
A l'aide d'un premier fil rigide rouge, partez du B+ de l'alternateur, branchez vous au + de la batterie, continuez à une des cosses de l'interrupteur de l'exitation, et finissez sur une des cosses de l'interrupteur de l'alimentation de la maison.
A l'aide d'un second fil rigide rouge, partez de l'autre cosse de l'interrupteur de l'alimentation de la maison et branchez le à la cosse rouge de la prise d'alimentation de la maison.
Enfin, à l'aide d'un troisième fil rouge, partez de l'autre cosse de l'interrupteur d'exitation, et branchez le sur la cosse d'exitation de l'alternateur (IGN).
Sur la photo ci-contre on distingue l'interrupteur de droite (exitation alternateur), l'interrupteur de gauche (alimentation maison) et les deux fiches pour le branchement à la maison.

Fonctionnement
Assurez vous que votre batterie est un minimum chargée. En effet, l'alternateur doit recevoir un minimum de courant d'excitation pour s'amorcer. Si ce n'est pas le cas, chargez votre batterie à l'aide d'un chargeur sur le secteur ou avec des pinces sur la batterie de votre voiture.
Placez tous les interrupteurs sur la position arrêt.
Pédalez, ça doit tourner librement.
Placez l'interrupteur d'excitation sur la position marche.
Pédalez, vous devez sentir une résistance, preuve que votre alternateur débite bien et charge votre batterie.
Pédalez suffisamment longtemps pour charger la batterie.
Mettre l'interrupteur d'excitation sur arrêt.
Branchez le vélo à la maison.
Mettez l'interrupteur de la maison sur marche, votre maison doit être alimentée.

Attention, ne laissez pas l'interrupteur d'excitation sur marche si vous ne pédalez pas, le courant d'excitation vous viderait la batterie insidieusement (consommation 1,2 watt).

 Attention à la sécurité pour vos enfants ! S'ils ne risquent pas de s'électrocuter, ils peuvent gravement se blesser en se prenant les doigts dans la courroie ou dans les ailettes de l'alternateur.
Coût de fabrication de ce vélo :
  • 10 euros : achat du vélo d'appartement d'occasion
  • 40 euros : achat de l'alternateur avec régulateur incorporé chez un casseur
  • 20 euros : achat de la batterie (le plus petit modèle possible) chez un casseur
  • 8,5 euros : achat de la tôle pour le chassie
  • 15 euros : une courroie longue
  • 20 euros : achat interrupteurs, fiches, fil électrique, bande courroie etc

Coût total de votre générateur d'électricité : 113,5 euros, à comparer aux dizaines de milliers d'euros d'une installation photo voltaïque ou éolienne. De plus vous pouvez faire l'entretien vous-même. Solide, fiable, réparable, de la vraie philosophie microconsommation.

Voici Sylvain en train de charger l'accumulateur !


Voici le projet d'un vélo énergétique spécialement conçu pour produire de l'électricité confortablement tout en faisant une activité statique comme lire ou surfer sur le net.

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 14:13

 

Médiapart - Blog

 

 

Boulevard Alsace Lorraine, chez Ogi ona, à Bayonne, j’ai acheté mes baguettes. Puis une jupe rose, quelques euskos, rue Pannecau. J’ai changé 50 euros en 50 euskos. J’achète mon panier de légumes, je vais chez la couturière, 20 euskos le bel ourlet, j’ai changé de coiffeur : l’ancien ne prenait pas la monnaie locale, l’eusko.

L’Abeille est la 1ère monnaie locale de France. Elle est née à Villeneuve sur Lot. En Pays basque où est si riche le tissu d’expériences alternatives, associatives et l’habitude des circuits courts, on s’est dit qu’on pourrait faire quelque chose de fort, qui réunirait vraiment plein de gens. On est allé en Bavière, où on trouve la plus vieille expérience de monnaie locale, le Chiemgauer, 3000 utilisateurs, 280.000 habitants, grande zone rurale, agricole. On est revenu, on a organisé des réunions publiques, les gens proposaient, on intégrait les propositions, on a choisi le nom de manière participative, les gens ont voté : l’eusko.

Si tu payes en euros dans un commerce local, tu ne sais pas ce que va devenir cet euro, peut-être servira-t-il à des fonds de pension, au circuit spéculatif chez BNP Paribas, le Crédit agricole ou la Société générale ? Peut-être aidera-t-il à construire l’aéroport de Notre dame des Landes ou une plateforme pétrolière ? Et quand tu laisses 1 euro il a 12 euros de capacité de nuisance, puisque, c’est la règle, les banques peuvent multiplier par 12 la monnaie. Quand tu retires de la BNP 1 euro, tu en retires 12. Que tu attaches à un territoire.

Tu retires un euro de la circulation et tu lui donnes 3 vies :

La 1ère : les entreprises qui veulent l’échanger contre des euros paient une décote de 5%. Alors elles vont peu à peu réussir à ne pas les échanger : elles trouvent des fournisseurs locaux. Elles privilégient leur intérêt collectif à long terme à leur intérêt individuel à court terme, qui consisterait à acheter dans la grosse distribution. Ou, on le voit, quand c’est impossible de faire autrement, elles payent les 5%, elles inscrivent ça dans leurs frais commerciaux, parce que c’est intéressant pour elles d’avoir cette clientèle-là. La 2ème vie de ton euro : quand tu le changes, l’association Euskal moneta[1] le met sur un compte à la NEF[2] : il finance des investissements sociaux et écologiques. Sa 3ème vie, c’est la société Herrikoa[3] qui la lui donne : Herrikoa, qui a créé des milliers d’emplois avec ses investissements de fonds propres dans les entreprises locales s’engage, pour chaque euro placé à la NEF, à investir 1 euro dans des projets qu’Euskal moneta choisit de financer (un projet de coopérative paysanne, un projet d’éolienne…)

Et puis une monnaie locale c’est plus qu’une monnaie, les échanges sont des occasions d’apprentissage de la langue - du moins ils permettent de donner une place à la langue basque. Les commerçants et les particuliers qui s’engagent dans le réseau eusko ont de petits défis de langue à remplir. Et puis c’est comme si tu donnais aux gens un peu de cette puissance que la globalisation capitaliste leur a pour de bon ôtée, cette impuissance-là à agir sur le politique, cette impuissance à refuser les nuisances humaines, écologiques qui nous mènent, on y pense, à un effondrement du système. C’est  aussi la possibilité de comprendre, concrètement, à notre niveau, comment marche l’économie, comment va notre monde. D’apprendre par exemple que parmi les fleurs que tu trouves ici, pas une seule n’y a poussé. Qu’elles sont passées par la Hollande, après être nées au Kenya.

Au-delà de tout, c’est l’effondrement du système qu’on anticipe avec des initiatives de transition comme l’eusko : on se prépare, tant qu’il en est temps, à vivre autrement, à apprendre à vivre ici, on se prépare, entre ateliers vélo et échanges locaux…


[1] Association gérant l’eusko.

[2] Coopérative de finances solidaires.

[3] Société de capital risque pour le développement économique en PAYS-BASQUE.

 

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