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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:13

Following the Current

In March to Athens on 4 May 2012 at 23:47


March to Athens
Day 179-CV, from Δάφνι to Περιστέρι, 6 km.

 

Peristeri, May 4

Dear people,

In Dafni field marshall Mimo had subtracted a pipe from one of the newcomers, and he used it as the symbol of his position as supreme commander. From early on in the morning he walked around with the pipe and with a mug of whisky, making sure that everything was under control, inciting his generals to do a good job on the route.

The members of the junta elaborated various proposals for our entry into the city. As the day advanced, the supreme commander accepted every one of them as the best option and kept requesting more routes and more whisky.

Within the group, people shrugged their shoulders. But finally Mami decided that she had enough of it, and she seized the map. Initially the field marshall nominated Mami as one of his generals and ordered her to advice him on a new route, but she wouldn’t have anything of it.

Hijos de puta! We have our entry into Athens to prepare, damned! Time to play is over!”

So the junta came to fall, and it was mamicracia again.

Mami

 

Washing dishes

Mami verbally maltreats anyone for any reason all day long. But if you know how to close your ears, you will have no problems with her. She usually goes ahead to prepare the square, and once we arrive she supervises the food collection and distribution. She is a driving force of the group, and she always complains that people don’t appreciate her.

This time she moderated the assembly, something which she hadn’t done before as far as I can remember. She showed a lot of patience. It surprised me, because I didn’t know she had any. But nevertheless it was obvious that the assembly wasn’t going anywhere.

We are one day away from our arrival in Athens and we don’t know yet where we will camp, how we will enter the city, if we pass by Syntagma, etc. After hours of discussion the only thing we tried to decide on was if we should decide right away, or the day after.

Both options were blocked. There is going to be no decision. We are on a ship and we pretend to decide together where we’ll go, but in practice it’s the current that guides us.

Comrade Max

 

Comrade José Miguel

Today we march into the city. More people have joined us, from France, from Spain, from Canada. And from Athens, the comrades that took their distance from the attack on José Miguel. Still we aren’t many, just over thirty, but we keep growing.

It takes less than two hours, we walk through the suburb of Chaidari to the central square of Peristeri, guided by one of the locals. Police escort us with one vehicle. When we arrive, they let us take the square without problems.

Walking into town

 

On the square of Peristeri

 

Dinner

The square was abbandoned to the hot sun. Only in the early evening it starts to fill with people old and young, and with the participants in the popular assembly of Peristeri. They gave us a warm welcome and they brought us a wide variety of delicious home made food. We improvised a little assembly with them and they shared their knowledge about Athens city center and their advice on where to camp.

It didn’t help us reach a decision however. Until late at night we held an assembly of the march to decide on our primary destination. Syntagma, Exarchia, or Thisio, the site of the ancient agora.

Once again all three options were blocked. Tomorrow we march for the last time, we don’t know where we’re going and we don’t know how to get there. But I’m not worried. This is our way of doing things. And besides, Jesus Christ has joined us for the last leg. Now we only need to have faith, and everything is going to be alright.

 

Late night assembly in Peristeri

 

 

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:07

 

 

clown.jpg

Stage Clown Activiste Désobéissant

Week-end des 2 & 3 juin 2012 à Marguerittes (30)

 

Les Désobéissants et la BAC, Brigade Activiste des Clowns,

sont heureux de vous convier à un stage de Clown Activiste,

les 2 et 3 juin prochains, à Marguerittes, près de Nîmes.

 

Le clown vit ses émotions pleinement, naïvement, il ne cherche pas à faire rire. Sa maladresse, sa fantaisie et ses excès sont un miroir déformant de l’humanité, et c’est ainsi qu’il provoque le rire...

Par sa sincérité et sa poésie, il bouleverse et transmet des messages… Hors normes et fantasque, il désobéit de façon naturelle et spontanée à l’ordre établi…

 

Si pour l’instant, vous obéissez encore à l’oppresseur et à l’oppression… Si vous ne savez pas comment dire NON, même si vous en avez très envie… Votre colère et votre lutte étant légitimes , ce stage est fait pour VOUS !

 

Au travers d’une approche à la fois, philosophique et pratique, nous verrons pourquoi et comment devenir un clown activiste. Nous aborderons ensemble les différents aspects : médiatique, organisationnel, financier, etc.

 

Vous apprendrez à agir avec non-violence et à désobéir, en mettant votre corps en action, en vous émotionnant, en déambulant, en construisant un rapport de farce… 

 

Émotions et corps étant intimement liés, l’harmonisation des deux crée le langage universel du corps et le verbe ne devenant alors plus nécessaire pour se faire comprendre.

 

Pendant ces deux journées, on alterne travail corporel, recherche et jeux d’émotions, exercices d’écoute, et aussi, jeux d’improvisation...

 

Deux animateurs accompagnent dans un climat de bienveillance et d’écoute.

 

Bonne humeur, détente et rires garantis…

 

Merci de prévoir une tenue souple et un repas de midi à partager.

 

Afin de couvrir les frais de location du lieu et de déplacement des formateurs, on vous propose : 

- Un tarif libre pour les petits revenus (le porte-monnaie ne devant surtout pas être un obstacle !)

- Un tarif pour les salariés et rentiers de 50 € pour les 2 jours.

 

R-v samedi 2 à 10h00 Espace Oxy’Zen, 1 Chemin de l'Aqueduc 30320 Marguerittes.

 

Contact pour réservation :  Patricia  06 26 83 11 22  -  09 52 37 39 95  /  patriciasibel.ava@free.fr 

 

Plus d’infos  http://brigadeclowns.wordpress.com/ et   www.desobeir.net


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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:00

 

A diffuser !

 

 

 



Nous vous invitons à déconstruire des préjugés et des stéréotypes répandus sur la pauvreté et les pauvres, afin que ceux-ci cessent d’être les boucs émissaires des maux de nos sociétés et qu’ils deviennent au contraire des partenaires à part entière dans la construction d’un monde plus juste.
Voici quelques-unes de ces idées reçues. Diffusez-les autour de vous, réagissez, participez au débat.
1) Sur la pauvreté, les revenus et les patrimoines
« La pauvreté a diminué en France entre 2006 et 2009 »
Faux. Le gouvernement a publié le 19 octobre 2011 son rapport sur l’évolution de la pauvreté en France, qui conclut effectivement à une baisse de 5% du nombre de personnes sous le seuil de pauvreté entre 2007 et 2009. Mais cette diminution de 5% concerne le taux de pauvreté « ancré dans le temps », contesté par de nombreux experts et associations de lutte contre la pauvreté (voir www.uncitoyenencampagne.com/ ?p=120).
Tous les indicateurs de l’INSEE montrent au contraire que la pauvreté et son intensité se sont aggravées entre 2006 et 2009 (on n’a pas d’indicateurs plus récents) :
- le taux de pauvreté à 60% du revenu médian est passé de 13,1% en 2006 à 13,5% en 2009, soit 8,2 millions de personnes,
- entre 2000 et 2008, le nombre de personnes sous le seuil de 40% du revenu médian est passé de 2,7 à 3,2 millions (et pas de chiffre en 2009 ! pourquoi ?).
Sources : voir en particulier www.insee.fr/fr/themes/document.asp ?ref_id=ip1365
À savoir : on parle souvent des inégalités de revenus, mais c’est surtout au niveau des patrimoines et donc au moment des héritages que les inégalités se creusent : les 10% des ménages les moins aisés détiennent moins de 2 700 euros de patrimoine brut (avant remboursement des emprunts). Les 10% les mieux dotés disposent d’un patrimoine supérieur à 552 300 euros. Soit un rapport de 1 à 205, qui a crû de près d’un tiers depuis 2004. Un écart bien plus important que celui relatif aux revenus, qui était en 2009 de 4,2 entre les 10% les plus modestes et les 10% les plus riches. Source : www.insee.fr/fr/themes/docum…

2) Sur les minima sociaux
2-1) « La France distribue des minima sociaux élevés. »
Faux. La France est dans la moyenne européenne. En France, le montant des minima sociaux pour une famille de deux enfants s’élève à 72% du seuil de pauvreté à 60% du revenu médian, alors qu’il est en moyenne de 76% dans l’Union Européenne (source OCDE, cité dans la revue Études et résultats de la DRESS du ministère de l’Emploi, n°464, février 2006)
Par ailleurs, le montant des minima sociaux (RSA, AAH) ne connaît pas la même progression que l’ensemble des revenus. En 1988, le Revenu Minimum d’Insertion équivalait à 50% du SMIC. En 2012, le RSA socle est à 42% : soit 474,93 € pour une personne seule.
2-2) « Il n’y a pas assez d’argent dans les caisses pour augmenter les minima sociaux »
Faux. D’une part, la moitié seulement des 7,5 milliards € prévus pour le RSA sont effectivement dépensés, à cause des non-recours (voir 2-4). D’autre part, il est possible de prendre des mesures (en particulier de plus grande justice fiscale) afin d’accroître les recettes de l’État et des collectivités territoriales.
2-3) « Les pauvres font des enfants pour toucher des aides et des allocations. »
Faux. Ce n’est pas avec les allocations qu’on peut vivre dignement en famille ; une famille proche du seuil de pauvreté s’appauvrit encore plus lorsqu’elle s’agrandit. Démonstration pour une famille de deux enfants. Le seuil de pauvreté est pour elle de 954 € (seuil de pauvreté à 60% du revenu médian) x (1+0,5+0,3+0,3)= 2003 € mensuels. Disons que cette famille a 2100 € de revenus (y compris allocations familiales). Elle se situe juste au-dessus du seuil de pauvreté. Si un nouvel enfant survient, son seuil de pauvreté deviendra 954 € x (1+0,5+0,3+0,3+0,3) = 2290 €. Ses revenus seront augmentés de 161 € d’allocations familiales, soit 2261 €. Elle passera alors sous le seuil de pauvreté. Pour tout nouvel enfant, le revenu de la famille (en l’absence d’autre variation de revenu) s’élèvera de 161 € d’allocations familiales, et son seuil de pauvreté s’élèvera de 0,3x954 € soit 286 €. C’est ainsi que l’on décourage les familles pauvres d’avoir des enfants…
2-4) « Les gens font tout pour toucher le maximum d’aides »
Faux. La moitié des personnes éligibles au RSA n’en fait pas la demande (source Odenore http://bit.ly/zfPwiI). Voir aussi 6-4) pour les taux de non-recours aux prestations sociales. Les raisons : la volonté de ne pas dépendre de l’aide publique, la complexité des démarches, le manque d’information, le souhait de ne pas être contrôlé…
2-5) « Les pauvres demandent tous des droits, mais ça va avec des devoirs »
Tout à fait. Mais la société doit aussi engager des moyens suffisants pour que son devoir de soutenir les personnes en difficulté ne consiste pas uniquement en du contrôle, mais se traduise en un accompagnement réel. Or « Le suivi des allocataires du RSA paraît s’être dégradé, puisque, pour les seuls allocataires du RSA socle, ils sont un tiers à avoir signé un CER (contrat d’engagement réciproque) alors que près de la moitié de ceux qui touchaient le RMI avaient à l’époque un contrat d’insertion. » (source Odenore, http://bit.ly/zfPwiI).
Pour ce qui est de l’accompagnement des chercheurs d’emploi, il n’est pas à la mesure des besoins. Le nombre moyen de demandeurs d’emploi suivis par conseiller de Pôle Emploi était de 85 fin 2008, 95 en 2009, puis 105,8 fin décembre 2010. Le Sénat et le Conseil Économique Social et Environnemental estiment qu’il faudrait se rapprocher de la cible de soixante demandeurs d’emploi par conseiller (Source : rapport du Sénat sur Pôle emploi, juillet 2011, téléchargeable sur www.senat.fr/rap/r10-713-1/r…)
2-6) « On peut s’en sortir mieux au RSA qu’avec le SMIC »
« Un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au SMIC » a déclaré le ministre Laurent Wauquiez le 8 mai 2011. Cette affirmation est fausse. Exemple d’un couple locataire en Île-de-France :
NB : (*voir tableau à la fin de l'article)
- Les simulations d’APL ont été effectuées sur le site www.caf.fr pour un loyer de 700€ à Paris.
- RSA activité = Montant forfaitaire RSA + 62% des revenus d’activité du foyer – Ressources du foyer – Forfait d’aide au logement (voir http://bit.ly/yB2UJy). Pour notre premier calcul, cela donne 712+(1000x62%)-1000-114=218€. Note : 114€ est le forfait à déduire en 2012 pour une famille de deux personnes bénéficiant d’une aide au logement. Pour la situation avec deux enfants, cela donne 997+(1000x62%)-1000-126-141=350€. Note : 141€ est le forfait à déduire en 2012 pour une famille de trois personnes et plus bénéficiant d’une aide au logement.
- Le RSA socle comprend les allocations familiales.
- Pour avoir accès à la CMUC (Couverture Maladie Universelle Complémentaire), les revenus mensuels doivent être inférieurs à 971€ pour une famille de deux personnes et 1360€ pour 4 personnes. Sont inclus dans ce calcul les revenus de la famille (hors RSA mais y compris allocations familiales) et un forfait logement pour les locataires bénéficiant d’une aide au logement : 114€ mensuels pour une famille de deux personnes en 2012 et 141€ pour plus de trois personnes (sources : www.cmu.fr/site/cmu.php4 ?Id=17 et www.cmu.fr/userdocs/232-2-20…).
Deux commentaires :
- effectuer ces calculs est un véritable parcours du combattant, et plusieurs témoignages nous montrent qu’il y a parfois des écarts entre la théorie et la réalité. Comment une famille aux revenus modestes peut-elle prévoir ses revenus sur les mois à venir ?
- Nous n’avons pas pris en compte des dépenses de garde d’enfant ou de services essentiels (transport, gaz, électricité…) qui peuvent être différentes entre une famille percevant un SMIC et une famille percevant le RSA socle.
3) Sur le budget des familles
« Le pouvoir d’achat moyen des Français a augmenté entre 2007 et 2010 »
Vrai et faux. Le pouvoir d’achat global au niveau de la France a légèrement augmenté. Mais, compte tenu de l’augmentation de la population, le « pouvoir d’achat du revenu arbitrable » (une fois que les dépenses obligées – loyer, assurance, électricité… - ont été payées) par personne a baissé de 0,1% entre 2008 et 2010 (source INSEE http://bit.ly/yVkn0T).
Par ailleurs, pour les revenus les plus modestes, la situation est plus grave. Par exemple, de 1992 à 2006, les dépenses incompressibles dans leur budget sont passées de 52 à 74%. Selon le Secours catholique (Message, février 2011) : « se chauffer devient un luxe pour des millions de personnes », 3,4 millions de personnes subissent la précarité énergétique, les demandes d’aide au chauffage ont augmenté de 50% entre 2008 et 2009 au Secours Catholique.
Le prix du gaz a augmenté de 50% en 5 ans ; les loyers depuis 2000 : + 30%. ; électricité : + 6% en un an ; carburants : + 15% en un an (source rapport de la CLCV, octobre 2011).
Voir aussi le dossier annuel 2011 de la MRIE Rhônes-Alpes, sur http://bit.ly/wjG2to

4) Sur le travail, le chômage et la retraite
« Les pauvres ne veulent pas travailler. »
Faux. Les études convergent : 64% des chômeurs interrogés dans huit pays européens déclarent qu’ils veulent retrouver un emploi, même si cela ne leur procure pas un gain financier, alors que seuls 48% des personnes déjà en emploi déclarent vouloir conserver leur travail dans une telle situation (source : étude coordonnée par Duncan Gallie en 1999, citée par Jean Gadrey, http://bit.ly/wYVO4W).
L’enquête « L’influence des incitations financières sur le retour à l’emploi des bénéficiaires de minima sociaux » menée en 2009 par la Direction Générale du Trésor montre bien que la valeur accordée au travail et la volonté d’assurer le meilleur avenir possible aux siens conduisent la plupart des bénéficiaires à accepter la reprise d’un emploi, même sans gain financier immédiat (http://bit.ly/ADZjZG). Les principaux freins évoqués pour la reprise d’un travail sont le manque d’emplois, de moyens de transport, de formations adaptées, de modes de garde accessibles, etc.
« Il y a des pauvres qui veulent s’en sortir et d’autres qui ne veulent pas. »
Faux. Personne n’accepte de vivre dans la misère. La distinction entre « bons pauvres » et « mauvais pauvres » traverse toute l’histoire de la pauvreté (cf. les ouvrages de Paul Christophe sur le sujet). Cette distinction est surtout le reflet de l’impuissance de l’action publique ou de son manque de volonté de s’attaquer vraiment à la pauvreté. Faute de quoi, on s’attaque aux pauvres : c’est plus facile.
« Les bénéficiaires du RSA ne font pas d’efforts réels pour chercher du travail. »
Faux. La plupart des bénéficiaires du RSA ont l’obligation de chercher un emploi, sous peine de diminution ou suspension de l’allocation.
« Si on veut vraiment travailler, on trouve. »
Faux. Dans l’état actuel du marché de l’emploi (entre trois et cinq millions de chômeurs en France en 2012, selon la catégorie que l’on considère), tout le monde ne parvient pas à trouver du travail. De plus, certaines personnes restées depuis longtemps sans travail ont besoin d’être particulièrement soutenues pour revenir à l’emploi.
Quelques chiffres
- Le chômage coûte chaque mois 2,2 milliards d’euros à l’Unedic (source rapport du Sénat (juillet 2011) sur Pôle emploi, téléchargeable sur www.senat.fr/rap/r10-713-1/r…),
- les plus pauvres cotisent comme les autres pour leur retraite, mais perçoivent moins de retraite dans la mesure où leur espérance de vie est moins importante (voir 6)),
- Taux de chômage chez les 16-25 ans : 8,7% chez les bac+2, et 35% chez les non-diplômés (voir Voir http://www.cerc.gouv.fr/rapports/ra…, page 36-37). Le taux de chômage des 15-29 ans est en 2009 de 29,5% en zone urbaine sensible et de 16,9% en moyenne nationale (source DARES, Analyses, octobre 2010, n°072).
5) Sur le logement
« La construction de logements sociaux se développe à un rythme suffisant en France. »
Faux. Le niveau de la production a progressé régulièrement jusqu’en 2007 mais s’est effondré depuis : seulement 333 000 logements ont été commencés en 2009 (contre 435 000 en 2007), ce qui met à mal les objectifs du DALO. On estime que le niveau de déficit va atteindre le million de logements. De plus, la progression des logements sociaux tient surtout à l’augmentation de logements accessibles seulement aux classes moyennes (nombre de logements PLS multiplié par 10 entre 2000 et 2010) alors que les logements accessibles aux familles les plus modestes augmentent bien plus faiblement : le nombre de PLAI a été multiplié par 2 sur la même période (rapport Mal logement 2011 de la Fondation Abbé Pierre).
« Les logements sociaux devraient être attribués en priorité aux gens qui travaillent. »
Faux. L’impératif de solidarité nationale exige que chacun, qu’il ait ou non un emploi, puisse disposer d’un logement adapté à ses ressources. Le droit à un logement digne est reconnu pour tous les citoyens en France. De fait, on constate malheureusement aujourd’hui que les personnes possédant un emploi accèdent en priorité aux logements sociaux.
« En période de restriction budgétaire, il est normal que l’État réduise l’aide au logement social. »
Faux. C’est la réalité mais c’est un mauvais calcul. Tout d’abord parce, en contrepartie, "l’ensemble des crédits que l’État consacre à la politique d’hébergement peut être estimé à 1,5 milliard d’euros" chaque année (source Cour des comptes, http://bit.ly/wWR0ZY).
Par ailleurs, l’absence de logement stable provoque pour une famille des ruptures durables dans l’emploi, la santé, la scolarité… qui auront des conséquences et des coûts élevés pour la collectivité.
6) Sur la Sécurité sociale et la santé
6-1) « Les pauvres sont des fraudeurs. »
Faux. La fraude aux prestations sociales est évaluée à environ 3 Milliards € et concernerait 1% des particuliers (source Cour des comptes, http://bit.ly/pszAmR). 90% de ces 3 Milliards sont récupérés.
La CNAF estime le taux de fraude à 0,46% pour les prestations familiales, 3,1% pour l’API (Allocation Parent Isolé), 3,6% pour le RMI-RSA (source : AFP, 29 avril 2010).
À comparer avec :
- la fraude aux prélèvements sociaux, évaluée à entre 8 et 12 Milliards € et concernerait 10% des entreprises (source Conseil des prélèvements obligatoires en 2007)
- la fraude fiscale en France, évaluée à entre 20 et 25 Milliards € par le Conseil des prélèvements obligatoires en 2007, ou 30 Milliards € par la Direction du Budget, ou encore 50 Milliards € par la Commission Européenne.
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Jean-François Chadelat, directeur du Fonds CMU, démonte des idées fausses sur la CMU
6-2) « Les bénéficiaires de la CMU en profitent pour faire des soins de confort dont ils n’ont pas vraiment besoin »
Faux. La CMU est très restrictive.
6-3) « Grâce aux bons CAF, les enfants des familles défavorisées ont un accès normal à la culture, au sport, etc. »
Oui et non. Ces aides sont appréciables, mais elles nécessitent un financement complémentaire plus ou moins important par les familles. Et il faut anticiper les besoins pour faire les demandes à temps.
6-4) « Grâce à la CMU, à la CMUC et à l’ACS, tout le monde bénéficie d’une protection santé satisfaisante. »
Faux. En 2008, 1,5 million de personnes sur les 6 millions de bénéficiaires potentiels ne disposaient pas de la CMU (couverture maladie universelle). Au 31 décembre 2010, une étude du Fonds CMU estimait que le nombre de personnes n’ayant pas recours à la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) était de plus de 20%. Pour l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS), le taux de non-recours est 80%. Par ailleurs, en 2008, 22 % des bénéficiaires de la CMU-C déclaraient avoir renoncé à certains soins pour des raisons financières au cours des 12 derniers mois (source : Boisguérin, Després, Dourgnon, Fantin, Legal, 2010, Étudier l’accès aux soins des assurés CMU-C, une approche par le renoncement aux soins, In Santé, soins et protection sociale en 2008. Paris : IRDES, 2010/06, 31-40).
6-5) « Pour ce qui est de l’espérance de vie en France aujourd’hui, nous sommes relativement égaux. »
Faux. À la fin des années 1990, un ouvrier ayant 35 ans vivra encore en moyenne 39 ans, un cadre 46 ans et un chômeur 28 ans. Ces inégalités d’espérance de vie sont croissantes en France (source : Monteil C., Robert-Bobée I., 2005, Les différences sociales de mortalité : en augmentation chez les hommes, stables chez les femmes, INSEE Première, 1025).
7) Sur le placement des enfants
« Les enfants placés ont la chance de connaître une vie meilleure et de découvrir un autre milieu que le leur. »
Faux. Pour un grand nombre d’enfants et de parents, le placement est une solution qui crée des ruptures profondes alors qu’il pourrait souvent être évité. "Une personne sans domicile sur cinq a dû quitter le domicile de ses parents avant l’âge de 16 ans - proportion six fois plus élevée que dans le reste de la population" (source www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc…)
« Si on place les enfants, c’est à cause de la maltraitance. »
Faux. Les causes du placement d’un enfant d’une famille pauvre tiennent souvent aux conditions d’accès de la famille au logement, à la santé, etc. Des difficultés pourraient dans de nombreux cas être résolues par un soutien à la famille qui coûterait par ailleurs moins cher que la solution du placement. « Six milliards d’euros sont dépensés chaque année de façon empirique, sans que l’on cherche à contrôler les acteurs de la protection de l’enfance, ni à connaître l’efficacité de ces interventions » (rapport « La protection de l’enfance » de la Cour des comptes, octobre 2009).
8) Sur la fiscalité et les impôts
« Les pauvres ne paient pas d’impôts »
Faux. Le taux moyen d’imposition (impôts directs et indirects) des 10% les moins riches est d’environ 40%, celui des 0,1% les plus riches d’environ 37%, et celui des revenus moyens de 45 à 48% (source : calculs effectués par les économistes Saez, Landais et Piketty à partir des données INSEE). NB : pour les plus hauts revenus, les taux réels d’imposition sont souvent très inférieurs aux taux affichés, à cause des niches fiscales. Grâce à elles, une partie des plus hauts revenus échappe à une part de l’imposition.
« Les plus pauvres peuvent se faire exonérer de charges et d’impôts »
Oui, mais il faut effectuer beaucoup de démarches avant d’obtenir ces exonérations et il faut les renouveler régulièrement.
9) Sur l’immigration
9-1) « L’immigration augmente d’année en année en France » Faux. http://www.insee.fr/fr/themes/table…

9-2) « Si on renvoyait les étrangers [1] dans leur pays, il y aurait moins de chômage en France » ou « Les étrangers prennent des emplois aux Français » ou « Ce sont les étrangers qui creusent le trou de la Sécurité sociale »
Faux. Globalement, la présence des populations de nationalité étrangère en France crée de la richesse et donc de l’emploi, grâce à l’apport de consommation, d’impôts et de cotisations (voir 9-6)). Les étrangers sont aussi consommateurs, ils créent une demande supplémentaire et des emplois. Les études montrent que les migrants arrivant créent leurs propres emplois. « En imaginant une augmentation de 10% du flux d’immigration au Royaume-Uni en 2007, le taux de chômage n’augmenterait alors que de 0,01 point au bout de 13 ans. » (http://dailleursnoussommesdici.org/…).
9-3) « La France est un des pays d’Europe qui accueille le plus d’immigrés »
Faux. « Avec un taux d’accroissement naturel de 4 pour 1000 et un taux d’accroissement migratoire de 1 pour 1000, la France est le pays d’Europe dont la croissance démographique annuelle dépend le moins de l’immigration » (tableau 2 page 2 du document « Cinq idées reçues sur l’immigration », source INED pour l’année 2001). En 2010, la part des personnes immigrées sur la population totale s’élevait à : Autriche (16 %), Suède (14 %), Espagne (14 %), États-Unis (13 %), Allemagne (13 %), France (11 %) [2], Pays-Bas (10 %), Royaume-Uni (10 %), Belgique (9 %), Italie (7 %) (source INED, http://bit.ly/hK5Qrp).
9-4) « Les familles immigrées font beaucoup plus d’enfants que les familles françaises natives »
Pas tant que cela. « Dans la période 1991-1998, le nombre moyen d’enfants par femme était de 1,65 pour les seules françaises natives. Les femmes immigrées avaient en moyenne 2,2 enfants (source document « Cinq idées reçues sur l’immigration », INED, 2004)
9-5) « La France accueille toute la misère du monde » (sous-entendu : « Ce sont les populations les plus pauvres qui immigrent en France »)
Faux. « Dans l’ensemble, les migrants représentent par rapport aux non-migrants de la société d’origine une population sélectionnée : en meilleure santé, plus instruite, plus entreprenante, dotée d’un minimum de ressources » (source document « Cinq idées reçues sur l’immigration », INED, 2004). La part des immigrés diplômés de l’enseignement supérieur est passée de 12 à 25% entre 1990 et 2007. La moyenne nationale est de 29% (Insee et http://dailleursnoussommesdici.org/…).
9-6) « L’immigration coûte 48 milliard d’euros à la France en prestations sociales »
Vrai. Mais elle rapporte 60 milliards d’euros en impôts et cotisations sociales chaque année (source ministère de la Santé et des affaires sociales et étude de l’université de Lille-II de juillet 2010, voir http://dailleursnoussommesdici.org/…). La population immigrée est en moyenne plus jeune et en bonne santé que les autres habitants de la France. Or dans les prestations sociales la maladie pèse 47% et la retraite 31% (les autres dépenses étant les allocations chômage, le RSA, les allocations logement et les allocations familiales). La population immigrée est donc une chance pour aider au paiement des retraites.
En moyenne, la contribution nette de chaque immigré (différence entre ce qu’il verse et ce qu’il reçoit en impôts et cotisations sociales) est de l’ordre de 1500 € par an.
Voir "Migrations et protection sociale : étude sur les liens et les impacts de court et long terme" (ministère de l’Emploi, 2010, http://bit.ly/wo0Jxt), ainsi que www.telos-eu.com/fr/article/… ("En l’absence de l’immigration, le besoin de financement de la protection sociale en France augmenterait de 2 points de Produit Intérieur Brut (PIB)".
Bien sûr, l’apport de l’immigration à notre pays ne se limite pas à cet aspect comptable. Il est aussi et surtout humain, culturel, scientifique, artistique, etc.
9-7) « Les étrangers peuvent profiter facilement des minima sociaux. »
Faux. Il faut être en possession d’un titre de séjour et d’une carte de travail depuis au moins cinq ans pour bénéficier du RSA si on est natif d’un pays extérieur à l’Union européenne.
9-8) « Les étrangers augmentent la délinquance »
Faux. 12,7% du nombre de condamnés sont étrangers (source : ministère de la Justice), alors qu’ils représentent environ 8% de la population de la France (voir 9-3)). L’écart n’est pas si important que veulent le faire croire certains hommes politiques.
10) Sur l’école
« Ce n’est pas à l’école de régler tous les problèmes de la société »
Vrai et faux. La loi d’orientation sur l’école de 2005 dit : « La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société. » Cela dit bien que le rôle de l’école n’est pas seulement de transmettre des connaissances, mais aussi de permettre aux élèves de se construire des compétences, dont celle de pouvoir vivre avec d’autres différents de soi.
Elle doit aussi permettre à tous d’acquérir ces connaissances et compétences. Mais on constate qu’elle peine à atteindre ces objectifs et à réduire les inégalités sociales, dans la mesure où l’échec et la réussite scolaire sont de plus en plus liés à l’origine sociale. En réalité, le fonctionnement actuel de l’École en France vise aussi un objectif non déclaré : sélectionner les meilleurs élèves qui s’orienteront ensuite vers des études supérieures et les postes de responsabilité.
« Dans les familles pauvres, les parents sont démissionnaires et se désintéressent de l’école »
Faux. Les parents défavorisés ont souvent peur de l’école car ils sont marqués par leur échec d’enfant. Par ailleurs, 80% des mères non-diplômées s’estiment dépassées pour aider leurs enfants dans leurs études au collège, contre 26% seulement des mères diplômées de l’enseignement supérieur (source INSEE, « L’aide aux devoirs apportée par les parents », 2004).
Mais le lien entre pauvreté et échec scolaire n’est pas fatal : il est moins élevé dans la plupart des autres pays développés qu’en France, et très faible dans des pays comme le Canada, la Finlande, le Japon ou la Chine (source étude PISA).
« Heureusement que l’école est là pour corriger certaines inégalités sociales ! »
Faux. En France, l’impact du milieu social sur la réussite ou l’échec scolaire est plus grand que dans beaucoup d’autres pays, et il grandit au fil des années. En 2009, plus de 75% des élèves dont les parents sont cadres ou professions intellectuelles ont obtenu le bac général, contre 33% pour les enfants d’ouvriers et 41% des enfants d’inactifs (rapport CESE sur les inégalités à l’école) ; le pourcentage de variation de performance des élèves, en lecture expliqué par le milieu socio économique est de 17% pour la France bien au dessus de la moyenne de l’OCDE (14%), le double de la Finlande du Canada ou du Japon (rapport CESE).
« Si les enfants pauvres réussissent moins bien à l’école, c’est qu’ils ne travaillent pas »
Faux. Les causes sont plus complexes que cela. Par exemple, « le niveau de diplôme des parents (particulièrement celui de la mère) et, de manière plus globale, les possibilités d’encadrement de la scolarité par les familles revêtent une importance au moins aussi grande que leur situation socio-économique » (rapport CESE).
« Les enfants d’immigrés sont plus en échec scolaire que les autres. »
Faux. C’est la pauvreté qui la plus grande cause d’échec scolaire et non pas l’immigration. À niveau social égal, les descendants d’immigrés ne sont pas en moyennes plus touchés par l’échec scolaire que le reste de la population (CESE).
« La mixité sociale dans les écoles nuit à la réussite scolaire. »
Faux. Lorsque l’on met en oeuvre une pédagogie adaptée, les résultats scolaires de tous s’améliorent, comme le montrent les expériences de plusieurs établissements scolaires (voir l’exemple des écoles Anne Frank et Hélène Boucher à Mons-en-Baroeul, celui du collège La Durantière à Nantes – Feuille de route sept/oct. 2011 –, celui du collège Évariste-Galois à Nanterre – Feuille de route novembre 2011 –, etc.).
Par ailleurs, l’école ne doit-elle pas préparer les enfants et les jeunes à vivre ensemble dans le respect des différences ?
11) Sur les Roms
« Les Roms ne veulent pas travailler. »
Faux. C’est le contraire : tout est fait en France pour que les Roms de Roumanie et de Bulgarie n’aient pas le droit de travailler : une « période transitoire » les empêche d’avoir les mêmes droits que les autres européens avant fin 2013. Pour travailler, ils doivent disposer d’une autorisation de travail. Les délais d’obtention sont de 3 à 6 mois à partir d’une promesse d’embauche à temps plein. Le plus souvent, l’employeur (qui doit en plus payer la taxe dûe à l’OFII – Office Français pour l’Immigration et l’Intégration – pour l’embauche d’un étranger) ne peut attendre la réponse et embauche quelqu’un d’autre.
Le 26 octobre 2009, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) a demandé au gouvernement qu’il mette fin à cette période transitoire, ainsi que la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), dans un avis adopté le 22 mars 2012.
Travail réalisé par ATD Quart Monde et la MRIE, Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion en Rhône-Alpes.
Démonter toutes ces idées fausses, c’est bien. Mais il faut aller plus loin. Lisez les propositions politiques d’ATD Quart Monde : www.atd-quartmonde.fr/propositionspolitiques.

[1] Dans la définition de l’ONU, un immigré est une personne née en dehors du territoire concerné. Cela inclut donc les Français nés à l’étranger. En réalité, dans le sens commun adopté par l’INSEE, un immigré est une personne née étrangère à l’étranger.
[2] En incluant les Français nés à l’étranger, comme l’ONU le préconise dans ses calculs. La part des immigrés de nationalité étrangère s’élève à 8% (chiffre présenté par l’INSEE).
Mis à jour le mardi 24 avril 2012

 

 

Ressources mensuelles (y compris APL) pour un couple sans emploi ni allocations chômage (RSA Socle)

Ressources mensuelles (y compris APL) pour un couple avec un SMIC à 1000€ mensuel net (+ RSA activité)

Sans enfant avec aide au logement (APL)

598(RSA)+360(APL)=958€

+ droit à la CMUC

1000+200(APL)+218(RSA activité) = 1418€

pas de droit à la CMUC

Sans enfant et sans APL

712€

+ droit à la CMUC

1000+332(RSA activité) = 1332€

pas de droit à la CMUC

Avec deux enfants et APL et Allocations familiales=126€

859+470(APL) = 1329€

+ droit à la CMUC

1000+390(APL)+126(AF)+350(RSA activité) = 1866€

+ droit à la CMUC

Avec deux enfants et sans APL. AF=126€

997€

+ droit à la CMUC

1000+126+491(RSA activité) = 1617€

+ droit à la CMUC

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:39

 

http://www.youtube.com/watch?v=4yHzYTc6S2I&feature=youtube_gdata_player

Publiée le  3 mai 2012 par 15Mbcn

 

Dispositiu desproporcionat dels mossos d'esquadra. PROU REPRESSIÓ!

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:35

mai
04

Environ une vingtaine d’indignés étaient présents

Exceptionnellement, nous avons été à Aix en Provence sur la place de la Rotonde pour tenir l’assemblée nomade afin de rencontrer les indignés d’Aix pour faire connaissance et leur proposer de participer avec nous à l’événement du 12M. Ainsi les 2 assemblées ont fusionné le temps d’une soirée très sympathique

Ordre du jour :

  • repas partagé
  • 12Mai à Marseille
  • 6Mai à Aix en Provence : Faites des possibles

1) Repas partagé
nous sommes allé chercher nourriture et boisson après un rapide tour de collecte et avons partagé notre repas convivialement
en faisant connaissance les un avec les autres. On a même fini par chanté accompagné par une guitare et dire des poèmes. Très bonne ambiance.
Nous sommes rentré tard à Marseille mais heureux de cette soirée et de ses nouvelles rencontres.

2) Le 12M
Très rapidement les Aixois-e-s enthousiastes ont consensué de se joindre à nous pour le 12M occupons le Vieux Port à Marseille à 12h12.
Le peu de temps qu’ils leur restaient pour organiser l’événement sur Aix a fini par convaincre les quelques indigné-e-s qui voulaient faire quelque chose de local.
Quelques remarques sur l’affiche :  nous avons ajouté Aix en Provence sur l’affiche, mis l’heure (12H12) en noir afin qu’elle se voit mieux
Quelqu’un a proposé de mettre “révolution globale” écrit en arabe sur l’affiche, une autre a bloqué en disant que si on fait une traduction il faut la faire dans toute les langues. proposition non consensusé donc.
Nous sommes invité à passer à la radio jeudi afin d’annoncer l’événement sur les ondes.

3) le 6Mai : Faites des possibles ! Devenons des bâtisseurs !
Dimanche 6 mai – 14h00 – Rotonde à Aix en Provence
Nous sommes tous invité indignés de Marseille à venir participer à la fête des possibles qu’organise les indignés d’Aix
voici le texte de leur appel :

Nous les Bâtisseurs, appelons les habitants du bassin de vie aixois, à faire vivre cette journée de nos arts, de nos rêves et de nos sourires. Nous appelons tous ceux partageant le désir d’une société paisible et aimante à converger, se rencontrer et partager afin de lier nos efforts et nos espérances pour donner forme à nos utopies réalistes ! Faisons de cette journée la victoire d’un peuple, notre renaissance. Arborons notre plus belle humanité et tournons la page de ces tristes années. Soyons ce tremplin vers une réconciliation, vers l’unité des citoyens de France et avec ceux du monde qui attendent patiemment notre levé !
Faisons par nos initiatives individuelles et collectives cette grande fête de la créativité et ouvrons les possibles, forgeons les bases de l’unification des forces sociales et alternatives. Ils nous appartient de rayonner positivement et d’en propager cette vibration d’espoir et d’amour. Vos sourires valent mille drapeaux ! Ils nous appartient de multiplier les événements et les thèmes. We are légion! We are the 99%
By Anonymous, for réal démocratia ya!
Pour une réelle démocratie à Aix-En-Pce.

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:32

vendredi 4 mai 2012

Le 15 Octobre dernier, ce sont 82 pays et un millier de villes à travers le monde qui se sont soulevés en même temps, à l'appel d'aucun syndicat, parti politique ou collectif. Ce 12 Mai, des citoyens du monde entiers vont à nouveau exprimer leur volonté de changement à l'unisson. 
A Montpellier, les associations sont invitées...



12Mai

Evenement Mondial pour une Démocratie Réelle
Esplanade de Montpellier de 10h à 22H


Nous sommes 99%, face aux 1% qui possèdent les richesses.
Il y a un an, le 15 mai dernier, les indignés espagnols se soulevèrent.
La distribution actuelle des ressources économiques condamne l’immense majorité de la population mondiale à la pauvreté ou à l’incertitude quotidienne, et les générations futures à un héritage marqué par les catastrophes écologiques. Tout ça pour le bénéfice d’un petit nombre. Nous réclamons une justice sociale, nous ne ferons pas un pas en arrière dans la défense de nos droits. Nos représentants ont l’obligation de répondre à nos besoins, ils doivent nous écouter. Alors, dans le monde entier, le 12 MAI 2012, soyons à l’unisson le haut-parleur de la révolte.
Parce que nous sommes les 99%.
Parce que nous ne sommes pas de la marchandise aux mains des politiciens ni des banquiers.
Prenons la place le 12 Mai 2012.

Prises de parole et discours inter-associatif
Historique du mouvement / Explications / Solutions

Concerts, danseurs, animations

Ateliers à partir de 15H
Ecriture de la constitution / Poésie
 Contes / Dessin / Désobéissance civile
 
Village des associations

Tables rondes sur l'herbe
Démocratie réelle et développement durable...

Happenings participatifs

journeedu12mai@gmail.com
http://acampadamontpellier.blogspot.fr
http://indigne-e-s.net

Pique-nique commun tiré du sac.   Programme évolutif au gré des bonnes volontés.
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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:27

 

 

Marianne - Rédigé par J-C Slovar le Vendredi 4 Mai 2012 à 16:22

 

Nicolas Sarkozy a raison de dire que l'élection de dimanche est un choix crucial pour la France. En effet, en cas de victoire, celui qui affirme être le candidat du « vrai travail » deviendrait le liquidateur des droits des salariés !

 

Le 6 mai, ne vous laissez pas tromper par le candidat du « vrai travail » !

 

Dimanche, les français vont désigner le Président de la République pour les cinq années à venir. Compte tenu de la situation délicate de l'économie française, il devrait rapidement se pencher sur l'avenir de millions de salariés et le sort de plus de 4 millions de chômeurs.
 
Le Président candidat s'il a occulté le sujet entre deux tours pour se concentrer sur les frontières et les immigrés, n'a pas caché au début de sa campagne son alignement sur les demandes des organisations patronales : Medef, UIMM et Afep.Pour ceux qui les auraient oublié, nous rappellerons
 
La TVA sociale
 
Celle ci fera augmenter les prix à la consommation et donc écornera un peu plus le pouvoir d'achat. Par contre, elle devrait permettre aux entreprises de regonfler leurs marges sans pour cela créer d'emploi, du moins à temps plein, puisque l'investissement et les embauches ne sont visiblement pas la priorité du Medef !
 
Laurence Parisot : « (...) l'entreprise pourra profiter des baisses de cotisations pour baisser son prix hors taxes, investir, augmenter les salaires... ou conserver sa marge. Pas question de négocier des engagements. « Il faut laisser la liberté d'utiliser les marges de manoeuvre »
 
Droit et contrat de travail
 
Les organisations patronales sont obsédées par le droit et le code du travail qu'elles souhaitent réduire toujours plus. D'où l'idée de mettre en avant les accords compétitivité-emploi considérés comme prioritaires par le Medef, l'UIMM et le Président candidat. Le but :  Transformer la rémunération des salariés en variable d'ajustement de l'activité économique !
 
Afin d'y parvenir, il est nécessaire de priver ces salariés du droit de s'opposer à une modification unilatérale de leur contrat de travail ! Les organisations patronales n'ayant pas ce pouvoir, elles comptent sur une réélection de Nicolas Sarkozy pour obtenir satisfaction !
 
Petit détail : « (...) le Medef indique clairement que les dirigeants et actionnaires ne seront pas contraints de faire le même effort que les salariés ! En clair, pendant que les salariés voient leur rémunération baisser, celles des dirigeants restent intactes et les actionnaires continuent à toucher des dividendes ! Au final, les entreprises pourraient donc baisser les rémunérations pour augmenter leur profit ! (...) »
 
Chômage et indemnisation
 
Le Medef ne cache pas qu'il souhaiterait revenir à une forme de dégressivité des allocations versées aux chômeurs et un raccourcissement de leur durée. C'est exactement ce qu'a évoqué Xavier Bertrand le 28 novembre dernier dans Le Figaro dans lequel il se posait la question : « des freins au retour à l'emploi » avec comme exemple : « la réintroduction d'une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »
 
Flexibilité et précarité pour tous !
 
On n'oubliera pas non plus le manifeste des 25 grands patrons français, publié en avril dernier, réclamant : « Des assouplissements du droit du travail, encore plus de flexibilité pour les salariés et des obligations revues à la baisse en cas de plans sociaux » , qui est en réalité un synthèse des demandes patronales avec la quelle Xavier Bertand est en osmose.
 
Voilà donc ce qui attend les salariés et chômeurs français au cas où le Président candidat venait à être réélu. Maintenant c'est vous qui voyez !


Crédit photo
FlickR CC - UMP
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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:18

 

Rue89 - Appli

03/05/2012 à 17h53

 

La vidéosurveillance a été un des crédos de la politique du quinquennat Sarkozy en matière de sécurité. Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, annonçait en 2009 vouloir tripler le nombre de caméras scrutant l'espace public.

Quels contrôles ?

La loi Loppsi 2 donne à la Commission nationale informatique et liberté (Cnil) de nouveaux pouvoirs en matière de contrôle de la vidéosurveillance. Mais dans son rapport d'activité 2010, la Commission admet l'impossibilité d'un tel contrôle et réclame davantage de moyens :

« S'il est en effet illusoire de vouloir contrôler l’ensemble des dispositifs de vidéoprotection, il conviendra néanmoins que la Cnil puisse contrôler un pourcentage raisonnable de ceux-ci. [...] Afin que la Cnil puisse mener à bien cette mission [...], notre Commission souhaite que cette extension de compétence s’accompagne d’un accroissement de ses moyens. »

La Cour des comptes, dans un rapport publié en 2011 (PDF) avertit

« Les risques de dérives dans l'utilisation des systèmes de vidéosurveillance sont réels, notamment en matière de respect de la vie privée. »

  Quelle efficacité ?

Le rapport de la Cour des comptes est extrêmement critique. On en trouve les principaux éléments dans un article   d'Owni.

Les préfets, « chargés de promouvoir auprès des élus locaux les avantages de la vidéosurveillance de la voie publique », « accordent des autorisations d’installation de caméras de surveillance de la voie publique dans des quartiers où la délinquance baisse ou dans des communes où son niveau est faible ».

Les haut-fonctionnaires déplorent également qu'un véritable bilan de la vidéosurveillance n'ait pas été dressé avant l'annonce de Brice Hortefeux :

« Il aurait été souhaitable [...] qu'une évaluation de l'efficacité de la vidéosurveillance accompagne, sinon précède, la mise en œuvre de ce plan de développement accéléré. »

Pour le sociologue Laurent Mucchielli, spécialisé dans les questions de sécurité, la vidéosurveillance en plus d'être très coûteuse, est inefficace :

« Beaucoup d'élus et de citoyens seront sans doute surpris d'apprendre 1) que la “vidéoprotection” n'a qu'un impact marginal sur la délinquance,

2) qu'augmenter cet impact supposerait des moyens policiers supplémentaires alors qu'ils se réduisent aujourd'hui,

3) que le coût réel du système “assèche” tellement les budgets de prévention de la délinquance que l'on doit conclure à un usage très contestable de l'argent public. »

Hadopi est la loi la plus emblématique du mandat de Nicolas Sarkozy en matière de numérique. L'autorité du même nom, créée par la loi Création et internet de 2009, est chargée de repérer les internautes qui téléchargent illégalement et de mettre en œuvre la réponse graduée.

C'est une société privée, TMG, à qui on a confié la détection des internautes contrevenants. Une fois repérés, des agents assermentés de plusieurs organisations d'ayants droits sont chargés de vérifier, puis de transmettre les dossiers à la Hadopi.

  Mise en demeure par la Cnil

En mai 2011, une faille de sécurité a été détectée au sein du système mis en place par TMG. Les adresses IP des internautes ainsi que les numéros qui permettent d'identifier le titulaire de l'accès Internet, ont été exposés. Cette société, ainsi que les organismes d'ayants droits, a alors été mis en demeure par la Cnil, commission chargée du respect de la vie privée.

Ce couac n'est que le dernier d'une longue liste. La première mouture de la loi a été censurée par le Conseil constitutionnel en juin 2009, à cause des dangers qu'elle faisait peser sur la vie privée des internautes. Dans son arrêt, le Conseil notait :

« L'objectif poursuivi par le législateur nécessiterait la mise en œuvre de mesures de surveillance des citoyens et l'instauration d'un “contrôle généralisé des communications électroniques” incompatibles avec l'exigence constitutionnelle du droit au respect de la vie privée. »
Quelle efficacité ?

A l'approche de l'échéance présidentielle, la Haute autorité a publié des chiffres vantant son action. Dans une note de seize pages (PDF), elle montre que la fréquentation des sites proposant des liens vers des contenus téléchargeables en « peer to peer », le procédé de téléchargement que surveille la Hadopi, a diminué de 17% entre juillet 2010 te décembre 2011.

Elle souligne que les usagers ne se sont pas reportés sur le streaming illégal. C'est plus compliqué que ça, démontre une enquête du Figaro, qui explique qu'en cumulant les statistiques de fréquentation des sites de streaming et de téléchargement direct, et en élargissant le nombre de sites pris en compte, l'augmentation est très sensible : 29%. La hausse est même de 177% si on remonte à janvier 2009, date des premiers débats sur la Hadopi.

 

 

 

Fichiers policiers : Le nombre des fichiers de police a explosé pendant le quinquennat. Ils étaient 36 en 2006, ils sont désormais 80 (dont 62 utilisés), soit une augmentation de 122% !

Un rapport parlementaire, réalisé par Delphine Batho (PS) et Jacques-Alain Bénisti (UMP) en 2009 et réactualisé en 2011, révélait qu'un quart d'entre eux n'avaient même pas de base légale. Et aujourd'hui, un sur deux sont utilisés sans aucune base juridique. Le rapport note heureusement que 86% d'entre eux doivent faire l'objet d'une régularisation, promise par le ministère.

Certains de ces fichiers ont marqué l'actualité du quinquennat.

Le Stic

En 2008, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) avertissait : sur les 33,8 millions de fiches présentes dans le fichier, plus de 80% d'entre elles comportent une erreur. Ce même nombre de fiches a bondi à 44,5 millions fin 2011 (39% d'augmentation).

C'est pour alerter sur les dérives de ce fichier qui stocke des informations sur la moitié de la population française qu'un policier, Philippe Pichon, a décidé d'exhumer pour Backchich les fiches de Johnny Hallyday et de Jamel Debbouze. Il est aujourd'hui poursuivi pour « détournement de données confidentielles » et violation du secret professionnel. Il a été mis à la retraite d'office.

Ce fichier est accessible à plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires, qui le consultent 20 millions de fois par an. Il a par exemple été utilisé pour étancher la soif de surveillance d'Ikea en France.

Edvige

Avec pour objectif de se renseigner sur « les individus, groupes, organisations et personnes morales qui […] sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public » ce fichier, fusion de deux bases de données des RG et de la DST qui se mariaient alors pour donner la DCRI, a fait se dresser contre lui plusieurs centaines d'associations.

A l'époque, l'élargissement des personnes concernées (auparavant, seules les personnes ayant un exercé un mandat « politique, économique ou syndical » pouvaient s'y trouver), mais aussi l'autorisation donnée de ficher des mineurs « à partir de 13 ans » ou de recueillir des données relatives aux préférences sexuelles ou à la santé, ne passent pas.

Face à de nombreuses protestations, le gouvernement avait du faire marche arrière, en publiant un nouveau décret qui revenait sur les points les plus contestés.

La carte d'identité biométrique

Pour combattre les fraudes à l'identité (seulement 13 000 cas en 2010), deux députés UMP ont déterré un serpent de mer : le projet de carte d'identité biométrique.

Outre la carte en elle-même, était prévu la création d'un fichier qui rassemblerait les informations contenues dans ces cartes, donc riche des informations de dizaines de millions de citoyens.

Plusieurs garde-fous étaient au programme : ce fichier ne pouvait être utilisé que pour des enquêtes relatives à la fraude identitaire (ou lors de procédures d'identification après une catastrophe naturelle), seuls les fonctionnaires de l'agence nationale des titres sécurisés (ANTS) pouvaient y avoir accès, et surtout aucun croisement ne pouvait être fait avec d'autres fichiers.

 

Loppsi : Loi fourre-tout riche de quarante-huit articles, élaborée à partir du mois de mai 2009 par Michèle Alliot-Marie, et enrichie par Brice Hortefeux à la fin de l'été 2010 pour traduire l'inflexion sécuritaire du discours de Grenoble, la Loppsi deuxième du nom multiplie les outils mis à la disposition des forces de justice et de police pour lutter contre la délinquance.

Au menu (non-exhaustif) : filtrage d’Internet, allongement de la durée des écoutes téléphoniques, extension de la vidéosurveillance, généralisation de la lecture automatisée des plaques d'immatriculation et possibilité d'installer un mouchard sur les ordinateurs destiné à enregistrer toute activité.

De nombreux articles, principalement ceux qui avaient été ajoutés après le discours de Grenoble, ont été censurés par le Conseil constitutionnel en mars 2011.

 Une loi qui donne des superpouvoirs

La Loppsi donne aux autorités françaises des pouvoirs de surveillance que de nombreuses polices étrangères nous envient, notamment en matière de lutte antiterroriste. Lors de son audition par le Sénat, le juge d'instruction au pôle antiterroriste du TGI de Paris, Marc Trévidic, soulignait l'importance de la marge de manœuvres des autorités en la matière :

« Je suis aussi obligé de dire qu'on ne peut pas vraiment avoir beaucoup plus de pouvoirs qu'on en a : on peut à peu près tout faire en terme de pouvoirs d'investigation.

Un juge d'instruction antiterroriste peut sonoriser un appartement, une voiture, faire des écoutes téléphoniques, renouvelées tous les quatre mois, il peut très bien écouter des gens pendant trois ans si ça lui chante, il fait des perquisitions où il veut quand il veut, peut mettre quelqu'un pendant quatre jours en garde à vue, voire six dans certaines conditions particulières...

La loi Loppsi 2 nous permet d'envoyer des espions dans les ordinateurs pour suivre en direct tout ce qu'il s'y passe… ce sont vraiment des pouvoirs d'investigation qui sont maximum. Je ne vois pas ce que l'on pourrait donner d'autres comme pouvoirs que nous n'ayons déjà. »

La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) est issue de la fusion de la Direction de la sûreté du territoire (DST) et des Renseignements généraux (RG).

Avec ce nouveau service créé en 2008 par décret, Nicolas Sarkozy voulait en finir avec la police secrète, au service d'un clan. Mais le livre « L'Espion du président » publié début 2012, dépeint un service totalement acquis au sarkozysme, qui maîtrise le nec plus ultra des technologies de surveillance.

Cet ouvrage nous apprend que les contre-espions possèdent un modèle réduit d'Echelon, la technologie américaine qui permet de scruter 2% de toutes les télécommunications mondiales, des systèmes d'interception des communications mobiles, de géolocalisation et de prise de contrôle des téléphones portables... Ou une équipe capable de pénétrer dans n'importe quel ordinateur :

Des serruriers du Net
« La DCRI dispose d’une équipe de serruriers du Net. Des informaticiens capables de voyager dans le temps en retrouvant tout ce qui a été tapé sur un clavier jusqu’à un million de caractères en arrière, ou d’aller aspirer, à travers la Toile, le contenu du disque dur d’un ordinateur sans laisser de traces. »

Dans leur ouvrage, les journalistes accusent notamment le patron de la DCRI, Bernard Squarcini d'avoir transformé ces services – et ses 4 000 policiers – en un « instrument politique », agissant aux ordres de Claude Guéant, proche parmi les proches de Nicolas Sarkozy.

 

 

L'école a également été un endroit étroitement surveillé. Le gouvernement a notamment émis l'idée, sur la base de plusieurs rapports, de détecter les comportements à risques dès l'âge de 3 ans.

Une vive polémique a également entouré le fichier base élèves. Ce fichier, destiné à recueillir des informations afin de faciliter le suivi administratif et pédagogique des élèves, a été expérimenté à partir de 2004 et généralisé par arrêté en 2008.

  Marche arrière

Devant les protestations, le ministre de l'Education d'alors, Xavier Darcos, avait retiré un certain nombre d'informations recueillies par le fichier, notamment l'absentéisme, la situation familiale, la nationalité, la date d'arrivée en France et la culture d'origine...

En juillet 2010, le parquet de Paris classait sans suite 2 103 plaintes qui avaient été déposées contre le fichier base élève (tout en adressant un rappel à la loi au ministère de l'éducation), mais quelques jours plus tard, le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative, annulait plusieurs points de ces fichiers qui n'étaient pas en conformité avec la loi informatique et liberté de 1978.

Aujourd'hui, le ministère n'hésite pas à faire pression les enseignants qui renâclent à utiliser le fichier.

 

 

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:09

 

Rue89 - Bilan des années Sarkozy 04/05/2012 à 16h42
Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89Imprimer
 

Jacky Petit, patron du bistrot Le Bon coin (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

(De Clairoix, Oise) « Les Conti, c’est fini ». C’est Jacky Petit, le patron du bistrot Le Bon coin, installé depuis vingt-et-un ans sur la départementale juste en face de l’usine de pneus, qui le dit.


Le Bon coin, bistrot de Jacky Petit (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

Depuis qu’il a appris, ce 11 mars 2009, à la radio, que le site allait fermer, le cafetier et sa femme ont été au centre de la lutte des 1 113 ouvriers. « Ça m’a réveillé », dit-il. Aujourd’hui, un sommeil lourd enveloppe ce petit coin de campagne désindustrialisée.

Avant, Jacky se levait à 5 heures pour servir le café à l’équipe du matin. Maintenant, il a du mal à émerger à 6 heures pour accueillir ceux qui n’ont plus de boulot, plus d’horaires, plus de foi en l’avenir.

Le bilan, fin
Rue89 termine ici son bilan des années Sarkozy. Avec des personnes rencontrées lors de précédents reportages, des figures qui ont fait l’actualité, des riverains auteurs de tribunes et de commentaires mémorables, nous revisitons les dossiers marquants du quinquennat. Il y a trois ans, l’usine de Clairoix était arrêtée et Bête à part ouvrait un blog.

Dans son bar devenu « QG Conti » et désormais transformé en musée, on apprend le suicide de Michel, on évoque les innombrables divorces, on prend des nouvelles des castings de Xavier Mathieu, le charismatique leader syndical devenu acteur.

Aux murs, des photos de Jacky en compagnie d’Arlette Laguiller ou d’Olivier Besancenot, les seules figures politiques venues soutenir la lutte des Conti.

Inutile de chercher les nouveaux électeurs du Front national dont on parle tant, ils ne sont pas les bienvenus ici. A Clairoix, village de 2 000 âmes, Marine Le Pen a gagné 7 points le 22 avril par rapport au score de son père en 2007 : elle est à 25% dans le département, juste devant François Hollande.


Le petit musée Conti de Jacky Petit (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

Ce mercredi 2 mai, Jacky n’a pas eu besoin de regarder le débat télévisé pour savoir « contre » qui il va voter. A deux ans de la retraite, il a l’air sérieux lorsqu’il menace d’immigrer au Canada, si Nicolas Sarkozy repasse. Cet électeur de Mélenchon ajoute :

« Je n’attends pas grand-chose de Hollande, sinon un peu plus d’humanité et de respect. »

« Les jeunes ont capitulé depuis longtemps »


Le site de Continental (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

S’il reste une tribu de Conti, c’est ici qu’elle se réunit encore occasionnellement. Ce 1er mai, à Compiègne, ils n’étaient plus qu’une poignée d’uniformes noir et jaune à défiler. Bien loin de l’époque où une foule unanime scandait :

« On est tous des Continental. »

Jacky constate qu’« on ne voit plus que les anciens » :

« Les jeunes ont capitulé depuis longtemps. Quand ils ont perdu leur boulot, ils sont retournés à l’intérim, assez naturellement. Les ouvriers qualifiés, ceux qui savaient faire autre chose que du pneu, s’en sont sortis. Tout seuls, pas grâce au plan de reclassement. »

L’un ouvre une friterie, l’autre une pizzeria

Le licenciement des Conti
Les Conti ont bénéficié d’un plan de licenciement hors norme : ils ont touché 50 000 euros et 6/10e de salaire par année d’ancienneté. Surtout, ils ont eu droit à deux ans de congé mobilité, pendant lesquels ils ont touché 80% de leur ancien salaire.

A 54 ans, dont 31 dans l’usine, Albano, que Rue89 avait rencontré aux premiers jours du conflit, a rebondi. Pistonné par un copain, il travaille dans une usine de conditionnement Herta. Depuis que les gens ont touché leur chèque, « c’est le chacun pour soi », dit cet ancien de la CFTC.

Tourner la page est désormais la priorité de ceux qui ont refait leur vie professionnelle. Beaucoup ont du mal à reparler de cette époque du « tous ensemble, tous ensemble, hé hé ». Xavier Mathieu a cédé son mandat syndical. Il « essaie de s’occuper de lui, et c’est déjà pas mal », commente Valérie, la femme de Jacky.


Didier Bernard, lors d’une assemblée générale à Clairoix, en avril 2009 (Philippe Huguen/AFP)

Didier Bernard, autre figure cégétiste, essaie de faire oublier son crâne rasé, son anneau dans le nez et sa réputation de grande gueule. Il prépare sa reconversion comme chauffeur de poids-lourds et a coupé les ponts avec les médias.

Sandy Martin, un ancien de la CFDT, s’est installé à Toulouse, où il cumule deux boulots. Il n’a pas mis à exécution sa menace de se « suicider dans les murs de Continental » contrairement à ce qu’il nous avait lancé après le sac de la sous-préfecture.

Un autre a ouvert un camion-friterie, une autre une pizzeria qui a déjà fait faillite, certains ont plongé dans l’alcool, et beaucoup cherchent du travail.

Délégué syndical FO, Pierre Sommé est l’un des derniers licenciés. Il a passé vingt-cinq ans à Conti, « pour faire vivre ma famille, mais ça ne m’intéressait pas ». Maintenant, il dit avoir « très très peur » pour son avenir. Il aimerait réaliser son rêve : travailler dans l’artisanat d’art, ferronnerie ou coutellerie. Mais il ne voit pas quel patron voudrait l’embaucher avec sa « casquette rebelle sur la tête ».

Des modèles du « travailler plus »

Dernier décompte
Selon le dernier décompte, 238 anciens Conti ont signé un CDI, 133 sont en CDD, 93 ont créé ou repris une entreprise, 10 sont en invailidité, 20 sont à la retraite, 3 sont décédés (dont deux suicides) et 568 autres pointent à Pôle emploi. Certains ont disparu dans la nature et les cinq délégués syndicaux viennent de voir leur licenciement validé par l’inspection du travail. Devant les prud’hommes, ils en contestent le motif « économique ».

Les Conti se sont fait une réputation lorsqu’ils ont basculé dans la violence parce qu’ils ne supportaient pas que le tribunal valide la fermeture du site. Pourtant, ils avaient inventé une manière familiale et voyageuse de manifester, de Sarreguemines à Hanovre en passant par Reims et Paris. A travers le « comité de lutte », ils avaient renouvelé la pratique syndicale, instaurant des décisions à l’unanimité et par la base, en rupture avec les centrales parisiennes.

Plus qu’un combat syndical, ils avaient fait de leur lutte contre les « patrons voyous » un « combat de société », comme dit Xavier Mathieu. Car la fermeture de l’usine de Clairoix, qui dégageait des bénéfices, ne se justifiait que pour améliorer les bénéfices des actionnaires, selon eux. La crise a eu bon dos, puisqu’au même moment, Continental embauchait en Roumanie. « Délocalisation déguisée », dénonçaient-ils.

Nicolas Sarkozy s’était dit « pas très content de l’attitude des gens de Continental, qui ont pris des engagements », mais il n’a pas empêché le plan social, ni trouvé de repreneur. En effet, en 2007, à gros coups de pression, la direction avait fait accepter le passage aux 40 heures. Et les Conti étaient devenus, malgré eux, des modèles du « travailler plus pour gagner plus ».

Le « plus gros scandale économique du quinquennat »

Antonio da Costa, l’ancien secrétaire du comité d’entreprise (CFTC) qui a signé cet accord, s’en mord les doigts aujourd’hui. Réservé, ce syndicaliste, qui s’était fait déborder par la base, parle de cette affaire comme du « plus gros scandale économique du quinquennat ». Il explique le vote FN dans le département par un immense écœurement :

« Les gens n’attendent plus de solution des politiques, alors ils se disent “autant foutre le bordel”. »


Des Conti et de droite à gauche, Antoine da Costa et Pierre Sommé (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

« Des actionnaires qui ne pensent qu’au pognon »

Son collègue Pierre Sommé, de Force ouvrière, content d’avoir déjà fait dépenser plus de 200 millions d’euros à Continental quand seulement 40 avaient été « budgetés » pour fermer l’usine, jure :

« Vu la misère qu’ils ont mis dans la région, j’irai jusqu’au bout du bout, pour que pas un Conti ne reste sur le carreau. Le problème, c’est qu’Altedia, qui a touché 4,6 millions d’euros de Continental, pour reclasser les gens pendant les deux ans et demi de congé mobilité, ne cherche qu’à faire ses statistiques, et n’aide pas les gens. »

La promesse initiale, de reclasser 80% des Conti à 80% de leurs salaires, est loin d’être atteinte. Pierre Sommé :

« Continental, c’était une pépinière d’emplois pour des générations et des générations. C’est devenu des actionnaires qui ne pensent qu’au pognon. »

Pas étonnant, dès lors, qu’il vote Nathalie Arthaud (Lutte ouvrier) et considère François Hollande comme un membre de la « gauche caviar ». Il a été sidéré par sa proposition de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 million d’euros, et répète en boucle :

« Vous vous rendez compte ce que c’est qu’1 million d’euros ? Combien de retraités gagnent 700 à 800 euros par mois ? Il faut plus d’une vie d’un ouvrier de Continental pour gagner cette somme. »

Bien payés, les salariés de Continental se considéraient comme une sorte d’aristocratie ouvrière. Aujourd’hui sur le carreau avec deux ans de salaire pour tout horizon, ils sont définitivement fâchés avec le capitalisme.

Des politiques, beaucoup n’espèrent qu’une seule réforme :

« L’interdiction de licencier pour les entreprises qui dégagent des bénéfices. »

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:01

 

Le Monde.fr avec AFP | 04.05.2012 à 16h29

 
 
La "marche des salopes" à Jérusalem, vendredi 4 mai, cherchait à protester contre les violences sexuelles faites aux femmes.

Des dizaines d'Israéliennes et d'Israéliens ont participé à une "marche des salopes" vendredi 4 mai dans les rues de Jérusalem pour protester contre les agressions sexuelles et le discours sexiste qui tente de les justifier. Les manifestantes ont baptisé leur mouvement "marche des charmoutot" (terme arabe hébraïsé signifiant "putes").

Cette manifestation intervient près de deux mois après les marches de Haïfa et Tel-Aviv, en mars. Des marches similaires ont été organisées dans des dizaines de grandes villes à travers le monde, notamment à Toronto, Auckland, Wellington, New Delhi, Philadelphie, Séoul, Sydney, Washington, Paris et Berlin. Un phénomène né à Toronto en avril 2011 quand des centaines de femmes et d'hommes y ont défilé pour protester contre les propos d'un officier de police estimant que "les femmes devraient éviter de s'habiller comme des salopes pour éviter d'être victimes" d'agressions.

"UNIQUEMENT AVEC MON CONSENTEMENT"

Très légèrement vêtues, parfois de manière provocante, les manifestantes, pour la plupart jeunes et escortées de quelques hommes, ont défilé dans les rues de la Ville sainte en scandant des slogans contre le machisme. D'autres brandissaient des banderoles barrées d'inscriptions comme "Justice pour les femmes !", "Uniquement avec consentement !", "Une femme de valeur s'habille comme elle veut !". On pouvait également lire sur un autocollant couvrant la poitrine nue d'une jeune femme : "Comment je m'habille ? Cela ne vous regarde pas !"

Un juif ultraorthodoxe regarde passer le cortège de la "marche des salopes", le 4 mai.

Interrogé par l'AFP, un responsable juif ultraorthodoxe de la municipalité de Jérusalem s'est élevé contre cette manifestation, qui s'est déroulée loin des quartiers juifs religieux et sous la protection d'un petit nombre de policiers. Selon un porte-parole de la police, aucun incident n'a été signalé.

 

 

 

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