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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 14:36

 

Libération - Société Aujourd'hui à 15h04

Tribune Dans cette tribune, l'urgentiste Patrick Pelloux, rejoint par d'autres médecins, appelle à voter pour François Hollande dimanche, pour un renouveau du système de santé et de l’hôpital public.

Les questions de santé ont été très peu abordées lors de cette campagne pour l’élection présidentielle. Pourtant la santé est l’une des préoccupations principales des Français et elle a semblé être cantonnée à des débats de spécialistes. Or, il s’agit bien de choix politiques ultralibéraux qui nous ont conduits, en dix ans, à reculer sur les valeurs humanistes et les acquis du Conseil national de la résistance en matière de santé et de protection sociale.

La question fondamentale est de savoir si le système économique est au service du progrès de l’humanité ou si les femmes et les hommes doivent subir l’économie, en l’occurrence une marchandisation de la santé, par exemple avec la tarification à l’activité dans les établissements de santé.

Le travail doit être débuté afin d’humaniser notre système de santé. Jamais dans l’histoire de l’humanité nous n’avons eu une telle espérance de vie issue de l’œuvre civilisatrice. Mais en même temps, les inégalités se sont creusées. La santé est devenue une source de profit. L’idée d’un hôpital entreprise inclus dans la loi Hôpital, patient santé et territoire (HPST) est en contradiction totale avec l’hôpital public, élément majeur de stabilité sociale et expression de ce que la science peut faire pour améliorer la vie des femmes et des hommes. Des régressions inquiétantes montrent qu’il y a urgence à changer, comme le recul de la France de la 7e à la 20e place en Europe pour la périnatalité ou le recul de l’espérance de vie en bonne santé.

Enfin au cours de ces dix ans, le progrès social pour les personnels hospitaliers a été brutalement stoppé avec une aggravation majeure des conditions de travail. Les patients et leurs familles le constatent au quotidien: surcharge des urgences, manque de lits d’hospitalisation, difficultés d’accès aux soins (notamment en psychiatrie), difficultés pour la prise de rendez-vous dans des spécialités comme l’ophtalmologie, problèmes de prise en charge des personnes âgées ou des adultes handicapés…

Mais il n’y a pas que l’hôpital: il faut une véritable articulation des professions de santé entre ceux qui exercent en ville et dans les établissements de santé. Il est nécessaire de créer une université de la santé ouverte à toutes les professions incluant la formation continue indépendante. Il convient de développer la santé dans les écoles, au travail, dans les prisons, mais aussi de mener des politiques de prévention… Tous ces éléments ne font qu’un: celui d’un système de santé moderne et conquérant des nouveaux possibles. Cela ne peut plus continuer ainsi ! Un changement radical de la politique de santé est indispensable. Même si le programme de François Hollande est perfectible, il est porteur d’espérance pour un renouveau du système de santé et de l’hôpital public. Nous voterons donc pour François Hollande, tout en restant très vigilants devant l’urgence humaniste à porter dans notre pays.

Patrick Pelloux (urgentiste, Paris), Adrienne Reix (urgentiste Bordeaux), Jean-Luc Baudel (réanimateur médical, Paris), Dalila Serradj (urgentiste Dijon), François Danet (psychiatre, chercheur en sociologie Lyon), Christophe Prudhomme (urgentiste syndicaliste CGT, Bobigny), James Brodeur (anesthésiste réanimateur Bourges), Frederic Pain (urgentiste Parthenay), Jean-Claude Penochet (psychiatre Montpellier), Fabrice Venier (urgentiste Rouen), Carole Fink (soins palliatifs, Lons le Saunier) Jacques Trevidic (pharmacien Caudan), Séraphin Collé (médecin généraliste Toulouse), Olivier Varenne (cardiologue Paris), Karim Boudemia (urgentiste Dijon), Marcel Viallard (Anesthésiste Paris), Daniel Jannière (anesthésiste réanimateur Paris) , Julie Rivière (Gynéco-Obstétricienne Paris) Fabrice Vallée (Réanimateur Paris) Didier Menard (médecin généraliste, Seine-saint-Denis), Pierre Paresys (psychiatre de secteur, Bailleul), Dr Philippe Crova (urgentiste Bourgoin-Jallieu) Christophe Jedrecy (urgentiste, Dourdan).

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 14:30
| Par La rédaction de Mediapart

 

Le ministre de l'intérieur Claude Guéant, souvent annoncé comme un possible premier ministre de Nicolas Sarkozy en cas de réélection de celui-ci, a annoncé une augmentation drastique du nombre d'expulsions d'étrangers en situation irrégulière pour autant que son candidat se maintiendrait au pouvoir après le second tour de la présidentielle. « Nous sommes en route vers 40 000 reconduites d'étrangers en situation irrégulière », s'est-il félicité sur LCI, mercredi 2 mai, alors que l'objectif initial fixé était de 35 000, après 33 000 en 2011 ou... 9 000 dix ans plus tôt en 2001. « Il s'agit au moins pour un tiers d'entre eux de personnes originaires de Roumanie, de Bulgarie », a-t-il précisé.

Nicolas Sarkozy entend limiter à 100 000 le nombre d'entrées annuelles sur le territoire contre 180 000 actuellement. « Il y a trop d'étrangers sur notre territoire », avait-il expliqué, sans parler précisément des immigrés clandestins, mais aussi de ceux qui séjournent régulièrement en France.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 14:21
| Par Antoine Perraud

 

En courant après le Front national, avec une violence redoublée à partir des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy confirme son tropisme islamophobe. Il a utilisé son bouc émissaire de prédilection, Tariq Ramadan, pour en faire un soutien forcément gênant de François Hollande. Le bobard fut démenti par l'un (Ramadan) comme par l'autre (Hollande).

Tariq Ramadan est diabolisé. Certains observateurs lui dénient la qualité d'intellectuel, avec cette indécrottable certitude occidentale – des rudiments d'histoire suffiraient pourtant à la pulvériser – qu'“intellectuel musulman” ne peut être qu'un antonyme. D'autres commentateurs lui accordent systématiquement une sorte d'épithète homérique : « Intellectuel controversé ». Tariq Ramadan a pourtant des choses à nous dire. Ce n'est pas parce qu'il pourrait, sait-on jamais, se satisfaire d'une forme de théocratie qui sacrifierait la démocratie sur l'autel de l'islam, si une telle occurrence se présentait, ce n'est donc pas parce qu'il suscite une forme entretenue de soupçon quant à un avenir incertain, qu'il faudrait refuser de l'entendre à propos de notre présent si pesant...

Mediapart avait déjà donné la parole à Tariq Ramadan l'an dernier. Il est persona non grata dans les médias. Il est unanimement décrié sans que personne ait pris la peine, par exemple, de lire son dernier essai paru en novembre : L'Islam et le réveil arabe (Presses du Châtelet). Il a pris le parti d'en rire en publiant sur son site une tribune ironique appelant, pour le compromettre, à voter Sarkozy. Mais l'heure n'est sans doute pas au sourire distancié, alors que la France se refuse, une fois de plus, à souffrir en son sein une religion minoritaire et vivace, sans qu'aucune leçon du passé ait été tirée – à propos des persécutions contre juifs et protestants...

Nous redonnons donc la parole à Tariq Ramadan.

 

Qu’est-ce qui vous semble à l’œuvre dans nos sociétés ?


 

Les problèmes sont si complexes, la crise économique et sociale si profonde, que pour éviter le sujet nous assistons à la production et à l’instrumentalisation d’un nouveau racisme marqué par l’islamophobie. C’est un phénomène profond, qui tient d’une vaste surdité collective touchant certains milieux européens : en Suisse, où j’habite, avec l’UDC de Christoph Blocher, mais aussi en Allemagne ou en Espagne, se diffuse un populisme dangereux, fondé sur une crise d’identité. L’UMP et le PS m’apparaissent comme deux partis qui démissionnent face aux fureurs populistes, tout comme face aux préoccupations sociales.

Les mettez-vous dans le même sac ?

Tous deux cèdent à cette diversion stratégique qui se développe sous nos yeux. Le PS ne pose pas de questions frontales, n'évite pas toujours la surenchère, s’avère certes un peu moins populiste que l’UMP, mais cherche aussi à gagner les voix de l’extrême droite. Il a, lui aussi, déserté la politique proprement dite, au profit de cette politique émotionnelle qui impose aujourd’hui sa tension.

Comment analysez-vous une telle sidération ?

Il s’agit d’une peur alimentée par des contradictions que seule une “France forte”, comme dirait notre ami, pourrait dépasser. Mais la France est fragile et accumule les contradictions au lieu de les assumer. La crise économique révèle chaque jour à quel point la France est instable par rapport à ses prétentions, incapable de prendre part aux mutations en cours, semée par l’Allemagne, bientôt cantonnée, nous annonce-t-on, aux destins espagnols et grecs. Ce n’est évidemment pas sans conséquence sur la perception de soi. Marine Le Pen joue sur le besoin de se recentrer qu’éprouvent beaucoup de Français, avec un discours qui fait mouche : nous nous sommes perdus dans l’euro, nous nous retrouverons dans le franc…

Votre prisme semble terriblement économique !

Attendez ! Les contradictions se conjuguent sur trois axes. Le deuxième touche aux discours incantatoires mais désormais inaudibles et inopérants de la France sur les Lumières, sur l’ouverture, sur la démocratie. Il y a un fossé phénoménal entre cette célébration rhétorique et la frilosité, la peur, le repli, le refus de l’immigration, le rêve de frontières interdisant l’accueil de l’autre et du différent. Voilà de quoi est faite la réalité. Quant à la laïcité à la française, espace de neutralité accueillante dans sa philosophie originelle, elle est aujourd’hui devenue un espace de fermeté qui exclut…

Or, et c’est la troisième contradiction, la France qui prétend entrer en résistance contre les cultures étrangères connaît la nécessité de leur présence. Sans jeunesse provenant de l'étranger, la France ne survivrait pas. Elle ne saurait se sauver en se fermant comme une huître et le sait bien, au fond d’elle-même… Confrontés à une telle situation, les responsables politiques, au lieu de faire face, s’enfoncent dans la gestion des peurs.

 

Votre propos ressemble au diagnostic naguère posé par l’Occident sur les nations arabo-musulmanes, complexées d’avoir manqué le train de l’histoire…

Il y a des symptômes identiques, entre divers pays, au nord comme au sud, englués dans des contradictions qui signalent une crise de civilisation. Mais le populisme occidental, non seulement en Europe mais en Amérique du Nord voire en Australie, procède d’une spécificité qui lui est propre : la stupeur de constater la fin – au profit de l’Asie – d’un pouvoir unilatéral. Et c’est au moment où s’impose la réciprocité dans les rapports internationaux, que l’Occident détecte la désintégration du mythe de son homogénéité culturelle : une telle perception a un siècle de retard et ne tient plus.

En France, il faut enfin admettre que l’unité de la République ne saurait se fonder sur l’uniformité culturelle, mais bien sur la diversité de et dans la nation. Et à ce stade, pendant que Nicolas Sarkozy court après un Front national qu’il a remis en selle à coup de débat funeste sur « l’identité nationale», le Parti socialiste se montre dans l’incapacité de proposer la moindre alternative.

Vous faites un constat de la démocratie assez accablant…

Ce n’est pas la démocratie que j’accable, mais les élites politiques incapables d’être à la hauteur des aspirations des peuples dont elles sont les mandataires. Je suis un démocrate, je défends les principes de la démocratie, mais pas le processus à l’œuvre sous nos yeux. Les responsables occidentaux ne connaissent pas les peuples qu’ils sont censés administrer. Ceux-ci se sont diversifiés à un point que ceux-là n’imaginent pas. Il faudrait donc que l’élite politique commence, elle aussi, à se bigarrer pour commencer à comprendre de quoi il retourne...

Enfin et surtout, les classes dirigeantes ne peuvent pas chanter sur tous les tons qu’il faut séparer le politique du religieux (ce qui me semble juste), tout en subissant de plein fouet, sans un commentaire indigné, la non séparation du politique et de l’économique ! C’est ainsi que les peuples se retrouvent gouvernés par des technocrates, au plus grand mépris des structures démocratiques escamotées. Et on ne devrait pas être choqué par un tel mouvement, anti-démocratique par excellence…

En un tel contexte, quel discours adressez-vous aux acteurs des « printemps arabes » ?

Le réveil arabe a soulevé une espérance qui mérite d’être ainsi encouragée : l’Occident a raison sur les principes mais tort sur les modèles ; à vous, donc, de trouver votre propre voie démocratique.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 14:13
| Par La rédaction de Mediapart

 

 

La chambre sociale de la Cour de cassation a invalidé, le jeudi 3 mai, l'arrêt de la cour d'appel de Paris annulant, pour absence de motif économique, le plan social de l'éditeur de logiciels bancaires Viveo. Le dossier devra être rejugé par la cour d'appel de Versailles qui statuera à nouveau en conformité avec l'analyse de la Cour de cassation.

Depuis 2010, les syndicats de l'entreprise contestent un plan social visant 64 salariés, annoncé quelques semaines après le rachat de Viveo par le groupe suisse Tenemos. Selon eux, au moment du rachat, Viveo France était une entreprise en bonne santé et le plan social n'était pas justifié par des motifs économiques.

Déboutés en première instance de leur demande d'annulation de ce plan social, les syndicats avaient obtenu gain de cause auprès de la cour d'appel en mai 2011. Dans son arrêt, cette dernière avait estimé que « la procédure de licenciement collectif engagée par la société Viveo France le 10 février 2010 n'est pas fondée sur un motif économique ».

Le 11 avril, lors de l'audience de la Cour de cassation, l'avocat général s'était prononcé en faveur d'une cassation du jugement de la cour d'appel de Paris, indiquant qu'il fallait s'en tenir à la jurisprudence et que le juge ne pouvait suspendre un plan qu'en cas d'insuffisance des mesures d'accompagnement ou de non respect de la procédure de consultation des représentants du personnel.

La décision de la Cour de cassation tombée ce jeudi était très attendue par les syndicats et les juristes, mais surtout par les entreprises qui refusent l'ingérence du juge dans leur gestion. Réunis place Saint-Michel autour d'une banderole indiquant « les produits en Inde, l'argent en Suisse, les chômeurs en France », une quinzaine de salariés ont confié à l'AFP leur déception.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 14:07

 

Jeudi 3 Mai 2012 à 05:00

 

Greek Crisis
Historien et ethnologue, ancien correspondant en France pour la revue grecque Nemecis, Panagiotis... En savoir plus sur cet auteur

 

«La mobilisation du monde du travail dans un monde sans travail, c'est peut-être aussi une préoccupation vide de sens»... Depuis la Grèce, notre blogueur associé Panagiotis Grigoriou raconte un 1er mai tournant le dos à l'Europe et «sans surprise», malgré les élections qui approchent - le 6 mai, comme en France.

 

(1er mai en Grèce - MANU FERNANDEZ/AP/SIPA)
(1er mai en Grèce - MANU FERNANDEZ/AP/SIPA)
Ce 1er mai 2012 il n'y a pas eu de surprise. Une mobilisation mitigée du côté des syndicats et des partis politiques de notre gauche divisée. « Ils n'ont pas fait gaffe durant toutes ces années nos grands syndicats : ils arrivèrent souvent main dans la main, côte à côte et tout souriant, le doigt dans le même miel, avec les politiciens du Pasok et de la Nouvelle Démocratie. Ils ont ainsi vendu leur accord sur bien de points, donc nous ne les croyons plus. Attendons les urnes et l'été... le soleil au moins... lui seul brillera », telle fut l'analyse de Manos, un ami... sympathisant (autoproclamé) d'Aristote.

Les divisions du « bloc progressiste » comme on disait jadis, le temps presque estival enfin de la journée d'hier, et les préoccupations liées à la campagne électorale ont considérablement réduit l'ampleur de la mobilisation des ex-travailleurs.

Le parti communiste KKE via son organisation syndicale PAME, avait choisi pour lieu de rassemblement (assez massif), l'aciérie en grève près du Pirée, les autres partis de gauche et les « grands syndicats », le centre ville. Quelques échauffourées à la fin, entre les policiers des unités prétoriennes des MAT (CRS) et les jeunes anarchistes et ensuite, des embouteillages dignes du vieux temps... à destination des plages.

Après tout, la mobilisation du monde du travail dans un monde sans travail, c'est peut-être aussi une préoccupation vidée de sens. Surtout que les grands syndicats (en Europe occidentale en tout cas), ont accompagné la fuite en avant dans la financiarisation effrénée du monde depuis trente ans, tout comme leur alter ego politique, à savoir la mouvance des sociaux-démocrates, dont « l'internationale » est toujours « dirigée » par le tout petit Georges Papandréou.

Sauf que les voyages accompagnés, arrivent aussi à destination un jour. Terminus la dette souveraine, tout le monde descend du train. C'est ainsi que la rame ne prendra plus de voyageurs. Tous virés, morts, chômeurs, précaires, et nouveaux Sisyphes du « monde interdépendant », cas d'étude pour les manuels de géographie scolaire. Interdépendants donc, quoi qu'il advienne, élections ou pas. Car gagner la bataille des élections, renversant les forces du Mémorandum, ou entravant déjà leur « gouvernance », ne serait qu'un début.

Le banquier Papadémos, faisant office de haut-parleur de la Troïka, vient de publier une liste contenant les nouvelles mesures de juin, indépendamment du vote, bien entendu. Ce mercredi, lors du dernier Conseil des ministres (Conseil d'administration), il présentera les « engagements » du prochain gouvernement. Quoi qu'il arrive. Il semble que nous assistons à l'avant dernière phase du coup d'État, en cours en Grèce depuis 2009. Les élections deviennent « inutiles » et ainsi annulées de fait. Et pourtant, les bancocrates ne sont guère rassurés.

Au Pasok, on découvre soudainement que « nous étions le laboratoire de l'Histoire » (Venizélos), et que « la Grèce était un cobaye » (Papandréou), car on sait, que former un gouvernement de pacotille (légalisé par le vote pourtant), n'est plus à la portée du dernier mensonge Pasokien ou de la Nouvelle Démocratie.

« Attendons encore un peu, et attendons toutes les suites, après les urnes, mais entre temps il faut survivre. J'irai voter contre le Mémorandum et contre l'Europe », rajoute Manos. Combien sont-ils comme lui ? Impossible à savoir, les sondeurs n'en savent gère davantage. D'où sans doute l'inquiétude du régime, « car on peut voter n'importe comment, mais pas, contre l'Europe », et toute la presse du régime s'y colle merveilleusement (par exemple To Vima : « Quel vote ? Pour ou contre l'Europe ?», par le juriste et universitaire Grigoris Kalfelis, 30/04/2012).

Au parti de la Gauche Démocratique de Fotis Kouvelis et de « l'européisme de gauche », on se déclare « opposé à la dénonciation du Mémorandum pratiquée par Syriza, car cette voie nous conduit tout droit hors de l'Europe, et nous à la Gauche Démocratique, nous voulons à tout prix que la Grèce reste dans la zone euro et dans l'Europe », (représentant de la Gauche Démocratique dans une émission à la radio real-fm, 02/05.2012).
Une voix inattendue et historiquement corrompue, venue enfin de très loin, exprimerait la même inquiétude : « Je crois que la Grèce a besoin de l'Europe, et c'est au sein de l'Europe que la Grèce retrouvera sa place, à égalité des autres pays », telle serait la déclaration écrite de Constantin II (de la dynastie des Glücksbourg), sixième et dernier roi des Hellènes, déposé par le référendum de novembre 1974, selon le site du quotidien Proto Thema.

L'Europe, voie (et voix) royale ?

 

Grèce: la fête du travail dans un monde sans travail
Retrouvez Panagiotis Grigoriou sur son blog.
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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 13:58
Rue89 - Tribune des droits humains 03/05/2012 à 12h04
Tribune des droits humains"
Fethi Djebali | Journaliste
Le patron de la chaîne Nessma jugé pour « atteinte au sacré » après la diffusion l’an dernier du film franco-iranien « Persepolis » a été condamné ce jeudi par un tribunal tunisien au paiement d’une amende de 2 400 dinars (1 200 euros). Un jugement qui intervient alors que la situation des journalistes ne s’est guère améliorée dans la Tunisie post-Ben Ali.

 


La représentation d’Allah dans « Persepolis »

 

(De Tunis) « Libres jusqu’à quand ? » Le slogan de Reporters sans frontières, qui a ouvert un bureau à Tunis en octobre 2011, s’avère plus que jamais d’actualité. La situation des journalistes, à peine libérés du joug de la dictature, ne s’est jamais vraiment améliorée.

Selon leur syndicat national (SNJT), on dénombre une agression par semaine. « Il y a eu une tentative de musellement systématique des journalistes par tous les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution », déplore sa présidente Najiba Hamrouni.

Nasreddine Ben Saida, directeur du quotidien Ettounissia, à qui une photo dénudée publiée en une a valu un mois de prison, regrette « une escalade indigne de la révolution et jamais vue même sous la dictature ».

Constat amer alors que l’Unesco célèbre ce jeudi la Journée mondiale de la liberté de presse en Tunisie, posant ce droit comme condition essentielle du développement.

Nouveaux prédateurs

Selon Aymen Rezgui, journaliste à la chaîne privée Al Hiwar (« Le Dialogue ») :

« La réconciliation peine à s’opérer entre les journalistes et les hommes politiques, et entre les journalistes et les forces de l’ordre. »

Le 9 avril dernier, quatorze journalistes ont été pris à partie par des policiers alors qu’ils couvraient la manifestation de la Journée des martyrs. Le 24 avril, des islamistes en sit-in devant les locaux de la télévision nationale s’en sont pris à ses journalistes et ont fait deux blessés.

« Mais sous Ben Ali, il n’y avait qu’un seul ennemi, alors qu’aujourd’hui ils sont multiples », regrette Aymen Rezgui.

Parmi les nouveaux prédateurs figurent aussi les hommes d’affaires qui, profitant de la libéralisation du secteur de l’information, se sont accaparés des médias.

Mahmoud Dhawwadi, directeur du Centre de Tunis pour la liberté de la presse, constate :

« Le capital est en train de mettre la main sur les médias par des portes dérobées, menaçant gravement l’indépendance des journalistes. »

La fragilité financière des publications nées de la révolution les transforme en proies faciles pour des affairistes à la recherche de « bras médiatiques ».

« La dictature a laissé un lourd fardeau »

Mais si les journalistes ne vont pas bien, le journalisme ne va pas mieux non plus. Plagiat récurrent, articles non sourcés et calomnies en tout genre sont une gangrène quotidienne.

« La dictature a laissé un lourd fardeau d’absence de professionnalisme. C’est un legs qui nécessite du temps pour s’en débarrasser », remarque Sabah Mahmoudi, professeur à l’Institut de presse de Tunis.

Selon Zied Krichen, rédacteur en chef du Maghreb, reconnu comme la seule publication de qualité issue de la révolution, « le principal acquis aujourd’hui est la liberté de ton. Mais les journalistes doivent se défaire des vieux réflexes, et les hommes politiques accepter le jeu démocratique. »

Zied Krichen, qui a fait l’objet d’une agression physique par des salafistes, estime que, sous un gouvernement à dominante islamiste, cela risque d’être un « vœu pieux ».

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:42

Le Monde.fr | 03.05.2012 à 12h21 • Mis à jour le 03.05.2012 à 12h37

 
 
Le site diffusant un faux programme de cryptage pour Skype, à destination des opposants syriens.

 

Le logiciel se présente comme un programme de cryptage permettant de rendre les communications sur le logiciel de téléphonie Skype totalement confidentielles. Mais Skype Encryption, hébergé sur un site syrien, abrite en réalité un puissant logiciel espion, qui permet de surveiller la quasi-totalité des activités d'un ordinateur infecté : communications, mots de passe, historique de navigation... D'après l'analyse de l'éditeur d'antivirus Trend Micro, qui a découvert l'existence de ce faux programme, les informations enregistrées sont ensuite envoyées sur un serveur situé, lui aussi, en Syrie.

Les activistes syriens sont régulièrement la cible de faux sites et de programmes espions qui tentent d'installer sur leurs ordinateurs des portes dérobées et des logiciels de surveillance. A la fin de mars, des liens piégés avaient fait leur apparition sur les réseaux sociaux sous les vidéos d'opposants syriens ; les utilisateurs qui cliquaient dessus étaient redirigés vers un site qui tentait d'installer un logiciel espion. A la mi-mars, c'était une copie de YouTube, qui tentait, elle aussi, d'installer un maliciel sur l'ordinateur de ses visiteurs, qui avait fait son apparition sur la Toile.

 

UN ENSEMBLE DE SITES HÉBERGÉS EN SYRIE

L'ensemble de ces sites piégés semblent être hébergés sur un même serveur en Syrie, note l'association de défense des libertés numériques Electronic Frontier Foundation (EFF).  L'organisation note également que, dans chacun des cas, les tentatives étaient plutôt grossières - le site contenant le faux programme de cryptage pour Skype "présentait de nombreux signes montrant qu'il était probablement douteux, comme la mauvaise orthographe du mot 'encryption' ou l'utilisation de la police de caractère Comic Sans [une police très décriée et rarement utilisée par des sites professionnels]".

D'après de nombreux témoignages recueillis par l'opposition syrienne, le régime aurait lancé une vaste campagne de vol d'identifiants et de mots de passe. Une fois ces codes en leur position, des soutiens du régime se font passer pour des activistes sur les réseaux sociaux et incitent d'autres militants à télécharger des logiciels espions.

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:36

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 03.05.2012 à 12h11 • Mis à jour le 03.05.2012 à 14h02

 
 
Un blindé de l'armée syrienne en patrouille dans les rues d'Homs, le 2 mai.

Au moins quatre étudiants ont été tués et 200 autres arrêtés jeudi 3 mai à l'aube à Alep, dans le nord de la Syrie, lors d'une opération des forces favorables au gouvernement, qui menaient également des offensives près de Damas. "Des membres des forces de sécurité ont pénétré en grand nombre dans la cité universitaire durant la nuit après une manifestation d'étudiants réclamant la chute du régime et ont tiré [sur les étudiants]", a affirmé Mohammad Al-Halabi, porte-parole des militants sur place contacté via Skype.

A l'issue de ces violences, l'université d'Alep a décidé de suspendre ses cours. "Chers étudiants, vu les circonstances actuelles, les cours dans les facultés de sciences humaines seront suspendus jusqu'à la tenue des examens et ceux des facultés des sciences appliquées, jusqu'au 13 mai", indique le site de l'université.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué de son côté que, peu après minuit, des hommes armés pro-régime et des membres des forces de sécurité avaient tiré sur les étudiants, tuant quatre d'entre eux, et en blessant 28 autres, dont trois grièvement. Selon l'organisation, 200 étudiants ont également été arrêtés.

Une manifestation jeudi matin a également été dispersée à coups de gaz lacrymogène au sein de l'université d'Alep, fortement mobilisée contre le régime ces derniers mois. L'armée syrienne menait par ailleurs des séries de perquisitions dans la province de Damas, près de la ville d'Harasta et dans celle de Douma. Par ailleurs, six civils, dont une femme et un enfant, ont été tués par des tirs qui ont visé leur bus près de la ville de Saraqeb, dans la province d'Idlib, a ajouté l'OSDH.

Les violences ont fait mercredi 32 morts, dont 22 militaires, en dépit du déploiement depuis le 16 avril des premiers observateurs de l'ONU chargés de surveiller une trêve instaurée dans le cadre du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan. Selon l'OSDH, parmi ces morts figure le fils d'Ali Haidar, chef du Parti social-nationaliste syrien (PSNS), un parti favorable au régime prônant l'instauration d'une grande Syrie au-delà des frontières actuelles du pays, assassiné par des hommes armés non identifiés.

Depuis le début de la contestation, plus de 11 100 personnes, en majorité des civils, ont péri dans les violences, selon l'OSDH, et des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées, selon des ONG.

 

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:29

 

 

LE MONDE | 03.05.2012 à 13h57

Par Alain Frachon, International

 
 

Il faut comprendre la colère des Espagnols - c'est celle de beaucoup d'Européens. En théorie, les Espagnols ont "tout bon". Ils sont plus que "casher" au regard de la doxa du moment. Voilà dix-huit mois qu'ils font exactement ce que Berlin, Bruxelles et Francfort ordonnent : coupes drastiques dans les dépenses publiques, hausse des impôts, réforme du marché du travail, etc. Qu'obtiennent-ils en retour ? Pour le moment, un désastre.

Un jeune Espagnol sur deux est au chômage, funeste destin qui est celui de plus d'un quart de la population active du pays. La croissance est négative et le moyen terme ne laisse entrevoir qu'une perspective : encore la récession.

Si au moins cette cure d'austérité et ces douloureuses réformes de structure valaient à Madrid la bénédiction des marchés... Même pas. Prétextant, entre autres, l'absence de perspective de croissance, les marchés exigent des rendements élevés (près de 6 % sur des obligations d'Etat à dix ans) pour acheter de la dette espagnole.

Mais les marchés - banques, compagnies d'assurances, fonds de pension et autres grands gestionnaires de l'épargne - sanctionneraient tout autant Madrid si l'Espagne ne s'imposait pas cette cure d'amaigrissement budgétaire. Celle-là même qui est responsable de l'absence de perspective de croissance... Comment dit-on "perdant-perdant" en espagnol ?

En Europe, tout le monde fait de l'austérité en même temps, de façon quasi indiscriminée. Au nom de la lutte contre la dette. Et, sauf en Allemagne, tout le monde ou presque vit à l'heure de la récession et du chômage de masse, lesquels entretiennent la dette.

Les électeurs se révoltent. Mettons la Grèce à part, dont l'appartenance à l'euro est une aberration. Mais en Italie, en Irlande, en Espagne, au Portugal, en France et même aux Pays-Bas, le moral est plombé. C'est partout le sentiment d'une inextricable situation. Jusqu'à présent, à l'exception de l'Allemagne, aucune équipe dirigeante sortante n'a résisté à l'épreuve des élections. Pour la France, on saura dimanche.

D'où la nouvelle petite musique qui se fait entendre ici et là : l'accent ne doit plus être mis sur la réduction des déficits, mais sur l'incitation à la croissance, laquelle, seule, nourrira les recettes fiscales qui assécheront les dettes des Etats.

L'Europe se bouchait les oreilles. Le chef d'orchestre et trésorier-payeur général, l'Allemagne, avait donné le tempo : point de salut hors de l'austérité budgétaire. C'est affaire de conviction profonde, fondée sur l'expérience du pays. On ne bâtit une croissance durable que sur un retour à la compétitivité, lequel suppose comptes publics en équilibre, modération salariale et réformes de structure. Ce qui a pris plus de dix ans à l'Allemagne et requiert donc de la patience, comme le dit le bon docteur Jens Weidmann. L'inflexible patron de la Bundesbank néglige juste cette réalité : le temps de la réforme économique n'est pas celui de la démocratie politique.

Il y a près de deux ans déjà que quelques Prix Nobel d'économie, les patrons du Fonds monétaire international et les éditorialistes du Financial Times (FT), parmi d'autres, dénoncent l'ordonnance de Berlin. La liste comprend des personnalités aussi extrémistes que les Américains Joseph Stiglitz et Paul Krugman, Dominique Strauss-Kahn puis Christine Lagarde.

Leur argument est celui que développe cette semaine le FT : "Les programmes aujourd'hui imposés à des pays comme l'Espagne sont vraisemblablement condamnés à l'échec. En poussant leurs économies dans la récession et même dans la déflation, ils vont alourdir encore le fardeau de leurs dettes, et non l'alléger."

On condamne une politique d'austérité appliquée de façon uniforme et simultanée à toute la zone euro. On appelle à plus de discrimination : certains pays ont encore quelques marges de manoeuvre budgétaire. Pour le retour à l'équilibre des comptes, on réclame un calendrier précis mais plus étalé dans le temps.

Cela laisse entière la question de l'incitation conjoncturelle à la croissance. Comment faire ? Quoi qu'on dise outre-Atlantique, la relance par la dépense d'Etat dans une zone où la moyenne de la dette publique atteint près de 90 % du produit intérieur brut, cette relance-là a des limites. L'euro n'est pas le dollar, hélas !

Pour faire marcher l'Etat, payer ses fonctionnaires, assurer ses échéances les plus diverses, un pays comme la France doit emprunter chaque jour quelque 500 millions d'euros. Mieux vaut des marchés bienveillants.

Reste Bruxelles. On entend par là l'Europe instituée, ses instances communautaires. Elle seule a la capacité d'emprunter à bon prix, offrant la garantie de son poids économique global. Il y a plus de dix ans déjà que Jacques Delors - encore un subversif, vu de Berlin - s'égosille à réclamer des euro-obligations. Non pas pour boucler le budget de tel ou tel des membres de l'Union, mais pour lancer des projets de grands travaux d'infrastructure, de recherche et d'éducation ; bref, préparer la compétitivité de demain.

Voilà qui viendrait compléter l'indispensable cure de diététique budgétaire. Voilà qui formerait ainsi un cocktail de politique économique conjoncturelle - le fameux policy mix des Anglo-Saxons - autrement plus intelligent que la potion unique aujourd'hui infligée aux peuples d'Europe. Ce ne serait pas une panacée, ce serait un peu de baume. Il ne faut pas entretenir de nouvelles illusions : les politiques de croissance comme celles d'austérité ne produisent pas d'effet Cocotte-Minute.

Le traitement ne dispenserait pas nombre de pays, à commencer par la France, de procéder à des réformes de structure profondes. L'Etat-providence est un enfant des "trente glorieuses", le rejeton d'une époque de forte croissance révolue. Le garder suppose de le financer autrement.

Question légitime : pourquoi le chemin tracé par Jacques Delors au moment du lancement de l'euro n'a-t-il pas été suivi ? Réponse : parce que la France et l'Allemagne, notamment, n'ont cessé de délégitimer tout ce qui relève des instances communautaires de l'Union européenne. La crise d'aujourd'hui dans la zone euro n'est pas seulement le sous-produit de la bombe partie de Wall Street en 2008. Elle traduit les dysfonctionnements de l'Europe.


frachon@lemonde.fr

Alain Frachon, International

 

 

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:21

 

En pleine campagne présidentielle en Egypte, vingt personnes ont été tuées mercredi quand des manifestants hostiles au pouvoir militaire ont été assaillis par des hommes suspectés d'être à la solde de ce pouvoir.

 

Par LIBÉRATION.FR - Aujourd'hui à 12h12

 

 

   
Un manifestant place Abbasiya, mardi soir. Depuis plusieurs jours, les protestataires s'étaient rassemblés pour réclamer le départ de l'armée du pouvoir. Les généraux tiennent les rênes du pays depuis la chute de Hosni Moubarak l'an dernier. (Photo Amr Dalsh. Reuters)
Mardi soir, la police anti-émeute prend position place Abbasiya. (Photo Amr Dalsh. Reuters)
Mercredi à l'aube, des assaillants non-identifiés, accusés d'être des hommes de main en civil agissant sur commande, ont attaqué. (Photo Asmaa Waguih. Reuters)
Un assaillant lynché par les protestataires. (Photo AFP.)
Pendant des heures ont volé pierres et cocktails molotov. Des personnes, le corps en sang, ont été battues à coups de barres de fer dans des scènes de lynchage en pleine rue. (Photo Asmaa Waguih. Reuters)
Un protestataire brandit le béret d'un policier anti-émeute. En réaction au massacre, l'armée s'est dite prête à quitter le pouvoir dès le 24 mai en cas de victoire d'un des candidats dès le premier tour, sans attendre la fin juin comme initialement évoqué. (Photo Amr Dalsh. Reuters)
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