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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 15:26
Marianne - Lait d'Beu - Blogueuse associée | Mardi 7 Février 2012 à 12:01

 

Une hausse de l'impôt sur le revenu s'annonce. Cette année, la mesure concernera aussi des familles jusqu'alors non imposables. La blogueuse Lait d'Beu revient sur les enjeux de cette future augmentation dont on ne prend conscience qu'aujourd'hui.



Bingo ! Nous étions quelques blogueurs - dont Joël de La République du peuple - à avoir soulevé un sacré lièvre : à savoir dénoncer les conséquences - arithmétiquement aussi prévisibles que le nez au milieu de la figure - du gel des tranches d’impôt relativement à l’inflation. N’en déplaise au Parisien « Impôt sur le revenu : la hausse que personne n’a vu venir » (6 fév. 2012). Nul doute que les con…tribuables ne seront guère emballés !
 
Calculette en main, je m’étais amusée - si l’on peut dire - à évaluer les augmentations d’impôts qui pourraient en résulter mécaniquement par le seul fait du passage dans la tranche d’impôt supérieure pour une augmentation de salaire (Smic ou autre). Mes calculs concernant un salarié célibataire… Pour les couples avec ou sans enfants, il faut tenir compte du quotient familial.
 
Drôlement gratinées les hausses d’impôt ! Je vous renvoie à l’article correspondant « Drôlement fortiche le candidat Sarkozy : il nous promet de faire en 100 jours ce qu’il n’a pas réussi pendant 5 ans ! » (6 janvier 2012).
 
Mesure passée quasi inaperçue dans la presse. De même manière au demeurant que la plupart des journalistes ne faisaient état que de l’augmentation de la taxe sur les mutuelles sans souligner que cette mesure frappait TOUS les contrats d’assurance, ce que j’avais pourtant lu noir sur blanc sur un article du Monde.
 
Or, je tombe ce matin sur un article du Monde tout frais pondu « Hausse de l'impôt sur le revenu pour des milliers de foyers » (6 fév. 2012). Au passage, je me permets de relever que le journaliste n’y connaît pas grand-chose en matière de fiscalité des personnes non imposables : « Les familles non imposables, outre le fait de goûter pour la première fois aux joies de la feuille d'impôts »… Hein ? Ces bobos ! Car il saurait que nous sommes astreints à remplir la déclaration fiscale comme tout un chacun et que nous recevons une feuille d’impôts sur le revenu, de la même façon, à la différence qu’il s’agit d’un « avis de non-imposition ».
 
Or donc, pour les contribuables jusqu’alors exonérés d’impôts sur le revenu, la différence sera de taille - XXL sachant que cela grèvera un budget déjà super-serré (comme la ceinture mise en permanence).
 
Effectivement, selon le Syndicat national unifié des impôts qui s’est livré à ces calculs : « un couple gagnant chacun le smic sur treize mois verra son impôt sur le revenu grimper de 60 euros. Plus les revenus sont faibles, plus la hausse d'impôt est douloureuse »… J’ai lu sous l’article du Monde un gentil bobo affirmant que cela ne fait jamais que 5 € par mois. « Bienheureux les riches » (et pas seulement « en esprit ») qui ne sont pas à 5 € près ! Ils ne savent qu’en fin de mois, l’on gratte les fonds de poche et de tiroirs.
 
En n’ayant garde d’oublier que ce nouveau prélèvement s’ajoutera à l’augmentation de la TVA à taux réduit, plus toutes les autres et diverses augmentations de tarifs et autres diverses taxes. Plus la TVA dite « sociale » qui ne prendrait effet qu’en novembre. L’automne risque de n’être pas franchement jouissif chez Monsieur et Madame Pauvre non plus que dans la famille Toulemonde ! Mais du moment que Sarkozy « ne désespère pas Bettencourt ». Hein ?
 
Toujours est-il que comme l’écrivent Boris Cassel et Séverine Cazes dans Le Parisien « La surprise va être de taille pour 100 000 à 200 000 foyers français. Alors qu’ils étaient jusqu’ici dispensés d’impôt sur le revenu, ils devront en septembre envoyer un chèque au fisc ». Mais ce n’est pas tout !
 
En effet, les familles non imposables vont perdre d’autres avantages non négligeables : « des tarifs de cantine aux réductions dans les transports » lis-je sur Le Monde. Les voies de la guerre contre « l’assistanat » sont impénétrables. Haro sur les « salauds de pauvres »… Ce qui était considéré comme une « mesurette » s’annonce fort douloureux.
 
J’avais écrit à cette occasion que le gouvernement avait augmenté le Smic à deux ou trois reprises cette année de cadeau électoral mais qu’il reprendrait d’une main ce qu’il avait donné de l’autre. Je ne me trompais pas. Sans doute le cul-bénit François Fillon se sera-t-il souvenu de l’Evangile « la main droite doit ignorer ce qu’a donné la main gauche ». Soit mais selon l’exégèse, ce serait uniquement afin de n’être pas tenté de tirer gloire de sa générosité… Générosité qui lui fait cruellement défaut. Oublieux d’un autre précepte qui m’est particulièrement cher : « Ce que tu feras au plus petit d’entre nous, c’est à moi que tu le feras ».
 
A priori, je ne devrais pas être concernée, ma petite retraite n’ayant pas été beaucoup augmentée. Mais cela ne m’empêche nullement d’être en colère pour tous ceux qui auront à en souffrir.
 
La mauvaise surprise n’arriverait qu’en septembre, au moment de recevoir l’avis d’imposition. Mais aujourd’hui les contribuables sont amplement avertis et il m’étonnerait qu’en remplissant leur déclaration d’impôts ils ne calculent pas ce qu’ils devront verser… Un contribuable averti en vaut deux et j’espère que Sarkozy et sa bande de Raptout se tirent ainsi une nouvelle balle dans le pied.
 
L’Etat devrait gagner 1,7 milliard d’euros dans cette embrouille. Je ne peux m’empêcher de penser au savoureux Jules Renard qui écrivit - précisément au sujet de l’impôt sur le revenu - « que le plus grand tort des pauvres était qu’ils étaient autrement nombreux que les riches ». Rien de nouveau sous le soleil. Qui ne brille pas de la même façon pour tout le monde.

Retrouvez Lait d'Beu sur son blog.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 15:20
Rue89 - Sylvain Gouz  Journaliste  - Publié le 06/02/2012 à 03h46

 

Au secours, les riches s'en vont ! Sur les bords du lac Léman comme sur les pentes de Gstaad, au Liechtenstein comme au Luxembourg, les banquiers et les agents immobiliers se frottent les mains par avance : la victoire (éventuelle) de François Hollande va leur amener une clientèle supplémentaire, celle des NEF, les nouveaux exilés fiscaux.

Quant à la France, il ne lui restera plus que ses yeux pour pleurer : finies les files d'attente devant chez Fauchon, terminées les réservations « urgentes » d'une table chez Lucas-Carton, désertée la place Vendôme, à la rue les femmes de chambres et valets particuliers, ruinés les tailleurs et autres fleuristes de luxe... A écouter une partie de la droite, c'est l'économie française qui se détricotera… par le haut.

Les NEF, une fantasmagorie sarkozienne

Voilà la fantasmagorie qui monte dans les rangs sarkoziens : les riches s'en vont ! A force de les clouer au pilori, de les taxer, de les retaxer, puis de les surtaxer, les voilà qui se renseigneraient d'urgence auprès de leurs avocats – « cher Maître, expliquez-moi comme payer ses impôts en Suisse ? » Les troupes des futurs NEF se prépareraient à entonner le chant du départ et à priver notre pays de leurs précieuses dépenses.

Cette description est à peine caricaturale, je vous l'assure, pour l'avoir entendue maintes fois ces derniers temps ; il faut remettre un peu de raison dans tout cela. De quoi nos hyper-riches auraient-ils si peur ?

Le taux de la tranche supérieure du barême de l'impôt sur le revenu passerait avec Hollande de 40 à 45%, à comparer au même 45% chez notre « modèle » allemand, au 50% – quelle horreur ! – en Belgique comme en Grande-Bretagne, et tout de même aux 40% suisses. Et je vous épargne tout commentaire sur les 59% du Danemark ou de la Suède. Alors pourquoi feraient-ils leurs valises, pourquoi devenir NEF ?

Le gentil Président sortant

Le possible futur Président de gauche entendrait, en plus :

  • s'en prendre, en plus, à leurs niches fiscales – qui permettent par exemple de déduire une partie des frais d'emplois à domicile ;
  • rétablir l'impôt sur la fortune à ce qu'il était jusqu'en 2011 ;
  • taxer les revenus du capital (actions obligations, assurance-vie) comme ceux du travail (salaires, prestations...).

Ce n'est pas comme le Président sortant qui, dans sa grande mansuétude, a sagement taxé les pauvres :

  • relèvement du taux réduit de la TVA de 5,5 à 7% puis du taux normal de 19,6 à 21,6% ;
  • taxe sur les mutuelles ;
  • gel des barèmes des prestations sociales et de l'impôt sur le revenu...

Puis, dans un « deal » bienvenu, il a dû échanger le bouclier fiscal – quelle merveille ! – contre un allègement de l'ISF et au passage un mini-impôt exceptionnel et surtout provisoire sur les hauts revenus.

Tout cela n'est pas très sérieux. Comme le démontre Thierry Pech dans « Le Temps des riches », voici un certain temps que la classe des hyper-riches a fait sécession de la société française. Les y réintégrer un peu, ne serait-ce qu'un petit peu, par une plus ample participation aux dépenses communes, serait plutôt une bonne chose – y compris pour leur propre intérêt citoyen bien compris.

Toujours acheter français par Internet

Depuis les lendemains de la guerre, disons 1950, la France a connu une croissance quasi-continue – à peine trois ans de petite récession. Autant dire que, dans sa globalité, ce pays n'a jamais été aussi riche… et pourtant, il n'y a jamais eu autant de pauvreté en France.

Alors, partiront, partiront pas nos hyper-riches ? Cessons de nous faire peur. Si jamais quelques-uns s'installent vraiment à Davos, rassurons-nous, ils pourront commander leurs sacs Vuitton en France par Internet…

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 15:13
Rue89 - La crise au quotidien 06/02/2012 à 18h33
Marie Geredakis | Etudiante franco-grecque
De la Crète à Athènes, une étudiante franco-grecque est allée à la rencontre de femmes et d'hommes dont la crise a bouleversé le quotidien.

 


Des Grecs ramassent des oignons et autres légumes offerts par des agriculteurs à Athènes, le 25 janvier 2012 (Yannis Behrakis/Reuters)

 

(De Grèce) Il y a quelques jours, la télévision grecque montrait l'intérieur de la maison d'une famille aisée à Héraklion. Au mur, il y avait des tableaux de peintres connus et au sol, des tapis richement ornés. Le père de famille affirmait qu'ils n'avaient plus assez d'argent pour se nourrir correctement chaque jour.

 

Eleni, 62 ans, femme au foyer

Selon Eleni, qui a vu ce reportage, les coupables sont les hommes politiques qui profitent depuis toutes ces années. Au fil de la conversation, elle évoque les médecins qui demandent, lors de chaque opération, « une petite enveloppe » :

« Ils ont tous des villas : c'est détestable de se faire de l'argent sur le dos du peuple. »

La télévision nationale montre aussi en boucle des hommes et des femmes qui font la queue pour rendre leurs plaques d'immatriculation : l'augmentation du tarif de la vignette les contraint à ne plus avoir de voiture ou tout du moins à renoncer à leur deuxième voiture, s'ils en avaient une.

 

Roula, 35 ans, coiffeuse à domicile

Roula ne se plaint pas. Son mari vend des fruits et des légumes sur les marchés d'Athènes. Roula affirme avec un sourire qu'elle ne demande qu'à gagner ce qu'il faut pour vivre au jour le jour. Son métier participe du marché noir, une immense partie de l'économie qui n'est pas déclarée en Grèce. Pour elle, le travail ne semble pas s'être ralenti :

« Pour les fêtes de fin d'année, les Grecques n'allaient pas chez le coiffeur et privilégiaient le coiffeur à domicile. Il me fallait parfois laisser une cliente avec une teinture chez elle pour courir chez la voisine faire une coupe ! »

Anna, 40 ans, peintre d'icônes

Anna verse doucement de l'eau dans la dinette de sa fille, Irini, et dit d'un air triste :

« A l'école d'Irini, vingt familles ont demandé de l'aide aux autres. Elles n'avaient plus assez à manger quotidiennement. Alors les responsables de l'école primaire ont collecté des produits alimentaires dans toutes les écoles de la région et une fois la nourriture distribuée, les parents ont demandé des vêtements. »

Selon elle, les individus sont de plus en plus agressifs, violents : cette année, les olives ont été volées sur tous leurs arbres, ils n'ont pas même eu le temps de les cueillir pour en tirer leur huile. Anna souligne qu'il existe néanmoins une forme de solidarité. Par exemple, les églises cuisinent quotidiennement, la mairie a envoyé aux veuves du village un poulet et des légumes secs pour la période des fêtes.

De plus en plus, des « pantopoleia » se développent en ville : il s'agit de petites épiceries, alimentées bénévolement, où les plus démunis peuvent venir s'approvisionner.

 

Le père d'Anna, 80 ans, berger

Installé dans le salon, le père d'Anna dit, dans un sourire malicieux :

« Même si je suis analphabète, je vais écrire une lettre à notre politicien pour lui dire d'offrir une piqûre à chaque nouveau retraité. Un retraité, une piqûre. Comme ça la retraite ira directement dans leur poche. Cela ne vaut plus le coup de vivre comme ça. »

Nikos, 65 ans, professeur d'université à la retraite

Retraité depuis août, Nikos n'a reçu aucune pension au début du mois de janvier. Il dit qu'il pourra peut-être recevoir une retraite dans six mois – et encore :

« D'un mois sur l'autre, nous ne dépensons que l'essentiel car nous ne savons pas si on nous donnera le mois prochain une retraite. Nous qui appartenions à la classe moyenne riche, ma femme étant professeur à la retraite, nous devenons pauvres. Avant, nous partions en vacances chaque Pâques, chaque Noël : en Norvège, en Egypte. Aujourd'hui, cela est impossible ; nous n'achetons que ce qui est nécessaire : plus de vêtements, plus de voyages. Que de la nourriture.

La majorité des Grecs veulent rester dans l'Europe et dans l'euro, revenir à la drachme serait le pire scénario pour la Grèce. On deviendrait l'Albanie de Hodja.

Le problème dans cette crise, c'est les acteurs, pas le système politique. Si la gauche avait réussi à former une véritable opposition, on aurait pu éviter cette catastrophe. Au lieu de stopper tout cela, ils participaient et encourageaient le système parce que la tragédie est la seule circonstance qui pourra les faire arriver au pouvoir. »

Nikos évoque la corruption généralisée du système et donne comme exemple les « maïmou suntakseis » (les fausses retraites) : 100 000 personnes déclaraient être à la retraite alors qu'elles étaient décédées ou qu'elles n'existaient pas…

 

Theophilos, 59 ans, peintre

Theophilos répond à Nikos en évoquant le pharmacien du village : ce dernier prenait les carnets de santé des vieilles femmes et écrivait sur la première page du carnet tout les médicaments qu'il souhaitait et sur la deuxième page, seulement deux ou trois. Ainsi, il percevait l'argent des médicaments qu'il avait inventés et pouvait officiellement montrer que seuls deux ou trois avaient été prescrits.

Une idée qui revient lorsque l'on évoque les solutions pour sortir de cette crise : il faut que toute cette classe d'hommes politiques s'en aille et il faut composer un gouvernement avec des professeurs d'université, des spécialistes, des économistes qui pourraient déterminer les « bonnes mesures » à prendre.

 

Nelli, 52 ans, archéologue

Elle se souvient de la période de forte croissance des années 70 :

« Les Grecs pensaient qu'en allant acheter du persil au lieu de le planter, ils allaient changer de classe sociale. Les employés voulaient se sentir appartenir à la classe moyenne. Ils étaient désireux de vivre en appartement, en ville. Chacun se disait : qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Je vais quand même pas continuer à planter des petits oignons ?

Jusque dans les années 80, peu de Grecs prenaient des crédits, les taux d'intérêt étaient très élevés. Avec l'augmentation des salaires, tout le monde a voulu acheter de nouvelles maisons pour devenir quelqu'un. L'année dernière encore, il était possible d'aller voir la banque et de dire, sans même prendre de précautions : bonjour, je voudrais avoir un prêt. »

Eva, 31 ans, doctorante en chimie

Elle se prépare à partir à Berlin pour y trouver du travail. Elle dit ne plus pouvoir se battre pour obtenir l'essentiel :

« Lorsque j'ai fait un échange Erasmus à Marseille, j'ai été étonnée de voir que l'université avait une bibliothèque qui occupait un bâtiment entier. A Athènes, nous n'avions qu'une étagère dans chaque département. Deux stades ont été construits sur notre campus pour les étudiants. Depuis deux ans, ils sont fermés parce que certaines figures du monde politique se disputent pour être présentes à la cérémonie d'inauguration. »

Akis, 21 ans, étudiant ingénieur à l'Ecole polytechnique d'Athènes

Il évoque la méfiance de la population envers le personnel politique grec :

« Finalement, il semble pertinent de se demander si les Grecs ont arrêté de croire en certaines personnes ou arrêté de croire tout simplement. Faut-il sortir du système ?

En tant qu'étudiant, je ne peux pas me permettre aujourd'hui de faire les choix dont j'aurais envie. Je ne me pose pas de questions, je fais avec ce qu'on me propose. Je sais que je devrais m'exiler même si je suis certain de revenir dans mon pays un jour. Tous les Grecs se disent secrètement : la Grèce ne meurt jamais. »

Petros, 60 ans, commerçant

Petros est propriétaire d'une petite bijouterie dans le centre d'Athènes :

« J'ai longtemps vécu à l'étranger, en Afrique du Nord, en Angleterre, en Espagne. Je suis toujours revenu à la Grèce. J'avais besoin de sentir les subtilités de ma langue, j'y suis profondément attaché.

Voyez comme il est important de connaître l'étymologie des mots : “υπουργός”, qui signifie ministre, provient de la contraction de la périphrase “υπό των έργων” – au service de l'Etat. Aujourd'hui, le drame c'est que “υπουργός” semble seulement provenir de “εξουσια” – le pouvoir.

Je voudrais pointer du doigt les partis de gauche qui font semblant de dénoncer la situation actuelle et qui n'ont pas même eu le courage de faire une grève politique. S'ils avaient été vraiment sincères, ils auraient dû se retirer du Parlement et descendre sur la place de Syntagma avec les Grecs. »

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 15:09

 

LEMONDE.FR avec AFP | 06.02.12 | 19h41

 
 

Le prix du tabac va augmenter de 7,6 % au 1er octobre avec le relèvement de la TVA de 1,6 point, combiné à une hausse des prix de 6 % prévue antérieurement, a annoncé le ministère de l'économie.

"Il y avait une augmentation prévue de 6 % au 1er octobre", à laquelle il faut ajouter l'augmentation de la TVA de 1,6 point annoncée par le gouvernement, explique le ministère de l'économie, confirmant partiellement une information du Figaro.fr.

Cette décision représente une atténuation de l'augmentation qui aurait dû avoir lieu à l'automne si les deux mécanismes de hausse s'étaient appliqués normalement. Selon Le Figaro, la hausse pour le fumeur aurait été supérieure à 10 %. Samedi, le ministère avait admis "réfléchir" à "réduire l'effet démultiplicateur de la hausse de la TVA sur le tabac par le biais d'un abaissement des droits de consommation (la fiscalité perçue par l'Etat) sur le tabac".

"Effectivement il y a une baisse du taux des droits à la consommation de 64,25 % à 63,31 %", explique-t-on à Bercy. Finalement, l'opération se soldera par "une hausse des recettes pour l'Etat de l'ordre de 60 millions d'euros en 2012", ajoute-t-on au ministère.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 15:02

 

Le Monde - 07 février 2012

 

Entre six et neuf mois de travaux ont été nécessaires pour rendre chaque lot habitable. © Elodie Ratsimbazafy

Entre six et neuf mois de travaux ont été nécessaires pour rendre chaque lot habitable. © Elodie Ratsimbazafy

 

Au début, c'était une discussion entre copains, un plan sur la comète comme on en fait tant. Sylvaine et Yannick étaient amis depuis longtemps quand, un jour de 2008, ils font un projet fou autour d'une bouteille de vin blanc : construire un lieu où ils pourraient vivre entre amis mais chacun chez soi, partager un peu de vie sans sacrifier son intimité, choisir ses voisins au lieu de les subir.

Ils cherchaient plutôt un terrain à bâtir... sans trop s'éloigner du centre de Montpellier. Complexe, vu l'état du foncier dans la ville. Finalement, au hasard d'une balade sur le net, Sylvaine apprend qu'une maison de quelque 400 m² est à vendre à quelques encablures du centre-ville. "On a visité, on ouvrait des portes et des portes, ça ne finissait jamais", raconte-t-elle avec enthousiasme. Elle poursuit : "on aurait pu en parler des mois sans que le projet ne se concrétise si on n'avait pas trouvé ce lieu".

L'opportunité est belle, mais la somme est coquette. 750 000 euros, c'est bien trop pour leurs salaires d'institutrice et de projectionniste. Il leur faut trouver des copains prêts à s'investir dans ce projet un peu fou. Une amie, Aurélie, franchit le pas, suivie d'Ysis et Maxime, un jeune couple qui se décide en 10 jours pour le F3 du rez-de-chaussée où l'on nous reçoit. Fabrice, le frère de Yannick, rejoint l'aventure et prend un appartement au rez-de-chaussée. Pour boucler le budget, leurs parents, qui vivent en Bourgogne, vendent leur pied-à-terre de Palavas-les-Flots et investissent dans le projet. D'autres, faute de prêts bancaires, sont restés hors de l'aventure.

 

Les frigos de la copropriété (cliquer pour agrandir). © Elodie Ratsimbazafy

Les frigos de la copropriété (cliquer pour agrandir). © Elodie Ratsimbazafy

 

Aujourd'hui, couples, enfants, célibataires : ils vivent à quinze dans cette construction des années 1950. On s'entraide, on se voit, on se rend service, on s'occupe des enfants des uns et des autres qui sont tous nés ici. Beaucoup n'auraient pu devenir propriétaires sans achat et travaux collectifs. "C'est plus qu'une copropriété classique, mais ce n'est pas une communauté", résume Jean-Yves, le dernier à avoir posé ses valises ici, à l'adresse de ceux - nombreux semble-t-il - qui y voient une résurgence d'un mode de vie hippie.

C'est vendredi et, plaisante l'un d'eux, la soirée "ressemble un peu à une de [leurs] réunions de copropriété". Pour nous raconter leur histoire, ils sont presque tous réunis dans l'appartement du rez-de-chaussée. L'apéritif est servi, les gamins vont et viennent autour de la table basse, manquant à chaque approche de faire basculer les verres. Entre la première visite et l'achat, quelques semaines seulement ont passé.

 

De haut en bas : Aurélie ; Sylvaine, Jean-Yves et Manuela ; Solenn, Fabrice et Lucie ; Ysis, Maxime et Manon ; Guillaume ; manquent Yannick et Laure (cliquer pour agrandir). © Elodie Ratsimbazafy

De haut en bas : Aurélie ; Sylvaine, Jean-Yves et Manuela ; Solenn, Fabrice et Lucie ; Ysis, Maxime et Manon ; Guillaume ; manquent Yannick et Laure (cliquer pour agrandir). © Elodie Ratsimbazafy

 

Trois ans après, ils parlent de cette histoire comme d'une succession de joyeux hasards. L'affaire a eu mille occasions de capoter, ils avaient mille raisons de s'engueuler, mille grains de sable auraient pu enrayer cette belle mécanique. Et aujourd'hui encore, ils semblent s'étonner de leur propre témérité. "On a signé la vente le lendemain de la chute de Lehman Brothers... ", se souvient Fabrice, qui n'a pas voulu y voir un mauvais présage. "On a passé des heures chez le notaire à parapher des tonnes de papiers. On avait un peu l'impression de se marier", plaisante Aurélie.

Chacun est devenu l'heureux propriétaire d'un lot de la maison commune... qui était encore loin de pouvoir accueillir tout ce monde. "J'ai payé pour un appartement habitable alors que c'était un grenier sans sol, sans isolation, sans accès", rigole Aurélie. Problème similaire au rez-de-chaussée qui n'est qu'un vaste ensemble de pièces inutilisées depuis des lustres. "On a partagé le prix de la maison comme si les appartements étaient finis et on a fait un pot commun pour les travaux", explique Sylvaine. Si l'espace acheté par chacun a été gravé dans le marbre d'un acte notarié, tout le reste était basé sur la confiance des uns envers les autres. C'était risqué.

En effet, vaste entreprise que de rénover et morceler cette grande baraque. "Même les appartements que l'on croyait potables étaient pourris", se souvient Fabrice. Le précédent propriétaire avait commencé à rénover les studios, mais son entrepreneur a été incarcéré pour trafic de drogue. Très vaste entreprise ! La petite bande, bientôt rejointe par les conjoints des uns et des autres, a pris les services d'un maçon pour le gros-œuvre. Pour le reste, ils ont dû se débrouiller. "On connaissait tous quelqu'un qui s'y connaissait en bricolage", souligne Ysis. Il y a avait le papa de Sylvaine pour l'électricité. Et puis Didier, le cousin de Yannick et Fabrice pour la plomberie. Tous parlent de lui comme d'un saint homme, qui a abreuvé de ses conseils bienveillants ces presque néophytes, englués dans une tâche colossale.

 

Dans le sous-sol, la buanderie commune. © Elodie Ratsimbazafy

Dans le sous-sol, la buanderie commune. © Elodie Ratsimbazafy

 

De ces six mois de gros travaux, on ne voit plus grand-chose. Dans la cave, non loin de la salle de répétition de musique et de la buanderie commune, des dizaines de pots de peinture, une perceuse, une ponceuse, une meuleuse, des échelles, etc. rappellent que tout cela n'est pourtant pas très loin.

Avec trois ans de recul, ils ne tarissent pas d'éloges sur ce mode de vie peu commun sous nos latitudes. Tous décrivent un mélange de partage et de respect des habitudes de chacun, simplement. "On sait qu'on n'est pas seuls", résume Laure, la compagne de Yannick, arrivée pendant la bataille. Il y a pourtant d'impondérables anicroches qui surviennent entre voisins, fussent-ils amis, "des trucs normaux quand on vit en copropriété", relativise Sylvaine. On s'est agacé pour le bruit du copain du dessus ou de la mauvaise volonté pour sortir les ordures. Le fautif le promet : si c'est écrit dans Le Monde, on ne le reprendra plus à sauter son tour de poubelles.

 

Les cuisines de la copropriété (cliquer pour agrandir). © Elodie Ratsimbazafy

Les cuisines de la copropriété (cliquer pour agrandir). © Elodie Ratsimbazafy

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:57

 

Le Monde - 07 février 2012

 

 

« Ce système mettra tout le monde d’accord sur la vidéosurveillance », s’enthousiasme Dominique Legrand, le président de l’Association nationale de la vidéo-protection (AN2V), qui regroupe les principaux industriels du secteur et bénéficie du soutien officiel du ministère de l'Intérieur. Cette association annonce qu'elle a pour but « le développement harmonieux des techniques de vidéosurveillance » et la synthèse de l'information à destination des collectivités territoriales. En d'autres termes c'est un lobby et une vitrine pour le business de la vidéosurveillance, qui a bien entendu également ses « produits d'appel » : des villes qui font exemple comme Cannes et Nice.

Autre site de ressources en la matière, Vision Industrielle.Org se présente lui-même comme « la première ressource francophone sur la vision industrielle et la biométrie ». De façon plus objective, l'on y apprend que « la télésurveillance intelligente est basée sur des algorithmes qui analysent en temps réel les séquences vidéos filmées par une caméra. Cette analyse permet la détection de mouvement, le comptage et le suivi de personnes, l'identification de personnes suspectes (sur base de comportements), l'identification » (voir l'article). Toutefois, cet article ne cache pas qu'il existe aussi de sérieuses « limitations » à ce système. Il donne même l'exemple suivant : « En cas d'une utilisation avancée pour la reconnaissance de suspects, le taux de fausses alertes peut être pénalisant. Ainsi, une évaluation menée par le département de la défense américain a montré qu'avec un taux de fausses alertes ramené à 1 %, seulement 22 % des personnes recherchées étaient correctement identifiées lorsque l'angle de prise de vue changeait. Installé dans un aéroport par lequel transitent 100 000 voyageurs par jours, un tel dispositif occasionne donc 1 000 fausses alertes par jour, perturbant par la même occasion le travail des forces de sécurité ». Ainsi, dans la vraie vie, il n'y a pas de technologie miracle et rien qui puisse remplacer l'intervention humaine. Mais l'on est pas ici dans la vraie vie, l'on est ici dans le rêve... ou plutôt dans le marketing, c'est-à-dire dans le business.

De la vidéo-protection à la vidéo-contravention

Qu'on se le dise, nous n'avions rien vu encore en matière de vidéosurveillance car voici que cette dernière est désormais « intelligente ». Merveille de la technologie, il suffirait de programmer le système de caméras et celles-ci détecteraient toutes seules les comportements « anormaux » et du coup suspects. Définitivement, la technologie supplanterait l'Homme, le logiciel verrait mieux que l'œil humain. Du coup, plutôt que de dépenser de l'argent à employer tous ces opérateurs de vidéosurveillance passifs, puis à s'apercevoir qu'il faut aussi les former et leur donner une stratégie si l'on veut qu'ils soient plus productifs, il suffirait de laisser la technologie repérer le problème puis se contenter de vérifier. Et, bien entendu, ce système conçu pour détecter des mouvements anormaux (les « intrus ») dans les entrepôts et les parkings ou autour des sites industriels sensibles (c'est-à-dire des lieux déserts peuplés d'objets immobiles) fonctionnerait tout aussi bien dans l'espace public, la rue et sa foule d'être humains. Tel est en tous cas le nouveau plan marketing inventé par les fabricants de vidéosurveillance pour engranger des bénéfices commerciaux encore plus importants. Développé depuis plusieurs années aux États-Unis (voir par exemple ce  spot publicitaire de "TotalTrack"), il est actuellement en plein essor en France.


 

Le plan de vente est bien rodé. Il admet en effet de facto la véracité des critiques émises par les chercheurs ces dernières années à propos de l'efficacité très faible du système en matière de lutte contre la délinquance, de son coût démesuré pour les finances publiques locales et de la performance médiocre des agents regardant les écrans. Mais, comme toujours (et comme la fois d'avant), cette fois-ci c'est promis, c'est la révolution et on va voir ce qu'on va voir ! Et puis on prétend que cela réduira le nombre d'agents nécessaires (à voir puisque le système multiplie les alertes et donc les opérations de vérification), donc que ça coutera moins cher. Enfin presque, car la nouvelle technologie est évidemment plus chère, et les municipalités risquent de tiquer un peu en apprenant qu'il faut mettre à la poubelle leur ancien système. Comment les rassurer un peu ? C'est drôle, les marchands de sécurité annoncent que cette nouvelle génération de caméras sera particulièrement performante sur la détection des « attroupements » mais aussi sur le repérage des voitures stationnées en double file et sur la lecture des plaques d'immatriculation. Voilà donc comment les municipalités rentreront peut-être un peu dans leurs (énormes) frais : grâce aux contraventions ! Par contre, si vous vous faites arracher votre sac par deux personnes en scooter qui n'ont pas brûlé le feu rouge, ou bien si les cambrioleurs ne sont que deux et pas dix (ce qui est généralement la cas), ou encore si l'agression a lieu la nuit (où tout les chats sont désespérément gris), il est probable que la révolution technologique ne vous concernera pas autrement qu'au niveau de vos impôts locaux.

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:50

LEMONDE | 07.02.12 | 15h09

 
 

Si les statistiques font défaut, certaines études et le ressenti d'observateurs sociaux sont autant de signaux d'alerte d'une hausse des suicides liés à la crise.

La revue médicale britannique "The Lancet" publiait le 9 juillet 2011 une étude soulignant la forte hausse des taux de suicide en Europe depuis le début de la crise. Dix des 27 pays de l'Union européenne disposent de chiffres pour la période 2007-2009 (ce qui exclut la France), durant laquelle le chômage a cru de 35 % en Europe : dans 9 de ces 10 pays (Autriche exceptée), le taux de suicide a augmenté d'au moins 5 %, alors qu'il diminuait partout avant la crise. La hausse est de 8 % en Grande-Bretagne, de 13 % en Irlande... En Grèce, une étude sur la période 2008-2011 note une hausse de 40 % des suicides.

L'Institut de veille sanitaire (INVS) comparait, en décembre 2011, les tentatives de suicide entre 2005 et 2010, et observait une "tendance à la hausse des tentatives de suicide au cours des douze derniers mois" : 0,5 % des interrogés déclaraient en avoir fait une, contre 0,3 % auparavant. Parmi les premiers facteurs de risque soulignés : le chômage.

SOS amitié reçoit chaque année 11 000 appels liés au suicide. Depuis deux ou trois mois, l'évocation des problèmes liés au travail est de plus en plus fréquente. "Nous avons l'impression d'entrer dans le coeur de la crise. La situation se durcit pour nos appelants, ils sont en souffrance psychique. "

Technologia, cabinet de prévention des risques psychosociaux, a traité 73 crises suicidaires en entreprise ces cinq dernières années. "Depuis 2007, nous constatons une hausse des crises suicidaires", alerte son directeur, Jean-Claude Delgènes, qui remarque une "accélération depuis septembre". "C'est comme si l'eau montait, et qu'on ne la voyait pas monter. (...) La quarantaine de personnes qui travaille pour mon cabinet est assaillie d'exemples. Les avocats nous rapportent des drames liés au surendettement. Les syndicats nous racontent ce dont personne ne parle, ces suicides qui interviennent quelques mois après les plans sociaux, comme chez Moulinex ou Cellatex... "

Si le travail demeure globalement protecteur vis-à-vis de la tentation suicidaire (les chômeurs en précarité se suicident deux fois plus que les actifs employés), "certaines organisations du travail engendrent des stress chroniques, qui peuvent conduire à des dépressions sévères, donc à des possibilités de passages à l'acte". C'est, selon lui, le cas dans le secteur sanitaire et social, aux avant-postes de la crise, où l'on demande toujours plus à des salariés disposant de moins de moyens.

>>> Lire l'article "La hausse des suicides liés à la crise, une réalité ignorée"

Pascale Krémer

 


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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:44

Ecologie|chronique | LEMONDE | 06.02.12 | 17h05

 
 

Pendant le tohu-bohu de la campagne présidentielle, la vie déroule ses flots imprévisibles. Et si le débat oublie l'environnement, celui-ci n'en continue pas moins de développer problèmes et conflits. Ainsi en va-t-il de la guerre des organismes génétiquement modifiés (OGM). La trêve avait été conclue en janvier 2008 : le gouvernement décidait le moratoire sur la culture du maïs transgénique de Monsanto. La paix revint dans les campagnes. Mais les adversaires ne désarmaient pas. En septembre 2011, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) jugeait mal fondée la décision, qu'annulait, le 28 novembre, le Conseil d'Etat. La culture du maïs transgénique redevenait possible en France.

Ministres et président juraient alors qu'ils ne le permettraient pas. En même temps, le gouvernement demandait au Haut Conseil des biotechnologies (HCB) de lui indiquer comment organiser la coexistence entre cultures transgéniques et normales, de façon que les premières ne nuisent pas aux autres. Au terme de divers épisodes, le HCB rendait des avis contournés. Des virulentes discussions ayant agité cette honorable assemblée, il ressortait que la coexistence était envisageable, à condition de l'encadrer de nombreuses et difficiles précautions.

Sans doute la sophistication de cette position parut-elle excessive au ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire. Il déposait, le 30 janvier, un projet d'arrêté sur la mise en culture des OGM, réduisant au minimum les précautions à prendre et négligeant l'avis du HCB. De son côté, la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, promet que le gouvernement prendra une mesure d'interdiction fin février.

Celle-ci pourrait s'appuyer sur le tort fait par les OGM aux apiculteurs, reconnu par un autre jugement de la CJUE le 6 septembre 2011. A condition que le veuille le ministère de l'agriculture, ce qui pourrait n'être pas le cas. Si bien que la décision, si elle ne se réfère pas aux abeilles, risque d'être annulée par le Conseil d'Etat, saisi en référé par les promoteurs des OGM. Ceux-ci planteraient alors le maïs transgénique en avril ou en mai. Une jolie chausse-trappe pour le tout nouveau président...

Les OGM restent un problème politique. Qui ne pourra pas se résoudre tant qu'on ne formulera pas clairement le choix qu'ils impliquent : une agriculture productiviste et destructrice d'emplois, ou une agriculture écologique et créant du travail.


 

kempf@lemonde.fr

Hervé Kempf

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:41

 

Le Monde - 06 février 2012

 

Nicolas Sarkozy devrait se rendre jeudi à la centrale nucléaire de Fessenheim, prévoit-on à EDF. A l'Elysée, on précise que la décision définitive n'est pas prise. Le chef de l'Etat devrait y faire un plaidoyer pro-nucléaire. Il n'est pas question d'ordonner la fermeture politique de la centrale en pleine campagne électorale. "Est-ce qu'on va fermer Fessenheim: la réponse est non", explique-t-on en haut lieu à l'ELysée.

Jusqu'à présent, le gouvernement a laissé à EDF le soin de prendre ses décisions sur des motifs économiques. C'est ce qu'a répété Nathalie Kosciusko-Morizet dans un entretien au Figaro samedi 4 février: "L'autorité de sûreté nucléaire a exigé des travaux à Fessenheim. Ils ne sont pas négociables. Si EDF estime qu'ils sont trop chers ou infaisables, alors il faut fermer", a déclaré Mme Kosciusko-Morizet. Mais EDF compte bien réaliser ces travaux qui doivent permettre de prolonger de 10 ans la durée de vie de la centrale.

La fermeture est jugée inintéressante politiquement: l'électorat vert est en perdition et M. Sarkozy préfère cliver sur le sujet du nucléaire et insister sur les divergences à gauche plutôt que de prêter le flanc sur la sécurité des réacteurs nucléaires. Car fermer Fessenheim, ce serait mettre le doigt dans l'engrenage d'autres fermetures, au nom d'une sécurité sans cesse plus exigeante.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:37

LEMONDE.FR avec AFP | 06.02.12 | 20h07

 
 

 

Photo prise le 31 août 2006 de la centrale nucleaire de Cattenom.

Photo prise le 31 août 2006 de la centrale nucleaire de Cattenom.AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN


EDF a dû mettre en conformité les piscines de deux réacteurs de la centrale de Cattenom (Moselle), a indiqué lundi 6 février l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Lors d'un contrôle effectué le 18 janvier dans le cadre d'évaluations de sûreté consécutives à la catastrophe de Fukushima, EDF avait constaté qu'un "casse siphon", sur le système de refroidissement du combustible nucléaire des piscines des réacteurs 1 et 4, était absent sur les réacteurs 2 et 3. L'ASN a classé cet incident au niveau 2 de l'échelle Ines.

Dans chaque réacteur, une piscine est destinée à refroidir en permanence les crayons de combustible en attente d'utilisation dans le cœur du réacteur ou celui, irradié, en voie d'être évacué, explique l'ASN dans un communiqué.

L'eau de refroidissement est injectée au fond de la piscine par une tuyauterie qui, en cas de panne de certaines vannes, pourrait aspirer l'eau par un phénomène de siphon, ce qui conduirait à une baisse du niveau de l'eau et découvrirait des assemblages de combustibles. Pour prévenir ce siphonnage, un orifice, appelé "casse siphon", doit être ménagé dans cette tuyauterie au voisinage de la surface de la piscine.

L'ASN indique que EDF a corrigé cette "non-conformité" qui, a-t-elle ajouté, constituait "une dégradation des dispositions de défense en profondeur (...) en raison de ses conséquences potentielles". Cette "non-conformité" n'a pas eu d'impact sur les travailleurs ni sur l'environnement, a précisé l'ASN.

L'échelle Ines, qui compte 8 niveaux de 0 à 7, classe à la fois les événements ayant eu des conséquences radiologiques et les événements sans conséquences radiologiques ayant conduit à une dégradation de la défense dite "en profondeur".

 

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