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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 14:00

 

Source : http://www.humanite.fr

 

Tefal. Condamnation scandaleuse en appel de l'inspectrice du travail Laura Pfeiffer et du salarié lanceur d'alerte

 

Mercredi, 16 Novembre, 2016
Humanite.fr
 
 

laurapfeiffer.png

copie d'écran
 

Communiqué de l'intersyndicale CGT-SUD-SNU-FO-CNT, le 16 novembre 2016. Nous sommes consternés par ce jugement à l’encontre d’une inspectrice du travail qui est condamnée pour avoir fait son travail et dénoncé les pratiques de la multinationale visant à l’écarter de son poste avec le relais de sa hiérarchie. Nous nous insurgeons contre cette nouvelle condamnation d’un salarié lanceur d’alerte et ne pouvons que constater que la justice française, au-delà des discours convenus, ne protège pas ceux et celles qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises. 

Le délibéré du procès en appel de l’« Affaire TEFAL » est tombé ce mercredi 16 novembre 2016. L’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et le salarié lanceur d’alerte ont vus leur condamnation de première instance confirmées en tous points par la Cour d’appel de Chambéry. Ils avaient été condamnés en première instance à 3500 euros d'amende avec sursis, notamment pour violation du secret professionnel et recel de documents volés. Le procès en appel s’était déroulé le 14 septembre 2016 à Chambéry.

Nous sommes consternés par ce jugement à l’encontre d’une inspectrice du travail qui est condamnée pour avoir fait son travail et dénoncé les pratiques de la multinationale visant à l’écarter de son poste avec le relais de sa hiérarchie. Nous nous insurgeons contre cette nouvelle condamnation d’un salarié lanceur d’alerte et ne pouvons que constater que la justice française, au-delà des discours convenus, ne protège pas ceux et celles qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises.

La confirmation de la condamnation de Laura Pfeiffer et du salarié lanceur d’alerte ne peut que provoquer un sentiment d'indignation. Il est inacceptable de nous empêcher d’alerter les syndicats chargés de défendre nos missions lorsque l’on fait obstacle à celles-ci.

Cette indignation est renforcée par la décision récente du parquet d’Annecy de classer sans suite les plaintes de notre collègue contre sa hiérarchie et contre l’entreprise TEFAL pour obstacle à ses fonctions. Il y a bien deux poids et deux mesures et la justice se rend complice des stratégies des entreprises pour échapper à leurs obligations. Désormais, des milliers de patrons pourront s’appuyer sur ce jugement pour licencier des salariés et pour porter plainte contre ceux et celles dont la fonction est de faire respecter les droits des salariés. Certains n’ont d’ailleurs pas tardé à le comprendre : des plaintes contre des agents de contrôles se sont multipliées, en particulier dans le département de la Haute-Savoie.

Cette situation a été largement favorisée par l’absence de condamnation publique des agissements de TEFAL et l’absence de soutien à Laura par la hiérarchie du ministère du travail (à tous les échelons, jusqu’à la Ministre) Les agents de l’inspection du travail réalisent à travers cette affaire TEFAL et la condamnation de Laura Pfeiffer qu’ils ne peuvent pas compter sur le soutien de leur hiérarchie en cas de mise en cause pénale, même lorsqu’ils sont victimes de pressions extérieures indues et d’obstacle à leur fonction. Le silence de la hiérarchie locale et régionale ainsi que du ministère du travail, qui dure depuis presque trois ans, est révoltant car il met les agents en situation d’insécurité dès lors qu’ils vont faire un contrôle.

La Ministre du travail elle-même se fait le relais des exigences du patronat de museler notre corps de contrôle. La loi El Khomri a introduit un « amendement TEFAL » prévoyant un code de déontologie de l'inspection du travail qui fixera « les règles » que doivent respecter les agents de l’inspection. Loin d’être protecteur des agents et des usagers il a tout d’un arsenal disciplinaire destiné à museler encore plus l'inspection du travail.

Cette condamnation s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation des mouvements sociaux (GOODYEAR, CONTINENTAL, AIR FRANCE, …) et de répression des mobilisations (loi travail). Elle vient ainsi s’ajouter à la liste déjà longue des injustices sociales et des attaques contre les droits des salariés.

 

Aujourd’hui comme hier, les organisations syndicales réaffirment avec force que :

  • Il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail, qui dans le cadre de son travail, a dénoncé auprès de nos organisations syndicales les pressions visant à faire obstacle à ses missions,
  • Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel de dénonciation des délits d’une entreprise,
  • Il n’est pas acceptable d’être condamné pour recel de documents confidentiels alors que les documents qui nous ont été transmis démontrent les pressions indues exercées par l'entreprise pour écarter l'inspectrice du travail gênante ainsi que le relais de sa hiérarchie.

Nous n'acceptons pas ce jugement et poursuivrons avec toutes les voies judiciaires offertes le combat pour leur relaxe pure et simple, comme nous poursuivrons nos combats aux côtés des agents et des salariés.

Nous étions en colère le 4 décembre 2015, et croyez bien que nous le sommes encore aujourd’hui car le mépris décomplexé des différents protagonistes pour l’inspection du travail et la condition des travailleurs nous est insupportable.

 

Nous exigeons de la Ministre du travail, Myriam El Khomri :

  • La reconnaissance des accidents de service de notre collègue,
  • Qu’elle fasse appel du classement des procédures à l’encontre de TEFAL par le Parquet d’Annecy,
  • Qu’elle condamne les agissements de TEFAL,
  • Qu’elle réaffirme publiquement les prérogatives des agents de l’inspection du travail et la légitimité de nos contrôles dans les entreprises.

 

Les agents de l’inspection du travail et les lanceurs d’alerte ne sont pas des délinquants !

Communiqué de l'intersyndicale CGT-SUD-SNU-FO-CNT, le 16 novembre 2016.

 

 

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 21:07

 

Source : http://www.capital.fr

 

 

Gaspillages publics : la folie des grandeurs des élus engloutit des fortunes

 

Publié le 15/11/2016 à 12:33

 

 

 

 

Le conseil régional d'Auvergne à Clermont-Ferrand ©Lafabregue/Andia

 

 

Mairies pharaoniques, pôles culturels surdimensionnés, réceptions somptuaires... Beaucoup de nos élus ne regardent pas à la dépense. Tant pis pour nos impôts locaux.

♦ Philippe Guérin : son pôle culturel pharaonique plombe les comptes de la commune

Pour ses 17.000 administrés, l'ancien maire de Cugnaux avait vu les choses en grand. Sur 4.000 mètres carrés, le pôle culturel qu'il a bâti dans cette banlieue de Toulouse comprend un centre d'arts visuels, une école de musique et une médiathèque, le tout derrière une «expression monumentale des façades», précise l'architecte. Seul hic, le Quai des arts a coûté 14 millions d'euros et se révèle un gouffre financier – 700.000 euros de fonctionnement par an - pour la nouvelle municipalité qui le juge «surdimensionné». «Ce pôle était nécessaire, apprécié, et a coûté moins cher que tous les autres de la région», assure Philippe Guérin, droit dans ses bottes.

A Bourges, c'est carrément 28 millions d'euros que l'ancien maire Serge Lepeltier et son successeur Pascal Blanc ont choisi de dépenser dans une nouvelle Maison de la culture. Dans cette ville de 67.000 habitants, la polémique ne porte pas sur la nécessité du lieu. De nombreux citoyens regrettent simplement qu'on n'ait pas conservé l'actuelle Maison, créée par André Malraux en 1963. Sa réhabilitation, qui avait d'ailleurs commencé et déjà englouti 7 millions d'euros, n'aurait dû coûter au final «que» 19 millions d'euros. «On a préféré un outil mieux conçu et économe en énergie», se défend Pascal Blanc.

♦ Alain Rousset : son petit train de montagne risque de rouler souvent à vide

 

 

©Serge Moulia/Reservoir Photo

 

©Serge Moulia/Reservoir Photo

 

Amoureux de la vallée d'Aspe où il possède une maison et aime ramasser les champignons, le président de la région Nouvelle-Aquitaine a décidé d'y lâcher 102 millions d'euros pour 24,7 kilomètres de rails. Depuis juin, une ligne de TER relie donc à nouveau Oloron-Sainte-Marie à Bedous, dans les Pyrénées-Atlantiques, trente-cinq ans après son abandon faute de trafic. «Ce TER remplace un service de bus qui transportait seulement 3,9 passagers par voyage, déplore Georges Manaut, le président d'une association d'opposants. Et ce lundi, j'ai compté 47 passagers dans 9 trains.»

 

Ce TER à 102 millions d'euros remplace un bus qui transportait seulement 3,9 passagers par voyage.

 

En 2003, un rapport d'enquête commandé par Réseau ferré de France avait déjà annoncé un «niveau de rentabilité socio-économique très faible, voire négatif» pour cette ligne. «Le potentiel de trafic passager et fret est réel, se défend-on au cabinet Rousset. Et puis le TER le plus utilisé de la région, Bordeaux-Arcachon, n'est pas rentable non plus !»

 

À lire aussi : La future ligne TGV Tours-Bordeaux, un gouffre financier pour l'État

 

♦ Joël Mercier et Florence Pineau : ils fusionnent leurs communes mais créent de nouvelles mairies

 

 

Joël Mercier, maire de Château-d'Olonne ©Ruaud/Plebiscit/Andia

 

Joël Mercier, maire de Château-d'Olonne ©Ruaud/Plebiscit/Andia

 

En Vendée, les Sables-d'Olonne, Olonne-sur-Mer et Château-d'Olonne ont engagé ces dernières années un processus de fusion plutôt louable. Mais alors qu'on pouvait s'attendre à la fermeture de deux mairies et à l'agrandissement d'une troisième, le premier magistrat de Château-d'Olonne, Joël Mercier, a inauguré en juin un nouvel hôtel de ville pour 4,6 millions d'euros. L'ancien, érigé en 1964, «était devenu inadapté», estime l'édile. Pas en reste, son homologue d'Olonne-sur-Mer, Florence Pineau, a elle aussi annoncé un nouvel édifice pour 2017, budgété 4,2 millions d'euros.

Question mairie, Bagnolet est aussi bien servi. En 2013, le patron de la commune à l'époque, Marc Everbecq, a inauguré dans cette cité ouvrière un hôtel de ville flambant neuf, le qualifiant de «totem républicain et maison de l'Etat providence local». Coursives ondulées, atrium géant... Le «totem» aurait coûté 36 millions d'euros. Pas du tout dans les moyens de Bagnolet, quatrième ville la plus endettée de France en 2014.

 

 

Marc Everbecq, ancien maire de Bagnolet ©PhotoPQR/Le Parisien/Sébastien Thomas/MAXPPP

Marc Everbecq, ancien maire de Bagnolet ©PhotoPQR/Le Parisien/Sébastien Thomas/MAXPPP

 

 

♦ Pierre Camou, Serge Blanco, Jérôme Guedj, Manuel Valls et Francis Chouat : ils édifient une enceinte qui fera doublon avec le Stade de France

Achevé en 1998 et pourtant doté de 80.000 places, le Stade de France ne convient plus à la Fédération française de rugby (FFR), présidée par par l'ancien international Serge Blanco. Ceux-ci ont donc prévu d'ériger pour 600 millions d'euros une enceinte fédérale de 82 000 places à Ris-Orangis, à seulement 45 kilomètres, un site choisi grâce à l'insistance de l'ancien maire d'Evry, Manuel Valls, de son successeur Francis Chouat et de Jérôme Guedj, l'ancien président du département de l'Essonne.

Ce dernier, l'une des têtes de file des frondeurs du PS, a promis d'investir 45 millions d'euros dans les accès au stade et surtout de garantir jusqu'à 450 millions d'euros le prêt dont la FFR a besoin. Un vrai risque financier vu la rentabilité tout hypothétique de la future enceinte. Pire, selon la Cour des comptes, l'Etat, qui a déjà dépensé 760 millions d'euros pour le Stade de France depuis son inauguration, pourrait devoir verser jusqu'à 186 millions d'euros de dédommagements à son concessionnaire si les rugbymen n'y jouent plus.

Que ne ferait-on pas pour nos sportifs ! A Marseille, le coût total pour le contribuable de l'agrandissement du Stade Vélodrome réalisé pour l'Euro 2016 avec le soutien du maire, Jean-Claude Gaudin, devrait avoisiner 340 millions d'euros. A Bordeaux, la facture publique de la nouvelle arène de 42.000 places (contre 34.000 pour l'ancienne) voulue par le maire, Alain Juppé, pourrait dépasser 100 millions d'euros. Tout ça alors que les Girondins n'y ont attiré en moyenne que 25.000 spectateurs lors de la saison 2015-2016.

À lire aussi : Les très chers stades de l'Euro de foot 2016

♦ René Souchon et Laurent Wauquiez : ils construisent et entretiennent un hôtel de région devenu inutile

 

©Lafabregue/Andia

©Lafabregue/Andia

Couverture

 

«Des bâtiments, ça peut être vendu», avait balancé en juin 2014 le secrétaire d’État chargé de la Réforme territoriale, André Vallini, quinze jours avant l'inauguration de l'hôtel de région de Clermont-Ferrand. Évidemment, il n'en sera rien ! Malgré la fusion de l'Auvergne avec Rhône-Alpes et le choix de Lyon comme siège de la nouvelle entité, l'édifice qui a coûté 80 millions d'euros sera conservé et entretenu. 

René Souchon, l'ancien président de la région Auvergne à l'origine du projet, a qualifié de «conneries» les propos du secrétaire d’État. Et Laurent Wauquiez, à peine élu président de la nouvelle collectivité, a assuré aux 434 agents du site qu'ils seraient bien maintenus sur place. Même si quelques locations sont programmées, les 150 fauteuils de l'hémicycle risquent de prendre la poussière.

 

> Vidéo. Les régions françaises qui s’enfoncent dans la crise : 

 

 

♦ François Deluga : il chouchoute ses employés au détriment de sa mission de formation

Le maire du Teich, en Gironde, collectionne les cartons rouges depuis son élection à la présidence du Centre de formation de la fonction publique territoriale en 2009. Après un premier rapport au vitriol en 2011, la Cour des comptes a une nouvelle fois étrillé sa gestion en 2016. En effet, alors que les collectivités locales ont du mal à finir leur mois, ce mastodonte administratif leur impose 339 millions d'euros de cotisations pour financer un réseau pléthorique de 2.392 employés - dont 33 rien que pour la communication qui ne couvre que très partiellement les besoins de formation des agents territoriaux, sa mission de base.

La Cour dénonce aussi le train de vie de ses employés, qui bénéficient de logements de fonction peu justifiés, d'une prime de restauration en plus des titres-restaurant et peuvent racheter à bon prix les biens de leur employeur : voiture, ordinateurs, chaises Starck... En réponse, François Deluga assure avoir augmenté son offre de formation et maîtrisé ses coûts.

♦ Daniel Percheron, Jack Lang, Renaud Donnedieu de Vabres : il a beau être quasiment gratuit, leur musée attire de moins en moins

 

©PhotoPQR/Voix du Nord/Pascal Bonnière/MAXPPP

©PhotoPQR/Voix du Nord/Pascal Bonnière/MAXPPP

Couverture

 

Et dire que son directeur rêvait de franchir la barre du million de visiteurs par an! Après avoir attiré 863.117 personnes en 2013, sa première année d'ouverture, l'antenne du Louvre à Lens a vu sa fréquentation s'effondrer : 491.884 visiteurs en 2014 puis 435.213 en 2015. Cette désaffection est d'autant plus fâcheuse qu'on ne paie pas souvent son ticket au Louvre-Lens, poussé en 2004 par le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, ainsi que par Daniel Percheron et Jack Lang, président et vice-président de la région à l'époque. Les entrées gratuites ont représenté 81% du total en 2013 et encore 60% en 2014.

 

Le musée Louvre-Lens génère 2,7 millions d'euros de recettes pour 16 millions de dépenses.

 

Du coup, l'affaire commence à revenir cher aux collectivités locales. Le musée, qui avait déjà coûté 201 millions d'euros, génère 2,7 millions d'euros de recettes pour 16 millions de dépenses. Difficile dans ces conditions d'éviter les déficits ! «C'est toujours comme ça dans les nouveaux établissements, assure-t-on au musée. Ca redémarre vers la cinquième année.»

♦ Philippe Richert : il offre des iPhone et des iPad à tous les élus de la région

En janvier dernier, le président de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine a offert un second Noël aux 169 élus de son assemblée : un kit contenant un atlas, mais surtout un iPad et un iPhone flambant neuf. Un cadeau à 190.000 euros pour la collectivité. Les abonnements seront également pris en charge. A la région, on explique que les élus pourront ainsi consulter les rapports sur leur tablette et que le matériel devra être restitué en fin de mandat.

À lire aussi : Les dérives de la mairie de Marseille

♦ Pierre-René Lemas : il engloutit une fortune dans l'anniversaire de son établissement public

Le président de la Caisse des dépôts et consignations n'a pas mégoté pour célébrer le bicentenaire de l'institution publique le 12 janvier. Selon «Le Canard enchaîné», il a dépensé 2,6 millions d'euros pour festoyer, dont 340.000 pour louer le Grand Palais à Paris, 500.000 pour y faire venir les salariés de province et 700.000 pour les gaver de petits-fours. Pierre-René Lemas, qui n'a pas répondu à Capital, voulait-il rivaliser avec Joëlle Ceccaldi-Raynaud ?

 

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux ©Florence Hubin/Photo PQR/Le Parisien

 

Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux ©Florence Hubin/Photo PQR/Le Parisien

Couverture

 

Selon l'un de ses opposants historiques, Christophe Grébert, la maire de Puteaux, près de Paris, a dépensé environ 600.000 euros en janvier dernier pour fêter la nouvelle année. «Entre la cérémonie des vœux, les cartes envoyées à domicile, le champagne et les illuminations, c'est un minimum», estime Grébert. A Nice, le maire adjoint Christian Estrosi a, lui, lâché la bagatelle de 395.000 euros pour ses vœux au Palais Nikaia, qualifié de «somptuaires» par ses opposants.

Gilles Tanguy

 

 

 

Source : http://www.capital.fr

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 20:37

 

Source : https://reporterre.net

 

 

Laurent Wauquiez confie la bio aux agro-industriels

16 novembre 2016 / Barnabé Binctin (Reporterre)

 

 

La politique du bio en Auvergne–Rhône-Alpes va être transformée en profondeur. L’exécutif régional, présidé par Laurent Wauquiez, va retirer aux acteurs historiques du bio leur rôle dans le développement d’une agriculture paysanne et locale au profit des promoteurs du productivisme.

 

 

Confisquer la bio à ses défenseurs historiques pour mieux la confier aux industriels de la FNSEA : voilà ce que s’apprête à voter demain, jeudi 17 novembre 2016, le Conseil régional d’Auvergne–Rhône-Alpes présidé par Laurent Wauquiez, lors de son assemblée plénière. Il doit adopter un « plan régional de développement de l’agriculture biologique », que Reporterre a pu se procurer :

 

  • Télécharger le rapport « Agri bio » :
    PDF - 157.4 ko
     
     
    Le plan régional de développement de l’agriculture biologique.

 

Le texte se donne pour objectif de fixer les orientations politiques en matière de bio sur le reste du mandat, de 2017 à 2021. Un plan-cadre qui s’élèverait, selon nos informations, à un peu plus de 2,7 millions d’euros, soit un budget à peu près constant. À première vue, ce n’est donc pas une délibération défavorable à l’agriculture biologique qui s’annonce.

« Sauf que le texte est indigent, il ne dit rien de la répartition entre les différents axes et acteurs dans cette nouvelle orientation », alerte Corinne Morel-Darleux, conseillère régionale d’opposition du rassemblement de la gauche et des écologistes. Or, c’est là que le bât blesse, puisque plusieurs structures historiques de la bio en France se voient directement remises en cause.

« Une purge » 

Le réseau des Amap, Terre de liens, la Frapna, le rés’OGM Info, etc. : la liste est longue des associations promouvant le bio qui perdent des financements. À l’image de la Fédération régionale d’agriculture biologique (Frab), pivot dans le domaine, qui va perdre 500.000 euros, passant de 720.000 à 220.000 euros de subventions par an. « On va se battre et chercher d’autres financeurs, mais on ne peut pas se leurrer : une baisse d’une telle ampleur aura forcément des conséquences en termes d’emplois », concède Antoine Couturier, délégué régional de Corabio, membre de la Frab...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : https://reporterre.net

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 20:15

 

Source : http://www.politis.fr

 

 

Affaire Tefal : L’inspectrice du travail et le lanceur d’alerte condamnés !

 

 

 

La cour d'appel de Chambéry n'a pas déjugé le tribunal correctionnel d'Annecy. Elle a condamné Laura Pfeiffer et Christophe M. à 3.500 euros d'amende avec sursis. Un « scandale » dénoncé par leurs soutiens quelques minutes après l’annonce du verdict et un nouveau coup dur pour l'inspectrice du travail et l'ex-informaticien de Tefal.

Récit du procès en appel organisé le 14 septembre à Chambéry >> Affaire Tefal : un réquisitoire inacceptable

Mercredi 14 septembre à Chambéry, peu de personnes présentes au rassemblement et à l’audience se disaient optimistes quant au verdict attendu ce 16 novembre.

En première instance à Annecy, l’inspectrice du travail et le lanceur d’alerte avaient été condamnés à la même peine. La première pour « violation du secret professionnel » et « recel de courriels de l'entreprise Tefal », le second pour « détournement de courriels » et « accès et maintien frauduleux dans un système informatique ». Des peines symboliques assimilées à l’application d’une « justice de classe » par les défenseurs des deux accusés.

« Consternée », l’intersyndicale (CGT, CNT, FSU, SUD et FO) s'est insurgée ce mercredi dans un communiqué contre « une justice qui, au-delà des discours convenus, ne protège pas celles et ceux qui risquent leur emploi pour dénoncer les pratiques délictueuses des entreprises ». Bien décidés à ne pas en rester là, les syndicats ont d’ores et déjà annoncé leur intention de poursuivre la procédure afin d’obtenir la relaxe de Laura Pfeiffer et Christophe M., « par toutes les voies judiciaires offertes ».


 

 

 

 

Source : http://www.politis.fr

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 18:26

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

Nos vies connectées
J’ai testé Bob emploi : et si je devenais chauffeuse de salle ?

 

 

Bob emploi, la plateforme imaginée par Paul Duan, jeune fondateur de l’ONG Bayes Impact, se lance ce mercredi. Avec une promesse : diminuer le chômage, en utilisant le big data pour accompagner les demandeurs d’emploi. Je l’ai testée.

 

 
 
 

Ce mercredi matin, Paul Duan lance Bob emploi, une plateforme présentée comme le « compagnon numérique » des demandeurs d’emploi.

Paul Duan ? Vous savez, le « petit génie des algorithmes » qui veut enrayer le chômage. Il a 24 ans, est diplômé de Sciences-Po et Berkeley, et a fondé en 2014 une ONG américaine, Bayes Impact, pour « résoudre les problèmes de société » grâce aux algorithmes.

Pour compléter le portrait, il est souvent présenté comme un jeune homme né à Trappes (Yvelines), patrie de Jamel Debbouze (qui le soutient), qui a pris l’ascenseur social. Un story-telling qui avait un peu étonné l’un de ses anciens camarades de classe, mais passons.

En janvier dernier, soutenu par le ministère du Travail, Paul Duan a noué un partenariat inédit avec Pôle emploi pour créer une plateforme gratuite pour aider les demandeurs d’emploi dans leur recherche.

Promesse : réduire en France le chômage. « Je suis persuadé qu’on peut le baisser de 10% », répète-t-il à l’envi, en visant notamment en compte les offres d’emploi non pourvues.

« Mais même si on ne fait que 1%, c’est bien, non  ? »

 

Mes aspirations, mes frustrations

Ce mercredi matin, je me suis donc inscrite sur Bob emploi (version bêta). En pleine période de réduction d’effectifs, ça peut toujours servir. Première étape : répondre à quelques questions « sur vous, vos aspirations et vos frustrations ». Il est écrit que mes données ne seront pas communiquées à un tiers :

« Vos réponses restent entre nous. »

 

 

Capture de Bob emploi

 

Capture de Bob emploi
 

Je renseigne mon métier, ma situation actuelle, ma ville de résidence, mon année de naissance (il n’est pas nécessaire d’être inscrit à Pôle emploi pour être enregistré).

S’ensuit un point sur mes qualifications : le plus haut niveau de diplôme obtenu, une question sur l’obtention ou non d’un permis de conduire (auto, moto, poids lourd), sur mon niveau d’anglais et de bureautique (Word, Excel...).

 

 

Capture de Bob emploi

 

Capture de Bob emploi

 

Etape suivante : livrer ses frustrations. Le ton pour le demander est poli, amical et dévoué (« nous sommes là pour vous écouter et voir si nous pouvons aider »).

La crise de la presse me pousse à cocher la case 1 (« le manque d’offres correspondant à mes critères »). Il était aussi question de discriminations, de handicap ou de difficultés liées à la rédaction de CV ou le manque de réponses de recruteurs.

 

 

 

Capture de Bob emploi

 

Capture de Bob emploi
 

Bob emploi questionne ensuite mes critères : « Seriez-vous prête à... vous former, déménager, accepter un moins bon salaire, considérer d’autres contrats (CDD, intérim...), changer de métier ? »

 

 

 

Capture de Bob emploi

 

Capture de Bob emploi
 

Coach perso

Une fois le profil renseigné, Bob emploi suggère au demandeur d’emploi que je feins d’être un « plan d’action sur mesure ». A la manière d’un coach personnel (c’est tendance), Bob emploi me proposera ensuite « des actions simples et concrètes tous les jours ».

Pour me proposer du « sur mesure », l’algorithme derrière la plateforme, développé en open source et destiné à être amélioré au fur et à mesure de son utilisation, analyse mes infos.

 

 

 

 

Capture d'écran de Bob emploi

 

Capture d’écran de Bob emploi
 

Comme dans un jeu vidéo, quatre niveaux de plan d’action sont proposés, en fonction de quoi le demandeur d’emploi recevra plus ou moins d’objectifs quotidiens dans sa boîte mail :

  • réflexion « pour affiner votre projet » ;
  • modéré pour « relancer votre recherche » ;
  • à fond pour « accélérer votre recherche » ;
  • extrême pour « booster à fond votre recherche ».

Bonne élève, j’opte pour le dernier. 

Les premiers conseils sélectionnés par rapport à mon profil me paraissent bateau. « Utilisez davantage votre réseau », « cherchez auprès de types d’entreprises différents », « envisagez de passer en freelance », « améliorez votre anglais ». Mon préféré : « Envisagez les missions en intérim » (c’est compliqué, dans le journalisme).

Au passage, j’apprends que je suis « dans un marché favorable ».

 

 

Capture de Bob emploi

 

Capture de Bob emploi
 

Utiliser des verbes d’action

Pour le premier jour du « plan d’attaque », quatre actions me sont présentées. A chaque fois, je peux cocher que je l’ai faite, que je ne souhaite pas la faire ou la reporter.

  • Découvrir les entreprises susceptibles de recruter qui pourraient m’intéresser : en cliquant, j’arrive sur les résultats d’une recherche Pôle emploi qui a pris en compte mes précédents critères (notamment géographiques) ;
  • Envoyer une candidature spontanée à une entreprise qui recrute ;
  • Faire une liste de personnes qui pourraient m’aider dans ma recherche ;
  • Améliorer mon CV en utilisant des verbes d’action (on me conseille de lire cet article). Si c’est l’effort demandé pour trouver du travail, je m’exécute.

 

 

Capture de Bob emploi

 

 

Capture de Bob emploi
 

Enfin, dans l’onglet « métiers à explorer », Bob emploi me présente une sélection de professions proches de la mienne, « trié[e]s par leur potentiel de retour à l’emploi ».

L’ONG a en effet eu accès à des centaines de milliers de données anonymisées de Pôle emploi, sur les annonces, la typologie des métiers, les postes vacants, la situation dans chaque bassin d’emploi, les compétences recherchées, etc. Sollicité par Le Monde, Reynald Chapuis, directeur chargé du numérique chez Pôle emploi, complétait :

« [Paul Duan] a aussi pu converser avec des demandeurs d’emploi et des conseillers afin de voir ce qui leur manquait. Nous avons, en outre, donné notre vision sur ce qui devait figurer dans le service. »

A partir de ces données, Bob pourra conseiller un demandeur d’emploi de viser une région plutôt qu’une autre. « [Le site] va vous dire combien de personnes ont réussi ce parcours, dans quelle région et par quelles formations elles sont passées », expliquait RTL.

La plateforme lancée ce mercredi se veut collaborative. Ainsi, avec 500 recommandations déjà en boîte, pourront s’ajouter celles d’usagers qui proposeront les leurs.

D’autres pistes d’amélioration sont avancées sur le site. La pertinence des métiers suggérés aux demandeurs d’emploi devrait être peaufinée en fonction des utilisations et d’autres méthodes axées sur les compétences et centres d’intérêts. Bob emploi n’intègre pas encore les recommandations de formations.

Cabaret ou cirque ?

Pour chaque domaine auquel Bob emploi me suggère de m’intéresser après avoir mouliné les données de mon profil, une fiche présente une moyenne du salaire annuel, un pourcentage d’évolution des offres et un laps de temps moyen de retour à l’emploi.

C’est alléchant : je devrais pouvoir trouver du travail dans la communication sous les trois mois, dans l’écriture en cinq mois, ou encore dans la présentation de spectacles et d’émissions (retour à l’emploi : 2 mois).

 

 

 

Capture de Bob emploi

 

Capture de Bob emploi
 

Je clique et je découvre que je peux songer à bosser comme animatrice radio, présentatrice TV, chroniqueuse ou que je peux me recycler comme animatrice de spectacles ou chauffeuse de salle. La liste des structures possibles me donne envie : station de radio, chaîne de télé, parc de loisirs, cabaret ou cirque. 

 

 

Guillaume Canet dans le film

Guillaume Canet dans le film « Mon idole »

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 18:11

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

Contre les clichés

 

Impôts, fraude, assistanat, vote réac : ces préjugés sur les pauvres qui ne supportent pas l’épreuve des faits

 

par

 

 

 

 

 

Alors que la campagne présidentielle démarre, les discours anti-pauvres et anti-immigrés font plus que jamais recette. Fraude aux allocations, faible participation à l’impôt, violences conjugales, natalité excessive, oisiveté, pollution... A en croire les colporteurs de ces préjugés, ceux qui possèdent le moins seraient responsables de tous les maux qui frappent la société. Sauf que... faits, chiffres et études battent en brèche ces faux arguments, qui nous détournent des vraies responsabilités. L’association ATD quart monde a récemment publié un ouvrage intitulé « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté ». Basta ! s’en est inspiré, pour rappeler quelques évidences... trop souvent oubliées.

Qui est pauvre en France, en 2016 ? Il y a la pauvreté monétaire, facile à mesurer quantitativement. Le seuil de pauvreté fixé par l’Insee à 60% du revenu médian – les personnes percevant un revenu inférieur à 1 000 euros par mois – concerne 8,6 millions de personnes. Près de 5 millions d’entre elles touchent moins de 840 euros mensuels. Mais la pauvreté ne se limite pas à la faiblesse des revenus disponibles. Être en situation précaire, c’est aussi cumuler plusieurs insécurités : celle de l’emploi et du logement, la possibilité de se nourrir convenablement,d’assurer ses obligations familiales, de se chauffer correctement... Ces aspects sont plus complexes à estimer quantitativement.

Quelle que soit la manière dont on la mesure, la pauvreté et les personnes qui les subissent font l’objet de bien des clichés, en particulier lors des campagnes électorales. La « pauvrophobie » s’installe, sous diverses formes : de la culpabilisation des chômeurs qui se complairaient dans l’assistanat sur le dos de ceux qui travaillent, aux arrêtés anti-mendicité édictés par plusieurs villes, jusqu’aux incendies volontaires qui visent des centres d’hébergement. Non contents de frauder et de ne pas payer d’impôts, les pauvres seraient en plus davantage réactionnaires et racistes que les autres, explique-t-on à chaque nouvelle élection surprise.

« Qui aime vivre en étant traité "d’assisté", de "cas social" ? Qui souhaite connaître la honte de pousser la porte d’un service social ou d’une association caritative pour une aide, quand on doit nourrir ses enfants ? », interpelle Marie-France Zimmer, militante de d’ATD Quart-Monde, association qui compte 18 000 adhérents et qui vient d’éditer l’ouvrage « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté ». Basta ! s’est inspiré de cet ouvrage pour battre en brèche quelques-uns de ces préjugés, parmi les plus répandus.

 

Préjugé n°1 : les pauvres pourraient travailler s’ils le voulaient

Près des deux tiers des Français seraient convaincus que « si l’on veut travailler, on trouve » [1]. Comme plusieurs ministres d’ailleurs : l’ancien ministre du Travail François Rebsamen et Myriam El Khomri qui lui a succédé ont déclaré que plusieurs centaines de milliers de postes – 400 000 pour le premier, 300 000 pour la seconde – étaient « abandonnés » chaque année faute de candidats [2].

« Ce qui freine la reprise d’emploi, c’est le manque de moyens de transport, de formations adaptées, de modes de garde accessibles pour les enfants, les problèmes de santé et surtout le manque d’emplois décents et suffisamment rémunérés », explique Jean-Christophe Sarrot, co-auteur de l’ouvrage publié par ATD quart monde. Les personnes pauvres sont aussi victimes de discrimination à l’embauche : à qualification égale, un français perçu comme étant « d’origine immigré », postulant pour un emploi, a cinq fois moins de chances qu’un autre d’obtenir un entretien [3]. Une personne qui fait apparaître sur son CV un emploi en insertion ou un foyer d’hébergement comme domicile a également moins de chance de décrocher un rendez-vous. Par ailleurs, entre 2007 et 2011, un demi million de personnes ont renoncé à un poste en raison de problèmes de logement et du surcoût de la mobilité exigée. Il y a enfin des offres d’emploi farfelues : par exemple une heure de ménage par semaine, en pleine campagne, le dimanche.

 

Préjugé n°2 : les pauvres ne paient pas d’impôts

Combien de fois entend-on que la moitié des Français ne paient pas l’impôt sur les revenus, tandis que les classes moyennes aisées seraient « matraquées » par le fisc ? Oui, les personnes en situation de pauvreté « échappent » à l’impôt sur le revenu. Elles paient cependant comme tout le monde le principal impôt, la TVA perçue sur tous les produits et service qu’elles achètent, qui constituent 50% des recettes fiscales de l’État. Les personnes célibataires qui gagnent plus de 10 700 euros par an – soit plus de 892 euros par mois – paient aussi la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Ces deux impôts contribuent au financement de la sécurité sociale.

Résultat : les 10% de la population française qui ont les revenus les plus bas paient en moyenne 40 % d’impôts – le taux moyen d’imposition – quand les 0,1% les plus riches en paient environ 35%. Si « matraquage fiscal » il y a, ce sont les pauvres qui le subissent. Comment s’explique cette inégalité flagrante ? Même avec des revenus mensuels d’environ 1 000 euros, une personne va contribuer aux cotisations sociales, aux impôts sur la consommation, à l’impôt sur le revenu, qui mobilisent une proportion beaucoup plus grande de ses maigres revenus que les 0,1% les plus aisés qui touchent plus de 250 000 euros par an. Et ces données ne prennent pas en compte les niches fiscales, grâce auxquelles une partie des plus hauts revenus diminue encore davantage leur taux d’imposition.

 

Préjugé n°3 : les pauvres touchent des aides indûment ou fraudent massivement

Si elle est bien réelle, la fraude aux prestations sociales est très faible par rapport aux autres types de fraudes, notamment la fraude fiscale. En 2016, la fraude au RSA a coûté 100 millions d’euros à l’État, soit 30 fois moins que la fraude fiscale qui a a amputé le budget de la France de plus de trois milliards d’euros. Et 168 fois moins que la fraude patronale aux cotisations sociales, estimée par la Cour des comptes à 16,8 milliards en 2012 (lire ici). La fraude douanière coûte, elle, plus de 400 millions d’euros.

Reste la question des fraudes aux prestations familiales, estimée à un milliard d’euros. « En face du milliard d’euros de fraudes estimées aux prestations familiales, alignons les montants estimés des non-recours à ces mêmes prestations, propose Jean-Christophe Sarrot : 5,3 milliards pour le RSA, 4,7 milliards pour les prestations familiales et le logement, 828 millions pour l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), soit, au total, environ 11 milliards « économisés » chaque année par l’État. » La complexité des démarches et leur dématérialisation croissante, la volonté de ne pas dépendre de l’aide publique, le manque d’information, le souhait de ne pas être contrôlé ou la crainte de la stigmatisation expliquent cette proportion importante de personnes qui renoncent aux aux aides sociales auxquelles elles ont pourtant droit. En 2015, la Caisse nationale d’allocations familiales a détecté 40 000 fraudes, pour un montant total avoisinant 250 millions d’euros (soit 6250 euros par fraude avérée).

 

Préjugé n°4 : les pauvres profitent des logements HLM et du RSA

65 % des familles vivant dans la pauvreté sont logées dans le parc privé, le plus souvent dans des situations de logement dégradé et surpeuplé. Cette situation n’est pas prête de s’inverser, vu le coût sans cesse croissant des logements HLM : la part du loyer et des charges sur les revenus des locataires HLM est passé de 16% en 1984 à 23% en 2011. Résultat : les bailleurs sociaux accueillent de plus en plus de classes moyennes.

 

 

« À l’opposé de ce que pensent les trois quarts des Français, on ne peut pas gagner plus avec le RSA qu’avec le Smic », insiste Jean-Christophe Sarrot. Le montant du Smic net mensuel est de 1 144 euros en 2016, celui du RSA est de 525 euros (461 euros en cas d’aide au logement). Un couple avec deux enfants de moins de 14 ans et percevant chacun le RSA ainsi qu’une aide au logement vit avec 1 523 euros par mois. S’ils travaillaient chacun payé au Smic, ils gagneraient 2 211 euros par mois, soit une augmentation de 45%.

Les pauvres feraient-ils alors des enfants pour s’enrichir ? Le taux de fécondité des familles ouvrières françaises est à peine plus élevé que celui des familles cadres : 2,3 enfants contre 2,2 enfants ! On estime que les aides sociales et fiscales couvrent à peine un tiers des dépenses liées à un enfant pour les familles les moins fortunées [4].

 

Préjugé n°5 : les pauvres se désintéressent de la politique ou votent FN

En 2012, 67% des personnes les plus précaires disaient avoir de très fortes intentions de voter au scrutin présidentiel. « C’est moins que pour les personnes plus favorisées, mais cela montre que le lien avec la politique résiste à l’insécurité économique, à l’isolement social et à la stigmatisation rencontrés par les personnes en précarité, alors même que les débats politiques abordent peu, en général, les questions qui les concernent directement, voire les stigmatisent » , remarque Jean-Christophe Sarrot.

Lors de la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen a doublé son score chez les électeurs précaires (20 %) par rapport aux plus favorisés (11 %). Mais, plus que les catégories les plus appauvries, c’est davantage les classes moyennes inférieures menacées de déclassement : ouvriers, employés, voire petits patrons. Bref, ceux qui ont un petit patrimoine, possèdent parfois leur logement, ont un statut social et craignent de le perdre. « Paradoxalement, ce ne sont pas les plus pauvres qui votent FN, éclaire le démographe Hervé Le Bras. Ils sont plutôt abstentionnistes ou ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Les chômeurs, par exemple, ne sont pas plus frontistes que le reste de la population. Plus que la condition sociale ou la profession, ce qui regroupe les électeurs de ce parti, c’est plutôt le sentiment de ne pas s’en sortir face à la crise, et de ne pas avoir d’avenir [5]. »

 

Préjugé n°6 : les pauvres polluent et se foutent de l’écologie

Le bilan carbone – émissions de gaz à effet de serre par an généré par le mode de transport, d’alimentation et d’habitat – d’un cadre supérieur est de 8 580 kg de CO2. Celui d’un ouvrier est de 6 828 kg. Il pollue donc 20% de moins qu’un cadre (la moyenne est de 7 388 kg de CO2 pour l’ensemble de la population) [6]. « On peut imaginer sans grand risque d’erreur que les personnes confrontées au chômage et à la précarité polluent encore moins que les ouvriers », relève Jean-Christophe Sarrot. Au quotidien, les familles en précarité mettent en œuvre des pratiques dévalorisées par notre société de consommation et qui peuvent soutenir la transition écologique : faire durer les objets, les remettre en état et les réutiliser, prêter et s’entraider, économiser l’énergie. »

S’ils génèrent moins de pollution, les pauvres en subissent en revanche les conséquences, plus encore que le reste de la population. « À Paris, ce sont les familles précaires qui souffrent le plus des pics de pollution, parce qu’elles habitent dans des endroits exposés, par exemple à proximité du périphérique et qu’elles ont peu de moyens de s’y soustraire, n’ayant pas de quoi partir en vacances ou en week-ends. » Les bénéficiaires de la CMU souffrent d’ailleurs plus de maladies respiratoires chroniques que le reste de la population (57 pour 1 000 contre 35 pour 1 000). Et aux États-Unis, l’industrie du gaz de schiste est accusée de venir « mettre ses déchets chez les Noirs et les pauvres ».

 

 

Préjugé n°7 : les pauvres ne savent pas gérer leur budget

Les pauvres sombreraient dans le consumérisme et dépenseraient à tout va, en se surendettant pour un écran plat ou un smartphone. « La diffusion des téléphones portables et des écrans plats s’est tellement répandue qu’ils ne sont plus vraiment un signe d’opulence, avance Jean-Christophe Sarrot. Et comme le rappelle Joseph Stiglitz (ancien économiste en chef de la banque mondiale et prix Nobel d’économie en 2001, ndlr) dans son ouvrage sur les inégalités, ce n’est pas en vendant leur télé que les personnes pauvres vont pouvoir se payer durablement à manger, se soigner ou financer les études de leurs enfants [7] ! » Le fait de ne pas pouvoir manger de la viande régulièrement serait un indicateur de pauvreté plus « fiable ». Selon Eurostat, en 2015 en France, 7,3 % de la population était dans l’impossibilité de manger de la viande au moins un jour sur deux. C’est l’un des taux les plus élevés d’Europe (7,5% en Allemagne, 2,6 % en Espagne, 1,7% au Danemark).

« En matière de gestion financière, les personnes en précarité déploient bien souvent un grand savoir-faire », souligne Jean-Christophe Sarrot. « Je tiens un cahier où j’écris tout ce que je dépense, témoigne une mère de famille. Je mets la date, la nature de l’achat, le prix et je fais le solde. Je fais des choix, le premier choix c’est pour mon fils quand il veut et que je peux [8]. » « Le réseau Crésus, qui gère les dossiers de surendettement, nous rappelle que l’incapacité à gérer un budget familial touche toutes les couches de la société », ajoute Jean-Christophe Sarrot.

 

Préjugé n°8 : les pauvres frappent leurs femmes et maltraitent leurs enfants, par ailleurs plus réceptifs à la propagande islamiste

La maltraitance des enfants existe dans tous les milieux sociaux. Si les familles défavorisées sont souvent sur-représentées dans les statistiques, c’est parce qu’elles sont plus observées que les autres par les services sociaux. Il est plus facile pour les familles aisées d’éviter les investigations. Il en va de même pour les violences faites aux femmes. Plus facilement dans le collimateur de la Justice et des services sociaux, les hommes violents des milieux pauvres sont plus souvent repérés. Les plus riches, que l’on soupçonne moins, ont en plus les moyens de s’entourer d’un réseau de soutien et se payer de bons avocats.

« Des jeunes de tous milieux et de toutes convictions religieuses sont touchés par la propagande de l’État islamique, note par ailleurs Jean-Christophe Sarrot, y compris dans les classes moyennes et supérieures [9]. » « Il n’y a pas de profil type pour ceux qui partent en Syrie, hormis leur jeunesse, rappelle de son côté l’anthropologue Alain Bertho que Basta ! avait interviewé peu après les attentats de Paris, en novembre 2015 (Voir l’entretien ici). Un tiers environ sont des convertis à l’islam ; il y a des jeunes issus des cités, qui ressentent la stigmatisation depuis des années ; d’autres ont un métier et une famille ; certains ne fréquentaient pas les mosquées mais leurs ordinateurs. »

 

Préjugé n°9 : tout le monde peut se retrouver à la rue, faire la manche peut rapporter gros

Les trois quarts des personnes sans domicile fixe sont passées par des foyers ou ont été placées en famille d’accueil au cours de leur enfance. Si elles ont été retirées à leurs parents, c’est qu’elles ont souvent été victimes de violences graves. La moitié d’entre elles ont été marquées par la maladie ou le décès d’au moins un de leurs parents avant l’âge de 18 ans, soit trois fois plus que le reste population. Un tiers des personnes à la rue ont connu des difficultés économiques avant l’âge de 18 ans, taux là encore trois fois plus élevé que chez les personnes occupant un logement ordinaire.

 

 

 

Même si la peur de se retrouver seul et sans domicile est très répandue parmi celles et ceux qui se sentent victimes de déclassement, « le risque est en réalité très faible pour celui ou celle qui peut compter sur un réseau social et un métier », éclaire Jean-Christophe Sarrot. Quant à l’idée de se la couler douce en faisant la manche, elle est elle aussi battue en brèche. Une personne qui fait la manche sur un trottoir parisien voit défiler entre 850 et 3 000 personnes par heure, pour un gain quotidien dépassant rarement les 10 ou 30 euros. C’est en moyenne deux fois moins pour les Roms [10].

 

Préjugé n° 10 : l’immigration augmente massivement en France

Entre 1975 et 2013, l’immigration a augmenté de 1,4 point : de 6,6% en 1931, la part de la population immigrée est passée à 7,4% en 1975, pour arriver à 8,8 % en 2013. Nous sommes très loin des 23 % qu’imagine une partie des Français [11]. Et contrairement à ce qu’affirme le maire de Béziers, Robert Ménard, qui promet une invasion de syriens à ses concitoyens, la France accueille très peu de réfugiés. Entre 2011 et 2015, seulement 10 000 syriens ont obtenu les statut de réfugiés en France, soit 2 000 en moyenne par an, alors que l’Allemagne en a accueilli plus d’un million rien qu’en 2015.

La France n’attire guère. En septembre 2015, sur les 1 000 réfugiés arrivés en Allemagne que l’on proposait d’accueillir, seuls 600 ont accepté. « Beaucoup savent qu’ils ne sont pas attendus à bras ouverts : en 2014, la France a rejeté 83 % des demandes d’asile, bien plus que ses voisins européens », remarque Jean-Christophe Sarrot. Soumis à des démarches complexes et parfois opaques, sans droit de travailler – en Allemagne, les demandeurs d’asile peuvent travailler au bout de trois mois – sans autre aide que la faible allocation pour demandeur d’asile (de 200 à 340 euros par mois) et l’aide médicale d’État, la plupart d’entre eux sont condamnés à vivre dans une grande précarité [12].

 

 

Préjugé n°11 : les étrangers sont attirés par notre protection sociale et ils nous coûtent cher

Les conditions d’accès à notre protection sociale sont restrictives. Pour prétendre au RSA par exemple, les personnes issues d’un pays non membre de l’Union européenne doivent être titulaires depuis au moins cinq ans d’un titre de séjour les autorisant à travailler. Les conditions d’obtention du minimum vieillesse sont elles-aussi contraignantes : une personne de nationalité étrangère doit, soit détenir depuis 10 ans un titre de séjour l’autorisant à travailler, soit être réfugiée, apatride, ou ancien combattant, soit être ressortissante d’un État membre de l’Espace économique européen ou suisse. Il faut également résider régulièrement en France. Personne ne peut donc débarquer en France et toucher le minimum vieillesse ou le RSA du jour au lendemain.

Selon Médecin du monde, qui prend en charge des réfugiés partout en Europe, seulement 2,3% des migrants interrogés citent la santé personnelle comme motif de migration, loin derrière les raisons économiques (48,1%), politiques, ethniques, religieuses ou d’orientation sexuelle (23,7%) [13]. Les personnes qui quittent leur pays et rejoignent l’Europe au péril de leur vie veulent avant tout éviter d’être tuées et trouver un travail. « La plupart des migrants se trouvent dans un état de santé normal à leur arrivée, (...) ce sont surtout les conditions d’accueil qui leur sont faites ici qui, au fil des mois, provoquent chez eux des maladies », précise Médecins du monde.

Les immigrés, quand ils sont correctement accueillis, apportent une diversité culturelle et professionnelle qui favorise l’économie des pays d’accueil. Mais ils créent en plus de la richesse et de l’emploi, car ils sont aussi consommateurs, cotisants et contribuables (TVA et autres impôts). Ces contributions compensent, parfois largement, les coûts (santé, éducation, chômage) liés à la prise en charge des personnes immigrées. Un comparatif établi en 2005 montre que cette année là l’immigration a rapporté plus de 72 milliards d’euros à la France via les cotisations et impôts, et coûté environ 68 milliards d’euros, soit un solde positif de 4 milliards d’euros [14]. Selon l’organisation internationale de coopération et de développement économiques (OCDE), il faudrait mieux intégrer les immigrés au marché du travail, car c’est la voie principale par laquelle ils contribuent aux ressources fiscales de leurs pays d’accueil.

Nolwenn Weiler

Dessins : Rodho

Notes

[1CREDOC, Enquête « Conditions de vie et Aspirations », 2014

[2En 2014, François Rebsamen avait repris les chiffres avancés par le Medef. En septembre, Myriam El Khomri avait évalué ce nombre à 300 000, comme Manuel Valls.

[3Enquête "Testing" sur CV, Adia/Paris 1 Observatoire des discriminations, cité par Alec Hargreaves dans Vers la guerre des identités ?, éd. La Découverte.

[4Travaux de l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale (ONPES) et étude de l’Insee « Les dispositifs sociaux et fiscaux en faveur des familles : quelle compensation du coût des enfants ? », Insee, Économie et statistique, octobre 2015.

[5Interview d’Hervé Le Bras, Libération, décembre 2015.

[6Chiffres calculés sur les trois secteurs suivants : transports, logements, alimentation. Étude réalisée en 2011 par l’observatoire du bilan carbone des ménages.

[7Joseph Stiglitz, Le Prix de l’inégalité, Paris, Les Liens qui libèrent, 2012.

[8Témoignage recueilli par ATD Quart Monde, rapport annuel 2011.

[9Voir les documents du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI) et le rapport intitulé La déradicalisation, outil de lutte contre le terrorisme

[10Pour les chiffres sur la mendicité, voir « Les mendicités à Paris et leurs publics », mai 2011, Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie.

[11Sondage réalisé en 2011.

[12L’aide médicale d’État (AME) est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins.

[13Données recueillies en 2013 au cours de 29 400 consultations dans vingt-cinq villes de huit pays européens. Voir « L’accès aux soins des plus précaires dans une Europe en crise sociale », Médecins du monde, mai 2014.

[14Voir Xavier Chojnicki et Lionel Ragot, L’immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ?, Paris, Les Echos Editions/Eyrolles, 2012. Voir également cet article du site d’information Regards.fr.

 

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 00:06

 

Source : https://gazettedebout.fr/2016/11/12/accaparement-des-richesses/

 

 

 

De l’accaparement des richesses

Pour prendre conscience de ce qui fait barrage à notre libération et à la suppression de la misère, il faut savoir repérer les chaînes de la servitude. La misère s’est accrue alors que le nombre de millionnaires et leur fortune ont augmenté. Les maux de la plupart de nos sociétés trouvent leur source dans le désir d’accaparement des richesses générées par le travail d’individus de plus en plus malmenés (la réduction des effectifs dans les secteurs public et privé engendre une surcharge de travail). Des êtres humains sont éjectés d’un système qui profite surtout à des privilégiés, lesquels s’emparent des richesses produites par d’autres; c’est ainsi que le nombre de personnes sans domicile fixe augmente fortement.

La très large majorité des médias appartient à une douzaine de milliardaires ; or, celui qui tient la bride de l’information influence le public dans le sens de ses intérêts. Les propriétaires privés de médias cherchent à contrôler les journalistes. Les campagnes électorales utilisent des militants bénévoles, mais dès lors que les candidats sont élus et les ministres nommés, voici que les cabinets ministériels se trouvent composés de conseillers rémunérés qui, eux, ne sont élus par personne et sont souvent inconnus des électeurs.
Il y a les dorures du pouvoir, et il y a les parties sombres du pouvoir.
Les maîtres gèrent le tempo médiatique, les espaces publics et la division pour mieux régner sur un peuple qu’ils cherchent à domestiquer comme un troupeau. Si nous les laissons briser la chaîne de l’humanité, alors nous entrons dans leur jeu, et ceux-ci nous asservissent encore davantage dans des parcs. Les jeux des maîtres : les médias, le Monopoly, les skate-parks, etc. Le peuple doit se réveiller. Alors que les parcs à humains se referment sur les esprits, rappelons les paroles suivantes :

« On n’a pas le con d’être aussi droit. » S. Gainsbourg.

« La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature. » N. Chomsky.

« Les hommes naissent libres et égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres. » Coluche.

« Qui prête aux riches, prête à rire. » Coluche.

« La responsabilité de chacun implique deux actes : vouloir savoir et oser dire. » Abbé Pierre.

« La politique, c’est savoir à qui on prend du fric pour le donner à qui. » Abbé Pierre.

« Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir. » Abbé Pierre.

« Oui, vous paierez, non par générosité mais par justice ; non parce que vous le voulez bien, mais parce que vous le devez. Nous attendons de votre part un acte d’obéissance à la loi commune, plutôt que le témoignage d’une insultante pitié pour un ordre que vous avez si longtemps traité sans pitié. […] Si le privilégié s’arme pour défendre sa vie, son bien, son honneur, l’homme du Tiers a-t-il moins d’intérêt à conserver sa vie, son bien, n’est-il pas aussi sensible à son honneur ? » E.-J. Sieyès.

« Priver une portion du peuple des avantages sociaux, c’est légitimer son mécontentement, c’est justifier ses plaintes ; tous les membres de la famille politique doivent être jugés par les mêmes lois, exercer les mêmes droits, remplir les mêmes devoirs. » H. J.-B. Grégoire.

« Je ferais aimablement remarquer aux hommes politiques qui me prennent pour un rigolo que ce n’est pas moi qui ai commencé. » Coluche.

La richesse en (gros) chiffres

En 2013, la richesse cumulée des 500 personnes les plus fortunées de France n’avait jamais été aussi élevée depuis 1996. Elle a quadruplé en une décennie. Elle compte pour 10 % du patrimoine financier des Français ; autrement dit, un dixième de la richesse des Français se trouve entre les mains d’un cent millième de la population. La fortune des 10 premières de ces 500 personnes a augmenté de 30 milliards entre 2012 et 2013.

Entre 2013 et 2014, la fortune cumulée des 10 premiers du classement des 500 a encore augmenté : elle a été multipliée par plus de 7.

En 2016, l’ensemble de ces 500 Français les plus riches cumule une fortune de 456 milliards d’euros et pèse ainsi plus lourd que le budget de l’État, avec ses 373 milliards. Indicateur d’un « ça va mieux » pour les fortunes moyennes : la fortune du 500ème a fortement augmenté cette année (+20 %) et dépasse désormais les 100 millions d’euros. En 1996, pour entrer dans ce classement des 500, il fallait compter 14 millions. Ce chiffre a donc été multiplié par 7 en 20 ans.

L’actuel patron du MEDEF, Pierre Gattaz, est la 166ème fortune de France avec 400 millions d’euros. Beaucoup de fortunés sont des héritiers, comme monsieur Gattaz ou ses prédécesseurs à la tête du MEDEF (Parisot, Seillière). Ainsi 9 des 12 premières fortunes du classement sont des héritiers (Bettencourt, Arnault, Mulliez, Hermès, Dassault, les frères Wertheimer, Pinault, Bolloré et Perrodo).

Les Français les plus riches ne connaissent pas la crise.

 

Sources

Valérie

 

 

 

Source : https://gazettedebout.fr/2016/11/12/accaparement-des-richesses/

 

 

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 20:47

 

 

http://lareleveetlapeste.fr/wp-content/uploads/2016/11/image-couv-site-098762-1024x683.jpg

 

Source : http://lareleveetlapeste.fr/coca-cola-pille-leau-de-planete-assoiffe-peuples-boycott-simpose/

 

 

Coca-Cola pille l’eau de notre planète et assoiffe des peuples. Le boycott s’impose !

 

 

 

L’invasion du Coca Cola n’impacte pas seulement sur l’obésité. Alors qu’environ 35 % des adultes américains sont obèses et 69 % en surpoids, on pourrait tout simplement s’arrêter là, ou ralentir notre consommation… mais ce ne sont pas les seules conséquences de la marque de sodas.

A force de vouloir s’implanter sur chaque parcelle de la terre, les firmes américaines oublient (ou plutôt ne veulent pas voir) que leur suprématie a des conséquences. Un appel au boycott a été lancé, au nom de la préservation des nappes phréatiques. Coca Cola utilise 300 milliards de litres d’eau pour sa consommation, tous continents confondus. Mais dans certains pays qui sont déjà en pénurie d’eau potable, cette méthode est une provocation.

Coca Cola Company a voulu se racheter une conscience ou plutôt plusieurs, premièrement en arrosant généreusement les associations de santé publique pour redorer leur image, deuxièmement en voulant faire passer l’environnement pour l’une de ses priorité. En effet, dans une publicité visible depuis quelques mois, la firme prétend traiter les eaux usées et les rendre à nouveau propres à la consommation. Tout en continuant de puiser de l’eau pure dans les nappes phréatiques. Pourquoi ne pas faire l’inverse ? Visiblement l’idée était moins glamour.

La conséquence directe de ce prélèvement d’eau potable est la privation des populations. Toutes les maladies, problèmes d’hygiène et infections trouvent leur source dans la mauvaise qualité de l’eau, notamment en Inde où 1,5 million de litres d’eau sont prélevés chaque jour. Avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 41 milliards de dollars par an, l’investissement minimum dans la préservation voire la réparation des enjeux environnementaux, aurait été bien accueillie.

Voici ce que demande la campagne de boycott à Coca Cola :

– Plutôt que d’utiliser l’eau des nappes phréatiques et de rejeter des eaux usées traitées, utilisez de l’eau traitée pour votre production.
– Indemnisez les peuples à la juste valeur de votre impact.
– Ne laissez plus personne sans eau potable dans les régions où vous êtes installés et où vous installerez vos nouvelles unités de production et de distribution.
– Financez des réseaux gratuits d’eau potable en collaboration avec les gouvernements.
N’usez plus de pratiques lobbyistes afin d’obtenir des quotas de prélèvement.

Le boycott est une pratique souvent banalisée, ou plutôt, sous-estimée. C’est une pratique difficile, car combien d’entre nous ont la volonté de ne plus céder, de ne plus consommer ? Combien d’entre nous se soucient des coulisses de la consommation ? Les personnes qui lisent cet article appartiennent à un public averti qui sait déjà ce qu’est être responsable. Le problème, ce sont ceux qui ne savent pas. “Savoir, c’est pouvoir”…cette phrase du philosophe londonien Francis Bacon, résumera donc en trois mots la complexité d’un enjeu collectif.

 

 

 

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 20:35

 

Source : http://cuisine-et-sante.net

 

 

Il n’est plus indiqué « yaourt » sur les Paniers de Yoplait ! Et l’arnaque ne s’arrête pas là !
 

 

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Les arnaques, les mensonges et les publicités mensongères se font de plus en plus fréquentes. Pour ces industriels véreux, l’argent passe avant la santé des consommateurs… 

En cherchant sur l’emballage, il n’est plus indiqué « yaourt » sur les Paniers de Yoplait. A l’intérieur, le produit n’a rien à voir avec du yaourt et mérite juste l’appellation de : « spécialité laitière à l’arôme artificiel de fruit », écrite en caractère minuscule.

Sur les forums, les consommateurs sont unanimes et s’accordent à dire que le produit s’est dégradé en terme de qualité et il n’est pas le seul d’ailleurs. Les Princes et la Danette font partie du lot.

En effet, la nouvelle recette de Mars appelée Cœur fondant, introduite en 2007 soi-disant « afin de s’adapter aux nouvelles demandes des consommateurs », affiche une perte de 16 % de son poids avec un prix de vente aux consommateurs inchangé.

Un autre exemple frappant, les pizzas de supermarché qui étaient autrefois faites avec du fromage et qui sont maintenant recouvertes de « préparation fromagère ». Imaginez « mama » avec toutes les éprouvettes dans la cuisine.

Les Princes nouvelle génération n’échappent pas à ces évolutions horribles. Ils s’émiettent, ne nourrissent pas, ressemblent à du polystyrène expansé et sont beaucoup plus sucrés. Leurs poids a baissé et les ingrédients qui entrent dans la recette ont changé. Avant l’été 2008, le célèbre paquet de Prince LU pesait 330 g.

À la rentrée, suivante, il ne pesait plus que 300 g, au même prix bien sur !

Le chocolat forme à peine un petit rond à l’intérieur dont le diamètre s’approche de celui d’une pièce de 2 euros.

Sur le paquet, il n’est d’ailleurs plus écrit « Prince au chocolat »… mais au « goût chocolat ».

Jouons un peu avec la taille

Danone a adopté une stratégie assez rusée pour ses crèmes dessert. Lorsque vendus par quatre, les pots de crème vanille ou chocolat pèsent 125 g.

Par contre, vendus par douze ou par seize, ils ne pèsent plus que 115 g. « Réduire les portions, c’est réduire l’impact en termede calories », explique Danone. Une arnaque que nous devons accepter car elle fait du bien pour notre santé. Danone nous évite de manger trop de cochonnerie. Des cochonneries fabriquées par ses soins !

Le pot de Jockey de 1 kg ne pèse plus que 850 g, les 4 petits pots de 100 g ne pèsent plus que 90 g.

 

Les nouvelles crèmes Mont-Blanc soi-disant avec « encore plus de saveur » sont devenues immangeables. Ne reste que du sucre, du colorant et de la farine pour épaissir.

Poisson pané : Sans le poisson ?

Jadis, en ouvrant le paquet on voyant nettement des sortes de lamelles comme dans du vrai poisson. Aujourd’hui seules des raclures de poisson sont agglomérées pour faire ce genre d’aliment.

Les « croquettes » rectangulaires d’autrefois sont remplacées par le format « bâtonnet » permettant de mettre beaucoup plus de panure… et moins de poisson.

Autres « astuces = arnaques » de l’industrie agro-alimentaire
  • Les barres de céréales style Grany flottent dans leur emballage qui, lui, est resté identique.
  • Beaucoup de fromages qui portent le label fromage de chèvre sont en fait fabriqués à partir de lait de vache aromatisé au chèvre.
  • Pour la plupart des marques, l’eau minérale est passée de 1,5 l à 1,25 l, l’eau Saint-Amand est passée à 1 l, la Badoit à 0,75 l.
  • Le sucre en poudre vendu au kilo depuis des décennies est aujourd’hui conditionné dans des sachets en plastique avec un bouchon pour verser le sucre… mais il n’y a plus que 750 g dedans.
  • Il n’y a plus que 16 dosettes de café au lieu de 18 dans les paquets L’Or intense de Carte Noire… mais l’apparence du paquet et le prix sont restés inchangés
Nestlé et les consommateurs dyslexiques

Vous connaissez la dyslexie, un problème qui se répand dans la population où les gens confondent et échangent des lettres. Il faut croire qu’un as du marketing de Nestlé a eu l’idée d’exploiter cette faille.

La tablette Nestlé Noir Dessert passe en 2013 de 250 g à 205 g, un véritable « trompe-l’œil ». Une économie sur le chocolat, et surtout on vous pousse à acheter deux dans la mesure ou les recettes traditionnelles sont faites pour 250 g de chocolat !

Le chocolatier Côte d’Or a fait fort aussi avec les plaquettes de chocolat Noir Orange 70 % de cacao. Un changement a eu lieu en 2014 : l’image (avec l’orange) était toujours la même. Mais le « 70 % » avait disparu. Il faut pratiquement une loupe pour s’apercevoir, dans la liste des ingrédients, qu’il y a juste 56 % de cacao.

Les emballages : des économies qui coûtent cher à l’environnement

Sous prétexte de « garder la fraîcheur » de vos biscuits, la plupart sont désormais rangés par deux sous film plastique.

Sachant que ces sachets sont eux-mêmes dans une barquette en plastique, elle-même dans une boîte en carton, elle-même emballée dans un film plastique… vous remplissez votre poubelle pour huit malheureux biscuits.

Les pots de rillettes Bordeaux Chesnel sont, avec leur fond plusieurs étages, leur double fond, leur couvercle multidimensionnel et leur épaisse couche de gras blanc (saindoux).  On achète un pot qui semble avoir la même taille mais en fait la quantité de rillettes a fondu.

Un lecteur repenti « balance »

« J’ai assumé des responsabilités au niveau direction générale d’une grande marque de produits pour la maison et ces pratiques sont courantes.

Exemple, un produit pour laver la vaisselle à la main se compose essentiellement d’eau, d’un agent nettoyant à base de détergent ou de teepol (le produit actif, qui est le plus cher dans la formule), d’un colorant et d’un parfum associé (le colorant jaune sera associé au citron par exemple, le vert à une senteur pin…).

Pour lancer un nouveau produit, le fabricant va doser largement l’agent qui lave et dégraisse vraiment. Les consommateurs vont trouver génial ce produit qui dégraisse bien. Une fois fidélisé, le fabricant économise sur la formule en diminuant progressivement le détergent.

Les plus vicieux vont jusqu’à introduire un agent moussant qui ne coûte quasiment rien, mais donne à la ménagère l’impression que son produit « marche«  toujours !

Autre truc : autrefois, les flacons ménagers étaient ronds et contenaient un litre. On les aplatit et réduit à 75 cl. Il y a plus de place sur l’étiquette visible (le facing) pour vanter la qualité du nouveau produit ! Plus efficace encore, le flacon de forme« goutte d’eau«  qui donne l’impression visuelle qu’il y a plus de produit dedans, à cause de l’effet loupe.Signalons enfin les paquets de mouchoir carrés, qu’on nous a vendus en nous expliquant que le nouveau format « entrait mieux dans la poche« .Moins encombrant, certes, mais avec 9 mouchoirs au lieu de 12 auparavant, et une taille plus petite qui oblige à les jeter plus vite. »

 

 

 

 

Source : http://cuisine-et-sante.net

 

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 17:58

 

Source : http://www.lefigaro.fr

 

 

Ziad Takieddine affirme avoir remis 5 millions d'euros à Sarkozy et Guéant pour la campagne de 2007

 

 

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Ziad Takieddine aurait remis 5 millions d'euros au ministère de l'Intérieur en 2007.

 

 

Dans un entretien vidéo diffusé par Mediapart, l'homme d'affaires franco-libanais explique avoir remis trois valises remplies d'argent liquide au ministère de l'Intérieur entre 2006 et 2007. Les avocats de Claude Guéant et de Nicolas Sarkozy annoncent des poursuites.

À quelques jours du premier tour de la primaire de la droite et du centre, ce n'est pas une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy. Dans un entretien réalisé et enregistré par le site d'investigation Mediapart et l'agence Premières Lignes, Ziad Takieddine passe aux aveux. L'homme d'affaires, proche du régime de Mouammar Kadhafi, reconnaît avoir servi d'intermédiaire en transportant à trois reprises de l'argent liquide libyen jusqu'au ministère de l'Intérieur français, place Beauvau, entre novembre 2006 et janvier 2007. Le Franco-Libanais affirme avoir remis au total la somme de 5 millions d'euros destinée au ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, dans le cadre du financement de sa campagne présidentielle.

Ce n'est pas la première fois que Ziad Takieddine porte des accusations sur un éventuel financement libyen. En mai 2012, alors qu'il était entendu par un juge dans le volet financier du dossier de l'affaire Karachi, dans lequel il est mis en examen, il déclare que «les informations révélées par la presse au sujet du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007» étaient «tout à fait crédibles». Mediapart avait notamment rendu public une note témoignant d'un versement d'environ 50 millions d'euros. La plainte de Nicolas Sarkozy s'était soldée par un non-lieu.

S'agissant des 5 millions d'euros, Ziad Takieddine livre les détails du transfert. Transportant à chaque fois une valise pleine de «billets de cinq cent» et quelques «liasses de deux cent», il aurait personnellement effectué trois voyages entre Tripoli et Paris via des vols classiques de la compagnie Afriqiyah. Comme il l'a affirmé en 2012 dans le cadre de poursuites de la Cour pénale internationale, Abdallah Senoussi, l'un des chefs des services libyens et beau-frère par alliance de Mouammar Kadhafi, a «personnellement supervisé» les remises d'argent.

«Un jour, M.Senoussi me demande si je veux être celui qui transporte ces sommes à Claude Guéant, de l'Intérieur. À ce moment-là, je dis “si c'est bon, c'est bon”», raconte Takieddine. Inquiet d'une possible arrestation par les autorités françaises à son arrivée, Senoussi lui répond: «Ne vous inquiétez pas, de toute manière les services sont prévenus… Vous rentrez avec, vous le livrez à M.Guéant et vous nous confirmez quand c'est reçu!».

«Dénoncer l'État mafieux dans lequel on est en train de vivre»

Fin 2006, Claude Guéant, directeur de cabinet du ministère de l'Intérieur, aurait ainsi reçu deux valises dans son bureau des mains de Takieddine, la première contenant environ 1,5 million d'euros contre 2 millions pour la deuxième. La «livraison», attendue par Claude Guéant, est expéditive et ne suscite aucun commentaire: «Il (Claude Guéant) sort de derrière son bureau. On parle un tout petit peu. Il voit où j'ai laissé la valise. Et voilà», témoigne Ziad Takieddine. En janvier 2007, la troisième valise, d'un montant de 1,5 million d'euros, est remise à Nicolas Sarkozy en personne, dans l'appartement privé du ministre de l'Intérieur.

L'homme d'affaires affirme aujourd'hui que Nicolas Sarkozy était parfaitement au courant du contenu des valises. S'il le prenait pour un «champion» en 2006-2007, il présente désormais l'ex-président comme quelqu'un «de faux» et souhaite «dénoncer l'État mafieux dans lequel on est en train de vivre». «J'ai découvert des choses qui ne méritent plus d'être cachées», ajoute-t-il.

Contacté par Mediapart, Claude Guéant a démenti les révélations de Ziad Takieddine: «Je n'ai jamais reçu d'espèces du gouvernement libyen, non plus de quiconque d'autre du reste. Je n'en ai pas davantage vu passer. Le prétendre est mensonger et diffamatoire».

«Il est tout de même étrange qu'il avance ses allégations à quelques jours de la primaire de la droite. S'il avait des preuves, pourquoi ne pas les avoir fournies avant?» a relevé l'avocat de Claude Guéant, Philippe Bouchez-El Ghozi, qui a annoncé une plainte en diffamation allait être déposée. Claude Guéant «n'a jamais entendu parler du moindre centime libyen qui aurait pu servir à financer la campagne de 2007 et, malgré les nombreuses investigations diligentées, il n'a jamais été mis en cause à ce titre», a souligné l'avocat.

Dans un communiqué, Me Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, accuse le site Mediapart de tenter de «salir» son client à quelques jours du premier tour de la primaire de la droite et ajoute que «l'absence de crédibilité» de Ziad Takieddine a été «maintes fois démontrée». «M. Nicolas Sarkozy oppose un démenti formel à ces nouvelles allégations», déclare-t-il. «Des poursuites judiciaires seront donc engagées en réponse à cette manipulation grossière.»

Une procédure judiciaire a été ouverte en 2013 par le parquet de Paris qui doit investiguer l'hypothèse d'un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Elle porte sur des charges de corruption active et passive, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délits. Pour l'heure, malgré les multiples témoignages d'ex-hauts responsables du régime libyen dont dispose la justice, aucune preuve ne vient confirmer ces accusations.

 

 

Source : http://www.lefigaro.fr

 

 

                                                                            ***********************

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Takieddine: «J’ai remis trois valises d’argent libyen à Guéant et Sarkozy»
Par Fabrice Arfi, Karl Laske et Nicolas Vescovacci
 
 
 
 

Dans un entretien filmé avec Mediapart, Ziad Takieddine, l’homme qui a introduit Nicolas Sarkozy auprès de Mouammar Kadhafi, avoue avoir apporté au ministère de l’intérieur, fin 2006 et début 2007, plusieurs valises d’argent liquide préparées par le régime libyen, pour un montant total de 5 millions d’euros. « J’ai découvert des choses qui ne méritent plus d’être cachées », déclare-t-il, en annonçant son intention de « raconter exactement les faits à la justice ».

Il mime la scène en même temps qu’il parle : « C’est une valise comme ça. Ça souvre comme ça. Et largent est dedans. » Ziad Takieddine, l’intermédiaire qui a introduit Nicolas Sarkozy auprès de Mouammar Kadhafi dès 2005, révèle pour la première fois dans un entretien filmé avec Mediapart et l'agence Premières Lignes qu’il a personnellement remis à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy, fin 2006 et début 2007, plusieurs valises contenant de l’argent liquide préparées par le régime libyen, pour un montant total de 5 millions d’euros.

Ce témoignage en forme d’aveu a été recueilli une première fois le 18 octobre, puis enregistré face caméra samedi 12 novembre, chez lui à Paris. Ziad Takieddine décrit avec précision la livraison des valises d’argent libyen au ministère de l’intérieur, place Beauvau. Il déclare les avoir remises à deux reprises à Claude Guéant, alors directeur de cabinet du ministre, dans son bureau, puis une troisième fois, en janvier 2007, à Nicolas Sarkozy en personne, dans l’appartement privé du ministre de l’intérieur.

« Jai découvert des choses qui ne méritent plus dêtre cachées », déclare Ziad Takieddine, qui se dit « libre de parole » et prêt à témoigner devant la justice pour « raconter exactement les faits de lintérieur ». « Je veux dénoncer l’État mafieux dans lequel on est en train de vivre. Je nen peux plus », déclare-t-il, évoquant ce qu’il a « vu depuis 1993 jusquà aujourd’hui »...

 

*Suite de l'article sur mediapart

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

 

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