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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 21:47

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Réinsertion

Déménager autrement, avec des cartons recyclés et solidaires

par

 

 

 

Dans une petite rue tranquille du nord de Paris, l’association Carton plein collecte des cartons usagés pour les nettoyer et les revendre. Livrés à vélo, ces cartons recyclés sont utilisés pour les déménagements. Une manière de lutter contre le gaspillage, tout en permettant à des personnes en grande précarité de reprendre contact avec le monde du travail. Reportage sur un projet qui tente de concilier exigences écologiques et sociales.

Cet article a été réalisé en partenariat avec le projet FuturePerfect (voir la présentation à la fin de l’article).

Au 33 rue du Nord, à Paris, se trouve une boutique peu commune, où l’on peut se procurer des cartons recyclés. A l’unité, pour ranger quelques objets devenus inutiles. Ou en grosse quantité, pour organiser un déménagement. Lancé par l’association Carton plein, ce recyclage se veut aussi solidaire : une partie de l’équipe est composée de personnes en réinsertion. « Les gens du quartier passent régulièrement au magasin acheter des cartons en petite quantité, mais le gros de notre activité se fait par Internet », précise Hélène, bénévole assidue de l’association, qui existe depuis 2012.

A l’origine du projet, il y a Francis, biffin, un habitué de la récup’ et du recyclage. Les tas de cartons abandonnés sur la voie publique parisienne le désolent. « La ville n’a pas les capacités de résoudre ce problème. Certaines entreprises s’en chargent, et s’en sortent bien puisqu’il y a une demande. » Avec l’un de ses amis, Antoine Aumonier, ils décident de collecter une partie de ces cartons, pour les réduire en gros ballots et les revendre. Mais le coût des machines, la place requise et les difficultés à revendre les ballots rendent peu viable le projet, qui évolue : les cartons, collectés chez des particuliers, auprès d’associations ou de professionnels, seront finalement nettoyés pour être ré-utilisés.

Déménagements écolos et solidaires

Dans l’atelier attenant à la boutique, deux « valoristes » s’activent. Ils piochent des cartons collectés sur une pile qui touche le plafond, les dépouillent de leurs scotchs et étiquettes, les classent en fonction de leur taille. Une partie des cartons seront livrés à vélo. « Les clients sont séduits par la démarche écolo de recyclage, par le côté réinsertion du projet et par le prix : c’est deux fois moins cher que le marché du neuf. » Trois salariés coordonnent l’atelier : un directeur, Do Huynh, et deux encadrants, l’un « technique » (Geoffroy), l’autre « social » (François). « Geoffroy s’occupe des livraisons et de l’entretien du matériel, notamment des vélos. C’est aussi lui qui forme les « valoristes » à la livraison. » François suit socialement les employés en réinsertion : leur santé, leurs démarches administratives, leur recherche de logement... Et discute avec eux de leurs perspectives, une fois sortis des cartons.

 

 

Autofinancée à 50% grâce à la vente de cartons, l’association bénéficie de subventions et de soutiens publics via des emplois aidés. Plusieurs fondations la soutiennent – fondation Macif, Secours Catholique-Caritas, fondation Société générale. L’ essor des déménagements solidaires devrait renforcer l’autonomie financière du projet. « Depuis peu, nous proposons une aide au déménagement, précise Hélène. En général, pour des personnes qui organisent seules leur déménagement, et qui ont besoin d’un peu plus de bras que prévu. » Tarifé à l’heure, contrairement aux entreprises spécialisées qui tarifient au volume, ce service est effectué par des personnes en réinsertion, qui expérimentent là d’autres savoir-faire.

Aider des personnes en très grande précarité

Les gars qui débarquent au 33 de la rue du Nord sont, pour certains, très cabossés par la vie. Addictions lourdes, problèmes de santé sévères, vie dans la rue depuis parfois plusieurs années. « Ce sont des personnes en très grande précarité pour qui les chantiers de réinsertion classiques sont trop astreignants, explique Hélène. Ici, ils travaillent entre 3 et 6 heures par semaine. C’est une étape pour pouvoir ensuite travailler plus longtemps. » Carton plein bénéficie du « dispositif premières heures » (DPH). Financé par la ville de Paris, le DPH encadre ces contrats de travail à durée hebdomadaire très courte qui permettent de reprendre pied peu à peu.

Une quinzaine de « valoristes » en bénéficient pour le moment, leur nombre devrait doubler. Mais il y a aussi des personnes qui arrivent avec des soucis plus légers. « Ils ont besoin de parfaire leur français ou d’avoir une première expérience de boulot pour être crédibles ensuite face aux employeurs, décrit Geoffroy. Ils manquent de confiance en eux. » Ces parcours de vie divers font que le succès de l’opération est inégal, selon les personnes. « Certains enchainent sur des formations professionnelles, trouvent du boulot et parviennent à se stabiliser. D’autres disparaissent du jour au lendemain. »

Bientôt une seconde boutique ?

Qu’apprennent ceux qui restent ? « La rigueur requise par le travail, juge Hélène. Etre à l’heure, ne pas arriver en état d’ébriété, respecter les consignes données, travailler en équipe. » La livraison, à laquelle s’attèlent certains, permet de développer diverses compétences. Charger le vélo-livreur n’est pas si simple. Il faut ensuite lire un plan, apprendre à se repérer, évaluer les temps de trajets et travailler les relations avec les clients. Geoffroy sort un vieux plan plastifié de Paris et ajoute : « On apprend à lire le français, à différencier les impasses et les rues, on discute à propos d’un mot comme Faubourg, c’est l’occasion de faire un peu d’histoire... » Faire du vélo avec un solide chargement permet enfin de pratiquer une activité physique. Le tout sans trop de stress.

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 19:27

 

Source : https://www.facebook.com/debrouillards.gard

 

 

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Apprendre à réparer au lieu de jeter : Un Atelier participatif de réparation

Venez participer à une après-midi conviviale consacrée à la réparation !

On a tous un talent ! bricoleur, touche-à-tout, couturière... vous pouvez aider quelqu’un à réparer des objets du quotidien !

Les réparateurs sont bénévoles et transmettent leurs savoirs et compétences à des citoyens… Tout le monde devient alors un bricoleur confirmé, et on passe un bon moment !

L’atelier aura lieu le samedi 3 octobre de 14h30 à 18h au local des Petits Débrouillards, 7 boulevard Gambetta à NIMES, Electronique, couture, lampes, électroménager, jouets, etc. Toutes les compétences, les idées et les bonnes volontés sont les bienvenues !

 

 

 

 

 

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 16:51

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Mouvement social

Plus de 40 000 personnes à la découverte du village des alternatives à Paris

par , Sophie Chapelle

 

 

 

Entre 40 000 et 60 000 personnes ont visité le village des alternatives ces 26 et 27 septembre à Paris. Les tentes blanches et les slogans verts d’Alternatiba se sont déployés tout autour de la Marianne de bronze de la Place de la République, invitant Parisiens et Franciliens à découvrir le vaste monde associatif engagé pour la justice climatique, ainsi que les « solutions pour le climat » imaginées par le secteur de l’économie sociale et solidaire.

 

 

Le samedi, 1500 cyclistes ont inauguré ce village éphémère, concluant le « Tour Alternatiba » et ses 5 637 km parcourus sur des vélos de 3 et 4 places, symboles de la transition écologique et de la solidarité. L’enjeu : porter chaque jour le message de l’urgence à agir contre le changement climatique, et présenter les alternatives concrètes que chacun peut rejoindre et renforcer à son niveau. Ce tour était parti quatre mois plus tôt de Bayonne, là où a germé l’idée de ces villages des alternatives (tous nos articles sur Alternatiba).

 

 

Dans les allées, les badauds ont l’embarras du choix : stands d’ONG environnementales et de solidarité internationale, de mouvements sociaux , comme Droit au logement, l’Union syndicale Solidaires ou des collectifs de sans papiers, et d’une kyrielle de collectifs et d’innovations. Ceux que l’obsolescence des objets a lassé trouvent conseils après des « Repairs café Paris » pour réparer leurs équipements électroménagers cassés. Des consommateurs effrayés par les salades aux pesticides récemment médiatisées s’abonnent à des paniers bios, ou s’initient directement à la permaculture.

 


 

Les internautes fatigués d’enrichir les propriétaires de Microsoft ou d’Apple se familiarisent avec les logiciels libres. Ceux qui ne veulent plus sponsoriser l’électricité d’origine nucléaire et fossile se renseignent auprès de la coopérative Enercoop, admirent le concentrateur solaire mis au point par l’association Open source écologie, qui produit directement de la chaleur, ou questionnent « Approche paille » qui promeut la paille comme isolant. Les élus qui souhaitent repenser la gestion des déchets de leurs collectivités jettent un œil à « Zero Waste » (zéro déchet). Plus loin, un banquet géant se prépare pour 5000 personnes, à partir d’aliments récupérés dans la grande distribution et qui allaient être jetés.

 



 

Plusieurs associations ou sociétés anonymes promeuvent leurs applications et plateformes d’échanges ou de partage – de services entre particuliers ou pour lancer un projet « citoyen ». Mais dans cette joyeuse émulation, toute innovation n’est pas forcément bonne à prendre sans se poser quelques questions, surtout quand il s’agit d’autoproclamée « économie du partage ». Ainsi la plateforme en ligne 1001 Pact propose de mettre en relation « investisseur solidaire » et « entrepreneurs sociaux ». Une plateforme dont le site « est hébergé en Irlande, pays de l’Union Européenne, par Amazon Web Services » [1]. Pour attirer des « investisseurs solidaires », est-ce vraiment raisonnable d’être hébergé par Amazon, régulièrement pointé du doigt pour ses pratiques sociales et fiscales déplorables (lire notre enquête) ? A deux pas, le Collectif Roosevelt propose salutairement de réfléchir sur un meilleur partage des richesses et la régulation de la finance. Pour faire le tri entre toutes ces alternatives, en comprendre les enjeux, et en débattre, il ne restait plus qu’à faire un petit détour par les stands des médias engagés sur les questions sociales et écologiques. Et de continuer à s’informer pour mieux agir, après avoir siroté une bière, artisanale et bio bien sûr.

 

Notes

[1Voir cette page de leur site.

 

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

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21 septembre 2015 1 21 /09 /septembre /2015 15:27

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

L’usine grecque qui résiste sans patron et avec des savons écolos

19 septembre 2015 / Emmanuel Daniel (Reporterre)


 


 

L’histoire de Vio Me est un rayon de soleil dans l’hiver sans fin que traverse la Grèce, alors qu’elle élit dimanche 20 septembre sa nouvelle Assemblée législative. Le patron a fermé cette usine de matériaux pour le BTP, mais les ouvriers ont décidé de l’occuper et de relancer une production écolo de manière autogérée grâce à un formidable soutien populaire.

Au nord de Thessalonique, une zone commerciale immense gagne progressivement du terrain sur ce qui était il y a peu une zone industrielle. Au milieu de cet océan consumériste, cachée derrière une allée de grands arbres, une usine poussiéreuse vient rappeler qu’il y a peu, on croisait ici des ouvriers en bleu de travail en lieu et place des clients poussant leur caddie. L’endroit semble désaffecté. Toutes les entrées paraissent condamnées et une seule voiture est garée sur le vaste parking.

Pourtant, dans un des bâtiments, derrière un mur de vieille tôle, des bruits sourds viennent parfois briser le silence. 

Pour pénétrer dans l’usine, il faut s’annoncer. Le lieu est gardé 24 heures sur 24 par des ouvriers et des soutiens locaux. Et pour cause, les travailleurs de Vio Me, occupent illégalement les lieux depuis 2011, année où les propriétaires ont décidé de cesser brutalement l’activité.

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Vue depuis le toit de l’usine. Dèrrière les grands arbres commence l’immense zone commerciale.
Désobéissance à la loi du marché

L’histoire aurait pu se terminer comme beaucoup d’autres en Grèce ces dernières années. Une entreprise bénéficiaire (ici Filgeram-Johnson, maison mère de Vio Me) décide de fermer ses portes et de ne pas payer les arriérés de salaire qu’elle doit à la cinquantaine d’ouvriers d’alors.

Sauf qu’eux ont décidé de désobéir à la loi du marché. Pendant un an, une trentaine d’ouvriers syndiqués de l’usine l’occupent pour empêcher les propriétaires de récupérer les machines. La première année, ils peuvent compter sur leur maigre indemnité chômage pour survivre. Puis, au fur et à mesure de la médiatisation de leur combat, les soutiens, locaux d’abord, puis internationaux, abondent, permettant de prendre en charge les besoins en argent et nourriture de ces travailleurs en lutte. Au terme de nombreuses assemblées générales, les ouvriers et leurs soutiens décident de relancer la production. Mais plutôt que de fabriquer de la colle pour carrelage, l’ancienne spécialité de l’usine, ils décident de produire du savon et différents produits ménagers naturels. Ce virage écologique n’avait rien d’évident, surtout en Grèce où cette sensibilité n’est pas des plus développées.

C’est par nécessité et pragmatisme que les ouvriers de Vio Me sont devenus écolos. « On savait qu’on ne pouvait pas faire la même chose qu’avant car on avait peu d’argent alors que les machines sont chères et la matière première importée. On a alors cherché une matière première peu chère et locale, or on a beaucoup d’huile ici !  », m’explique Tinna, arrivée au moment de la reprise de la production. Ce sont également les soutiens locaux qui les ont convaincus de se lancer dans des produits écologiques, plus susceptibles d’êtres vendus dans les réseaux militants.

Nul besoin de patron


Un autre changement d’ampleur est intervenu depuis la réouverture. Leur usine, ils ont décidé de la gérer sans chef. Quand je demande à Dimitris, un des piliers de la lutte qui gigote sur sa chaise en attendant qu’on lui traduise les questions, pourquoi ils ont décidé de s’organiser ainsi, il me répond sur le ton de l’évidence : « Le patron est parti, pourquoi chercher à en avoir un autre ? Je l’ai vu deux fois en deux ans. On n’avait pas besoin de lui pour se servir des machines qu’on utilise tous les jours. » Mais il reconnaît que passer d’une organisation hiérarchisée où les tâches sont divisées à l’extrême à l’autogestion « ne fut pas facile. D’ailleurs, ça ne l’est toujours pas aujourd’hui. Mais on a appris à mieux se connaître. Le ‘je’ est devenu ‘nous’. Il n’y a pas l’administration d’un côté et nous [les ouvriers] de l’autre comme avant, seulement nous avec le même niveau de pouvoir. »

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Dimitris nous montre les produits de l’usine

Tinna est assise à ses côtés sur une des chaises en plastique qu’ils ont installées en rond pour recevoir les visiteurs du jour : des journalistes japonais, des documentaristes espagnols et grecs, des voyageurs français et moi. Elle détaille l’organisation de Vio Me : « On se rencontre deux fois par semaine en assemblée en plus des discussions informelles pendant le travail. » Tout le monde peut être amené à tout faire même si certaines tâches qui demandent des compétences spécialisées sont assurées par une personne. « Vu que je parle anglais, c’est moi qui m’occupe des relations avec les journalistes et les soutiens internationaux », explique-t-elle.

Ce jour-ci, il y a autant de visiteurs que de travailleurs et l’usine, aussi vide qu’un bureau de vote un jour d’élections européennes, donne l’impression de tourner au ralenti. Les membres de la coopérative aimeraient voir leur lieu de travail aussi foisonnant que par le passé. « On pourrait être cinquante à travailler ici. On devrait être cinquante d’ailleurs. Tout le monde aimerait qu’on grandisse et qu’on utilise toutes les possibilités de l’usine », avance Dimitris.

Mais plusieurs éléments rendent difficile cette montée en puissance. D’abord, la situation économique en Grèce ainsi que leur faible trésorerie qui les pousse à réinvestir leurs maigres recettes dans l’achat de matières premières plutôt que pour l’acquisition de nouvelles machines. Mais cette limitation est aussi due à leur mode de distribution. Les produits écolos de Vio Me sont principalement écoulés dans leur réseau de solidarité dans des squats, des centres sociaux et via divers collectifs qui commandent des cartons de produits et se chargent ensuite de les écouler. Le reste est vendu lors de festivals et du marché de producteurs organisé tous le mois sur le site. « On ne pourra grandir que si on trouve plus de contacts à l’étranger. La prochaine étape est donc d’impliquer plus de gens », dit Tinna.

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Savons fraîchement coulés dans leur moule en train de sécher
La fragile flamme de l’utopie autogestionnaire grecque

Vio Me, cette lutte de travailleurs s’appuyant sur un soutien populaire conséquent, est souvent portée en étendard du mouvement des structures autogérées en Grèce qui s’est développé, si l’on peut dire, à la faveur de la guerre économique qui a plongé le pays dans la tourmente. Pourtant, sur le plan économique, cette expérience est fragile. « Les salaires permettent à peine de survivre », fait savoir Tinna. D’autant plus qu’ils ont travaillé d’arrache-pied pour réorganiser la production, et s’approprier les nouveaux savoir-faire, tout en menant un travail politique intense. « On travaille bien plus de huit heures par jour. Vio Me implique une large partie de notre vie. On aimerait bosser moins mais on doit penser à notre survie », raconte-t-elle, visiblement éprouvée. A plusieurs reprises pendant l’entretien, elle fait montre d’un certain agacement et répond aux questions avec des phrases courtes entrecoupées de soupirs.

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Cour intérieure de l’usine

La jeune femme explique que nous ne sommes pas tombés au meilleur des moments. « Excusez-moi si je suis un peu stressée, la situation est tendue ces jours-ci. » Ils font face aux pressions de plus en plus insistantes des propriétaires de l’usine qui multiplient les procédures judiciaires. « On en a une par mois en ce moment », assure Tinna. Selon elle, ces derniers rêvent de récupérer leur bien, non pas pour relancer la production mais pour tout détruire et vendre le terrain à des promoteurs immobiliers afin d’agrandir encore la zone commerciale.

Un risque rendu plausible par deux décisions de justice défavorables à Vio Me. Concrètement, ils sont expulsables à tout moment. Certains soutiens du mouvement font pression sur le gouvernement pour permettre à cette expérience autogestionnaire de se développer dans de bonnes conditions. Tinna elle déclare ne pas s’intéresser à ce qui se passe dans la tête des puissants. « On ne sait pas ce qu’ils veulent faire. Ce qu’on sait, c’est que la police devra venir nous déloger. On va résister et réagir », lance la jeune femme, faisant écho au slogan de Vio Me : « Occuper, Résister, Produire. »

Le collectif de soutien à Vio Me milite aussi pour une régularisation de leur statut d’entreprise autogérée, chose promise par Tsipras lors d’une visite de l’usine pendant sa campagne électorale.

Je demande à mes interlocuteurs aux visages aussi fatigués que les murs de l’usine si malgré les difficultés, le jeu en vaut la chandelle. « Même si je ne le croyais pas, on n’a pas d’autres choix », répond Tinna après une hésitation en rappelant que la plupart des ouvriers étaient en premier lieu désireux de maintenir leur emploi dans un contexte de chômage de masse. Dimitris lui est plus tranché : « En un mot : Oui ! Bien sûr que ça vaut la peine. Certes on est partis du besoin de survivre mais ça a surtout à voir avec la liberté et la lutte des classes. » Ragaillardie par la réponse de son camarade de lutte, Tinna rebondit : « Ce que je gagne vient de ce que je produis. Il n’y a pas de patron qui profite de notre travail. D’abord on se débarrasse des patrons, ensuite on se débarrassera de l’Etat. »

Les travailleurs de Vio Me aimeraient que d’autres leur emboîtent le pas sur les chemins de la révolte et de l’autogestion. Ils multiplient donc les événements militants et accueillent régulièrement des visiteurs, accompagnent et soutiennent d’autres travailleurs dans leurs luttes, en Grèce et ailleurs

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 15:50

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

ça bouge ! Manger bio ?

« L’agriculture biologique et ses circuits démontrent qu’il existe des alternatives viables »

par

 

 

 

Vente à la ferme, marchés bio, magasins de producteurs, AMAP, systèmes de paniers, vente en ligne, restauration collective, circuits courts à vocation solidaire… De multiples initiatives ont été lancées pour dynamiser les circuits courts en agriculture biologique. Avec un objectif : faciliter l’accès des produits bio, tant du point de vue des prix que des réseaux de proximité. Du 19 au 27 septembre, les groupements de producteurs de la Fédération nationale de l’agriculture biologique invitent à venir découvrir les acteurs de la bio, à côté de chez vous. Et lancent une grande mobilisation pour fédérer les énergies citoyennes et interpeller les élus à la veille de la Conférence sur le climat.

Au programme : une semaine d’animations savoureuses, ludiques et variées dans toute la France (dégustations, fermes ouvertes, marchés, ciné-débats…). L’occasion de valoriser les atouts des produits bio, de découvrir les méthodes de travail des agriculteurs et de réfuter l’idée selon laquelle “manger bio, ça coûte forcément plus cher”.

 

La commercialisation de denrées alimentaires bio produites localement réduit en effet le nombre d’intermédiaires, diminue non seulement les prix, mais limite les émissions de gaz à effet de serre du fait d’un mode production biologique. Cela contribue aussi activement à renforcer la vitalité économique de nos territoires en favorisant un mode de production qui crée davantage d’emplois que l’agriculture conventionnelle.

Manger bio, c’est faire le choix d’une alimentation de qualité qui garantit des produits sans pesticides, sans engrais chimiques de synthèse ni OGM, et c’est aujourd’hui de plus en plus facile grâce au développement des circuits courts. Manger bio, c’est choisir des produits savoureux et c’est bon pour la préservation de l’environnement, l’amélioration du cadre de vie, comme pour l’économie locale.

Cette année, notre campagne “ Manger bio et local c’est l’idéal ” sera l’occasion d’interpeller nos élus à la veille de 3 échéances essentielles : la conférence internationale sur le climat (COP21), qui débutera le 30 novembre, à Paris ; les élections régionales, qui auront lieu les 6 et 13 décembre, et l’entrée en vigueur de la réforme territoriale, le 1er janvier 2016.

Dans un contexte de crise à répétition et de plus en plus aigües des prix agricoles, l’agriculture biologique et ses circuits de distribution démontrent concrètement qu’il existe des alternatives à la fois économiquement viables et respectueuses de l’environnement.

La bio ne représente cependant aujourd’hui en France que 4% des surfaces cultivées. Nos élus ont des leviers pour changer la donne. Dans le cadre de la réforme territoriale, les futures régions auront désormais les compétences qui permettront de penser et de mettre en œuvre des systèmes de production et de distribution alimentaire soutenables : c’est une chance qu’il ne faut pas laisser passer.

Nous, producteurs et productrices bio, sollicitons toute l’attention de nos élus et futurs élus. Partout où ceux-ci ont accompagné le mouvement, les pratiques des filières biologiques ont gagné en force, en étendue et en légitimité. C’est pourquoi, du 19 au 27 septembre, nous invitons à venir rencontrer les producteurs bio près de chez vous, à leur apporter votre soutien et à interpeller vos élus.

Photo : CC Luc Legay

 

Vos commentaires

Le 16 septembre à 22:55par henri rouxin

Dans le Canard Enchaîné du 2 -9 -2015, un article explique pourquoi les acheteurs ont fort intérêt à vérifier le poids des produits alimentaires vendus pré-emballés, dans les grandes surfaces ; en-effet, l"erreur" peut aller jusqu’à 30% (en moins bien-sûr) du poids indiqué sur le paquet. Dommage, au kilo, le produit, honnêtement pesé, aurait peut-être été moins cher que le même en bio...

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 15:32

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Habitat

Grâce à la paille, la France pourrait isoler 500 000 logements par an

par

 

 

Quel est le point commun entre un agriculteur qui moissonne son champs en se demandant comment il pourra boucler ses fins de mois, et une famille qui peine à régler sa facture de chauffage tout en grelotant en hiver, à cause d’un logement mal isolé ? Une même solution existe à leurs deux problèmes : la paille. Chaque année, 40% de la paille – c’est à dire la tige des céréales – est laissée au sol, après les moissons. En prélevant seulement 5% de cette paille, la France disposerait de quoi isoler tous les logements neufs construits sur une année en France, soit plus de 400 000. C’est une étude, TerraCrea, qui le révèle.

Réalisée par le laboratoire de recherche en architecture de l’ENSA Toulouse et les Amis de la terre France, cette étude a estimé la capacité de la France à produire et utiliser des matériaux bio-sourcés pour la construction et la réhabilitation des bâtiments à l’horizon 2030 et 2050. Bio-sourcés ? Ce sont les matériaux issus du vivant, d’origine végétale (bois, paille, chanvre, lin, ouate de cellulose...) et animale (laine de mouton, plumes...). « On peut substituer les isolants actuels (laine de verre principalement, ndlr) par des isolants bio-sourcés, remarque Luc Floissac, co-auteur de l’étude [1] . Il n’y aucun problème de ressources. Que ce soit la paille, le lin ou le chanvre, on peut basculer facilement, puisque ce sont des cultures annuelles : si on prend la décision d’augmenter le nombre de logements en paille, on peut avoir la ressource dès l’année suivante. Le tout sans conflits d’usage avec les terres destinées à l’alimentation. »

 

Les matériaux bio-sourcés encore anecdotiques en France

En plus d’être disponibles de suite, pourvu qu’on le décide, les matériaux bio-sourcés affichent un bilan environnemental et social épatant : « Ils contribuent à la diversification et à l’augmentation des revenus des agriculteurs. Mis en œuvre au plus près des sites de production, ils favorisent le maintien et le développement d’une économie locale robuste. Séduisants par leurs conditions de mise en œuvre, ils contribuent à renforcer l’attractivité des métiers du bâtiment. Sains, ils correspondent aux attentes de nombreux maitres d’ouvrages publics ou privés. »

 

 

Malheureusement, leur utilisation est encore très rare... La France reste le pays du mariage éternel entre parpaings et laine de verre. « Dans les IUT, les CFA ou les écoles d’ingénieur et d’architecture, les matériaux bio-sourcés ont encore une place très anecdotique. Quand ils ne sont pas tout simplement ignorés ! ». La loi pour la transition énergétique, adoptée cet été, encourage leur utilisation, en particulier pour les constructions publiques. Reste à traduire cet encouragement en acte.

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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 20:39

Vu sur facebook

 

Photo de Petits Débrouillards Gard.

 

JETEZ ? PAS QUESTION !!
Atelier Participatif de Réparation Gratuit au Quartier Gambetta de Nîmes !

Réunion de lancement le 22 septembre à 18h

Ouverture de l'atelier SAMEDI 3 OCTOBRE après-midi !!

Construisons ENSEMBLE notre Répar'Café !
Horaires d'ouverture ? modalités de fonctionnement ? quel type de réparation ? faut-il des après-midi thématiques ?
A nous d'en décider !

Venez à la REUNION DE LANCEMENT le 22 septembre à 18h dans nos locaux à Nîmes !

Pour s'inscrire, contactez les petits débrouillards au 09 81 36 97 02.

 

 

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 20:34

 

Source : http://www.metronews.fr

 

On a testé… la première boutique sans argent de Paris
Mis à jour : 03-09-2015 07:57

- Créé : 02-09-2015 18:42

 

 

INSOLITE - Siga Siga, première boutique sans argent a ouvert en juin dernier avenue Daumesnil, dans le 12e arrondissement de Paris. Autour d’un concept révolutionnaire : chacun peut venir et prendre ce qu’il lui plaît. Mais également déposer des vêtements ou objets dont il n’a plus l’utilité.

Debora accueille les clients dans la Boutique sans argent, avec Julie Hebting, elle aussi membre de l'association.

Debora accueille les clients dans la Boutique sans argent, avec Julie Hebting, elle aussi membre de l'association.

Photo: SL/Metronews

 

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 20:17

 

 

Source : http://www.generation-tao-blog.com

 

 

Solution monnaie-Terre, une vidéo de Philippe Derudder

 

 

“C’est le Bien commun, la recherche incessante d’amélioration de la qualité de la vie obéissant strictement a ce que la planète peut soutenir qui doit présider à la production et à nos modes de vie. Son financement doit donc être autonome, libéré des limites de la fiscalité et de l’emprunt qui asservissent la plupart pour le seul avantage de quelques uns et qui conduit à une destruction progressive de notre planète. Tout est prêt pour opérer cette libération. Voici comment…”

Nous vous partageons un message de notre ami Philippe Derudder, qui accompagne une vidéo qu’il vient de réaliser.

 

Bonjour les amiEs

Au début de l’été vous avez assisté à la mise à mort de la Grèce. La Troïka a arraché au premier ministre A. Tsipras, un révolver sur la tempe, un “accord” qui condamne le peuple à plus de souffrances, le pays à une récession économique, tout en organisant le dépeçage de son patrimoine par privatisations. Si vous en doutiez encore, vous avez maintenant la preuve que la démocratie (exprimée par l’élection d’un gouvernement en janvier, et par un referendum en juin) n’a aucune valeur aux yeux de l’eurogroupe, totalement inféodé aux intérêts supérieurs de la finance. Est-ce spécifique à Grèce ? Non, c’est l’implacable logique de l’idéologie ultralibérale qui s’affiche là dans sa brutalité et son inhumanité, mais dont nous sommes tous victimes, à des degrés divers, par la mise en place des politiques d’austérité.

Voilà quelques mois, je vous annonçais notre désir de réaliser une vidéo sur l’idée d’une monnaie complémentaire NATIONALE pour financer le Bien commun (tout ce qui n’a pas par nature une finalité de profit financier), et j’appelais à contribution pour la financer. Le budget espéré a été dépassé et, même si je l’ai déjà fait, je tiens à vous dire ma gratitude pour le soutien apporté.

Quel rapport y-a-t-il entre l’annonce de la vidéo et l’introduction de mon message ? Lorsque vous la regarderez, ayez à l’esprit la situation de la Grèce. Car il ne faut pas aborder le concept présenté dans la vidéo comme une sorte d’utopie, mais comme un outil, immédiatement disponible, dont la seule mise en œuvre ne demande rien d’autre que la volonté de le faire. On est donc là dans le concret, dans une solution qui non seulement sauverait la Grèce, mais répondrait aux défis majeurs de notre monde en ce siècle

La vidéo est prête et vous pouvez maintenant la voir en vous rendant à ce lien: www.aises-fr.org/s-informer/films-et-documentaires

Là vous avez non seulement accès à la vidéo, mais aussi à des développements supplémentaires. En effet, nous avons choisi de faire le plus court possible car nous savons que le temps est compté pour beaucoup. La vidéo résume donc le concept sans entrer dans les détails. Si donc vous voulez plus de renseignements vous les trouverez sur la page de présentation du film.

Comme je le souligne en conclusion, nos dirigeants ne sont absolument pas mûrs pour prendre un tel virage. Nous savons qu’ils nous conduisent “dans le mur” comme on le dit souvent. Si donc nous voyons dans ce qui est proposé une réelle solution, alors elle doit être connue pour qu’elle occupe une place grandissante dans l’espace public.
– N’hésitez donc pas à diffuser largement ce message;
– Faites-en un sujet d’étude au sein des mouvements citoyens que vous côtoyez ou auxquels vous adhérez.
– La vidéo est libre de droits et vous pouvez la commander et la projeter en public. Si nos agendas et conditions coïncident je peux aussi venir animer une rencontre.

Le choix est simple: ou bien nous acceptons que les intérêts de la finance détruisent le peu de démocratie et de souveraineté qui restent, ou bien nous faisons chacun ce que nous pouvons pour que la volonté des peuples s’impose à la finance. Porter le concept présenté dans “Solution monnaie-Terre” rend cette dernière option possible.

Amicalement

Philippe Derudder

 

 

Source : http://www.generation-tao-blog.com

 

 

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 17:17

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Le prix de de la création libre de légumes a été décerné

11 septembre 2015

 

La Fondation pour une Terre humaine a remis jeudi 10 septembre, son prix 2015 de la Création libre de légumes. Ce prix, décerné par un jury international (chercheurs, professionnels, ONG), vise à mettre en valeur la sélection de variétés nouvelles à partir de semences anciennes.

Le maraîcher Cédric Godbert, installé en Indre-et-Loire, a ainsi été récompensé pour sa courgette blanche et ronde, « pouvant atteindre 20 cm de diamètre à maturité, apparue spontanément dans son potager, provenant probablement d’un croisement accidentel entre une Ronde de Nice et un patisson. »

Le jardinier...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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