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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 21:02

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

Les « engagements volontaires » de la grande distribution contre le gaspillage alimentaire

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par

 

 

Les distributeurs ont signé jeudi 27 août une convention interdisant la destruction d’invendus consommables.

 

A la contrainte d’une loi qu’elle redoutait, la grande distribution a donc préféré le volontariat. Convoquées, jeudi 27 août, par la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, les principales enseignes ont accepté de signer une « convention d’engagement volontaire en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire ».

 

Depuis que le Conseil constitutionnel avait, le 13 août, censuré pour des raisons de procédure les dispositions « antigaspi » inscrites dans la loi de transition énergétique, Mme Royal avait décidé de « mettre la pression » sur la filière, pour la pousser à s’impliquer davantage. La convention n’a pas encore été signée, mais toutes les enseignes présentes (Système U, Auchan, Intermarché, Lidl, Picard, Carrefour, Simply Market, Monoprix, Casino, Cora, Leclerc et ALDI), soit la quasi-totalité du secteur de la grande distribution, ont annoncé leur intention de la ratifier. Ces derniers jours, les responsables de plusieurs marques, notamment Leclerc et Système U, s’étaient pourtant irrités d’être montrés du doigt par la ministre. Ils ont finalement choisi d’enterrer la hache de guerre.

L’accord reprend les principales dispositions qui avaient été censurées par le Conseil constitutionnel. Priorité sera donnée à la prévention du gaspillage. Toutes les surfaces de vente de plus de 400 m2 devront signer des conventions de don de denrées alimentaires avec des associations caritatives habilitées. En outre, la destruction d’invendus encore consommables, notamment par javellisation, sera interdite.

 

Lire la synthèse : La France fait la chasse au gaspillage alimentaire

La date limite d’utilisation optimale supprimée sur certains produits

En contrepartie de cet engagement des professionnels, la ministre a mis de côté les sanctions initialement prévues par la loi, soit une amende de 3 750 euros en cas de destruction délibérée de stocks alimentaires encore consommables. Toutefois, a-t-elle prévenu, « il faudra vérifier que les engagements sont tenus ». Un « point d’étape » sera fait dans trois mois et, si le dispositif retenu n’est pas appliqué, la ministre aura recours à « une disposition législative ».

« Cet engagement est pour nous doublement positif, s’est félicité, au sortir de la réunion, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD). D’une part, la ministre a reconnu le caractère exemplaire de la grande distribution, qui donne chaque année l’équivalent de 120 millions de repas et qui ne contribue que pour 5 à 10 % au gaspillage alimentaire. D’autre part, nous avons décidé de travailler dans un cadre contractuel, qui permet de ne pas passer par la loi. »

Mme Royal a par ailleurs promis « l’application immédiate » de deux mesures de la loi de transition énergétique qui ont échappé à la censure du Conseil constitutionnel. D’une part, la mise en place, avant le 1er septembre 2016, d’une « démarche de lutte contre le gaspillage » au sein des services de restauration collective gérés par l’Etat et les établissements publics (écoles, collèges, lycées, hôpitaux, maisons de retraite…), qui représentent « des millions de repas » quotidiens.

D’autre part, la suppression de la date limite d’utilisation optimale (DLUO) sur certains produits non périssables, comme le sucre ou le vinaigre. Cette date, explique la ministre, « est souvent source de confusion pour le consommateur qui l’apparente à une date limite de consommation (DLC) ».

Mme Royal, qui a indiqué que cinquante-huit « territoires zéro déchet, zéro gaspillage » sont déjà en place — un nouvel appel à projets aura lieu en octobre —, a aussi annoncé le lancement d’une « campagne nationale de mobilisation de tous les acteurs contre le gaspillage alimentaire ».

 

Regarder notre grand format : Les glaneurs des villes

 

 

 Pierre Le Hir
Journaliste au Monde


 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 20:48

 

Source : http://lesmoutonsenrages.fr

 

 

[Made in Lux] Une ferme pas comme les autres à Rollingen…

Visite d’une ferme biodynamique en direct du Luxembourg. Merci Itsmie.

Rien à voir avec les images de poules décharnées des grandes exploitations, marchant dans les excréments et les cadavres : ici, les poules ont l’air en pleine santé. Tom Kass (photo) en a près de 200, qui peuvent accéder à un vaste verger derrière le poulailler. (Photo : Alain Rischard)

À Rollingen, des vaches, veaux, cochons et autres poules ont des goûts de luxe : ils vivent dans la ferme biodynamique de Tom Kass. Une ferme qui entend rompre avec l’agriculture conventionnelle.

Cet éleveur militant veut montrer que l’agriculture, une des mamelles de l’identité luxembourgeoise, peut être réalisée «autrement», entre tradition et modernité, mais surtout dans le respect des animaux. Qui bénéficient de visiteurs aux petits soins!

Un bon paysan, dit-on, se lève avec les poules et se couche après elles. Pas de tout repos. Alors, imaginez celle de fermier militant! «Parfois, on a 60 visiteurs d’un coup. Avec toutes ces visites pédagogiques, cela fait trois mois que je suis à fond», souffle Tom Kass. Ce matin, j’ai eu un groupe de 8 jeunes qui sont venus apprendre à nourrir les animaux. Cet après-midi, j’aurai un anniversaire avec des enfants.» Avec, comme chaque jour, une ferme à faire tourner.

Tom Kass trouve néanmoins le temps de nous présenter son rêve devenu réalité : une ferme biodynamique. Biodynamique? «L’agriculture biodynamique, c’est l’agriculture la plus simple, car on se contente de faire ce qui est logique. Par exemple, lorsqu’un veau naît, on ne le sépare pas de sa mère, au contraire, elle le nourrit jusqu’à ce qu’il puisse ruminer et manger des végétaux. On laisse l’animal comme il a été créé. Par exemple, on n’enlève pas les cornes des vaches. Et la reproduction est naturelle, avec des taureaux.»

 

Le menu est bien plus sain que dans d’autres fermes…

 

Autre exigence : redonner aux animaux un menu plus naturel. «À l’école, j’ai appris qu’une vache mange 15 kilos de matière sèche, comme le foin. Mais dans la plupart des fermes, ils donnent presque 7,8 kilos de graines, pour augmenter la productivité. Mais cela donne des vaches plus faibles. Chez nous, la grande partie de leur alimentation, c’est du foin.»Les vaches vivent aussi plus longtemps que dans une exploitation conventionnelle, où une laitière vit en moyenne 5 ans. Lui vise au moins le double. De race Montbéliarde, ses vaches ne peuvent pas produire 80 litres de lait par jour comme certaines, mais «au moins, elles sont en bonne santé», dit-il.

Tom Kass n’était pourtant pas prédestiné à devenir militant. Ses parents pratiquaient une agriculture conventionnelle – «mais pas trop intensive». Mais lors de sa formation universitaire, et aussi grâce à sa femme, Tom a découvert l’agriculture biodynamique. Et une conviction : «Je veux montrer qu’on peut faire l’agriculture autrement.»

En octobre 2011, le couple Tom Kass et Anja Staudenmayer obtient un crédit d’investissement de 2 millions d’euros pour la construction de ce complexe biodynamique. Un projet de loin le plus important du secteur depuis plusieurs années.

La ferme où les enfants nourrissent les animaux…/…

Lire l’article complet

Article de Romain Van Dyck pour Le Quotidien.lu

Voir aussi sur:

actu-environnement

Les abeilles sauvages, sujet d’un plan ministériel

Les abeilles sauvages font l’objet d’un nouveau plan d’action ministériel, présenté par la ministre de l’Ecologie. Au menu : lobbying européen pour un moratoire sur tous les insecticides néonicotinoïdes et déploiement de bonnes pratiques. …/…

Les jardiniers peuvent désormais utiliser le vinaigre blanc pour nettoyer leurs outils.

Le vinaigre est désormais autorisé pour nettoyer les outils, conformément au règlement européen n°2015/1108 du 8 juillet 2015. Il peut également servir pour éliminer les bactéries et champignons présents dans les graines. Cette autorisation fait suite à une demande de l’Institut technique de l’agriculture biologique (Itab) datant du 24 avril 2013 ainsi que de la mairie de Paris du 17 mars 2014. …/

 

 

Source : http://lesmoutonsenrages.fr

 

 

 

 

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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 14:32

 

 

Sur le terrain 26/08/2015 à 10h59
Saillans fait des petits : une journée participative dans un village perché
Emilie Brouze | Journaliste Rue89

 

A Aucelon, dans la Drôme, élus et habitants planchent sur un projet de gîte pour redynamiser le village. Inspirés par les Saillanssons qui, à 25 km de là, expérimentent la démocratie participative

(D’Aucelon, Drôme) Il ne faut guère avoir le vertige pour se hisser jusqu’à ce minuscule village perché. Pas d’autre choix, d’abord, que d’emprunter la route étroite et tortueuse qui nous arrête à 755 m d’altitude. Tout en haut, les maisons sont suspendues sur un promontoire, en équilibre au milieu des montagnes. 49 citoyens sont inscrits sur les listes électorales de la commune, mais seulement dix-huit habitants vivent là à l’année.

 

Aucelon, le 24 juillet 2015 (Emilie Brouze/Rue89)

 

Aucelon se situe à 25 km de Saillans, la petite ville où au premier tour des municipales, le 23 mars 2014, les 1 199 habitants ont élu une liste collégiale. Pendant la campagne, plusieurs réunions publiques ont permis aux Saillanssons de bâtir le fonctionnement de leur mairie idéale. Voilà aujourd’hui près d’un an et cinq mois que l’équipe municipale expérimente, non sans difficultés, un fonctionnement participatif.

Un maire blasé du pouvoir pyramidal

Ici, on est loin de la démocratie participative promue par certains partis politiques qui lancent des plateformes collaboratives (qui agonisent). On est loin aussi des consultations numériques de l’Assemblée nationale sur des projets de loi. A Saillans, si Internet est utilisé comme un outil de diffusion de l’information et, parfois, de sondage, il est avant tout question de participation physique.

Depuis les élections, les Saillanssons ont reçu plus d’une centaine de sollicitations de médias, d’étudiants en sciences politiques, d’élus ou de citoyens s’intéressant à leurs méthodes. Un scénariste en quête d’inspiration a même récemment logé sur place quelques jours pour se livrer à des observations.

Saillans a résonné aussi autour d’elle, près du Vercors. Joël Boeyaert, le charismatique maire sans étiquette d’Aucelon, blasé du pouvoir pyramidal, a suivi avec attention la campagne saillanssonne et assisté à plusieurs réunions.

« Ça m’a encouragé à le faire », affirme l’homme de 58 ans, éleveur de vaches allaitantes. A l’été 2014, des Saillanssons sont venus l’aider à animer une journée de réunions participatives à Aucelon.

 

Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

Un projet commun

Pendant ce jour de juillet 2014, plusieurs groupes d’habitants ont parlé de leur village et débattu sur ce qu’ils pouvaient faire pour améliorer l’existant. Une soixantaine de personnes étaient présentes d’après le maire, « dont des gens de l’extérieur ». Il en est ressorti au moins trois priorités :

  • lancer une veille économique : à part la bergerie et la présence du boulanger, qui cuit ses pains dans le four communal et redescend les vendre dans la vallée, il n’y a pas d’activités ;
  • créer un lieu commun convivial, type bistrot associatif ;
  • attirer de nouveaux habitants à l’année, en commençant par établir un inventaire des possibles habitations.

L’hiver, le village sommeille. Les résidences secondaires « encombrent » la commune, qui a connu un fort exode rural. Et Aucelon, qui compte un logement social (une maison en bois), a peu de place pour accueillir de nouvelles têtes.

 

 

L’ancienne école d’Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

Si, à Saillans, un noyau d’habitants est à l’origine de la démarche participative, à Aucelon, c’est plutôt le maire qui a poussé ses administrés à tenter l’expérience. Il constate :

« Suite à la première journée participative, on n’a pas réussi à faire en sorte que les gens s’emparent d’un dossier. »

Et puis, au printemps, la commune a eu la possibilité d’acheter une grande maison située en face de la mairie (120 000 euros, subventionnés à hauteur de 66 000 euros par le programme européen de développement rural Leader). Celle de Louis, l’ancien doyen décédé fin 2014, dont la photo est accrochée en mémoire au mur de son atelier. A l’intérieur de la bâtisse, Aucelon aimerait y aménager un gîte, dont les parties communes et la terrasse pourraient profiter aux habitants.

Ce gîte, c’est une aubaine de projet participatif, appuie le maire : il concentre toutes les préoccupations évoquées en juillet par les habitants. Un « copil » – l’abréviation pour « comité de pilotage » – a été mis sur pied pour mener à bien le projet. Huit élus et habitants se sont portés volontaires pour l’intégrer.

 

Tournesols et vaches baladeuses

Ce vendredi 24 juillet 2015, rendez-vous était donné en début d’après-midi dans l’ancien atelier de Louis. Le maire, en chemise à carreaux, s’est réveillé à l’aube la veille : la faute à des vaches baladeuses.

Sur la table, un bouquet de tournesols. Le projet de gîte est explicité en lettres vertes sur un tableau blanc, à la première personne du pluriel :

« Nous souhaitons créer à Aucelon un lieu d’accueil convivial qui favorise une présence durable d’habitants permanents, qui produise de l’activité économique et qui s’intègre dans la vie locale, touristique, culturelle et environnementale du territoire. »

 

Dans l’atelier de Louis (Emilie Brouze/Rue89)

 

Céline Langlois, psychologue et « facilitatrice », anime la réunion et fait office de gardienne du temps. Pour ouvrir la séance, elle fait tinter une cloche.

Première étape, après le tour de présentation mutuelle : retravailler la charte de fonctionnement du copil.

Pour celui qui n’est pas informé du contexte, la réunion, codifiée, a des allures étranges. Les participants peuvent manifester leur approbation en applaudissant par la langue des signes (les deux mains bougent en direction du plafond) et signaler leur fin de prise de parole. Des temps de réflexion en petits groupes sont organisés avec un support papier.

« La cinquième phrase est assez contradictoire avec la deuxième et la troisième », objecte l’un. « Et si on mettait réalisable plutôt que réaliste ? », propose un autre. « On n’écrit pas la Constitution », minimise Céline Langlois.

La maison de Louis grince et le vent s’engouffre par les fenêtres entrouvertes. Ce qui fait virevolter les feuilles disposées sur un fil à linge. Dehors, un arbre abrite une table où sont disposés des verres de cantine scolaire, de l’eau et du sirop.

 

 

Dans l’atelier de Louis (Emilie Brouze/Rue89)

 

Pendant une pause, Margaret Obermeier, 79 ans, me parle de Louis, qu’elle a bien connu :

« Un grand mécanicien, il savait absolument tout faire. »

Elle habite la Suisse et vient depuis des dizaines d’années en vacances à Aucelon, dans la maison familiale. Elle y a tenu trois hivers de suite avec un poêle à charbon.

« A Aucelon, il y a eu beaucoup de tentatives d’installation de personnes qui vivaient en marge, des éclopés de la vie qui fuyaient les astreintes de la vie moderne et n’ont pas tenu le coup. J’en ai vus une vingtaine. »

 

Margaret Obermeier dans une rue d’Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

Comment on prend une décision ?

Dans l’atelier de Louis, seize personnes sont autour de la table, dont onze habitants (d’Aucelon ou d’ailleurs) et cinq invités qui vont être questionnés. L’adjointe de l’Agence de développement touristique de la Drôme éclaire ainsi le petit groupe sur le défi que constitue le lancement d’un gîte dans un endroit aussi reculé. Pour assurer l’équilibre dans les quatre ou cinq ans, il faut prévoir minimum dix-quinze lits.

Dans la salle, il y a un couple qui portera sans doute le projet : ils ont 36 ans, deux enfants, et aimeraient s’installer au village. Lui est graphiste et télétravaille à temps partiel ; elle vient de créer une association de parentalité. Ils aimeraient « faire du tourisme social et solidaire », « valoriser les produits locaux » dans cette zone classée Natura 2000.

 

 

image

 

A l’aide d’un vidéoprojecteur, deux chargés de mission du CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) présentent deux scénarios d’aménagement de la bâtisse.

« Ils sont peu nombreux au village mais il y a plus de monde que d’habitude en réunion », fait remarquer Jean-Pierre Allègre, qui a exercé 30 ans comme architecte libéral, au sujet de ce projet « atypique ».

Distribution de Post-it en fin de réunion : un vert chacun pour le positif, un orange pour les aspects négatifs. Suivie d’une tournée de table-bilan. Un participant ose :

« Quand il y aura une décision à prendre, comment on va faire ? »

 

Dans l’atelier de Louis, à Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

« Elle redonne le pouvoir d’agir »

« Qui va décider à la fin ? Nous, on n’a pas tranché », relève aussi Lydia Seyne, 60 ans, maire de 1995 à 2001 :

« La démocratie participative, elle résonne un peu partout. Elle redonne aux citoyens le pouvoir d’agir. Je crois que c’est pour ça que les gens disent “ça nous fait du bien”. Ils ont l’impression d’agir. [...]

Généralement, on laisse faire les élus et on critique. Mais on doit être là, aussi. »

Lydia Seyne explique avoir déjà travaillé dans ce sens, quand elle était maire. Elle fait référence notamment à la création de la bergerie, un bâtiment communal édifié dans les années 90 :

« Le village se désertifiait, tous les habitants s’étaient retrouvés : on avait fait une réunion pour se demander quoi faire. »

 

Lydia Seyne devant chez elle à Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

« C’est une démarche difficile, ça prend du temps », observe Monique Le Coz, 75 ans, enseignante retraitée qui habite Aucelon une partie de l’année.

« Plus de temps que si c’était un gugusse qui décidait seul. En même temps, c’est intéressant et ça anime les gens qui participent. »

 

Monique Le Coz, à Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

Vincent Humbert, 53 ans, longue barbe blanche et sac en peau, habite Pradelle depuis dix ans où sa compagne a une ferme d’alpagas. « Un choix de vie », comme de nombreux néoruraux installés dans la région ces deux dernières décennies.

« Saillans, ça fait poser des questions, ça fait réfléchir. »

Tous dans le salon du maire

Les habitants d’Aucelon tiendraient presque tous dans le salon du maire. Alors pour les sonder, pourquoi Joël Boeyaert a-t-il besoin de formaliser une réunion ? « La technique de réunion participative amène implicitement de la positivité », rétorque-t-il.

« Ça permet de vaincre une inertie. Les gens sont heureux, en réunion. [...] J’entends beaucoup de gens se plaindre de la politique, de la société, du pays : les réunions participatives, ça permet de mettre en action les habitants. Comme ils disent à Saillans, de leur donner le “pouvoir d’agir”. »

 

En réunion, à Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

La participation permet de regrouper des individus aux compétences diverses. Elle demande aussi aux habitants de prendre leur part de responsabilités, souligne le maire.

Le participatif dans une minuscule commune ne signifie pas pour autant que la tâche est plus aisée. Joël Boeyaert :

« Dans un groupe de vingt personnes, il suffit d’en avoir deux qui n’ont pas envie pour interférer et gangréner le groupe. »

Christophe, 40 ans, ancien chef d’orchestre qui a été élu secrétaire du copil, note que, pendant la réunion, un ou deux participants semblaient moins enclins au participatif. « On doit gérer d’anciennes façons de faire », opine-t-il. Au sein même du conseil municipal, la méthode ne fait pas l’unanimité.

Sur la démarche participative, Christophe fait le lien avec l’histoire du lieu – peu d’habitants encore en sont natifs.

« Tout le monde a un lien sentimental avec Aucelon, mais personne n’est “héritier du pays”. On doit se poser la question : qu’est-ce qu’on construit ensemble ? »

 

Christophe à Aucelon (Emilie Brouze/Rue89)

 

 

Source : http://rue89.nouvelobs.com

 

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 12:15

 

Source : http://www.bonnes-nouvelles.be

 

 

Utrecht, la ville où la pauvreté n'existera (peut-être) plus

 

Au Pays Bas, Utrecht va expérimenter le «revenu de base inconditionnel» à partir de janvier.

Pour éradiquer la pauvreté, il suffit de payer les pauvres. L'idée peut paraître candide mais elle a déjà fait son chemin et a même un nom: revenu de base, allocation universelle ou encore revenu inconditionnel d’existence. Ce revenu régulier, attribué sans condition, permettrait à tout citoyen, au chômage ou non, de subvenir à ses besoins essentiels.

À partir de janvier 2016, la ville d'Utrecht au Pays-Bas (300.000 habitants, 4e ville du pays) a décidé de tenter l'expérience avec un groupe de 300 citoyens au chômage et bénéficiaires des minima sociaux.
Ils recevront chaque mois entre 900 euros (pour un adulte seul) et 1.300 euros (pour un couple ou une famille). Parmi eux, une cinquantaine aura le fameux «revenu inconditionnel». La somme attribuée ne changera pas, et ce, même s'ils trouvent un travail ou une source de revenu. Les autres seront soumis aux exigences habituelles de recherche d'emploi et de revenu admissible.

Un système qui encourage le chômage?
Les défenseurs du revenu universel, comme le collectif Basic income earth network, sont convaincus que ce modèle permettrait d’éradiquer la misère, de lutter contre les inégalités, de favoriser l’émancipation de l’individu et de développer une sphère d’activité non-marchande. Libéré des contraintes financières, chacun pourrait choisir la quantité de travail qu'il souhaite accomplir, et s'investir dans d'autres activités, comme le bénévolat ou la formation.
Mais l'idée est loin de faire l'unanimité. En France par exemple, elle est rejetée par une majeure partie des groupes politiques, même à gauche. Parmi les (nombreuses) critiques, cette mesure encouragerait les bénéficiaires à rester au chômage et à vivre de leur revenu de base.

C'est justement pour vérifier ce postulat que la ville d'Utrecht met en place cette expérience, comme l'expose la chargée du projet Nienke Horst à Quartz:
«Les gens disent que les bénéficiaires ne vont pas chercher à retrouver du travail. Nous allons le vérifier. Nous, nous pensons que plus de gens seront un peu plus heureux et qu'ils finiront quand même par trouver un travail».
Alors que l'UE connaît une crise sans précédent, avec un taux de chômage de 20% pour les jeunes, l'initiative néerlandaise est à surveiller de près.

Repéré par Leïla Marchand

Lire sur Slate.fr (03/07/2015)

 

 

Source : http://www.bonnes-nouvelles.be

 

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 20:35

 

Info reçue par mail

 

 

Saillans : Une révolution participative en marche.
Conférence articulée le 12 Août.
 
 
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A Saillans, dans la Drôme, une liste collégiale a remporté les municipales en mars 2014. Les habitants ont entièrement repensé le fonctionnement de la mairie, en s’appuyant sur des méthodes d’animation issues de l’éducation populaire. Depuis plus d’un, le projet municipal se co-construit entre élus et habitants. Une petite révolution participative !
 
Une conférence articulée quésaco ?
 
1. Une présentation d’environ une heure qui vous retrace les différentes étapes qui ont amené un petit village drômois vers l’expérimentation d’une démocratie réelle.
2. Des échanges avec le public pour interroger votre contexte local et envisager comment vous mettre en route vers une dynamique participative dans votre ville, village, quartier (…)    3. Une form’action à l’animation pour construire votre première réunion publique participative
 
Pour qui ?
 
Vous êtes élus (majorité ou opposition), une association, un collectif de citoyens et vous souhaitez vous mettre en route.
 
Qui suis-je?
 
Engagé dans différents mouvements d’éducation populaire depuis 25 ans, directeur de centre social, formateur en intervention sociale, formé au développement du pouvoir d’agir des habitants, co-initiateur et co-animateur de la liste collégiale et participative de Saillans durant les élections municipales de mars 2014, membre du Conseil des Sages.
 
Participation au chapeau pour les frais de route
 

 

 

 

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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 20:19

 

Source : http://lesouffledureve.com/

BIENVENUE !  
Pour calculer votre itinéraire, trouver les bus, les trains : Cliquez ici
Le camping est ouvert à tous, sans réservation,  à prix libre.
( 5-6-7 Aout ) Création du Village
 ( 8 au 16 Aout ) Programme
( 17 au 20 Aoutdémontage festif !

Rencontre participative où chacun est invité à être acteur du bon déroulement de la rencontre. Rdv à la MamaYourte pour vous inscrire.     

    Cliquez sur les images pour en savoir +

La rencontre est à prix libre et conscient, ce qui veut dire que nous vous laissons le soin d’estimer le montant de votre participation financière, comprenant l’usage du camping, des douches, des structures collectives et autres logistique mise à disposition, ateliers, animations, … en fonction de vos possibilités, de votre contentement, de la valeur de l’échange.

Quelques urnes aux couleurs du Souffle seront valorisées, et comme toujours, le décompteur du possible vous permettra de suivre pas à pas l’auto-financement de notre convergence.

Les stands cuisines et artisans auront en revanche leur propre caisse. Les artistes et animateurs d’ateliers sont quant à eux autorisés à passer le chapeau.

 

Guia del soplador               Blower’s manual

 

 

Qui sommes-nous ?

BILANL’association loi 1901 « les souffleurs de rêve » a été créée en 2012, pour la 1ère édition de son éco-rassemblement en Cévennes. Gérée de manière collégiale, les Gardiens sont invités chaque mois à participer à une réunion plénière afin d’apporter leurs idées et leurs compétences pour la préparation de l’évènement. Deux coordinateurs suivent le fil, les référents posent le cadre, les partenaires co-créent, les volontaires renforcent les axes, prennent le relais. Nous étions une cinquantaine de Gardiens en 2013, puisse cette nouvelle édition rayonner autant de participation:  Devenir Gardien du Souffle

Dossiers de presse en cliquant sur l’affiche…

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 21:27

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

De la Finlande à l'Aquitaine, le « revenu de base » en débat

|  Par Ludovic Lamant

 

 

 

Une somme fixe d'argent, versée à chaque citoyen, salarié ou pas, de manière automatique, pour mieux accompagner les mutations du monde du travail ? Des expérimentations – encore floues – sont annoncées en Finlande ou aux Pays-Bas. L'Aquitaine veut y réfléchir. Le vieux débat sur le revenu de base reprend de plus belle.

Si les élections législatives d'avril, en Finlande, ont attiré l'attention des médias étrangers, c'est d'abord en raison de leur dénouement : le parti centriste, vainqueur du scrutin, a choisi de s'allier avec l'extrême droite des Vrais Finlandais pour former un exécutif inédit dans l'histoire du pays. Mais ce n'est pas le seul fait à retenir. Lors des semaines précédant la consultation, le parti centriste de Juha Sipilä (devenu, entretemps, premier ministre) s'était aussi prononcé pour une mesure originale : l'expérimentation d'un revenu de base.

 

Le premier ministre finlandais Juha Sipilä, à Bruxelles le 7 juillet 2015.Le premier ministre finlandais Juha Sipilä, à Bruxelles le 7 juillet 2015. © François Lenoir / Reuters

À Helsinki, une majorité de députés semble aujourd'hui prête à défendre cette promesse. Rien ne dit pour autant que le chef du gouvernement la mettra en œuvre, en particulier parce que ses partenaires de coalition n'y paraissent pas tous très favorables. Mais le débat sur les vertus d'un revenu de base, et ses modalités très controversées, a été relancé.

En Suisse, un référendum est censé avoir lieu sur le sujet, sans doute en 2016, après le dépôt à Berne de 126 000 signatures exigeant la tenue de cette consultation. En Espagne, la promesse figure, parfois, parmi les revendications du mouvement anti-austérité Podemos. Aux Pays-Bas, la ville d'Utrecht va lancer une expérimentation à partir de janvier 2016, sur un groupe d'environ 300 personnes (on parle d'un forfait de 900 euros par mois pour un adulte, 1 300 pour un couple).

En France, une association, lancée en 2013, le Mouvement français pour le revenu de base (MFRB), qui revendique 600 adhérents, organise ses journées d'été du 21 au 23 août près d'Annecy. Avec d'autres, elle a lancé fin 2014 un journal gratuit, L'Inconditionnel, qui propose de répondre à cette question aguicheuse : « Et vous, que feriez-vous si vous n'aviez plus à gagner votre vie ? » Dans Liber, un revenu de liberté pour tous (L'Onde, 2014), l'ingénieur Marc de Basquiat (membre du MFRB) et l'essayiste étiqueté libéral Gaspard Koenig militent pour un revenu minimum baptisé Liber (450 euros pour un adulte), financé par un impôt sur les revenus et censé se substituer « au maquis des allocations spécifiques » (en l'occurrence, avant tout, le RSA et la prime pour l'emploi).

Les défenseurs du revenu de base avaient déjà fait parler d'eux en janvier 2014. Ils avaient alors récolté, à travers toute l'Europe, 285 000 signatures de citoyens qui s'étaient déclarés favorables à un « revenu de base inconditionnel ». L'opération n'avait pas suffi à enclencher une dynamique au sein de l'Union. Il aurait fallu beaucoup plus – rassembler un million de noms en l'espace d'un an – pour contraindre la commission de Bruxelles à s'emparer de ce dossier, souvent qualifié de totalement utopique par ses adversaires.

 

Ces initiatives désordonnées prouvent que le débat sur le revenu de base (« RDB »), vieille idée surgie à la fin du XVIIIe siècle (avec les travaux du Britannique Thomas Paine), s'intensifie. « Pourquoi cette idée retrouve-t-elle de l'audience aujourd'hui ? Sans doute parce qu'elle répond à une double préoccupation de notre époque, marquée par la persistance du chômage de masse et du sous-emploi et la montée des inégalités », écrit la journaliste Sandra Moatti dans l'éditorial du dernier numéro de L'Économie politique, qui y consacre un dossier très stimulant (juillet 2015, éditions Alternatives Économiques).

De quoi parle-t-on ? Voilà l'idée générale, qui a rarement dépassé le stade de la micro-expérimentation à travers le monde (sauf quelques exceptions comme l'Alaska) : un revenu fixe, versé à n'importe quel citoyen jusqu'à sa mort, sans aucune condition ou contrepartie (« inconditionnel, universel et forfaitaire », disent les économistes). Qu'on soit riche ou pauvre, avec ou sans emploi, seul ou en ménage, tout le monde touche la même somme. Dans la pratique, il existe des dizaines de manières d'imaginer et de financer cette garantie, théorisée par des économistes de droite (Milton Friedman et son « impôt négatif ») comme des penseurs de gauche (André Gorz et son « revenu d'existence »), des néolibéraux comme des anticapitalistes, et défendue, chez les politiques français, tout à la fois par José Bové et Christine Boutin.

Pour des esprits façonnés par des décennies d'un État redistributif à la française, l'initiative peut troubler. Tout simplement parce qu'elle revient à découpler la question du travail de celle du versement de prestations sociales. C'est ce qu'explique très bien Julien Dourgnon, ancien conseiller de l'ex-ministre Arnaud Montebourg dans L'Économie politique : « Le RDB, par ses caractéristiques (universalité, inconditionnalité, égalité) entend défaire le monopole et l'emprise de l'emploi sur la construction de la protection sociale. Il se fonde sur une logique où le sous-emploi permanent devient une norme acceptable et acceptée au nom d'un principe de réalité et d'un principe de justice. […] C'est pourquoi le RDB n'est pas un revenu d'exception mais un revenu permanent. »

Une « étude de faisabilité » lancée en Aquitaine

L'horizon du plein emploi s'est éloigné. Le travail « en miettes » et les emplois de mauvaise qualité se sont généralisés. Il faudrait donc adapter la protection sociale aux mutations de l'emploi à l'âge du capitalisme financier. Certains se risquent même à imaginer le remplacement à grande échelle des travailleurs par des robots. Dans cette optique, le revenu de base permettrait « le passage d'un modèle de précarité subie à un modèle de mobilité choisie », prédit Carlo Vercellone, maître de conférences à Paris-1 et théoricien, avec d'autres, du « capitalisme cognitif ».

L'avènement du revenu de base permettrait de mieux prendre en compte ce travail non marchand, difficile à quantifier exactement, mais de plus en plus décisif, sur fond d'essor du numérique et de culture des « communs » (lire, en écho, l'entretien avec Michel Bauwens sur Mediapart). Ce revenu aurait aussi l'avantage de régler les problèmes d'« incitation » redoutés par certains économistes (lorsqu'un chômeur, dit-on, rechigne à prendre un emploi mal payé, pour conserver ses indemnités chômage) : le « revenu plancher » resterait fixe, même si les revenus complémentaires, tirés de l'activité, eux, progressent.

Au fond, les ambitions des uns et des autres, autour d'un même projet, sont très variables. Pour les libéraux, un revenu de base fixé à des niveaux plutôt faibles, permettrait surtout de simplifier les rouages de l'État social, pour le rendre plus efficace – quitte à rendre plus acceptables les inégalités de la société, sans s'y attaquer pour de bon. Pour les défenseurs d'un modèle alternatif à l'hégémonie néolibérale, le RDB doit être une option plus ample, dans le sillage des travaux, par exemple, d'André Gorz (dès Adieux au prolétariat, 1980) : ce serait « l'un des instruments d'une transformation sociale radicale et émancipatrice », à condition de le combiner avec la réduction du temps de travail et l'essor d'« activités autonomes », explique la sociologue Françoise Gollain, toujours dans L'Économie politique.

L'extrême variété des approches saute aux yeux dès lors que l'on entre dans la pratique. Les pistes de financement de ce revenu de base sont pléthoriques. Ses avocats en répertorient une petite dizaine (lire ici), de la fiscalité (impôt sur le revenu, taxe sur le capital ou les transactions financières, etc.) à la création monétaire (via des monnaies locales ou une réforme des mandats des banques centrales, par exemple, une piste préférée par de nombreux écologistes). La question du montant exact de ce revenu donne lieu à des réflexions très complexes. Et tout le monde n'est pas d'accord, non plus, sur un autre point décisif : ce RDB vient-il compléter l'existant ou remplace-t-il la plupart des prestations sociales ?

Dans son éditorial, Sandra Moatti cite les mises en garde du sociologue Robert Castel, qui voit dans ce revenu de base l'exemple même de la « mauvaise utopie » : « D'un montant trop faible pour se passer de travailler, il offrirait au capitalisme une “armée de réserve” où puiser à moindre coût des travailleurs déjà partiellement rémunérés par un médiocre revenu de subsistance. » Le RDB comme un outil d'exploitation d'un nouveau genre ?

« C'est une crainte exagérée, réagit Jean-Éric Hyafil, un économiste membre du MFRB joint par Mediapart. Dans les années 80 et 90, c'était une idée qui était très associée à l'impôt négatif théorisé par l'économiste américain Milton Friedman. Dans cette configuration, il est prévu de supprimer le SMIC. Mais ce n'est pas du tout ce que l'on défend au sein du Mouvement : il n'est pas question de toucher au SMIC, pour mettre en place ce revenu de base. Puisque le SMIC ne disparaîtrait pas, la crainte exprimée par Robert Castel n'est pas fondée. »

À l'initiative du groupe EELV, le conseil régional d'Aquitaine a donné son feu vert, début juillet (grâce à une très forte abstention), à la réalisation d'une étude de faisabilité d'un « RSA inconditionnel ». Il s'agirait d'une « première étape vers un revenu de base universel ». Le projet, encore vague, reste modeste : les règles de calcul du RSA ne seraient pas modifiées, mais les ayants droit n'auraient plus aucune démarche à effectuer, en particulier pour prouver qu'ils recherchent « activement » un emploi, pour toucher cette aide.

« La plupart des travailleurs pauvres qui ont droit au RSA ne le demandent pas, notamment parce que c'est stigmatisant de le demander. De ce point de vue, cette mesure aurait un impact important, assure Jean-Éric Hyafil. Mais il y aurait bien sûr, ensuite, un autre chemin à parcourir pour passer d'un RSA inconditionnel à un RSA inconditionnel, universel et individuel. » En clair, un RSA forfaitaire, versé à tous les citoyens.

C'est, semble-t-il, la stratégie du Mouvement français pour le revenu de base : ne pas plaider pour un big-bang fiscal du jour au lendemain, mais bien plutôt réformer les prestations sociales existantes et les tirer, au terme d'expérimentations locales, vers un revenu de base plus ambitieux. Pour y parvenir, il faudra encore faire taire les très nombreux sceptiques.

> Faut-il défendre le revenu de base ?,dossier L'Économie politique, numéro 67, juillet 2015, éditions Alternatives Économiques.

 

 

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

 

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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 20:39

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

La politique européenne échoue à stopper la destruction des forêts tropicales

29 juillet 2015 / Samuel Nguiffo
 


 

En 2010, le Cameroun a signé un Accord de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne, censé mettre fin au commerce de bois tropical illégal. C’est l’échec : il est urgent de refonder la politique européenne sur les forêts tropicales.


En 2010, le Cameroun a signé un Accord de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne (UE). Cet accord commercial est censé mettre fin au commerce de bois tropical illégal à travers différents outils techniques. Avec cet accord, le Cameroun s’est engagé à ne commercialiser que du bois légal vers l’UE. En contrepartie, l’UE a promis de faciliter l’accès de son bois à son marché et de l’autoriser à émettre des « autorisations FLEGT », jouant le rôle de certificat de légalité.

Mais le mécanisme ne semble pas fonctionner au Cameroun, ainsi que dans les autres pays du bassin du Congo signataires d’un APV. Samuel Nguiffo, secrétaire général du Centre pour l’environnement et le développement (CED), une ONG camerounaise, fait ici une analyse de la situation, alors que l’UE est en pleine évaluation du mécanisme lancé il y a dix ans.

 

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Samuel Nguiffo

J’ai commencé à m’intéresser à l’exploitation forestière au Cameroun il y a une vingtaine d’années. A l’époque, je ne comprenais pas pourquoi des décisions semblant relever du bon sens pour gérer efficacement les forêts et préserver leurs fonctions et usages primordiaux n’étaient pas prises. Ainsi, le modèle de gestion proposé par la loi de 1994 pour les forêts au Cameroun [1], intéressant sur le papier, n’a pas été testé avant d’être appliqué à l’ensemble des forêts du pays. Alors qu’il montrait des limites inquiétantes liées à la qualité de la gouvernance, il a été étendu aux autres pays du bassin du Congo, marqués par le même déficit chronique de gouvernance.

On a fini par se retrouver avec un système de gestion des forêts déplaçant le centre de décision des autorités politiques compétentes vers les bailleurs de fonds, au mépris des principes d’appropriation et de durabilité. Les efforts déployés par plusieurs agences de coopération pour une gestion durable des forêts ont été par conséquent vains : leurs propositions et innovations techniques, telle l’institution de la fiscalité décentralisée ou de la foresterie communautaire, n’ont pas été appliquées, faute de volonté politique.

Mise en œuvre des APV en panne

Le contexte général n’ayant pas changé, on ne peut guère s’étonner que la mise en œuvre des APV soit en panne dans plusieurs pays d’Afrique centrale. Faut-il pour autant abandonner l’initiative ? Au moins trois considérations sont à prendre en compte.

Il faut d’abord souligner que l’UE garde la question de la gouvernance forestière sur son agenda politique, avec un dispositif qui impose une obligation de rendre compte liant les deux partenaires. C’est un point positif important alors que de nombreuses agences de développement ont renoncé à s’investir dans ce secteur ou ont perdu de leur influence.

 

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FLEGT : Application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux

Moins positif, on constate que les APV n’ont pas résolu le problème de l’exploitation forestière illégale - sans parler de la durabilité qui n’apparaît qu’en filigrane dans les textes : les opérations illégales se poursuivent, parfois avec la complicité des autorités nationales ou locales.

Le diagnostic ayant précédé la mise en place des APV aurait dû en réalité être affiné. Cela aurait permis de distinguer au moins deux cas de figure. Premier cas : celui des Etats ayant la volonté de faire des réformes. Dans ces pays, les mesures techniques proposées par les APV peuvent aider à pallier les carences de l’administration. Le système de traçabilité ou la « grille de légalité » peuvent lui permettre de renforcer son efficacité et son objectivité dans le contrôle forestier.

Second cas : celui des Etats sans volonté politique. Dans ces derniers, il aurait fallu construire cette volonté politique qui fait défaut avant de passer à la phase technique : il est difficile de résoudre des questions politiques avec des solutions techniques... On pourrait imaginer un dialogue entre l’UE et le pays producteur concerné : un ancien chef d’Etat européen pourrait être mandaté auprès du chef d’Etat du pays partenaire, pour le sensibiliser et obtenir de sa part des engagements, dont le respect serait vérifié via des indicateurs politiques. Une telle démarche est évidemment délicate : jusqu’où l’UE peut aller sans être accusée d’ingérence ? A partir de quand doit-elle suspendre le dialogue avec un pays peu enclin à améliorer sa gouvernance pour ne pas être accusée de complicité ? [2]

Nouvelles menaces

Aujourd’hui, les forêts sont confrontées à de nouvelles menaces, comme celle du bois dit « de conversion », non prises en compte par les APV, ces derniers ayant été conçus avant l’actuelle ruée sur les terres forestières à des fins agricoles, minières ou pour la construction de grandes infrastructures. Ces problématiques nouvelles constituent un test de flexibilité pour les APV et leurs signataires : parviendront-ils à adapter l’outil, en gardant les objectifs de respect de la légalité et d’amélioration de la gouvernance ?

 

 

Les décideurs politiques dans les pays producteurs font souvent comme si les demandes pour une gestion durable visaient l’arrêt de l’exploitation forestière, et donc desservaient le développement. Mais l’exploitation illégale ne profite ni à l’Etat ni aux communautés, et la redistribution au niveau local des retombées financières de l’exploitation du bois n’a jamais fonctionné. Les revenus de l’Etat sont loin de ce qui était annoncé. La ressource est détruite sans que le développement suive.

Il y a donc urgence à agir et à prendre enfin en compte la question de la volonté politique dans la définition des stratégies pour une gestion durable des forêts. L’UE doit agir d’autant plus rapidement que sa marge de manœuvre baisse. Le marché européen n’a accueilli en 2014 qu’environ 20 000 m3 de grumes camerounaises, contre 500 000 m3 pour la Chine, sur un total de 780 000 m3 exportés. [3] Cette tendance rend encore plus nécessaire une réforme de la gestion des forêts dans les pays producteurs afin qu’elles soient mieux protégées...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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22 juillet 2015 3 22 /07 /juillet /2015 21:11

 

Source : http://www.informaction.info

 

La Finlande prête à expérimenter la fin du travail?

Par Michel Lachkar@GeopolisFTV | Publié le 20/07/2015 à 09H28, mis à jour le 22/07/2015 à 14H23

Sculpture à gloire travail à Helsinki en Finlande
Scultpure à la gloire du travail à Helsinki, en Finlande. © Afp/ Jonathan Nackstrand
 

Une première en Europe, la Finlande veut expérimenter une forme de revenu universel. Le nouveau gouvernement de centre droit évoque une allocation de base pour tous les citoyens. Si son montant devait atteindre les 1000 euros mensuels, le travail deviendrait alors «un choix de vie». La Finlande en a peut-être les moyens (voir en bas de p.) mais certains hésitent devant cette révolution culturelle.


On ne connaît pas encore les détails de ce projet de loi annoncé au Parlement par le nouveau Premier ministre Juha Sipilä, mais tous les citoyens finlandais, quel que soit leur âge ou leur situation sociale, auraient le droit à un revenu de base garanti. Ce revenu universel, versé sans contrepartie, serait suffisant pour vivre modestement.

Les citoyens qui souhaitent avoir un niveau de vie plus élevé pourront bien sûr compléter ce revenu de base en étant salarié, artisan ou entrepreneur. Ce salaire universel remplacera toutes les aides sociales existantes, y compris les retraites de base.
La Finlande a un PIB par habitant supérieur à l’Allemagne et à la France. Mais ce revenu de base est aussi rendu possible par une réduction sensible du nombre de fonctionnaires en charge de ses programmes sociaux.
 
Ce projet est soutenu par une grande partie de l’échiquier politique finlandais. Si certains évoquent un RSA amélioré de 500 euros, les libéraux, à l'image du député Bjorn Wahlroos, souhaitent un revenu compris entre 850 et 1000 euros par mois, pour éliminer la pauvreté.

Dans un premier temps, il sera introduit dans les régions confrontées à un fort taux de chômage a toutefois précisé le Premier ministre Juha Sipilä. En effet, malgré la richesse du pays, le chômage dépasse les 9% de la population.
 
Une Utopie aux effets pervers?
Les opposants critiquent une idée utopique, vouée à l’échec. Ils estiment que ce revenu social garanti va inciter la population à se détourner du travail, notamment des emplois pénibles qu'il faudra mieux payer.
Si on peut en effet redouter les effets pervers d’une telle mesure, les sondages montrent que 79% de la population finlandaise soutiennent cette idée à l’exception des fonctionnaires (concernés) qui y voient une menace pour leur emploi.
 

Le nouveau Premier ministre finlandais Juha Sipilä

Le nouveau Premier ministre Juha Sipilä, partisan d'un revenu universel, se dit prêt à partager le gâteau finlandais (20 avril 2015).  © AFP/ Marti Kainulainen / Lehtikuwa


D’autres en Europe, ceux qui ne croient plus au plein emploi, vont suivre de près cette expérimentation. Ils y voient une mesure révolutionnaire pour en finir avec le chômage de masse. Pour une partie de la gauche et des écologistes, il faut réduire le temps de travail, ou aller vers un travail choisi. Il est vrai que les robots qui remplacent déjà les ouvriers dans les usines n’achèteront jamais rien. Si la dynamique du capitalisme, c’est de produire plus avec de moins en moins de salariés, il a toujours besoin de consommateurs pour écouler sa production.
 
Le chômage pèse sur la consommation, à moins de distribuer un revenu à ceux qui n’ont pas de travail. C’est de cette contradiction que naît l’idée d’un revenu universel défendu par plusieurs économistes. La consommation se maintiendrait malgré le manque d’emplois.

Une façon de sortir du credo : une croissance forte pour entretenir la consommation et l’emploi, avec toutes les limites environnementales et climatiques que l’on connaît.
 
Révolution des mentalités
Ce revenu universel est surtout une révolution culturelle. Un arbitrage entre temps libre et consommation. Un autre rapport au travail. «A l’heure ou le travail se fait rare et précaire, le revenu de base est un outil pour permettre à chacun de mieux arbitrer ses choix de vie», affirme Stanislas Jourdan responsable du mouvement français pour un revenu de  base.

Avec ce temps libre dégagé, chacun pourrait être utile autrement : s’occuper de ses enfants, de ses proches, de son quartier, de son environnement. Aide aux devoirs, jardinage, faire son marché pour une meilleure santé, s’occuper des plus âgés aujourd’hui relégués, s'investir dans une assocation. Toute une utilité sociale en dehors du salariat.

Chacun pourrait faire un choix (difficile) entre temps et argent… Entre une vie simple et sans contrainte professionnelle ou confortable mais laborieuse. Pour les écologistes, cela veut aussi dire moins de déplacements domicile-travail, moins de voiture, moins de routes encombrées, moins de pollution, moins de pétrole… L’idée que l’on puisse être utile en dehors du travail salarié et de la «surconsommation» est une idée neuve en Europe. Une utopie qui mérite réflexion.
 
Erratum
Vous avez été nombreux sur les réseaux sociaux à nous alerter sur une inexactitude publiée dans la première version de cet article. Il avait été indiqué que la Finlande était «riche de son pétrole». La Finlande n'est pas la Norvège.

 

 

Source : http://www.informaction.info

 

 

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16 juillet 2015 4 16 /07 /juillet /2015 21:24

 

Source : https://www.youtube.com

 

 

Inculture(s) 1 : La culture - Franck Lepage - Scop Le Pave - Conférence gesticulée

 

rabatakeu

 

Ajoutée le 5 mars 2012
 

Inculture(s) 1 - La culture : « L'éducation populaire, monsieur, ils n'en ont pas voulu » ou « Une autre histoire de la culture ».
Conférence gesticulée par Franck Lepage de la Scop « Le Pavé » (Coopérative d'éducation populaire).
Petits contes politiques et autres récits non autorisés enregistrés le 21 mai 2007 à l'espace Jemmapes de Paris.

« ... Avant j'étais prophète... Prophète salarié. Mon travail consistait à dire la vérité (la vérité officielle). Et puis un jour, je me suis mis à mentir, et ils ont adoré. On me faisait venir de plus en plus souvent. On me disait que cela mettait de l'animation et de la démocratie. Quand ils ont trouvé que j'allais trop loin, ils m'ont viré. Depuis je suis clown... Clown-consultant » F.L.

Le Pavé est une coopérative d'éducation populaire qui vise à réintroduire du politique dans le débat public. Cela suppose d'avoir du temps, des techniques, des méthodes pour permettre le témoignage, le récit, l'expression « libérée » et authentique.
Site officiel : http://www.scoplepave.org

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Les autres conférences incultures :
Inculture(s) 1 : La culture - http://www.youtube.com/watch?v=9MCU7A...
Inculture(s) 2 : L'éducation - http://www.youtube.com/watch?v=ACxRSS...
Inculture(s) 2 : L'éducation - Version alternative - http://www.youtube.com/watch?v=96-8F7...
Inculture(s) 4 : Faim de pétrole - http://www.youtube.com/watch?v=SpDAoO...
Inculture(s) 5 : Le travail - http://www.youtube.com/watch?v=cqIcOa...
Inculture(s) 8 : L'eau, ça chie - http://www.youtube.com/watch?v=hijW2y...
Inculture(s) 9 : Le Management - http://www.youtube.com/watch?v=F0pTUK...
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Hélicoïdée : Conception et développement en électronique (systèmes autonomes à microcontrôleurs, banc d'essais industriels...), optique (systèmes à lentilles, réducteurs de Speckle, mesure infra-rouge, lasers visibles et Nir, à fibres optiques télécom...) et télécommunication hautes fréquences (Wifi, Bluetooth, Rfid, antennes...).
http://www.helicoidee.com

 

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=9MCU7ALAq0Q

 

 

 

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