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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 22:21

Info reçue par mail

 

 

RDV Forum Social Gardois et le Tour Alternatiba

 

 

Faire suivre largement, Merci.

Invitation:

samedi 20 juin place St Charles à Nîmes

 le Forum Social Local Gardois,  Accueille le tour Alternatiba, il parcourt la France depuis

5 juin jusqu'au 26 septembre;  afin d' informer, sensibiliser sur les changements climatiques et leur causes

et promouvoir les alternatives locales déjà en marches.

Il arrive dans le Gard le 20 juin:

 Sommières: 12h déambulation sur le marché et conférence/ musique.

Nîmes: 14h "village des alternatives"; beaucoup d'associations et d'Animations pour petits et grands

17h Arrivée du Tour place St Charles

18h Départ de la Vélorution

19h Conférence /débat

20h Repas partagé tiré du sac

20h30 Concerts

dimanche 21 marché

  St Gilles: sur le marché: déambulation/ conférence /Repas tiré du sac.

Venez nombreux avec vos vélos !

"Changer le système pas le climat"

 

 

 

*******************************

 

 

Source : http://fsl30.blogspot.fr/p/al3.html

 

 

AL2 L ' ALTERNATIBA TOUR DANS LE GARD
 
                                                                                           

L' ALTERNATIBA  TOUR  DANS  LE   GARD  LES 20 ET 21 JUIN  2015



 


 
La Carte du Tour
 
 
 
  "CHANGEONS LE SYSTÈME, PAS LE CLIMAT"
 
Les associations du forum social local gardois accueillent "LE TOUR ALTERNATIBA" de passage a Nîmes le 20 JUIN 2015
 
Alternatiba, (https://alternatiba.eu)association née d'un rassemblement citoyen à Bayonne, organise un tour de France en tandem pour sensibiliser la population aux changements climatiques et à l'urgence de changer nos modes de vie. Ce tour de France se terminera par un grand village des alternatives européennes a Paris la veille de la conférence des nations unies sur les changements climatiques (cop21).
C'est l'occasion pour nous, associations, collectifs ou individus, acteurs de la transition et créateurs d'alternatives de converger en un grand rassemblement pour partager nos actions, nos idées, nos expériences par des stands, des ateliers, des tables rondes, etc...
Nous comptons sur vous ce 20 JUIN pour que  tout les citoyens puissent découvrir qu'une vie plus respectueuse de la nature, plus simple, plus solidaire et plus heureuse est possible ici et maintenant.
 
Le Forum Social Local du Gard, accueille le passage

de l'Alternatiba tour sur les 20 et 21 JUIN 2015

en organisant entre autre le Samedi 20 Après Midi

un VILLAGE DES ALTERNATIVES

Place saint Charles à Nîmes (quartier Gambetta)

et une VELORUTION dans le centre ville.

 
Programme détaillé : 
 
       19 JUIN  2015 MONTPELLIER
 
Lien vers le site Alternatibatour Montpellier:    https://alternatiba.eu/montpellier/        

        LE PROGRAMME DU 20 JUIN 
 
Matin                Montpellier Sommières
 
12 H                 Arrivée "A.Tour"  Marché de Sommières,  Accueil Les Survoltés
 

A.Midi               Nîmes  PLACE SAINT CHARLES
                                                           
12H                  Installation du Village des alternatives         
14H                  Ouverture du Village des alternatives
14H- 17H          Animations, stands Assoc, animations enfants …
15H- 16H          Actions de sensibilisation en Ville
17H                   Arrivée envisagée du Tout Tri/Tandem
18H                   Départ VELORUTION pour un tour du Centre Ville et retour Pl.St Ch.
19H- 20 H         CONFERENCE DEBAT   animés par BIZI ALTERNATIBA TOUR              
20H- 21H          Repas Partagé Tiré du Sac 
20H30-22H30   CONCERTS (Cisco, Chris GONZALES ...) 
23H                   Fin de Soirée, pour ceux qui le souhaitent, au SPOT.

 

VENEZ NOMBREUX

 

avec vos velos !

 
 
         21 JUIN 2015  NIMES – ARLES

 
Matin :              Nîmes St Gilles
 
12 H                  Marché de Saint Gilles 
Après Midi        St Gilles  Fourques Arles
 
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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 15:30

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Economie sociale

Energies renouvelables : les parcs éoliens citoyens ont le vent en poupe

par

 

 

 

 

Le premier parc éolien citoyen français tourne depuis un an, dans le pays de Redon, entre Bretagne et Pays de la Loire. Son originalité : les quatre éoliennes de deux mégawatts chacune ont été financées par les investissements de plus d’un millier de citoyens, sur la base d’une personne, une voix. Il approvisionne en électricité 8 000 foyers. Deux nouveaux parcs d’une puissance similaire sont déjà en chantier. Autre spécificité : une partie du chiffre d’affaires est réinvestie dans des opérations visant à réduire la consommation d’énergie, bien loin des logiques financières des grands groupes industriels.

Postées sur les hauteurs de la petite commune de Béganne, dans le Morbihan, quatre éoliennes cherchent les vents les plus propices avant de se mettre à tourner. Sur le haut des piliers, juste avant les pâles, on distingue le logo « éolien citoyen », qui signale que ce parc de huit mégawatts n’appartient pas à une entreprise privée, mais à un collectif. Elles alimentent en électricité l’équivalent de 8 000 foyers. Mais créer un parc éolien citoyen ne s’est pas fait sans obstacles malgré les discours officiels promouvant les énergies renouvelables : il a fallu convaincre les banques, se pencher sur les aspects techniques – et éthiques – des éoliennes à bâtir, et entendre ceux pour qui le bruit des pales constitue une gêne. Un projet de dix ans...

Un millier de personnes, au total, ont investi dans le projet, réunis au sein de 53 clubs d’investisseurs, détaille Michel Leclerc, membre fondateur de l’association Éoliennes en pays de Vilaine (EPV) qui a lancé le projet en 2002 (lire ici). « Ces clubs rassemblent 780 personnes. Nous avons ensuite le collège des membres fondateurs, l’association EPV et la SARL Site à watts, créée pour encadrer la demande de permis de construire. 250 autres personnes ont investi via le fonds Énergie partagée. » Énergie Partagée accompagne et finance des projets d’économie d’énergie et d’énergies renouvelables, maîtrisés par les citoyens et les collectivités. Parmi les financeurs du parc figurent aussi des entreprises locales de l’économie sociale et solidaire (un cinéma, une biocoop...) et la région Bretagne via un fonds d’investissement dédié aux énergies renouvelables.

Prêts des banques coopératives

Ces contributions multiples – 2,7 millions d’euros – ont été essentielles pour convaincre les banques afin d’obtenir un prêt. Le pool bancaire qui finance le parc est dirigé par Triodos, une banque belge éthique. D’autres établissements ont suivi : le crédit coopératif, la Nef, BPI France. Mais le projet a failli capoter : « En mars 2012, suite à l’action des anti-éoliens, le tarif de rachat garanti par le gouvernement a été remis en cause, rappelle Pierre Jourdain, directeur de Site à Watts. Cela a entraîné la fin de l’engagement de financement par les banques, et cela a failli signer l’arrêt total du parc coopératif sur lequel nous travaillions depuis presque 10 ans ! »

 

 

Pour sécuriser le projet, les clubs d’investisseurs décident donc d’engager leurs fonds propres. Et l’accord de prêt s’est finalisé juste avant que le permis de construire n’arrive à échéance. Les travaux commencent quelques mois plus tard, après de nouvelles tergiversations bancaires et administratives. « Le chantier était très animé, se souvient un financeur. Le week-end, on devait organiser le parcage des voitures sur le site, tellement il y avait de gens qui venaient voir ! Les gars chargés du gardiennage du site n’avaient jamais vu ça. »

 

Les salariés du chantier investissent dans le parc

Sur le site vallonné et boisé qui accueille les éoliennes, il faut défricher, bâtir des fondations spéciales qui tiennent compte de la prise au vent des engins, renflouer les chemins par lesquels vont passer les lourds camions chargés du matériel importé d’Allemagne. Le choix du fabricant d’éoliennes a suscité de vastes débats, se souvient Michel Leclerc. « Il est en effet très difficile de trouver des constructeurs d’éoliennes qui ne soient pas de près ou de loin liés à des énergéticiens, lesquels trempent aussi dans le charbon, ou le nucléaire. »

Il a finalement été décidé de laisser ces aspects là de côté, pour privilégier la qualité technique. « On ne pouvait pas se permettre d’emmener des centaines d’investisseurs au casse pipe en optant pour du matériel peu fiable. » Difficile aussi d’enquêter sur les conditions de travail des salariés dans les entreprises fabricantes. « Ce qui est intéressant, c’est que les salariés chargés de monter les éoliennes, puis de la maintenance, ont tenu à investir dans le parc. Ils ont donc créé leur propre club d’investisseurs. »

Une personne égale une voix

Aidée de tableaux comparatifs très précis réalisés par des bénévoles passionnés, l’assemblée générale a tranché en faveur de REpower, désormais renommé Senvion. Les éoliennes de Béganne ont été fabriquées dans une usine allemande. En janvier 2015, nouveau changement : Senvion, détenu par un groupe indien spécialisé dans l’énergie éolienne, est racheté par le fonds de capital-investissement américain Centerbridge Partners. « Nous avons changé plusieurs fois d’interlocuteurs côté constructeurs et bureaux d’études. Il y avait beaucoup moins de turnover chez nous », sourit Michel Leclerc.

 


 

Pour la gestion du parc, les citoyens ont créé une SAS, nommée Bégawatts.« Cette formule permet une gouvernance de type collectif. » Au sein du conseil de direction,
chaque représentant des collèges de financeurs à un nombre de voix réparties de façon à ce que personne ne puisse détenir la majorité absolue. Seul le collège des membres fondateurs a une minorité de blocage. Dans chaque collège, une personne égale une voix, quel que soit le niveau de sa participation. « C’est ainsi que le plus petit investisseur, qui a mis 23 € se retrouve avec le même pouvoir que le plus gros, qui a apporté un million d’euros [la SARL Site à watts, ndlr]. »

 

6,25 euros par mois et par foyer

Les éoliennes produisent 20 GWh par an, soit la consommation de 8000 foyers, tous postes confondus, grâce au faible taux d’équipement en chauffage électrique des habitants du pays de Redon. Ce type de chauffage pour des maisons ou appartements généralement mal isolés est en effet très gourmand en électricité. « Ici, une éolienne fournit l’électricité nécessaire à 2000 foyers, pour 20 ans – la durée de garantie des éoliennes. Étant donné qu’une éolienne coûte 3 millions d’euros, cela revient à 1500 euros par foyer », calcule Michel Leclerc. Soit 6,25 euros par mois et par foyer pour une alimentation de base en électricité.« Produire de l’électricité, ce n’est pas si cher, quand c’est renouvelable et citoyen ! » Les détracteurs de l’énergie éolienne déplorent souvent une rentabilité faussée par le tarif de rachat garanti par l’État. « Actuellement, EDF rachète le kWh éolien à 8,4 centimes d’euros, répond l’association Éoliennes en pays de Vilaine, alors que le prix de revient de l’électricité qui sera peut être produite par l’EPR est déjà estimé à 12 centimes d’euros ! »

On compte quelques mécontents, parmi les riverains, qui trouvent que les éoliennes font trop de bruit quand elles tournent. « Cela nous a obligés à en ralentir certaines, dit Pierre Jourdain. Ce qui exige de savants calculs, puisqu’il faut brider les pâles sans trop nuire à la production. » Certains mécontentements se sont estompés, d’autres persistent. Mais dans le pays de Redon, la dynamique éolienne coopérative se poursuit. Un second parc citoyen est actuellement en cours de construction à cheval sur deux communes – Séverac et Guenrouët. D’une puissance équivalente à celui de Béganne, il devrait alimenter 8 000 nouveaux foyers. Un troisième parc vient d’obtenir son permis de construire. La multiplication de parcs éoliens dans le Morbihan et, en général, dans l’Ouest, permettra de réduire l’intermittence de production.

 

Promouvoir la réduction de consommation

Deux structures se chargent de diffuser les savoir-faire appris ces dix dernières années en matière d’éolien citoyen : Site à Watts vend des conseils et soutient le développement de parcs éoliens coopératifs partout en France ; l’association Éoliennes en pays de Vilaine partage ses connaissances via ses participations à des salons, colloques et autres sollicitations. Surtout, loin des logiques des grands groupes industriels, les initiateurs des parcs éoliens citoyens cherchent à faire baisser... la consommation d’électricité.

« Il s’agit d’augmenter la production d’énergies renouvelables et de diminuer la consommation, souligne David Laurent, directeur d’EPV. Celles et ceux qui investissent le savent. Une partie du chiffre d’affaire encaissé par la société Bégawatts est reversé, chaque année, à l’association. Soit 25 000 euros par an. L’argent sert à financer du temps de travail des animateurs. » Ceux-ci organisent des ateliers de rénovation thermique, rendent visite aux particuliers pour étudier avec eux la pertinence d’un changement de mode de chauffage, ou d’une isolation, en complémentarité de ce que proposent les espaces info énergie de l’Ademe [1]. « On explique, on échange, détaille Nicolas Massé, en charge de ce volet à EPV. Le but est que les gens intègrent ces notions, qu’ils s’approprient les problématiques pour pouvoir ensuite faire des choix éclairés. »  Éclairés, c’est le mot.

Nolwenn Weiler

Photos : Michel Leclerc, membre fondateur de l’association Éoliennes en pays de Vilaine, devant le parc éolien citoyen de Béganne, éoliennes de Béganne / © Nathalie Crubézy et Jean-Paul Duarte, Collectif à-vif(s).

- Le reportage photo est tiré du projet en cours "Time for change : pour une production et une consommation soutenables des matières premières" porté par lAitec, en partenariat avec Attac, Bastamag et le collectif à-vif(s)

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 21:00

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/alternatiba

 

 

Le Tour Alternatiba quitte les Midi-Pyrénées

 

 

Jour 8

 

Une semaine s'est écoulée depuis notre départ de Bayonne.

L'expérience du Tour est si intense, si haute en couleurs, que l'on a tous l'impression d'être sur la route depuis une éternité ! Histoire de garder le rythme, nous avons passé une nuit pour ainsi dire mouvementée au lycée agricole de Saint-Gaudens. A minuit passé, alors que nos lourdes paupières se fermaient, qu'un sourire de béatitude se dessinait sur nos visages… l'alarme incendie a brusquement retentit. Il est intéressant d'observer que nous avons alors tous adopté un comportement différent : certains ont allégrement continué d'étreindre Morphée, d'autres ont ouvert un œil sans trouver la force de mettre un pieds devant l'autre, pendant que Txetx, le papa du groupe, a couru vers les tandems, pour les rassurer. Au final, on a vite compris qu'il s'agissait de l’œuvre de plaisantins mal inspirés, qui ont remis ça une heure plus tard. Nous avions les yeux piquants au chant du coq le lendemain matin. Heureusement, la route que nous avons emprunté pour rejoindre Cazères était plate, cela nous a permis de nous réveiller sur le trajet et d'être de bonne composition à l'arrivée.

Encore une fois, nous avons constaté que le nombre d'habitants des villes que nous traversons n'est en rien proportionnel à son dynamisme. La ressourcerie Recobrada (qui signifie « récupération » en occitan) a toujours de nouveaux projets dans son chapeau, outre la collecte, valorisation, revente et sensibilisation à l'environnement dans la localité. A Cazères aussi l'effort collectif à trouvé son emblème dans une magnifique quadruplette. Nos vélos collectifs étaient ravis de rouler côte à côte, pendant une dizaine de kilomètres !

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Le parcours de l'après midi a été en revanche assez musclé. Alors que nous commencions à tirer la langue, Christian, notre éclaireur, savait nous rassurer : c'est la dernière montée, qu'il disait. Sauf qu'au bout de la dix-neuvième, notre naturel optimiste et confiant s'est ébranlé. En moulinant à la vitesse minimale, nous avons eu tout le loisir de penser aux raisons qui nous ont mené ici… et nous sommes mis à pédaler de plus belle ! Quelle bande de passionnés ;)

Sur le coteau du Volvestre, au détour d'un chemin, Patricia nous a fait la surprise de rejoindre le convoi. Cette charmante chercheuse en biologie moléculaire a décidé en 2010 de quitter Genève pour adopter un mode de vie plus terrien : face aux Pyrénées, elle prend désormais un malin plaisir à fabriquer des cosmétiques naturels, à base de plantes médicinales biologiques. Lors d'un petit stop à Mauressac, nous avons ensuite rencontré le maire et été rejoints par un groupe de cyclistes venus tout spécialement d'Ariège. Accompagnés des locaux et de vélomobiles (vélos assis dotés d'une cabine, dont l'aérodynamisme et l'espace favorisent le voyage au long court) nous sommes arrivés en nombre à Auterive.

conf-auterive

Cette ville de la vallée de l'Ariège est le théâtre de manifestations culturelles et d'initiatives citoyennes multiples, réunies dans le collectif Mieux vivre à Auterive. Un débat a par exemple été initié sur la gestion des différents mode de transport dans le centre urbain. Les membres du collectif, portant le projet Auterive en Transition nous ont accueilli par des danses traditionnelles. Les enfants d'une école étaient également au rendez-vous. Ils avaient discuté en classe des enjeux environnementaux et climatiques et ont créé une série limitée de magnifiques T-shirt en l'honneur du Tour ! Lorsque l'on parle de justice sociale et environnementale, la détermination des plus jeunes est saisissante. Elle nous engage à construire pour et avec eux ce nouveau paradigme de développement, plus désirable et surtout, viable.

Cette étape à Auterive nous a montré que différentes composantes de la société civile investissent progressivement le débat public, qu'ils sont heureux de faire leur part et d'avoir des responsabilités dans la gestion des affaires publiques au quotidien… On en est reparti enjoués !  

 


Jour 9

Après avoir traversé l'Ariège, l'air est devenu plus sec : petit à petit nous allons vers l'Est. Mais pour l'heure, c'est à Toulouse que nous faisons halte. Nous étions une petite centaine de personnes à nous retrouver au mémorial de l'ancienne usine AZF. Les Toulousains ont gardé un souvenir fort de cette catastrophe industrielle, faisant une trentaine de morts et plusieurs milliers de blessés en septembre 2001. L'explosion de cette usine d'engrais chimique, non loin de lieux de stockage de matériaux inflammables et explosifs, aurait pu avoir de conséquences autrement plus dramatiques. Elle a posé beaucoup de questions en matière de gouvernance, de gestion des risques et de sécurité dans ces zones industrielles si proches des habitations.

azf

Au volant de nos vélos, nous étions nombreux à défiler dans les rues de la ville rose. Il faut dire qu'ici, la dynamique Alternatiba est en pleine effervescence. A notre arrivée, nous avons ainsi eu droit à un avant-goût du village des alternatives qui se tiendra à Toulouse les 12 et 13 septembre prochains. Membres du groupe local Alternatiba Toulouse, l'association cyclophile 2 Pieds 2 Roues, la coopérative ENERCOOP Midi-Pyrénées, le réseau AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne), Emmaüs Toulouse, Artisans du Monde, les associations de solidarité internationale comme TET LLA, le CCFD Terre Solidaire « and last but not least » le collectif Crosi, qui a coordonné la journée, étaient présents pour rencontrer le public et échanger avec nous sur la préparation de leur village!

toulouse

Elisabeth Toutut-Picard, adjointe au maire chargée de la politique du développement durable et responsable des questions environnementales au sein de Toulouse métropole est venue nous apporter son soutien, elle a même chanté avec nous l'hymne du Tour ! Espérons que ces sympathiques échanges donnent lieu a un partenariat sincère, sur le long terme, notamment à travers la signature de notre Pacte pour la transition.

élue

Après une soirée conférence-débat très animée nous avons gagné notre lieu d'hébergement, au sein d'un habitat groupé ultra chouette. Ce projet rassemble un vingtaine de personnes aux expériences et compétences variées mais animés de valeurs communes de solidarité, de partage. Poussant comme des champignons, de plus en plus de ces lieux où humanisme et écologie sont en symbiose voient le jour en France. Ce havre de paix et de travail collectif a été pour nous une belle source d'inspiration, nous en sommes très reconnaissants !  

 




Jour 10

Après être tombée à verse toute la nuit, la pluie s'est arrêté juste à temps pour nous laisser pédaler au sec, le long du canal du midi. En direction de Castelnaudary nous avons fait une pause pour déjeuner dans un lieu historique actuellement revalorisée par les locaux : l'ancienne minoterie du seuil de Naurouze.

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Cette journée à fleur d'eau, avec des familles de canards, de ragondins et d'humains, a été très reposante. Nous avons ainsi pu faire la connaissance de personnes investies auprès d'organisations telles que la Confédération Paysanne, l'ADEAR, Accueil Paysan ou encore la Nef et ATTAC. Tout ce beau monde s'est servi de cette opportunité pour se connaître, nouer une relation de travail sur le long terme et discuter concrètement des projets dont bénéficierait le territoire. L'idée d'une conférence ouverte sur les enjeux climatiques en est ressorti. Castelaudary est également un terrain d'expérimentation sur la question énergétique avec la mise en place d'un territoire à énergie positive (TEPOS).

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Au cinéma des Halles, nous avons partagé notre petit film puis engagé la discussion avec les participants, qui envisagent désormais de se concocter un petit village des alternatives dans les mois à venir ! Logés dans une grande maison de bénévoles aux petits soins, nous avons pu faire une bonne salade (nom que l'on donne à nos réunions quotidiennes, plus digestes après une journée de vélos) et nous reposer !

Prochaine étape : la cité médiévale de Carcassone !

 

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/alternatiba

 

 

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6 juin 2015 6 06 /06 /juin /2015 15:22

 

Source : https://fr-fr.facebook.com/events/1576034579350995/

 

 

 

 
Attention Attention!!

Dernière session des Illumine ta Ruche avant la pause éstivale

Pour l'occasion Za Zaa & Suzy Plume débarquent à La ruche pour leur Cabaret "Funky Factory"

SESSION EXTRAORDINAIRE EN VUE !

Comme toujours ouverture des portes à 11h
Restauration sur place Food Truck Sacrebleu
Bar jus de fruits et vins bio de chez Tibo !
Animations pour les enfants et les grands
Créateurs & Expositions d'art
Et cette fois-ci Friperie Alternative !
Ambiance musicale!!
Venez chiner des trésors à La Ruche !

A partir de 14h et orchestré par Mr Loyal!

Déambulation & Spectacles
Contes
Échasses
Danse
Clown
Trapèze
Tissus aérien
...

Start du Cabaret Funky Factory a 17h30


La Ruche va frissonner !

Artistes et Compagnie présentes:

Cie " Les Indeformidables "
Cirque Leucques
Cie Mobilobadour "les contes de l'arbre perché"
Caro du collectif Ras la Koupole
AlaiGasoline Poussière
Shibby Ben
Gali Garrastazu
Séverine Didier
David Dada Bens
Laëtscha Soltaan
Skotty Fox
Belas Magicos
Adrien Le Mée Cie Fichu bazard
Suzy Plume
Za Zaa
 
 

Programme:

 

Tout au long de la journée stand créateur, puce alternatives, animation jeux de société, atelier jongle, buvette restauration et ambiance musicale

13H45/14h15 Déambulation d'une jolie échassière émilie qui vous dévoilera la prog de la journée
14h15/14h30 Contes de l'arbres perché de la Cie Mobilobadour
14H45/15H00 Spectacle de tissus Aérien Cirque Leucques
15h15/16h00 Cirque Burlesque par la Cie "les Indéformidables" (contorsions, équilibres,..)
16H15/16H20 Spectacle de corde lisse (aérien) Par Caro du collectif Ras La Koupole
16H30/16H45 Contes de l'arbre perché Cie Mobilobadour

 

17H Début du Cabaret "Funky Factory"

 

*1ére partie environ 50m:
-Gali : Danse traditionnelle Indienne
-Laetsha Soltann : Jongleur manipulateur
-Sévérina : Danse tribal fusion
-Belas Magicos : illusionniste
-Zaza et Suzy Plume : Duo de hoola hoop
-David "Dada":One man show à base de bruitage sonore

 

17h50 Entracte

 

*18H15 2éme partie environ 30m:
-Skotty Fox: one man show surprenant et explosif
-Gasoline poussière: Hoola hoop
-Sévérina: danse contemporaine
-Adrien le Mée Cie Fichu Bazard: Transe poétique Articulée
-Gali: danse traditionnelle indienne
-Gasoline Poussière: Trapèze
-Benjamin et julien: duo de porté acrobatique

 

Fin du cabaret, suivi d'un set d'un dj mystère!

 

‪#‎FUNKYFACTORY‬

 

 

 

 
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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 21:20

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/alternatiba

 

 

Le Tour Alternatiba s'est lancé sous le soleil et les applaudissements !

 

Le Tour Alternatiba pour le climat s'est lancé ce vendredi 5 juin à Bayonne, sous un soleil de plomb et des applaudissements nourris. Il va maintenant parcourir plus de 5 600 kilomètres sur 187 territoires différents pour arriver 4 mois plus tard à Paris, le samedi 26 septembre.

 

 Départ du tour Alternatiba-1

 

Barques flottant aux couleurs d'Alternatiba sur la Nive, fleuve traversant Bayonne, conférence publique réunissant plus de 300 personnes à Glain pendant que d'autres centaines de personnes écoutaient un meeting aux Halles de Bayonne, concerts, animations festives, le départ du Tour Alternatiba s'est déroulé dans une ambiance de fête populaire et de mobilisation sereine et déterminée à la fois.

 

Des allures de fêtes populaire pour le départ du Tour Alternatiba

 

« La bataille qui se joue aujourd'hui pour contenir le dérèglement climatique est décisive pour les conditions de vie à venir. Elle n'est ni gagnée, ni perdue. Son sort est dans les mains de notre génération. Il se joue en ce moment même.» a déclaré Mme Christiane Hessel, veuve de Stéphane Hessel, qui avait parrainé le processus Alternatiba. C'est elle qui a coupé le ruban officiel du départ du Tour Alternatiba, à 14H00 précises. Les vélos de 3 et 4 places, symbolisant la transition écologique et la solidarité, se sont alors lancés direction San Sébastien, qu'ils devraient atteindre ce soir.

 

Mme Hessel coupe le ruban officiel du départ

 

Prises de paroles pour l'agriculture paysanne, les ateliers vélos ou les monnaies locales, contre les gaz de schiste ou les grands projets inutiles se sont succédées, entrecoupées par diverses prestations artistiques. La Coordination européenne des Alternatiba a insisté sur l'importance stratégique que va revêtir la mobilisation citoyenne dans les mois et les années à venir, « Après 20 ans d'échecs de ces négociations internationales, alors que les intentions actuellement affichées par nos Etats sont loin d'être à la hauteur des enjeux, et parce que les climatologues disent qu'on ne peut pas se permettre d'attendre 2020 pour commencer à agir».

« Nous sommes condamnés à faire aujourd'hui des paris fous, car ce sont les seuls que les générations vivant en 2040 jugeront sensés ! » ont répété les cyclistes d'Alternatiba, après que l'un d'entre eux, Max Rademacher, ait chanté « On s'mobilise » la chanson hip-hop composée pour être l'hymne officiel du Tour Alternatiba.

Deux heures avant, l'économiste expert en questions climatiques Maxime Combes concluait quant à lui une conférence donnée devant plus de 300 personnes en affirmant qu' "Il existe des signaux positifs dans la perspective de la conférence de Paris : moins du côté des négociations qui font preuve d'inertie et d'inefficacité, que du côté des mouvements pour la justice climatique (Blockadia, Alternatiba, désinvestissement, anti-TAFTA) qui montrent la voie à suivre pour éviter le chaos climatique et mener la transition écologique et sociale dont nous avons besoin".

 

Conférence à l'occasion du départ du Tour Alternatiba

 

Plusieurs centaines du petit livre « Alternativez-vous ! » publié par les éditions Les Liens qui Libèrent ont été vendus au cours de cette matinée qui a réuni au total un millier de personnes. Evoquant les alternatives concrètes au changement climatique dont chacun-e peut s'emparer, ce livre sera massivement diffusé tout au long des 5 600 km pour le climat.

 

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Le Tour Alternatiba appelle en effet les populations à développer massivement ces nombreuses alternatives concrètes pour freiner sans plus attendre le changement climatique en cours. Cela permettra en outre de délivrer le message suivant aux chefs d'Etat qui se retrouveront fin 2015 à Paris à l'occasion de la COP21 : « la transition est en route, nous l'avons enclenchée, alors qu'attendez-vous pour faire de même ? »

 

 

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/alternatiba

 

 

 

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 20:53

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Témoignages Hongrie

Retour au vélo : « Comment transformer ce qui est vécu comme une contrainte en quelque chose d’émancipateur »

par

 

 

 

 

Utiliser le vélo pour distribuer de la nourriture locale et bio : c’est l’objectif du projet Cargonomia, mené à Budapest, en Hongrie. Ce centre logistique construit de façon artisanale des vélos cargos, afin de proposer d’autres façons de se déplacer, consommer et vivre. Une initiative locale qui tente d’ouvrir le débat sur les alternatives dans un pays où la pauvreté s’est accrue ces dernières années, et où le mirage de l’Occident consumériste continue de provoquer envies et frustrations. Interview avec Vincent Liegey, l’un des coordinateurs du projet.

 

Corentin Léotard : Qu’est-ce que Cargonomia ?

Vincent Liegey [1] : Cargonomia est un centre logistique dans le centre de Budapest qui propose d’organiser la distribution de nourriture locale et bio – légumes, œufs et pains – en vélo cargos. Les vélos que nous utilisons sont fabriqués de manière artisanale par une coopérative sociale qui s’intéresse aux solutions low-tech pour les transports en milieu urbain. Il est ainsi possible d’essayer, louer ou acheter ces vélos. Cargonomia est aussi un espace ouvert qui accueille régulièrement à la fois des ateliers pratique – couture, fabrication de meubles – et aussi des discussion plus larges sur la décroissance ou encore les stratégies politiques.

 

 

Comment est né ce projet ?

Cargonomia est le fruit de plusieurs rencontres et coopérations autour de la Décroissance et des milieux alternatifs à Budapest. Ce projet est né au Szalon, un grand appartement du centre de Budapest qui organisait des rencontres culturelles. Je m’y suis installé à l’automne 2012. En nous appuyant sur cette dynamique artistique et créative, nous avons organisé des rencontres plus politiques. C’est au Szalon qu’est née l’idée de créer un centre de recherches et d’expérimentations sur la Décroissance. Un collectif s’est constitué avec des universitaires et des expérimentateurs. Les questions des déplacements en milieu urbain ont été au centre de nos réflexions et ont abouti à la création d’un atelier vélo participatif, Cyclonomia. Puis, d’autres personnes sont arrivées et d’autres projets ont vu le jour, en particulier autour de la vente directe, de productions agricoles soutenables. Depuis, nous avons dû quitter le Szalon, les projets ont continué. Ainsi, début mai, nous avons ouvert ce nouveau lieu appelé Cargonomia.

 

Quel est le contexte social et politique dans lequel s’insère ce projet ?

Ces projets s’inscrivent dans un contexte socio-économique mais aussi politique difficile. La Hongrie a rencontré après 2008 une forte récession, des plans d’austérité terribles et, la montée du chômage et de la misère. Si le centre de Budapest reste relativement préservé, le reste du pays est dans une situation critique. Pour beaucoup de Hongrois, et pas seulement les jeunes, la seule issue est trop souvent de partir à l’ouest.

Les dirigeants hongrois n’ont de cesse d’espérer des investissements étrangers, en s’ouvrant autant vers l’ouest avec l’Union Européenne que vers l’est avec la Russie, la Chine ou le Moyen-Orient, dans la logique des discours sur la compétitivité que l’on peut entendre en France. Ces investissements ne sont que des palliatifs et au mieux éphémères, le temps de partir vers des pays plus compétitifs.

L’enjeu du projet Cargonomia est vraiment de montrer que des alternatives sont possibles sans pétrole saoudien, sans énergie nucléaire française ni russe. Que l’on peut redonner de l’espoir et rompre avec la fuite forcée vers l’ouest. C’est un projet de relocalisation ouverte.

 

Quelles sont les retombées en terme d’emploi ?

Cargonomia n’a pas encore créé directement des emplois mais a permis, grâce aux synergies entre les différents acteurs et partenaires, d’en pérenniser plus d’une vingtaine avec peu d’écarts de salaires. Les employés et le chef de l’entreprise qui s’occupent de la logistique et de la livraison en vélo de la nourriture touchent le même salaire. Six familles, dont la majorité sont originaires du village de Zsambok, dépendent de notre principal partenaire agricole sur place, et perçoivent de bonnes rémunérations. Cela est remarquable dans le contexte social de la Hongrie rurale dominée par le chômage et l’exploitation des plus démunis, légalisée par un système d’emplois publics au rabais et sous-payés.

 

Comment la campagne de crowdfunding que vous avez lancée va-t-elle soutenir le projet ?

Sans passer par le système des banques, on souhaite pouvoir créer de nouveaux emplois par la construction de nouveaux vélos-cargos et l’optimisation logistique de notre lieu. De même, nous souhaitons renforcer nos projets conviviaux et sociaux. Cargonomia est aussi un espace ouvert servant à la fois d’incubateur pour de nouveaux projets et aussi d’accueil de différents types d’activités autour du DiY (Do it yourself : "Faire soi-même"). Nous travaillons avec des associations de sans-abris ou de défense des droits des Rroms.

 

Ce type d’expériences est-il inédit en Hongrie ou y-a-t-il d’autres projets qui vont dans le même sens ?

La Hongrie, comme le reste du monde, connaît une forte dynamique autour de ce type de projets. D’ailleurs Cargonomia aurait été impossible sans qu’il y ait au préalable toute cette dynamique, décentralisée. C’est une des raisons pour laquelle je me suis installé à Budapest depuis une dizaine d’années. Une vie alternative, sociale, politique et culturelle s’organise autour d’un réseau de bars en ruine et autres espaces autogérés. Cela offre d’énormes opportunités pour se rencontrer et lancer des projets sans argent.

 

 

 

En Hongrie, actuellement, 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Beaucoup n’ont pas accès au confort matériel. Comment les habitants perçoivent ce genre d’initiatives ?

Lorsque nous avons co-réalisé notre film pour la campagne de crowdfunding, les partenaires hongrois ne comprenaient pas pourquoi les occidentaux étaient si enthousiastes avec les images du travail à la ferme avec des chevaux. Deux imaginaires s’opposent : le rêve de l’ouest, de la technique et de la consommation, face au romantisme des campagnes. Ces différences de perception sont au cœur de nos réflexions, en particulier en vue de la prochaine conférence internationale sur la Décroissance : comment casser le mythe de l’occident, des dynamiques de sentiments d’infériorité, de retard, présents dans cette région ?

Nous pensons, et nous le vivons au quotidien dans notre collectif, que cette diversité des expériences, des cultures mais aussi des savoir-faire est une chance énorme pour construire des transitions vers plus de bien-être et de soutenabilité. Les relations Est-Ouest sont basées sur beaucoup de malentendus. Créer des espaces de dialogues nous semble être un levier intéressant pour faire des pas de côtés et trouver des solutions. Et le vélo est encore un moyen de transport très développé dans tout le pays, particulièrement dans les espaces ruraux périphériques, où les conditions de vie sont difficiles.

 

Cela rend-il plus urgent de trouver des solutions locales ?

La Hongrie est le troisième pays du vélo derrière le Danemark et la Hollande. Là aussi, se pose la question de la décroissance choisie ou de la récession subie. Si prendre le vélo à Budapest est devenu à la mode (on peut même garer son vélo dans les bars !), dans les campagnes c’est une nécessité économique. Comment transformer ce qui est vécu comme une contrainte, voire une humiliation, en quelque chose d’émancipateur ? De même, le local est de plus en plus prisé par les classes intellectuelles des grandes villes. On construit des modèles économiques complexes pour faire revivre le "local" alors qu’il reste central pour la survie d’une part importante de la population. C’est aussi l’un des enjeux d’un projet comme Cargonomia que de créer des liens, des discussions autour de ces questions. Chacun ayant à apprendre des uns et des autres.

Interview réalisée par Corentin Léotard, rédacteur en chef de www.hu-lala.org, site d’actualité en français sur la Hongrois.

Photo de une : CC Sascha Kohlmann

Pour soutenir le projet Cargonomia, rendez-vous sur cette page.

 

A lire sur Basta ! :

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 13:41

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Education

« Ici, on apprend à parler et à écouter, pas la soumission » : bienvenue au lycée expérimental de Saint-Nazaire

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Imaginez une école où les cours ne sont pas obligatoires, où il n’y a ni notes ni contrôles, où les élèves participent à la gestion de leur établissement, et où il n’y a pas de violences. C’est le quotidien du lycée expérimental de Saint-Nazaire qui a ouvert ses classes il y a trente ans. Mis en place pour répondre aux manques de motivation et à l’échec scolaire, cet établissement alternatif accueille chaque année 150 élèves, dont de nombreuses « gueules cassées » de l’Education nationale. Accompagnés par une vingtaine d’enseignants, ils construisent eux-mêmes leur formation et choisissent les matières qu’ils souhaitent étudier, des apprentissages classiques jusqu’à la climatologie ou la physique nucléaire. Une découverte très concrète de l’autonomie et de la démocratie.

Bientôt 10h, à Saint-Nazaire. Sur le pas de la porte du lycée expérimental, les fumeurs profitent du soleil printanier. Les ateliers vont reprendre. Les plus ponctuels s’engouffrent dans le hall, pour rejoindre leurs salles. Les autres s’attardent un peu à la Casbah, la cafétéria du lycée. Dans la cuisine, l’équipe de gestion, qui réunit des élèves et des enseignants, commence à préparer le repas. Au menu : tarte aux oignons, galettes de légumes, purée de patates douces, poisson. « Tous les matins, on fait une cagnotte, explique Lucie, élève en 1ère. Chacun donne ce qu’il veut, ou peut. On fait les courses et le menu en fonction de la somme récoltée. » Mise en place sur la proposition d’un élève, la cuisine du lycée fait maintenant partie des incontournables. C’est même un gros poste pour l’équipe en charge de la gestion. « On gère le lycée par quinzaine, précise Lucie. Chaque équipe de gestion compte une vingtaines d’élèves et trois "mee" (pour "membre de l’équipe éducative"). » En plus des repas, il faut s’occuper de la documentation (livres, ordinateurs, connexions Internet, journal du lycée...) et du secrétariat (relations avec l’extérieur, commandes éventuelles, …).

 

 

Pas de personnel de cuisine, pas de secrétaire, pas de personnel d’entretien, et évidemment, pas de directeur. Le lycée expérimental de Saint-Nazaire est entièrement co-géré par ses 150 élèves et 20 enseignants, et ce depuis plus de 30 ans. L’aventure a commencé peu après l’arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981. Le 26 juin, Gabriel Cohn-Bendit, enseignant à Saint-Nazaire écrivait dans le quotidien Libération une « lettre ouverte au camarade ministre de l’éducation », Alain Savary. Prenant acte de « la profondeur et de la gravité du divorce qui existe entre certains jeunes et l’école », et du fait que certains enseignants « ne supportent plus non plus le système scolaire tel qu’il est », Gabriel Cohn-Bendit suggérait de laisser « ces allergiques à toute forme d’autorité » inventer et créer ensemble «  des conditions qui leur conviendraient bien mieux ». A la fin de l’été, le ministre donna son accord.

 

Les élèves créent leurs cours avec leurs enseignants

Aussitôt, élèves et enseignants se mirent au travail, réfléchissant ensemble à la mise en forme concrète d’une école différente. Six mois plus tard, en février 1982, le lycée ouvrait ses portes. Aujourd’hui comme hier, les jeunes peuvent y choisir les matières qu’ils souhaitent étudier, co-créer le contenu de leurs cours avec leurs enseignants, apprendre sans être notés et ne pas venir pendant trois mois sans être collés... « Les élèves sont maîtres de leur parcours, détaille Pierre, professeur de maths dans le secteur traditionnel pendant 20 ans, et "mee" à Saint-Nazaire depuis 2009. Pour nous l’apprentissage est un chemin. Certains le parcourent très vite, en ligne droite. Pour d’autres, c’est plus sinueux. »

Benoit, 19 ans, termine sa quatrième année au lycée, et il prévoit de rempiler l’année prochaine, pour « venir plus souvent et se mettre à bosser ». Dysorthographique – trouble de l’apprentissage de l’écriture – et dysgraphique, il témoigne avoir « beaucoup galéré à l’école ». Mal compris des enseignants, qui ne supportaient pas forcément qu’il ait un ordinateur en cours (pourtant nécessaire au vu de ses difficultés), il a souvent « pété les plombs ». Passionné d’informatique, il a profité de ces dernières années pour se former seul, en lien avec des associations défendant les logiciels libres. « Quand ça m’intéresse, j’apprends vite, témoigne-t-il. Mais c’est toujours difficile pour moi d’aller dans une salle de classe, même ici. »

Ouverte à tout le monde, l’inscription au lycée requiert deux conditions : avoir terminé le collège ou être âgé d’au moins 16 ans. Le fait qu’il n’y ait pas d’internat ajoute une condition de ressources aux jeunes qui n’ont pas de famille à Saint-Nazaire : ils doivent en effet se débrouiller pour se loger. En 2006, 60% des élèves venaient de Loire Atlantique. Au départ hébergé par la mairie à la demande du ministre de l’époque Alain Savary, le lycée a changé plusieurs fois de local en 30 ans. Le bâtiment qui l’abrite aujourd’hui appartient à un bailleur social. La location s’élève à 80 000 euros par an. « Sur les 150 000 € de budget annuel que nous file le rectorat, ça fait pas mal... », souligne Jason, 19 ans. « Pour un projet éducatif, c’est ridicule, estime Aymeric, 19 ans. En même temps, c’est formateur de se démerder... »

 

« Ici, on apprend à parler et à écouter, pas la soumission »

Les choix budgétaires sont faits collectivement, au sein des diverses instances qui permettent au lycée de fonctionner. Parmi elles : le conseil d’établissement (CE), qui « dirige » le lycée, et dans lequel on trouve des élèves et des "mee". « Sur des questions secondaires, le CE prend les décisions seul, décrit Pierre. S’il a besoin d’entendre la parole de tout le monde, il organise des rencontres, par petits groupes, pour que toutes les paroles puissent exister. Et il est toujours possible de contester une décision. » Le CE change cinq fois dans l’année. « Il n’y a ni spécialistes, ni mandats longs. » Au lycée, on s’accorde pour dire que c’est plus efficace que de suivre des cours de citoyenneté ! « On apprend pas à faire du vélo en lisant des bouquins », ironise un enseignant [1].

Les rares lycées expérimentaux [2], et notamment celui de Saint-Nazaire, sont parfois montrés du doigt pour leurs piètres résultats au bac. Mais ils revendiquent d’autres curseurs pour évaluer leur réussite. « Ce qu’on vise, c’est qu’ils grandissent, qu’ils apprennent, qu’ils deviennent des citoyens éclairés », explique un enseignant [3]. Beaucoup d’élèves évoquent leur découverte de l’autonomie de pensée. « Je me pose plus de questions, je suis plus critique pour analyser une situation, ou un texte, relève Marguerite, 17 ans, après un an passé au lycée. Mes réflexions se sont affinées et je me sens plus à l’aise avec ce que je pense, j’ai moins de difficultés à le dire. L’autre jour, j’ai dû prendre la parole en public, et je l’ai fait sans aucune difficulté. » « Ici, on apprend à parler, et à écouter, pense Aymeric, 19 ans. Alors qu’à l’école, on apprend à ne pas l’ouvrir, on apprend vraiment la soumission. »

L’évaluation collective remplace les notes

Divers outils servent l’apprentissage de l’autonomie. Le premier d’entre eux, c’est la cogestion. Au fil du temps, l’équipe éducative a pu vérifier maintes fois que c’est parce qu’ils ont un réel pouvoir que les élèves s’investissent et prennent en main leur formation [4]. « On a une vraie liberté politique, avance Erwan, 18 ans. On peut influer sur les choix du lycée. On se sent important. C’est vraiment intéressant. » Autre moyen expérimenté : l’auto-évaluation, et l’évaluation collective, qui remplacent les notes. « Pour savoir où j’en étais, au milieu de l’année, j’ai réalisé un tableau en listant mes connaissances – en maths, physiques, etc. – et mes compétences – expression en public, travail collectif..., décrit Marguerite. J’ai demandé aux "mee" d’ajouter leurs commentaires. La plupart d’entre eux m’ont trouvée sévère avec moi-même ! C’était un peu comme si je recevais mon bulletin trimestriel, c’était très instructif. »

Au lycée de Saint-Nazaire, le temps n’est pas découpé en heures et en matières. L’emploi du temps « type » comprend plusieurs rythmes, en général calés sur des demi-journées, et différents cycles, qui s’étalent sur plusieurs semaines, ou plusieurs mois, selon les projets. Les ateliers du matin, par exemple, sont des temps d’étude qui s’étendent sur une quinzaine de jours, pour un volume horaire total d’une vingtaine d’heures. Selon l’équipe éducative, cette concentration « permet d’avancer réellement dans un champ d’étude, de concrétiser une production, de développer des outils de recherche tout en permettant le tâtonnement expérimental de l’élève dans sa construction du savoir. » Les thèmes abordés lors de ces ateliers sont décidés collectivement, et ils permettent d’aborder diverses matières.

Apprentissages en météorologie, physique nucléaire ou épidémiologie

L’interdisciplinarité, que l’actuelle ministre de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem tente de faire passer dans sa réforme du collège, y est pratiquée depuis 30 ans. A la grande satisfaction des élèves et des enseignants. Prenons un atelier intitulé « Différents scénarios pour la fin du Monde », au cours duquel élèves et enseignants se proposaient de voir s’il était possible que l’Humanité disparaisse de son propre fait : de nombreuses connaissances y ont été acquises, dans des domaines scientifiques très variés : météorologie, physique nucléaire, virologie, épidémiologie, effet de serre, géologie, astrophysique. « Il n’était question là ni de programmes ni de niveaux, mais simplement d’essayer de découvrir, chacun à son rythme et à sa façon, notre monde » , relève l’équipe éducative.

 

 

« C’est un fonctionnement qui m’a permis de ne pas rester bloquée dans ma matière principale, se réjouit Marguerite, qui prépare un bac S, mais qui aime aussi la littérature et la philo. Un jour, en maths, on a eu une discussion passionnante sur « qu’est-ce que c’est qu’une probabilité ? ». « Il y a une ouverture des champs disciplinaires, décrit Pierre. Avec une vision du savoir différente. On se retrouve à enseigner autre chose que sa matière. On n’est pas forcément celui qui connait. On fait découvrir. »

Toutes les matières que les élèves souhaitent étudier sont intégrées aux programmes d’apprentissage, et les pratiques artistiques sont elles aussi prises au sérieux. Cette année, un atelier marionnettes a été mis en place. Dans le local de bricolage, des élèves s’initient au maniement de la scie et des tournevis, ils transforment des déchets en pantins, répètent les mouvements qui donnent vie à leurs créations. Ils s’entrainent à travailler ensemble. Une professionnelle est là pour les aider. « Notre fonctionnement nous permet de faire appel à des intervenants extérieurs, c’est une souplesse intéressante », observe Aymeric.

« De plus en plus de gueules cassées de l’éducation nationale »

Certains des jeunes qui poussent la porte du lycée étaient de très bon élèves dans le système « trad » (traditionnel), comme ils le définissent eux-mêmes. Mais ils s’y ennuyaient, comme Jason. « Je suis venu voir le lycée expérimental sur les conseils de ma sœur aînée qui était déjà élève ici, dit-il. Et j’ai tout de suite accroché. Il n’y a pas de hiérarchie entre les élèves et les enseignants, ça m’a vraiment plu. C’est pas toujours très calme mais on peut discuter avec eux, on n’a pas des statues en face de nous. Et l’absence de notes, ça fait une grosse source de stress en moins, même si j’étais abonné aux 18 ! » Jason a eu son bac en trois ans, et il revient de temps en temps, pour voir ses potes, et prendre des nouvelles.

« Les anciens passent régulièrement nous voir. C’est une des particularités du lycée, souligne Pierre. Cela dit, les élèves avec le parcours de Jason ne sont pas les plus nombreux... On se revendique lycée pour tous mais j’ai parfois l’impression que de lycée de la seconde chance, on est un peu devenu le lycée de la quatrième, voire cinquième chance. Il y a de plus en plus de gueules cassées de l’éducation nationale. Cela n’est pas sans poser certains problèmes. Pour ceux qui ont du mal à gérer leur vie, gérer un lycée, c’est encore plus difficile. »  « Beaucoup de choses se bouleversent quand on est ici, avance Marguerite. C’est très épanouissant d’être autonome, et je suis très contente de mon année ici, mais parfois, c’est fatigant. Faire sa place d’individu face au collectif, apprendre que l’un va avec l’autre, essayer de comprendre qui on est... il y a tant à apprendre ! Et à côté de ça, il faut travailler le bac. Ce n’est pas toujours évident. Certains élèves n’arrivent pas du tout à travailler, ils décrochent complètement. »

« M’aider à refaire fleurir la fleur fanée que je croyais être »

Les absences répétées, voire prolongées, ne sont pas un motif de « désinscription ». Seul un élève peut prendre la décision de partir, de son propre chef, sauf en cas de violence mais cela s’est très peu vu dans l’établissement. C’est le cas de Romane, qui a écrit un long courrier au lycée : « Je suis venue vous dire que je m’en vais et que je prend la décision de me désinscrire du lycée expérimental puisque je ne pense plus vouloir et pouvoir donner assez d’énergie pour que nos échanges se limites à autre chose qu’à un thé et des discutions entre deux cigarettes. » La jeune fille parle ensuite de ce que le lycée lui a apporté. « J’ai découvert des méthodes pédagogiques milles et une fois rêvées auparavant. J’ai cultivé mon envie de me battre, mon envie et mon droit de choisir la vie que je veux avoir. (...) J’ai découvert un jardin rempli de différentes fleurs dont chacune pouvais m’aider à refaire fleurir la fleur fanée que je croyais être à l’époque. » La lecture de cette lettre a beaucoup ému les camarades de Romane.

« Nous sommes plutôt heureux ici », résume Aymeric. Très fâché avec le système traditionnel, où il était un élève « turbulent et impertinent », le jeune homme défend son lycée avec beaucoup d’enthousiasme. « Ici, j’ai ré-appris à apprécier les gens, tous les gens. J’ai découvert qu’il y a du bon en chacun. » Dans leur ensemble, les élèves apprécient beaucoup les relations apaisées qu’il y a entre eux. « Il n’y a pas d’effets de meute, avec un élève qui s’en prend plein la gueule, constate Jason. On peut vivre sa vie sans que personne ne nous embête. » Pour Erwan, « ici, c’est facile de créer des liens. Dans les autres établissements, les relations entre élèves sont dures. » « Je ne pense pas que ce soit la panacée, ici, termine Pierre. Mais sur l’absence de violences, sur l’enseignement sans notes, sur l’interdisciplinarité, sur la démocratie, on expérimente. Ce sont des sujets sur lesquels on a quelques petites choses à dire. »

Nolwenn Weiler

Notes

[1Citation extraite du documentaire de Patrick Le Ray, L’école, un monde à construire, consacré au lycée expérimental de Saint-Nazaire.

[2Les autres établissements expérimentaux français sont situés à Oléron, Paris et Hérouville-Saint-Clair.

[3Citation extraite du documentaire de Patrick Le Ray, L’école, un monde à construire, consacré au lycée expérimental de Saint-Nazaire.

[4Voir Le lycée expérimental de Saint-Nazaire, état des lieux et dynamiques , juin 2006. Document rédigé par l’équipe éducative.

 

 

 

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 14:04

 

 

 
 
 

Lettre d’information 21 mai 2015

 
 

Confier la sécurité routière aux chauffards ? La lutte contre le tabagisme aux cigarettiers ? Impensable ? C’est pourtant ce que François Hollande a fait en ouverture du Business & Climate Summit qui se tenait cette semaine à Paris. S’adressant aux dirigeants de multinationales comme Shell, Total, Vinci, BNP, Engie ou EDF, il est allé jusqu’à les qualifier « d’activistes » en les exhortant à « passer à l’action ».

Passer à l’action ? C’est ce que nous allons faire les 29, 30 et 31 mai prochains contre Total, quatrième géant pétrolier et gazier mondial et champion toutes catégories de la pollution et de l’évasion fiscale en France. Pour mettre la pression sur Total en montrant son vrai visage, nous vous invitons à mener des actions partout en France dans le cadre des « 1 000 initiatives pour le climat ».

Pour agir, c’est très simple, il vous suffit de commander gratuitement un kit d’autocollants (voir dans l’agenda ci-dessous) et de coller ces derniers sur les pompes à essence Total les plus proches de chez vous lors du week-end des 30 et 31 mai.

 
Actualité
 
 
 
 

Climat, Dette, Austérité : ça va chauffer ! Inscrivez-vous dès maintenant à l’Université d’été du 25 au 28 août 2015 à Marseille

mercredi 20 mai 2015, par Attac France
 
 

La crise continue de s’amplifier comme en témoignent la montée des inégalités et de la pauvreté, le réchauffement climatique, la régression de la démocratie. Les politiques d’austérité font payer aux peuples le prix de la crise et de la dette. L’échec du capitalisme, fondé sur la finance, la marchandisation et le productivisme, est criant.

Libérer les peuples du joug de la dette et des politiques néolibérales, organiser sans attendre la transition vers une autre société plus solidaire et respectueuse de la planète sont devenus un impératif.

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Plus d’un million de soutiens à une taxe sur les transactions financières pour la solidarité

 
 

Les 11 et 12 mai , les onze ministres des finances européens souhaitant instaurer une taxe européenne sur les transactions financières (TTF) se sont réunis afin d’avancer sur un accord. A quelques jours de cet événement, un collectif d’associations européennes et américaines ont remis une pétition réunissant plus d’un million de soutiens citoyens appelant les onze pays à mettre en place une taxe véritablement ambitieuse et solidaire.

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Campagnes
 
 
 
 

Le climat, c’est pas vos affaires

 
 

Au moment où François Hollande ouvrait le Business and Climate Summit, ce mercredi à l’UNESCO, 350.org, les Amis de la Terre, Attac France et les J.E.D.I. for Climate accueillaient les participants au sommet en leur rappelant que les principaux organisateurs et sponsors de ce sommet sont responsables du dérèglement climatique. Parmi ceux-ci : Total, EDF, ENGIE (ex GDF), Shell, Arcelor Mittal ou encore la BNP et Vinci.

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Attac restitue les chaises de HSBC et de la BNP au centre des impôts !

mardi 19 mai 2015, par Attac France
 
 

Mardi 19 mai, date limite de la déclaration d’impôts 2015 au format papier, des militant.e.s d’Attac se sont rendus au centre des finances publiques de Saint Sulpice pour remettre en main propre une chaise BNP Paribas et une HSBC à des agents des finances publiques.

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Salle comble pour la soirée « On fait sa fête au TAFTA », merci à toutes et tous !

mercredi 13 mai 2015, par Attac France
 
 

Tous différents, tous concernés, tous unis et tous mobilisés contre le TAFTA.
1001 raisons de lui dire NON !

La soirée « On fait la fête au TAFTA » est terminée, mais notre lutte ne fait que commencer. Merci d’avoir été si nombreux et nombreuses ce mardi 12 mai !

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Tout peut changer, capitalisme et changement climatique

mardi 17 mars 2015, par Naomi Klein
 
 

Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur le réchauffement climatique. La « vérité qui dérange » ne tient pas aux gaz à effet de serre, la voici : notre modèle économique est en guerre contre la vie sur Terre.

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Osons rester humain

jeudi 26 mars 2015, par Geneviève Azam
 
 

Un ouvrage qui déconstruit magistralement la toute-puissance issue du dualisme occidental, qui a opposé nature et société, et autorisé finalement la domination et l’instrumentalisation de la nature et des humains.

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Agenda
 
 
 
 

29-30-31 mai : Participez aux actions « Total s’engage contre le climat »

jeudi 21 mai 2015, par Attac France
 
 

Dans le cadre des « 1 000 initiatives pour le climat » nous allons mener des actions contre Total en partenariat avec les Amis de la Terre.
Le 29 mai nous serons présents à l’assemblée générale des actionnaires de Total à Paris.
Les 30 et 31 mai, nous invitons à mener des actions partout en France. Pour agir, c’est très simple, commandez vos autocollants et collez-les sur la ou les pompes à essence Total les plus proches de chez vous !

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Lignes d'Attac no 101

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Ils utilisent l'humour pour protester contre les dérives du monde (...)

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Ils utilisent l’humour pour protester contre les dérives du monde bancaire

COP21 J-200 : Business and Climate Summit : Le climat ce n'est pas (...)

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COP21 J-200 : Business and Climate Summit : Le climat ce n’est pas leurs affaires !

 

Attac France — 2015
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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 17:01

 

Source : http://www.reporterre.net

 

Greenpeace va classer les chaines de supermarchés selon leur politique de pesticides

27 mai 2015

 


Greenpeace a lancé aujourd’hui sur son site web une course ‘zéro pesticide’ entre les six principales enseignes de la distribution française : Auchan, Carrefour, Casino, Leclerc, Intermarché et les Magasins U.

Greenpeace positionne les distributeurs dans cette compétition en fonction des moyens qu’ils mettent en œuvre pour atteindre d’ici 2017 les objectifs suivants :
. Eliminer en priorité les pesticides les plus dangereux (pour les abeilles et la santé humaine) dans la production des pommes et des pommes de terre vendues dans leurs rayons ;
. Soutenir les agriculteurs qui s’engagent à produire sans pesticides ;
. Etre transparent vis-à-vis des consommateurs sur le recours aux pesticides dans la production de notre alimentation et le soutien aux agriculteurs.

- Source : Greenpeace

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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25 mai 2015 1 25 /05 /mai /2015 20:24

 

Source : http://www.reporterre.net

 

Alternativons !

23 mai 2015 / Hervé Kempf (Reporterre)
 


 

Le premier livre de la collection Reporterre vient d’être publié. Un voyage enthousiasmant à travers la France qui bouge et prépare le nouveau monde.

 

Voici comment commence le livre d’Emmanuel Daniel :

“Vous n’en avez pas entendu parler à la télévision, pourtant, la prochaine révolution a déjà commencé. Partout en France, dans l’angle mort des médias, des gens ordinaires sont en train de prouver que la transformation sociale n’est pas le privilège des puissants. Ils ne croient plus au Grand soir et n’attendent pas de sauveur providentiel pour agir. Partant du constat que l’État et le marché n’ont pas la capacité, la volonté, voire la légitimité, pour organiser efficacement et durablement nos existences, ils ont décidé d’œuvrer eux-mêmes pour transformer leur vie et celle des autres autour d’eux.

“Ces femmes et ces hommes ne proposent pas un modèle de sortie du capitalisme clé en main mais apportent des réponses viables et applicables à court terme à des problèmes du quotidien : se nourrir, se loger, travailler, éduquer les enfants, produire de l’énergie, fabriquer et réparer des objets, faire vivre son quartier... Leurs actions sont ancrées dans le réel et visent à transformer l’ici et le maintenant : Ils créent des monnaies locales, des banques villageoises, des entreprises coopératives, des parcs éoliens citoyens, des zones de résistance créative, des habitats groupés, des ateliers d’auto réparation de vélo, des circuits courts producteurs-consommateurs...

“À l’heure où les urgences écologique et sociale frappent chaque jour avec plus d’insistance aux portes de nos consciences, ces citoyens croient en la possibilité d’un avenir meilleur et le mettent en œuvre dès aujourd’hui. En inventant de nouveaux rapports aux autres, à la politique, à l’économie, à la propriété et à la nature, ils luttent contre le fatalisme – « de toute façon on n’y peut rien » – en prouvant que chacun a sa place dans le changement social. Ils font renaître l’espoir et nous invitent à prendre part à la révolution en cours.

“Quand j’ai découvert ces initiatives, je n’y ai d’abord vu que des projets enthousiasmants mais anecdotiques. Des pansements humanistes incapables de juguler le cancer capitaliste. Mais, au fil de mes recherches, je me suis rendu compte que des oasis d’humanité surgissaient dans toutes les régions de France, dans tous les domaines de notre vie. Pas un jour ne passait sans que je découvre une nouvelle action citoyenne, concrète et locale qui propose une alternative au mode de vie, d’organisation, de consommation et de production contemporain. J’avais le sentiment de voir apparaître, sous mes yeux, un mouvement de fond, la traduction en actes d’une volonté partagée de rompre avec le vieux monde (consumériste, individualiste, productiviste, détaché de la nature) et d’en bâtir un nouveau.

 


- La fête de Nature et progrès, août 2014 -

(...)

 

« Fort de mon optimisme retrouvé, je suis parti à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui écrivent au présent l’histoire de notre futur afin de (me) prouver que le changement était encore possible. Pendant six mois, j’ai sillonné les routes de France. J’ai regardé se bâtir ou fonctionner une cinquantaine de projets alternatifs, rencontré leurs inventeurs et tous ceux qui s’y consacrent et qui nous donnent un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler un monde basé sur le partage, l’entraide, la coopération et la démocratie. Cette virée en utopie de plus de trois mille km m’a conduit du bocage de Notre-Dame des Landes aux quartiers populaires de Marseille, d’un village du Doubs aux beaux quartiers parisiens, des squats toulousains au parc régional du Lubéron. Partout, j’ai pu observer une même envie des habitants de reprendre en mains leur existence. Ce livre est l’aboutissement de ce voyage. »

Et viennent ensuite, racontées avec entrain autant d’histoires vraies qui racontent le monde en devenir, celui qui pourrait être si nous parvenons à bousculer l’ordre établi du capital et du productivisme.

 


- A la Grole Bagnade -

 

La démarche d’Emmanuel Daniel est aussi, en soi, une alternative. Il a choisi de pratiquer un journaliste "engagé", au sens où il a mis en pratique dans sa vie et dans ses reportages les modes d’existence des groupes qu’il allait visiter, voyageant en stop ou en co-voiturage, pratiquant la sobriété, s’installant avec son sac de couchage dans les Zad le temps qu’il fallait (encore récemment, pour Reporterre, au Testet). Participant, mais conservant aussi ce regard de journaliste, décalé, en retrait, qui est indispensable à une relation pertinente du monde.

Il s’est retrouvé naturellement avec Reporterre, à moins que ce ne soit l’inverse, parce que nous sommes aussi une "alternative", tant il est vrai que le champ de l’information doit être bousculé par des pratiques indépendantes des grands capitaux qui y règnent en maître et qui asservissent, disons-le, la majorité des journalistes.

Et puis, tous les jours, Reporterre raconte une alternative, et nous avons eu envie, avec Emmanuel, de prendre du champ : à la fois en prenant le temps de l’écriture et du récit, qu’il a mené - vous le lirez, j’espère - brillamment, et puis aussi en réfléchissant au sens que prenaient ces alternatives. Car le mouvement pour changer le monde prend maintenant une dimension de plus en plus ample, que marquent le succès des Alternatiba ou les reportages tels que ceux de Philippe Borel (L’urgence de ralentir) ou d’Eric Dupin (Les défricheurs), ou encore le film que sort prochainement Marie-Monique Robin, Sacrée croissance....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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