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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:01

LEMONDE.FR Avec AFP | 16.11.11 | 07h07   •  Mis à jour le 16.11.11 | 09h56

 
 

 

Les manifestants d'Occupy Wall Street, le 15 novembre 2011.

Les manifestants d'Occupy Wall Street, le 15 novembre 2011.Reuters/JESSICA RINALDI

La police a rouvert, mardi 15 novembre en fin de journée, le Zuccotti Park à New York, quelques heures après en avoir expulsé les manifestants anti-Wall Street qui y campaient depuis près de deux mois. Les forces de l'ordre ont créé une ouverture dans la clôture entourant le square, autorisant ainsi les manifestants à y retourner un par un, tout en leur expliquant que, selon un jugement rendu mardi après-midi, ils pouvaient se réunir dans le square mais avaient désormais interdiction d'y camper. A l'intérieur, les manifestants qui retrouvaient leur quartier général jusqu'à leur expulsion entonnaient : "Tous les jours, toutes les semaines, occupez Wall Street !"

Dans un communiqué, le maire de New York, Michael Bloomberg, a assuré que les autorités municipales avaient prévu dès le début de journée la réouverture du parc privé, qui appartient à la société Brookfield Properties, après un grand nettoyage des lieux. "Cette réouverture a été retardée par les actions en justice qui ont été intentées contre la municipalité, mais le square est désormais rouvert au public", explique-t-il. Un juge new-yorkais a confirmé, mardi après-midi, l'interdiction faite par les autorités de la ville aux manifestants anti-Wall Street de camper dans le Zuccotti Park.

Cette décision "confirme notre position, qui est que le premier amendement [qui garantit la liberté d'expression] ne garantit pas le droit de mettre en danger le public ou d'empiéter sur les droits d'autrui en s'emparant d'un espace public avec des tentes et des bâches", ajoute M. Bloomberg.
"En dernier recours, la municipalité a la responsabilité de protéger la santé et la sécurité du public et nous continuerons de faire en sorte que tout le monde puisse s'exprimer librement à New York", poursuit-il. Le square Zuccotti "restera ouvert à tous ceux qui veulent en profiter, aussi longtemps qu'ils respectent les règles du square", conclut le maire.

Des évacuations d'autres campements similaires aux Etats-Unis ont eu lieu lundi à Oakland, en Californie, et dimanche à Portland, dans l'Oregon. Mardi, la Maison Blanche a réagi avec prudence, estimant qu'il revenait aux autorités municipales de décider du sort des manifestants anti-Wall Street.

UN MORT À BERKELEY

Des milliers de manifestants anti-Wall Street ont défilé mardi sur le campus de l'université de Berkeley, en Californie, certains réinstallant des tentes là où la police avait démantelé un campement la semaine précédente. Quelques heures plus tôt, la police avait tiré sur un homme armé sur ce même campus, alors que la manifestation avait commencé. Mais les organisateurs du mouvement ont affirmé sur leur compte twitter que cet incident n'avait aucun rapport avec la marche à laquelle, selon eux, quelque 5 000 personnes ont participé. L'école de commerce où se sont déroulés les faits a été évacuée, a indiqué l'université. "Le suspect a été vu avec une arme alors qu'il entrait dans un ascenseur. Quelqu'un de l'université a indiqué cela à la police qui est arrivée immédiatement, a-t-elle relaté dans un communiqué. Le suspect a ensuité quitté l'ascenseur pour entrer dans une salle d'informatique. La police l'a suivi et lui a demandé de lever les mains en l'air. Le suspect a alors sorti son arme et la police l'a tué." Le chef de la police de l'université, Mitchell Celaya, a observé que c'était le premier incident de ce genre sur le campus depuis les années 1980.

Quatre autres personnes ont trouvé la mort dans des incidents avec des armes à feu autour des campements de tentes érigés depuis des semaines par les protestataires anti-Wall Street à travers le pays à Oakland, dans le Vermont, ainsi qu'à La Nouvelle-Orléans et à Salt Lake City.

Quelque trois cents manifestants anti-capitalistes d'Occupy DC ont, par ailleurs, défilé mardi jusqu'à la Maison Blanche, à Washington, et ont appelé le président Barack Obama à se joindre à eux.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 12:55

Publié le 16 novembre 2011 à 10h15


Dans la nuit de mardi à mercredi, les Indignés de la Défense ont vu leur campement détruit par les forces de l'ordre. Ils ont reconstitué dans la foulée le camp à l'aide de palettes.

Présent depuis une dizaine de jours sous la Grande Arche de la Défense, le mouvement des Indignés fait de la résistance, malgré les forces de l'ordre qui tentent de les déloger
Présent depuis une dizaine de jours sous la Grande Arche de la Défense, le mouvement des Indignés fait de la résistance, malgré les forces de l'ordre qui tentent de les déloger MaxPPP/WOSTOK PRESS

Installé depuis le 4 novembre (fin du sommet du G20 à Cannes) sous la Grande Arche du quartier d'affaires de la Défense, le petit groupe de protestataires du mouvement des Indignés a vu son campement démantelé par la police. Vers 21h50, des policiers et des gendarmes mobiles, au nombre d'une centaine selon la préfecture, ont confisqué les cartons, pancartes et bâches, ce matériel de fortune qui constituait le campement des Indignés. Les manifestants étaient alors au nombre d'une centaine. « L'intervention des forces de l'ordre visait à nettoyer l'esplanade des cartons et des meubles amassés par les Indignés, mais elle ne vise pas à évacuer les personnes, ni à procéder à des interpellations », a indiqué une source préfectorale.

Le mouvement en France mobilise moins qu'ailleurs

Dès l'intervention achevée, les protestataires se sont efforcés de reconstituer leur campement avec des palettes. Selon eux, l'intervention a été « violente ». Dans un communiqué, les Indignés indiquent que le campement a été saccagé avec violence par les forces de l'ordre qui sont allées jusqu'à piétiner la nourriture et les médicaments. Cependant, aucun blessé n'est à déplorer. « Ce harcèlement policier ne fait que renforcer la légitimité de cette occupation par ces citoyens déterminés à prendre leurs responsabilités et à résister de manière non-violente face à un État qui emploie des méthodes fascistes indignes d'une démocratie », est-il aussi ajouté dans le communiqué.

Le mouvement mondial des Indignés en France a du mal à mobiliser autant qu'aux Etats-Unis ou dans d'autres pays européens, le nombre de protestataires oscillant entre plusieurs centaines et quelques dizaines.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 12:53

 

 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 12:48

fruncut.org -Posté le 15 novembre 2011 à 23:16:00

 

 

Intervention musclée le 15/11/2011 à Occupons la Défense

Nous avons visité Occupy Amsterdam, nous leur avons raconté notre quotidien à La Défense, les violences policières tous les jours, la précarité du camp, l'interdiction de poser ne serait-ce qu'une tente... Ils n'y croyaient pas, nous demandant même si La Défense était bien en Europe. Nous avons suivi de près Occupy Wallstreet et leur expulsion ce matin, puis le revirement de situation après une décision de justice contre l'action de la Police new-yorkaise. Nous avons regardé Occupy LSX (Londres), nous avons vu Occupy Berlin... Partout des tentes, des camions, des espaces multimédias, des livestreams avec les autres lieux Occupés.

les CRS chargent et chargent encore !

Mais aujourd'hui, en France, nous voyons des occupations stratégiques totalement précarisées, que les interventions policières cherchent à montrer désorganisées et gérées par des squatteurs. La réalité est bien différente : depuis le premier jour de Occupons la Défense, à chaque fois que l'occupation se structure, qu'une tente est montée, qu'une bâche est tendue pour se protéger de la pluie... les brigades chargent et chargent encore ! Tous les jours nous subissons des intimidations policières, nous constatons des vols de biens privés par les forces de l'ordre, nous encaissons des coups de matraque et des gaz lacrymo...

Que se passe-t-il en France ?? Dans quelle démocratie moderne sommes-nous pour que de tels ordres soient donnés par des représentants de l'État élus par les français pour les représenter. Et pour qu'ils puissent être exécutés par des êtres humains ?

Ce soir, un niveau supérieur a été franchi.

50 CRS gardent un tas de carton

Ce soir les "Gardiens de la Paix" sont sortis déchaînés et caparaçonnés comme pour se préparer à une guerre civile. Ils ont détruit à nouveau le camp, tapé sur des citoyens non-violents, volé des couvertures et des duvets, détruit une cuisine collective. C'est ici la dignité humaine qui a été clairement visée. Le seul tort des indignés ? Sans doute celui d'avoir la pertinence de viser clairement l'oligarchie financière qui tient les reines du pouvoir aujourd'hui partout dans le monde, et en France en particulier.

Ce sont des parents en transit vers chez eux, des retraités de passage, des consommateurs du centre commercial voisin qui sont venus apporter leur soutien physique contre les brigades d'intervention. Ce sont aussi des centaines d'inconnus qui, tous les jours, apportent un peu de riz, du sucre, du café chaud, des légumes, etc (dommage que nous n'ayons toujours pas la possibilité d'avoir un réchaud sur place). Merci à eux.

Un message d'espoir, un cri d'alerte

Ce communiqué d'urgence est autant un message d'espoir qu'un cri d'alerte. Beaucoup de médias demandent aux indignés de la Défense et d'ailleurs de réagir sur les violences qui ont eu lieu contre Occupy Wallstreet ce matin (15 novembre). Mais combien diffusent au Journal Télévisé de 20h ou dans les premières pages de leurs journaux la réalité de ce qui se passe en bas de leur tour ?

Nous ne lâchons rien : le camp de La Defense est ruiné, mais nous y dormirons ce soir, comme à Nantes, Lyon et ailleurs.

À vous.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 12:44

Le Monde - Point de vue | ATTAC | 15.11.11 | 15h58   •  Mis à jour le 15.11.11 | 16h12

par Thomas Coutrot, coprésident d'Attac

 
 

 

Thomas Coutrot, coprésident d'Attac.

Thomas Coutrot, coprésident d'Attac.Attac

Début 2010, la "troïka" (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) impose à la Grèce son premier plan d'austérité. Il apparaît alors qu'on a décidé de profiter de la crise financière pour porter des coups décisifs aux compromis sociaux concédés après la deuxième guerre mondiale. La parenthèse "keynésienne" – consistant à laisser filer temporairement les déficits publics pour éviter que l'effondrement de Lehman Brothers ne se transforme en cataclysme incontrôlable – est refermée, et l'offensive décrétée contre les dépenses publiques et les droits sociaux en Europe.

L'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France, la Grande-Bretagne, et même l'Allemagne, suivent ensuite le même chemin : blocage des salaires et/ou réduction du nombre des fonctionnaires, réformes des retraites, de l'assurance-maladie, remise en cause des politiques et prestations sociales, privatisations… Des mesures – qui n'ont qu'un rapport très lointain avec les déficits et la dette – sont imposées avec la même urgence : les patrons grecs et espagnols pourront licencier plus facilement et se débarrasser des conventions collectives, le salaire minimum irlandais est réduit… Dans une incroyable lettre secrète, expédiée le 5 août, M. Trichet enjoint à M. Berlusconi de réformer le système de négociation collective, de réduire la protection des salariés contre les licenciements et de mener "une vaste réforme de l'administration publique afin d'améliorer l'efficacité administrative et la bienveillance à l'égard des entreprises"…

Personne ne pouvait ignorer qu'en présence d'un chômage massif approchant ou dépassant déjà 10 %, réduire partout les dépenses publiques en Europe allait nécessairement provoquer une récession et une crise sociale majeure. Les pays de l'Union ont tous comme principaux clients d'autres pays européens. Si chacun se serre la ceinture, aucun ne peut espérer compenser la chute de sa demande intérieure par une hausse de ses exportations. La récession est désormais une réalité, aggravée par la crise bancaire.

"UN IMPACT RÉCESSIF ÉVIDENT"

Peut-on croire que nos dirigeants n'ont pas vu l'évidence ? L'impact récessif de ces politiques était tellement prévisible que l'hypothèse d'une erreur d'appréciation ne tient pas. S'ils s'acharnent à mener des politiques qui provoquent récession et chômage, c'est pour préserver quelque chose de plus important à leurs yeux que la stabilité économique et le bien-être des populations. Il s'agit de sauver à tout prix l'édifice institutionnel de la zone euro. Celui-ci repose sur deux principes : les capitaux et les marchandises doivent circuler librement dans la zone euro et avec le reste du monde ; les Etats doivent financer leurs déficits en empruntant sur les marchés financiers, sous la férule des agences de notation. Ces deux règles garantissent que les gouvernements et les travailleurs européens demeureront soumis à la discipline exigée par l'industrie financière.

L'union monétaire a été construite sans budget commun, soumise aux marchés, ouverte à tous les vents de la spéculation, et avec interdiction expresse de toute solidarité entre Etats. Cette dernière clause a du être abandonnée par la force des choses, et il va falloir réformer les traités pour pérenniser le Fonds européen de stabilité financière. Mais nos dirigeants veulent conserver l'essentiel : grâce la libre circulation des capitaux et des marchandises, rien ne doit venir limiter la concurrence entre salariés européens, ni entre ceux-ci et les travailleurs des pays du Sud. La crise bancaire et financière qui s'aggrave désormais de façon irrémédiable, la récession et le chaos économique qui va s'ensuivre, pourraient permettre dans les années à venir de réduire d'environ un tiers la protection sociale et les salaires en Europe, comme les Grecs en font déjà l'expérience.

La restauration de la compétitivité de la vieille Europe face à la Chine et aux Etats-Unis se ferait ainsi au prix de convulsions sociales et politiques majeures en revenant sur les droits sociaux existants et en renonçant à toute Europe sociale ; mais il semble que les détenteurs du capital et leurs alliés dans les technocraties européennes jugent que le jeu en vaut la chandelle. Ils sont d'ailleurs prêts, comme en Grèce, à chercher des alliances très à droite pour le faire. Il y a véritablement de quoi s'indigner.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 12:42

Quand les résultats d'une action sont définies avant qu'elle n'ait commencée, quand les réunions sont organisées comme des messes, quand la parole est monopolisée par des "experts" qui disent s'appuyer sur la parole des agents de terrain sans que ceux-ci ne soient réellement consultés, c'est qu'on se moque des agents, non ?

Non, c'est simplement le résultat d'une politique de management qui sévit dans beaucoup d'administrations, dont la nôtre.

En coopération avec le syndicat SUD du Conseil Général du Gard, la

SCOP Le Pavé organise une conférence gesticulée, objet hybride entre spectacle et conférence pleine d'humour, qui décortique la façon dont le management actuel nous confisque le sens du service public, le sens de nos métiers, pour évoluer vers la privatisation. Et, puisque le management a développé son propre langage et a contaminé non seulement nos directions mais également les agents de terrain, nous proposons en coopération avec la SCOP Le Pavé un atelier de désintoxication à la langue de bois .

En s'appuyant sur l'éducation populaire comme enjeu de transformation sociale, le Pavé prend la parole aux experts pour la rendre...à qui veut la prendre!

Conférence gesticulée

"Exploiter mieux pour profiter plus, une autre histoire du management"

Lundi 28 novembre à 18h30 à l'Auditorium du Conseil Général rue Guillemette à Nîmes

Atelier de désintoxication à la langue de bois

Mardi 29 novembre à 18h Salle Tango Paséo, rue San Lucar, Mas Carbonel à Nîmes

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 17:11
Posté par SoldatduWeb novembre - 15 - 2011 0 Commentaire

No comment...

Stigmatiser les pauvres pendant que les riches vident la caisse, faire des grands gestes et endormir la foule.
Une fois de plus les pauvres vont sentir la nouvelle donne du Président qui comme d’habitude s’emploie à diviser le peuple pour mieux régner.

« D’ici à la fin de l’année, nous expérimenterons dans une dizaine de départements une obligation de travail de 7 heures pour les bénéficiaires du RSA », a-t-il déclaré, confirmant une annonce faite par le gouvernement en septembre. Et d’ajouter : « Qu’on me comprenne bien, ce n’est pas pour punir, c’est au contraire pour respecter, pour redonner de la dignité ; on n’a pas de dignité quand on ne peut survivre qu’en tendant la main. »
Les allocataires auxquels on proposera les nouveaux contrats de sept heures devront les accepter, au risque de se voir infliger des sanctions par le conseil général (réduction voire suppression du RSA).

Mais quelle dignité pour le Président qui vole le peuple d’une main et réprimande le glaneur de l’autre?

En espérant que toi cher lecteur tu ne sois pas déjà lobotomisé par la propagande caricaturale de ce pouvoir, je t’invite s’il te reste encore un peu de colère à rejoindre la #FrenchRevolution avec nous et si tu es de Paris, va faire un petit saut vers la Défense…

SoldatduWeb

 

Commissions de Karachi: pourquoi on sait que Sarkozy est impliqué

Les dernières révélations de Ziad Takieddine à propos d’éventuels détournements de fonds dans le cadre de ventes d’armements conclues par le gouvernement Balladur inquiètent l’Elysée. L’homme d’affaires a décidé de mouiller Jacques Chirac et Dominique de Villepin, les accusant d’avoir récupéré à leur profit de faramineuses commissions occultes. Mais le clan Sarkozy n’a pas envie d’une surenchère de révélations qui risqueraient d’éclabousser trop de monde à droite.

Le commun des citoyens pourrait s’y perdre. Les contrats portent des noms exotiques, les sommes en jeu défient l’entendement, l’ampleur des détournements fait frémir. Des gens sont morts, y compris des innocents. Depuis deux ans, l’affaire dite du Karachigate s’est accélérée.

Commissions de Karachi: pourquoi on sait que Sarkozy est impliqué

Voici quelques clés et une synthèse pour comprendre où nous en sommes de cette affaire d’une mandature.

Sarkozy nie mais s’inquiète
D’un attentat meurtrier commis il y a 9 ans à Karachi, voici que les enquêtes englobent désormais un ensemble bien plus large. Les rares fois où il a été interrogé, Nicolas Sarkozy a toujours botté en touche: en juillet 2009, il s’agaçait contre la « fable ». En juin 2010, Marc Trévidic, le juge en charge de l’enquête sur l’attentat de Karachi lui-même, confirme l’existence de rétrocommissions illicites. En novembre 2010, il s’énervait brutalement contre l’ampleur des soupçons le concernant, insultant au passage un journaliste en marge d’un sommet européen. Le 27 octobre dernier à la télévision, il faisait mine de s’étonner qu’on enquête encore sur cette affaire « vieille de 17 ans ».  « Est-ce que vous imaginez, s’il y avait quoi que ce soit à reprocher à M. Balladur, qu’on ne l’aurait pas trouvé en 17 ans ? »

Les contrats sont faramineux
C’est justement ce jour-là que les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, initialement chargés de l’enquête sur le volet financier du Karachigate, ont obtenu du parquet de Paris d’élargir leur champ d’instruction à trois nouveaux contrats d’armement : outre le contrat Agosta (la vente de 3 sous-marins au Pakistan pour 825 millions d’euros le 21 septembre 1994), puis Sawari II (la vente de trois frégates Lafayette à l’Arabie Saoudite pour 2,8 milliards d’euros le 19 novembre 1994), les juges ont ajouté le contrat Mouette (le carénage de 2 pétroliers et quatre frégates saoudiens pour 503 millions d’euros le 30 janvier 1994) et les contrats SHOLA et SLBS (la vente de missiles et pièces de rechange pour 647 millions d’euros le 30 janvier 1994).

Ces contrats ont été identifiés dans le cours de l’enquête initiale, après l’audition d’un ancien directeur international de Thomson (Thalès) et d’une perquisition de la Sofresa (société d’Etat spécialisée dans les ventes d’armes).

Des commission balladuriennes…
Quand le contrat Sawari II a été signé, le gouvernement français a eu recours à deux intermédiaires baptisés le « réseau K », Ziad Takieddine et Abdul Rahman El-assir, réputés proches de François Léotard (alors ministre de la Défense) et Renaud Donnedieu de Vabres, son conseiller. Le « réseau K » devait se partager quelques 213 millions d’euros de commissions. C’est ce qu’a affirmé aux enquêteurs le directeur général délégué de la Sofresa de l’époque, Jacques-Yves Gourcuff lors d’une audition le 23 septembre dernier. Grâce un autre témoignage et divers documents saisis lors de perquisitions, les juges ont pu reconstituer qu’au moins une cinquantaine de millions d’euros avaient été payés au réseau K avant l’élection de Jacques Chirac.

… aux commissions chiraquiennes
M. Gourcuff a également affirmé que son patron dès 1995, nommé par Jacques Chirac devenu président, avait remplacé le « réseau K » par un le « réseau des Bugshan, des Saoudiens d’origine yéménite ». Et Gourcuff de préciser aux enquêteurs que les commissions dues au réseau K et bloquées par Jacques Chirac « ont été plus basculées que bloquées pour être encaissée par le réseau Bugshan».

Le témoin confirme ainsi partiellement les précédentes accusations de Ziad Takieddine du 12 octobre dernier.  D’après le Monde, ce dernier avait « désigné nommément Jacques Chirac, Dominique de Villepin, et l’homme d’affaires Alexandre Djouhri comme les maîtres d’œuvre de ce nouveau réseau imposé en 1996, estimant même que les deux premiers auraient bénéficié de rétrocommissions. « Les commissions n’ont pas été arrêtées mais elles ont pris une autre destination après la destruction des contrats, a-t-il assuré aux magistrats. Dès le départ, Bugshan était lié à Djouhri. » »

Qui est soupçonné ?
A l’heure actuelle, trois proches de Nicolas Sarkozy ont été mis en examen: Ziad Takieddine (désormais mis à l’écart), Thierry Gaubert (ancien conseiller d’avant 2007), et Nicolas Bazire (ancien dircab d’Edouard Balladur). Le Monde révèle que ce dernier a été mis sur écoute en septembre, en vain. L’écoute de Thierry Gaubert avait été plus productive: on y avait découvert que ce dernier était informé par Brice Hortefeux en personne !

Les juges van Ruymbeke et Le Loire voudraient pouvoir enquêter sur ce nouveau volet, l’hypothèse de commissions occultes au profit du clan chiraquien.

Sarkozy est cité
Rien de neuf ces derniers jours. Nicolas Sarkozy est impliqué dans l’affaire Karachi à plusieurs titres: contrairement à ce qu’il explique, il a dû valider le montage fiscal permettant le versement des commissions d’intermédiaires dans ces différents contrats. La police luxembourgeoise le cite d’ailleurs nommément: en tant que ministre du Budget, il avait avalisé la création d’une société-écran en 1994 pour le versement des commissions occultes du contrat Agosta, baptisée HEINE. Les mêmes enquêteurs ont d’ailleurs « saisi des courriers à en-tête de Heine échangés entre Nicolas Sarkozy (alors ministre de l’Intérieur) et les administrateurs de la société », rapportait Libération en novembre 2010.

Le jour même de son investiture, Nicolas Sarkozy recevait un courrier de l’ancienpatron de HEINE, Jean-Marie Boivin, déçu de n’avoir reçu la juste compensation qu’il croyait après la dissolution de la société. Deux ans plus tard, il recevait quelques millions d’euros en vertu d’un protocole transactionnel. Sarkozy avait chargé ses conseillers de « négocier avec l’ancien dirigeant d’une société écran de la Direction des constructions navales (DCN) » expliquait Mediapart.

Sarkozy s’inquiète
Mais le parquet « hésite », expliquait Laurent Valdiguié le 13 novembre. Pour mémoire, ce journaliste du JDD revenait de Libye avec Ziad Takieddine quand ce dernier fut arrêté à l’aéroport du Bourget en mars dernier avec 1,5 million d’euros en espèces.

Un « proche »  de Nicolas Sarkozy a livré une stupéfiante confession ce weekend au même JDD : « Pas question pour Sarkozy de partir en campagne avec dans son dos le Villepin déchaîné de l’affaire Clearstream […] Personne n’a intérêt à droite à réveiller ces vieux dossiers de financement », décode un proche du Président.»

Si son gouvernement fait mine de déclassifier les documents secret-défense pour faciliter l’enquête, les obstacles restent au contraire nombreux. A la faveur d’une loi sur-mesure, le secret défense est désormais applicable à l’ensemble d’un bâtiment et non plus seulement un document. C’est bien pratique ! Jeudi dernier, le conseil constitutionnel avait censuré ces règles relatives aux lieux classés secret défense. Mais les familles de victimes de l’attentat de Karachi ont décidé de saisir la Cour européenne des droits de l’homme : « Dans sa décision, le Conseil n’a pas abordé un point contraire au principe de séparation des pouvoirs, à savoir qu’il revient au seul pouvoir exécutif de décider in fine de déclassifier ou non des documents », a annoncé vendredi 11 novembre leur avocat Olivier Morice.

Résumons-nous: officiellement, l’Elysée considère que (1) la justice fait son travail, (2) cette affaire est très ancienne et (3) ne concerne en rien Nicolas Sarkozy sauf à vouloir le salir. Officieusement, le monarque ne veut  pas raviver la guerre des droites et réfléchit à interdire au parquet toute extension de l’instruction. Bref, c’est la panique générale.

http://www.marianne2.fr/sarkofrance/Commissions-de-Karachi-pourquoi-on-sait-que-Sarkozy-est-implique_a634.html

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 17:04
Posté par SoldatduWeb novembre - 15 - 2011

Puisque la police est inefficace dans les banlieues, incapable de protéger les citoyens face aux agressions sur les personnes, corrompue au plus haut niveau avec l’affaire Neyret, guidée et dirigée par des malfrats eux aussi corrompus, dépassée quand il s’agit de gérer les indignés, pathétique pour déloger 2 bâches invasives, rejoignez la défense et venez avec nous, venez vous rendre compte par vous même, si le pouvoir juge que les indignés sont dangereux, c’est que nous ne sommes pas si loin de la victoire, notre nombre et notre ténacité feront notre force!

SoldatduWeb

 

 
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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 17:03


NEW YORK - Plusieurs centaines de manifestants d'Occupy Wall Street se sont rassemblés mardi matin dans un autre espace public du sud de Manhattan à New York, déterminés à poursuivre leur action après leur éviction du square qu'ils occupaient depuis le 17 septembre.

En milieu de matinée, ils y ont tenu une assemblée générale, à l'angle de la 6e avenue et de Canal Street, a constaté l'AFP.

Des panneaux dénonçaient la brutalité de l'intervention menée en pleine nuit par des centaines de policiers pour déloger les protestataires du square Zuccotti, situé dans le quartier de Wall Street.

Quelque 200 personnes auraient été arrêtées, selon la presse locale. La police a refusé de confirmer ce chiffre dans l'immédiat.

En fin de matinée, Occupy Wall Street (OWS) a annoncé que plusieurs centaines de manifestants retournaient au square Zuccotti, pour faire respecter l'ordre d'une juge qui a temporairement gelé la mesure d'expulsion.

Mais ils n'ont pas pu pénétrer dans le square entièrement nettoyé. Le maire Michael Bloomberg a annoncé dans une conférence de presse qu'il resterait fermé tant que la situation juridique ne serait pas clarifiée.

Nous sommes horrifiés par ce qu'a fait la municipalité, mais nous ne sommes pas découragés. Nous sommes aujourd'hui plus forts que nous l'étions hier, et serons encore plus forts demain, a déclaré OWS dans un communiqué.

Ce mouvement ne peut être limité à un endroit de Manhattan. Il est plus important que cela. Vous ne pouvez pas expulser une idée quand son temps est venu, ont ajouté les protestataires.

Le maire a justifié l'éviction, menée en pleine nuit alors que les protestataires dormaient, en expliquant que la situation dans le square était devenue intolérable.

Malheureusement, le parc devenait un endroit où les gens ne venaient pas pour protester mais pour violer la loi, a-t-il ajouté, mettant également en avant des raisons de sécurité et de santé.

M. Bloomberg a ajouté que les manifestants pourraient revenir une fois le parc entièrement nettoyé, mais a précisé qu'ils devraient en respecter les règles qui interdisent les tentes et sacs de couchage.

C'est cette décision que les manifestants ont immédiatement contesté devant la justice, conduisant à la décision temporaire de la juge Lucy Billings.


(©AFP / 15 novembre 2011 17h55)

Romandie News  
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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 17:01

La police de la ville de Zurich a évacué mardi matin le camp des indignés. Environ 30 militants qui ont résisté pacifiquement à leur expulsion, ont été emmenés au poste avant d'être relâchés. Ils ont trouvé refuge dans une église du centre-ville.

Quelque 80 policiers sont arrivés peu après 08h00 au Lindenhof, le parc où campaient les indignés depuis un mois. Ils ont donné 20 minutes aux activistes pour partir de leur plein gré. Si certains ont saisi l'opportunité, une trentaine de militants se sont assis en cercle fermé en guise de résistance.

Les policiers ont dû les porter vers leurs fourgonnettes. Certains ont été menottés. Les quelque 40 tentes ont été fouillées puis pliées. La voirie a ramassé 3,5 tonnes de déchets.

Facture salée

Le coût de l'intervention n'a pas encore été calculé mais il devrait s'élever à environ 10'000 francs, a indiqué la police. Elle ne sait pas encore qui réglera la note.

L'intervention s'est déroulée "absolument pacifiquement et de manière proportionnée", a souligné la police. Selon une militante, les agents ont usé de spray au poivre et de gaz lacrymogène.

31 dénonciations

En tout, 31 personnes ont été dénoncées pour opposition à un acte d'autorité. Elles ont reçu une amende de 500 francs et une interdiction de se rendre en vieille ville et à la Paradeplatz pendant 24 heures. Une Suissesse de 26 ans a été dénoncée auprès du Ministère public pour violence et menace envers un fonctionnaire.

Les activistes ont prévu de se réunir dans la soirée pour décider s'ils veulent rester en l'église Saint-Jacques. La paroisse leur met à disposition le foyer et le parvis. Le domaine étant privé, la police ne peut pas intervenir.

A Genève, les militants avaient monté une trentaine de tentes devant le Mur des réformateurs, mais ont dû se déplacer de l'autre côté du Parc des Bastions à cause de la préparation de la course de l'Escalade. Pour l'instant, la ville continue de les tolérer.



(ats / 15.11.2011 17h22)

Romandie News  
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          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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