Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 14:22

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Souveraineté alimentaire

Des riverains de plantations d’huile de palme bloquent l’AG du groupe Bolloré

par

 

 

 

Le blocage est décidément à l’ordre du jour en France. C’est au tour du siège du groupe Bolloré, à Puteaux (Hauts-de-Seine), de subir cette méthode de protestation. Le 3 juin au matin, pendant près de trois heures, une centaine de manifestants sont venus pacifiquement bloquer différentes entrées du siège de l’un des plus puissants groupes français. Ces personnes ont tenté d’interpeller les actionnaires du groupe Bolloré qui se rendaient à leur assemblée générale.

Représentant des organisations de la société civile en France (Confédération paysanne, ReAct, Survie etc.), mais aussi au Cameroun, au Congo démocratique, en Sierra Léone, en Côte d’Ivoire et au Cambodge, ces hommes et ces femmes veulent attirer l’attention sur les conditions d’exploitations de milliers d’hectares de plantations par des filiales de sociétés dans lesquelles le groupe Bolloré détient une participation déterminante.

 

 

Particulièrement visée, la société luxembourgeoise Socfin, dont l’actionnaire principal est le groupe Bolloré, avec 39 % des parts. C’est cette holding, aux ramifications nombreuses, qui détient ou exploite des plantations industrielles de palmiers à huile et d’hévéas dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie. Depuis 2008, année après année, hectare après hectare, elle connaît une expansion continue. Avec des conséquences sur la vie des riverains des exploitations et, à la clef, de nombreux conflits sociaux.

« Les surfaces plantées des sociétés africaines de la Socfin sont passées de 129 658 à 185 324 hectares entre 2009 et 2015, soit une augmentation de plus de 40%. Ces expansions provoquent de graves conflits avec les populations riveraines qui sont privés de terres et voient leurs conditions de vie sans cesse se dégrader », estime l’association ReAct.

 

 

Regroupés depuis le 5 juin 2013 autour d’un collectif international, l’Alliance Internationale des Riverains des plantations Bolloré-Socfin, ils dénoncent, entre autres, « l’accaparement aveugle des terres ne laissant aux riverains aucun espace vital et mise en terre de cultures vivrières », ainsi que « la faiblesse des compensations accordées aux populations riveraines ».

Raphaël est cambodgien, le cou enserré d’un krama, le foulard traditionnel cambodgien. Il parle avec calme et détermination alors que la police et les vigiles tentent de le repousser : « Ce que nous voulons dire, c’est que Bolloré et ses filiales ne doivent pas faire la loi, ni au Cambodge, ni en Afrique ». Lucien vient du Congo et il est en colère : « Je ne comprends pas que le groupe Bolloré fasse des milliards de bénéfices en Afrique alors que la misère y est toujours si forte, que les gens n’arrivent pas à se nourrir ! ».

 

 

La souveraineté alimentaire des pays où la Socfin est présente constitue l’une des principales préoccupations des activistes français venus en soutien. Une discussion ubuesque s’engage entre un agriculteur français et un actionnaire du groupe Bolloré. Ce dernier évoque le « génie des ancêtres Bolloré à qui les chinois ont révélé les secrets du papier à rouler ». « Je suis paysan français, rétorque le militant de la Confédération paysanne, et je ne saurais accepter qu’on empêche d’autres paysans de vivre de leurs propres terres ».

 

 

Les organisations ont demandé à rencontrer la direction du groupe Bolloré, mais leur sollicitation n’a pas abouti. En fin de matinée, les forces de l’ordre sont intervenues, sans violence, pour faciliter l’accès des actionnaires à l’assemblée générale. Au moment où nous publions ces lignes, les représentants du groupe Bolloré n’ont pas répondu à nos demandes de réaction. Un porte-parole du groupe a cependant déclaré à l’AFP que « cette manifestation est une recherche de spectaculaire qui était inappropriée car le groupe Bolloré est un actionnaire minoritaire, non gestionnaire de la Socfin » (voir ici). Le groupe envisage de porter plainte contre les organisations qui ont manifesté pour « viol de propriété » et « destruction de matériel ».

 

Texte : Eros SANA
Photos : © Eros Sana - Collectif OEIL

 

A lire également :
- Accaparement de terres : le groupe Bolloré accepte de négocier avec les communautés locales
- L’article de synthèse de Basta ! sur l’accaparement des terres

Partager cet article
Repost0
6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 14:18

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

VIDEO - En déplacement à la Poste de Montreuil, Macron touché par des jets d'oeufs

 
 
VIDEO - En déplacement à la Poste de Montreuil ce 6 juin au matin, Emmanuel Macron a été visé - et touché - par des jets d'oeufs lancés par des opposants à la loi Travail. L'un des membres du service d'ordre le protégeant en a pris un en plein visage.
 
Un membre du service d'ordre de Macron reçoit un oeuf en plein visage - Capture d'écran
 

Si l'un des hommes qui l'accompagnaient n'avait pas fait barrage de son corps, Emmanuel Macron se serait à coup sûr pris un oeuf en plein visage. Lors d'un déplacement à la Poste de Montreuil ce 6 juin au matin, dans le but de dévoiler le timbre émis pour les 80 ans du Front Populaire, le ministre de l'Economie a été accueilli par des manifestants anti-loi Travail, très hostiles, jetant des boulettes de papiers et des oeufs dans sa direction.

Selon , une centaine de militants de la CGT et du Parti communiste attendaient le ministre ce matin-là. Macron, encadré de très près par le service d'ordre, s'est déplacé difficilement entre sa voiture et l'entrée de la poste, les hommes l'entourant étant obligés de le protéger de leurs mains contre les jets d'oeufs. L'un d'eux s'en est d'ailleurs pris un en plein visage, comme le montre la fin de cette vidéo postée par l'Union régionale CGT d'Ile-de-France :

 

 

Le ministre n'a pas été totalement épargé. Comme l'a repéré , une femme présente a posté une photo d'Emmanuel Macron visiblement touché par des éclats d'oeufs :

 

Arrivée de

Partager cet article
Repost0
5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 21:05

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

Loi Travail - Manifestant tabassé à Caen : "cette police là n'a rien à faire dans un pays démocratique !"

Par Boris Letondeur, France Bleu Normandie (Calvados - Orne) vendredi 3 juin 2016 à 13:09

 

 

Monji Essanaa et son avocat Maître Claude Marand-Gombar

Monji Essanaa et son avocat Maître Claude Marand-Gombar © Radio France - Boris Letondeur

 

La vidéo de son tabassage par un policier lors de la manifestation contre la Loi Travail du jeudi 26 mai a fait le tour du web. Monji Essanaa, éducateur sportif de 54 ans, s'exprime une semaine après pour que lumière soit faite et que l'"agression gratuite" qu'il a subie ne reste pas impunie.

Monji Essanaa sort de son silence. Une semaine après avoir essuyé les coups de policiers lors de la manifestation contre la Loi Travail, l'éducateur sportif caennais de 54 ans reste dans l'incapacité d'exercer son métier. A l'arrêt de travail d'une journée délivré par son médecin dans les heures qui ont suivi l'agression, s'est ajouté une semaine d'ITT pour le quinquagénaire qui souffre notamment d'un décollement de la plèvre.

 

Mobilisé contre la Loi Travail depuis le départ

"J'avais déjà manifesté contre le CPE en 2006 et là, je suis mobilisé contre la Loi Travail depuis le début. Jeudi 26 mai, j'étais à la manifestation prévue par les organismes syndicaux, de l'EPSM du Bon Sauveur jusqu'à la place du Théâtre. J'ai estimé que faire une heure de marche pour se plaindre de la Loi Travail n'était pas suffisant donc j'ai suivi le cortège qui est reparti vers 12h30".

Frappé à 6 reprises au moins

 

 

 

"Place Gardin, je me suis assis sur un bloc de granit pour ranger mes lunettes cassées dans mon sac. Le temps de regarder à l'intérieur, je vois la police à ma hauteur. Le policier me passe devant, je me dit que je suis tranquille mais non, il fait un pas en arrière et me dit : "qu'est-ce que tu fous là toi ?". Je lui explique que je range mes lunettes mais il ne cherche pas à comprendre et me donne un coup sur l'épaule. Je tente de lui redire ce que je fais et là il me remet un coup dans le bas du dos. En tentant de me lever, je trébuche sur le bloc de pierre".

"Une fois à terre, il m'assène un coup de pied, de semelle, sur la poitrine. Je me dit que je n'ai plus qu'à me mettre en boule, à me protéger la tête. J'ai senti au moins deux coups, puis un policier me dit : "relève-toi, tu repars dans la manif !". J'ai été surpris et j'ai répondu que je ne voulais pas y retourner. On m'a ensuite menacé de me redonner des coups si je ne repartais pas. Alors j'y suis allé à travers les fumées des gaz lacrymogènes et en reprenant un coup au passage".

 

Décollement de la plèvre

"Dans l'après-midi, je suis allé chez le médecin parce que j'avais des douleurs à la poitrine puis je suis allé porter plainte dans la foulée. La policière a été compréhensive, on a essayé de bien détailler le déroulement de ce qu'il s'est passé. Le lendemain, j'ai eu la police des polices et j'ai passé une radio qui a révélé un pneumothorax, un décollement de la plèvre. J'ai eu deux arrêts de travail : l'un d'un jour et l'autre d'une semaine".

"J'ai toujours des douleurs à la poitrine lancinantes et puis quand je fais des inspirations ou expirations fortes. Mon médecin m'a conseiller d'aller aux urgences si j'avais le moindre essoufflement. Pour l'instant, je ne peux plus enseigner parce qu'en cas d'intervention, je prends le risque d'aggraver les problèmes pulmonaires".

Rien à faire dans la police s'il ne sait pas se contrôler

"La police peut être énervée après plusieurs semaines de mobilisation, mais on est professionnel. Moi, j'ai été pompiers de Paris, quand on est sur des feu très longs, fatigué ou pas, on doit se contrôler. Le comportement qu'il a eu n'est pas un comportement professionnel. J'ai l'impression qu'il s'est fait plaisir, qu’il s'est acharné sur moi. Ce type de personnage n'a rien à faire dans la police s'il ne sait pas se contrôler".

"Je comprends les jeunes qui sont énervés, "haineux" contre la police. On aime la police quand elle rend service, quand elle donne des coups de main, quand elle nous soutient. C'est comme dans un couple quand tout se passe bien qu'on est sympathique, on est content d'être avec mais quand elle un un comportement qu'elle ne devra pas avoir, d'agressivité, de violence, on n'a pas envie de l'aimer cette police, elle n'a rien à faire dans un pays démocratique".

Maître Marand-Gombar : "Les vidéos de l'agression sont essentielles dans l'affaire !"

Pour plaider sa cause devant la justice, Monji Essanaa a fait appel aux services de Maître Claude Marand-Gombar. L'avocat pénaliste caennais entend bien aider son client à clarifier les faits et obtenir des excuses de la part du policier incriminé.

"Il faut clarifier les choses, savoir pourquoi il y a eu des comportements inadmissibles. On veut en tirer des conclusion et des conséquences pour éviter la reproduction de comportements de même nature. Il est insupportable d'entendre que les policiers présents ce jour là puissent se dire en état de légitime défense. Toutes les conditions d'une éventuelle légitime défense ne sont pas réunies. Est-ce tellement compliqué dans notre société quand un personnel commet un acte totalement inapproprié, de présenter des excuses ?"

"Ce dossier est exceptionnel, non pas en raisons de la gravité des comportements parce qu'il y en a déjà eu dans le passé mais parce que nous avons des éléments de preuves. S'il n'y avait pas les vidéos, les photos, cette affaire  aurait eu beaucoup plus de mal à prospérer en terme de suites judiciaires. Ces images sont essentielles, quand on voit les coups de matraques, de semelles, on imagine assez mal que l'on puisse contester la réalité des coups d'une part et mettre en avant l'existence d'une possible ou prétendue légitime défense".

 

France Bleu Normandie (Calvados - Orne)

 

 

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

Partager cet article
Repost0
3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 13:34

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Mouvement social

Grâce aux grévistes de la CGT, des usagers paient l’électricité moins cher

par

 

« A cette heure, ce sont plus de 1 100 000 abonnés en région parisienne qui ont été basculés en heures creuses. » C’est le bilan tiré à 9h30 le 2 juin par la Fédération nationale des mines-énergies de la CGT (FNME). La veille au soir, la CGT Mines-énergie avait mis en place un piquet de grève national reconductible dans toutes les centrales. « Les salariés mènent une grosse opération en région parisienne de passage en heures creuses, avec la volonté d’alléger la facture des abonnés », confirme Marie-Claire Cailletaud, porte-parole FNME CGT jointe par Basta ! [1]. Des passages en heures creuses ont aussi été effectués à Lorient, la Hague, le Val de Saône, le Contentin, Châlon-sur-Saône... [2] Les usagers concernés paient entre 2 et 40 centimes de moins par kWh. « Ces derniers mois, nous avons aussi mené des actions de rétablissement de courant chez des clients démunis faisant l’objet de coupures pour impayés », précise t-elle.

Le 28 mai au matin, 300 000 personnes autour de la Courneuve ont ainsi bénéficié du passage en heures creuses, suite à une action de la CGT Energie de Seine-Saint-Denis et des Robins des bois de l’énergie [3]. « Les salariés qui ont agi viennent de ces endroits-là et connaissent les conditions de vie de ces populations. Ce sont des actions qui les rendent fières, observe Marie-Claire Cailletaud. Si ce type d’actions existe depuis 2004, elles demeurent en général peu médiatisées. Objectif : « Que notre mouvement reste populaire. Nous sommes aussi très attachés à notre mission de service public. »

 

François Hollande et Pierre Gattaz visés par les coupures

Parallèlement à ces opérations « Robins des bois », des coupures ciblées ont visé la SCNF. « Nous nous sommes concertés en amont avec les cheminots pour couper des points concernant le fret ferroviaire », précise la porte parole de la FNME CGT évoquant par exemple des coupures sur des gares de triage. Le blocage d’une sous-station électrique SNCF par les salariés de RTE a néanmoins perturbé le trafic des trains, notamment entre Paris et Clermont-Ferrand. Autre conséquence fâcheuse : 20 000 foyers ont été privés d’électricité à Saint-Nazaire. La ville de Tulle, ancien fief de François Hollande, et le conseil départemental de Corrèze ont aussi fait l’objet de coupures d’électricité et de gaz. « C’est un message envoyé directement au président de la République, commente Marie-Claire Cailletaud. Nous maitrisons notre outil de travail et nous pouvons faire monter la pression auprès du gouvernement. »

L’électricité de la permanence du Medef dans le Morbihan a aussi été coupée. Dans le Var, la CGT Energie 83 a revendiqué la suspension de l’alimentation électrique et la dépose du compteur de la résidence secondaire de Pierre Gattaz, le patron du Medef. « Si nous étions des voyous ou des terroristes, comme l’affirme Pierre Gattaz, nous aurions coupé tout le quartier, voire la ville entière, ce qui n’a pas été le cas », a commenté Olivier Pontone, syndicaliste varois (voir la vidéo).

Suite aux crues, les salariés ERDF de Seine et Marne et de l’Essonne ont accepté la réquisition pour permettre le rétablissement du courant dans les communes inondées. « Ce sont les salariés qui décident tous les jours de leurs actions, avec des formes très variées. C’est eux qui perdent leurs salaires, c’est eux qui décident. » Le mouvement est-il amené à durer ? « Ce mouvement on l’a commencé avant la loi travail. On a le sentiment d’être à un tournant du secteur énergétique. L’application des directives européennes par le gouvernement et l’impact de la loi de transition énergétique ont détruit le service public de l’énergie avec la disparition de GDF dans Engie, l’ouverture à la concurrence dans les concessions hydrauliques, la suppression des emplois... » Pour élargir le mouvement, l’intersyndicale (CGT, FSU, FO, Solidaires, Unef, UNL, FIDL) a lancé une votation citoyenne sur la Loi travail jusqu’au 14 juin, avec l’espoir de mobiliser d’autres secteurs.

 

 

Partager cet article
Repost0
2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 21:34

 

Source : https://paris-luttes.info

 

 

Plus de 1 100 000 abonnés en région parisienne basculés en heures creuses

 
 
 

Un communiqué de la FNME-CGT (fédération nationale mine et énergie) de ce 2 juin 9h nous apprend que plus de 1 100 000 abonnés de la région parisienne ont été basculés en heures creuses.

Les salariés ERDF du 77 et du 91 ont également décidé d’accepter la réquisition pour permettre le rétablissement du courant dans les communes inondées.

Le communiqué recense au passage plus d’une quarantaine d’actions, grèves et blocages au niveau national sur les dernières 24h et sur le seul secteur de l’énergie !

En région parisienne :

  • Occupation et grève (à 100%) de l’agence ERDF de Villeneuve-la-Garenne
  • Occupation du site ERDF de Noisy-le-sec (93)
  • Les postes sources ERDF de Vanves (92), Robinson (92), Chatillon (92), Issy-les-Moulineaux (92), Massy (91) et Herblay (95) basculés en heures creuses : 378231 abonnés basculés en heures creuses. Le poste de Chatillon est occupé par les grévistes
  • Dans les Yvelines (78), basculement en heures creuses sur les communes de Elancourt, Le Pecq, Louveciennes, Magny-les-Hameaux, Montfort, Maurote, Rambouillet, Guyancourt, Richebourg. Occupation du poste ERDF de Magny-les-Hameaux et blocage à Dampierre.
  • Occupation du site GRDF à Villeneuve-la-Garenne
  • Blocage des véhicules ERDF à Alfortville, Champigny (94) et Corbeille-Essonnes
02-06-2016 communique fnme - 702.9 ko
02-06-2016 communique fnme
 
 
 
Source : https://paris-luttes.info
 
 
Partager cet article
Repost0
2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 21:00

 

Source : https://www.objectifgard.com

 

 

UZÈS Plusieurs centaines de personnes dans les rues contre la loi Travail
 
2 juin 2016 à 18:42
 

 

 

Cet après-midi, dans les rues d'Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Cet après-midi, dans les rues d'Uzès (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

 

La paisible cité ducale était plus bruyante que d’habitude cet après-midi.

Il faut dire que les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires avaient appelé à la manifestation à Uzès. Plusieurs centaines de personnes, 700 d’après les organisateurs, ont participé dans une ville symbolique pour eux.

« Si nous avons choisi de délocaliser la manifestation aujourd’hui, c’est pour trois raisons : la poursuite de la lutte contre la loi travail et la logique libertaro-mortifère du gouvernement, pour le respect du fait syndical et l’obtention de locaux et de moyens pour les syndicats du pays d’Uzès et pour soutenir les salariés d’Haribo, dont les actionnaires, grands capitalistes patentés, veulent appliquer la loi El Khomri avant l’heure », a lancé le secrétaire départemental de la CGT Simon Gévaudan, faisant allusion au plan de suppression de 110 postes chez Haribo France, dont la moitié pour le site uzétien, pour lequel la direction du groupe a mis en place un référendum malgré l’opposition de la CGT.

Si la direction affirme qu’elle retirera son plan si le « non » l’emporte, l’usine d’Uzès irait dans ce cas vers une baisse de production : « les salariés doivent choisir entre se faire couper la tête ou les deux bras » a estimé Simon Gévaudan, appuyé par le secrétaire CGT Haribo Michel Mirabel. « Outre les 110 emplois supprimés, il y a le gel des salaires, le pointage des pauses ou encore le fait de devoir demander la permission à un supérieur hiérarchique pour aller aux toilettes » a ainsi évoqué le secrétaire cégétiste uzétien, avant de parler de « chantage à l’emploi. »

Un plan qui provoque des remous aussi côté syndical : le délégué syndical FO du site, qui était pour le plan, vient d’être démis de ses fonctions représentatives par son syndicat, comme le secrétaire départemental FO Gilles Besson l’a confirmé avant de motiver ses troupes en prenant les exemples des raffineries, des cheminots, des enseignants ou encore des policiers municipaux, dont les sections FO ont voté la grève. « C’est le moment d’y aller ! » a poursuivi Gilles Besson, avant de qualifier ce mouvement d’« irrépressible » et François Hollande de « roi nu. »

Le secrétaire départemental FSU Emmanuel Bois a quant à lui fait un rappel historique, en cette année des 80 ans du Front populaire alors que le co-secrétaire départemental de Solidaires Jérémie Berthuin a estimé que « la mobilisation se maintient, depuis le 49.3, ce gros cadeau que nous a fait Manuel Valls, la radicalisation est de retour dans la lutte des classes, et nous en sommes heureux. » Une représentante de Nuit Debout Uzès a ensuite pris le micro pour appeler à la « résistance » quand des lycéens ont estimé vivre « dans une dictature camouflée. »

Le cortège a ensuite quitté l’esplanade pour descendre l’avenue Georges Pompidou, puis remonter par le boulevard Maréchal-Foch au son des porte-voix, « bombardes » et sirènes et enfin de manifester devant la mairie, lançant « on veut des locaux ! » en direction du maire, devant les grilles (fermées à clé) de l’hôtel de ville.

Une chose est sûre, près de trois mois après le début de la contestation de la loi travail, les syndicats ne comptent pas s’arrêter là. Prochaine étape le 14 juin, pour une manifestation nationale à Paris.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com


Source : https://www.objectifgard.com

 

                                                                       ***************************

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

500 manifestants à Uzès contre la loi Travail
500 manifestants à Uzès contre la loi Travail
9e journée de mobilisation départementale de l'intersyndicale : CGT, SUD-Solidaire, FSU, CNT, Nuit Debout et lycéens.
TVSUD
 
 

La 9e journée de mobilisation départementale de l'intersyndicale (CGT, SUD-Solidaire, FSU, CNT, Nuit Debout et lycéens) a rassemblé environ 500 manifestants à Uzès. En matinée une cinquantaine d'entre eux ont bloqué l'accès à la plateforme logistique du groupe Auchan à Saint-Césaire.

 

 

 

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

 

Partager cet article
Repost0
2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 19:48

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=BfDMPz01qho

 

 

Loi Travail, quand les citoyens vont savoir, Le billet de Nicole Ferroni

 

 

 

videofranceinter

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=BfDMPz01qho

 

Partager cet article
Repost0
1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 18:13

 

Source : http://fr.reuters.com

 

 

La CFE-CGC veut l'arrêt du débat sur le projet de la loi Travail
mercredi 1 juin 2016 22h15
 

par Emmanuel Jarry

 

Photo

 

PARIS (Reuters) - Le nouveau président de la CFE-CGC a demandé mercredi, au soir de son élection à la tête du syndicat de l'encadrement, la suspension du débat parlementaire sur le projet de loi Travail, qui risque selon lui d'ouvrir la porte au "dumping social".

 

La CFE-CGC, traditionnellement classée parmi les syndicats "réformistes" comme la CFDT et la CFTC, qui soutiennent le texte porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, tient son congrès à Lyon mercredi et jeudi.

 

"Le gouvernement serait bien inspiré et sage de suspendre le débat parlementaire sur la loi El Khomri et de donner un espace à la nécessaire concertation sociale sur certains sujets particulièrement critiques", a déclaré à Reuters François Hommeril, 54 ans, tout juste élu à la place de Carole Couvert.

 

Il assure que la CFE-CGC, malgré son étiquette réformiste, "est contre la loi El Khomri depuis le début", tout en prenant part "autant que faire se peut à tous les dispositifs mis en place pour essayer de faire évoluer les choses".

 

Mais "le gouvernement considère que tant qu'on a pas poussé un coup de gueule, on sera de bons toutous. Eh bien non."

 

Contrairement à la CGT et Force ouvrière, à la pointe des manifestations et des grèves contre le texte, la CFE-CGC ne réclame pas son retrait et ne s'est pas mêlée à ces mouvements. [nL8N18T2BN]

 

Mais comme la CGT et FO, elle estime que ce projet de loi n'aura aucun impact sur l'emploi et dénonce notamment l'article 2, qui instaure la primauté des accords d'entreprise sur les conventions de branche ou interprofessionnelles.

 

"L'inversion de la hiérarchie des normes n'est ni plus ni moins que la porte ouverte au dumping social", explique François Hommeril, selon qui aucune "modification à la marge" ne pourra concilier la diversité des points de vue sur ces dispositions.

 

Il dit redouter une "surenchère politique" lors du passage du texte au Sénat, où la majorité de droite compte le réécrire complètement dans un sens plus libéral.

 

"Un dispositif totalement brouillé sur le plan social va devenir totalement instrumentalisé sur le plan politique", souligne le nouveau président de la CFE-CGC.

 

"Plus personne ne va rien reconnaître", ajoute-t-il. "Cette loi est devenue un peu un magasin de farce et attrapes."

 

Il estime que le Premier ministre, Manuel Valls, et son gouvernement "ne devraient pas trop répéter qu'ils veulent aller jusqu'au bout".

 

"Répéter aujourd'hui 'on ira jusqu'au bout quoiqu'il arrive', pour moi, ce n'est pas sérieux", explique-t-il.

 

"On va jusqu'au bout de quoi ? De l'incompréhension, du mécontentement, du désordre social ? Pour un dispositif qui n'est pas abouti et qui n'apporte rien en termes d'impact sur l'emploi, je ne vois pas l'intérêt", conclut-il.

 

 
Partager cet article
Repost0
1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 16:33

 

Source : https://rebellyon.info

 

 

Les Faucheurs Volontaires et d’autres collectifs occupent les DRAAF de France
 

Les faucheurs volontaires occupent actuellement les locaux de la DRAAF à Lyon (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt).

Si aujourd’hui, nous sommes venus investir ces locaux, c’est parce que le gouvernement doit agir :

– pour exiger des semenciers une vraie traçabilité pour les cultures de tournesol et colza mutés, et un étiquetage de la semence à l’assiette

– pour faire pression auprès de la Commission Européenne afin que les nouveaux OGM soient bien considérés comme tels, et qu’ils soient ainsi évalués, tracés et étiquetés de la semence à l’assiette

Ne laissons les multinationales contrôler nos agricultures et notre alimentation ne les laissons pas s’approprier le vivant !

 

 

Communiqué de Presse – Lyon, le 1er juin 2016

Les Faucheurs Volontaires et d’autres collectifs occupent les DRAAF de France

OGM cachés : c’est l’omerta.

Depuis plusieurs années, nous alertons le Ministère de l’Agriculture et ses délégations régionales, les DRAAF, sur les problèmes posés par le développement des cultures de tournesol et de colza obtenus par mutagénèse. Ce sont des OGM cachés dans nos champs et nos assiettes. Aucune réponse ne nous a jamais été donnée quant aux surfaces cultivées, au suivi de ces cultures et de leur implantation. Comment par exemple un apiculteur peut-il savoir si des champs de colza ou de tournesol OGM ont été semés près de son rucher ? Comment un éleveur peut-il garantir que les tourteaux consommés par ses animaux sont sans OGM ? Comment un consommateur peut-il faire le choix de ne pas consommer d’huile de colza ou de tournesol sans OGM ?

Nouvelles techniques de modification génétique : ce sont de nouveaux OGM

Par ailleurs, les multinationales, dont Vilmorin-Limagrain en France, veulent nous imposer leurs nouveaux OGM. Elles font pression auprès du gouvernement et de la Commission Européenne pour qu’ils soient exclus du champ d’application de la réglementation européenne. Ainsi ces produits ne seraient pas OGM, donc pas évalués, pas tracés, pas étiquetés, mais bel et bien brevetés. Et le tour est joué pour cacher ces OGM dans nos champs et nos assiettes.
Notons que le danger ne portera pas que sur les plantes : des virus, bactéries, des animaux pourront aussi être manipulés et envahir notre environnement.

Si aujourd’hui, nous sommes venus investir ces locaux, c’est parce que le gouvernement doit agir :
– pour exiger des semenciers une vraie traçabilité pour les cultures de tournesol et colza
mutés, et un étiquetage de la semence à l’assiette
– pour faire pression auprès de la Commission Européenne afin que les nouveaux OGM
soient bien considérés comme tels, et qu’ils soient ainsi évalués, tracés et étiquetés de la
semence à l’assiette

 

Documents associés à l'article :

 

 

Source : https://rebellyon.info

 

 

Partager cet article
Repost0
1 juin 2016 3 01 /06 /juin /2016 16:22

 

Source : http://reporterre.net

 

 

« Contrées » : de Notre-Dame-des-Landes au Lyon-Turin, le surgissement d’un peuple

25 mai 2016 / Emmanuel Daniel (Reporterre)
 


 

Avec le livre « Contrées », le collectif Mauvaise Troupe restitue par des témoignages vibrants le combat des opposants italiens au TGV Lyon-Turin et celui des zadistes de Notre-Dame-des-Landes. Dont la force est de réunir des personnes aux cultures éloignées.

 

Le collectif Mauvaise Troupe revient en librairie avec un deuxième livre d’histoires. Dans Constellation, son premier ouvrage, il tentait de consigner sur papier les traces des nombreuses luttes radicales qui ont jalonné le « jeune XXIe siècle » afin qu’elles alimentent celles à venir. Avec Contrées, il se fait moins exhaustif et s’attarde sur deux étoiles qui brillent un peu plus fort que les autres dans le ciel révolutionnaire : la Zad de Notre-Dame-des-Landes et la lutte No TAV dans le Val Susa (Val de Suse), en Italie, où depuis un quart de siècle, la quasi totalité d’une vallée de 70.000 personnes s’oppose à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.

« Pour toutes les insoumissions qu’ils ont inspirées, les mouvements Zad et No TAV sont devenus légendaires. » Ces deux luttes, de par leur ancienneté, les victoires qu’elles ont arrachées, leur ancrage sur le territoire, l’ampleur de la mobilisation qu’elles ont suscités et la diversité de leur composantes ont marqué les imaginaires des deux cotés des Alpes et au-delà. Elles ont montré qu’il était possible de faire face à la méga-machine à aménager et de créer des temps et des espaces (partiellement) libérés de la logique capitaliste. Ces deux luttes partent d’un mot, un cri : non. Non à un aéroport. Non à une ligne à grande vitesse. Non au monde qui va avec, un monde de béton, de fric et de flics.

 

« Une histoire, une appartenance et un destin communs »

Avec ce livre, la Mauvaise Troupe nous fait parvenir des fragments sensibles de ces espaces en « rupture radicale avec le cours fastidieux de deux sociétés pacifiées ». Il s’agit de « colporter ses mots, de tenter de coucher sur le papier ces petites notes de musique, de transmettre les ambiances, les émotions, la chaleur humaine et l’étonnement, la colère et l’espoir » pour « répandre les certitudes et les hypothèses qu’ils ont su soulever ». Pour ce faire, les auteurs laissent une large place aux témoignages de celles et ceux qui vivent ces luttes. L’ouvrage comporte aussi des passages plus analytiques, qui viennent faire le lien entre les témoignages sans pour autant les surplomber, car le collectif prend part aux luttes qu’il raconte. « Nous écrivons depuis ces mondes en résistance et la voix de ce livre y est engagée avec cette centaine d’autres. »

 

JPEG - 65.4 ko
Manifestation des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de soutien aux No TAV, à Nantes, le 22 février 2014.

Une des idées fortes développées dans le livre est celle du surgissement d’un peuple. Dans le Val Susa, on parle de lutte populaire et même de peuple « No TAV » nourri d’un « ensemble de codes implicites par lesquels les opposants à la grande vitesse se reconnaissent une histoire, une appartenance et un destin communs ». Un peuple qui se donne des chants, des slogans, des lieux de rendez-vous et des rites. Les membres passent le nouvel an ensemble, s’invitent mutuellement à leurs funérailles, vont faire leur course dans des magasins No TAV et se créent même des lieux de prière. Ils se retrouvent pour des marches à travers la vallée, des campings ou des pizzas partagées aux presidi, ces cabanes construites par les membres du mouvement, souvent sur les lieux prévus du chantier ou à proximité, pour se retrouver et s’organiser.

Ces peuples-là n’ont rien à voir avec « l’abstraction républicaine du peuple », le « peuple français » au nom duquel l’État, censé le représenter dans son ensemble, part en guerre ou vote des lois scélérates. Ces peuples qui ont surgi dans le Val Susa et sur la Zad ne sont pas des peuples de papiers, des entités purement statistiques, fruits de découpages administratifs. Ils partagent bien plus qu’un code postal, un hymne, un drapeau et une commune soumission aux lois de la République. Ces peuples-là sont fondamentalement politiques. L’appartenance à ces peuples ne repose pas sur un droit du sol ou du sang mais sur l’adhésion ou le rejet d’un projet d’infrastructure et la vision du monde qu’il implique. Ce qui ne va pas sans créer (ou plutôt révéler) des conflits au sein des villages et des familles.

Mais si ces luttes ont divisé, injecté de la conflictualité dans la vallée et dans le bocage en poussant les habitants à se positionner pour ou contre ces projets, elles ont surtout réuni, comme le remarque un poissonnier de la vallée : « Le mouvement est impossible à battre parce qu’il y a de tout, il y a le pacifique, le catholique, l’aguerri, l’intellectuel, tu comprends ? Il y a le peuple. » « Et c’est ça, notre force après 25 ans de lutte, ajoute un autre No Tav. Un jeune qui arrive ici peut parler pendant des heures avec un ancien. C’est le peuple No TAV, le vrai peuple, la solidarité entre les gens ». Pas une solidarité nationale, abstraite et comptable, mais une solidarité concrète, qui s’éprouve et se construit au quotidien, pendant les blocages, les repas partagés ou les événements de soutien aux inculpés. « Être No TAV, c’est lutter pour ma terre, ma culture, ma communauté [...], explique un habitant. C’est la communauté qui s’est créée autour du mouvement et de ce qu’on fait. C’est-à-dire pas seulement une façon de lutter mais aussi de vivre, de penser, de connaître, d’échanger, de savoir, de faire des expériences... »

 

« Il y a un gros chaudron ici » 

Les auteurs citent Blanqui : « Le peuple ne fait pas la révolution. Il naît de la révolution », mais rappellent que ces peuples-là ne viennent pas pour autant de nulle part. Ils puisent leur force dans le passé rebelle des territoires sur lesquels ils émergent : les jacqueries paysannes et la lutte des paysans-travailleurs à NDDL ; les Républiques partisanes fondées par des résistants pendant la Deuxième Guerre mondiale et les mouvements autonomes des années 1970 dans le Val Susa.

Même s’il est moins évident de parler de « peuple anti-aéroport », « l’histoire de la lutte autour de Notre-Dame-des-Landes n’est pas exempte d’épisodes de foules saisies par une émotion collective ou de combats massifs et acharnés ». C’est à la faveur de ces moments intenses que des agriculteurs, des habitants du coin, des soutiens plus ou moins lointains et des « occupants sans droit ni titre » se sont sentis liés par un même objectif, la défense de la Zad et de ce qui s’y vit. Non sans difficulté, ils ont appris à lutter et, pour certains, à vivre ensemble. Dominique, natif de Notre-Dame-des-Landes, utilise une image pour décrire le bouillonnement autour de la Zad : « Il y a un gros chaudron ici, même s’il y a plusieurs feux dessous et qu’ils ne chauffent pas tous en même temps. »

PNG - 137.5 ko
Une barricade, à Notre-Dame-des-Landes.

Et c’est là une des plus grandes forces de ces deux luttes : avoir fait tenir ensemble des gens aux pratiques et cultures éloignées. Le livre regorge de témoignages de personnes qui ont vu leur façon de vivre, de penser et de lutter totalement chamboulées par la participation à ces combats. En luttant ensemble, des gens que tout séparait ont appris à se connaître et à se comprendre.

À Notre-Dame-des-Landes, la résistance victorieuse à l’opération César a convaincu de nombreuses personnes de la pertinence de l’occupation et de l’opposition physique et radicale aux décisions de l’État. De l’autre côté des Alpes, les No TAV ont refusé de laisser médias et gouvernement diviser le mouvement entre bons et mauvais manifestants. On a vu des anciens participer à des actions de sabotage ou de blocage ou assumer des slogans tels que « Nous sommes tous des casseurs ». Ou encore, un maire de la vallée qui dit : « S’il n’y avait pas eu des pierres jetées à la Maddalena, aujourd’hui des chantiers, il y en aurait dix. » Des personnes habituées à des formes d’action plus offensives ont également adapté leurs pratiques pour respecter la volonté commune. Un journaliste, étonné de voir le calme dans lequel se déroulait un rassemblement, demande à une No TAV : « “Comment vous contrôlez tous ces jeunes ?” Je lui ai répondu qu’en réalité, on ne contrôlait personne. [...] C’est pas parce qu’on les commande mais parce qu’ils respectent ce qu’on fait. »

 

Une expédition dans des contrées en lutte où ceux qui y vivent le font pleinement 

Le livre nous raconte également comment ces deux luttes s’organisent pour résister à la police et à la justice mais aussi pour construire les bases matérielles et morales nécessaires pour « faire germer la commune » : production de l’alimentation, gestion des conflits, entretien des chemins et des canalisations, raccordement EDF... En fin d’ouvrage, le collectif s’interroge sur les conditions à réunir pour que ce goût de la révolte et cette capacité à faire peuple puissent contaminer d’autres territoires mais aussi pour que « ces combats unissent leurs forces et expriment leurs solidarités à grande échelle ».

Le collectif Mauvaise Troupe nous offre un voyage aux pays des vivants, une expédition dans des contrées en lutte où ceux qui y vivent le font pleinement. Ces personnes se sont rencontrées autour d’un non. Non à un aéroport ou à un TGV. Et ces non, qui ont mené des gens ordinaires à combattre des ennemis sur le papier bien plus forts qu’eux, ont débouché sur une multitude de oui. « On a découvert la beauté d’être ensemble, la beauté de se rencontrer, de se parler », dit Alberto....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22