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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 19:37

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

Pour le partage d'UN article, Diego Gomez risque 8 ans de prison

 

Comme Aaron Swartz, comme Alexandra Elbakyan, cet étudiant colombien est traîné en justice au profit du lobby des gros éditeurs scientifiques. Il passe en procès vendredi 27 janvier.

Je me souviens d'Aaron Swartz. "The Internet's Own Boy", l'enfant d'Internet. Qui s'est suicidé à 27 ans. Poursuivi et harcelé par la justice et le lobby des grands groupes éditoriaux pour avoir "libéré" des articles scientifiques. Ils voulaient un exemple. Ils ont eu un martyr. 

Je me souviens d'Alexandra Elbakyan. Opératrice principale de la première bibliothèque scientifique pirate des internets. Sci-Hub. De sa lettre adressée à Hellsevier.

Lui, il s'appelle Diego Gomez Hoyos. Il est colombien. Comme Aaron Swartz et Alexandra Elbakyan, il est étudiant. En doctorat. Il encourt actuellement huit ans de prison pour avoir partagé un, oui, UN article scientifique "sous copyright". Huit ans de prison pour avoir mis en ligne un article sous copyright. 

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Ce monde est fou. Hallucinant de bêtise

Diego Gomez a aujourd'hui 28 ans, il fait sa thèse en biologie. Son histoire commence en 2010. La Colombie, comme plein d'autres pays, n'a pas les moyens de se payer des accès aux bases de données d'articles scientifiques nécessaires pour conduire une recherche. Et Diego Gomez fait donc comme il peut pour arriver à se procurer la documentation nécessaire à la conduite de sa thèse. Il finit, grâce à un groupe de discussion Facebook, par trouver les références d'une thèse sur le même sujet de recherche que lui, parvient à se procurer une version électronique de cette thèse, thèse qu'il est tellement content d'avoir trouvé qu'il la met aussitôt en ligne sur le site Scribd pour que d'autres chercheurs en biologie puissent également y avoir accès.

"Je pensais que cela pourrait intéresser d'autres personnes", écrit-il alors. Il disait aussi : "J'ai partagé cette thèse parce qu'elle était utile pour identifier les amphibiens dans le travail de terrain que j'effectuai avec mon groupe à l'université".

Un an après la mise en ligne du document, Diego Gomez recevra alors une plainte. Problème, comme le rappelle cet article du Guardian, dans le code pénal colombien, "reproduire, distribuer ou offrir une œuvre sans la permission de l'auteur est passible de 4 à 8 années de prison et d'une amende pouvant aller jusqu'à 327 000 dollars. Alors qu'une agression sexuelle vous vaudra au maximum 3 à 6 ans de prison, et une inculpation pour trafic d'êtres humains entre 4 et 6 ans."

Cette législation est le résultat d'un durcissement qui eut lieu en 2006, à la faveur d'un accord de libre échange où, sous la pression des Etats-Unis et des lobbys éditoriaux, la Colombie fut contrainte de durcir encore une loi déjà disproportionnée. Si la loi sur la violation de copyright aux Etats-Unis précise que l'on ne peut être condamné que si cette infraction est réalisée "for the purpose of commercial advantage or private financial gain", la loi colombienne est hélas plus floue, plus large, et plus sévère. 

Au tribunal après six ans de procédure

Après des années de procédure, Diego Gomez Hoyos sera finalement jugé le 27 janvier 2017. Ce vendredi en Colombie, un jeune chercheur en biologie âgé de 28 ans risque d'être condamné à 8 ans de prison pour avoir partagé en ligne une thèse en biologie. Je vais réécrire cette dernière phrase pour que vous en perceviez bien l'hallucinant cynisme et l'ahurissante absurdité :

Ce vendredi 27 janvier 2017 en Colombie, un jeune chercheur en biologie âgé de 28 ans risque d'être condamné à 8 ans de prison pour avoir partagé en ligne une thèse en biologie.

Voilà où nous en sommes. Voilà plus de 7 ans que cette histoire dure. Voilà plus de 6 ans qu'il est mis en accusation. Six ans qu'il vit avec au-dessus de sa tête la possibilité de passer les huit prochaines années en prison.

Heureusement, et même s'il est bien moins médiatique que ne le fut Aaron Swartz ou que ne l'est encore Alexandra Elbakyan, Diego Gomez peut compter sur un réseau de soutien important, parmi lesquels l'Electronic Frontier Fondation (EFF) et l'organisation Creative Commons. Et une pétition est en ligne. Sur place c'est la fondation Karisma qui suit l'affaire et lui apporte un soutien juridique. Mais son cas reste hélas encore bien trop peu médiatisé, notamment en France. 

Aaron, Alexandra, Diego

Aaron Swartz, Alexandra Elbakyan et Diego Gomez. Chacun à leur manière, ces trois-là ont eu et continuent d'avoir un courage et une conduite exemplaires. La communauté universitaire dans son ensemble devrait s'interroger sur le fait qu'il s'agisse avant tout de trois... étudiants. Dont l'un est déjà mort en martyr, dont la seconde est actuellement poursuivie en justice par Elsevier, et dont le troisième risque ce vendredi 27 janvier de passer les huit prochaines années en prison.

J'avais bien sûr déjà entendu parler du cas de Diego Gomez mais n'avais jamais pris le temps de faire un article à son sujet. Après le décès d'Aaron Swartz, je me souviens de l'émotion et des larmes de Lawrence Lessig lorsqu'il évoquait la mémoire de son jeune ami disparu. Je me souviens aussi de ces mots de Lawrence Lessig :

"Quiconque affirme qu’il y a de l’argent à faire avec un stock d’ARTICLES SCIENTIFIQUES est soit un idiot, soit un menteur."

En France, la loi pour une république numérique du 7 octobre 2016 permet désormais, pour les travaux de recherche financés au moins pour moitié par des fonds publics, de placer en accès libre leurs preprints (c'est-à-dire la version de l'article acceptée par une revue) et ce "même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur". Un délai d'embargo est prévu, il est de 6 mois maximum dans le domaine des sciences, de la technique et de la médecine et de 12 mois maximum dans le domaine des sciences humaines et sociales.

Aujourd'hui, alors que j'apprenais par un tweet la comparution ce vendredi de Diego Gomez, paraissait sur Le Monde un article titré "Les éditeurs scientifiques craignent de disparaître", article dans lequel des "éditeurs de taille moyenne" (sic) viennent une nouvelle fois se lamenter des risques soi-disant énormes que ce libre accès aux résultats de la recherche publique (après l'embargo de 6 ou de 12 mois donc) ferait peser sur leur business model et réclament - entre autres - un embargo d'au moins 24 mois.

Le président du groupe des éditeurs universitaires du SNE (Syndicat national de l'édition) nous gratifie même d'un "c'est une loi très dogmatique" (lol) et "il n'a pas été possible de discuter" (re-lol).

Il est vrai que pour une fois - qu'Axelle Lemaire soit ici remerciée pour son arbitrage éclairé - les intérêts publics l'ont emporté sur les intérêts privés, pour une fois un autre puissant lobby (celui de l'édition universitaire publique, c'est-à-dire le CNRS) a fait son job et a permis d'aboutir à ce qui reste encore - de mon point de vue - parfaitement insuffisant, mais qui est un compromis acceptable, un minimum qui permettra peut-être, à moyen terme, de sortir des situations ubuesques dans lesquelles se trouvent aujourd'hui les bibliothèques universitaires et avec elles l'ensemble de la communauté universitaire. 

Le monde se divise en deux catégories

Au risque d'être brutal, il semble ici que le monde se divise en deux catégories.

Ceux qui veulent empêcher le rendu public de connaissances financées sur fonds public en maintenant des rentes au travers de délais d'embargo qui n'ont plus aucun sens ni aucune légitimité (je vous l'avais déjà expliqué - notamment - dans mon billet "pourquoi je ne publierai plus jamais dans des revues scientifiques""). Ceux-là font preuve d'un lobbying intense, interviennent directement dans le processus législatif, et viennent régulièrement pleurnicher dans la presse pour réclamer le retour de leurs rentes comme Harpagon sa cassette.

Et puis ceux qui ont besoin de cette connaissance, de ces résultats de la recherche publique, qui en ont besoin parce que sans cela ils n'ont pas les moyens de faire leur travail de chercheur et de scientifique, pas les moyens de permettre à leurs pays de mettre en place des vaccins, des politiques de santé publique, de sauver chaque jour des vies, ou plus simplement pas les moyens d'à leur tour produire de nouvelles connaissances. Et ceux-là risquent 8 ans de prison en Colombie. 

Alors n'oubliez pas

N'oubliez pas que ce vendredi 27 janvier 2017, en Colombie, un jeune chercheur en biologie âgé de 28 ans risque d'être condamné à 8 ans de prison pour avoir partagé en ligne une thèse en biologie. Il s'appelle Diego Gomez Hoyos. N'oubliez pas non plus que si quelqu'un vous affirme qu'il y a de l'argent à faire avec un stock d'articles scientifiques, vous avez immanquablement affaire à un idiot ou à un menteur.

Et s'il vous plaît, nous, enseignants-chercheurs établis, installés, pépères, qui ne risquons rien, qui ne prenons aucun risque, s'il vous plaît, montrons-nous digne de ces trois étudiants, Aaron, Alexandra et Diego : déposons systématiquement tous nos articles dans une archive ouverte ou institutionnelle, et chaque jour, chaque jour, essayons de convaincre davantage de collègues de le faire à leur tour. De toute façon, depuis le 7 octobre 2016 la loi française nous le permet. C'est le minimum. Pas juste le minimum légal, le minimum vital

[ndlr : cet article est d'abord paru sur Affordance, l'excellent blog d'Olivier Ertzscheid]

Aller plus loin

« Je ne publierai plus jamais dans une revue scientifique »

La vente d’articles scientifiques : du « racket »

La France préfère payer (deux fois) pour les articles de ses chercheurs

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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 18:51

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

Jon Palais, « faucheur de chaises » contre l’évasion fiscale, relaxé

 

 

Le militant altermondialiste était poursuivi par la BNP Paribas pour un vol en réunion dans une de ses succursales le 19 octobre 2015.

 

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le

 

 

 

Le militant altermondialiste Jon Palais, qui était jugé pour avoir revendiqué un « fauchage » de chaises dans l’une de ses succursales de la banque BNP Paribas le 19 octobre 2015, afin de protester contre l’évasion fiscale des banques, a été relaxé lundi 23 janvier par le tribunal de Dax. Une décision conforme aux réquisitions.

 

Florence Bouvier, présidente du tribunal correctionnel, a aussi exprimé la nullité de la procédure concernant notamment le refus de prélèvements ADN de M. Palais au cours de l’enquête, et a conclu à « la relaxe de la totalité des chefs de poursuite », dont celui de vol en réunion pour ce qu’elle a appelé « la prise de chaises ».

 

Lire aussi :   Le procès du « faucheur » de chaises devient celui de l’évasion fiscale

« Désaveu pour la BNP »

Au procès le 9 janvier, le procureur Jean-Luc Puyo avait requis la relaxe de Jon Palais pour « l’emport de chaises » et une dispense de peine pour son refus de prélèvements biologiques. La BNP, partie civile dans ce procès où elle n’était pas représentée, réclamait 1 euro symbolique de réparations.

« C’est un grand désaveu pour la BNP », a réagi devant les médias M. Palais. Le militant altermondialiste de 37 ans a été défendu par Eva Joly, magistrate et candidate écologiste à l’élection présidentielle de 2012, et sa fille, Caroline Joly.

Il a vu dans le jugement « un signe fort pour la légitimité des actions des faucheurs de chaises » dans leur lutte contre l’évasion fiscale, en référence à une quarantaine d’actions collectives de ce type menées dans plusieurs banques en 2015, avec d’autres procès à venir.

 

Lire aussi :   La BNP attaque en justice un « faucheur de chaise »

Une quarantaine de « fauchages de chaises »

Lors de son procès, M. Palais a réitéré à la barre que son acte était « une manière de dénoncer le vol constitué par un système organisé d’évasion fiscale ».

Le concept de « réquisition citoyenne de chaises » (« Rendez les milliards, nous rendrons les chaises ! ») avait été lancé en février 2015 dans une agence HSBC de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques, à la suite des révélations SwissLeaks à propos de l’évasion fiscale par le mouvement écologiste basque Bizi ! (Vivre !), auquel appartient M. Palais.

Une quarantaine d’actions collectives de « fauchages de chaises » ont ensuite été menées dans d’autres banques, par ANV-COP21, Attac, Les Amis de la Terre ou Alternatiba… Les fameuses chaises avaient finalement été laissées sur la voie publique, à l’occasion de l’ouverture du procès à Paris pour fraude fiscale de l’ex-ministre Jérôme Cahuzac.

 

Lire aussi :   Nouvelle saison de dénonciation des banques pour les « faucheurs de chaises »

Des soutiens politiques

Parmi les centaines de soutiens au militant altermondialiste, dont José Bové, des candidats à l’élection présidentielle avaient fait le déplacement à Dax pour organiser le « contre-procès » de l’évasion fiscale. « C’est aux banques et à leurs dirigeants d’être devant les tribunaux pour fraude organisée », a ainsi lancé Yannick Jadot, candidat d’Europe Ecologie-Les Verts, déplorant que « la société civile » doive s’occuper de la question en lieu et place des pouvoirs publics.

Mouvements de défense de l’environnement ou altermondialistes avaient fait de ce procès très médiatisé une « journée festive et revendicative » dans la sous-préfecture des Landes.

 

 

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 17:13

 

 

Source : https://citoyenssolidaires06.com

 

 

Suite à l’arrestation de Morgan, Lucille et Cédric, ce dernier écrit au procureur qui, après une intervention musclée, a libéré tous les prévenus sans aucune poursuite judiciaire malgré plus de 36h de garde à vue et d’énormes moyens mobilisés : près de 30 policiers casqués et armés, une mobilisation des militaires du dispositif « sentinelle », des lunettes infrarouges, des enquêteurs en civil ainsi qu’un drone. Le bilan de cette opération se réduirait à l’arrestation de ces 3 mineurs que Cédric avait pris en charge depuis plus d’un mois et pour qui il demandait aux pouvoirs publics une prise en charge. Ce bilan inclut aussi le traumatisme de l’infirmière de Médecins du Monde sur qui un policier a pointé son arme en hurlant, l’agression du journaliste de Libération plaqué au sol ayant subit par 2 fois une clé au bras et bien sur le choc vécu par ces enfants soudanais.

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Monsieur le procureur,
Vous avez fait pleurer ma mère, mon père.
Vous avez arrêté mon frère, mon amie.
Vous nous avez mis sous les verrous, traités comme des chiens, des malfrats.
Vous avez ordonné à une trentaine de gardes mobiles, armes aux poings, d’entrer sur mes terres, prendre ces trois enfants sans parents, qui attendent chez moi, depuis plus d’un mois d’être pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance.
Ces enfants ont connu la guerre, la torture, l’esclavagisme.
Ces enfants que je protège
Ces enfants qui m’ont donné leur confiance.
Vous avez au nom de votre France, violé les droits de l’Enfant!
Ils attendaient sécurité de la part de notre pays!
Vous me savez sensible aux personnes que j’aide, aux personnes que j’aime.
Vous savez que ma liberté ne s’arrêtera pas aux barreaux de vos prisons et vous tapez là où ça fait mal !!!
Sachez Monsieur le Procureur que je resterai fidèle à mes convictions, que ma France, que notre France, continuera à défendre les droits des hommes, des femmes, des enfants présents sur le sol français au nom de nos valeurs qui fondent la République Française.
Ne pensez pas que je suis seul, nous sommes des milliers, des millions!
Chacun son métier, le mien c’est agriculteur, le vôtre c’est de faire respecter la Loi. Loi qui protège et fait que le vivre ensemble soit la règle primordiale de notre démocratie.
Vive notre France
et …..celle que tu représentes

 

Et l’article le plus complet à ce jour est celui de Médiapart, il est accessible ici

https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D1713567675554457%26id%3D1707778992799992&width=500

 

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 17:07

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/agnes-druel/blog

 

 

La honte!
 
 
 
J’ai mal pour mon pays. Parfois, j’en ai honte, comme hier matin par exemple. J’ai honte de voir qu’un homme, Cédric Herrou, qui refuse d'abandonner des réfugiés sans ressources, sans aide, sans rien, soit interpellé et jugé pour des raisons obscures telles que « aide au séjour irrégulier en France ».
 

 

Je n’arrive pas à structurer ma colère. Mettre de points, des tirets, indiquer et souligner de façon claire là où ça bloque. C’est complètement confus. En ce moment, je trouve qu’on échoue de façon lamentable sur notre capacité à vivre ensemble. Mon incompréhension est totale concernant la politique menée par notre gouvernement qui n’aura eu de cesse que de rater, mépriser, et saboter la cohésion nationale.

 

J’ai mal pour mon pays. Parfois, j’en ai honte, comme hier matin par exemple. J’ai honte de voir qu’un homme, Cédric Herrou, qui refuse d'abandonner des réfugiés sans ressources, sans aide, sans rien, soit interpellé et jugé pour des raisons obscures telles que « aide au séjour irrégulier en France ».

 

J’ai honte d’entendre des politiciens, des citoyens dire à qui veut l’entendre qu’il faut privilégier l’entraide envers les SDF, ceux qui sont bien de chez nous, et refouler les migrants, les réfugiés. La bienséance m’oblige à rester polie, mais eux, ces odieuses personnes qui alimentent des messages de haine, je ne les ai jamais vus en maraude, pas même une seule fois, aller discuter avec les SDF. Ce sont juste de minables trolls qui pullulent dans l'unique but d'alimenter un climat déjà bien anxiogène.

 

J’ai honte de tous ces reportages diffusés par M6 et chaînes consœurs et qui sont visionnés par des millions de français sur le 93 ou toutes autres banlieues en France. J’en ai honte et mal à la fois que tant de mauvaise foi et de misérabilisme puisse être partagée, approuvée, par autant de téléspectateurs. J'ai honte face à tant de médiocrité intellectuelle.

 

J'ai encore plus honte quand je lis et vois les réactions de beaucoup d'entre nous face à l'Islam. Un tel degré de mépris, d'islamophobie, de haine à l'encontre d'une religion ne peut qu'être un danger pour une soi disant démocratie déjà bien secouée et affaiblie par ses problèmes sociétaux.

 

J'ai toujours plus honte quand chaque lundi soir je me transforme en professeur de français pour des adultes migrants. C'est à l'état que devrait incomber cette tâche. Pas à moi et mes nombreuses fautes de grammaire, pas à tout ces bénévoles qui agissent au quotidien.

 

En fait, toute cette haine, ces torrents de violence verbale et physique à l'encontre de ce qui nous est étranger me dégoûte. Devoir lire des sondages où l'on m'explique qu'environ 60% des français sont mal à l'aise face à une femme voilée, que nombre d'entre nous expriment avec fierté leur rejet systématique de l'autre, du réfugié, du migrant, d'anticiper les questions à chaque fois qu'un reportage est diffusé sur Saint-Denis.

 

Cette hypocrisie me terrifie. Cette violence des relations humaines aussi. Ce consentement que nous avons tous dès lors qu'il s'agit de mépriser une partie de la population en raison d'une soi-disant différence que nous avons normée, nous occidentaux est pire que tout.

 

On m'impose depuis des années des débats stériles sur l'Islam, sur les réfugiés, sur les assistés. Mais qui sont-ils, ceux dont la parole est emplie de haine, ceux qui ne craignent plus les huées, puisque maintenant ils sont acclamés. De quelle façon pouvons-nous nous satisfaire d'écraser notre prochain de cette façon, le dénuer de toute humanité, lui refuser toute considération, lui rappeler une prétendue faiblesse constamment ? Nous, auto-centré sur notre monde, nos médiocres démocraties, nos valeurs.

 

Jean Ziegler conclut ainsi son dernier essai, Chemins d'Espérance. Il prend comme exemple la journée du 11 septembre 2001. Il nous rappelle que ce jour-là, dans une tragédie que nous connaissons tous, que nos enfants étudient déjà dans les livres d'histoire, 2973 personnes ont perdu la vie.

 

Il explique alors que ce même jour, ailleurs dans le monde, là où les caméras ne vont plus ou pas, 35000 enfants de moins de 10 ans sont mort de faim et que 156368 personnes sont mortes de tuberculose, du SIDA, de malaria...

 

Chez nous, ces 200000 morts n'ont provoqué aucune émotion, aucune indignation, aucun combat des politiques, aucune lutte acharnée dans les médias. Au contraire, des tapis rouges sont déroulés pour les multinationales, pour les firmes pharmaceutiques, pour tout ce qui génère des bénéfices monstres. Pour tout ce qui affaiblit les moins forts.

 

Voilà cette société que nous sommes en train de construire. Une société où le faible doit se taire, un monde où il est acceptable de fixer le prix des denrées alimentaire en bourse quand des enfants meurent de faim, une société où nous avons accepté qu'une religion soit responsable de tout à l'aide de matraquage médiatique incessant, une société où la vie d'un homme occidental continuera de valoir plus que celle d'un Malien ou d'un Pakistanais, une société maladivement hypocrite.

 

Alors qui sommes-nous pour aller expliquer à nos voisins ce qu'est une démocratie quand nous laissons mourir nos frères à nos portes ? Qui sommes-nous pour nous nourrir ainsi de la haine et du mépris de l'autre et de s'en satisfaire pleinement ? Cette société me fait tout simplement honte.

 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/agnes-druel/blog

 

 

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22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 16:47

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/jacquoulecroquand24/blog

 

 

Un début de " commun " entre Partis , Syndicats et Société civile....

 

 

Un texte COMMUN sur la réindustrialisation de la France signé par des responsables PG ( D. Simonnet ; E.Coquerel ; Jacques Généreux économiste...) des responsables syndicaux CGT ( P.Martinez ; B.Thibault...) FO ( J.C.Mailly...) du PCF ( P.Laurent....) du PS ( A.Montebourg....) des économistes , des chercheurs etc....

Généreux , Martinez, Mailly , Montebourg : « Redonnons la priorité à l’industrie »

La France a perdu près d’un million d’emplois industriels depuis 2001. Plusieurs responsables politiques et syndicaux appellent à réorienter l’économie.

LE MONDE | 18.01.2017 à 06h44 • Mis à jour le 18.01.2017 à 15h19
Ce chiffre-là glace d’effroi. Et même en pleine campagne électorale, où les discours doivent donner de l’élan, il faut bien le citer. Peut-être même le crier : depuis 2001, l’industrie française a perdu chaque jour, en moyenne, 165 emplois. Une ville comme Lourdes ou Fontainebleau « rayée » chaque trimestre, et cela pendant quinze ans. Au total, près d’un million d’emplois directs perdus. Ça suffit ! Si enclin à fustiger de « démagogue » tout discours à rebours de ses idées austéritaires, le patron des patrons, Pierre Gattaz, promettait effrontément de créer « un million d’emplois » si le coût du travail baissait suffisamment.

Selon la même magie de l’appauvrissement, François Fillon, assure lui de diviser par deux le taux de chômage. Ils trompent les Français ! Pour retrouver le sentier du développement et de l’emploi, le pays ne doit pas jouer les Pères Fouettards du salariat mais s’appuyer sur la mère de toutes les batailles productives : l’industrie. Même à l’heure du numérique et de la robotique, l’industrie entraîne avec elle toute l’activité, la recherche, l’investissement et, au final, l’emploi.

Réorientons les activités industrielles et productives. Dans une dynamique nouvelle de développement, les activités industrielles devront être vigoureusement stimulées et réorientées de manière à répondre aux besoins fondamentaux tels qu’une alimentation saine, respectueuse de la rareté des ressources naturelles (terre, eau, air), une santé protégée et des logements économes en énergie… Cette réorientation s’inscrit pleinement dans la perspective de la nécessaire transition écologique et ne pourra être opérée qu’avec des travailleurs mieux formés.

Changeons la place du travail et favorisons un nouvel entrepreneuriat dans l’économie et la société. La place du travail dans notre société et dans notre économie est fortement questionnée aujourd’hui. Le chômage et le mal emploi se répandent, les compétences sont globalement mal valorisées. Or l’innovation n’est pas le fruit spontané des nouvelles technologies mais bien le résultat des interactions humaines.

Le développement industriel a besoin de salariés innovants, aux compétences reconnues, bien rémunérés, occupant des emplois stables et prenant une part active aux décisions. Seuls des salariés compétents et impliqués sont, en effet, en mesure de donner aux entreprises les capacités d’innover. Ici réside le compromis fondamental entre le capital et le travail sans lequel aucun développement n’est possible.
Remettons la finance à sa place

De concert avec une organisation du travail fortement rénovée, de nouvelles formes de travail et d’entrepreneuriat devront être stimulées. L’innovation ouverte, l’externalisation ouverte, les tiers lieux, les « fab lab », les très jeunes entreprises devront être soutenus. L’économie sociale et solidaire devra être encouragée et l’économie collaborative promue et protégée afin de ne pas devenir un avatar « ubérisé » du capitalisme financiarisé.

Remettons la finance à sa place. La finance continue d’étouffer l’industrie. Le temps des marchés financiers et celui des publications de résultat trimestriel ne sont pas ceux de l’entreprise et des projets industriels. Sans parler des exigences excessives de rendement des capitaux propres qui privent les entreprises de nombreuses opportunités industrielles et commerciales. Le principe même de cette finance folle est profondément inégalitaire puisqu’il rémunère les « facteurs » selon leur propension à la mobilité.

Ancrons également les activités dans les territoires. C’est un autre enjeu essentiel de la nouvelle dynamique de développement. Un tel ancrage repose sur les différentes dimensions de la proximité territoriale : compétences, ressources et valeurs. Si le renforcement des différentes dimensions de la proximité trouve naturellement sa place dans une dynamique nouvelle de développement, il en va de même de l’économie circulaire ou encore de l’économie de la fonctionnalité.

L’économie circulaire élimine la notion de « déchet » en considérant, dès la conception des produits, leur recyclage et leur réparabilité dans une perspective opposée à l’obsolescence admise, voire programmée. L’économie de la fonctionnalité met, elle, l’accent sur une utilisation raisonnée et le plus souvent partagée des services que peuvent rendre les biens, plutôt que leur propriété individuelle.

Nous ne croyons pas que la politique d’austérité suivie depuis des années soit de nature à donner à la France la perspective et le dynamisme dont elle a besoin. Les coupes claires budgétaires ne peuvent que provoquer la récession et la contraction des débouchés des entreprises. Seul un développement des activités productives soutenu par une politique publique de relance et des dispositifs financiers tournés vers l’investissement dans l’industrie – et non au versement de dividendes accrus – permettra de retrouver le chemin de la prospérité. Il s’agit d’un enjeu collectif qui engage tous les Français, et qui doit être au cœur des débats qui vont animer les campagnes électorales à venir.

Signataires : Jean-Baptiste Barfety, fondateur de la Conférence Gambetta ; Marie-Françoise Bechtel, député République moderne ; Gabriel Colletis, professeur de sciences économiques (Toulouse 1-Capitole) ; Eric Coquerel, Parti de gauche ; Laurent Cordonnier, maître de conférences en économie, Université de Lille ; Franck Dedieu, délégué général République moderne ; Pierre Dubreuil, ancien conseiller régional Ile-de-France, chargé du projet « Nouvelle Europe, auprès d’Arnaud Montebourg ; Guillaume Etievant, économiste, expert auprès des comités d’entreprise ; Olivier Favereau, économiste ; André Gauron, économiste ; Jacques Généreux, Parti de gauche ; Gaël Giraud, chef économiste de l’Agende française de développement ; Gaëtan Gorce, sénateur PS ; Roland Gori, psychanalyste ; Alain Grandjean, économiste associé de Carbone 4 ; Michel Husson, statisticien et économiste à l’Institut de recherche économiques et sociales ; Pierre Laurent, secrétaire national PCF ; Jean-Claude Mailly, secrétaire national du syndicat FO ; Philippe Martinez, secrétaire national du syndicat CGT ; Benjamin Masse-Stamberger, journaliste ; Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche ; Etienne Morin, professeur d’économie en classes préparatoires ; François Morin, professeur émérite de sciences économiques, Toulouse 1-Capitole ; Pierre-Alain Muet, député PS ; Christophe Ramaux, maître de conférences en économie, Université de Paris 1 ; Robert Salais, directeur de recherche émérite en économie au CNRS ; Danielle Simonnet, parti de gauche ; Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE. Bernard Thibault, ancien secrétaire national de la CGT.

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Source : https://blogs.mediapart.fr/jacquoulecroquand24/blog

 

 

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 20:04

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

Marche mondiale des femmes, samedi 21 janvier 2017
Mercredi, 18 Janvier, 2017
L'Humanité

 

 

 

Manifestation pour le droit des femmes à Hyderabad, au Pakistan. Photo : AFP

Manifestation pour le droit des femmes à Hyderabad, au Pakistan. Photo : AFP
 

Tribune collective. Le 21 janvier 2017, au lendemain de la prestation de serment de Donald Trump, les associations féministes et de défense des droits humains organiseront une marche pour les droits des femmes à Washington et partout dans le monde.

Nous sommes tou.te.s mobilisé.e.s alors que le nouveau président des États-Unis s’apprête à appliquer l’idéologie violemment sexiste, lesbophobe, homophobe, xénophobe et raciste qu’il a défendue durant toute sa campagne. Il envisage de nommer à la Cour suprême William Pryor, un juge qui considère que « l’avortement est la pire abomination de l’histoire du droit ». Son vice-président, Mike Pence, promeut ouvertement des thèses créationnistes. Son principal conseiller, Steve Bannon, publie sur son site des messages racistes et misogynes haineux. Il veut aussi détruire la loi sur la santé, dite Obamacare.

Cette politique réactionnaire à l’œuvre aujourd’hui aux États-Unis est la concrétisation d’une dynamique plus large dans le monde, en Europe, en France. En Europe, des mouvements conservateurs et rétrogrades remettent régulièrement en cause les droits des femmes, en particulier l’avortement (Pologne, Espagne…).

En France, le danger est réel, avec plusieurs candidats à la présidentielle qui instrumentalisent les droits des femmes.

Nous marcherons le 21 janvier pour témoigner de notre solidarité avec la Women’s March on Washington, car défendre les droits des femmes aux États-Unis, c’est défendre les droits des femmes en France et dans le monde entier. Nous marcherons contre les incitations à la haine, les attitudes discriminatoires, les messages et actions réactionnaires. Cette marche se veut ouverte à toutes et tous, et chaque individu partout dans le monde sera le/la bienvenu.e.

Premiers signataires : Marie Allibert, Osez le féminisme !, Fatima Benomar, les efFRONTé.e.s, Nelly Martin, la Marche mondiale des femmes, Françoise Morvan, la Coordination pour le lobby européen des femmes, et Suzy Rojtman, Collectif national pour les droits des femmes.

Pour retrouver la liste complète

Rendez-vous le 21 janvier au Parvis des droits de l'Homme (changement de lieu) à 14 heures pour défendre les droits des femmes !

 

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 18:57

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Désobéissance

Aide aux migrants : nouvelles arrestations dans la vallée de la Roya

 

par

 

 

Lisa Giachino, la rédactrice en chef du journal L’âge de faire, dont Basta ! est partenaire, a été arrêtée, cette nuit, dans la vallée de la Roya (Alpes Maritimes). Dans cette région frontalière avec l’Italie, des dizaines de migrants tentent tous les jours de rejoindre la France. Pour le dossier du prochain numéro de L’âge de faire, Lisa Giachino accompagnait ces personnes qui hébergent, nourrissent et soignent ces migrants (lire notre article sur le sujet). Elle est en garde à vue pour « aide aux migrants », à la police aux frontières de Menton, depuis au moins cinq heures du matin. La journaliste ne disposant pas de carte de presse, la police ne croirait pas à sa profession.

Depuis le début de l’année, les arrestations se succèdent parmi les habitants de la vallée qui ont décidé d’aider les migrants. L’agriculteur Cédric Herrou, jugé le 4 janvier pour « aide à l’entrée, à la circulation et au séjour de personnes en situation irrégulière », a été de nouveau arrêté le 19 janvier, en compagnie de trois personnes érythréennes. Début janvier, quatre membres de l’association Roya Citoyenne ont été interpellés alors qu’ils transportaient des migrants vers un autre lieu d’hébergement. « C’était soit ce transport, soit une nuit sous la tente alors que la température tombe à – 3 °C en ce moment », a expliqué à l’AFP le mari de l’une des interpellés. Ils seront jugés en mai prochain.

Cédric Herrou connaitra le verdict du tribunal le 10 février. Huit mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre. Pierre Alain Mannoni, qui a été jugé en novembre pour avoir aidé des migrants, a été relaxé début janvier (lire son témoignage). Mais le parquet a fait appel de cette décision.

Actualisation (15h10) : La garde à vue de Lisa Giachino s’est achevée ce midi.

A lire sur Basta ! :

Photo : Vallée de la Roya, octobre 2011, CC Fulvio Spada.

 

 

Cet article vous a intéressé ? Basta ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.

 

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 18:56

 

 

Info reçue par mail

 
 

Lettre d’information RESF 30

      n°68         19 Janvier 2017.

 

Notre combat en ce qui concerne l’immigration, les sans-papiers et leurs enfants, continue : combat de solidarité et d’offensive.

 

 Meilleurs vœux de solidarité, d'hospitalité et de paix pour 2017,

de la part de RESF30.

 

Parrainage jeunes migrants

 

Mineurs non-accompagnés de 16 à 18 ans  

 

 

À la suite des drames qui ont marqué l’arrivée en grand nombre de réfugiés depuis deux ans maintenant, des élans de solidarité se sont manifestés au sein de la société civile française. L’émotion provoquée par la représentation de ces morts insensées, mettant en lumière de manière incontestable le drame vécu par des millions de personnes a convaincu beaucoup de nos concitoyens à s’engager concrètement afin de venir en aide à ces populations en quête d’une protection.

 

Pour ne pas laisser sans réponse cette volonté d’entraide et afin de favoriser l’intégration des personnes réfugiées en France, le collectif Ados Sans Frontière a considéré nécessaire d’impulser une grande initiative de solidarité :

l’opération de parrainage « Ados Sans Frontière ».

 

Cette opération se concentre exclusivement sur les Mineurs Non-Accompagnés (MNA), âgés de 16 à 18 ans et hébergés en dehors des structures traditionnelles d'accueil, gérées par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) sous l'égide du Conseil Départemental du Gard.

Cette tranche d'âge est soumise à un encadrement juridique spécifique :

  • Mineurs, ils sont protégés contre l'expulsion jusqu'à leur 18 ans ;

  • Au delà de 16 ans, l'obligation d'éducation n'existe plus, leur scolarisation devient difficile mais doit s'imposer lorsque les jeunes et leurs représentants la demandent.

 

Sur les 170 MNA répartis dans notre département en décembre 2016, on dénombrait 70 jeunes,

tous garçons, dont la prise en charge ne permet pas de leur assurer des activités occupationnelles favorables à l'élaboration d'un projet de vie. En résumé, leur emploi du temps se résume à dormir, manger et à suivre quelques heures de français par semaine.

 

QU’EST-CE QUE LE PARRAINAGE ?

Le parrainage, dans le cadre de l’opération « Ados Sans Frontière », consiste en la création d’une relation privilégiée entre une personne habitant en France et en situation régulière (parrain ou marraine) et une personne bénéficiant d’une protection internationale (filleul ou très rarement filleule).

 

Les marraines et/ou parrains n’ont pas pour mission de se substituer au travail des intervenants sociaux qui continueront d’accompagner les jeunes dans les secteurs clés de leur intégration. À travers ces rencontres, le rôle des marraines et des parrains est plutôt celui de favoriser l’intégration en créant du lien social et en faisant découvrir la société française.

 

L’objectif premier de l’action de parrainage consiste, au nom de l'hospitalité, à participer à l’intégration des filleuls dans la société française visant notamment à :

 
  • L’amélioration du niveau de français des filleuls à travers des conversations, des sorties, des lectures, des invitations à déjeuner ou à dîner ou toute initiative de nature à favoriser les échanges.

  • La découverte de l’environnement et l’initiation à certains loisirs, à travers des visites de la ville, de ses parcs et jardins, de ses environs, de monuments et musées, de séances de cinéma, théâtre ou autres spectacles, d’activités artistiques, sportives, de bricolage, etc…

  • La connaissance de la culture et le partage des valeurs, de l’histoire, des institutions et des codes culturels réciproques.

  • Bénéficier de l'expérience humaine exceptionnelle de ces jeunes.

 

 

 

LES PRINCIPES

Les rencontres des parrains et des marraines avec leurs filleuls doivent se tenir au moins une fois par mois sur une période de 6 mois. À la fin de cette période, si les deux personnes le souhaitent et avec l’accord du référent (désigné par le Conseil Départemental), le parrainage pourra être prolongé de 6 mois supplémentaires.

 

L’engagement du parrain et/ou marraine est basé sur les valeurs du bénévolat et du volontariat, il/elle est donc libre d’interrompre le parrainage, tout en expliquant son choix.

 

Afin de garantir le bon déroulement de ces parrainages et de fixer les valeurs qui régissent l’opération, nous proposons d'établir une charte éthique à destination des parrains, marraines et filleuls, ainsi que des rencontres périodiques avec tous les participants.

 

REJOIGNEZ L’INITIATIVE !

 

Retrouvez les membres d’Ados Sans Frontière au :   8 boulevard Sergent Triaire 30 000 Nîmes (bureau RESF 30).

Ou à partir de février 2017, directement sur Internet : http://AdosSansFrontiere.collectif-citoyen.fr

                                                                   et Facebook @AdosSansFrontière

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 22:18

 

 

Source : http://www.actu-environnement.com

 

 

Présidentielles : une campagne pour mener de front transitions écologique et sociale

 

Gouvernance  |    |  Sophie Fabrégat

 

Syndicats et associations lancent une campagne pour conjuguer lutte contre le changement climatique et lutte contre le chômage. Un million d'emplois pourront être créés si la transition est anticipée et accompagnée.

 

 

Présidentielles : une campagne pour mener de front transitions écologique et sociale

"Il n'y a pas d'emplois sur une planète morte". Ces mots, martelés par Maxime Combes, économiste d'Attac, plantent le décor. Le mouvement altermondialiste lance, avec le Réseau action climat (RAC), les syndicats FSU, Solidaires, la Confédération paysanne, le collectif Roosevelt et la fondation politique Heinrich Böll Stitftung France, une campagne pour conjuguer lutte contre le changement climatique et contre le chômage. Selon eux, la transition écologique doit aussi être sociale. La protection du climat pourrait créer 1 million d'emplois si elle est bien organisée. Pour cela, il faut que le changement soit anticipé et accompagné. "Il est urgent que les pouvoirs publics fassent en sorte qu'il n'y ait pas de chômeurs climatiques, souligne Maxime Combes. Quand on oublie les mesures liées à la transition écologique, les résistances sont nombreuses. On le voit avec la question de la fermeture des centrales à charbon". L'opposition à la fermeture de la centrale de Fessenheim se place également sur le terrain de l'emploi et de l'activité économique sur ce bassin. C'est pourquoi des acteurs qui parfois s'opposent (syndicats et associations) ont décidés de s'allier pour défendre une transition en douceur et une lutte contre le changement climatique créatrice d'emploi.

 

 

Accompagner les salariés face au changement

Abordées lors du débat national sur l'énergie et de plusieurs conférences environnementales, les questions de l'emploi et des transitions professionnelles ont été inscrites dans la loi relative à la transition énergétique. Car si la transition énergétique est créatrice d'emplois dans les énergies renouvelables et la rénovation notamment, elle va être destructrice d'emplois dans certains secteurs, comme les raffineries, les centrales au charbon ou l'industrie manufacturière. "D'autres secteurs devront se transformer, comme le secteur automobile ou l'agriculture industrielle intensive", note le collectif. "Nous avons besoin de nous adresser aux salariés des secteurs menacés, on ne peut pas penser la transition énergétique si on les laisse de côté ", analyse Julien Rivoire, de FSU. Selon lui, "les formations existent, en nombre insuffisant, mais les infrastructures sont là. Il y a un déficit de réflexion sur la transition écologique dans l'éducation nationale. Et un angle mort : celui de la prise en charge des salariés en formation", indique Julien Rivoire.

Mais les choses bougent. L'article 180 de la loi prévoit que "les politiques d'emploi et le dialogue social, tant au niveau des branches professionnelles que des entreprises, consacrent une attention particulière à l'accompagnement des transitions professionnelles afférentes à la transition écologique et énergétique". Il indique que l'enseignement supérieur devra être vigilant aux nouveaux besoins de compétences et à l'adaptation des formations supérieures. La formation continue doit elle aussi permettre d'organiser les transitions professionnelles. "La réforme de la formation professionnelle va dans le bon sens", estime Meike Fink, du RAC.

La loi prévoit également une planification à l'échelle territoriale, afin d'évaluer "les besoins d'évolution en matière d'emploi et de compétences sur les territoires et dans les secteurs professionnels au regard de la transition écologique et énergétique".

 

 

Créer des emplois utiles à la collectivité

Le cadre existe, "y a plus qu'à"… Le collectif donne des pistes pour accélérer les choses. Ainsi, le projet expérimental "territoires à zéro chômeur de longue durée" permettrait de proposer aux chômeurs un emploi en CDI au Smic, adapté à ses compétences et aux besoins des territoires. Financé par la réorientation des assurances chômage, ce dispositif ne rentrerait pas en compétition avec les entreprises du bassin d'emploi car les activités seraient "en supplément".

Des emplois pourraient être créés dans l'éducation à l'environnement et l'accompagnement des personnes en difficulté (précarité énergétique). "Le métier des assistantes sociales, en intégrant ces questions, participe à la transition écologique", note le collectif. "Il s'agit également de transformer des activités utiles au niveau social et écologique mais "non rentables économiquement" en emplois pérennes et de qualité" : valorisation du compost, recyclage des matériaux de déconstruction, réparation du petit électroménager…

Le collectif propose aussi de créer 250.000 emplois aidés sur des postes d'animateurs de la transition écologique dans les territoires, 100.000 emplois dans le secteur public pour participer notamment à l'élaboration des plans climat air énergie territoriaux… Enfin, pour créer des emplois dans la rénovation, les énergies renouvelables ou la mobilité douce, le collectif recommande de conditionner les aides publiques à la création d'emplois.

 

 

 

 

 

Source : http://www.actu-environnement.com

 

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 22:04

 

 

Source : http://www.revolutionpermanente.fr

 

 

Lettre ouverte. « Je suis juste une femme de terrain épuisée par un système obsolète »

« Je sais que je suis infirmière quand... ». Cri de colère contre des conditions de travail alarmantes

 

Publié le 11 janvier 2017

 

Peu avant les fêtes, la section CGT de l’Hôpital de Montauban a reçu la lettre anonyme d’une infirmière de ses services, adressée « à nos dirigeants de gauche comme de droite ». Dans une longue énumération, la soignante couche sur le papier son cri de colère qui fait écho à la souffrance et aux conditions de travail déplorables que connaît bien tout personnel soignant des hôpitaux de la fonction publique. Au manque de moyens et à la dégradation des services publics, elle oppose à raison le faste dans lequel vivent les dirigeants et les salaires des députés. Nous reproduisons ici l’intégralité de sa lettre, dont des extraits ont été publiés sur le site de la CGT de l’hôpital de Montauban, qui appelle le personnel hospitalier à des assemblées générales dans les jours prochains pour se mobiliser contre ces conditions de travail et de soin déplorables.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je commence mon service aux Urgences d’un centre hospitalier publique de province (ce pourrait être le CH de Montauban ou un autre, peu importe, nous sommes tous dans le même bateau à la dérive), et que les couloirs sont remplis de brancards sur lesquels, important de le préciser, des êtres humains sont dans l’attente de soins !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

L’attente de soins pour ces pauvres gens peut dépasser 5, 6, voire 7 heures et nous avons vu
pire encore !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je ne peux répondre en temps voulu aux besoins les plus simples et fondamentaux des personnes installées sur ces brancards de fortune. Non par manque d’humanité mais parce que j’ai toujours plus urgent à faire ! En collaboration avec un médecin : Sauver une vie, en stabiliser une autre, tout en surveillant un patient qui pourrait décompenser à tout moment ! Et entre temps, je n’oublie pas les prélèvements de fluides humains en tout genre des autres patients, les pansements et tous les autres actes non exhaustifs liés à notre métier de soignant. Je suis en mode machine de soins ou machine de guerre. Le tout avec sourire et bienveillance !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Le matériel obsolète voire inexistant nous rend la tâche encore plus pénible, les brancards, les pieds à perfusion, les scopes ne fonctionnent pas ou mal.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

J’ai honte d’accueillir mes concitoyens malades dans de telles conditions !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Notre directeur (Je ne mets pas de majuscule volontairement au mot directeur) nous dit d’aller chercher des brancards ailleurs quand nous n’en n’avons plus pour installer les patients ....) Ailleurs c’est où exactement monsieur le directeur ? (Toujours pas de majuscule au mot monsieur). Ne nous imposez pas ce que vous ne pourriez pas tolérer vous-même monsieur le directeur. Venez passer 12 heures de votre vie dans votre service et de préférence le samedi quand les urgences de la clinique voisine ferme ses portes !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je ne vois aucun responsable d’établissement, chef de pôle, et de service et autre administratif sur le terrain pour nous comprendre et nous soutenir. Un trou abyssal se creuse entre les agents opérationnels et les dirigeants d’établissement, voire même les cadres toujours en réunion à essayer de faire des plannings avec de moins en moins de personnels.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je vois mon cadre infirmier craquer de jour en jour et s’arrêter en maladie voire même partir du jour au lendemain, sans explication ! Tristesse

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Les pannes incessantes d’ordinateurs, d’imprimantes, photocopieuses et de téléphones nous prennent le temps que nous n’avons pas ! On parle de procédures dégradées ! Pour être dégradée, la procédure, elle 1’est !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Les locaux et zones d’attentes destinés à accueillir les patients ne sont plus adaptés à recevoir le flux incessant de personnes toujours de plus en plus nombreux au fil des années, de jour comme de nuit l

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je me fais insulter voire de temps à autre frapper par des personnes agitées, alcoolisées, droguées, ou simplement stupides, la violence aux urgences fait partie de notre quotidien.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je soigne toutes ces personnes de la même façon sans faire de différence

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je suis rappelée sur mes jours de repos parce qu’une collègue est malade. Heure sup ou pas heure sup ça dépend du temps ! Je ne suis malheureusement pas la coiffeuse de mon président de la république qui a la chance d’avoir ses heures supplémentaires payées à bon tarif pour le peu de cheveux à couper !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Mes jours de formation sont proposés sur mes jours de repos ! Un choix stratégique doit se faire et vite, être fatiguée et opérationnelle grâce à la formation en question ou être un peu moins fatiguée et non opérationnelle. Devinez ce que je choisis ???? Dilemme !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je vois des jeunes infirmiers et infirmières, non formés et inexpérimentés catapultés sur des postes clés et difficiles aux urgences. Infirmiers de psychiatrie à l’UHCD qui n’ont jamais fait de psychiatrie ! Infirmiers intérimaires qui n’ont aucune expérience en service d’urgences, infirmière faisant fonction de cadre qui n’a aucune formation et expérience dans ce service de haute voltige.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Un collègue de travail se tue sur la route après son travail car épuisé par des nuits bien chargées.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Le médecin du travail ne reste pas plus de six mois en poste, je le comprends au vu de la tâche à accomplir ! Les médecins du travail ne sont pas masochistes ! En plus, ils supportent mal la pression de 1’administration hospitalière qui leur dicte comment exercer leur métier. Parfois, nous n’en avons même pas.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je vois mes collègues infirmières partir en pleurant de leur service ! Je vois les aides-soignants à qui l’on demande toujours plus, craquer également. Savez-vous qu’un aide-soignant exerce plus de 4 métiers dans notre service, il peut être permanencier au 15, ambulancier SMUR, brancardier, et ASH, selon le créneau horaire. Je ne parle pas du poste fantôme G18 créé pour renforcer les équipes de jour !!! Il n’existe que par son nom !!!! La ligne sur le planning est vide de nom 350 jours sur 365 jours !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je lis le journal avec tristesse annonçant que cinq infirmiers se sont donné la mort depuis le mois de juin 2016, à Toulouse, au Havre, à Saint-Calais, près du Mans, et à Reims. Seul le suicide survenu à Toulouse a pour le moment officiellement été reconnu comme un accident du travail. Mais pour les syndicats, tous sont liés à la dégradation des conditions de travail.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Les risques de notre métier augmentent en raison de la fatigue accumulée, du stress, des accidents d’exposition au sang, du burn-out qui plane sur nos têtes, de la pénibilité du travail de nuit qui engendre des pathologies connues. Il parait même que nous vivons en moyenne quinze ans de moins que nos concitoyens ! Au moins, vous n’aurez pas de longues et petites retraites à nous payer !!!! Le risque doit être calculé ainsi ....

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Ces mêmes risques ne sont pas pris en compte dans la pénibilité de mon travail.

 

Je sais que je suis infirmière quand...
Mon dos, mes cervicales me lâchent parce que je dois installer seule ces personnes car mes collègues sont tout aussi occupées que moi ! Je sais que je suis infirmière quand ...
En fin de service mes jambes et mes bras me lâchent parce que je coure et ne vole pas, je n’ai
malheureusement pas les ailes d’un oiseau ! Avec grand regret, car je pourrais alors m’évader de temps en temps...

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Moi-même je ne peux aller uriner par manque de temps et développe de nombreuses infections urinaires, première pathologie du soignant normalement constitué !

 

Je sais que je suis infirmière de la Fonction Publique Hospitalière quand...

Je regarde les informations de PUJADAS où je suis montrée du doigt pour mon départ en retraite. Je me vois accusée des pires maux de la planète et surtout de voler les deniers publics de l’état. Alors que c’est faux, regardez le rapport officiel du COR (Conseil d’Orientation des Retraites). Ce qui me rend le plus triste, c’est que ce soit les dirigeants et dirigeantes pour lesquels j’ai voté, qui nous trahissent, soutenus par de pseudo journalistes sans éthique professionnelle. Pourquoi faut-il s’attaquer aux agents du service public : ils seraient trop nombreux et bénéficieraient de privilèges ruineux pour le pays ! Soigner, Eduquer et Protéger ne sont vraiment que futilité à vos yeux ? Attaquez-vous aux emplois fictifs de l’état !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

J’ai envie de crier face à ce genre de calomnies !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je partirai à la retraite au mieux à 62 ans au pire à 65 ans
Je sais que je suis infirmière quand...
Je n’ai jamais fait grève de ma vie parce que toujours réquisitionnée !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je regarde avec impuissance le gâchis fait au sein même de l’état qui nous critique, où de hauts fonctionnaires ne se poseront jamais la question des lendemains difficiles.

 

Exemple parmi tant d’autres :

La cour des comptes déplore le nombre grandissant des affectations « hors-cadre » de préfets rémunérés alors qu’ils ne travaillent pas. On nomme en réalité deux fois plus de préfets qu’il n’y a de postes territoriaux à pourvoir : sur 250 préfets, seuls 127 sont affectés à un poste territorial, le reste étant « en détachement » ou « hors-cadre ».

Selon les données recueillies par Mediapart, le montant des dépenses accordées aux anciens premiers ministres a dépassé 2,9 millions d’euros, entre 2011 et 2014, sans compter leurs frais de sécurité, et 860.000 euros rien qu’en 2014. Que de postes de soignants vous pourriez créer dans les hôpitaux avec tout cet argent !!!

Le salaire mensuel brut d’un député est fixé à 7100,15 euros. Ce montant correspond à la somme de son indemnité de base (5514,68 euros), de son indemnité de fonction (1420,03 euros) et de son indemnité de résidence (165,44 euros). Une fois déduites les cotisations et les contributions applicables, le salaire net d’un député s’élève à 5189,27 euros par mois.

Mais à ce montant s’ajoutent des indemnités et des avantages supplémentaires. Certains parlementaires cumulent les fonctions de député avec celles d’élu local (celle de maire notamment). Les indemnités perçues au titre de ce mandat local ne peuvent être cumulés que dans la limite d’1,5 fois le montant de l’indemnité de base d’un député (fixée à 5514,68 euros). Un député qui cumulerait plusieurs mandats ne peut donc pas toucher plus de 5514,68 X 1,5 = 8272,02 euros par mois. En plus de l’indemnité parlementaire, chaque député bénéficie d’une indemnité représentative des frais de mandat visant à prendre en charge les dépenses liées à l’exercice de ses fonctions. Son montant est de 6412 euros bruts mensuels. Un député dispose également d’un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs recrutés par lui, et dont les effectifs varient de 1 à 5. Son montant mensuel est de 9138 euros. Enfin, différents moyens pratiques sont également mis à la disposition d’un député. En matière de déplacement, il bénéficie notamment d’un accès gratuit à l’ensemble du réseau SNCF en 1ère classe et de la prise en charge de 80 déplacements aériens par an entre Paris et sa circonscription. Il dispose également d’un bureau individuel au sein du Palais Bourbon ou de ses dépendances. Chaque député bénéficie de la prise en charge de ses frais de communication (Internet, téléphone, courriers, ...).

L’indemnité représentative de frais de mandat de députés et sénateurs, s’élève à 5 770 euros par mois, et permet aux élus de régler leurs frais professionnels. Mais aucun contrôle n’est exercé sur la manière dont ils dépensent cet argent.

 

Pendant ce temps je dois compter les compresses que j’utilise pour soigner et faire des économies.

Le prix de la démocratie en France est très onéreux alors que dans certains pays nordiques, il est cent fois moins ! En France, on dépense l’argent qu’on n’a pas et surtout celui des contribuables, et tout le monde s’en fout !!! Nous sommes de gentilles petites chèvres dociles et imbéciles ! Nous sommes des CONS, certes bienveillants mais des cons quand même !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je touche 2.73 euros d’indemnité par mois pour mes chaussures !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je regarde ma feuille de paye avec plus de 15 ans d’ancienneté et que j’arrive péniblement à 2100 Euros. Je vous assure mesdames et messieurs les dirigeants que je n’ai pas l’impression de voler l’état ! Je n’irai pas planquer mon argent comme CAHUZAC parce que je n’en ai pas et en plus je paye des impôts !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Certains hommes politiques remettent en question les 35 heures hebdomadaires de travail. Savez-vous qu’à l’hôpital cela fait bien longtemps qu’on ne fait plus 35 heures mais plutôt 40
à 48 heures hebdomadaires voire plus et que nos surplus d’heures sont mis sur un compte
épargne temps parce que 1’hôpital ne nous paye pas ces heures supplémentaires annuelles effectuées. On les récupérera peut-être à la retraite ! Si on y arrive ! Alors vos 35 heures Mr FILLON, elles sont loin déjà et depuis très longtemps !!!Monsieur FILLON nous sommes plus d’un million de paramédicaux et nous serons au rendez-vous en 2017 pour voter ! Les urnes parleront... Mais d’ici là, vous retournerez votre petite veste en cachemire comme tous les autres !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je travaille de nuit et que je suis rémunérée de 0,17€ de l’heure pour une heure normale, et de 0,90€ par heure pour travail intensif effectué entre 21 h et 6 h. Les taux des indemnités sont fixés par arrêtés des 20 avril et 30 aout 2001 et n’ont jamais été réévalués depuis cette date ! Chouette je peux en fin de mois offrir une petite sortie ciné ou un petit plus à mes enfants ! Mais pas tous les mois, car point trop n’en faut ! Il parait que nous sommes trop payés en nuit ?? Auquel peut s’ajouter l’Indemnité forfaitaire dimanches et fêtes qui s’élève à 44.89 euros. Cela tombe bien car je travaille en moyenne entre deux à trois weekend par mois. Je tiens à préciser que cela ne sera pas pris en compte dans ma retraite que je prendrai peut-être à 65 ans comme beaucoup et si j’y arrive. En effet, les primes ne rentrent pas en compte dans le calcul de la retraite.

 

Je sais que je suis infirmière quand...

J’aimerai avoir un planning un peu plus d’un mois en avance afin d’organiser la vie de mes enfants et la mienne accessoirement. Je ne parle même pas des congés annuels que je pourrais peut-être poser avant le 31 mars. Cette année comme beaucoup d’autres soignants de mon service, je ne partirai pas en vacances car je ne peux réserver aucun séjour ou location n’ayant aucun déroulé de planning prévisionnel ! On nous puni comme des enfants parce que quelques collègues courageuses sont allées se plaindre aux syndicats de cette anomalie. Alors pam pam la fessée à tous et à toutes !!! Cela vous apprendra de vouloir des plannings à peu près corrects et un peu en avance ! Puisque c’est ça, la réunion des Congés se fera le 31 mars et puis c’est tout !

 

Je sais que je suis infirmière quand ...

J’habite dans une ville de 60 000 habitants où le secteur de la santé est partagé entre cliniques hautement bénéficiaires avec actionnaires rémunérés par de grands groupes et le Centre hospitalier hautement déficitaires dans lequel je travaille. Imaginez une minute que tout ce qui rapporte beaucoup d’argent dans le secteur du soin appartient aux cliniques privées : Dialyse, plateau technique de coronarographie, chirurgie spécialisée et j’en passe. C’est donc indirectement que notre CPAM et nos mutuelles financent 1’actionnariat ! Je préférerais que cet argent alimente les caisses de l’hôpital plutôt que les poches déjà bien remplies des actionnaires des cliniques.

Par contre, rassurez-vous ou inquiétez-vous, souvent, le vendredi, le samedi et dimanche soir à minuit, les urgences de cette super clinique sont fermées pour des raisons toujours assez obscures. Moralité, ils pompent bien l’argent de notre CPAM mais ne remplissent pas leur mission de service auprès de notre population.

En attendant, aux urgences de l’hôpital, nous acceptons toujours tout le monde. Place ou pas place ! L’ARS devrait mieux nous expliquer cette répartition incroyable des soins qui rapportent et des soins qui ne rapportent pas ! Ou comment nous annoncer la mort programmée de notre accès aux soins dans les petits départements grâce à l’argent qui part dans le privé ! Rassurant ou pas, nous sommes sous un gouvernement de gauche !!! Waouhhhhhh ! « Moi Président ... mon véritable adversaire, sera le monde de la finance » Et patati et patata !

 

Je sais que je suis infirmière quand...

Je ne souhaite pas dévoiler mon identité par peur de représailles et de pression supplémentaire, je vous assure que je le regrette bien ! Le courage me manque pour cela mais le peu qu’il me reste, je le garde pour vous soigner le mieux que je puisse, dans les conditions que vous nous imposez.

Peut-être un jour, mes enfants ou petits-enfants trouveront cette lettre en rangeant mes affaires et ils diront, c’est maman qui l’a écrite un jour « de ras le bol ». J’espère qu’ils diront aussi
« Nous sommes fiers d’elle, maman c’était quelqu’un de bien ! »

Cette lettre est un cri de colère. Faites ce que vous voulez avec. Elle ne m’appartient plus. Je ne suis pas une intello, ni une journaliste d’investigation. Certains chiffres seront peut-être erronés, mais l’intention y est ! Quelques fautes d’orthographe et de syntaxe se seront sans doute glissées aussi dans ce courrier. Je ne sais pas trop bien écrire mais là, ici et maintenant cela me fait beaucoup de bien !!! Je suis juste une femme de terrain épuisée par un système obsolète.

 

 

 

 

Source : http://www.revolutionpermanente.fr

 

 

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