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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 11:41

LEMONDE.FR | 15.09.11 | 18h36

 

Les quatre tours de refroidissement du centre nucléaire de production électrique de Dampierre-en-Burly.

Les quatre tours de refroidissement du centre nucléaire de production électrique de Dampierre-en-Burly.Mathilde Gérard / Le Monde.fr

Même s'il a rapidement été maîtrisé, l'accident de la centrale de Marcoule n'a pas manqué de rouvrir le débat sur la gestion d'un accident nucléaire grave en France. Cette fois, les conséquences sont restées confinées au périmètre le plus réduit : celui de ce centre de traitement de déchets nucléaires du Gard où l'explosion d'un four a fait un mort et quatre blessés.


Mais que se serait-il passé si l'accident de Marcoule avait entraîné des fuites de particules radioactives, portées vers Avignon, à une trentaine de kilomètres, par le mistral qui soufflait ce jour-là ? Plus généralement, maintenant que le drame de Fukushima a laissé entendre que l'impensable était possible, la question se pose : comment une telle catastrophe nucléaire serait-elle gérée en France ?

Selon Jean-Luc Godet, à la tête de la Direction des rayonnements ionisants et de la santé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "l'accident de Tchernobyl a montré les limites d'une mentalité probabiliste", qui suppose que les probabilités statistiques d'un accident sont si faibles que nul n'ait besoin de s'en préoccuper.

DANS L'URGENCE

La catastrophe dans la centrale ukrainienne conduit donc les autorités à se pencher enfin sur une doctrine française à suivre en cas d'accident… trente ans après la construction du premier réacteur produisant de l'électricité nucléaire en France, à Marcoule justement. Les Plans particuliers d'intervention (PPI) font alors leur apparition, supervisés, autour de chaque site nucléaire, par les préfets, et encadrés désormais par un décret de 2005. Le principe : prévoir un confinement de la population, une éventuelle évacuation, et la prise de comprimés d'iode.

Ces PPI forment une base indispensable à l'intervention en phase d'urgence, mais encore limitée. Au Japon, des villages ont été évacués dans un rayon de cinquante kilomètres autour de la centrale de Fukushima. En France, ces plans couvrent une zone ne dépassant pas dix kilomètres, voire 500 mètres pour certaines installations, déplore Roland Desbordes, président de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité). Au-delà, rien n'est prévu pour les populations.

Ce n'est pas la seule limite. A Marcoule par exemple, la zone couverte par le PPI est répartie entre le préfet du Gard et celui du Vaucluse, avec les risques que cela soulève en termes d'ordres contradictoires.

DES PLANS OPÉRATIONNELS ?

Mais surtout, des doutes existent sur l'application des PPI et leur capacité à parer à toute éventualité. Concernant la première mesure, le confinement : "Lors de l'accident d'AZF à Toulouse, le préfet a ordonné de s'enfermer chez soi. Mais dans certaines maisons, les fenêtres avaient éclaté. Et dans les zones rurales, si on coupe la ventilation d'un élevage en batterie, tous les animaux meurent", explique Raymond Sené, physicien nucléaire membre du GSIEN (Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire).

Les PPI prévoient également la mise à disposition de comprimés d'iode – qui  permettent uniquement de se protéger d'une contamination à l'iode radioactive, à l'origine de cancers de la thyroïde. Mais l'épisode de Marcoule a démontré les dysfontionnements du dispositif  : "c'est un fiasco", affirme Alexandre Pissas, président de la CLI (Comité local d'information) de ce site. "Toutes les communes concernées n'ont pas été chercher leurs boîtes, certains habitants non plus, et des stocks entiers d'iode sont périmés dans les pharmacies…" De plus, selon Roland Desbordes, "il est désormais interdit de se procurer de l'iode au-delà de la zone très limitée du PPI."

Reste la question sensible de l'évacuation. Dans les PPI, un accident aussi important que celui de Fukushima n'est clairement pas envisagé. Car de nombreuses centrales sont installées à proximité de grands foyers de population – la centrale de Bugey est à 35 kilomètres de Lyon, celle de Nogent-sur-Seine à une centaine de kilomètres de la région parisienne… Pour Yves Cochet, député EELV (Europe Ecologie-Les Verts), "s'il y a un accident grave dans la centrale de Nogent, que les vents soufflent vers l'Ouest, que les nappes phréatiques et la Seine sont contaminées, ce sont potentiellement 12 millions de Franciliens qui sont touchés. Or, rien n'est prévu pour faire face à cette éventualité, et de toute façon, il est totalement impossible d'évacuer rapidement Paris et sa banlieue."

PLAN "PLUTÔT CONFIDENTIEL"

Selon Yves Cochet, après la phase d'urgence, l'armée a toutefois élaboré un plan "plutôt confidentiel", où il est notamment prévu, si aucune évacuation rapide n'est possible, "de départager la population déjà trop contaminée pour être évacuée, et celle qui pourra partir. Une discrimination assez effrayante…" En tout cas, au-delà des premiers jours, aucun "document officiel" ne prévoit pour le moment la marche à suivre, assure Jean-Luc Godet.

Une enveloppe financière est par contre prévue pour faire face aux dommages nucléaires, à hauteur de 1,5 milliard d'euros, dont près de la moitié avancée par l'exploitant. Le montant est insuffisant, estime le président de la Criirad : "Il n'y a pas d'assurance pour le nucléaire. Et l'argent mis sur la table équivaut seulement au prix du sarcophage posé autour de la centrale de Tchernobyl."

"PENSER LA SUITE"

Pour faire face à ces lacunes, l'ASN est chargée, depuis 2005, de penser le moyen et le long terme. "A l'époque, on faisait des exercices où le préfet ordonnait la mise à l'abri des gens, puis c'était tout, il ne savait pas comment lever cet ordre… Il fallait logiquement penser la suite", explique Jean-Luc Godet. Depuis six ans, le Codirpa (Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle) mobilise donc environ 130 membres – associations, élus, CLI, agences sanitaires, experts européens en radioprotection, exploitants nucléaires, etc. – pour plancher sur ce problème complexe. Avec un tas de questions sensibles : comment nettoyer les maisons dans les zones urbaines contaminées ? Que faire des objets et déchets radioactifs ? Comment enfouir ou déplacer les sols superficiels contaminés ? Comment réhabiliter les terres devenues improductives pour l'agriculture ?

Une des premières avancées du Codirpa est de dessiner un zonage du territoire en cas d'accident : une première zone dite "d'éloignement" de quelques kilomètres ; une deuxième zone de "protection" où "il est plus avantageux de rester que de partir", selon M. Godet, et où la population vivrait dans des habitations nettoyées sans pouvoir consommer les produits de la terre ; puis une zone de "surveillance", sur une soixantaine de kilomètres à la ronde, où les produits alimentaires sont susceptibles de dépasser les niveaux maximum admissibles de radioactivité.

RIEN DE PRÉVU EN CAS D'ACCIDENT GRAVE

Mais pour l'instant, le Codirpa ne réfléchit pas encore à un scénario à la hauteur de Tchernobyl ou de Fukushima. Il se fonde sur les simulations de deux accidents, dont le plus grave occasionnerait des rejets radiocatifs pendant seulement vingt-quatre heures, alors qu'à Fukushima, six mois après la catastrophe, les fuites n'ont pas pu être maîtrisées !

L'examen d'un accident plus grave et complexe viendra dans un second temps, après la publication d'une première doctrine sur la gestion d'un accident modéré début 2012 et après avoir tiré les leçons de Fukushima, promet Jean-Luc Godet.

Autre faiblesse du Codirpa : malgré un effort de concertation avec les associations et les acteurs locaux, plusieurs voix se sont élevées contre une implication et un pouvoir encore insuffisants de la population. La Criirad, elle, a refusé de participer au comité de l'ASN. Notamment parce que le Codirpa accorderait "une place maîtresse à une association comme le CEPN [Centre d'étude sur l'évaluation de la protection dans le domaine nucléaire], composée d'Areva, d'EDF, du CEA et de l'IRSN, représentant en fait le lobby nucléaire". Plus grave, selon Roland Desbordes : "Sur le fond, le Codirpa construit son travail sur des programmes de recherche européens sur Tchernobyl – Ethos et Core qui ont conclu, en gros, que la vie pouvait très bien s'organiser dans des zones contaminées, en minorant largement les problèmes de la radioactivité et de l'état de santé de la population. Il veut adapter ce modèle en France".

Angela Bolis

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 11:32

LEMONDE.FR avec AFP | 14.09.11 | 19h29   •  Mis à jour le 14.09.11 | 21h06

 
 

 

La plate-forme pétrolière Deepwater Horizon en feu, le 21 avril 2010, dans le golfe du Mexique.

La plate-forme pétrolière Deepwater Horizon en feu, le 21 avril 2010, dans le golfe du Mexique.AFP/HO

Les autorités fédérales américaines ont publié mercredi 14 septembre, après dix-sept mois d'enquête, leurs conclusions sur l'explosion de la plateforme Deepwater dans le golfe du Mexique, le 20 avril 2010, qui a provoqué la plus grande marée noire jamais connue aux Etats-Unis. Ce rapport pointe la responsabilité du géant pétrolier BP et de plusieurs sous-traitants comme Halliburton ou Transocean dans l'explosion de la plateforme pétrolière.


Le rapport conclut en effet que "la cause principale de l'accident", qui a provoqué la mort de onze personnes, est liée "au défaut du coffrage en ciment du puits", qui aurait dû empêcher le pétrole et le gaz de remonter. Le groupe américain Halliburton était en charge du coffrage au fond de l'océan.

Le texte reconnaît aussi les torts de l'équipage de la plateforme, propriété du Suisse Transocean, qui a poursuivi son travail malgré les risques et les signes de problèmes. Par contre, le texte indique que le groupe ne pouvait être tenu pour responsable du manque d'entretien du bloc d'obturation du puits, qui aurait dû éviter la marée noire en fermant le puits.

 BP, ULTIME RESPONSABLE

Mais au final, le rapport conclut que BP, en tant que propriétaire du puits, est l'ultime responsable de l'accident. Les enquêteurs accusent ainsi le géant pétrolier britannique d'avoir essayé de gagner du temps et réduit les coûts sans en considérer les conséquences.

Depuis le début de la marée noire, les trois entreprises se renvoient la responsabilité de l'explosion de la plate-forme. En avril, BP a ainsi engagé des poursuites contre trois de ses sous-traitants, Halliburton, Transocean et Cameron International, les accusant de négligences et défaillances. Mais Halliburton a aussi annoncé début septembre avoir porté plainte contre BP, qui lui aurait transmis des informations incorrectes avant l'explosion de Deepwater Horizon.

Plus de 1 700 km de zones marécageuses et de plages ont été polluées et plus de 6 000 oiseaux sont morts, selon le Conseil américain de défense des ressources naturelles. Un an après, quelque 2 000 personnes participent encore aux opérations de nettoyage. Et, selon le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, près de 500 km de côtes sont toujours maculées de pétrole.

Mais la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis a également été un drame humain et économique. Depuis la catastrophe, BP a commencé à distribuer une partie des 20 milliards de dollars provisionnés pour dédommager les victimes de la catastrophe

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 11:21

Dans sa fuite en avant carcérale - 30 000 places de prison supplémentaires financées en toute logique par la suppression des postes d'enseignants et la fermeture d'écoles - Sarkozy reprend à son compte la vieille idée d'encadrement militaire pour les mineurs délinquants, proposée par Eric Ciotti, mais popularisée par Royal, qui se vante d'en avoir été la promotrice lors de sa campagne électorale de 2007, allant même jusqu'à regretter aujourd'hui qu'avec l'annonce de Sarkozy, « seuls 200 mineurs » seraient concernés.

Qu'une certaine fraction de la gauche rêve d'une jeunesse en uniforme et au garde-à-vous n'est pas à proprement parler une découverte.

La proposition de loi tendant à ce que des mineurs condamnés puissent choisir d'effectuer leur peine au sein d'un établissement d'insertion de la défense (EPIDE) plutôt qu'en prison, s'éclaire par la méfiance obstinée de son auteur (Eric Cotti) pour la justice des mineurs et la croyance naïve dans les vertus de la discipline militaire.

Le service militaire consiste à se préparer à la guerre

La conviction en l'efficacité éducative de l'armée a la vie dure dans un pays qui semble largement partager la nostalgie du service militaire, oubliant ce qu'il était réellement et surtout entretenant une curieuse confusion sur la finalité de ce dernier.

Jusqu'à plus ample informé, la fonction de l'armée est de protéger un pays d'une agression extérieure, même s'il est vrai qu'il faut remonter à loin dans l'histoire pour voir l'armée française s'acquitter à bien de cette tâche. Le service militaire, n'en déplaise à ceux qui ne veulent en voir que l'aspect folklorique, consiste à se préparer à la guerre, c'est-à-dire à tuer ou se faire tuer sur ordre.

De ce point de vue, on peut affirmer que la conscription fut une des institutions les plus criminelles qui soient, responsable, dans son court mais meurtrier siècle d'histoire, de la mort de millions de jeunes hommes qui ne demandaient qu'à vivre.

« Leur inculquer à la fois un savoir être et un savoir-faire »

Faire la guerre, puisqu'il faut bien appeler la chose par son nom, nécessite de s'appuyer sur une certaine forme de discipline, particulièrement brutale, fondée sur l'obéissance absolue aux ordres, même inhumains, à la soumission irréfléchie à la hiérarchie.

Si l'on veut bien considérer que la délinquance d'un mineur relève d'abord d'une inadaptation à la société, on a du mal à croire que sa réinsertion, impliquant une acceptation réfléchie des règles qui la régissent, pourrait, de près ou de loin, s'inspirer d'une logique de déstructuration, d'abrutissement de la personne humaine, caractéristique de la discipline militaire.

S'il s'agit -comme le prétend Ciotti - « de leur inculquer à la fois un savoir être et un savoir-faire, grâce à une discipline stricte inspirée de la rigueur militaire », l'armée apparaît plutôt alors comme un contre-exemple.

Encadrement : 969 adultes pour 2250 jeunes

En terme de réinsertion de jeunes en difficulté, l'armée ne brille d'ailleurs pas par ses résultats : créée en 2005 avec un objectif affiché de 10 000, puis, à terme, de 50 000 jeunes, l'EPIDE intègre péniblement, en 2010, 2250 inscrits, avec un taux de démission en cours de route de 38% et à l'arrivée un emploi stable pour un jeune sur deux.

Des résultats à mettre en rapport avec l'encadrement hors norme - 969 adultes pour 2250 jeunes - à faire rêver enseignants et éducateurs de toutes les autres structures, confrontées à des réductions drastiques en personnels.

Une autre structure (Jeunes en équipe de travail ou JET), fonctionnant sur le même principe, avait été supprimée en 2003 pour cause d'inefficacité chronique et de coût financier exorbitant : deux millions d'euros par an alors qu'au final, de l'aveu même des responsables militaires, seul un jeune sur trois confiés à l'armée ne retombait pas dans la délinquance. On ne s'improvise effectivement pas éducateur.

Faire condamner les parents de mineurs délinquants

De Ciotti, on ne compte plus les initiatives législatives confondant dans une même logique prétentions éducatives et sécuritaires : avant d'être à l'origine de la suppression des allocations familiales pour les familles d'élèves absentéistes, il s'était par exemple signalé par un projet - finalement avorté - visant à faire condamner les parents de mineurs délinquants.

Cette hyperactivité qui tourne à vide est en réalité révélatrice du refus, de l'incapacité, à prendre en considération la complexité des problèmes et la préférence, typique de la présidence sarkozyenne, pour les mesures simplistes autant qu'inefficaces.

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 10:54

Un Pif gonflable géant à la fête de l'Huma 2006 (DaffyDuke/Flickr/CC)

Squizé des débats de la Fête de l'Humanité, qui se déroule ce week-end à La Courneuve, le réseau Sortir du Nucléaire constate qu'« il est toujours aussi difficile de parler du sujet nucléaire en milieu communiste ». Le groupe militant a payé 1 300 euros son stand dans le « forum des associations », chapiteau regroupant une dizaine d'organisations.

Cet espace a été, selon l'organisateur de la Fête, Sylvère Magnon, « spécialement créé pour les associations qui n'ont pas les moyens de participer à la Fête ». Argument un peu tordu pour tenter de faire croire que le réseau est choyé… En réalité, le prix est le même pour tous les stands, mais dans cet espace-là, tente, mobilier, et tout le matériel sont fournis. Et un petit lieu de débat proposé en son centre.

Lorsqu'en août, l'organisation de l'événement demande à Sortir du Nucléaire, comme à toutes les associations, de proposer des débats, le réseau militant suggère :

  • un débat sur la transition énergétique, co-organisé avec Greenpeace et Attac. Le réseau explique : « On prend contact avec des gens de Global Chance et de Negawatt » [deux groupes de réflexion reconnus pour leur sérieux, ndlr] ;
  • un débat sur les travailleurs du nucléaire, où la parole aurait été donnée aux sous-traitants comme Philippe Billard, lanceur d'alerte. Denis Baupin (adjoint EELV au maire de Paris) était intéressé.

« Le choix de débats contradictoires »

Début septembre, la réponse tombe. Ces débats ne sont pas retenus dans le programme. Explication de l'organisateur :

« Il y avait déjà un débat sur le nucléaire le samedi au forum social, on ne souhaitait pas deux débats au même moment sur le même sujet.

Et puis, on a fait le choix de débats contradictoires, or ce n'était pas la formule proposée par Sortir du Nucléaire, qui proposait un seul point de vue. »

Connu comme très militant, le réseau avait cette fois proposé des thèmes d'ouverture, pas uniquement dénonciateurs. Mais cela n'a pas plu à la Fête et au journal L'Humanité, qui « souhaite la confrontation, aucun sens unique », dixit Sylvère Magnon.

Le goût du débat du rassemblement communiste aurait-il des limites ? Pas du tout à entendre les organisateurs, bien conscients que Fukushima a fait bouger les lignes.

« Aller vers un public pas acquis »

Sortir du Nucléaire, qui a vu ses effectifs militants gonfler depuis la catastrophe au Japon, ne veut « pas tomber dans la polémique », mais « trouve le procédé pas très correct », selon Laura Hameaux, porte-parole du réseau. Elle précise :

« Cette année, il nous semblait primordial d'aller vers ce type de public pas acquis à la sortie du nucléaire. On proposait un débat sur les conditions de travail justement pour dépasser l'opposition primaire entre pro et antinucléaires et montrer que la sortie du nucléaire ne se fera pas du jour au lendemain, et que c'est un gros gisement d'emplois. »

Du coup, ceux qui veulent débattre du nucléaire pourront aller au forum social samedi à 13h30 entendre Yannick Rousselet, de Greenpeace, faire face à deux membres de la CGT (Energie et Chimie) sur le thème :

« Quel avenir pour la filière nucléaire en France et dans le monde après Fukushima ? »

Les communistes indécis sur le nucléaire

Un débat pas très équilibré, auquel a essayé de se joindre Sortir du Nucléaire, en dernière minute. Là encore, il a essuyé un refus. Marcelle Allanore, responsable du forum social, justifie :

« Tout est calé depuis juin, on ne peut pas bousculer à la dernière minute, ils peuvent venir dans la salle et prendre le micro. Qu'ils reviennent l'année prochaine. »

L'année prochaine, un nouveau gouvernement aura pris les décisions sur l'avenir du nucléaire. Reste aux communistes, fondus dans le Front de Gauche de Mélenchon, à fixer une ligne claire. Le Parti de Gauche était initialement favorable à une sortie du nucléaire, mais depuis que son candidat est le représentant des communistes, il botte en touche et préfère parler d'un référendum. Et les militants ? Ils pourront toujours prendre le micro à La Courneuve.

Photo : un Pif gonflable géant à la fête de l'Huma 2006 (DaffyDuke/Flickr/CC)

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 16:43

LEMONDE pour Le Monde.fr | 15.09.11 | 10h01   •  Mis à jour le 15.09.11 | 10h05

 

Vue de la centrale de Fessenheim.

Vue de la centrale de Fessenheim.AFP/FREDERICK FLORIN

Envoyée spéciale - Antoine Waechter est content. Il le montre aux caméras qui le filment à la sortie d'un restaurant de Strasbourg, aux côtés d'Eva Joly. Il avait soutenu Nicolas Hulot, et le voilà posant avec la candidate investie par les militants, lançant d'une voix forte, pour être sûr d'être bien entendu : "On se revoit en octobre, c'est noté!".


Content, il n'est pas le seul à l'être. L'ambiance est au rassemblement et à l'optimisme chez les Verts d'Alsace. Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire de France, qui n'a jamais correctement fonctionné et ne produit plus qu'un pour cent de l'électricité française, pourrait ne pas redémarrer.

Michèle Rivasi, député européen EELV, ne cache pas sa joie. "Entre 600 millions et un milliard par réacteur, voilà ce que coûterait la remise aux normes de la centrale. Notez ! C'est le calcul effectué par la Cour des comptes". En mars, le conseil municipal de Strasbourg a voté à l'unanimité moins une abstention pour l'arrêt de la centrale. Fessenheim, c'est le seul grand combat que les écologistes n'aient pas gagné en Alsace. Ils se sont battus à Marckolsheim et ont stoppé l'urbanisation de la plaine rhénane, à Gerstheim, où un projet de centrale n'a jamais vu le jour.

A Fessenheim, le plan initial prévoyait l'implantation de cinq centrales. L'activisme écolo a fait reculer l'Etat, qui n'en a construit qu'une. Ces combats sont autant de luttes fondatrices que les militants se remémorent toujours avec délice. Henri Stoll, maire de Kaisersberg, ex-candidat à la primaire écologiste, tête de bon vivant et cravate en bois, ne cache pas sa nostalgie : "Sans cesse il se passait quelque chose".

Eva Joly, toute de rose vêtue, dans l'ambiance elle aussi, s'essaie aux expressions typiquement françaises en expliquant que, pour comprendre que cette centrale ne peut redémarrer, "il ne faut pas être sorti de Polytechnique".

Mais elle tique quand Henri Stoll explique que "l 'écologie, c'est pas seulement de la masturbation intellectuelle"."Ça, elle n'aime pas trop, elle connait peut-être pas..." s'interroge un militant.

LE PETIT LABORATOIRE ÉCOLO DE KAYSERSBERG

La journée se poursuit par une visite de la petite ville de Kaysersberg, où les écologistes sont au pouvoir depuis quinze ans. Dans ce petit Disneyland alsacien à la sauce écolo, on a développé les panneaux solaires, l'isolation thermique, le chauffage au bois, et divisé la consommation d'électricité par quatre en vingt ans.

Un vrai petit laboratoire où s'expérimentent leurs idées. "Et c'est formidable d'associer ainsi les citoyens !", s'enthousiasme Eva Joly. " Euh... il faut aussi un peu, comment dire... d'autorité... pour leur faire comprendre ", corrige Henri Stoll.

Toutefois, bien que contents au point de répéter sans cesse que, sur bien des sujets, l'actualité leur donne raison, les écologistes ont un souci. Un paradoxal souci. Et si Nicolas Sarkozy annonçait lui-même, au cœur de la campagne, la fermeture de Fessenheim ? "Ce serait un joli coup, même si ce serait aussi reconnaître que nous avions raison", admet Eva Joly. Mais que fait un parti de combattants lorsqu'il perd l'objet de son combat ? Interrogée, la candidate est restée silencieuse.

Anne-Sophie Mercier

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 16:39

LEMONDE.FR | 15.09.11 | 10h31   •  Mis à jour le 15.09.11 | 13h45

 
 

 

Manifestation, le 12 septembre, des salariés de la Fonderie du Poitou Aluminium, à Ingrandes-sur-Vienne, pour protester contre le "plan de compétitivité" de la direction.

Manifestation, le 12 septembre, des salariés de la Fonderie du Poitou Aluminium, à Ingrandes-sur-Vienne, pour protester contre le "plan de compétitivité" de la direction. AFP/ALAIN JOCARD

Ils sont en grève illimitée depuis le 2 septembre pour défendre leurs salaires. Et sont bien décidés à se faire entendre. Les salariés de la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA), située à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), sont venus manifester à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), jeudi 15 septembre au matin, devant le siège du propriétaire de leur usine, le groupe français Montupet, avant de se rendre devant les grilles de Renault, leur principal client.


Ces salariés entendent protester contre "le plan de compétitivité" présenté fin juillet par la direction de leur entreprise. Celui-ci prévoit une baisse de salaire de 13 % pour les ouvriers, à laquelle s'ajoute un passage aux 35 heures, contre 38,5 aujourd'hui.

Au total, pour les syndicats, cela équivaut à une baisse des salaires de 23 %. Quant aux cadres, qui bénéficiaient d'un accord sur les 35 heures, ils voient celui-ci remis en cause avec la perte de quatorze jours de RTT, le gel des salaires pendant trois ans et, pour 50 d'entre eux, un "plan de mobilité" dans les autres sites du groupe (France, Bulgarie, Irlande, Espagne, Mexique). Soit, selon les syndicats, une baisse de 15 % des salaires.

ACTIONNAIRES "VOYOUS"

Près de 400 salariés, sur les 480 que compte l'usine qui fabrique des culasses en aluminum pour les moteurs de voiture, ont décidé de dire "non" à ce plan. Mardi 13 septembre, ils ont écrit une lettre à Nicolas Sarkozy pour dénoncer "la casse des emplois". "Actuellement, on travaille à 60 % de notre capacité, reconnaît Eric Bailly, secrétaire CGT du comité d'entreprise et porte-parole de l'intersyndicale (CGT, CFE-CGC, FO et UDT). C'est un process intéressant sous réserve qu'il y ait du volume. Or ,Montupet n'a pas investi un centime dans la fonderie."

Du côté de la hiérarchie de l'entreprise, c'est silence-radio. Le directeur n'a pas souhaité s'exprimer. Idem du côté de la direction de Montupet. Interrogé en juillet par Le Monde, Pascal Dupont, directeur de l'usine, avançait alors l'"urgence à rétablir la compétitivité du site pour garantir sa pérennité". Le but de ce plan, ajoutait-il, est "d'obtenir des volumes de production supplémentaires grâce à une politique de prix satisfaisante pour nos clients. Ce qui implique de réduire l'ensemble de nos coûts de 15 à 20 %. Les deux autres sites français de Montupet sont beaucoup plus compétitifs que nous".

A quelques mois de l'élection présidentielle, le combat de ces salariés ne passe pas inaperçu. Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes et candidate à la primaire socialiste, a dénoncé des actionnaires "voyous", accusant également le patron de l'entreprise d'avoir dans le même temps "une rémunération d'un million d'euros, des dividendes d'1,5 million, tandis que les frais de fonctionnement du siège s'élèvent à 2 millions d'euros".

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, est également venu soutenir les manifestants lundi. "Non, nous ne sommes pas dans leurs mains, abandonnés, à devoir subir ce qu'ils ont décidé dans leurs obscurs bureaux lointains (...) Ce que nous défendons ici, c'est notre dignité", a-t-il lancé devant les portes de l'usine.

 "UNE VOLONTÉ DÉLIBÉRÉE DE NOUS COULER"  

Car ce que craignent salariés, syndicats et élus locaux, c'est, à terme, une fermeture pure et simple de l'usine. Créée en 1980 par Renault, qui est aujourd'hui son principal client (à 85 %), FDPA a été achetée en 2002 par un fonds d'investissement américain, qui l'a revendue en 2007 à un fonds allemand, avant d'être rachetée par son concurrent Montupet en 2010. "On craint qu'il y ait une délocalisation, avance Emile Brégeon, vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes. Que la direction de l'usine laisse pourrir la situation et qu'au final, l'usine soit fermée."

Eric Bailly ne dit pas autre chose : "En nous rachetant, ils ont mis la main sur notre process, sur les brevets, sur le carnet de commandes de Renault, le tout à un très bas prix. Ce plan de compétitivité n'est pas lié à la situation financière de l'entreprise ni à celle du groupe. Il y a une volonté délibérée de nous couler."

Lundi, l'ensemble des élus du conseil général de Poitou-Charentes a voté, à la demande de Mme Royal, une résolution appelant l'Etat à intervenir auprès de Renault afin que ce dernier fasse pression sur son sous-traitant.

Même son de cloche du côté de Jean-Pierre Abelin, maire de Châtellerault et député Nouveau Centre (NC) de la Vienne. "On savait que le carnet de commandes posait problème mais la proposition de Montupet est totalement inacceptable, aussi bien sur la forme que sur le fond, s'insurge-t-il. La stratégie adoptée par Montupet fait craindre le pire."

Mardi, avec Jean-Pierre Raffarin, sénateur UMP de la Vienne et ancien premier ministre, ils ont interpellé l'actuel locataire de Matignon, François Fillon, sur la situation de cette usine. Pour l'instant, ils n'ont pas eu de réponse. "Si la situation restait en l'état, on prendrait des intiatives plus fortes. M. Raffarin sait se faire entendre", ajoute-t-il, dans une allusion à la récente polémique sur la taxe sur les parcs d'attraction dans laquelle M. Raffarin avait réussi à obtenir gain de cause auprès de Nicolas Sarkozy.

Raphaëlle Besse Desmoulières

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 16:35

L'explosion d'un four à Marcoule lundi nous rappelle d'abord une évidence : la possibilité d'un accident sur un site nucléaire existe, même EDF préfère parle d'accident industriel. La meilleure preuve qu'il s'agit d'un accident nucléaire

est l'intervention de l'Autorité de sureté nucléaire (ASN), mais aussi les explications demandées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). EDF joue sur les mots comme l'avait fait Eric Besson en refusant de parler de catastrophe nucléaire à propos de Fukushima et Claude Allègre en parlant de catastrophe naturelle au même propos.

La transparence commence avec les mots que l'on utilise. Pour quoi cette bataille sémantique ? Parce que les déchets radioactifs même faiblement ou moyennement sont dangereux pour la santé, parce qu'on ne maîtrise pas les emballements d'un accident lorsqu'il se produit, parce que la proximité avec le nucléaire militaire et la cible idéale que constituent ces installations pour le terrorisme renforce encore la culture du secret.

D'où les fantasmes de part et d'autres que la confusion et le manque de transparence ne font qu'alimenter. Plus que jamais, les termes du débat doivent être redéfinis et ce n'est pas la commission « Areva » créée par M. Besson pour parler de l'avenir de la filière nucléaire qui va modifier le paysage.

Rejets gazeux et liquides autorisés

En second lieu, une première interrogation sur le risque consistant faire coexister à proximité quatre installations nucléaires : Phénix, ancêtre de Superphénix dont le risque est établi ; l'usine Melox qui fabrique le MOX, et Centraco qui dispose d'une usine d'incinération et d« une usine de refonte d“acier et une usine de stockage de déchets radioactifs.

Comment les risques d'effets domino ont-ils été pris en compte, les installations ayant été réalisées dans le temps à une époque où ce sujet n'était pas pris en compte. Et quid des stress tests sur ces différentes installations ?

En troisième lieu, quid de l'information sur cet accident ? Notons d'abord le retard avec lequel l'information a été donnée. Ensuite, comment être sûr de l'absence de rejets à l'extérieur de l'enceinte ?

En effet, l'autorisation en date du 7 mai 1998, permet des rejets gazeux de tritium et des rejets liquides de tritium et de césium 137. Les limites ont-elles été dépassées ? Et que s'est il passé pour le personnel dans l'installation en dehors des victimes à déplorer.

Seuls des prélèvements dans les sols et sur les végétaux permettront de répondre à la première question.

Une impressionnante litanie d'incidents

En quatrième lieu, cet accident révèle les carences de la société Socodei qui gère Centraco et l'inefficience de l'Autorité de sûreté nucléaire. L'appréciation 2010 est claire :

‘Devant le constat de lacunes dans la culture de sûreté au sein de l'installation Centraco, le directeur général de l'ASN a demandé à l'exploitant de définir et de mettre en œuvre des actions visant à améliorer la sûreté de l'exploitation.

Les actions de contrôle menées en 2010 par l'ASN montrent que les mesures correctives mises en place par l'exploitant commencent à produire des effets sur le terrain. Si les nouvelles dispositions mises en œuvre indiquent une réelle implication de l'exploitant pour remédier aux difficultés rencontrées, l'ASN veille toutefois à ce que la stratégie mise en œuvre permette d'inscrire ces progrès dans la durée.’

La litanie des incidents qui se sont poursuivis jusqu'en 2011 est impressionnante :

  • perte temporaire de la détection de l'alarme incendie de l'unité d'incinération (25 mai 2011) ;
  • perte des deux chaînes de surveillance assurant le contrôle radiologique.. 15 août 2010 ;
  • non respect de la périodicité de réalisation des essais des détecteurs (décembre 2008) ;
  • dépassement des limites mensuelles et anuelles de rejets gazeux en tritium (décembre 2007) ;
  • dépassement d'une des limites radiologiques pour l'acceptation de déchets (juillet 2007) ;
  • dépassement d'une des limites radiologiques pour l'acceptation de déchets (juillet 2007) ;
  • perte de ventilation de locaux de l'unité d'incinération et absence du personnel pour donner l'alarme( juillet 2006) ;
  • non respect de la procédure de réception de déchets liquides (avril 2006).

S'y ajoutent des dépassements à plusieurs reprises des limites de rejets (dioxines, furanes, CO, radioactifs) et de reconditionnement des déchets, un départ de feu à l'atelier de reconditionnement automatique de déchets en 2003. Quelles ont été les sanctions ? Manifestement, les conditions de l'efficacité du contrôle exercé par l'ASN est en cause comme la carence de l'entreprise qui est une filiale industrielle d'EDF ce qui rend d'autant plus inadmissible ce comportement.

En conclusion, cet accident révèle des failles manifestes du système français dans l'information, le fonctionnement et le contrôle de nos installations.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 15:00

The Road to the Bastille

In March on Brussels on 14 September 2011 at 22:53

Etampes, September 14

Day 51 of the March on Brussels. From Toury, 35 km

 

Dear people,

 

In the early days of the revolution I had great fun translating the solemn manifests of the French indignados which had assembled in Place de la Bastille, inspired by what was happening in Puerta del Sol. It was all real, and it was all a game. Together with the people who happened to be there in the Communcations tent at that same particular moment in history, and who spoke better French than me, I answered with resplendent comunicados full of historical and revolutionary winks. “Salut Paris! Ici Madrid! Avez-vouz pris la Place de la Bastille?

They had, it turned out. But they were never able to hold it. The General Assembly in Puerta del Sol fell silent when the news broke that police were clearing the square with tear gas.

Now, almost four months later, I am camped at three days from Paris with the March on Brussels, and together with my general staff we are gathered around a map of the city and its surroundings. We’re going to plan the road to the Bastille.

The fact is that comrade Cowboy has left the Route commission. He gave up after people had repeatedly ignored his routes to go their own way. The vacuum was filled by comrade Polacco, comrade Vladimir from the Toulouse march, two reconassaince bikers freshly in from Spain, and me. I am the only one who speaks both French and Spanish.

When the map is unfolded, my eyes light up. I quickly note the various possibilities. The original idea is to enter Paris straight from the South and be at Bagneux, at eight kilometres from the center, on Friday evening. We are going to change all that. And we’re going to tell nobody about it until the last moment. It’s going to be a complete surprise. We’re going to Versailles.

Secrecy is of the utmost importance, and I repeat it. We’re going to camp in front of the castle, and we don’t want police to know about until we’re there. Everyone who joins in on the meeting agrees. Complete secrecy. The people from Etampes who are monitoring us from a distance seriously nod. The scene is filmed by two people from Canal +. “Not a word! We’re going to Versailles. It’s going to be fabulous.”

“Is it possible?” someone asks. “Sure it’s possible. We’re the March on Brussels. Look, we’ll take these roads, we cross the fields, we take the paths. We’ll be there before anyone knows what’s happening.”

“Right. You’re in front of the castle. Then what? The day after we are expected in the Universitary City at eleven in the morning. The distance from Versailles is over 25 kilometres. We should get up at five and be marching at six. If we arrive, people will be exhausted.”

It’s true. If we want we can do it. Versailles is a great symbolic photo opportunity, but little else. We have to be practical. In the southern banlieues of Paris we can do actions, hold assemblies, incite the workers. And apart from that, when I look around, I start to have doubts about the effective secrecy of the plan.

We return to the original plan. Bagneux in two days. Comrade Waldo will be waiting there with the local indignados. Then Saturday we march into the city to the rendez-vous point near the Gare d’Austerlitz. In the afternoon, we take the Bastille.

Where do we enter Paris? I look at the names of all the city gates. ‘Oh yes’, I think, and I place my finger down on the map. “Here. We will enter Paris through the Porte d’Italie“, I say, “for sentimental reasons.”

That’s it.  Nothing to be proposed to the assembly, because if we do, we’ll never make it to Paris. We will still be here discussing on the route in three days time.

I translate the general idea to comrade Vladimir in French. “If we don’t take Versailles” he says, “we should do something else, something symbolic.” And he comes up with a brilliant idea for a decoy. Something to disorientate the authorities. For obvious reasons I cannot reveal it now. It’s really secret, and it has to be communicated to our people in Paris as fast as possible. But we can’t use mobile phones or email. All our communications are at risk of being intercepted. The only way is to go there in person. Someone will have to jump on a horse and ride to Paris through the night, to bring the dispatch to our liaisons as quickly as possible.

“Who’s willing to do this?” I ask. No-one volunteers.”You can do it”, says someone.

I think about it for a second. I know that the horse won’t be a horse, and it would mean abbandoning the march. I can’t do it. At that moment, enter a messenger. Our people from Paris will be here tomorrow. There’s no need to warn them. We can talk it over in the group and continue as planned.

“Good”, I say, and the map is folded. I’m content. I love this game. “Tomorrow I want a detailed map of the center of the city.”

Love at first sight

 

Popular Assembly in Etampes

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 12:09

Publié le 14-09-11 à 11:11    Modifié le 15-09-11 à 09:41     par Le Nouvel Observateur avec AFP     

L'ancien ministre des Solidarités actives propose de créer des contrats aidés rémunérés de sept heures par semaine obligatoires.

Marc-Philippe Daubresse (BERTRAND GUAY / AFP) Marc-Philippe Daubresse (BERTRAND GUAY / AFP)

Forcer au travail les bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active) est devenue une marotte de la majorité. La proposition avait provoqué un tollé dans l'opposition et chez une partie de la majorité en mai dernier. Laurent Wauquiez proposait alors d'imposer aux bénéficiaires du RSA cinq heures de service social hebdomadaire gratuitement.

Mercredi 14 septembre, l'ancien ministre des Solidarités actives Marc-Philippe Daubresse revient à la charge et suggère de créer des contrats aidés, cette fois rémunérés, de sept heures par semaine, sous peine de sanctions.

Si le RSA, lancé mi-2009, "a servi d'amortisseur social, il n'a pas joué son rôle d'outil d'insertion, notamment à cause de la crise", a estimé Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP, qui doit rendre publiques mercredi ses propositions pour améliorer la prestation. L'ancien ministre avait été chargé en mars par le président Sarkozy de proposer des mesures sur le RSA.

"On a atteint les limites du système puisque le nombre d'allocataires du RSA 'activité' stagne depuis deux ans", a-t-il insisté.

La prestation se décline en deux volets: le RSA 'socle', qui a remplacé le RMI (400 à 450 euros par mois environ) et le RSA 'activité', qui vient compléter un petit salaire (en moyenne, 170 euros).

A fin mai, 1,87 million de foyers touchaient le RSA, soit 673.000 en plus d'un salaire.

241 euros par mois

L'ancien ministre propose donc de créer "un nouveau contrat unique d'insertion (CUI) de sept heures par semaine - une journée de travail - payés au smic horaire", soit 214 euros net par mois, à effectuer dans une association par exemple.

Actuellement, les CUI sont de 20 heures. Les contrats de sept heures seraient d'abord expérimentés dans des départements volontaires.

En tenant compte de la baisse de leur RSA induite par la reprise d'activité, les allocataires gagneraient 130 euros de plus grâce à ce contrat.

Mécaniquement, ces personnes feraient donc progresser le nombre d'allocataires du RSA "activité" et baisser le nombre de demandeurs d'emploi sans activité.

Sanctions prévues

Le CUI viserait des allocataires "en situation de travailler" mais éloignés de l'emploi. A charge pour les départements de désigner ces personnes.

Marc-Philippe Daubresse estime qu'à terme 150.000 contrats pourraient être signés, pour un coût de 420 millions d'euros, à puiser dans le Fonds national de solidarité active (FNSA), créé pour financer le RSA, actuellement excédentaire.

"Le refus de ce CUI serait constitutif d'un manquement aux devoirs (de l'allocataire) et entraînerait automatiquement une sanction conformément à la loi", précise le rapport.

Le rapport propose d'ailleurs de durcir les sanctions : aller au-delà de 100 euros de réduction du RSA en cas d'un premier manquement aux devoirs et que "l'on puisse suspendre la totalité du RSA" plus rapidement en cas de "manquements importants".

Maintien des APL

Le rapport suggère aussi de fusionner "à terme" avec le RSA la Prime pour l'emploi (PPE) et l'Allocation spécifique de solidarité (ASS, pour les chômeurs en fin de droits).

Il propose aussi de maintenir les allocations logement pendant six mois après la reprise d'un emploi, une mesure évaluée à 7 millions d'euros.

Le Nouvel Observateur avec AFP

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 19:26

 

 Passerellesud média libre publie : 
 
« Un taux de radioactivité 10 fois supérieur à la mesure quotidienne sur Avignon et 4 fois supérieur au pied du Ventoux »
Lire la suite
« Un taux de radioactivité 10 fois supérieur à la mesure quotidienne sur Avignon et 4 fois supérieur au pied du Ventoux »
D’après un article publié le 13 septembre 2011 sur le site internet de la coordination Antinucléaire Sud-Est (voir plus bas), une « augmentation anormale » de la radioactivité portant sur la détection de rayonnements X, Gamma et particules Bêta aurait été mesurée dans un périmètre de 120 km en aval de Marcoule.
Le 12 septembre 2011 des membres du Collectif antinucléaire du Vaucluse auraient effectué des mesures indépendantes de radioactivité en différents points du Vaucluse, du Gard et de l’Hérault, voir le relevé ci-dessous :
JPEG - 53.5 ko
Sans « explication crédible » de la part des responsables de l’accident nucléaire de Marcoule et devant le poids du lobby nucléaire français, le Collectif antinucléaire indique que la cause de cette augmentation de radioactivité pourrait être directement liée à l’explosion survenue dans le Gard.
Dans ce même article, le Collectif antinucléaire rappelle que La Provence est la région la plus nucléarisée de France et que ses habitants, tout comme ceux de Fukushima ou de Tchernobyl, sont quotidiennement exposés aux radiations produites par l’industrie nucléaire ainsi qu’aux dangers que représentent les sites français du Triscastin, de Marcoule et de Cadarache, situés sur des failles sismiques actives [1].
Enfin, le Collectif antinucléaire du Vaucluse indique qu’en matière de dysfonctionnements avérés, le centre nucléaire de traitement de déchets radioactifs (Centraco), n’en serait « pas à son coup d’essai », il se réfère pour cela à la liste très officielle des accidents et incidents répertoriés par l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire).
 
http://passerellesud.org/Marcoule-une-augmentation-de-la.html
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