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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:29

 

Rue89 - Explicateur 20/01/2012 à 09h09
 

Mis à jour le vendredi 20 janvier 2012 à 11h10
 

Le FBI a fermé le site de partage de fichiers, fréquenté par plus de 25 millions de visiteurs par jour. Le fondateur et ses associés ont été arrêtés. Explicateur.

Jeudi soir, vers 23 heures, la nouvelle a choqué beaucoup d'internautes qui ne parlent que de ça sur les réseaux sociaux. Megaupload, le site de téléchargement direct le plus populaire, a été fermé par le FBI et sept personnes liées au réseau « Mega » sont sous le coup d'un mandat d'arrêt. Cinq questions pour y voir plus clair.

 

1 Megaupload, c'est quoi ?

 


Le logo de Megaupload

 

Pour les internautes qui ont l'habitude de télécharger ou regarder des films et séries en streaming, Megaupload est un site incontournable, parmi les cent plus consultés sur le Web, selon la plupart des classements.

Créé par un informaticien allemand, Kim Schmitz, dit « Kim Dotcom », le site Megaupload, comme Megavideo (qui a été fermé aussi), héberge de nombreux fichiers de films et de musique protégés par le droit d'auteur.

Le principe : le « direct download ». Chaque internaute peut déposer un fichier, qu'on peut ensuite télécharger gratuitement. Ce n'est pas du « peer-to-peer », où chacun donne un peu de sa connexion. Là, les fichiers sont stockés sur de puissants serveurs.

Selon ses administrateurs, Megaupload a toujours été d'accord pour supprimer les contenus illégaux sur demande et pour discuter avec l'industrie culturelle. Pour le FBI, le site favorise le téléchargement illégal et devait fermer.

Pour bénéficier d'une meilleure vitesse de téléchargement, il était possible de contracter des abonnements payants (200 dollars pour une connexion à vie) et beaucoup d'internautes utilisaient aussi le site pour héberger des fichiers personnels (photos de vacances) ou professionnels.

 

2 Comment s'est passée l'opération du FBI ?

 

C'est le département américain de la Justice qui a décidé d'intervenir. Dans un un communiqué, il explique ce qu'il reproche au site :

  • le viol de droits d'auteur. Les autorités américaines évaluent le préjudice subi à 500 millions de dollars, tandis que Megaupload aurait empoché 175 millions de dollars.
  • tentative de racket  ;
  • blanchiment d'argent.

Jeudi soir, le coup de filet a été gigantesque : dix-huit noms de domaine saisis ; 50 millions de dollars d'actifs saisis aussi sur des comptes à Hong Kong ; quatre personnes, dont « Kim Dotcom » arrêtées en Nouvelle-Zélande, et trois autres sous le coup d'un mandat d'arrêt.

Ont été arrêtés :

  • Kim Schmitz, dit « Kim Dotcom », 37 ans, le PDG et fondateur de Megaupload, basé à Honk Kong et en Nouvelle-Zélande ;
  • Finn Batato, directeur marketing, 38 ans, basé en Allemagne ;
  • Mathias Ortmann, 40 ans, basé en Allemagne et à Honk Kong, directeur technique, co-fondateur ;
  • Bram van der Kolk (« Bramos »), 29 ans, un Danois basé également en Nouvelle-Zélande, superviseur du développement.

Sous mandats d'arrêt :

  • Julius Bencko, 35 ans, basé en Slovaquie, graphiste ;
  • Sven Echternach, 39 ans, basé en Allemagne, directeur commercial ;
  • Andrus Nomm, 32 ans, basé en Estonie et en Turquie, développeur et chef de l'équipe de développement technique ;
Le fondateur de Megaupload et ses associés devant la justice néo-zélandaise

Les autorités américaines affirment aussi avoir saisi « une grosse vingtaine de voitures de luxe, dont une Maserati, une Lamborghini, et de nombreuses Mercedes-Benz », appartenant aux responsables du site.

Dans le communiqué, les autorités américaines assurent avoir travaillé en coopération avec la police des Pays-Bas et du Canada. Selon Numerama, les forces policières de huit pays auraient collaboré à l'opération.

Une coopération étonnante pour une telle affaire. Si elle est courante dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue par exemple, elle ne l'est pas pour faire fermer un site hébergé à Hong Kong.

Cette décision survient au lendemain d'une mobilisation de sites américains contre deux projets de loi Pipa et Sopa, qui visent à défendre les droits d'auteur, en facilitant le blocage des sites contrevenants sans intervention de la justice.


3 Quelles sont les représailles d'Anonymous ?

 

Immédiatement, des représailles ont été lancées. Le collectif d'activistes Anonymous a frappé, comme il a l'habitude de faire, en noyant les sites sous des requêtes de connexions, entraînant sa mise hors service.

Vidéo présentant les représailles d'Anonymous

Jamais autant de sites n'ont été touchés par des attaques d'Anonymous. Parmi eux :

  • le site du ministère américain de la Justice ;
  • celui de la branche américaine d'Universal Music ;
  • le site de l'industrie musicale américaine (RIAA) ;
  • en France, le site de la Hadopi, ainsi que UniversalMusic.fr.

Dans un communiqué, le Parti Pirate a exprimé « sa stupeur ». Maxime Rouquet, coprésident du Parti Pirate :

« Au lieu de doter l'industrie du droit d'auteur de toujours plus de moyens répressifs, et de traiter comme un réseau de mafieux toute plateforme qui génère du profit en diffusant des œuvres, il faudrait mettre en place un mécanisme simple et équitable pour que les auteurs et les artistes tirent profit de la diffusion commerciale de leurs œuvres. »

4 Quelles sont les réactions en France ?

 

En France, surtout depuis la mise en place de la loi Hadopi, Megaupload avait un succès énorme. Selon Le Figaro.fr, en novembre 2010, 7,4 millions de Français avaient consulté le site.

Nicolas Sarkozy a fait un communiqué pour exprimer sa satisfaction suite à cette décision :

« La mise à disposition illégale, par ce service, d'œuvres protégées par le droit d'auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d'abonnements de ses usagers. »

Le président de la République ajoute :

« La lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des œuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création. [...]

C'est le financement des industries culturelles dans leur ensemble qui est mis en cause par ce type d'opérateurs. [...] Le moment est donc venu d'une collaboration judiciaire et policière active entre Etats pour porter un coup d'arrêt à leur développement. »

Ces décisions arrivent alors que François Hollande a répété sa demande de mettre fin à la loi Hadopi. Nul doute que ce débat va pimenter le campagne présidentielle. Nicolas Dupont-Aignan s'est opposé sur Twitter au communiqué élyséen :

« Derrière les conditions et les circonstances de la fermeture du site américain Megaupload se joue en réalité le futur de la liberté d'expression sur Internet. »

5 Et maintenant ?

 

Les personnes arrêtées ont été inculpées par une chambre d'accusation de l'Etat de Virginie et risquent, selon le droit américain, jusqu'à vingt ans de prison. Seulement, comme le rappelle Clubic, la société Megaupload est juridiquement placée à Hong Kong et ne dépend donc pas du droit américain. Beaucoup de questions restent en suspens :

  • Que va-t-il advenir des fichiers privés que certains stockaient sur Megaupload ?
  • Nombre d'internautes qui avaient contracté un abonnement se plaignent sur les réseaux sociaux : « Et mon abonnement ? Vais-je être remboursé ? »
  • Quelles vont êtres les prochaines attaques d'Anonymous et de ses alliés, qui n'hésitent pas à parler du « début d'une cyber-guerre » ?
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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:25

Récit | LEMONDE | 20.01.12 | 10h53   •  Mis à jour le 20.01.12 | 14h17

 
 

Le commissaire attendait cet instant avec un brin d'impatience. Que le procureur Philippe Courroye l'ait entraîné dans cette aventure hasardeuse passe encore ; mais qu'il lui fasse aujourd'hui porter le chapeau, il ne fallait quand même pas exagérer. Ainsi, quand le commissaire divisionnaire Daniel Jacquème a été convoqué, mardi 10 janvier, par la juge Sylvia Zimmermann comme témoin assisté dans l'affaire des fadettes du Monde, il était assez décidé à tout mettre sur la table. Et notamment à raconter les multiples pressions que le procureur de Nanterre a exercées sur son service, l'IGS, l'inspection générale des services, "la police des polices".

C'est que l'IGS a connu des débuts d'année plus riants. Outre l'affaire des fadettes, le service est visé par six enquêtes judiciaires pour avoir manipulé des procès-verbaux afin de faire tomber Yannick Blanc, un haut fonctionnaire soupçonné d'avoir des sympathies pour la gauche. Daniel Jacquème, 50 ans, est numéro deux de l'IGS depuis le 1er septembre 2010, mais il travaille à l'inspection depuis 2004. Lorsque le parquet de Nanterre a demandé le 3 septembre 2010 à son directeur, Claude Bard, d'enquêter sur les fuites du Monde sur l'affaire Bettencourt, c'est lui qui a été chargé du dossier : le directeur partait deux semaines en vacances.

 

LES HÉSITATIONS DES POLICIERS

Claude Bard lui a assez indiqué d'être prudent : il avait demandé à Philippe Courroye un ordre écrit et dit à M. Jacquème "de n'engager aucun acte positif sans ce document". Le fax de Nanterre n'est arrivé que le 9 septembre, et le commissaire a aussitôt appelé le procureur. Il lui a proposé de travailler comme avec le parquet de Paris, c'est-à-dire de commencer par interroger les policiers qui avaient rédigé les procès-verbaux puis leur hiérarchie, "avant toute investigation technique", avant donc de requérir les fadettes, les factures téléphoniques détaillées. Après tout, l'IGS, c'est la police des polices, pas la police des journalistes.

Philippe Courroye a répondu qu'"il souhaitait que les investigations techniques sur les téléphones des deux journalistes soient réalisées directement", il était pressé, "cette enquête lui tenait à cœur", explique le commissaire. "J'ai dit à M.Courroye que l'IGS n'était pas habituée à traiter des affaires de presse, explique Daniel Jacquème, ces infractions étant de la compétence de la police judiciaire. Il a cependant maintenu sa position et la saisine de l'IGS." Le procureur lui demande de rendre compte aussi souvent que possible, et le commissaire sent qu'il marche sur des œufs: "Une telle fréquence ne se voit que dans les dossiers criminels ou dans les dossiers de flagrant délit lorsque des policiers sont en cause." L'enquête a été remise au parquet le 6 octobre 2010 ; les ennuis ont commencé le 25 octobre, lorsque Claude Bard et Daniel Jacquème ont été convoqués par Philippe Courroye et sa procureure adjointe, Marie-Christine Daubigney.

 

LE CONTENU DES SMS

Le 25 octobre, le procureur est inquiet. Le Monde a commencé à s'émouvoir de l'espionnage de ses journalistes par le parquet de Nanterre deux jours plus tôt, et un procès-verbal du commissaire Jacquème est un peu gênant: il a fait état, le 30 septembre, d'un coup de fil de MmeDaubigney lui demandant le contenu des SMS échangés entre le journaliste Jacques Follorou et Isabelle Prévost-Desprez, la présidente de la 15e chambre du tribunal de Nanterre.

La magistrate est soupçonnée d'être l'auteur des fuites, elle est en guerre ouverte avec le procureur, et c'est elle la vraie cible de l'enquête. Le point est décisif: Le Monde s'apprête à porter plainte, or les fadettes ne disent rien du contenu des conversations, ce ne sont que la liste des appels. En revanche, si le parquet a demandé le contenu des SMS, le délit de violation des correspondances est constitué. C'est bien pour cela que Philippe Courroye et Marie-Christine Daubigney s'obstinent à répéter qu'ils n'ont jamais demandé le contenu des SMS, que le procès-verbal de l'IGS est "erroné", qu'il s'agit, en somme, d'une initiative hasardeuse des policiers.

 

QUI A MENTI?

Philippe Courroye l'a répété aux juges, lors de sa mise en examen, mardi 17 janvier. "Je n'ai jamais demandé le contenu de SMS, aucun acte ne figure dans la procédure en ce sens, a déclaré le procureur. Si certaines personnes, rétroactivement, soutiennent le contraire dans leurs témoignages, leurs déclarations sont contraires à la vérité." Ce n'est pas la version du commissaire Jacquème.

Lors de la réunion du 25 octobre 2010, "M.Courroye nous a fait part de sa surprise que Mme Daubigney ait pu me donner pour instruction de demander par réquisitions auprès des opérateurs le contenu des SMS échangés entre Mme Prévost-Desprez et M. Follorou. Selon lui, Mme Daubigney n'avait pas donné une telle instruction. J'ai confirmé les termes de mon procès-verbal en affirmant que c'étaient des instructions reçues de son adjointe." La procureure adjointe proteste, le policier ne cède pas d'un pouce. "Elle a fini par convenir que ses instructions n'avaient peut-être pas été claires."

Le commissaire n'est pas dupe, la juge Zimmermann non plus. "Maintenez-vous formellement que Mme Daubigney vous a bien chargé de rechercher le contenu des SMS?", demande la magistrate. "Oui, répond Daniel Jacquème, qui a eu le temps de réviser. Le 28 septembre 2010 à 11heures, M. Courroye, en déplacement en Suisse, a contacté M. Bard pour savoir si, par réquisitions, il était possible d'obtenir le contenu des SMS. M. Bard entrait en réunion, il lui a demandé de prendre attache avec moi et lui a précisé que, selon lui, ce n'était pas possible car il fallait une commission rogatoire technique." Deux jours plus tard, le 30 septembre à 15 h 50, "Mme Daubigney m'a posé la même question. Je lui ai répondu la même chose". Elle a rappelé à 16 h 15, et "m'a tout de même donné l'instruction de rechercher le contenu des SMS en m'indiquant qu'elle venait de joindre M.Courroye". Les deux versions sont irréconciliables. Du commissaire ou du procureur, qui a menti?

 

MANŒUVRE D'ARRIÈRE-COUR

Philippe Courroye ne sort pas grandi d'un dernier épisode raconté. "Au mois d'octobre 2011, M. Courroye a pris contact avec M. Bard aux fins de voir si M. Nieto [le commandant de l'IGS qui a fait l'enquête] et moi-même pouvions engager une requête en nullité de votre instruction", annonce le commissaire. La juge Zimmermann et son collègue Alain Nguyen The n'en croient pas leurs oreilles. La manœuvre est limpide, mais manque d'élégance : les deux policiers avaient été ou allaient être entendus comme témoins assistés, ils étaient ainsi partie de la procédure et pouvaient saisir la chambre de l'instruction pour tenter de faire annuler l'instruction de Mme Zimmermann – ce que les avocats de Philippe Courroye ont finalement dû faire eux-mêmes mercredi 18 janvier. En faisant monter les policiers au créneau à sa place, le procureur de Nanterre évitait du même coup d'être mis en examen, et même d'être convoqué.

Les policiers ont eu le net sentiment qu'on les prenait pour des imbéciles. "Après réunion entre MM. Nieto, Bard et moi-même, indique sobrement Daniel Jacquème, il a été décidé d'opposer une fin de non-recevoir à cette demande. M. Bard en a informé M. Courroye." Le commissaire a conclu un peu solennellement: "La procédure a été conduite à l'initiative, sous l'autorité et le contrôle d'un haut magistrat du parquet qui détient un pouvoir hiérarchique, de tutelle, de direction, de contrôle et de sanction à l'égard des fonctionnaires qui officient sous son autorité. L'inspection générale des services n'a fait qu'appliquer les instructions du procureur de la République dans le cadre d'une autorité fonctionnelle."

Franck Johannès

 


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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 12:51
Marianne - Tefy Andriamanana - Marianne | Jeudi 19 Janvier 2012 à 12:01

 

Courroye, Squarcini, deux proches du chef de l’Etat, deux pontes de la police et de la Justice mis en examen. Sans oublier les autres amis de l’Elysée mis en cause à des degrés divers dans d’autres affaires judiciaires.



Cette fois, le procureur de Nanterre Philippe Courroye sera du côté des accusés. Il vient d’être mis en examen pour « collecte illicite de données à caractère personnel » et « violation du secret des correspondances » dans l’affaire des écoutes du Monde. Il a d’ores et déjà fait appel de cette décision. Le magistrat est accusé d’avoir demandé à l’IGS d’examiner les fadettes de deux journalistes du quotidien pour savoir s’ils étaient en contact avec la juge Isabelle Prévost-Desprez, son ennemie jurée, dans le cadre de l’affaire Bettencourt. 
 
Le procureur Courroye, proche de l’Elysée, a exclut de démissionner et, n’étant pas sous contrôle judiciaire, il reste libre d’exercer ses fonctions. Une première audition prévue en octobre avait dû être reportée. Il fallait en effet attendre une décision de la Cour de cassation, rendue en décembre, confirmant l’illégalité de l’enquête sur les fadettes pour pouvoir engager des poursuites contre le magistrat.
 
Dans l’autre volet des écoutes du Monde, c’est un autre fidèle de Sarkozy qui a été mis en examen. En l’occurrence, Bernard Squarcini, patron du renseignement intérieur, pour les motifs d’« atteinte au secret des correspondances », « collecte illicite de données » et « recel du secret professionnel ». Il a lui aussi écarté toute démission et conservé la confiance de l’Elysée et de la Place Beauvau. Dans cette même affaire, Frédéric Péchenard, un autre ami du chef de l’Etat, a été entendu comme témoin assisté : il avait admis être le donneur d’ordre de Squarcini.

Casseroles

 
Dans la même affaire, le préfet Michel Gaudin, également proche de Guéant et Sarkozy, est accusé d’avoir suspendu deux fonctionnaires sur la base d’éléments d’une enquête judiciaire dont il n’avait pas à avoir connaissance. Il a été entendu comme témoin assisté dans ce dossier. Mais là aussi, Claude Guéant a défendu ses troupes.
  
Un soupçon d’impunité pour les puissants plane au dessus de l'Elysée. A des degrés divers, Squarcini ou Courroye, tous deux proches du chef de l'Etat, sont accusés d’avoir utilisé leur pouvoir à des fins personnelles et de bénéficier de protections au plus haut. Mais d'autres n’ont pas eu cette chance.
 qui secoue la Sarkozie concerne l’IGS. La police des polices, déjà impliquée dans l’espionnage du Monde, est accusé d’avoir monté un faux dossier contre plusieurs fonctionnaires de la préfecture de police de Paris dont Yannick Blanc, ex-directeur de la police générale et chargé à ce titre des questions d’immigration. 

Une « République irréprochable » ?

Si Courroye garde son poste et n’a subi, pour l’instant, aucune sanction disciplinaire, la juge Prévost-Desprez a été convoquée par le président de la Cour d’appel de Versailles suite à ses propos sur d’éventuelles remises de fond à Nicolas Sarkozy. Et les enquêtes concernant les dérives de la Sarkozie semblent avancer sur un train de sénateur. Dans l’affaire de l’IGS, le parquet et le ministère de la Justice avaient bloqué en 2009 une première enquête sur les méthodes du service. Et Eric Meillan, patron de l'Inspection au moment de l'affaire, n’a pas encore été entendu. A l'inverse, deux fonctionnaires faussement accusés sont toujours suspendus et Yannick Blanc a été éjecté de son poste en 2008. 

Lors de son élection, Nicolas Sarkozy a voulu effacer les pages des années Chirac (la Mairie de Paris, le financement du RPR) et Mitterrand (les écoutes, l’affaire Pechiney…). Se présentant comme l’homme de la rupture, il a alors sorti son slogan de la « République irréprochable  ». Mais lorsque son clan est impliqué dans des affaires judiciaires, il fait la sourde oreille et protège les siens contre vents et marées. A croire que la loi n’est pas forcément la même pour tous.
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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 12:44
Nicolas Sarkozy, la spirale de la déroute

 

 

Rue89 - Arrêt sur images 19/01/2012 à 09h47
Fondateur d'@rrêt sur images
Daniel Schneidermann

Honte sur le matinaute ! J'avais laissé passer sans la voir une interview fondamentale, celle de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, à Libération lundi dernier. Oui, lundi dernier. Patrick Cohen la citait ce jeudi matin, sur France Inter, au ministre de l'Intérieur Claude Guéant. Il est exceptionnel qu'une interview survive quatre jours à la frénésie des agendas.

Le Maire reconnaît des erreurs

Que disait donc Le Maire, qui justifie ce passage à la postérité ?

« Il faut avoir l'humilité de reconnaître que dans ce que nous avons fait, il y a eu de vraies réussites, mais aussi des échecs. »

Waowww ! Le Maire ne précisait pas quels sont ces échecs, et on ne le lui demandait pas. Mais cette seule reconnaissance est assez transgressive, pour servir de coin aux journalistes qui le voudront, afin de faire craquer la Sarkozie en déroute.

Des coins, on pourrait en trouver d'autres, comme cette vidéo virale de la campagne 2007 qui resurgit, et dans laquelle Sarkozy reconnaissait à l'avance comme un échec de ne pas faire redescendre le chômage à 5% de la population active. « Et c'est aux Français d'en tirer les conséquences », reconnaissait-il alors avec un admirable fair play.

 

 

Chiche qu'on la lui repasse ! Et il est probable qu'on en découvre encore beaucoup d'autres, tant est irrésistible la dynamique de la déroute.

Les plus vieux matinautes, familiers des présidentielles, savent reconnaître et apprécier la spirale familière de la fin janvier, celle de la déroute du favori déchu. Giscard en 81, Barre en 88, Balladur en 95 : certitudes qui se craquèlent, suffisance qui sonne soudain creux, déballonnement des entourages, confidences ravageuses de moins en moins « off », sauve-qui-peut général.

L'autonomie des universités, fierté de Sarkozy

Compte tenu de la personnalité de l'actuel titulaire, la déroute 2012 promet une saveur particulière, dont donne un avant-goût l'escamotage en catastrophe, lors du « sommet social » de mercredi, des deux fusées de détresse du début d'année, la « TVA sociale », et le fameux « pacte compétitivité emploi ». Cohen demandait à Guéant quel serait le principal sujet de fierté de Sarkozy. Surprise : il n'était ni économique ni sécuritaire, c'était « l'autonomie des universités ».

Et le principal échec, donc ? Débat sur l'identité nationale ? Discours de Grenoble ? Guéant éludait encore, prêt à mourir droit dans ses bottes. Tiens, un grand geste d'altruisme. Si le pouvoir acculé cherche à tâtons l'impossible discours, nous avons un modèle pour lui. Il est là. Et pour passer commande, c'est ici.

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 12:42

 

 

En 2012, faut pas que Sarkommence,


Mais faut pas croire non plus Hollandemains qui chantent.

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 17:48

LEMONDE.FR | 15.01.12 | 07h53   •  Mis à jour le 15.01.12 | 11h47

 
 

 

Jean-Luc Melenchon à Nantes, le 13 janvier 2012.

Jean-Luc Melenchon à Nantes, le 13 janvier 2012.AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD


Envoyée spéciale, Saint-Herblain (Loire-Atlantique) - Même si la nouvelle était attendue, Jean-Luc Mélenchon n'imaginait sûrement pas que son premier meeting de 2012, samedi 14 janvier au Zenith de Nantes Métroplole à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), serait placé sous le signe de la perte du triple A français.

L'information est tombée vendredi, au lendemain de son passage dans l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2 qui a réuni près de 3,2 millions de personnes. "Heureusement que c'est tombé le lendemain, sinon on aurait parlé que de ça pendant toute l'émission", a souligné un membre de son équipe.

Mais pour le candidat du Front de gauche (Parti de gauche, Parti communiste et Gauche unitaire), pas question de laisser passer cette occasion de marquer sa différence. "Je suis le candidat de la résistance face aux agences de la notation", a-t-il martelé, aux côtés de Patrick Le Hyaric, député européen (PCF), et de Martine Billard, député PG. "La présidentielle devient un référendum entre résistance et soumission ", avait-il estimé quelques heures plus tôt lors d'une conférence de presse.

"J'avais prévu de dire un certain nombre de choses concernant notre programme, a commencé M. Mélenchon, qui oscille dans les sondages entre 6 et 8 % des intentions de vote. Bien sûr, je le ferai, mais il se trouve que nous sommes dans une circonstance totalement nouvelle." "Ah ah ah", lui a répondu le public, plus de 5 500 personnes, en parodiant la note maximale accordée par les agences de notation. " Qu'est-ce qu'il y a ? Vous faites les andouillettes ?", leur a lancé Jean-Luc Mélenchon, qui a reçu le soutien de l'actrice Anémone dans une vidéo enregistrée il y a quelques jours et diffusée samedi.

Maniant l'humour comme une nouvelle arme dans sa conquête de l'Elysée - "l'humour et le rire marquent davantage les esprits que de peindre noir sur noir", a-t-il expliqué -, le candidat de la gauche radicale s'est emporté contre les agences de notation, notamment "Standard's and Pooooors" comme il a appelé l'agence américaine toute la soirée, qui "ont déclaré la guerre au peuple français".

"LES QUATRE DALTON DE L'AUSTÉRITÉ"

Dénonçant le "concours du sang et des larmes" des autres candidats à la présidentielle qui souhaitent mettre en oeuvre selon lui des politiques d'austérité, l'eurodéputé a fustigé leur "capitulation sans condition". "Et voilà les quatre Dalton de l'austérité", s'est-il moqué, visant Marine Le Pen (Front national), Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (MoDem) et François Hollande (Parti socialiste). "Et vous savez que chez les Dalton, c'est le petit le plus méchant et la plus grande, la plus bête !", a-t-il poursuivi sous les applaudissements du public. Particulièrement ciblée, la candidate du FN, qualifiée "d'hallucinogène, d'opium du peuple qui fait croire que l'ennemi c'est l'immigré alors que c'est le financier". "Camarade, regarde où est ton intérêt, a-t-il lancé. Ton intérêt de classe, c'est de voter avec ta classe !"

Dans un discours d'une heure et demie, M. Mélenchon, qui appelle à une relance de l'économie par l'activité, a réclamé plusieurs mesures : une augmentation du smic horaire "de deux euros" pour le porter à 1 700 euros brut, un "audit citoyen" sur la dette, un "emprunt forcé" sur les banques ou encore que la Banque centrale européenne puisse prêter directement aux Etats "au même taux qu'elle prête aux banques, c'est-à-dire à 1 %". "Ce n'est pas nous qui fossoyons la gauche, nous la construisons, a-t-il estimé. Il faut donc partager, de gré ou de force." "Dans ce pays, c'est le peuple qui commande, pas les banques", a-t-il enfin jugé, appelant le public à "résister" et à "prendre le pouvoir". Conscient que la position du Front de gauche peut aussi les isoler, il a appelé ses "camarades socialistes" "à la rescousse". "Aidez nous, faites comprendre à François Hollande qu'il se trompe quand il dit 'ce qui est doit être changé, ce n'est pas le rapport au agences et aux marchés mais le rapport des Français à leurs dirigeants'. Tu as tort, François (...) il faut rendre les coups, il faut frapper le système !"

Entre le succès d'audience de l'émission de France 2 et ce meeting, les proches de M. Mélenchon, comme Alexis Corbière (PG), veulent croire qu'"il se passe quelque chose". "La situation économique ne nous casse pas les jambes, ajoute François Delapierre, directeur de campagne de M. Mélenchon. Au contraire, ça nous pousse à agir."

Raphaëlle Besse Desmoulières


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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 17:07

Leur dégradation, notre réponse: la perte, vendredi 13 janvier, par la France de son triple A financier rend d'autant plus pertinente et actuelle l'initiative prise par Attac en partenartiat avec Mediapart: l'organisation, dimanche 15 janvier, à Paris, d'une conférence internationale, initulée Leur dette, notre démocratie.

Dimanche 15 janvier, de 9 h 30 à 18 h, se tient donc à Paris une conférence internationale organisée par l'association Attac en partenariat avec Mediapart. Intitulée Leur dette, notre démocratie, cette université populaire abordera, en trois tables rondes et un intermède théâtral, la question des réponses citoyennes à la crise. Des indignés venus de Grèce, de Tunisie, d'Espagne, des Etats-Unis, d'Allemagne ou d'Islande participeront aux débats qui seront notamment conclus par Stéphane Hessel. Dans l'édition participative du Club de Mediapart consacrée à cette initiative (à lire ici), vous trouverez plusieurs textes de référence produits par Attac sur la crise financière et sa gestion catastrophique pour les peuples par nos actuels gouvernants.

 

 

Depuis sa création en 2008 et, surtout, depuis l'accélération de la crise historique que traversent nos sociétés, tout à la fois financière, sociale, démocratique, Mediapart appelle de ses vœux un sursaut populaire qui redonne force et vie aux idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité. Certes, il va sans dire que nous souhaitons sans barguigner, comme le rappelle notre prochain ouvrage collectif Finissons-en!, suite et fin de N'oubliez pas!, tourner en 2012 la page d'une présidence sarkozyste catastrophique, accélératrice d'une dégradation nationale déjà advenue et dont le triple D se décline en division (du peuple par la désignation de boucs émissaires), destruction (du pacte social et démocratique issu du programme du CNR de l'après-guerre) et dépression (de l'esprit public d'un pays miné par la corruption, les privilèges et les oligarchies).

Mais, dans la diversité des approches de ses journalistes comme des sensibilités de ses lecteurs, notre journal participatif n'a cessé de rappeler que cette condition nécessaire ne sera pas suffisante pour inventer une réponse qui soit à la hauteur des défis que nous lance la réalité du monde dans l'affrontement incertain d'espérances nouvelles et d'inquiétudes profondes, entre progrès et régressions, guerres et révolutions, destructions et inventions, désastres et métamorphoses. Aboutissement extrême de la dérive présidentialiste qui dévitalise notre démocratie, cette présidence devrait nous avoir définitivement avertis qu'il ne suffira pas de changer de président pour changer le système qui est au ressort du déclin de notre République, ici entendue comme l'horizon toujours en chantier d'une exigence radicalement démocratique (c'est l'alerte d'un autre livre de Mediapart, Le Président de trop, paru en 2011 et présenté ici sur mon blog).

 

 

Si Indignez-vous!, le libelle de Stéphane Hessel conçu à la manière des brochures révolutionnaires qui accompagnèrent l'aube démocratique de 1789, a eu un tel succès, c'est qu'il portait cette invitation à prendre en charge notre destin nous-mêmes, dans l'engagement individuel et la solidarité collective. Ce fut l'invite d'un résistant de toujours à nous souvenir que nous sommes les premiers responsables de notre liberté et que, si les circonstances déterminent les hommes, les hommes font aussi les circonstances s'ils savent se dresser contre la fatalité et l'inéluctable, en faisant mentir une histoire qui serait écrite par avance. Dans le registre qui, professionnellement, est le nôtre – l'information –, c'est ce que Mediapart a voulu démontrer, en comptant sur ses seuls lecteurs pour dire non au journalisme de gouvernement et à la presse industrie (retrouvez ici et  nos engagements initiaux).

 

 

Chacun aura compris, avec ce rappel, pourquoi la rencontre entre Attac et Mediapart est naturelle. Née en 1998, aujourd'hui présente dans une cinquantaine de pays et comptant près de 10 000 membres regroupés dans plus de 170 comités locaux, l'Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) se définit comme « un mouvement d’éducation populaire tourné vers l’action, considérant que le premier outil pour changer le monde est le savoir des citoyens » (pour tout savoir sur Attac, consultez son site ici). Soucieuse de pluralisme, ses adhérents relevant de diverses sensibilités partisanes ou intellectuelles, Attac a pour premier objectif d'impulser la réflexion dans une élaboration collective qui évite les pensées de système figées ou les systèmes de pensée rigides, se méfiant des sectarismes et des exclusives.

Attac illustre la vertu de l'entêtement et de la persévérance dans la fidélité au refus premier de l'inacceptable et de l'intolérable. Cette année 2012 commence ainsi par cette ironie de voir la mesure phare portée par l'association à son origine – une taxation des transactions financières, inspirée des travaux de l'économiste américain James Tobin – aujourd'hui reprise avec démagogie, voire muflerie par ceux-là mêmes qui n'ont cessé de la combattre, de la ridiculiser et de la piétiner (lire ici l'article de Laurent Mauduit sur le mensonge à ce propos de Nicolas Sarkozy). Faudra-t-il autant de temps pour que la dernière proposition lancée par Attac, totalement pertinente par sa rationalité et son efficacité, fasse son chemin jusque parmi des démagogues affolés par leur propre impuissance à juguler la crise ? D'emblée relayée par Mediapart, cette nouvelle campagne inaugurée à l'automne 2011 réclame un audit citoyen de la dette publique (lire ici l'article de Ludovic Lamant et là le texte de l'appel). Et combien de temps faudra-t-il pour que cesse de se déverser cette morgue qu'incarne jusqu'à la caricature l'entremetteur Alain Minc, cette boussole qui indique toujours le sud, lequel, non content d'avoir jugé « grotesquement psychologique » la crise à ses débuts, jette toute sa bile acrimonieuse sur cette indignation contre l'injustice qui n'a pas d'âge parce qu'elle sera toujours la jeunesse du monde (lire ici le billet où Laurent Mauduit lui réplique).

De même que nous avions accompagné – et que nous accompagnerons encore – le travail salutaire des « économistes atterrés » (lire ici nos premiers articles et là le compte-rendu de notre réunion publique), dont certains sont parallèlement animateurs d'Attac, qui ont tiré à temps un signal d'alarme sur la crise que n'ont pas voulu entendre des élites dirigeantes asservies au système capitaliste, Mediapart a donc accepté comme une évidence d'être partenaire de la conférence internationale organisée par Attac dimanche 15 janvier à Paris. C'est ainsi que Martine Orange, Ludovic Lamant et Laurent Mauduit animeront les trois tables rondes de la journée que j'introduirai aux côtés d'Aurélie Trouvé, co-présidente d'Attac.

Sous l'intitulé Leur dette, notre démocratie, ce sera une journée de réflexion et de discussion (de 9 h 30 à 18 h) autour de l'analyse de la crise, de ses causes véritables et des réponses possibles qui ne seraient pas une nouvelle capitulation devant le monde tel qu'il est et court à la catastrophe, et par conséquent un renoncement à le transformer. Susan George, du collège des fondateurs d'Attac, et Jean-Marie Harribey, de son conseil scientifique, tireront la conclusion des travaux en compagnie de Stéphane Hessel. L'entrée est libre, et en venant nombreux vous signifierez qu'au-delà de l'alternance par le bulletin de vote, vous souhaitez une alternative pour laquelle vous êtes disponibles. 

Voici le programme complet de cette journée:

Conférence internationale 
« Leur dette, notre démocratie »
Paris, 15 janvier 2012
Espace Reuilly, 21, rue Hénard, Paris XIIe


9h30-10h Introduction Edwy Plenel (Mediapart), Aurélie Trouvé (Attac)

10h-12h La dette publique contre les peuples
animation: Martine Orange (Mediapart)

– comment la dette publique est-elle instrumentalisée pour placer les pays (à commencer par la Grèce) sous tutelle de l'Union européenne et du FMI ? 
– d'où vient-elle ? à quoi sert-elle dans le capitalisme d’aujourd’hui ? 
– est-elle légitime, peut-on la restructurer et comment ?
– comment remettre la dette dans le champ du débat démocratique ?

Geneviève Azam (CS Attac), Marie Laurence Bertrand (CGT), Annick Coupé (Solidaires), Raquel Freire (Movimento 12 Março), Dominique Plihon (CS Attac), Chafik Ben Rouine (Comité pour l'audit de la dette tunisienne),  Eric Toussaint (CADTM)

12h-13h Déjeuner

13h-15h Indignation et luttes citoyennes : comment dépasser les limites de la représentation ?
animation : Ludovic Lamant (Mediapart)

– quelle est la portée de la critique des banquiers et des politiciens par les Indignés, d’Europe et d’ailleurs ? 
– de quelles pratiques démocratiques, de quelle nouvelle citoyenneté les mouvements de résistance à l'hyperaustérité sont-ils porteurs ? 
– démocratie directe, délibérative, participative, tirage au sort : quelles innovations institutionnelles pour une souveraineté populaire active ?

Cristina Asensi (Movimiento 15M, Attac Espagne), Aris Chatzistefanou et Katerina Kitidi (réalisateurs de Debtocracy, Grèce), Isham Christie (Occupy Wall Street), Thomas Coutrot (Attac), Nicolas Haeringer (CS Attac), Yves Sintomer (politiste), Katrin Oddsdottir (membre de l’Assemblée constituante islandaise), Jean-Baptiste Eyraud  (DAL)

15h-15h45 Le tribunal populaire des banques
(une coproduction théâtrale Naje-Attac)

Courte pièce satirique sur les délires et les dérives de la finance, coproduite par la Compagnie Naje (voir son site ici) et Attac.

16h-17h30 Quels remèdes à la crise démocratique européenne ?
animation: Laurent Mauduit (Mediapart)

– ils veulent accélérer l’intégration européenne pour rassurer les marchés : l’austérité permanente sous tutelle des agences de notation est-elle durablement compatible avec la démocratie ?
– pour une alternative à l'Union européenne : sur quelles bases refonder l'Europe, avec quelles forces ?

Max Bank (Attac Allemagne), Philippe Corcuff (sociologue), Bernadette Groison (FSU), Pierre Khalfa (Fondation Copernic),  Frédéric Lordon (économiste)

17h30 -18h Conclusion :  Susan George, Stéphane Hessel, Jean-Marie Harribey.

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 16:50
| Par Louise Fessard

« Enlisée, l'affaire s'est complètement enlisée », estime Me Thierry Lévy, l'un des avocats des mis en examen de Tarnac, accusés d'avoir saboté plusieurs lignes à grande vitesse (LGV) entre octobre et novembre 2008. Trois ans après les faits et l'arrestation en fanfare de Julien Coupat, de sa compagne Yildune Lévy, ainsi que de sept autres personnes, à l'époque désignés comme appartenant à la « mouvance anarcho-autonome », l'information judiciaire pourrait se terminer beaucoup plus discrètement d'ici l'été.

Dès leur arrestation, la ministre de l'intérieur de l'époque Michel-Alliot Marie s'était empressée de saluer devant les micros une « opération réussie » et « rendue possible grâce au travail » de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), et de la sous-direction antiterroriste (Sdat). Politiquement, l'« opération » tombait à pic. Elle tourne maintenant au fiasco, un fiasco que le gouvernement tente de faire oublier.

A l'époque, ces spectaculaires arrestations étaient censées prouver l'efficacité du tout nouveau service de renseignement, la DCRI, née en juillet 2008 de la fusion de la direction de la surveillance du territoire (DST) et de la direction centrale des Renseignements généraux (RG). Plus encore, elle venait valider l'obsession de la ministre à l'égard des « risques d’une résurgence violente de l’extrême gauche radicale », dénoncés dès février 2008 dans une interview au Figaro.

Mais le spectre d'un ennemi intérieur, déployé internationalement, s'est rapidement dégonflé, et Michèle Alliot-Marie a disparu, contrainte de quitter le gouvernement pour avoir proposé, il y a un an, son savoir-faire sécuritaire... à Ben Ali. En revanche, à l'instigation des avocats, le feuilleton médiatique de l'affaire de Tarnac est devenu celui de la contre-enquête sur les méthodes de la police antiterroriste. « Si procès il y a, ce sera celui de l'antiterrorisme », met en garde Me Jérémie Assous, un des avocats du groupe.

Dernier épisode en date, le 3 janvier 2012, une information judiciaire a été ouverte à Brive-la-Gaillarde pour enquêter sur les écoutes sauvages de l'épicerie de Tarnac (Corrèze) gérée par plusieurs des suspects. Suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée en février 2011 par Me William Bourdon, au nom de magasin général de Tarnac, un juge d'instruction devra déterminer s'il y a eu « atteinte au secret des correspondances » et « atteinte à la vie privée ».

 

L'épicerie de Tarnac, reprise en 2007 par les jeunes militants. 
L'épicerie de Tarnac, reprise en 2007 par les jeunes militants.

En mars 2008, sollicité pour des problèmes de terminal carte bleue à l'épicerie de Tarnac, un agent de France Télécom avait découvert et désinstallé un boîtier connecté à l'une des lignes téléphoniques du magasin. Il ne pouvait s'agir d'une écoute judiciaire, l'enquête préliminaire visant le groupe de Tarnac pour « association de malfaiteurs à visée terroriste » n'ayant été ouverte que le 16 avril 2008.

Le mode opératoire ne correspond pas non plus à une écoute administrative (avec demande d'autorisation à la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité). « On est dans une logique de bricolage style Canard enchaîné (des agents de la DST avaient été surpris en train de poser des micros dans les bureaux du journal - ndrl)», estime Me William Bourdon. Le groupe de Tarnac a donc été écouté, vraisemblablement illégalement, dans un contexte policier et politique de paranoïa à l'égard des mouvements d'extrême gauche.

Quelques mois plus tard, la mise en examen de Julien Coupat pour avoir « organisé un groupement en vue de la préparation d'actes terroristes » porte d'ailleurs sur des faits « allant de 2002 au 10 novembre 2008 », preuve de la surveillance prolongée dont a fait l'objet celui tenu pour être le leader du petit groupe de Tarnac.

« Si preuve est rapportée que le point de départ de l'enquête n'a été possible qu'en raison d'écoutes clandestines, c'est tout le dossier qui serait fragilisé », estime M  William Bourdon. Le parquet de Paris avait ouvert l'enquête en avril 2008, à la demande de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la direction centrale de la police judiciaire, qui soupçonnait l'existence d'« une structure clandestine anarcho-autonome entretenant des relations conspiratives avec des militants implantés à l’étranger et projetant de commettre des actions violentes ».

Une balise encombrante

Deux autres enquêtes, touchant deux pièces majeures du dossier, ont été ouvertes après le dépôt des plaintes par les avocats.

– A Clermont-Ferrand, une enquête préliminaire pour « subornation de témoin » vise la déposition d'un témoin sous X, qui aurait fait l'objet de pressions policières.

– A Nanterre, une information judiciaire a été ouverte par le parquet en novembre 2011 pour « faux et usage de faux en écriture publique » concernant le procès-verbal de filature de Yildune Lévy et Julien Coupat.

C'est ce procès-verbal, dit PV 104, qui démontre leur présence, la nuit du 7 au 8 novembre 2008, à Dhuisy (Seine-et-Marne), à proximité des lieux du sabotage sur la ligne TGV-Est. Il est d'autant plus important, qu'alors que trois autres fers à béton avaient été fixés cette nuit-là sur différentes lignes à grande vitesse (Nord, Est et Sud-Est), l'enquête s'est focalisée sur ce sabotage à hauteur de Dhuisy.

Or, d'après les avocats, le PV 104, qui retrace 17 heures de filature par une vingtaine de policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) et de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), est truffé d'incohérences.

 

Pont auprès duquel la voiture de Julien Coupat aurait été vue, sur la ligne TGV Est. 
Pont auprès duquel la voiture de Julien Coupat aurait été vue, sur la ligne TGV Est.

L'usage d'une balise GPS clandestine pourrait expliquer certaines de ces contradictions, comme le fait que les policiers affirment avoir perdu la voiture porte de Châtillon, dans un parking souterrain, où une balise ne pouvait plus émettre. Julien Coupat « était suivi à bonne distance grâce à une balise GPS placée sur sa vieille Mercedes », avait expliqué en février 2011 dans Le Nouvel Obs une « source proche de l'enquête ». « A midi, le signal a disparu comme cela arrive quand la cible entre dans un parking souterrain. »

Autre élément troublant, les policiers affirment avoir repéré la Mercedes du couple à l'arrêt en pleine nuit aux abords de la ligne LGV où un crochet sera découvert au matin, sans avoir jamais vu Julien Coupat et Yildune Lévy eux-mêmes sur les voies. Ce qui paraît curieux vu la configuration des lieux, surtout si le couple (qui nie par ailleurs s'être trouvé sur les lieux) s'était aidé d'une frontale comme le soupçonnent les policiers.

« Les policiers ont dû interrompre la filature, puis ont essayé de la reconstituer à partir de constations incomplètes réalisées grâce à la balise », pressent Me Thierry Lévy. Dans Libération (15 novembre 2008) puis dans Le Nouvel Obs (18 février 2011), des policiers ont confirmé avoir utilisé une balise GPS en complément de la filature, avant de nier son existence au juge d'instruction Thierry Fragnoli. 

« La Sdat n’a pas été amenée à faire usage de dispositif "GPS" sous le véhicule Mercedes (…) les 7 et 8 novembre 2008 », dément Eric Voulleminot, patron de la Sdat dans un courrier du 26 juillet 2011. Sans préciser si c'était également le cas pour la DCRI, qui suivait aussi la voiture de Julien Coupat.

Le code pénal français est muet sur l'utilisation de balises GPS. Elles ne sont donc pas explicitement soumises à une autorisation du juge, mais pour Me William Bourdon, il est évident que « tous les modes clandestins de surveillance, que ce soit de la parole ou des mouvements, sont illégaux ». « S'il n'y a pas de balise, les constations faites sont impossibles et le PV 104 plonge, mais si les policiers reconnaissent son existence, ils sont dans l'illégalité », résume Me Lévy.

Bref, trois ans après les faits, la justice antiterroriste en est encore à supputer l'utilisation ou non d'un dispositif GPS potentiellement illégal par les policiers chargés de la filature.
Du terrorisme vraiment ?

La qualification terroriste des faits elle-même reste en débat. Les jeunes militants de Tarnac et de Rouen ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », Julien Coupat étant lui poursuivi pour « direction et organisation ». Mais jusqu'à l'ordonnance de renvoi devant les assises ou le tribunal correctionnel, les juges d'instruction peuvent décider d'abandonner cette qualification terroriste. Ils n'ont pas tranché pour l'instant.

La définition pénale française du terrorisme est assez floue : il s'agit d'un certain nombre d'infractions « ayant pour but de troubler l'ordre public par la terreur ou l'intimidation ». Jusqu'ici, elle ne s'était jamais étendue aux atteintes aux biens. « Même s'il n'y a pas d'accord international sur la question, globalement on considère que le terrorisme, c'est faire couler le sang, explique Me William Bourdon. Si le juge Fragnoli décide d'étendre cette définition aux atteintes aux biens, il prend une lourde responsabilité, car il ouvre la possibilité de criminaliser demain les formes les plus violentes de la contestation sociale. C'est une jurisprudence qui mettrait la France en marge d'une espèce de consensus international. »

Une déqualification ouvrirait en tout cas une porte de sortie aux trois juges en charge de l'instruction, Thierry Fragnoli, Edmond Brunaud et Yves Jannier, dans un dossier que le gouvernement s'efforce aujourd'hui de faire oublier. Après les premières déclarations tonitruantes de la ministre de l'intérieur Michèle Alliot-Marie, ses successeurs place Beauvau se sont bien gardés de s'exprimer sur un dossier aussi contesté. 

« C'est une affaire qui avait un intérêt politique évident et qui a complètement disparu aujourd'hui, estime Me Thierry Lévy. Le temps de l'exploitation politique passé, reste à trouver une solution judiciaire. » Et il n'est pas certain que les mis en examen de Tarnac se contentent d'une sortie par la petite porte.

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 16:43
Tefy Andriamanana - Marianne | Vendredi 13 Janvier 2012 à 15:01

 

L’affaire de l’IGS se télescope avec les présumées bavures d’Aulnay et Clermont-Ferrand. Mais les pontes de la police semblent bénéficier de plus de mansuétude.



La police française traîne nombre de casseroles ces derniers temps. Après les affaires Neyret et du Carlton, un autre scandale vise l’IGS, la police des polices, accusée d’avoir monté un faux dossier contre plusieurs fonctionnaires de la préfecture de police de Paris. Le préfet Michel Gaudin, proche de l’Elysée et de Guéant, a été entendu comme témoin assisté dans cette affaire mais a dénoncé des « allégations » à son égard. Il est accusé d'avoir prononcé la suspension de fonctionnaires faussement accusés sur la base d'éléments d'enquête judiciaire qu'il n'avait pas à connaître.
 
Mais pour l’heure Claude Guéant a maintenu sa confiance en ses services. Il a même annoncé avoir porté plainte pour diffamation contre le PS Bruno Le Roux, porte-parole de Hollande, qui l’a accusé d’être « au cœur » de l’affaire de l’IGS. L’Inspection est également impliquée dans un des volets de l’affaire des écoutes du Monde. C’est ce service qui a épluché les fadettes de journalistes du quotidien sous ordre du procureur Courroye, toujours en place lui aussi. 
                
Dans l’autre volet de l’affaire des fadettes, Bernard Squarcini, patron du renseignement intérieur, a été mis en examen, mais a aussi été maintenu à son poste. Comme Frédéric Péchenard, patron de la police nationale et entendu comme témoin assisté, qui a avoué avoir été le donneur d’ordre de Squarcini.

Inégalité de traitement

Bref, qu’il s’agisse de Gaudin ou de Squarcini, des pontes de la police, proches de l’Elysée, ont pu sauver leur tête malgré leur implication dans des affaires judiciaires. La droite répond qu’ils bénéficient tous de la présomption d’innocence. Sauf que certains policiers de base risquent de protester contre l’inégalité de traitement entre simples agents et grosses huiles des forces de l’ordre.
 
En effet, l’affaire de l’IGS se téléscope avec deux affaires de bavures à Clermont-Ferrand et Aulnay. Lundi et Mardi, deux hommes sont morts après leur arrestation par la police. Des troubles ont eu lieu dans les deux villes par la suite. A Clermont, une information judiciaire a été ouverte pour « violences volontaires ayant entrainé la mort sans l’intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique », un crime passible de 20 ans de prison. A Aulnay, l’enquête pour « recherche des causes de la mort » est toujours sous le contrôle du parquet de Bobigny.
 
Les défenseurs des droits de l’Homme et la gauche ont alors rapidement posé la question de la suspension des policiers de Clermont accusés de bavures. Claude Guéant a écarté cette solution estimant qu’il n’avait pas encore d’éléments à charge mais a en revanche annoncé que les policiers concernés étaient « hors service » et « en congés ». Des termes polis pour écarter les agents de leur commissariat tout en évitant de paraître trop sévère. Pour l’heure, aucune mise en examen n’a eu lieu. Mais les syndicats craignent qu’on ouvre une chasse à l’homme. Synergie, classé à droite, dénonce déjà les « inquisiteurs » s’en prenant à la police.  

L'IGS discréditée

Là est le problème, si les affaires de Clermont et de l’IGS n’ont évidemment rien à voir sur le fond, les simples policiers mis en cause n'ont pas bénéficié de la même protection que Squarcini et autres. Une fracture risque de se créer entre pontes proches du pouvoir politique et policiers de base qui prennent les risques sur le terrain et doivent déjà subir la baisse des moyens humains et matériels
 
Bernard Squarcini, mis en examen dans l’affaire des fadettes, est toujours en place, les policiers de Clermont, qui n’ont pas encore été accusés formellement, sont mis « hors service ». Une fracture risque aussi d’apparaître avec la justice. La juge Ganascia qui avait mis en examen 4 fonctionnaires en se basant sur le faux dossier de l’IGS avant d’être dessaisie et désavoué par la Cour d’appel n’a pas encore été inquiété mais le CSM a été saisi de son cas. De son côté, le procureur Courroye continue de dormir sur ses deux oreilles.
 
Le sentiment d’inégalité de traitement est d’autant plus fort que Le Monde a révélé qu’en 2009, le parquet et le ministère de la Justice ont bloqué une enquête sur le faux dossier de l’IGS. Pour la petite anecdote, Claude Bard, n°3 de l’IGS à l’époque du faux dossier, a été promu n°1 du service en juillet 2010. Autant d'éléments qui peuvent faire croire aux policiers de base qu'un certaine impunité règne en haut lieu. Pire, l'implication de l'IGS dans les affaires des fadettes et de la préfecture de police de Paris risque de discréditer toute enquête interne sur des bavures. Un service chargé de faire respecter la déontologie policière, lui-même suspecté d’avoir outrepassé ses droits, certains policiers doivent hésiter entre le rire et les larmes.
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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 22:07
| Par Louise Fessard

 

Après la mise en examen mercredi de Jean-François Noyes, conseiller général et ancien président de l'office HLM des Bouches-du-Rhône, le juge Duchaine semble désormais rouvrir le dossier des maisons de retraite dans l'affaire des marchés truqués du département. "..." le PDG du groupe Seniors santé, a été mis en examen jeudi 12 janvier pour trafic d'influence.

Son groupe avait voulu en 2009 implanter une maison de retraite à La Ciotat, avant de jeter l'éponge faute de pouvoir obtenir l'agrément du conseil général. Bernard Barresi, un grand bandit marseillais arrêté en juin 2010, avait alors tenté de reprendre l'affaire via un intermédiaire, promoteur immobilier.

D'après des écoutes, Alexandre Guérini avait joint en juillet 2009 le directeur de cabinet de son frère, président du conseil général, pour lui demander « si Seniors Santé a déposé un dossier ». « Il faut absolument pas leur donner l'autorisation parce que c'est des mecs qui vont, qui vont emmerder Jean-Noël, ça. D'accord ? », avait-il ensuite ordonné.

En garde à vue depuis mardi 11 janvier, "...", le PDG du groupe Seniors santé est ressorti libre sous contrôle judiciaire.

Eric Bertrand, le fonctionnaire responsable des affaires sociales au conseil général, est lui en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Marseille depuis cet après-midi. Il suit notamment les dossiers d'autorisations d'ouverture de lits dans des maisons de retraite délivrées par une commission du département.

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