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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 21:43

Info reçue par mail

 

 

Depuis la zad de Notre-Dame-des-Landes - Ce que nous voulons
pour le 9 janvier

        Nous sommes un groupe d'occupant-e-s de la ZAD qui participe
aux assemblées d'organisation du 9 janvier. Ce texte a l'ambition
d'énoncer, depuis notre position dans le mouvement, quelle dynamique
on souhaite pour ce moment. Il s'agit à la fois de diffuser le
consensus d'action élaboré dans les assemblées, et de partager des
réflexions pour contribuer à se tenir ensemble ce jour là.

        Le procès du 13 janvier est une attaque sans précédent contre
les habitants et paysans résistants de la ZAD. Une attaque du même
ordre que celle de l'automne 2012, même si elle ne prend pas cette
fois ci la forme d'une intervention policière, du moins pour
l'instant. AGO-VINCI veut à tout prix acculer les habitant-e-s au
départ, en les menaçant d'expulsion sans délai, de saisie de leur bien
et de leur cheptel et en réclamant qu'ils soient condamnés à des
amendes journalières exorbitantes.

        Le 9 janvier, nous voulons arracher l'abandon des procédures
d'expulsions et d'expropriations à l'encontre des habitant-e-s dits
historiques de la ZAD. Nous voulons reprendre l'initiative et
l'offensive, face aux attaques répétées de ces derniers mois contre le
mouvement : relance des procédures contre les habitant-e-s, nouveaux
appels d'offres pour les travaux, campagne médiatique contre la ZAD...
Le 9 Janvier est donc un jour décisif. Pourtant, nous ne l'envisageons
pas comme un coup d'éclat sans lendemain mais plutôt comme le début
d'une montée en puissance afin d'arracher l'abandon du projet dans les
deux années qui viennent.

        Pour la journée du 9 janvier, l'assemblée du mouvement a
imaginé une forme spécifique qui n'a pas vocation à devenir une ligne
figée. Le mouvement pourra en utiliser d'autres, que ce soit en cas
d'attaque sur la zone ou de futures mobilisations. Ce 9 janvier,
plusieurs convois de vélos et de tracteurs convergeront des 4 points
de la région pour faire un grand banquet au pied du pont de Cheviré,
ils seront rejoints par un manif piétonne au départ de Neustrie. Si
les autorités cherchent à nous en empêcher, nous trouverons ensemble
le moyen de nous déployer sur les axes de circulation de diverses
autres manières, en divers points. Cette forme, est un pari audacieux.
L'action conjointe, ce jour là, de différents convois, avec les
paysans solidaires et les comités locaux, préfigurera  le blocage
décentralisé de la région en cas d'expulsion de la ZAD ou de démarrage
des travaux. Ce 9 janvier est organisé dans la plus grande urgence,
mais nous en ferons néanmoins une démonstration de force.

        Dans ce contexte de menace renforcées, le blocage est - avec
l'occupation - l'une des pratiques à même de dépasser les désaccords
qui traversent régulièrement le mouvement autour des formes et
objectifs des manifestations de rue. Tiraillé par ces divergences
stratégiques, celui-ci a eu trop tendance à se replier sur ce qui se
construit à l'intérieur de la  ZAD. Ce qui s'y joue est passionnant et
crucial pour l'avenir mais insuffisant pour obtenir en soit l'abandon
du projet. Ces derniers mois, la volonté de mener de nouveau des
actions unitaires à l'extérieur de la zone, facilitée par
l'acharnement de Manuel Valls contre la ZAD et ses habitants, a permis
à la lutte de reprendre progressivement du poil de la bête et de
sortir de l'attente d'une intervention. Se sont succédés un
rassemblement à Angers contre les naturalistes collabos du GECCO, un
blocage de l'usine Nobelsport de Pont de Buis avec les comités de
soutien du Finistère, un convoi « CAP sur la COP » qui a bravé l'état
d'urgence jusqu'aux portes du palais de Versailles. Alors que l’État
cherche à resserrer l'étau, il est vital d'amplifier cette dynamique.

        Nous invitons donc, ce 9 janvier, toutes celles et ceux qui
veulent renforcer cette lutte à faire preuve d'une attention
particulière aux différentes composantes du mouvement : aux
habitant-e-s concerné-es par ces procédures qui portent avec nous
cette action mais dont la plupart ne souhaitent pas que ça tourne à
l'émeute ; aux paysan-nes qui mettent leur outil de travail en jeu sur
le periph ; mais encore à toutes celles et ceux qui seront à nos côtés
ce jour là.

        Avoir une attention particulière à se tenir ensemble, dans
notre diversité, c'est par exemple ne pas chercher à déclencher un
affrontement direct avec la police, ce qui serait absolument
anti-stratégique ce jour là. Mais c'est aussi savoir faire bloc en cas
de charge pour éviter les arrestations. C'est ne pas chasser les
journalistes dont la présence est perçue comme nécessaire par nombre
d'entre nous dans ce contexte. Mais c'est aussi ne pas harceler les
personnes qui se masquent parce qu'elles ne veulent pas être prises en
photos par la police. C'est être en capacité de dialoguer tout en
gardant en tête les objectifs communs de la journée : que ce soit face
à un automobiliste exaspéré, face à un citoyen qui entreprend de
démontrer en quoi peindre un slogan sur la route serait une « action
violente », ou face à quelqu'un qui se laisserait emporter par la
colère qu'attisent les provocations policières. Le succès de cette
action repose sur notre capacité à faire qu'au fil de la journée les
diverses initiatives soient comprises et portées ensemble.

        Ce qui fait notre force c'est de nous être mis d'accord en
assemblée du mouvement sur l'objectif du 9 janvier et sur l'ambiance
que nous y voulons. Ce jour-là, ce n'est qu'en faisant preuve d'une
intelligence collective transversale aux différentes sensibilités qui
font cette lutte, que nous parviendrons à constituer une puissance à
même de faire plier le gouvernement.

Des occupant-e-s de la ZAD
_______________________________________________
 I A C A M !
Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l'Assaut des Montagnes !

 

 

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 15:19

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

 

Notre-Dame-des-Landes : regain de tension entre opposants et gouvernement

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 

 

Sur la zone à défendre, la ZAD, de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), en avril 2015.

Le chantier du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à quinze kilomètres au nord de l’agglomération nantaise, va-t-il débuter prochainement ? Entre les déclarations du premier ministre, Manuel Valls, qui n’a cessé de l’affirmer durant les derniers mois de 2015, et les initiatives des opposants, qui vont se multiplier dans les prochains jours, la tension monte.

Mardi 5 janvier, les opposants, regroupés dans de nombreuses associations dont l’Acipa, l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport, devaient tenir une conférence de presse à La Vache rit, une ferme située dans la ZAD, la zone à défendre, lieu emblématique de la résistance qui s’est manifestée dès 2009 par l’occupation des terrains destinés à la future plate-forme aéroportuaire. Ils ont notamment prévu d’annoncer l’organisation d’une manifestation samedi, qui devrait voir de nombreux tracteurs, vélos et manifestants à pied occuper les boulevards périphériques au nord et au sud de Nantes. Cet encerclement, non interdit par la préfecture, doit permettre d’éviter des débordements dans le centre-ville, tels qu’ils s’étaient déroulés lors de la manifestation du 22 février 2014.

 

Lire aussi : Plusieurs milliers d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes réunis avant l’ultime décision judiciaire

 

Il s’agit pour les manifestants de protester contre d’éventuels arrêtés d’expulsion, qui pourraient être prononcés par le tribunal de grande instance de Nantes le 13 janvier. Ce rendez-vous judiciaire, prévu à l’origine le 10 décembre 2015, avait été reporté, COP21 oblige. En fin d’année, Aéroport du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci Airports, a relancé la procédure. Elle concerne les opposants historiques, onze maisons et quatre fermes représentant plus de 400 hectares de terres agricoles – le projet d’aéroport couvrant 1 220 ha. Après les mesures d’expropriation déjà prononcées et les recours des opposants rejetés en juillet par la justice, cette nouvelle étape signifierait un feu vert pour les expulsions et l’évacuation de la ZAD, préalables au démarrage des travaux. Les derniers occupants arrivés sur la ZAD, qui ont monté un projet de conserverie au lieu-dit de la Noé verte, passeront, eux, en procès le 27 janvier.

 

Lire aussi : Notre-Dame-des-Landes : la justice rejette tous les recours contre l’aéroport

Guérilla judiciaire

Les 200 à 300 militants, agriculteurs, occupants de fermes et de maisons, habitants des cabanes et caravanes qui émaillent le bocage nantais, n’en auront pour autant pas fini avec la guérilla judiciaire qui marque la très longue histoire de ce projet, vieux de cinquante ans.

Jeudi 7 janvier, les naturalistes « en lutte contre l’aéroport » tiendront à leur tour une conférence de presse pour présenter cinq nouvelles espèces protégées rencontrées sur la zone : deux animaux, le crossope aquatique (une musaraigne) et le triton de Blasius (un amphibien), et trois plantes. Avec plusieurs associations de défense de l’environnement, ils ont écrit au ministère de l’écologie et à la préfecture pour signaler la présence de ces espèces, non répertoriées dans l’arrêté de dérogation pour la destruction d’espèces protégées pris par le préfet en décembre 2013. Cet arrêté, ainsi que celui sur la « loi sur l’eau », ont déjà été attaqués en justice par les opposants qui attendent le jugement en appel.

« Il n’est pas possible de s’attaquer à ces bêtes durant la période de reproduction et le créneau pour le transfert de certaines espèces va vite se refermer, explique le porte-parole du collectif des naturalistes, François de Beaulieu. Si le gouvernement fait la bêtise d’évacuer la zone avant, il comprendra alors que la manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes derrière un triton en carton, comme en février 2014 à Nantes, démontre un fort haut niveau de mobilisation. »

Affrontement inévitable

L’affrontement paraît donc inévitable d’autant que la position gouvernementale n’a pas varié. Le changement de majorité régionale et l’élection du nouveau président de région, Bruno Retailleau (Les Républicains), n’ont pas modifié la donne. Ce dernier a demandé à M. Valls, lors d’une entrevue le 15 décembre, le démarrage rapide des travaux et l’évacuation de la ZAD. Rappelant que l’actuel chef du gouvernement était ministre de l’intérieur lors de l’opération « César », une tentative d’évacuation en novembre 2012, M. Retailleau veut compter sur la détermination de M. Valls, mais redoute « le triangle des Bermudes où se perdent les décisions ».

Samedi, les opposants au projet d’aéroport ont prévu d’« encercler » la ville de Nantes

« Je crains que l’intérêt régional, le nouvel aéroport, ne soit sacrifié sur l’autel des manœuvres politiciennes, par exemple d’une main tendue à Cécile Duflot [chef de file d’EELV] », confie-t-il au Monde. M. Retailleau redoute en outre que, si l’évacuation de la ZAD n’est pas menée avant mars, elle ne devienne impossible à un an de l’élection présidentielle.

Du côté gouvernemental, la thèse reste la même. « La volonté est de mener à bien ce projet très attendu localement. Il a obtenu les feux verts nécessaires et permettra de ne pas devoir étendre l’aéroport actuel, source de nuisances multiples, notamment pour les 40 000 personnes résidant sur la trajectoire des avions », précise un conseiller. A l’initiative de riverains, une pétition réclamant l’évacuation de la ZAD aurait recueilli plus d’un millier de signatures.

 

Lire aussi : Notre-Dame-des-Landes : l’Etat relance des travaux

 

Jeudi, une réunion interministérielle doit avoir lieu sur ce dossier. « Une réunion technique comme il s’en tient régulièrement sur le sujet », précise-t-on à Matignon. La ministre de l’écologie, Ségolène Royal, plutôt hostile à l’actuel projet, décline toute responsabilité. « C’est un dossier traité directement par le premier ministre, a-t-elle expliqué au Monde. J’ai donné mon avis et proposé que l’on explore des solutions alternatives. On tient des discours sur la démocratie environnementale, alors appliquons-les. » Cette proposition d’une nouvelle expertise indépendante sur « l’optimisation » de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique était justement au cœur de l’accord politique régional entre le PS et les écologistes, pour le second tour des élections régionales en Pays de la Loire.

 

Lire aussi : Elections régionales : à Notre-Dame-des-Landes, EELV en campagne contre les « mensonges » du gouvernement

 


 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 15:13

 

 

*Note perso : en soutien, ce même jour, samedi 9 janvier, une mobilisation aura lieu à Nîmes avenue Feuchères (au niveau de la préfecture) à 16h - lien ici

 

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

ça bouge ! Zone à défendre

Notre-Dame-des-Landes : manifestation le 9 janvier à Nantes pour s’opposer aux expulsions

par

 

 

 

 

Vinci – Aéroport du grand ouest vient de relancer la procédure d’expropriation contre les occupants de la « zone à défendre » de Notre-Dame-des-Landes. Alors qu’une audience est prévue le 13 janvier, plusieurs organisations appellent à une mobilisation le samedi 9 janvier sur le périphérique de Nantes. Des convois de tracteurs, vélos et marcheurs, convergeront pour un grand banquet partagé. « Notre force collective doit arracher immédiatement l’engagement de l’État à renoncer à toute procédure d’expulsion jusqu’à ce que tous les recours soient menés à leur fin », précisent les organisations dans leur appel.

Le gouvernement trahit les accords obtenus par la lutte selon lesquels ni les travaux de l’aéroport ni les expulsions ne commenceraient avant l’épuisement des recours juridiques.

En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la déclaration d’utilité publique (DUP), ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre [1]. AGO-Vinci demandait l’expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une astreinte financière de 200 à 1000 euros par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels.

Le moment était sans doute malvenu sur le plan politique : COP21 et élections régionales. Les deux avocats ont accepté la mise en suspens de la procédure, celui d’AGO-Vinci affirmant sa volonté de la relancer en janvier.

 

« Notre perspective est l’abandon du projet »

Après que les tentatives de vider la ZAD par les forces policières ont échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous la pression financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain.

Il n’est pas question de laisser l’État expulser une partie d’entre nous, ni même de laisser peser une telle menace sur l’ensemble des habitants de la zone. Notre perspective est l’abandon du projet, cependant notre force collective doit arracher immédiatement l’engagement de l’État à renoncer à toute procédure d’expulsion jusqu’à ce que tous les recours soient menés à leur fin.

Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a décidé d’avancer la mobilisation au samedi précédent. Nous appelons donc à une forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes*, en convois de tracteurs, vélos, marcheurs, convergeant vers Cheviré, pour un grand banquet partagé au pied du pont, victuailles tirées des sacs. Le tout dans une ambiance enthousiaste, conviviale et sereine, celle que nous avons su conserver pendant les huit jours de notre convoi « CAP sur la COP » malgré l’état d’urgence. L’action de cette journée autour de Nantes sera assumable par tous et toutes et gérée ensemble de bout en bout. Nous nous portons collectivement garants de son succès.

 

Nous ne laisserons jamais disparaître les terres de la zad et tous ceux qui la font vivre.

Nous appelons donc à nous rejoindre pour une mobilisation le *9 janvier 2016*, que ce soit :

- à la *tracto-vélo* de Notre-Dame-des-Landes à 8h30, qui ira jusqu’au périphérique de Nantes

- si vous n’avez pas de vélo : à la *manifestation piétonne* (les deux se rejoindront)

- et si vous êtes trop loin, à des manifestations, blocages, occupations et autres formes d’actions près de chez vous en solidarité contre les expulsions, (plutôt) le 9 ou le 16 janvier, selon possibilités locales appréciées par les comités de soutien... Rennes, Toulouse, d’autres villes... ont déjà annoncé des actions.

 

À l’appel des composantes de la lutte contre l’aéroport : des membres de la Coordination (ACIPA, ADECA, Agissons Pour l’Avenir, ATTAC, CANVA, CéDpa, CELA, Confédération Paysanne 44, décroissanceS-MOC, GAB44, PG44, NPA, UD44 Solidaires, EELV, ENSEMBLE !, Nature-Avenir, Natur-Action, OBSLAB, Vertou Écologie Solidarité, Sèvre Propre 2015, Solidarités Écologie), le COPAIn, Naturalistes en lutte, des habitant-e-s de la ZAD, des comités de soutien...

 

*Attention changement de date par rapport aux premières annonces ayant déjà circulé.*

Pour Nantes, détail des rendez-vous :
* à vélo :
o Bourg de Notre-Dame-des-Landes 8h30
o Le Cardo 11h30
o Zénith Atlantis 11h30
o Cinéville de Saint Sébastien 11h30
o Centre commercial Océane Porte de Rezé 11h30
* à pied :
o La Neustrie 11h30

 

Surveillez les informations, pour Nantes et ailleurs, sur https://www.acipa-ndl.fr/ et http://zad.nadir.org

Télécharger l’affiche HD en cliquant ici

 

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 21:25

Info reçue par mail

 

 

Dans la foulée de l'appel à grande mobilisation à Nantes

et dans l'hexagone

PAS D'EXPULSION à Notre-Dame-des-Landes.....

(décision tribunal le 13 janvier)

et ARRET DU PROJET D'AEROPORT, les membres du collectif NDDL/Nimes vous invitent

 

à un RENDEZ VOUS

Avenue FEUCHERES à NIMES

à HAUTEUR de la PREFECTURE

CE SAMEDI 9 JANVIER à 16 H

 

Défilé de panneaux et visuel, échange des nouvelles et prise de parole

et pour celles et ceux qui le veulent apporter gouter et boissons à partager !

 

et bien sur SOUTIEN à TOUTES les ZAD ! ici et ailleurs !

 

 

RASSEMBLEMENT Samedi 9 janvier contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes NDDL

 

 

Comme à Notre-Dame-des-Landes, à Nantes et partout en France, Rassemblement à Nîmes ,le 9 janvier  pour une grande Journée de mobilisation.
 

Suite à la convocation des habitants et paysans historiques pour leur audience en expulsion le 13/01/2016, et dans un climat d'annonces d'expulsions et de reprise des travaux au début de l'année 2016, montrons à l'Etat et Vinci que nous ne nous laisserons pas faire;

La lutte pour la préservation de la zone humide de Notre Dame des Landes est un mouvement citoyen, regroupant des gens de tous horizons sensibles à la destruction de l'environnement. Cette lutte dure depuis 40 ans. Le projet d'aéroport qui menace cette terre a été stoppé grâce à une mobilisation locale importante, une occupation de la zone à défendre, ainsi qu'un vaste mouvement de solidarité au niveau national.A Notre Dame des Landes, à Nantes, et dans toutes les villes de France, sont prévus des rassemblements pour exprimer notre opposition à ce projet. 
A Nîmes, le collectif de solidarité à la lutte de Notre Dame des Landes invite à un
 
rassemblement :
SAMEDI 9 JANVIER, à 16 heures, AVENUE FEUCHERES, à hauteur de la préfecture. 
 
 
Nous vous informons également de la projection d'un film au sémaphore sur la ZAD de Notre Dame des Landes : "Le dernier continent", en présence du réalisateur, le lundi 11 janvier à 20h30.

 

 

 

 

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3 janvier 2016 7 03 /01 /janvier /2016 19:11

 

Source : http://zad.nadir.org/

 

 

Infos du 29 décembre au 3 janvier 2016

mercredi 30 décembre 2015, par zadist

Merci de nous signaler toute information sur d’éventuelles présences de flics ou d’engins de travaux autour de la ZAD au numéro d’urgence : 06 43 92 07 01. Avant de faire tourner une info, merci de la recouper en regardant sur ce site web ou en appelant le numéro d’urgence si elle n’est pas encore publiée sur le site.

Les infos d’urgence qui tournent sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours confirmées. Restons vigilants, mais évitons de crier au loup ! Ca nous permettra de réagir rapidement. Evitons de faire tourner des rumeurs. Merci d’avance !


- S’ils reviennent... Appel et propositions de stratégies en cas de début de travaux sur la Zad


Pour verifier les clef de cryptage de notre site SSL https://zad.nadir.org et adresse mail zad(arrobase)riseup(point)net retrouver les information sur l’article ici : Vérifie nos certificats SSL & clef email GPG


Jeudi 31 décembre

Suite à l’AG extraordinaire d’hier soir, ATTENTION ! Changement de date : Mobilisation générale des opposants au projet d’aéroport le 09/01/2016 suite à l’annonce de l’audience en expulsion des habitants et paysans historiques le 13/01/2016.

Voir l’appel : Grande journée de mobilisation le samedi 9 janvier.

Ailleurs

- Un arrêté interdépartemental publié le 24 décembre officialise l’abandon du projet initial du barrage de Sivens. Une réunion de concertation devrait se tenir en janvier pour discuter des grandes lignes du prochain barrage... À suivre donc, notemment sur https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/

Mercredi 30 décembre

Info de dernière minute !

AGO-Vinci vient de relancer la procédure en référé expulsion contre les habitant-e-s historiques de la zone à défendre ajournée le 10 décembre dernier. La nouvelle audience se tiendra mercredi 13 janvier 2013 à 11h. Pour s’organiser face à cette nouvelle une assemblée du mouvement extraordinaire est prévue ce soir mercredi 30 décembre à 20h à la Vacherit. Venez nombreux et faites passer l’info !

dans presse o, ça donne ça


Mardi 29 décembre

par ici, les prairies fleurissent comme si c’était le printemps, et les réunions comme s’il y avait une tractovélo dans 15 jours ...

- Presse océan annonce que la DREAL lance des appels d’offres pour la desserte routière, puis en annule. Rappelons que le comité de pilotage d’un avenir sans aéroport remplace et annule les appels d’offres de ce type pour un we de chantier le 30-31 janvier pour la construction d’un avenir sans aéroport !

dans les médias :
- quelques étranges prédictions, et autres commentaires "Comment un ancien élu régional peut-il prétendre qu’appliquer la loi va entraîner des victimes ? »... y aurait pas comme des précédents ?
- des maires qui continuent à croire à un aéroport à NDDL, après celles et ceux de la métropole rennaise : les voeux annuels seraient une bonne occasion de leur souhaiter de changer d’avis...
- une archive du nouveau conseiller régional ...

- des nouvelles de Sivens : Pour finir 2015 et entamer 2016, une info importante : les préfets du Tarn et Tarn et Garonne ont signé l’arrêt d’abrogation de la déclaration d’intérêt général (DIG) du projet initial de barrage de Sivens…Place à Sivens 2…mais on ne va rien lacher !

- un peu de lecture : l’introduction d’une table ronde autour de l’Actualité des pratiques libertaires dans les luttes contre les projets inutiles.

et le dernier livre de Nicolas de la Casinière sur les Partenariats-Public-Privé

 

 

 

Infos du 21 au 27 décembre 2015

lundi 21 décembre 2015, par zadist


Dimanche 27

on relaie un appel à manif pour le 31 décembre à Calais

et une pétition suite au tabassage d’un opposant à la construction du stade de foot de Lyon

bonne fin d’année....

Mercredi 23

La mobilisation continue, dans la diversité des stratégies :

- l’ACIPA accuse  : "Devant le silence assourdissant des responsables face à nos arguments contre le "transfert" de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes, devant la poursuite implacable d’un projet inutile, coûteux et destructeur, devant les annonces réitérées de reprise imminente des travaux, nous sommes contraints de dénoncer les comportements irresponsables et condamnables qui ont mené à cette impasse." la suite dans Maintenant, nous accusons !

- les Naturalistes en lutte annoncent la découverte de 5 espèces protégées non prises en compte par les dossiers mis à l’enquête et les arrêtés préfectoraux associés : trois plantes (la Sibthorpie d’Europe, la Pulicaire commune, la Cicendie naine), un amphibien (le Triton de Blasius) et un mammifère (le Crossope aquatique).

à lire dans la presse ici

un des nouvellement recensés : le crossope aquatique ! on est bien content-e de faire sa connaissance !

- Face aux menaces d’expulsion de la ZAD : Résistance et sabotage ! : un appel lu sur indymedia : Commencer ou plutôt continuer à élaborer des réflexions à propos d’une hypothétique expulsion militaire à Notre-Dame des Landes. Ce qui s’y joue est trop important pour ne pas s’y pencher, sérieusement. Une bataille sera à mener, afin que les espoirs générés au sein de cet espace ne soient pas relégués à la mémoire de nos luttes.(...)

- [pour le 16 janvier], ça s’organise un peu partout : regardez l’agenda d’ailleurs pour connaitre les prochains rdv des comités, collectifs de lutte contre l’aéroport
réunion de préparation de la tracto-vélo-marche de Nantes : mardi 29 décembre à 20h30 à la Vache Rit
une tracto-vélo se prépare à Rennes
un rassemblement à Bordeaux
les comités de Toulouse et Lyon auront bientôt des réunions pour s’organiser pour cette journée : contactez les pour plus d’infos ;

- sans oublier l’appel d’offres pour la construction d’un avenir sans aéroport pour un we de chantiers divers les 30 et 31 janvier !

- ce qui fait dire à Reporterre :Les zadistes et opposants de Notre-Dame-des-Landes attendent 2016 de pied ferme

- dans Bastamag, un article sur À Notre-Dame-des-Landes, mille et un projets pour inventer un autre monde

et certaines choses ne changent pas
- Ségolène Royal estime que "les choses devaient être remises à plat"
- Le voeu de la Métropole de Rennes pour l’aéroport
- le club des entrepreneurs bretons soutient la création d’un aéroport à NDDL

- des nouvelles d’ailleurs  :

- un reportage de là-bas si j’y suis à écouter sur la marche de la ZAD d’Agen à la Cop21
- un récit de la manif devant la centrale à charbon de Cordemais à l’occasion de la COP21

- contre l’Etat d’urgence : à Nantes,un collectif d’associations et syndicats pour la sortie de l’Etat d’urgence a été créé, d’autres préparent un rassemblement pour le 9 janvier 2016 contre l’état d’urgence et la guerre

- à Paris, Le fascisme de l’AKP ne passera pas au Kurdistan ! Appel urgent à la mobilisation et la solidarité avec la résistance du peuple kurde ! Manifestation à Paris, samedi 26 décembre, Place du Trocadéro, 14

- des nouvelles de Calais à lire ici

Bonne fin d’année...

- pour se remonter le moral, on fait un peu de pub pour la Criée, qui lance une souscription pour l’édition de ces prochains livres sur le tourisme de masse et le détourisme...

Lundi 21

Allez, pour commencer la semaine, un minuscule morceau de revue de presse sur internet, en attendant plus de détails sur le 16 janvier...

- « NDDL, le non choix » sur france inter

- Monsieur Retailleau, avec Notre-Dame-des-Landes, ne trahissez pas la jeune génération

 

 

 

infos de la semaine du 14 au 20 decembre

mardi 15 décembre 2015, par zadist

Merci de nous signaler toute information sur d’éventuelles présences de flics ou d’engins de travaux autour de la ZAD au numéro d’urgence : 06 43 92 07 01. Avant de faire tourner une info, merci de la recouper en regardant sur ce site web ou en appelant le numéro d’urgence si elle n’est pas encore publiée sur le site.

Les infos d’urgence qui tournent sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours confirmées. Restons vigilants, mais évitons de crier au loup ! Ca nous permettra de réagir rapidement. Evitons de faire tourner des rumeurs. Merci d’avance !

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Samedi 19 décembre

Notre-Dame-des-Landes

Appel à une journée de mobilisation à Nantes et ailleurs le 16 janvier : puisqu’il y n’aura pas d’aéroport, pour l’abandon immédiat des procédures d’expulsion.

Parmi les urgence évoquées par le nouveau président de la région Pays de la Loire : la « restauration de l’Etat de droit » à Notre-Dame-des-Landes : « Je n’accepterais pas que notre région devienne la vitrine de l’affaissement de l’autorité de l’Etat »... et « Sans aéroport international, nous perdrons la bataille dans cette concurrence entre les différents territoires. ». Oublie-t-il qu’il que la région n’a à peu près aucun pouvoir sur le dossier de l’aéroport ?

Etat d’urgence

On a reçu ça :

Mercredi 16 décembre

Ailleurs

Soirée de soutien aux squat de HAREN et aux inculpé-e-s de la zad le 19 decembre à Haren. Plus de tétail et le programme ici

En lien avec ici

- Un récit d’une action par le comité de blois

- une lettre envoyé par le comité de soutien de la Roche sur Yon à Mr Retailleau à propos de ses déclarations

Mardi 15 Decembre

Retailleau s’en va en guerre
- Notre-Dame-des-Landes : Retailleau rencontre Valls mardi pour lui demander d’évacuer la ZAD

Et la propagande commence Notre-Dame-des-Landes : les hôtels des policiers censés expulser la ZAD déjà réservés ?

Une affiche satirique d’une nouvelle constitution sous l’état d’urgence

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Mercredi 16 Decembre

- Belle soirée samedi dernier à la ferme de Bellevue en soutien à la caisse du comité anti-répression. Un petit compte-rendu ici.

Documents joints

 

 

 

 

Visite d’une délégation de la Via Campesina sur la ZAD de NDDL

dimanche 13 décembre 2015, par zadist

Visite d’une délégation de la Via Campesina sur la ZAD de Notre Dame des Landes

Vendredi 11 décembre, des paysan-ne-s du monde entier ou presque de la Via Campesina, présent-e-s à Paris à l’occasion de la cop21, sont venu-e-s rencontrer la lutte d’ici, et y apporter les leurs ! un beau moment d’échanges, de solidarités internationales, et d’espoir !

- une vidéo en anglais sur Via campesina TV
- une vidéo en français, réalisée par ZineTV

- un récit ( en espagnol...traduction en cours)

 COP21 : Visita de solidaridad de La Vía Campesina a la ZAC de Notre Dame des Landes

http://viacampesina.org/es  

Notre Dame des Landes, 11 de Diciembre de 2015,

Una delegación de La Vía Campesina ha realizado una visita de apoyo a la lucha que llevan a cabo los campesinos y campesinas de Notre Dame des Landes, contra el proyecto de construcción de un aeropuerto en tierras agrícolas y ganaderas. En Francia ya existen 145 aeropuertos internacionales, más que en otros países por lo que este proyecto es una aberración. Además del impacto sobre la agricultura y la ganadería, es una zona con una gran biodiversidad que también se vería afectada.

Como nos cuentan los propios habitantes de la zona, es una lucha que inicia hace 40 años con la expropiación de la mayoría de esos terrenos. En 2012 se intensifica la presión sobre los campesinos que se mantienen en sus terrenos bajo amenazadas de expropiación, perdiendo el derecho a cultivar y vender. En estos momentos el expediente se encuentra en situación de prórroga aunque en constante amenaza.

En esta zona se encuentran tanto habitantes históricos como gente, tanto nacional como internacional, que vino a apoyar esta lucha ocupando la tierra haciendo frente al macro proyecto del aeropuerto y para luchar contra el capitalismo.

Actualmente viven unas 200 personas, aunque cuentan con otras que acudirían en caso de riesgo inmediato. Llevan a cabo tanto proyectos agrícolas como culturales como forma de resistencia del territorio desde el terreno. También es un espacio de reflexión sobre cómo hacer desaparecer el mayor número de mecanismos de dominación en el mundo. Muchos de estos proyectos se llevan a cabo con la solidaridad de los campesinos del entorno, que colaboran prestando maquinaria e incluso cediendo cabezas de ganado.

La finalización del aeropuerto estaba prevista para el 2017, pero todavía no han conseguido empezar ninguna obra. Además se ha creado un precedente inédito por las dimensiones que ha tomado la lucha ya que han llegado a hacer movilizaciones de hasta 50.000 personas. Ahora se ha querido volver a hacer visible esta lucha para denunciar la hipocresía de los gobiernos que celebran la Cumbre del Clima mientras impulsan proyectos de este estilo.

Tras la presentación del proyecto, desde La Vía Campesina se ha mostrado la solidaridad con estos proyectos de soberanía alimentaria y popular, y de superación frente el agronegocio, los tratados de libre comercio y el neoliberalismo. La Vía Campesina también cree en la producción descentralizada, en el aprovechamiento y respeto del equilibrio natural y la vuelta de la población a los campos. Distintos compañeros y compañeras han hecho llegar muestras de solidaridad desde las distintas luchas de cada lugar ya que los problemas son compartidos en la mayoría de los territorios : la lucha contra los aeropuertos también en lugares como Indonesia, Tailandia y Turquia ; contra el fracking y trenes de alta velocidad en Euskal Herria ; contra el acaparamiento de tierras en Andalucía ; la lucha de las mujeres de Brasil ; contra las explotaciones mineras en Peru ;

Equipo de Comunicación La Vía Campesina - COP21

- un texte envoyé depuis la lutte d’ici, à la suite de leur passage

De la lutte de NDDL aux paysannes et paysans de la Via Campesina, suite à la visite du 11 décembre


Aux compagnonnes et compagnons de la Via Campesina, venu-e-s sur la ZAD de Notre Dame des Landes à l’occasion de leur présence à Paris pendant la COP21, Aux compagnonnes et compagnons paysan-ne-s qui luttez chaque jour, où que vous soyez

Nous luttons ici à NDDL contre la construction d’un aéroport qui prétend faire disparaitre sous le béton 1600 ha de terres fertiles et expulser les habitant-e-s, paysan-ne-s, animaux qui vivent sur ce territoire. Cette lutte, commencée il y a plus de 40 ans par les paysan-ne-s directement menacé-e-s par le projet a depuis été rejointes par de nombreuses personnes : habitant-e-s de la zone et des environs, militant-e-s de multiples luttes, écologiques, politiques, sociales, squatteur-euse-s des villes, et d’autres encore qui veulent quitter le modèle capitaliste néolibéral industriel. Certain-e-s sont venu-e-s occuper les terres et maisons (déjà vendues pour le projet d’aéroport) et participer par leur présence à l’opposition aux travaux sur le terrain, à la vie du territoire, et à l’élaboration de manière de s’organiser, cultiver, vivre ensemble hors de logiques de domination, et de marchandisation.

C’est depuis cette diversité de pratiques, d’idées et de visions que nous avons eu le plaisir ( et l’honneur !) de vous accueillir à la Vache Rit, un des lieux d’organisation collective du mouvement.

Si les réalités de l’agriculture, les contextes économiques et politiques sont très différents d’un continent à l’autre, les luttes et combats qui sont menées pour la défense des terres nourricières, de la souveraineté alimentaires, des libertés, de la justice sociale se font échos et se renforcent les un-e-s les autres. C’est à partir des expériences de luttes, de fonctionnements communautaires, de réappropriation des moyens d’existence et de décisions que se construisent les mondes où l’on veut vivre. Les rencontres, les questions et réflexions que vous avez apportées vont nous nourrir longtemps. Votre passage nous apporte espoir et détermination pour continuer le combat ici, inspiré-e-s et conscient-e-s de la force des mouvements des paysannes et paysans dans le monde.

Pour tout ceci, pour la générosité et le partage de cette rencontre, soyez remercié-e-s ! et les bienvenu-e-s quand vous le souhaitez !

La résistance est fertile, la solidarité est internationale !

 

 

 

infos du 7 au 13 décembre

lundi 7 décembre 2015, par zadist

Merci de nous signaler toute information sur d’éventuelles présences de flics ou d’engins de travaux autour de la ZAD au numéro d’urgence : 06 43 92 07 01. Avant de faire tourner une info, merci de la recouper en regardant sur ce site web ou en appelant le numéro d’urgence si elle n’est pas encore publiée sur le site.

Les infos d’urgence qui tournent sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours confirmées. Restons vigilants, mais évitons de crier au loup ! Ca nous permettra de réagir rapidement. Evitons de faire tourner des rumeurs. Merci d’avance !


- S’ils reviennent... Appel et propositions de stratégies en cas de début de travaux sur la Zad


Pour verifier les clef de cryptage de notre site SSL https://zad.nadir.org et adresse mail zad(arrobase)riseup(point)net retrouver les information sur l’article ici : Vérifie nos certificats SSL & clef email GPG


- Les premières dates de l’info tour ici

- Après quelque temps sans activivité la black plouc kitchen (tables d’hotes sur la zad) reprend du service. Toutes les dates et infos sur le blog : https://blackplouckitchen.wordpress.com


Dimanche 13 décembre

C’est dimanche, et donc pour bien finir le "Flach infos" de la semaine, on rajoute quelques infos et quelques liens pour parler des evènements des derniers jours... en moins "flash", donc.

Infos d’ici

- Ce vendredi 11, des paysan-ne-s du monde entier ou presque de la Via Campesina sont venu-e-s rencontrer la lutte d’ici, et y apporter les leurs ! un beau moment d’échanges, de solidarités internationales, et d’espoir !

- Sur le procès de jeudi 10 : "NDDL : la procédure d’expulsion est ajournée"

...et infos d’ailleurs ou de nulle part

- #11 Si nous vivons… : Un article qui raconte des choses qui se passent face à l’état d’urgence

- Action à Blois le samedi 12 : A l’annonce des travaux pour janvier, le comité du Loir-et-Cher a organisé un rassemblement à Blois pour rappeler que si les travaux et/ou expulsions commencent sur la Zad, nous occuperons les lieux de pouvoir. Zadistes, vous n’êtes pas seul-e-s et isolé-e-s, ce rassemblement est une piqûre de rappel pour nos représentant-e-s démocratiquement imposé-e-s.

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Tract Blois 12 décembre
Vendredi 11 décembre

La semaine dernière, un homme est mort, abattu par la police à Maurepas, Rennes : Babacar GUEYE, 27 ans.

Une marche est organisée en hommage à Babacar GUEYE à Rennes, ce samedi 12 décembre à 12h. Le rdv est au centre commercial du GAST à Maurepas.

Jeudi 10 décembre

- Une bonne nouvelle de Nantes ! alors que les avocats des deux parties s’étaient entendues pour demander un report de l’audience le juge l’a refusé. Cependant les avocats de nos camarades ont obtenu finalement l’ajournement du procès : la procédure en cours est annulée, une autre devra être relancée... ou pas ! Un grand bol d’air pour toutes et tous !

- Une réaction de Sylvie Thébault, agricultrice au Liminbout et menacée par Vinci à lire sur bastamag. Solidarité et résistance !

- Solidarité entre les luttes !, un bref retour d’une discussion riche entre participant-es de la manifestation entre collectifs en lutte, le 14 novembre dernier à Landivisiau. A noter que les collectifs anti aéroports locaux appellent à se retrouver là bas samedi prochain (voir agenda) pour se coordonner.

on relaie


jeudi 10 décembre à 11h
rdv covoiturage à 10h à Notre Dame des Landes (parking de la Poste)

- et à Paris : Rassemblement et journée de soutien aux exproprié-e-s de Notre-Dame-des-Landes
le jeudi 10 décembre à partir de 11h à 19h30
place Stalingrad (Paris, 19e).

"Les personnes, les collectifs de soutien à la lutte contre l’aéroport, les organisations et associations révolté-e-s par l’annonce de ce référé-expulsions, appellent toutes les personnes concernées et les militant-e-s venus pour la COP à un grand rassemblement !

Pour informer, affirmer notre détermination et notre cohésion, dans l’esprit du convoi parti de Notre-Dame-des-Landes fin novembre..."

La suite des mobilisations à venir pour l’annulation de cette procédure, et l’abandon du projet d’aéroport bientôt !

Lundi 7 décembre

Sur la zad : passage au tribunal pour référé d’expulsion !!!

le message de l’acipa par rapport au pasage au tribunal jeudi prochain d’habitant-es, paysan-ne-s de la ZAD

"Nous avons été avertis que le 10 décembre prochain se tiendra une audience en référé expulsion à 11h30 au Tribunal de Grande Instance de Nantes. Cette assignation concerne 4 exploitations agricoles historiques et 11 familles de paysans, habitants locataires ou propriétaires historiques.

La demande d’AGO/Vinci, qui agit pour le compte de l’État via le ministère de l’Écologie, se décline en ces termes :

- expulsion immédiate, sinon astreinte de 200€ par jour, - saisie et séquestration des biens et cheptels ; - pas d’application de la trêve hivernale...

Tous ces dossiers sont concernés par l’accord politique du 8 mai 2012 passé avec F. Hollande, puis réactualisé par J-M. Ayrault ainsi que M.Valls en 2014.

Paradoxalement, AGO/Vinci signe en ce moment avec les paysans de la zone, des conventions d’occupation précaire pour l’année culturale 2015/2016. Cherchez l’erreur !

Cela est une véritable provocation entre lepeut-on lire dans le texte commun, qui acte les positions respectives des deux listes.s 2 tours des élections régionales et en pleine COP21 alors que F.Hollande se veut exemplaire en matière de lutte contre le réchauffement climatique !"

Presse

Regionales : EELV et PS fusionnent pour le deuxième tour malgre le sujet epineux de Notre Dame des Landes avec de curieuses déclarations !!! Voir leur déclaration commune à ce sujet

Article Pas de guerre en notre nom

Documents joints

 

 

 

Source : http://zad.nadir.org/

 

 

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 15:09

 

Source : https://www.acipa-ndl.fr

 

 

ATTENTION, changement de date - Mobilisation générale des opposants à Notre Dame des Landes le 9/01/2016 (et non le 16/01)

 

18 Décembre

 

ATTENTION, changement de date - Mobilisation générale des opposants à Notre Dame des Landes le 9/01/2016 (et non le 16/01)

 

 

ATTENTION CHANGEMENT DE DATE
Suite à la convocation des habitants et paysans historiques pour leur audience en expulsion le 13/01/2016 au TGI de Nantes, la date de la mobilisation est avancée d'une semaine, et aura lieu le 9 janvier 2016 et non le 16.

-------------------------------

Suite aux procès "ajournés" du 10 décembre 2015 visant à expulser les habitant.e.s historiques, et dans un climat d'annonces d'expulsions et de reprise de travaux au début de l'année 2016, montrons à l’État et Vinci que nous ne nous laisserons pas faire.

Le mouvement contre l'aéroport appelle à
 

une grande journée de mobilisation

le samedi 9 janvier 2016.


Pour la région nantaise, une tractovélo et une marche piétonne se préparent.

Nous appelons les comités de soutien et tou.te.s les opposant.e.s à imaginer dès maintenant comment participer à cette journée par des actions similaires (ou autres) dans leurs régions ou à nous rejoindre.

Puisqu'il y n'aura pas d'aéroport, pour l'abandon immédiat des procédures d'expulsion : réservez dès maintenant votre samedi 16 janvier !

Et faites circuler largement l'information autour de vous.
Plus d'infos bientôt.

Des membres de diverses composantes de la lutte de NDL (dont l'ACIPA, l'ADECA, COPAIN, des occupant-e-s de  la ZAD) réunis en AG le 14 décembre 2015

 

 

 

Source : https://www.acipa-ndl.fr

 

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27 décembre 2015 7 27 /12 /décembre /2015 17:17

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

Risque d’expulsion

À Notre-Dame-des-Landes, mille et un projets pour inventer un autre monde

par , Sophie Chapelle

 

 

 

Il y a trois ans, les forces de l’ordre intervenaient violemment à Notre-Dame-des-Landes, pour expulser les résistants à la construction de l’aéroport. Leur combativité et le grand mouvement de solidarité qui a suivi ont rendu ces expulsions impossibles. Après avoir saccagé nombre de champs cultivés et de cabanes, les forces de l’ordre se sont retirées. Sur place, les liens se sont resserrés. Paysans, riverains, occupants et citoyens des quatre coins de la France ont entamé de nouvelles réflexions, notamment sur l’avenir des terres occupées si le projet d’aéroport venait à être abandonné. Alors que le gouvernement fait à nouveau planer des menaces d’expulsion en janvier 2016, rencontre avec celles et ceux qui construisent concrètement le monde dont ils rêvent.

Il fait frais et humide en Loire-Atlantique, ce lundi soir de novembre. Aux Fosses noires, l’un des lieux-dits de la vaste zone à défendre (Zad) de Notre-Dame-des-Landes, la distribution de pain vient de commencer. Dans une petite pièce très animée, occupants de la Zad mais aussi sympathisants et voisins des villages alentours viennent récupérer les miches dont ils ont besoin. « Chacun met ce qu’il veut, ou ce qu’il peut dans la caisse, précise Sophie, l’une des trois boulangères. Les prix sont libres. Seuls les prix de revient sont indiqués. »

« Nous ne souhaitons pas entrer dans le circuit de production classique, explique Noé, engagé dans divers projets de production agricole. Ce que l’on produit sur la Zad est mis à disposition des gens du coin, qui se servent et donnent de l’argent s’ils peuvent. Il est pour nous simplement inconcevable de relier le droit fondamental de manger au fait d’avoir, ou non, de l’argent. » Ici, on n’imagine pas seulement la sortie des logiques économiques marchandes, on la vit.

Installé aux Fosses noires suite aux expulsions de novembre 2012, au cours desquelles la boulangerie de la Zad avait été totalement détruite, le fournil tourne trois fois par semaine pour produire environ 180 kg de pain. Une partie de la farine vient du blé et du sarrasin cultivé et moulé sur la zone. « Le pain, c’est vraiment une base alimentaire, souligne Sophie. C’est un bon moyen d’être autonome, en plus d’être une activité qui passionne beaucoup de gens. »

C’est aussi une façon d’être solidaires : une vingtaine de kilos partent chaque semaine des Fosses noires vers un squat de migrants situé à Nantes. Une autre partie de la production est déposée au « non-marché », qui se tient le vendredi soir à la Gourbi, autre lieu-dit de la Zad. On y trouve des légumes, des produits laitiers et des plantes médicinales à prix libre. « Toutes ces productions sont bénévoles, et collectives, décrit Noé. L’argent est mis en commun et repartagé. » Une partie de l’argent sert en ce moment la création d’une boulangerie à Calais, en soutien aux migrants.

« Ici, tu peux te planter, ce n’est pas grave, tu n’es pas tout seul »

De 100 à 300 personnes occupent la zone d’aménagement différé du projet d’aéroport, rebaptisée Zad, qui s’étend sur 1200 hectares agricoles [1]. 400 de ces hectares sont cultivés par huit paysans résistants, qui ont refusé de partir contre le versement d’indemnités d’éviction [2]. Et sur les 800 hectares qui appartiennent à Aéroports du Grand Ouest-Vinci, 220 sont squattés.

On y cultive des légumes et du blé, on y fait paître des vaches, et on se lance dans beaucoup d’autres projets. Production de pâtes, brassage de bière, essai de traction animale, fabrication de spiruline... « Ici on peut tout essayer, décrit Judith. Les coûts sont assumés collectivement. Parfois, des projets avortent, d’autres se renforcent. Mais ce qui est extraordinaire, c’est qu’ici, tu peux te planter, ce n’est pas grave, tu n’es pas tout seul. » A la ferme de Bellevue, située à l’Ouest de la Zad et occupée depuis trois ans, divers projets se croisent et se rencontrent : atelier couture, boulangerie, épicerie, friperie, petite usine de réparation agricole, etc.

 

 

« Chaque occupant peut faire partie de différents groupes, précise Judith qui s’implique dans les groupes « vaches » et « mécanique ». Les groupes ont des liens entre eux : celui qui s’occupe des vaches est lié à celui qui s’occupe du maraichage pour récupérer le fumier (qui sert d’engrais, ndlr). » Au cœur de ces divers projets, de solides liens se sont noués entre les occupants et certains paysans du coin. « Les vieilles machines agricoles utilisées pour protéger les lieux occupés en novembre 2012 ont été bricolées, réparées et remises en route, explique Noé, qui fait partie du collectif installé à l’Est de la Zad, à Saint-Jean-du-Tertre. Pour la première fois cette année, on a prêté ce matos réhabilité aux paysans voisins, qui étaient en galère avec le leur. Ça nous a fait vraiment plaisir. Parce que ça a longtemps été l’inverse. »

 

« L’agriculture, c’est un moyen de résister au projet d’aéroport »

Quand les bulldozers ont débarqué, à l’automne 2012, ils ont démoli les jardins, avant de s’attaquer aux cabanes et aux maisons. « Ça a été difficile, après, de retrouver la confiance de mettre les mains dans la terre », dit Léonie qui s’est finalement relancée dans la culture des plantes médicinales. « Les fermes expulsées et démolies ont rendu nécessaire la protection de celles qui étaient encore debout », se remémore Jean-Luc, paysan à Vigneux, à quelques kilomètres au Sud de la Zad. « C’était une aventure qui prenait aux tripes, motivée par l’envie d’aider des jeunes qui veulent s’installer dans la durée. »

Désormais, les coups de main sont réciproques. Jean-Luc continue de venir régulièrement sur la zone avec un tracteur et des outils, et les habitants de la Zad viennent chez lui faire des chantiers collectifs. « Ce qui ce passe sur la Zad est pour moi un aboutissement, explique t-il. D’habitude on pousse les gens à la productivité et ils se retrouvent vachement isolés dans leur ferme. Là c’est différent, il n’y a pas de contrainte sur les rendements, l’important c’est de faire ensemble car on est plus forts. »

« L’agriculture, c’est un moyen de résister au projet, avance Noé. Nous occupons le terrain et nous avons de quoi assurer le ravitaillement des luttes, ce qui est un point crucial pour qu’elles puissent durer. Mais il n’y a pas que cela. Pour nous, il est impossible de transformer le monde sans prendre en compte la production. A nous de la rendre désirable. » Ce qui séduit nombre d’occupants avec l’agriculture, c’est l’aspect polytechnique : pour pratiquer l’agriculture, il faut se frotter au travail de la terre, à l’incertitude du climat mais aussi à la conservation de semences et à la mécanique.

« On se réapproprie des savoir-faire, résume Noé. C’est fondamental ». Outils et moments collectifs de plantation sont partagés au sein de l’assemblée « Sème ta zad », créée au printemps 2013. « Sème ta zad, c’est aussi un espace d’organisation politique, insiste Greg. Prendre la parole en assemblée, c’est un savoir-faire qu’il faut absolument transmettre. »

 

Un espace politique mais aussi un lieu de vie

Dans les différents lieux d’occupation, on n’aime pas trop le terme de « zadiste ». « Je ne sais pas ce que c’est, lance même un occupant qui vit sur place depuis quatre ans. Nous sommes divers, et heureux d’apprendre à respecter cette diversité. » Depuis les expulsions de 2012, le profil des occupants semble moins homogène. « Avant, la plupart des occupants venaient du milieu des squats, avec la même culture politique, retrace Camille. Tout le monde était d’accord sur la façon de s’exprimer, et nous étions tous ok pour parler pendant cinq heures d’un problème avant d’arriver à un consensus. Après 2013, il y a eu ce qu’on appelle ici “le printemps des embrouilles” avec beaucoup de conflits d’usage. »

La priorité était-elle de tenir les barricades ? De discuter ? De produire ? De vivre simplement sur place ? « Nous avons énormément discuté de comment nous pourrions vivre ensemble. Chacun a fait l’effort de s’ouvrir à la culture de l’autre. Certains se sont mis à venir aux réunions, d’autres ont accepté l’idée que si nous choisissons de tout résoudre en parlant, nous excluons certaines personnes. »

 

 

« Pour créer du lien, et désamorcer les tensions, nous faisons ensemble : nous montons des murs, nous tirons des câbles, nous creusons des trous et petit à petit les gens se rencontrent. Il y a une démultiplication des moments où nous pouvons nous rencontrer, peu importe quand : dans un mois, dans six mois, nous ne sommes pas pressés. » Chaque niveau d’organisation est un espace de discussion et de débats : les lieux d’habitations, les groupes de travail, les assemblées autour des actions à mener. « Ce mélange-là dessine une forme de démocratie directe qui n’a pas besoin de votes », constate Noé.

« Nous ne pensons pas être un modèle, complètent Camille et Léonie. Mais il y a ici un espace pour venir poser des questions, interroger nos modes de vie, se réapproprier le quotidien. » « Et nous ne sommes pas seulement un espace d’organisation politique », ajoute Camille. La zone d’activité à défendre (ZAD, ndlr) est devenue un espace de vie à part entière, où s’organisent banquets, concerts, jeux, fêtes d’anniversaire, soirées dansantes... et même « de mémorables tournois de belote » !

 

L’amorce d’une réflexion collective sur l’avenir des terres

La résistance face à l’intervention policière de l’automne 2012, et le vaste mouvement de solidarité qui a suivi ont renforcé les liens entre les occupants et les autres acteurs de la lutte. « Au départ, on a ici des gens réunis autour d’une pure négativité, retrace Noé : le refus de la construction d’un aéroport. Au moment de l’opération César, chacun a dû s’extirper de son identité politique pour lutter avec les autres. Notre vraie victoire a été l’ouverture d’un nouvel espace de discussion. Ce qui nous lie aujourd’hui, ce n’est pas tant l’opposition à l’aéroport que la positivité de ce que l’on vit. C’est ainsi qu’est arrivé le processus sur l’avenir des terres. »

Occupants, résistants et agriculteurs installés se sont interrogés collectivement sur ce qu’ils voulaient pour la ZAD, une fois le projet d’aéroport abandonné. Si l’aéroport ne se fait pas, 800 hectares seront à redistribuer, en plus des 400 hectares appartenant aux paysans historiques qui ont refusé de négocier. Il y a un consensus sur la zone pour qu’ils puissent continuer de faire ce qu’ils ont toujours fait. « Nous nous sommes mis d’accord sur le fait qu’il faut favoriser l’installation et pas l’agrandissement. Et aussi sur le fait que l’on veut pouvoir rester tous ici, avec nos diversités. Ceux qui veulent s’installer “dans les clous” pourront le faire. Ceux qui veulent continuer à être hors cadre pourront aussi rester. C’est inédit ! » « Notre diversité peut compliquer la vie, mais c’est notre force et notre richesse, nous tenons à la conserver », appuient Sylvie et Marcel Thébault, paysans sur la zone depuis 1999.

 

« Nous sommes prêts à y laisser notre peau pour défendre tout ce que l’on a construit »

« Nous avons le sentiment d’être pris dans l’histoire et dans l’avenir, glisse Greg. Quand et où pourra-t-on avoir l’occasion de communautariser 800 hectares ? On sait aussi que l’on éprouve une autre sorte de vie, et que c’est sans doute inadmissible pour un État. » Sur la ZAD, certains occupants mettent toute leur énergie à préparer la lutte contre les expulsions. D’autres pas du tout. « Mais on prépare tout, tous ensemble, précise Camille. Des recours juridiques aux tranchées, en passant par la construction d’un réseau de solidarité nationale : tout ça, c’est la même lutte. Notre force vient de la multiplicité de nos façons de nous défendre. Et la force qu’on a ici est plus puissante qu’en 2012. »

 

 

Au début de ce mois de décembre, AGO (Aéroport du Grand Ouest) / Vinci a demandé l’expulsion immédiate de quatre exploitations agricoles et de onze familles, sous peine d’astreinte de 200 euros par jour, « si besoin, avec le concours de la force publique, la saisie et séquestration des biens, outils de travail et cheptel ». Sous la pression des opposants et de leur avocat, qui a mis en avant l’inhumanité de la demande quelques jours avant Noël, Vinci a finalement renoncé.

Mais leur avocat a annoncé que AGO/Vinci relancera les procédures en janvier. Bruno Retailleau (parti Les Républicains), le futur président de la région Pays de la Loire a redit au soir de son élection, le 13 décembre, combien l’évacuation de la ZAD était pour lui « une question prioritaire ». Une dizaine d’hôtels de l’agglomération nantaise et du pays de Retz auraient par ailleurs été réservés par la gendarmerie pour janvier.

« Très bien, on les attend », dit l’un des locataires qui risque l’expulsion. « Ce que nous défendons ici, c’est une forme de vie, nous ne sommes pas dans la revendication abstraite, précisent Greg et Noé. Nous avons mis ici toute notre énergie, toute notre affectivité. Et tout ce que nous avons construit là, nous sommes prêts à y laisser notre peau pour le défendre, et ce n’est pas une figure de style. » « Quand ils sont venus en 2012, ils s’attendaient à ce que l’on se résigne, termine Camille. Mais nous, nous ne nous résignons pas. »

Nolwenn Weiler et Sophie Chapelle

 

- Photo de une : Maison en bois à Notre-Dame-des-Landes, le 23 novembre 2013, dans le cadre du projet « Arboretum » (chantier collectif de plantations d’arbres) Source.
- Photos de chantier collectif : source ici et
- Autres photos : Nolwenn Weiler, novembre 2015.

Notes

[1La Déclaration d’utilité publique de 2008 s’étend sur 1650ha :
- 1450 ha de terres correspondent à l’emprise de l’aéroport dont les travaux seraient pris en charge par la société Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci.
- 200 ha concernent un barreau routier dont les travaux seraient pris en charge par l’État (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).

[2Sur les 47 exploitations agricoles impactées par le projet d’aéroport, 11 exploitations agricoles en lutte ont refusé de négocier quoi que ce soit avec Aéroports du Grand Ouest. Elles se trouvent donc confrontées à des procédures d’expropriation et dans une situation très précaire. Les terres cultivées par ces fermes représentent environ 400 ha sur la ZAD.

 

 

 

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Source : http://www.bastamag.net

 

 

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 00:43

 

Source : http://www.citizen-nantes.com

 

 

Un collectif de pilotes de ligne répond à Ouest-France

 

Publié le par CitiZen Nantes

 

 

Un collectif de Pilotes de Ligne souhaite et demande à Ouest-France de publier un article en réponse à celui signé de M.Jean-François MARIVAL concernant l’aéroport de Nantes Atlantique et publié récemment par votre journal sous le titre "Pilote, Aiguilleur : un aéroport en fin de vie".

Quelle belle leçon de journalisme et d’information. Pour répondre à des citoyens qui travaillent et témoignent publiquement à visages découverts, voici qu’apparaissent des courageux identifiables à leurs seuls prénoms !

Non, nous ne connaissons pas Paul le contrôleur aérien, non plus que Julien le pilote d’Air France ; mais par contre Jean, Luc, Mathieu, Pierre, Thomas, Judas... ne nous sont pas inconnus non plus que Théophraste, Pantaléon, Théodule, Aristide... tous aux postes de pilotage des avions de notre grande compagnie anciennement "nationale"’.

Trève de plaisanterie : nous pourrions appeler cela de l’ENFUMAGE si nous n’étions pas aussi hautement respectueux du travail de ces messieurs de la presse ! Que nous disent ces chers Paul et Julien ? Qu’un aéroport doit être totalement accessible quelles que soient les conditions météorologiques, que Nantes-Atlantique n’est pas équipé d’une approche de précision en piste 21 (à qui la faute ?), qu'il n’est donc pas accessible et même "en fin de vie" ?!

Eh bien, Nice où il n'y a pas d’approche de précision en piste 22 est aussi "en fin de vie" dans ce cas ! Sonnons le glas pour le même motif pour Bordeaux (piste 05), Brest (piste 08), Lille (piste 08), Montpellier (piste 12L), Perpignan (piste15), Rennes (piste10)... Cette liste non-exhaustive ne concerne que des aéroports français !

Paul et Julien, Nantes-Atlantique est dangereux : trois accidents évités in extrémis ?! Voilà un sujet qui ne supporte pas la dérision. Nous demandons des précisions, des détails sur les circonstances : il ne faut pas que cela se reproduise ! Peut-être sera évoquée la sous vigilance du contrôle aérien local constatée par le non moins très sérieux Bureau Enquête Analyse que le monde entier nous envie.

Peut-être..."la piste est à refaire" ? Comme tout équipement, il faut régulièrement refaire la piste (elle a été re-surfacée cet été, usure...). Un cahier citoyen traite abondamment du sujet, personne n’a contesté nos chiffres à ce jour.

''Pas de place pour un dégagement grande vitesse de la piste” ? Quel aveuglement et quelle hypocrisie !

Le gestionnaire de Nantes-Atlantique en trouve lui de la place pour des dizaines de voitures à quelques mètres des chemins de roulement avions ! Quand aux recommandations que vous mentionnez, elles n’ont pas force d’obligation sinon combien de grands aéroports seraient déjà fermés, Nice encore une fois ? NON messieurs Paul et Julien, vous ne nous avez pas convaincus d’abandonner aux promoteurs cette richesse locale qu’est l’Aéroport de Nantes-Atlantique non plus que de bétonner ce splendide bocage de Notre-Dame des Landes.

NON à l’obsolescence programmée de Nantes Atlantique ou encore à sa ''fin de vie'', et bienvenue à l’atelier citoyen dont les travaux ne sont pas terminés …

Quelques signataires ? Des pilotes avec leurs prénoms et noms, en exercice ou ayant exercé ‘’un peu partout sur la planète’’ …

HERVE THEBAUD : Pilote de Ligne 34000 heures de vol et instructeur. DIDIER PORTRAIT : Pilote Hautes personnalités au GLAM dont le chef de l'état durant 6 ans et Pilote de ligne 18000 heures de vol. MARC FRADET : Pilote de Ligne 10000 heures de vol. THIERRY MASSON : Pilote de Ligne 20000 heures de vol. ALAIN HAMON : Pilote de chasse sur avion d'arme et Pilote de Ligne 12000 heures de vol. GILLES COURTOIS : Mécanicien concorde et pilote de ligne 10000 heures et 7000 h comme instructeur. FABRICE FALOURD : Ex Pilote Aéronavale, Officier pilote Sécurité des Vols et Pilote de ligne 13000 heures de vol, instructeur simulateur de vol. LAURENT DENIS : Pilote de Ligne 14000 heures de vol, instructeur. CLAUDE CHIRON : CdB A330/A340 Pilote de Ligne 22000 heures de vol. STEPHANE LANDREAU : Pilote de Ligne 8500 heures de vol. CHRISTIAN SAERENS : Pilote de Ligne 10220 heures de vol. PATRICK BOIVIN : Ex Pilote de chasse et Pilote de Ligne, instructeur, 18000 heures de vol. LAURENT BEYSSAT : Pilote de ligne, instructeur, chef de secteur compagnie, 11500 h de vol. ANDRE AMIEL : Ancien pilote de chasse, de reconnaissance et de bombardement nucléaire, et pilote de ligne, 17000 h de vol. FERNAND DONNIO : Pilote Professionnel aviation d’affaire, instructeur, 19000 heures de vol. PATRICK VOISIN : Pilote de ligne 12000 heures de vol. PHILIPPE GUIGON : Contrôleur aérien (E/R) 36 ans d’expérience.

… Faudra-t-il trouver 200 noms de plus, totaliser l’expertise ?

L'article qui a suscité la réponse des pilotes

Régionales. Le transfert de l'aéroport, enjeu des élections

 

Régionales. Le transfert de l'aéroport, enjeu des élections

 

par Christophe Jaunet, Marc Le Duc, Jean-François Marival Lundi soir, le Parti socialiste et Europe Écologie les Verts ont annoncé leur fusion pour le second tour des élections régionales dima...

 

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/r

 

 

 

 

 

 

Source : http://www.citizen-nantes.com

 

 

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 17:53

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Les zadistes et opposants de Notre-Dame-des-Landes attendent 2016 de pied ferme

22 décembre 2015 / Nicolas de la Casinière (Reporterre)
 


 

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes sera-t-elle évacuée ? Alors que les signaux se multiplient sur la scène politique, les anti-aéroport s’organisent et mobilisent. Et convient à une journée d’action le 16 janvier. Avant un chantier solidaire à la fin du mois.

 

- Nantes, correspondance

Il affirme sa volonté d’en finir. Bruno Retailleau, nouveau président de la région des Pays de la Loire, en avait fait un engagement de campagne. La première sortie publique du nouveau président de droite prévoyait une entrevue avec Manuel Valls pour demander l’expulsion sans délai des zadistes. Bruno Retailleau voit cette persistance des occupations comme un « symbole de l’impuissance de l’État, de l’affaissement de l’autorité de l’État ».

La rencontre avec Valls a eu lieu au Sénat le 15 décembre. La région ne pilotant pas le dossier du maintien de l’ordre, l’ancien lieutenant de Philippe de Villiers passé à l’UMP et désormais étiqueté Les Républicains ne peut que faire une requête insistante. Mais les échanges entre le président de la région et le Premier ministre laissent place au flou et cachent un éventuel calendrier confidentiel. Travaux, évacuation, les deux ? « Depuis les déclarations de Ségolène Royal [exprimant fin octobre sa grande réserve sur la pertinence du projet d’aéroport nantais], le Premier ministre n’avait pas repris la parole. Ce n’est pas anodin, cette annonce à un président de région nouvellement élu. Mais évidemment, il faut que les travaux suivent immédiatement l’évacuation, sinon ce n’est pas la peine. Oui, c’est vrai, pour une question d’espèces protégée, la porte se referme en mars. Bien évidemment, le Premier ministre n’a pas donné de date », explique à Reporterre Louis-Marie Leroy, le nouveau directeur de cabinet de Bruno Retailleau.

« Assurer la sécurité et la compétitivité des Pays de la Loire »

L’évacuation en question concernerait une soixantaine de sites d’habitation, sans compter les fermes des paysans historiques, déclenchant forcément un soutien de tout le mouvement antiaéroport, paysans de la région inclus. « Manuel Valls est favorable aux travaux et il sait parfaitement que pour pouvoir commencer les travaux, il faudra évacuer, c’est tout ce que je peux dire », a expliqué Retailleau à la chaîne Public Sénat.

 

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Bruno Retailleau en 2010.

« Le Premier ministre m’a confirmé sa volonté d’engager les travaux. Je lui ai dit que je serai très attentif au calendrier, qui témoignera de la volonté et de la capacité du gouvernement à assurer la sécurité et la compétitivité des Pays de la Loire », avait fait savoir Bruno Retailleau. Aucun commentaire côté Matignon.

La posture du nouveau président de région est dans la droite ligne de son prédécesseur socialiste, Jacques Auxiette, qui, sans en avoir le pouvoir, a maintes fois réclamé l’évacuation musclée de la ZAD, avec recours à l’armée « comme au Mali », oubliant que l’Opération Serval a causé officiellement de 200 à 300 morts, casques bleus, soldats maliens, français, tchadiens, et djihadistes.

 

De la place dans les hôtels...

« Différentes sources proches du dossier affirment qu’une dizaine d’hôtels de l’agglomération nantaise et du pays de Retz ont été réservés par la gendarmerie pour janvier », affirme le quotidien nantais Presse-Océan le 15 décembre.

Renseignement pris auprès de deux hôtels du nord de Nantes de 300 et 81 chambres, qui ont dans le passé accueilli les forces de l’ordre, les chambres n’ont pas l’air indisponibles. Des amis de Reporterre ont pu y réserver pour un groupe d’une vingtaine de personnes pendant une semaine, première ou deuxième semaine de janvier, il y a de la place. Westotel, qui dispose de 300 chambres, propose une douzaine de chambre à prix préférentiel pour la première semaine, tarif plein la seconde semaine, « la demande étant plus forte à cette date ».

 

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Étape de la tracto-vélo reliant Notre-Dame-des-Landes à Paris, fin novembre.

Du côté du mouvement anti-aéroport, habitants et paysans sur le terrain, la menace est cependant prise au sérieux. Le mois de janvier voit se multiplier les déplacements dans les comités locaux de toute la France et replace l’objectif : l’abrogation de la DUP, la déclaration d’utilité publique, condition sine qua non de l’abandon du projet. Objectif stratégique qui peut se retrouver totalement bousculé par une tentative d’évacuation militaire, ré-édition de l’opération César qui avait échoué en novembre 2012. Mais depuis des mois sont échafaudés des plans de blocage et d’interventions militantes en riposte à une intervention policière, tant sur place et aux abords de Nantes que dans le reste de la France. Depuis l’été dernier, des affiches ont été publiés et collées : « En cas de démarrage des travaux et d’expulsion de la ZAD, mobilisations, occupations blocages. »

Journée d’action le 16 janvier

Les appels à la remobilisation passent aussi par les rendez-vous déjà programmés. Une journée d’action est prévue le 16 janvier dans toute la France. Depuis plusieurs mois, des liens sont renoués pour raviver le réseau des comités de soutiens à la lutte de Notre-Dame-des-Landes. Il comptait deux centaines de groupes dans tout l’Hexagone aux lendemains de l’Opération César, fin 2012. Cortège alliant tracteurs et vélocipèdes, une tracto-vélo, comme celle qui a relié la ZAD de Notre-Dame-des-Landes à Versailles pendant la COP 21, est prévue ce 16 janvier, ainsi qu’une marche dans la région.

 

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 17:26

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

A peine la COP terminée, le dossier Notre-Dame-des-Landes mobilise pro et anti
21 décembre 2015 | Par Jade Lindgaard
 
 
 

Une journée de mobilisation le 16 janvier, un « J’accuse » des opposants, des rumeurs d’évacuation de la ZAD et des déclarations contradictoires des autorités : à peine la COP21 terminée, le projet de transfert d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes refait parler de lui.

Une journée de mobilisation le 16 janvier, un « J’accuse » des opposants, des rumeurs d’évacuation de la ZAD et des déclarations contradictoires des autorités : à peine la COP21 terminée, le projet de transfert d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes mobilise les pro et les anti. Tout juste élu à la tête de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau (Les Républicains) a rencontré Manuel Valls pour lui demander d’évacuer la zone occupée par les opposants aux travaux. « Le premier ministre m’a confirmé sa volonté d’engager les travaux de construction de l’aéroport », a-t-il rapporté sur son site.

 

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Début novembre, le premier ministre avait déclaré devant les députés que le gouvernement voulait « poursuivre les travaux » de construction de l'aérogare : « Le projet est parfaitement conforme au droit. Il se poursuivra dans le respect des procédures nationales comme des procédures européennes. » Il avait ajouté : « La France est un État de droit. Il est inacceptable et inimaginable qu'une minorité d'individus ultra-violents puisse empêcher l'application des décisions de justice et aller contre l'intérêt général. »

Depuis plusieurs mois, les autorités envoient des signaux contradictoires sur le devenir du projet. En juillet, le tribunal administratif de Nantes a rejeté les recours des opposants (voir notre article). Pour Matignon, ce verdict met fin au moratoire proposé par François Hollande le temps que toutes les procédures judiciaires contre le projet soient jugées. Mais les opposants ont fait appel et considèrent que les recours ne sont donc toujours pas épuisés.

Fin octobre, en pleine campagne électorale pour les régionales, la préfecture de Loire-Atlantique annonce engager « la reprise des travaux », et le lancement des procédures d’appels d’offres. « L’État a demandé aux maîtres d’ouvrage de la future plate-forme et de sa desserte routière de mettre en œuvre les démarches qui permettront de démarrer les travaux », explique alors un communiqué. « Ceci se traduit en particulier par le règlement des indemnités d’expropriation, la reprise des relations avec les entreprises et le lancement de marchés spécialisés. »

 

Arrivée du convoi des ZAD devant le château de Versailles, à la veille de la COP21, le 28 novembre 2015 © à-vif(s) Arrivée du convoi des ZAD devant le château de Versailles, à la veille de la COP21, le 28 novembre 2015 © à-vif(s)
 

Le calendrier pour intervenir dans le bocage est serré : à partir de mars 2016, les travaux de construction ne seront plus possibles à cause des lois de protection des espèces menacées. Si les bulldozers doivent sillonner la zone d’aménagement différé (ZAD), ce doit être avant le début du printemps prochain, et de la période de reproduction. Pendant les mois d’hiver, les occupants sont moins nombreux sur la zone, ce qui peut atténuer la difficulté à les expulser. Mais en 2012, l’opération d’évacuation avait tourné à l’échec, malgré la mobilisation d’un millier de gendarmes et de policiers.

 

Le 17 novembre, quatre jours après les attentats de Paris et Saint-Denis, le sous-préfet chargé du dossier, Stéphan de Ribou, affirme au journal Presse-Océan que la ZAD ne devrait pas être évacuée en janvier en raison de la prolongation de l’état d’urgence : « Notre-Dame-des-Landes n'est pas une priorité dans le contexte actuel. Le gouvernement et les services de l'État sont concentrés sur la réponse forte à apporter aux actes terroristes. »

Autre signe d’assouplissement : Aéroports du Grand Ouest (AGO), la filiale de Vinci qui doit assurer la maîtrise d’ouvrage du chantier, a retiré sa plainte contre les habitants de onze maisons et quatre exploitations agricoles visés par une procédure d’expulsion. Le 10 décembre, à la veille de l’audience de ces familles, parmi lesquelles des opposants historiques au projet, devant le tribunal, la société a interrompu la procédure. « La décision a été prise au sommet de l’État », affirme leur avocat, Erwan Lemoigne, alors que le PS venait de passer un accord de second tour avec les écologistes pour les régionales. Rien n’empêche AGO de relancer la procédure en janvier.

Par ailleurs, le contexte politique évolue vite : la gauche a perdu la région Pays de la Loire mais le vote écologiste s’y est plutôt maintenu. Dans la perspective de la présidentielle de 2017, Cécile Duflot promeut une « coalition de transformation » regroupant socialistes, écologistes et communistes. Cette ébauche d’alliance semble incompatible avec le lancement des travaux de l’aéroport. Quel intérêt les pouvoirs publics auraient-ils à évacuer la ZAD dans ces conditions ? Selon le site du Point, « en privé, François Hollande se montrerait prêt à abandonner le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes pour donner des gages aux écologistes... ». Mais selon une autre information donnée par Presse-Océan, une dizaine d'hôtels de l'agglomération nantaise et du pays de Retz ont été réservés par la gendarmerie pour janvier. Cette information a déjà circulé de nombreuses fois sans être confirmée. Contactée par Mediapart, la préfecture de Loire-Atlantique n’a pas répondu.

Le « J'accuse » des opposants

Un autre feuilleton ajoute à la confusion ambiante.Il concerne cette fois-ci le ministère de l’écologie de Ségolène Royal et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). En juillet dernier, la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a demandé à l’administration de déclassifier une étude sur le gain de temps pour les passagers que permettrait l’exploitation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Ce document, réalisé par le bureau d’études JLR Conseils lors de l’enquête publique en 2006, avait notamment permis à l’État d’affirmer que la construction du nouvel aérogare serait bénéfique pour l’économie régionale, à hauteur de 900 millions d’euros. L’argument économique reste aujourd’hui l’un des principaux arguments des défenseurs du projet (à l’exemple de Manuel Valls devant les députés le 4 novembre).

Mais pour les opposants, cette étude repose sur un calcul erroné. Ils lui opposent une autre analyse, commandée par leurs soins à un autre cabinet, CE Delft, qui conclut au contraire que le nouvel aérogare coûterait cher. 

Pourquoi des résultats aussi différents ? Il n’a jamais été possible de le savoir car la DGAC n’a jamais voulu publier ce document, malgré les nombreuses demandes des opposants. Si bien que le collectif des élus contre l’aéroport, le CédéPa, a fini par saisir la CADA, qui lui a donné raison, le 30 juillet 2015 : « Ce document est communicable à toute personne qui en fait la demande. »

 

 

Sauf que depuis, l’administration n’a toujours pas partagé le rapport. Après des mois d’attente, un échange de lettres avec le cabinet de Ségolène Royal, le dépôt d’un recours devant le tribunal administratif (et plusieurs appels de Mediapart), le CédéPa a fini par recevoir, le 24 novembre, un courrier du ministère de l’écologie : une dizaine de cahiers, portant les sigles de la DGAC et de la DDE44 (l’ancienne direction de l’équipement). En apparence, il s’agit de documents préparatoires à l’enquête publique. Sauf qu’ils ne contiennent pas le rapport in extenso de JLR Conseils, ni le détail du calcul sur les 900 millions d’euros. Une nouvelle lettre est envoyée à Ségolène Royal. Sans réponse officielle jusqu’ici.

 

Contactée de nouveau par Mediapart, la DGAC n’a pas répondu – en raison du recours, apprend-on. L’entourage de la ministre dément bloquer la sortie du document et assure que Ségolène Royal a donné pour consigne de transmettre l’étude. Est-elle perdue dans les archives de la DGAC ? A-t-elle été oubliée au fond d’un placard ? Existe-t-elle vraiment ? Nul ne peut y répondre à ce stade.

Dans un état croissant d’exaspération, les opposants s’en prennent désormais publiquement à la manière dont l’administration conduit l’opération Notre-Dame-des-Landes depuis l’enquête publique, il y a près de dix ans. Dans une tribune rédigée sous la forme d’un réquisitoire et intitulée « Maintenant nous accusons », l’Acipa, l’association historique des opposants, vise en particulier la direction générale de l’aviation civile (DGAC), principale administration en charge du dossier. Les co-présidents de l’association Dominique Fresneau, Anne-Marie Chabod et Christian Grisollet dénoncent « la rétention d’informations capitales », « les manipulations », « les mensonges » et l’« obstruction délibérée » mais aussi « les erreurs manifestes d’appréciation et/ou incompétences » ainsi que la provocation et la « manipulation de l’opinion publique ».



Dans la galaxie des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’Acipa occupe une place particulière. Créée en 2000, c’est l’organisation la plus ancienne, regroupant des habitants des communes impactées par le projet d’aéroports, agriculteurs ou non. Face aux personnes venues occuper la zone d’aménagement différé, la « ZAD », devenue synonyme de « zone à défendre », elle défend une forme de lutte légaliste, plus classique et beaucoup plus modérée dans sa critique de l’État.

Après des années de manifestations, recours juridiques, publication de rapports, participation aux auditions de la commission Richard sur le dialogue environnemental, et autres formes de participation citoyenne, c’est la première fois que l’Acipa met si directement en cause  – y compris en nommant certains responsables administratifs – « les comportements irresponsables et condamnables » de la puissance publique. C’est le signe d’une irritation exacerbée et d’une perte de confiance dans les services de l’État.

 

Arrivée du convoi des ZAD devant le château de Versailles, à la veille de la COP21, le 28 novembre 2015 © à-vif(s) Arrivée du convoi des ZAD devant le château de Versailles, à la veille de la COP21, le 28 novembre 2015 © à-vif(s)

 

Les griefs de l’Acipa portent principalement sur les conditions de réalisation et l’usage de l’expertise technique dans le long processus juridique de l’aéroport. L’État sous-estime les superficies du projet d’aérogare de Notre-Dame-des-Landes (sous-entendu, pour en diminuer la perception des impacts) et, à l’inverse, exagère le coût de la rénovation de l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique, selon eux. Ils reprochent à la DGAC d’avoir orienté ses études sur la possibilité technique de garder l’actuel site et sur les nuisances sonores que cela entraînerait. Ils accusent l’État de se servir de ces arguments pour justifier le nouveau site.

Ils s’en prennent aussi aux dirigeants politiques locaux (socialistes) : Jean-Marc Ayrault, aujourd’hui député, Jacques Auxiette, ex-président de la région et Patrick Mareschal, ancien président du conseil général de Loire-Atlantique, de « refus d’examen de fond du dossier », d’« engagement irréfléchi d’argent public » et de « mépris des contre-expertises ». Plus généralement, ils accusent de manipulation de l’opinion publique « tous ceux qui veulent criminaliser et discréditer notre opposition en nous assimilant à de dangereux terroristes ; nous ne sommes ni la "vitrine légale d’un mouvement armé" ni "une minorité ultra violente" » (expressions tirées de déclarations officielles). Pour eux, toutes les personnes nommées dans leur « J’accuse » sont coupables de « comportements indignes de politiques en charge de l’intérêt général et de hauts fonctionnaires de l’État. Nous les tenons pour responsables de la faillite intellectuelle et morale que révèle ce dossier ». Contactée par Mediapart au sujet de cette lettre à la mi-novembre, la DGAC n’avait alors pas réagi (voir la boîte noire au bas de cet article).

L’Acipa appelle à une journée de mobilisation générale contre le projet d’aéroport le 16 janvier : « Dans un climat d'annonces d'expulsions et de reprise de travaux au début de l'année 20, montrons à l’État et Vinci que nous ne nous laisserons pas faire. » Des manifestations pourraient avoir lieu dans plusieurs régions. Les pouvoirs publics n’ont pas encore réagi à cet appel à mobilisation, en plein état d’urgence.

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

 

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