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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 15:06

 

Source : bibliobs.nouvelobs.com

 

 

Mais pourquoi voulez-vous payer vos dettes?

 

Publié le 16-11-2013 à 09h17 - Mis à jour à 09h36

Le best-seller de David Graeber, anthropologue et économiste américain, a eu un retentissement politique considérable en revisitant l'histoire de la dette humaine depuis 5000 ans. Entretien

 

 

 

Un gros paquet de dollars. (©Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA)

Un gros paquet de dollars. (©Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA)

 


 

Anthropologue et économiste américain, David Graeber enseigne à la London School of Economics. A 52 ans, c'est aussi un militant altermondialiste qui a participé activement au mouvement Occupy Wall Street. Son livre «Dette. 5000 ans d'histoire» a eu un grand retentissement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il vient de paraître en France aux Editions Les Liens qui libèrent.

Le Nouvel Observateur Dans votre livre, «Dette. 5000 ans d'histoire», vous contestez l'idée, persistant à travers les siècles, que l'incapacité à s'acquitter d'une dette soit immorale alors que l'histoire et les religions nous enseignent que payer ses dettes est une obligation impérieuse.

David Graeber La dette est une promesse faite par un débiteur à un créancier. Bien sûr, lorsque l'on promet quelque chose à quelqu'un, il faut s'efforcer d'honorer cette promesse du mieux que l'on peut. Mais ce qui m'a interpellé, c'est le poids moral considérable que l'on associe à ce type de promesse économique.

Quand un homme politique promet, lors d'une campagne, monts et merveilles lorsqu'il sera élu et quand un gouvernement promet aux banques de leur payer un taux d'intérêt préalablement fixé à l'avance, on aura tendance à considérer que la première des promesses est vouée à ne pas être tenue tandis que la seconde paraît absolument sacrée.

Ce livre est parti d'une discussion à Londres avec une avocate de gauche à propos de l'intervention du FMI à Madagascar, d'où je revenais. Il s'est passé des choses affreuses dans ce pays quand les mesures de redressement économique exigées par le FMI ont été mises en application, notamment quand une épidémie de malaria a tué des milliers d'enfants, faute de moyens de l'Etat malgache.

Je lui ai dit que l'annulation de la dette serait une bonne chose puisque les Malgaches avaient déjà remboursé beaucoup. Ce à quoi elle me répondit: «Mais on doit toujours payer ses dettes.» Ce n'était pas un énoncé économique mais moral. Pourquoi la morale de la dette semble-t-elle supérieure à toutes les autres formes de morale? Mais quelle est cette obligation morale impérieuse qui pourrait justifier la mort de milliers d'enfants? Ce livre est né de cette interrogation et révolte.

De très nombreuses religions, écrivez-vous, reposent sur l'idée d'une dette primordiale de l'homme envers Dieu, les divinités, la nature... L'homme serait-il un éternel débiteur?

La plupart des textes religieux évoquant cette question disent que la morale est affaire de dettes à honorer. La religion brahmanique enseigne que la vie est une dette contractée envers les dieux, mais que c'est en devenant soi-même sage que l'on s'acquitte de que l'on doit à ceux qui ont inventé la sagesse.

15 11 13 DavidGraeber SIPA DAVID GRAEBER, anthropologue et économiste américain qui enseigne à la London School of Economics, est à 52 ans un militant altermondialiste qui a participé activement au mouvement Occupy Wall Street. Son livre "Dette. 5000 ans d'histoire" a eu un grand retentissement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Il vient de paraître en France aux Editions Les Liens qui libèrent. (©MICHELLE MCLOUGHLIN/AP/SIPA)

Par les sacrifices aussi.

Oui, le sacrifice est un acompte et on règle le solde lorsque l'on meurt. Mais l'idée de morale de la dette bute sur le fait qu'il faut devenir soi-même un sage pour payer sa dette aux divinités, avoir des enfants pour s'acquitter de sa dette envers ses parents. En araméen, le même mot signifie dette et péché ou culpabilité. Dans la Bible, les pécheurs sont tenus de s'acquitter de leur dette morale envers Dieu, mais la même Bible vous explique ensuite que cette dette n'a au fond rien de sacré et qu'au bout du compte Dieu l'effacera.

Dans les textes bibliques, la «rédemption» signifie la libération des effets de la dette, le rachat final. Une loi juive très ancienne à l'époque de Moïse était celle du Jubilé. Elle stipulait que toutes les dettes seraient automatiquement annulées tous les sept ans et que tous ceux qui étaient en servage à cause de ces dettes seraient relâchés. L'abandon des créances est, on le voit, une très vieille idée.

Vous faites remarquer également que notre langage commun et nos formules de politesse sont imprégnés par l'idéologie de la dette.

Notre langage est façonné par la référence à l'obligation et c'est fascinant. Quand on dit «merci» on demande miséricorde et on se place symboliquement «à la merci» de son créancier. En anglais «thank you» dérive de «think», «penser». A l'origine, l'expression signifiait: «Je me souviendrai de ce que vous avez fait pour moi, de ce que je vous dois.» 

Les formules «much obliged» en anglais, «obrigado» en portugais, «je suis votre obligé» parlent d'elles-mêmes. Elles disent toutes: «J'ai une dette à votre égard.» «Pardon» sous-entend que l'on a péché contre quelqu'un. Dans la prière du Pater Noster on demande à Dieu de «pardonner» nos péchés, nos offenses et nos dettes, c'est-à-dire de les annuler. Le langage a une sacrée mémoire !

Selon vous, la dette a de tout temps été un outil au service du pouvoir et de la violence.

L'histoire montre que le meilleur moyen de justifier des relations fondées sur la violence, de les faire passer pour morales, est de les traduire en termes de dettes, cela crée l'illusion que c'est la victime qui commet le méfait. La dette est le levier politique le plus efficace jamais inventé par les riches et les puissants: elle pare les inégalités les plus violentes entre créanciers et débiteurs d'un vernis de moralité et elle donne en prime aux débiteurs-victimes le sentiment qu'ils sont coupables. C'est le langage des armées conquérantes depuis toujours: vous nous devez la vie parce que nous l'avons épargnée et, puisque nous sommes généreux, vous ne nous devrez rien la première année mais vous paierez ensuite.

Vous citez les deux exemples français incroyables de la colonisation de Madagascar et de l'indépendance d'Haïti.

Oui, c'est effarant. En 1885, la France a envahi Madagascar et déclaré l'île colonie française. Après la «pacification» le général Gallieni eut l'idée perverse d'exiger des Malgaches qu'ils remboursent les coûts occasionnés par l'invasion et l'occupation.

L'exemple d'Haïti est encore plus fou. En 1825, la nouvelle République d'Haïti qui avait gagné son indépendance grâce à la révolte des esclaves fut obligée par Charles X à emprunter à la France 150 millions de francs-or afin de «dédommager» les anciens colons esclavagistes chassés lors de l'indépendance ! Les descendants des esclaves ont dû payer pour la libération de leurs parents jusqu'à la cinquième génération. Le mot «Haïti» est resté depuis cette époque le synonyme de dette, de pauvreté et de misère.

Vous établissez un lien très fort entre la traite négrière et le système du crédit.

Oui, c'est une histoire que l'on raconte rarement. La traite des nègres transatlantique reposait sur le crédit et la gestion de la dette. Les banquiers anglais ou français avançaient de l'argent aux négriers européens, qui en avançaient eux-mêmes à leurs homologues africains qui à leur tour en avançaient à leurs intermédiaires. Tous ceux qui prenaient part à la traite esclavagiste étaient prisonniers de la spirale de la dette.

L'endettement, écrivez-vous, a toujours provoqué des révoltes.

La grande majorité des insurrections dans l'histoire ont été menées par des peuples endettés. Pendant des millénaires, la lutte entre riches et pauvres a pris la forme de confits entre créanciers et débiteurs. Toutes les révoltes populaires ont commencé de la même façon: par la destruction rituelle des registres de la dette et des livres de comptes des créanciers.

L'annulation de la dette aujourd'hui est-elle pour vous, militant d'Occupy Wall Street, une utopie? Est-elle imaginable?

Elle est inévitable. Le niveau actuel de la dette la rend impossible à rembourser: la Grèce ne pourra pas rembourser la sienne, les particuliers trop endettés - comme les étudiants américains endettés jusqu'au cou pour leur éducation et qui, pris au piège par les banques, n'arrivent pas à trouver de travail - ne pourront pas honorer leurs créances.

La question n'est pas de savoir si la dette sera annulée, mais plutôt dans quelles proportions, dans quelles conditions et à quelles fins. Le grand jubilé biblique de l'annulation qui concernerait à la fois la dette internationale et la dette des consommateurs serait salutaire car il allégerait quantité de souffrances humaines et rappellerait que l'argent n'est pas sacré et que payer ses dettes n'est pas l'essence de la morale.

Ce jubilé viendra-t-il d'en bas, du fait de la pression politique exercée par des mouvements populaires, ou d'en haut, de manière à préserver au maximum les inégalités sociales existantes avec un minimum de changements? C'est là que se situe le vrai combat aujourd'hui.

Propos recueillis par Gilles Anquetil

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:47

 

Source : rue89.com

 

Technophilie 20/11/2013 à 12h54
Les « Netocrates », élite « d’arrogants paresseux » qui va diriger le monde
Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89

 

 


Un frisbee avec le logo de Google à Palo Alto, Californie, en juillet 2013 (C Flanigan/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP)

 

Dans une interview donnée à Wired, le site du magazine consacré aux nouvelles technologies, le cofondateur de The Pirate Bay, site de téléchargement en peer-to-peer, Peter Sunde, s’en prend aux « nerds », ces technophiles avertis, programmeurs et concepteurs en tout genre, qu’il qualifie de « nouvelle élite » :

« Nous avons cette haine des politiciens que nous voyons comme corrompus et à qui nous ne faisons plus confiance, alors nous essayons de faire des choses en dehors du périmètre où ils peuvent nous entraver. »

Cette terre d’asile, c’est évidemment Internet, et plus particulièrement le secteur des Nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC).

Une élite « d’arrogants paresseux »

Selon lui, cette nouvelle élite serait la plus à même de réparer un système politique défaillant grâce à leur connaissance du numérique, de l’information et de l’ingénierie sociale. Mais elle s’est réfugiée dans ce secteur libre de toute ingérence et théoriquement « apolitique » :

« Ce sont des paresseux trop arrogants pour descendre dans la rue. Ils sont trop arrogants pour voir qu’il est important de ne pas croire qu’on peut résoudre les problèmes avec de meilleures technologies. »

Une « technophilie » proche de l’aveuglement :

« Il y a une croyance dans la technologie qui serait une sorte de sauveur, comme le nouveau Messie, et ce n’est vraiment pas le cas. Je ne vois vraiment aucune révolution se produire. [...] Nous avons besoin d’une révolution plutôt que d’une évolution technologique. »

La Silicon Valley, chef de file ?

Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’association de défense des droits des internautes La Quadrature du Net, pondère ce propos :

« Je connais bien Peter Sunde et partage sa position. Je perçois néanmoins une évolution sur les six ans d’existence de la Quadrature du Net, surtout depuis l’affaire Snowden. Il ne faut pas oublier que la résistance à la législation Acta a été un véritable raz-de-marée : partie de quelques manifestations citoyennes en Pologne, elle a débouché sur des marches coordonnées dans 300 villes européennes. Et tout ça grâce à des actions sur Internet, sans partis ou têtes de proue. »

Pourtant, cette nouvelle élite existe bel et bien, et elle trouve corps et tête dans la Silicon Valley. Selon Jérémie Zimmermann, le climat idéologique qui y règne se définit comme apolitique, mais s’apparente davantage à un individualisme forcené nourri par le mythe du self-made man.

« Il y a l’idée que le rythme du progrès serait inéluctable et que rien ne doit le freiner. Mais comme tout, la technologie est guidée par les hommes et leurs idéologies. »

Les « Netocrates », nouvelle classe dirigeante

Les success stories de la Silicon Valley, nous les connaissons, qu’elles soient un nom (Mark Zuckerberg, Larry Page, Sergey Brin, Bill Gates, Steve Jobs...) ou une marque (Twitter, YouTube..).

Les fragiles start-ups sont devenues des entreprises cotées en Bourse, puis des empires, jusqu’à devenir ce que certains qualifient aujourd’hui de « nouvelles superpuissances » capables d’influencer les Etats ou de les ignorer suprêmement.

L’idée que ce microcosme formerait une nouvelle élite relève-t-elle du fantasme ? Le philosophe Alexander Bard et le journaliste Jan Söderqvist pensent que non. En 2000, ils rédigent un livre (traduit en français en 2008) intitulé « Les Netocrates : une nouvelle élite pour l’après-capitalisme ». Voici un extrait de la présentation :

« Les NTIC amorcent une mutation historique, une rupture de civilisation, une nouvelle ère. La politique, l’économie, la société, les modes de pensée ne seront plus jamais comme avant.

Le paradigme a changé : désormais, l’information et l’attention sont au cœur de la création de valeur et de tendance. Les aristocrates dominaient la terre et les serfs ; les bourgeois captaient l’argent et les moyens de production. Au XXIe siècle, les nouveaux maîtres du monde qui émergent sont les Netocrates, la nouvelle élite de l’après-capitalisme. »

Le Netocrate et les autres

 


« Les Netocrates »

 

Les deux Suédois popularisent un terme inventé dans les années 90 par le magazine Wired, la « Netocratie », contraction d’Internet et d’aristocratie. Le Netocrate serait donc celui qui a une bonne connaissance du hacking, de l’ingénierie sociale, de la curation, bref, de l’information sur Internet.

Le reste des individus, dépourvu de ces compétences, serait relégué à un rôle de cible influençable, dépossédé de tout pouvoir, quelles que soient sa classe sociale et sa richesse.

Le portrait-robot (allégé) élaboré par la (défunte) revue VoX ressemble à ça :

  • le Netocrate se conçoit comme une élite ;
  • il n’aime pas le dialogue, seul sont point de vue compte ;
  • l’argent lui importe peu, le pouvoir réside dans l’information ;
  • il voue un culte à la transparence et au partage ;
  • idéologies et humanisme appartiennent à un temps révolu, seul le progrès technologique compte.

Google, héraut de la Netocratie ?

Les Netocrates se concentreraient dans une poignée d’entreprises, élues grâce au consensus des citoyens trop habitués à leur présence pour chercher l’alternative. Prenons Google par exemple :

  • ses employés opérant sur le « campus » de Mountain View font l’effet d’une élite de geeks « cools », rassurante ;
  • l’entreprise a suprêmement ignoré les revendications des YouTubers qui souhaitaient rester anonymes et ne pas être liés au réseau social Google Plus qui affiche leur identité réelle ;
  • elle voue un culte à la transparence tout en conservant l’opacité la plus totale sur l’étendue de sa collecte d’informations sur les internautes (et leur stockage) ;
  • elle entretient des liens très étroits avec le mouvement transhumaniste, courant de pensée apolitique qui voit le progrès comme la création d’humains « augmentés » par la technologie (implants, greffes, génétique...) ;
  • son pouvoir réside dans l’information, sa curation, sa hiérarchisation.

Le cœur de l’immense pouvoir acquis par cette entreprise « netocrate » réside certes dans ses immenses bases de données, mais surtout dans l’hégémonie de son moteur de recherche : c’est elle qui a propulsé l’encyclopédie Wikipédia en l’affichant en première page des recherches.

Et lorsque une entreprise entre en conflit avec elle (l’entreprise allemande BMW qui fraudait les résultats ou la presse belge, entre autres), il suffit de la déréférencer de Google Search pour qu’elle rentre immédiatement dans le rang.

Peter Sunde, le geek engagé

Que Peter Sunde, pionnier du peer-to-peer, fondateur du site de micro-donations Flattr et architecte du la messagerie cryptée Hemlis, s’attaque ainsi aux nerds peut sembler étrange. Le Suédois est un geek, mais un geek engagé :

« On ne peut pas vaincre la politique par la technologie à chaque fois. »

Il se présentera aux prochaines élections législatives européennes sous la bannière du Parti Pirate, regrettant toutefois de pas être autorisé par les textes à se présenter en indépendant et étant une figure trop controversée pour être accepté dans les rangs socialistes.

 

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:35

 

 

Source : mediapart.fr

«Trop de banques européennes ont survécu à la crise»

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

Alors que la BCE vient de lancer un audit concernant plus de 130 établissements bancaires européens pour évaluer leur santé financière, le président de l’autorité bancaire européenne a déploré un nombre encore trop important de banques dans la zone euro.

Dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine publié dimanche 17 novembre, le président de l’autorité bancaire européenne (ABE), Andrea Enria, considère que « trop de banques européennes ont survécu à la crise financière ».

Le régulateur du secteur bancaire européen rappelle que la situation financière des banques européennes ne s'améliore pas. Andrea Enria fustige également le manque de courage politique des gouvernements dans la crise économique. « Les gouvernements ont voulu maintenir en vie leurs banques et cela a freiné le processus de convalescence. À peine 40 banques ont disparu dans la zone euro, contre environ 500 aux États-Unis. »

Lire sur Frankfurter Allgemeine Zeitung

 

 


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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:25

 

Source : midilibre.fr

 

Crise des subprimes : la banque JPMorgan paie une amende record de 13 milliards $
AFP
20/11/2013, 07 h 33 | Mis à jour le 20/11/2013, 07 h 39
La banque JP Morgan Chase & Company est à l'origine de la crise des subprimes qui a privé de nombreux propriétaires de leur maison aux Etats-Unis.
La banque JP Morgan Chase & Company est à l'origine de la crise des subprimes qui a privé de nombreux propriétaires de leur maison aux Etats-Unis. (EMMANUEL DUNAND / AFP )

Les Etats-Unis ont annoncé mardi un accord à l'amiable record de 13 milliards de dollars, qui était très attendu, avec la banque JPMorgan Chase pour mettre fin aux poursuites liées aux prêts hypothécaires à risque (subprime). 

Cet accord "met fin aux plaintes fédérales et d'Etats américains sur le regroupement, la vente et la titrisation de produits adossés à des prêts hypothécaires (RMBS) par JPMorgan Chase (et ses filiales) Bear Stearns et Washington Mutual" avant la crise financière, a déclaré le ministre de la Justice de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, dans un communiqué.

 

"Un accord historique"

"Depuis que j'ai pris mes fonctions j'insiste sur le fait qu'il faut" désigner les responsables "de l'effondrement du marché immobilier et de l'effondrement de l'économie américaine", ajoute Eric Schneiderman dans son communiqué. "Cet accord historique, qui apporte des compensations dues de longue date aux propriétaires immobiliers dans tout le pays et dans l'Etat de New York, est exactement ce pourquoi notre groupe de travail a été créé", a-t-il poursuivi.

 

4 milliard $ d'indemnisation de particuliers

M. Schneiderman fait partie d'un groupe de travail sur les dérivés de subprimes créé par le président américain Barack Obama l'an dernier. Dans le cadre de l'accord, JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d'actifs, admet qu'elle a "régulièrement donné une fausse image aux investisseurs" des prêts immobiliers très risqués qui étaient compris dans les titres dérivés qu'elle leur vendait. L'accord comprend 4 milliards de dollars d'indemnisation de particuliers, sous la forme notamment d'allègements de prêts.

 

2 milliard $ d'amende

Il comporte également 2 milliards d'amende et 4 milliards déjà annoncés d'indemnisation des organismes de refinancement hypothécaires sous tutelle de l'Etat Fannie Mae et Freddie Mac. Le restant du montant ira aux Etats de Californie, de New York, et à une association d'emprunteurs. C'est de loin la plus grosse somme jamais atteinte dans le cadre d'un accord à l'amiable avec les autorités pour une banque et aussi pour une entreprise seule.

 

 

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:10

 

Source : blogs.rue89.com

 

Scoop du New York Post : les chiffres du chômage US sont truqués depuis 2012
Le Yéti - voyageur à domicile

Publié le 20/11/2013 à 12h12

 

 

Une question : savez-vous comment sont recensés les chômeurs américains ? Parce que là-bas, pas de Pôle emploi, pas d’inscriptions sur des listes, pas de pointages. Non, aux Etats-Unis, les chômeurs (et ce qui reste de salariés) sont recensés par sondage.

Chaque mois, le très officiel Census Bureau procède à 60 000 appels téléphoniques. Pour être pris en compte, le nombre de réponses crédibles doit être au moins égal à 90 % du total. Exit les zigotos qui raccrochent précipitamment en disant qu’ils sont aux toilettes ou que leur cuisine est déjà suffisamment équipée.

Eh oui, une simple enquête par téléphone ! Mais attention, vu l’importance de l’échantillon retenu, un sondage considéré comme « scientifique ».

Et alors, direz-vous, quid si par accident le Census Bureau recense moins de 90 % de réponses acceptables ? Il ne publie pas de stats ? Si, si, vient de révéler l’honorable New York Post, il bricole. Laisse les agents compléter eux-mêmes des fiches d’entretiens inaboutis. Scientifiquement.

Des instructions venues d’en haut

Le lecteur soupçonneux aura vite compris les possibilités de manipulation offertes par ce zinzin impossible. Eh bien, la réalité lui donne raison. Les chiffres de 2012, par exemple – oui, oui, ceux qui précèdent la réélection de Mr Obama – étaient bel et bien trafiqués.

Selon le New York Post, un des agents les plus zélés du Census Bureau, Julius Buckmon, s’est fait pincé et a vendu la mèche. Rappelez-vous, cette sidérante baisse du taux de chômage US en septembre 2012, passant aussi sec de 8,1 à 7,8 % sans aucune raison économique. Julius Buckmon était à la baguette magique et le Census Bureau le savait déjà.

Mais, hého, se défend l’indélicat, j’étais pas tout seul ! D’ailleurs, insinue une autre source sous couvert d’anonymat (mais prête à en discuter avec le ministère du Travail et le Congrès si demandé), on avait des instructions venues d’en haut. (Aux dernière nouvelles, ni le Ministère du Travail, ni le Congrès ne se sont manifestés.)

Eh oui, les stats US, c’est comme le vent et les promesses des candidats politiques. Vous remarquerez aussi que les chiffres du chômage américain se sont encore améliorés (7,3 %) depuis septembre 2012, en dépit de la situation économique et sociale catastrophique constatée sur le terrain.

Pas grave, par temps hostile, le rêve américain impose de ne pas trop se réveiller.

 

 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 17:41

 

 

Source : lemonde.fr

 

 

 

L'essor des pétroles de schistes ne pèse pas sur les cours de l'or noir

Le Monde.fr | 19.11.2013 à 15h37 • Mis à jour le 19.11.2013 à 17h00 | Par Frédéric Lasserre (Président de Belaco Capital)

 
 
Extraction de pétrole dans les sables bitumeux au Canada.

Pourquoi le prix du pétrole ne baisse pas, malgré l'envolée de la production de pétroles de schistes ? Dans son dernier opus, l'Agence Internationale de l'Energie a révisé ses prévisions de production pour avancer à 2015 l'année où les Etats-Unis supplanteront l'Arabie saoudite en tant que premier producteur mondial de pétrole brut. Cette révision ne fait que traduire la croissance spectaculaire de la production de pétrole de schistes déjà enregistrée et le potentiel de réserves de ce pétrole dit "non-conventionnel".

Annoncée comme une révolution technique amenée à bouleverser la carte énergétique mondiale, cette envolée est pourtant restée, jusqu'à présent, sans effet sur le prix. Les cours continuent de fluctuer autour de la barre symbolique des 100 dollars le baril, un niveau moyen quasi-inchangé depuis le démarrage de la production de pétrole de schistes aux Etats-Unis.

Comment expliquer un tel paradoxe ? D'abord en constatant que la hausse de production aux Etats-Unis a été compensée par des baisses parmi les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). D'évidence, certaines sont involontaires puisqu'elles résultent des pertes de production ou d'exportation en Libye, en Irak, au Nigeria et en Iran.

 

 L'OPEP N'A PLUS LA MAIN

Ces pertes ne doivent pas masquer que la capacité d'exportation de l'OPEP tend à baisser pour des raisons plus structurelles et durables.

Le cas de l'Arabie saoudite est exemplaire. Alors que sa capacité de production a été maintenue à 12,5 millions de barils par jour depuis plus de 10 ans (chiffre officiel), sa consommation domestique a doublé sur la même période, passant de 1,5 million de baril à plus de 3 millions. Mécaniquement, sa capacité d'exportation, définie comme la différence entre les deux, a donc chuté de 11 millions de barils par jour à moins de 9 millions, soit une baisse de 15%.

 

Lireaussi : A l’époque où l’OPEP faisait peur

 

Pourquoi l'Arabie saoudite n'a-t-elle pas investi pour maintenir sa capacité d'exportation ? Simplement parce qu'elle doit déjà consentir des investissements massifs pour y parvenir.

 Sa consommation progresse en moyenne chaque année de 100 000 barils par jour et, dans le même temps, elle subit une érosion naturelle du rendement de ses champs existants de 4 % à 5 % par an, soit l'équivalent d'une production de 500 000 barils par jour.

Au final, pour maintenir sa capacité de production et satisfaire sa consommation, elle doit donc mettre en exploitation l'équivalent de 600 000 barils par jour, ce qui représente plusieurs dizaines de milliards de dollars d'investissements annuels.

Elle est d'autant moins encline à aller au-delà de cet effort que les Etats-Unis investissent massivement dans les pétroles de schistes, et qu'une augmentation de la production mondiale risquerait de peser sur les cours du pétrole.

 

 FREIN À LA BAISSE

En réalité, ce n'est donc pas seulement la hausse de production américaine qui est compensée par une baisse dans les pays de l'OPEP, mais une hausse des investissements aux Etats-Unis qui est compensée par une baisse des investissements au sein de l'OPEP. Et les substitutions de production et d'investissement ne sont pas un jeu à somme nulle pour le prix du pétrole.

En effet, en substituant du pétrole "conventionnel" à faible coût marginal de production (autour de 30 dollars le baril pour l'Arabie saoudite) par du pétrole "non-conventionnel" à coût de production élevé (autour de 80 dollars le baril aux Etats-Unis), le coût marginal de la production mondiale augmente significativement, ce qui constitue le meilleur frein à toute baisse durable du prix.

 

Frédéric Lasserre (Président de Belaco Capital)

 

 

 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 17:32

 

 

Source : lemonde.fr

 

Les charges de service public d'EDF alourdissent la facture des Français

Le Monde.fr | 19.11.2013 à 15h28 • Mis à jour le 19.11.2013 à 16h28 | Par Jean-Michel Bezat

 
 
La Commission de régulation de l'énergie estime qu'avec des tarifs d'EDF plus élevés, de nombreux clients de l'opérateur historique vont se tourner vers les offres alternatives de GDF Suez, Direct Energie, du belge Lampiris ou d'autres.

La facture d'électricité des quelque 30 millions de foyers clients d'EDF et des autres fournisseurs d'énergie va considérablement s'alourdir dans les prochaines années, même si le gouvernement tente de freiner cette envolée des prix. Après + 5 % en août, une hausse identique est attendue en août 2014 et probablement à l'été 2015.

L'augmentation totale devrait être d'au moins 30 % entre 2012 et 2017, ont laissé entendre le gouvernement, les producteurs et la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Depuis 2010, c'en est fini de la modération, voire d'une évolution des tarifs inférieure à l'inflation enregistrée depuis le début des années 1990, quand les Français bénéficiaient de centrales nucléaires en partie amorties.

 

QUATRE MILLIONS DE BÉNÉFICIAIRES DES TARIFS SOCIAUX

Si cette augmentation des prix s'explique pour une part par les énormes besoins de financement d'EDF, qui doit moderniser son parc de 58 réacteurs nucléaires pour en prolonger la durée de vie et en améliorer la sûreté, un autre mécanisme, moins visible, contribue fortement à la hausse des prix : la contribution au service public de l'électricité (CSPE), qui pèse de plus en plus lourd sur la facture des consommateurs.

Elle sert à financer les tarifs sociaux de l'électricité en faveur des ménages très modestes. Le gouvernement a décidé que quatre millions de ménages en bénéficieraient (contre 1,6 précédemment), selon un décret paru le 16 novembre au Journal officiel.

La CSPE assure aussi la charge de la péréquation tarifaire, qui permet au propriétaire d'un chalet de montagne de payer son kilowatt/heure le même prix que l'habitant d'un pavillon au pied d'une centrale.

Mais une part croissante de la CSPE – désormais majoritaire – va au financement du rachat obligatoire par EDF de l'électricité produite par les éoliennes et les panneaux solaires photovoltaïques.

Cette part des énergies renouvelables (ENR) absorbera 60,2 % du produit de la contribution en 2014, contre 26,7 % pour la péréquation tarifaire, 7,4 % pour le soutien à la cogénération (production de chaleur et d'électricité dans une même centrale) et 5,7 % pour les dispositifs sociaux.

 

HAUSSE DE 2,4%

Dans une délibération publiée lundi 18 novembre, la CRE estime que, pour 2014, la CSPE doit permettre de financer des charges prévisionnelles d'un montant de 6,2 milliards d'euros (+ 28 % par rapport à 2012), auxquels s'ajouteraient la régularisation des charges et le défaut de recouvrement subi par EDF et les entreprises locales de distribution (à Bordeaux, Grenoble...) pour 2,2 milliards. Ils supportent, en effet, la part de ces charges de la contribution non-répercutée sur la facture.

Pour couvrir cette charge totale de 8,4 milliards d'euros en 2014, la CSPE devrait atteindre 22,5 euros par mégawatt-heure, alors qu'elle est de 13,5 euros actuellement. Rien moins qu'une hausse de 67 % !

Il est exclu que le gouvernement l'accepte. "Si la CSPE pour l'année 2014 n'est pas fixée par arrêté ministériel avant le 31 décembre, indique la CRE, elle sera augmentée de 3 euros par mégawatt-heure et s'élèvera alors à 16,5 euros à compter du 1er janvier 2014." Soit une hausse de 2,4 % pour le consommateur – de 15 à 20 euros par an pour une facture moyenne.

C'est cette option qui est actuellement privilégiée. La CSPE représenterait alors 13 % de cette facture, contre 17 % si la contribution couvrait bien tous les coûts (ENR, tarifs sociaux, péréquation...).

A elles seules, les aides à la filière photovoltaïque pèsent 39 % des charges prévisionnelles de 2014 (2,4 milliards d'euros) et la subvention à l'éolien 14 % (860 millions d'euros).

 

TARIFS DE RACHAT TROP GÉNÉREUX

Les tarifs de rachat du solaire, qui ont pourtant baissé ces dernières années, restent dans le collimateur du gouvernement. Il les juge encore trop généreux. D'autant que le solaire et l'éolien commencent à faire sérieusement concurrence aux centrales à gaz existantes, dont de nombreuses ont dû fermer en Europe ces dernières années (pour plus de 50 000 mégawatts).

On en est conscient jusqu'au sommet de l'Etat. "On a pu constater parfois qu'il y avait eu des effets d'aubaines, des gâchis des deniers publics et des comportements spéculatifs, avait déclaré François Hollande, le 9 septembre, en ouvrant la 2e conférence environnementale. Donc je souhaite que les modes de soutien aux énergies renouvelables soient revisités, de façon à ce que chaque euro prélevé sur la facture des consommateurs soit le plus efficace possible et favorise la création de champions énergétiques nationaux."

C'est ce que l'Etat cherche à faire dans l'éolien offshore depuis 2010 avec les fabricants de turbines Alstom et Areva, qui ont prévu la construction de plusieurs usines sur les côtes de l'ouest de la France – à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), au Havre (Seine-Maritime), à Cherbourg (Manche) –, avec tous les emplois induits pour les PME-PMI. La filière industrielle du photovoltaïque, elle, n'a plus guère de chance de décoller avec des équipements "made in France".

Jean-Michel Bezat
Journaliste au Monde

 


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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 15:57

 

Source : reporterre.net

 

Traité de libre-échange : Wikileaks révèle l’accord secret visant à protéger les intérêts des multinationales

Elisabeth Schneiter (Reporterre)

mardi 19 novembre 2013

 

 

 

"Propriété intellectuelle" : sous ce vocable se cache la volonté des multinationales de privatiser les biens communs, qu’ils soient environnementaux, de santé, ou d’internet. Wikileaks révèle - et Reporterre relaie le premier en France - le chapitre secret de l’accord négocié entre les nations du Pacifique. Il préfigure le Traité de libre-échange transatlantique préparé en secret par la Commission européenne et les Etats-Unis.


WikiLeaks a publié le 13 novembre dernier le projet de texte d’un chapitre de l’accord de Partenariat Trans-Pacific (TPP), un traité de libre-échange multilatéral actuellement négocié en secret par douze nations du Pacifique.

L’accord complet couvre de nombreux domaines. Le chapitre publié par Wikileaks concerne les Droits de propriété intellectuelle, un domaine du droit qui a des effets dans des domaines aussi variés que les produits pharmaceutiques ou les libertés civiles.

Ce chapitre est le plus controversé du TPP en raison de ses multiples effets sur les médicaments, les éditeurs, les services Internet, les libertés civiles et les brevets biologiques. Le texte publié comprend les positions de négociation et de désaccords entre les douze États membres potentiels.


PDF - 847.7 koTélécharger :ici

États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Mexique, Malaisie, Chili, Singapour, Pérou, Vietnam et Brunei sont les États qui négocient, mais à huis clos. Même les membres du Congrès américain n’ont été autorisés à voir que certaines parties des documents en cours de discussion.

C’est très important, et cela concerne aussi les Européens et les Français, parce que ce traité est semblable au Trans-Atlantic Free Trade Agreement (TAFTA, aussi connu comme TTIP, Transatlantic Trade et Investment Partnership), en français Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI), dont les négociations ont été ouvertes par le Président Obama en janvier 2013. À eux deux, ces traités couvriraient plus de 60 % du PIB (produit intérieur brut) mondial, pourtant les deux pactes excluent la Chine.

Wikileaks explique que trois personnes seulement dans chaque nation du TPP ont accès au texte intégral de l’accord, mais que 600 « conseillers commerciaux » - les lobbyistes qui veillent aux intérêts des grandes sociétés américaines comme Chevron, Halliburton, Monsanto ou Walmart – ont, elles, un accès privilégié aux sections cruciales du texte du traité.

Le chapitre sur la propriété intellectuelle contient des propositions visant à accroître la durée des brevets, y compris les brevets médicaux, au-delà de vingt ans tout en abaissant les normes mondiales de brevetabilité. Il pousse également à des mesures énergiques pour empêcher les hackers d’outrepasser le droit d’auteur, mais prévoit que ces mêmes droits ne tiennent plus face à des activités « légalement autorisées effectuées par des fonctionnaires, agents ou sous-traitants en vue de l’application de la loi, du renseignement, de la sécurité essentielle, ou à des fins gouvernementales similaires."



- Manifestation en mai à Tokyo contre le Traité transpacifique -

 

Mesures de contrôle sur les biens communs

Sur 95 pages, le chapitre des Droits de la propriété intellectuelle énonce des dispositions pour instituer un régime juridique modifiant et remplaçant les lois existantes dans les pays signataires. Il comprend des accords en matière de brevets (qui peut produire des biens ou des médicaments), du droit d’auteur (qui peut transmettre des informations), de la protection des marques (qui peut reconnaître l’authenticité d’une information ou d’une chose) et en matière de conception industrielle.

La plus longue section du chapitre détaille de nouvelles mesures de contrôle, avec de profonds retentissement sur les droits individuels, les libertés civiles, les éditeurs, les fournisseurs de services Internet et la vie privée sur Internet, ainsi que sur les biens communs matériels et immatériels et sur le patrimoine environnemental. Certaines mesures particulières proposées comprennent des tribunaux supranationaux qui primeraient sur les tribunaux nationaux, sans aucune garantie en matière de droits de l’homme.

Le document précise aussi que ces tribunaux peuvent tenir des audiences où seraient présentées des preuves qui resteraient secrètes.

De nombreux chefs d’États qui participent aux négociations du TPP, et de hauts responsables de gouvernement, dont le président Obama, ont déclaré leur intention de signer et de ratifier le PPT avant la fin de 2013.

« S’il est institué », dit Julian Assange, « le nouveau régime de propriété intellectuelle empiétera sur les droits individuels et sur la libre expression, en foulant aux pieds le patrimoine intellectuel et créatif commun. Si vous lisez, écrivez, publiez, pensez, écoutez, dansez, chantez ou inventez, si vous cultivez ou consommez de la nourriture, si vous êtes malade maintenant ou peut-être malade un jour, le TPP vous a dans sa ligne de mire."



 

Source : Elisabeth Schneiter pour Reporterre, à partir de l’article du Guardian

Photo : The Guardian

Lire aussi : L’Accord de libre-échange transatlantique : négocié dans le secret pour abaisser les protections environnementales.

 


 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 15:21

 

Source : mediapart.fr

The Guardian : la NSA a constamment violé les lois pour capter des données

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Le quotidien britannique, The Guardian, révèle deux ordonnances de la Foreign Intelligence Surveillance Court qui apportent la preuve que la NSA a continuellement enfreint la loi pour capter les télécommunications.

Le journal britannique, The Guardian, a révélé, mardi 19 novembre, deux ordonnances de la Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC) qui apportent la preuve que la NSA a constamment violé la loi pour collecter des données.

Les deux ordonnances, rédigées par les anciens présidents de la FISC, révèlent que la cour spéciale américaine a, par deux fois, en 2004 et 2011, condamné la NSA pour ses violations « systématiques » et « continuelles » de la loi.

Selon la première ordonnance, rédigée en 2004, l'ancien président de la juridiction entre 2002 et 2006, Colleen Kollar-Kotelly, a mis en garde la NSA sur deux de ses techniques qui lui permettaient d'enregistrer les informations entrantes et sortantes des télécommunications : le « pen register » et les « trap & trace devices ». Des méthodes de collecte jamais clairement définies par la loi, qui englobaient selon l'ordonnance « un spectre exceptionnellement large de collecte » de données.

Selon la seconde ordonnance, rédigée en 2011, le dernier président de la juridiction spéciale (2006-2013), John Bates, a averti la NSA du caractère manifestement « inconstitutionnel » de son programme de captation des télécommunications, baptisé « Stellar Wind », qui est devenu, après 2011, le programme « EvilOlive » pour éviter de nouvelles condamnations, comme le souligne The Guardian.

Ces nouvelles révélations interviennent alors que le numéro deux de la NSA doit témoigner jeudi devant les sénateurs, qui songent à restreindre la collecte de données sans mandats individuels.

 

 

 

 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 14:53

 

Source : rue89.com

 

Interim 18/11/2013 à 18h47
Qui veut des beaux Polonais et Roumains souples et pas chers ?
Pascal Riché | Cofondateur Rue89

 

 

Marion, riveraine de Rue89, est reponsable d’une association conventionnée
par l’Etat. Elle est chargée d’aider des personnes en difficulté à réussir leur insertion professionnelle. Son association cherche du travail pour ces personnes auprès d’entreprises, de particuliers ou de collectivités. Des missions pour les aider à revenir progressivement vers le travail, retrouver un revenu...

Elle a reçu ce jeudi matin ce courrier qui, compte tenu de son métier, l’a mise en fureur.

« Il se passe de commentaire et montre la démocratisation de l’esclavage moderne », commente-t-elle.

 


 

L’offre de Polonais et Roumains

 

 

 

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