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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 17:02

 

 

 

 

L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) vient de publier un bilan des effets indésirables des contraceptifs oraux. Le docteur Antoine Pariente souligne à juste titre dans Le Monde que la multiplication des affaires révélant les risques des médicaments provoque un important mouvement de défiance (http://abonnes.lemonde.fr/sante/article/2013/01/31/il-y-a-une-veritable-mefiance-qui-nait-a-l-egard-des-medicaments_1825021_1651302.html). Il s’étonne aussi de l’utilisation excessive de certains médicaments en dépit de la connaissance de leur risque.

Cependant, lorsque l’on regarde la façon dont le circuit du médicament est organisé, cela n’est guère étonnant, je l’ai déjà écrit dans ce blog (http://securitesanitaire.blog.lemonde.fr/2013/02/03/30/). Ce circuit est en effet particulièrement complexe, rappelons-le : un médicament reçoit d’abord une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’ANSM. Puis la Haute autorité de santé apprécie le service médical rendu par le produit. C’est ensuite sur cette base que le Comité économique des produits de santé négocie son prix. Le remboursement est alors décidé par le ministre chargé de la Santé et l’assurance-maladie procède au remboursement des médicaments prescrits par les médecins. Les effets secondaires éventuels du médicament sont alors surveillés par les médecins, les patients et les firmes pharmaceutiques qui doivent les notifier à l’ANSM.

Cette fragmentation des responsabilités rend impossible le pilotage global de l’outil médicamenteux. Quelles sont les conséquences de cette absence de pilotage ? Elles sont principalement au nombre de trois. D’abord, le système d’évaluation et de gestion des risques est réactif plutôt que proactif. Ce sont bien souvent les plaintes en justice qui le font réagir. Ensuite l’évaluation des bénéfices et des risques en situation réelle d’utilisation n’est pas suivie de façon systématique bien que l’assurance-maladie dispose des données de remboursement qui permettraient de le faire (mais personne n’est explicitement chargé de le faire). Enfin, le prescripteur est laissé face à lui-même et à son patient.

Il faut donc souligner que le médicament qui est un des outils de santé les plus puissants n’est pas rationnellement intégré dans la politique de santé publique. Certains patients pourraient bénéficier de médicaments, mais ne sont pas traités. Pour d’autres patients, le rapport bénéfice-risque est défavorable et ils ne devraient pas les recevoir. Qui est en charge de vérifier cette adéquation ? Il n’y a pas de réponse claire.

Face aux multiples dérapages de l’usage des médicaments, il est utile quoiqu’un peu court d’incriminer le marketing agressif de l’industrie pharmaceutique et les conflits d’intérêts. Mais la véritable question n’est-elle pas plutôt de mettre enfin en place une véritable tour de contrôle de l’outil médicamenteux ? Le coût des médicaments pour l’assurance-maladie est de l’ordre de 25 milliards d’euros par an. Un pour cent de cette somme serait largement suffisant pour organiser rationnellement leur utilisation. Pour retrouver la confiance, il est temps de mettre un pilote dans les pilules !

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 21:57

 

Agoravox

par patdu49 mercredi 27 mars 2013

 

 

 

135214 offres d'emploi, pour 5,7 millions de chômeurs et travailleurs occasionnels officieux, ou pour plus de 9,5 millions en comptant les invisibles ( chiffres et explications dans l'article )

Ce n'est pas le chômage en lui même qui est dramatique, mais la pauvreté qui va avec, au Danemark par exemple, leur équivalent RSA pour une personne seule, est environ de 1400€ ( + protection santé, + aides au logement ) contre 425€ en France, tout est fait pour éradiquer la pauvreté et lutter contre la corruption et les inégalités.

Mais bon, on est en France, pays ou des ministres s'octroient des 5000€ d'argent de poche mensuel au black légalisé, pays ou des fonctionnaires du Sénat ont des primes de chauffage annuelle de quasiment 5000€, etc on a donc absolument rien à attendre de cette oligarchie sans aucune moralité, sans aucune humanité... et encore sans parler des "affaires" ..

Certains veulent ensuite aller jusqu'à ôter les allocations familiales, aux plus démunis dont les enfants sont placés (80% pour raisons financières à la base, ils n'arrivaient plus à assurer le minimum vital ) etc, certains hommes politiques n'ont parfois aucune limite en idées puantes et inhumaines, c'est incroyable et épouvantable de pouvoir être aussi cruel, de pratiquer la répression sur la pauvreté etc.

De toute façon, les mentalités de beaucoup trop de Français sont absolument pourries, quand on voit par exemple des manifestations contre le mariage pour tous, alors que des chômeurs s'immolent de détresse etc, sans que ça n'émeuve + que ça, ça fait vraiment pitié et envie de vomir de voir à quelle niveau de bassesse on peut être rendu ! 

 

Bref revenons aux chiffres du chômage :

 

Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Février 2013 :
 
- Défauts d'Actualisation : 211 700, 45,4 % des sorties des listes
- Radiations Administratives (les punis) : 36 400, 7,8 % des sorties

- Autres Cas ( mystérieuse rubrique, les morts, suicidés, emprisonnés ?) : 50 700 10,9 % des sorties.
 
soit 298 800 radiés des listes ( 64,1 % ) pour autres motifs que :
 
- Stages parking : 36 100, 7,7 % des sorties.

- Arrêts maladie, maternité etc : 34 100, 7,3 % des sorties.
 
- Reprises d'emploi déclarées : 97 700, ne représentent que 20,9 % des sorties des listes de pôle emploi, et encore, y compris contrats aidés, etc ..
 
Demandeurs d'emploi par catégories :

A : 3 187 700 + 0,6 % ( + 10,8 % sur 1 an )
B : 624 400 - 0,1 % ( + 9,8% sur 1 an )
C : 894 600 + 1 % ( + 6,4 % sur 1 an )
D : 261 200 + 0,2 % ( + 9,7 % sur 1 an )
E : 351 200 - 0,7 % ( - 4,7 % sur 1 an )

TOTAL : 5 319 000 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 8,7 % sur 1 an, + 24 300 en 1 mois.
 
TOTAL, dom-tom compris : 5 742 000 ( page 15 du rapport de la DARES, lien en bas de page )

Quelques chiffres qui parlent :
 
Chômage Longue durée ( entre 2 et 3 ans ) : + 11 % sur 1 an
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 18,3 % sur 1 an

Chômage des 50 ans et +, + 15,2 % sur 1 an

 

+ d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 ( 51,3 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité ( ASS, AER ...)

Offres d'emploi dispo, dernier chiffre connu : 135 214

Le + scandaleux, LES DEMANDEURS d'EMPLOI INVISIBLES, complètement en dehors des statistiques
 
Ne sont pas comptés dans ces 5 742 000 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
 
1 280 600 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 100 000 environ de foyers (chiffre sous estimé datant de l'an passé) , seuls 819 400 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis ( associations, collectivités locales etc ) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein.
 
+ 1 000 000 au bas mot, de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi
 
+ des centaines de milliers, voire peut être + d'1 million de SANS-DROITS, principalement :
 
- des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeur d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. ( quasi unique en Europe )
 
- des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d'allocation chomage, ou 743€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 608€ par mois, si vous ètes NON SDF.
 
- on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable

- des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA, et qui n'ont pas encore l'age pour la retraite ou le minimum vieillesse "ASPA" ( 67 ans) ASPA récupérable sur le patrimoine au décès.

- des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA

- on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres ( même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voir gratuits)
 
- on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.
 
Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 9 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
 
Sources : Rapport complet de la DARES de 20 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias ) : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/p...

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 21:50

 

 

rtbf.be

ECONOMIE | Mis à jour le mardi 26 mars 2013 à 14h57

 

 

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles

 

Conséquence de la crise et des politiques d'austérité, l'emploi a régressé et le chômage n'a cessé d'augmenter dans l'Union européenne, tandis que la situation financière des ménages est restée précaire, a constaté la Commission européenne dans un rapport publié mardi.

"Les effets négatifs des restrictions budgétaires et des hausses d'impôts sur l'emploi et le niveau de vie sont de plus en plus visibles dans certains États membres", souligne le rapport.

"La crise sociale que traverse l'Europe continue de s'aggraver. Dans un certain nombre d'États membres, aucun signe d'amélioration tangible n'est en vue. Les personnes les plus pauvres ont très souvent été les plus sévèrement touchées", a reconnu le commissaire européen chargé des Affaires sociales, Laszlo Andor.

 

Les chiffres du rapport sont accablants

Le chômage a continué d'augmenter en janvier 2013. Il touche désormais 26,2 millions de personnes dans l'Union (19 millions dans la zone euro), soit 10,8% de la population active (11,9% de celle de la zone euro). L'écart en matière de chômage entre, d'une part, le sud et la périphérie et, d'autre part, le nord de la zone euro a atteint 10 points de pourcentage en 2012, un niveau sans précédent.

Non seulement le chômage des jeunes a atteint un nouveau sommet dans l'ensemble de l'Union (23,6 % des jeunes actifs étaient sans emploi en janvier 2013), mais sa durée tend à s'allonger.

Le PIB de l'Union a affiché un recul de 0,5% au quatrième trimestre 2012, le plus important depuis le début de l'année 2009. Le taux d'emploi total s'est contracté de 0,4% en 2012; rien qu'au quatrième trimestre, il a diminué de 0,2% par rapport au trimestre précédent.

Les dépenses de protection sociale baissent plus rapidement que lors des crises économiques précédentes, note encore le rapport, qui constate que la proportion des ménages de l'Union faisant état d'une situation de détresse financière reste largement supérieure à ce qui a pu être observé au cours de la précédente décennie. Près d'un ménage à bas revenus sur quatre connaît une telle situation.

AFP


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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 21:14

 

 

La Poste se livre à la sous-traitance (5/5)
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La mutation est historique. Et se fait dans la douleur. Entre 2004 et 2010, La Poste a fait passer le nombre de ses salariés de 280 000 à 237 000, soit plus de 15 % de réduction d’effectifs ! Selon les syndicats, en 2011, 10 000 postes ont encore été supprimés dans la maison mère, et 4 800 en 2012. Pour cette dernière année, la direction reconnaît seulement environ 2 000 diminutions de postes, les autres emplois ayant été basculés vers des filiales, affirme-t-elle.

 

 

Un changement radical de l'organisation, accrédité en 2010, quand l’établissement public est devenu une société anonyme. Adoptant tous les codes de ses féroces concurrents et avec un objectif simple : tenter de surnager dans un univers en plein bouleversement. Car le recours croissant à l’externalisation, et la pression constante sur les « partenaires » sous-traitants, que notre série d'articles a mis en évidence, traduisent une réalité : La Poste, aux capitaux 100 % publics (elle est détenue aux trois quarts par l’État, et à un quart par la Caisse des dépôts), change de métier. À marche forcée.

Car La Poste a la conjoncture contre elle. En 2012, le volume de courrier qu'elle a traité a chuté de 5,6 %, après des baisses de 3 % les deux années précédentes. Avec l'omniprésence d'internet dans la vie des Français, la baisse est structurelle, et prévue. L’entreprise anticipe une chute totale de 30 % des volumes transportés entre 2008 et 2016. Si elle a pu afficher un bénéfice stable en 2012 (479 millions d’euros, pour 21,6 milliards de chiffre d’affaires), c’est uniquement parce que ses comptes 2011 avaient été plombés par la crise grecque, avec une chute du bénéfice de 13 % par rapport à 2010.

Dans ce contexte, le secteur du colis et de « l’express », boosté par l’explosion du e-commerce, devient clé. En un an, l’activité a progressé de plus de 7 %, et représente désormais un quart du chiffre d'affaires total de La Poste. Même sans compter ses filiales, comme Chronopost et Exapaq, en 2012 La Poste a transporté 271 millions de colis, dont 80 % liés à la vente à distance et au e-commerce. C’est là qu’il faut chercher l’explication des tensions, parfois vives, prévalant dans ce domaine entre le donneur d’ordres et ses fournisseurs.

Rentable, le secteur doit l’être toujours plus afin de compenser l'évolution des autres activités, chancelantes. D'où des ratés dans la distribution de colis, expérimentés par de très nombreux clients, et pointés ce mardi 26 mars par l'UFC-Que Choisir.

Pour la première fois cette année, le colis a représenté un plus gros chiffre d’affaires qu’un autre pilier du groupe, l’activité bancaire. Cette dernière présente une baisse de régime, avec un produit net bancaire en hausse de 0,2 % seulement en un an. Le groupe a aussi misé sur la diversification, en lançant une offre de téléphonie mobile en mai 2011, qui comptabilise 643 000 clients aujourd’hui. Mais le chiffre d’affaires reste encore modeste.


Chez Exapaq, des sous-traitants à envoyer "à l'abattoir"

Alors, il faut serrer les boulons, partout. Et chez Exapaq également. Lorsque nous avons publié notre enquête sur l’explosion de la sous-traitance dans la livraison des colis à La Poste et dans ses filiales, plusieurs sources nous ont contactés pour nous reprocher de ne pas avoir traité du cas de cette filiale spécialisée dans le transport des colis d’entreprise à entreprise. Créée en 1995 par une fédération de transporteurs régionaux, et rachetée par le groupe public en 2006, la société a largement recours aux mêmes types de méthodes que nous avons décrites pour

Chronopost.

 

Tarifs contractuellement renégociables à la baisse chaque année (ils vont en général de 1,8 euro à 3 euros par colis livré, en fonction de la densité de la zone couverte), pression constante sur les entreprises sous-traitantes, dont certaines font faillite faute de rentabilité, et se retournent quelquefois en justice contre leur donneur d’ordres... Un cadre sur le départ dénonce même « une culture du mépris » qui serait parfois professée en interne à l’égard des prestataires.

Nous avons eu accès à des extraits de correspondances effectivement corsés, un responsable du sud de la France promettant par exemple de mettre bon ordre aux tensions causées par des sous-traitants grévistes, qualifiés de « brebis égarées », à remettre « dans le droit chemin »… « ou sur celui de l'abattoir, selon les cas ». Dans un autre message, un chef d’agence exige que ses prestataires lui facturent des rabais pour cause de retards répétés dans les livraisons. Censément las de « payer plus cher pour une qualité plus médiocre », le responsable balance qu’il leur reste un mois pour « démontrer que vous avez enfin réalisé que nous sommes votre client » avant qu’il ne leur apprenne « un nouveau mot : résiliation ».

 

Plusieurs suicides récents

La brutalité de ces propos illustre on ne peut mieux l'ambiance en interne, dans les filiales comme dans la maison-mère. La Poste n'utilise certes pas le plan social, optant en fait pour  des non-remplacements de départs à la retraite. Mais les syndicats dénoncent néanmoins systématiquement le malaise social, le « mal-être » de postiers soumis à des « cadences infernales ». Ils attaquent aussi les CDD, variable d’ajustement bien pratique pour La Poste, qui empêcheraient les embauches.

Début mars, lors de la présentation des résultats financiers, le PDG de La Poste Jean-Paul Bailly a souligné que la proportion des CDD était « historiquement en très forte baisse », passant dans le groupe de « plus de 8 % des effectifs » il y a dix ans à environ 4 % aujourd’hui. « La Poste française a le modèle social qui, de très loin, fait le moins appel à des CDD par rapport aux autres postes européennes », a-t-il affirmé. Ce qui n’empêche pas le groupe de se faire régulièrement condamner pour abus de CDD, comme encore tout récemment à Castres. Dans ce domaine, le combat est souvent mené, et gagné, par Thomas Barba, du syndicat Sud, auteur d’un « Livre noir de La Poste ».

 

 

Et le malaise social est réel. Il avait éclaté au grand jour avec la révélation, en juin 2010, d’une lettre assassine envoyée par un groupe de médecins du travail de l’entreprise à Bailly. Le texte était truffé de références au « mal-être à tous les niveaux », à des « situations d’épuisement physique et psychologique » et à des « suicides ou tentatives de suicide dont on peut penser qu’ils sont exclusivement liés à des situations de vie professionnelle ».

En mars 2012, après le suicide de deux cadres bretons sur leurs lieux de travail, La Poste a sollicité l’ancien dirigeant de la CFDT Jean Kaspar pour organiser un « grand dialogue ». Le rapport Kaspar, rendu en septembre, préconise une baisse de pression sur les salariés et de « desserrer temporairement les contraintes sur les effectifs ». Suggestions acceptées par la direction, qui annonce l’embauche de 15 000 personnes d’ici 2014, au lieu des 10 000 prévues. En janvier, elle signe aussi un accord-cadre sur la qualité de la vie avec des organisations syndicales. Mais sans SUD et la CGT, qui représentent la moitié des effectifs.

Pour les syndicats, si la pression est retombée un moment, cette accalmie était temporaire. Et de nouveaux cas récents de suicides inquiètent grandement. Le 15 février, une jeune factrice en CDD de 21 ans s’est tuée, et ses collègues assurent que c’est parce qu’elle n’arrivait plus à assumer sa tournée, aux distances longues et dont la pénibilité était accrue par les chutes de neige importantes. Début mars, c’est à Bayonne, dans la cour de La Poste centrale, qu’un salarié a failli se pendre, secouru au dernier moment par un collègue après avoir laissé un mot clamant « La Poste m’a tué » et dénonçant « une épouvantable politique managériale ».

Des suicides qui ne touchent pas que les simples employés : le 25 mars, un cadre de la communication du groupe a été retrouvé pendu chez lui, alors qu’il était en arrêt maladie. Selon Libération, Jean-Paul Bailly aurait assuré le 28 février en conseil d’administration que ces cas étaient souvent « des drames personnels et familiaux, où la dimension du travail est inexistante ou marginale ». La direction conteste, mais SUD et la CGT confirment les phrases.

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 19:31

 

Marianne - Lundi 25 Mars 2013 à 16:00

 

Laurent Mauduit*

 


Maison de retraite Sainte Marie, Angers - JS EVRARD/SIPA
Maison de retraite Sainte Marie, Angers - JS EVRARD/SIPA
De prime abord, on pourrait penser que la réforme des retraites annoncée pour le printemps prochain n'est qu'un nouvel épisode de la politique d'austérité que le gouvernement socialiste met en œuvre à marche forcée. En tout cas, cela y ressemble furieusement. Evoquant l'indispensable redressement des comptes sociaux, Jérôme Cahuzac le premier, Marisol Touraine ensuite, ont promis ces derniers jours au pays de la sueur et des larmes.

C'est l'ancien ministre du Budget qui a sonné la charge dans un entretien aux Echos, le 15 janvier. Applaudissant sans retenue une proposition du patronat qui préconisait une violente désindexation des retraites complémentaires pouvant entraîner une perte de pouvoir d'achat de 1 % à 1,5 % l'an, il s'était empressé de dire qu'une telle voie, si elle était ratifiée par les partenaires sociaux, pourrait être «un élément d'appréciation très important» pour le gouvernement, avant qu'il ne mette en chantier la réforme du régime général.

Car, c'est bien connu, les retraités vivent dans l'opulence. Les chiffres du dernier rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) en font foi : à fin 2010, le montant moyen de la pension dite de droit propre (hors réversion et hors majoration pour trois enfants et plus) s'élève à 1 216 € par mois (1 552 € pour les hommes et 899 € pour les femmes). Exorbitant, n'est-ce pas ?

C'est ensuite la ministre de la Santé et des Affaires sociales qui est montée au front, le 10 mars, pour prévenir que, forcément, «des efforts» seront demandés à «tous les Français», de sorte que le déficit de tous les régimes de retraite n'atteigne pas 20 milliards d'euros d'ici à 2020, comme le redoute le COR. «Rien ne doit être a priori exclu», a prévenu la ministre. Ni l'allongement de la durée d'activité, ni une nouvelle réforme des régimes spéciaux de retraite.

Bref, tout cela ressemble à une préparation psychologique : attention, une nouvelle purge sociale arrive ! Après les arbitrages en faveur d'une politique salariale très restrictive, après plusieurs plans d'économies budgétaires, dont le dernier vient à peine d'être annoncé, ce sont donc les comptes sociaux qui vont être passés à la Moulinette de la politique d'austérité. L'austérité, encore et toujours. L'austérité pour seul horizon. L'austérité sans fin.

Mais on aurait tort de ne voir dans ces annonces qu'un simple prolongement des plans de rigueur de ces derniers mois. Il y a beaucoup plus grave que cela ! C'est une privatisation rampante de la Sécurité sociale qui est actuellement à l'œuvre et que la prochaine réforme pourrait accélérer.

Nulle exagération dans ce constat ! Au fil des ans et des réformes des retraites qui se sont succédé - et, à chaque fois, promis, juré, ce devait être «la der des ders» -, les conditions de départ à la retraite ont été allongées ou se sont détériorées. En particulier, la variable-clé, celle du taux de remplacement, c'est-à-dire le montant de la pension de retraite en pourcentage de ce qu'était le salaire, n'a cessé de se dégrader. Dans un précédent rapport, le COR escomptait ainsi une baisse de 8 % du taux de remplacement à l'horizon 2020 - c'est-à-dire une violente baisse de pouvoir d'achat pour les personnes arrivant en âge de partir à la retraite. Et une projection faite par un organisme de retraite complémentaire estimait qu'un complément d'épargne annuel de 40 à 110 milliards d'euros serait nécessaire pour maintenir le niveau de vie des futurs retraités.

En clair, les régimes de retraite par répartition remplissent de moins en moins bien leur office. Et, par contrecoup, cette défaillance fait le jeu des systèmes de retraite par capitalisation - individuels ou d'entreprise. En quelque sorte, la misère des régimes par répartition fera la fortune demain des systèmes d'assurance privée.

Or, ce qu'il y a de très inquiétant, c'est que le même processus de siphon est à l'œuvre avec l'assurance maladie. Car de moins en moins de Français ont les moyens de souscrire à une mutuelle ou à un régime complémentaire - près de 4 millions de personnes n'ont pas de ressources suffisantes et doivent donc renoncer aux soins (dentaires, etc.) les moins bien remboursés. Et, du fait notamment des déremboursements qui se sont multipliés depuis deux décennies, la part des dépenses de santé qui reste à la charge des ménages après remboursement de la Sécu et des complémentaires santé ne cesse de progresser, pour atteindre désormais presque 10 % - pour être précis, 9,6 %, selon la dernière statistique officielle.

Il faut donc bien mesurer ce dont la Sécurité sociale, et notamment les régimes de retraite, ont besoin : ce n'est pas d'un énième replâtrage. Non, c'est d'une véritable refondation. Pour éviter que l'une des plus belles promesses du Conseil national de la Résistance, mise en chantier dès la Libération par l'ordonnance du 4 octobre 1945, ne soit remise en cause. Car, pour l'heure, c'est ce qui se profile. Voilà quelques années, l'ancien numéro deux du patronat, Denis Kessler, avait, dans une formule provocatrice, demandé à la puissance publique de se fixer pour projet de «défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance». Insidieusement, c'est ce qui est en train d'advenir...

*laurent.mauduit@mediapart.fr

 

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 18:46

 

 

LE MONDE | 23.03.2013 à 11h53 • Mis à jour le 26.03.2013 à 14h52 Par Hervé Kempf


 
Denis Dessaudes, l'un des artisans de l'usine de méthanisation Geotexia de lisier et de déchets agroalimentaires de Saint-Gilles-du-Mené (Côtes-d'Armor).

REPORTAGE. Jacky Aignel regarde les grutiers hisser les pales en haut du mât : "Depuis le temps qu'on attendait..." L'éolienne se dresse enfin, mardi 19 mars, sous les yeux du maire de Saint-Gouëno : le résultat de longues années d'efforts pour cette petite commune des Côtes-d'Armor. L'Enercon E53, d'une puissance de 850 kilowatts, première d'une série de sept, n'est pas une éolienne comme les autres : elle résulte d'un savant montage financier visant à associer les habitants à l'investissement, afin que les retombées économiques soient bien locales.

Dès 2008, la société d'investissement coopératif Cigale a été créée. Ce sont maintenant 127 personnes qui contrôlent, ensemble, 30 % de l'investissement du parc. L'éolien participatif n'est qu'un volet de la politique énergétique de la communauté de communes du Mené, qui unit les 6 500 habitants de Saint-Gouëno et de six autres communes du centre de la Bretagne.

Sur ce territoire rural, on peut tracer un circuit conduisant d'une chaufferie à bois (fourni par les forêts avoisinantes) alimentant un réseau de chaleur, au Gouray, à une usine de méthanisation à Saint-Gilles-du-Mené, puis vers l'huilerie d'agrocarburants de Saint-Gouëno, avant d'admirer une maison passive à panneaux solaires à Plessala.

L'huilerie d'agrocarburants de Saint-Gouëno.

Autant d'éléments qui doivent permettre à la communauté d'atteindre son objectif : être autonome énergétiquement en 2025, c'est-à-dire produire de quoi couvrir sa consommation annuelle de 22 000 tonnes équivalent pétrole (sans doute moins à l'avenir, si la politique d'économies d'énergie porte ses fruits). En ces temps de débat national sur la transition énergétique, Le Mené est devenu un exemple de mélange d'énergies renouvelables et de décentralisation de la production que des élus de toutes les régions viennent visiter avec curiosité.

Lire aussi (édition abonnés) :  Des scénarios pour sortir la Bretagne de son déficit électrique

Bernard Chapin, maire adjoint de Gouray et agriculteur, a participé au projet d'une chaufferie à bois qui alimente par un réseau de à chaleur la communauté de communes de Mené.

Tout est parti en 1999 du projet d'un groupe d'éleveurs porcins d'édifier une usine de méthanisation capable de digérer leur production de lisier : cette technique transforme en méthane, par fermentation, les excréments animaux. Une réflexion sur l'énergie s'est rapidement greffée à cette idée. "Nous sommes dans l'un des cantons les plus pauvres de Bretagne, explique Jacky Aignel. En tant que paysan, je cherche à travailler le plus possible en autonomie. Et je savais bien que l'énergie peu chère finirait un jour."

"CRÉER DES EMPLOIS QUALIFIÉS"

Une autre préoccupation a joué : l'activité locale dépend d'un grand abattoir qui emploie 2 500 personnes, Kermené, filiale du groupe Leclerc. L'énergie pourrait être un axe de diversification, ont pensé les élus. En 2005, certains se sont rendus à Gussling, en Autriche, une commune engagée depuis quinze ans dans une démarche d'autosuffisance énergétique. "On est revenus convaincus qu'avec les déchets, les ressources de la biomasse, le vent, le soleil on pouvait faire une diversification économique à côté de Kermené, raconte Michel Fablet, maire du Gouray. Et que cela permettra de créer des emplois qualifiés."

Après le voyage, élus et citoyens, aidés du polytechnicien Marc Théry, ancien président d'une grande entreprise, ont décidé de lancer dix projets énergétiques, qui peu à peu se sont concrétisés.

Tout n'a pas été aisé. "La superposition des structures administratives qui ralentissent les prises de décision", observe Jacky Aignel, a été un frein puissant dans l'avancement des dossiers. Les règles de l'Autorité des marchés financiers n'ont pas facilité le montage de la coopérative éolienne. Les lobbys des agrocarburants et des engrais ont mis des bâtons dans les roues de l'huilerie et de l'usine de méthanisation.

 "ON NE PEUT PAS DIRE QU'IL Y AVAIT FOULE"

Autre difficulté : susciter la participation des habitants. "On a fait des réunions dans chaque village, raconte Michel Faiblet, on ne peut pas dire qu'il y avait foule. Il faut trouver d'autres domaines, comme l'habitat, qui concerne tout le monde." C'est peut-être par les économies d'énergie dans le logement que l'intérêt des administrés se réveillera. "Mais, selon Marc Théry, il est beaucoup plus compliqué d'économiser 2 000 tonnes équivalent pétrole en consommation d'énergie que de faire des parcs éoliens."

Pierre Norée devant sa maison solaire à basse consommation. La communauté de communes du Mené a pour ambition de rénover des dizaines de logements en s'inspirant de cette expérience.

Les conditions économiques pèsent lourd : "On vise à réhabiliter 90 maisons, dit Michel Faiblet, afin de réduire leur consommation de 30 %. Les subventions couvrent 60 % des travaux, le reste est en prêt à taux zéro, mais ce prêt, les gens ont du mal à le souscrire."

Les difficultés n'empêchent pas d'avancer. "Le plus fabuleux, ce n'est pas les bouts de tôle, c'est l'aventure humaine. Ce qu'on cultive, c'est des liens", conclut Dominique Rocaboy, éleveur de porcs et directeur de l'usine de méthanisation Geotexia.

Hervé Kempf

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 18:07

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 26.03.2013 à 17h40


 

Des salariés d'Opel manifestent contre la retraite à 67 ans, à Ruesselsheim, en Allemagne, le 30 janvier 2007.

 

Renversement de tendance outre-Rhin. De 2001 à 2010, tandis que le pays mettait en œuvre les réformes du marché du travail impulsées par l'ex-chancelier Gerhard Schröder, les salaires ont progressé moins vite que dans la moyenne européenne. La progression des salaires était même inférieure au rythme de l'inflation.

Au contraire, en 2012, les salaires allemands ont augmenté en moyenne de 2,6 % quand la hausse des prix à la consommation était contenue à 2 %. L'an dernier, IG Metall, l'un des principaux syndicats du pays, a obtenu la plus forte revalorisation salariale de ces vingt dernières années.

Cette année, les salariés de la fonction publique régionale ont négocié avec succès une hausse de 5,6 % de leurs traitements étalée sur deux ans. Dans la sidérurgie, au début du mois, une augmentation de 3 % a été négociée par IG Metall pour 75 000 ouvriers du nord-ouest de l'Allemagne. D'autres négociations salariales sont prévues cette année.

 

 COÛT DU TRAVAIL VERSUS EXPORTATIONS

Résultat, le salaire horaire dans le secteur privé en Allemagne est supérieur de 32 % à la moyenne européenne, selon des statistiques publiées mardi 26 mars par l'office fédéral allemand des statistiques Destatis. L'an dernier, le salaire horaire moyen était de 31 euros dans les entreprises privées allemandes, contre 23,50 euros en moyenne dans les 27 pays de l'Union européenne.

L'Allemagne se classe au huitième rang du classement européen. La Suède est en tête avec un salaire horaire moyen de 41,90 euros. La Bulgarie ferme la marche (3,70 euros). La France se situe au-dessus de l'Allemagne, à 34,90 euros. La Grande-Bretagne est sous la moyenne, à 21,90 euros. Effet de la récession, le salaire horaire moyen en Grèce a reculé de 7 % en un an, à 15,50 euros.

"La véritable mesure de la compétitivité d'une économie, ce sont ses exportations", souligne Christian Schulz, économiste à la Berenberg Bank, que n'inquiète pas cette hausse des salaires. "Les coûts du travail en Allemagne sont supérieurs de 32 % à la moyenne de l'UE, mais elle exporte toujours 50 % de son produit intérieur brut, là où la plupart des autres pays de sa taille n'exportent probablement que 30 % de leur PIB. L'Allemagne est donc à l'évidence très compétitive", ajoute-t-il.

 

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 18:03

 

 

 

 

 

La France compte désormais près de 5 millions de personnes inscrites à Pôle emploi. Ce triste record est sur le point d'être franchi, selon les chiffres du chômage de février, publiés mardi 26 mars par le ministère du travail. 4 997 600 personnes ont ainsi été comptabilisées en catégories A,B et C (chômeurs sans aucune activité et chômeurs en activité réduite), DOM compris.

Ce chiffre, maximaliste, n'est pas celui qui est observé de plus près. Mais il donne la mesure de la réalité du chômage de masse en France, puisque désormais près d'un actif sur six est inscrit à Pôle emploi, même s'il n'est pas forcément totalement au chômage.

Par ailleurs, avec 30 000 demandeurs d'emplois supplémentaires en février dans ces trois catégories en février (Dom compris), la hausse du chômage, en plus de continuer, ne ralentit pas franchement. En catégorie A (aucune activité au cours du mois), la hausse a atteint 21 400 personnes en un mois, Dom compris.

Le chômage n'atteint toutefois pas encore le record historique absolu en catégorie A en métropole, le chiffre qui fait référence. En métropole, la hausse a ainsi atteint 18 400 personnes en février en catégorie A, pour s'établir à 3 187 700 inscrits, à 7 800 personnes des chiffres de janvier 1997 (3 195 500 inscrits).

"Cette progression s’inscrit dans une tendance observée en réalité depuis près de 5 ans", veut relativiser le ministère dans son communiqué. "Pour les demandeurs d’emploi inscrits dans la catégorie A, cette hausse est aussi marquée depuis février 2008 avec sur 5 ans (60 mois) 8 mois de baisse et 52 mois de hausse", a-t-il calculé, avant d'affirmer que "le chômage de masse est donc, en France, une tendance lourde qu’il faut renverser". Reste que la hausse de février reste très forte et que, depuis l'élection de François Hollande, la France fait face à une véritable explosion du chômage, qui dépasse les 10 % en rythme annuel.

La hausse de février continue de frapper de plein fouet les plus de 50 ans (+16,6 % en un an) et les moins de 25 ans (+10 %). Les chômeurs de longue durée, inscrits depuis plus d'un an, sont 25 000 de plus qu'en janvier, alors que le nombre de ceux inscrits depuis moins d'un an se stabilise. C'est toujours pour les chômeurs inscrits depuis plus de trois ans que la hausse est la plus forte, avec 18,3 % de personnes en plus sur un an. Les chômeurs en fins de droits sont toujours plus nombreux avec 17 % de bénéficiaires de l'allocation de solidarités spécifique (ASS) en un an et 13 % pour le RSA.

 

Lire : "Chiffres du chômage : mode d'emploi"

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 22:11

 

Agoravox - par Clojea lundi 25 mars 2013

  Comment l’Etat Français efface certaines dettes ?

 

Des milliards d’euros sont atomisés tous les jours… Pendant ce temps François Hollande et son gouvernement serre la vis pour ponctionner encore plus la classe moyenne.


 

De quoi s’agit-il ? Je me suis intéressé au mystérieux Club de Paris, qui a le pouvoir d’annuler des dettes en claquant des doigts. Deux secondes et hop, terminé. Mieux que le dernier spectacle de magie de Dani Lary…

Pour les amateurs : (http://www.dani-lary.com/ ) A noter que le Club de Paris œuvre en secret sous la supervision du Directeur du Trésor et de Bercy…. Quand même. Deux liens très instructifs, mais cela reste assez nébuleux :

http://www.clubdeparis.org/sections... http://fr.wikipedia.org/wiki/Club_d...

Voici une liste non exhaustive des dettes annulées récemment par le Club de Paris sous la houlette de Bercy. On s’aperçoit que c’est un beau panier de crabe.

Annulation de la dette publique de la Guinée-Bissau : 10 millions d’€

http://www.europe1.fr/International...

Annulation de la dette des Comores : 12,5 millions de $

http://comoresdroit.centerblog.net/...

Annulation de la dette de Madagascar : 375 millions d’€

http://forum.aufeminin.com/forum/ac...

Annulation de la dette de la Côte d’Ivoire : Plus de 2 milliards d’€

http://www.leparisien.fr/politique/...

Annulation de la moitié de la dette des Seychelles : (Que la moitié ? Pas de bol pour les Seychellois) 100 millions d’€

http://fr.wikipedia.org/wiki/Seychelles

Annulation de la dette de la République du Congo : 700 millions d’€

http://www.lemonde.fr/afrique/artic...

Annulation de la dette du Malawi : 364 millions de $

http://www.jeuneafrique.com/Article...

Annulation de la dette du Togo : 100 millions d’€

http://www.lemonde.fr/afrique/artic...

Annulation de la dette extérieure du Nigéria de 80%

http://www.alternatives-economiques...

Annulation de la dette de l’Ouganda : 75 millions d’€

http://www.clubdeparis.org/sections...

Annulation de la dette de la Mauritanie : 45 millions d’€

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2...

Ces chiffres me donnent le tournis. Si je demandais à mon banquier de m’effacer mon petit découvert de 1000€, je me verrais interdit de chéquier et prié de changer de banque…

Qu’en dites vous braves gens, vous qui tirez le diable par la queue tous les mois ? Elle n’est pas belle la vie ?

Continuons à ce rythme et dans peu de temps ils vont nous faire le coup de Chypre. C’est tellement énorme que j’ai cru au début à un hoax, mais après vérifications, nous sommes bien dans le réel.

Finalement gouverner, c’est facile. Il faut juste acheter un stock de gommes, prévoir des « gommeuses » et hop….. Au moins cela créera quelques emplois.

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 21:08

CADTM

 

CATDM - 25 mars par Pauline Imbach

 


En amont du Forum social mondial (FSM) de Tunis, s’est tenue les samedi 23 et dimanche 24 mars la première rencontre méditerranéenne contre la dette, les politiques d’austérité et la domination étrangère, pour une méditerranée libre, démocratique, sociale, solidaire, féministe et respectueuse de l’environnement.

Organisée à l’appel du Front populaire (une coalition regroupant 11 partis politiques de gauche radicale, des associations et des personnalités indépendantes en Tunisie dont un des leaders Chokri Belaïd a été assassiné le 6 février 2013), cette rencontre a réuni une vingtaine de formations politiques provenant du pourtour méditerranéen parmi lesquelles pour la France, le Front de Gauche et le NPA (France) ; pour l’Espagne, Izquierda Unida (Gauche Unie), Izquierda anticapitalista (Gauche anticapitaliste), Sortu du pays basque, CUP de Catalogne ; de Grèce, OKDE ; du Portugal, le Bloc de Gauche ; d’Italie, Sinistra Critica ; Al Mounadil du Maroc, des formations politiques d’Égypte, du Liban, de Syrie, d’Algérie, de Palestine... Étaient également présentes des organisations provenant de Belgique, d’Haïti, du Venezuela... C’est la première fois, que ces partis et ces organisations politiques se rassemblent à l’échelle de la région méditerranéenne consacrée entièrement à la lutte pour l’annulation de la dette illégitime.

Cette réunion s’est clôturée par un grand meeting réunissant des représentant-e-s de partis politiques venu-e-s d’Égypte, du Maroc, d’Algérie, du Portugal, du Liban, de Syrie, d’Italie, de Palestine, de Grèce, d’Espagne, de Catalogne, du Pays basque, de France, de Belgique, d’Haïti, de Venezuela et de Colombie. Dans une ambiance électrique, mêlée de passion, de colère, de joie et de force collective chacun-e a affirmé la volonté de son parti à travailler sur la thématique de la dette, contre la dictature des créanciers et pour l’émancipation des peuples.

Plus de 1000 personnes étaient présentes dont un grand nombre de jeunes et de femmes. Les interventions des orateurs et des oratrices (il faut déplorer que, sur la vingtaine d’interventions, seulement trois femmes ont été invitées à prendre la parole) étaient entrecoupées de slogans scandés en arabe. Les militant-e-s présent-e-s dans la salle ont montré avec chaleur leur détermination à balayer le système capitaliste et à poser des actes fondateurs d’un nouvel ordre mondial au service des peuples.

De nombreux hommages ont été rendus aux différents leaders, révolutionnaires ou militants progressistes. Un film en hommage à Chokri Belaïd, assassiné le 6 février 2013, a été projeté. L’émotion était à son comble : Chokri reste une figure très populaire de la révolution tunisienne, une source d’inspiration pour beaucoup. Plus tard, un autre court métrage à rendu hommage à Hugo Chavez et à son engagement dans la mise en place de politiques au service du peuple.

Pendant plus de 3h les différent-e-s intervenant-e-s se sont succédé. Tous ont salué la révolution tunisienne et plus largement le « printemps arabe » qui a permis de renverser les dictateurs Ben Ali et Moubarak. À ce tournant historique il faut ajouter une dimension internationale. La révolution tunisienne est, pour plusieurs générations, la démonstration concrète que la révolution est loin d’être une formule rhétorique et que le peuple peut prendre en main son destin. La conférence publique s’est conclue par une intervention vibrante du porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, qui a développé une position sur la dette tout à fait convergente avec celle du CADTM.

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Hamma Hammami

Comme le souligne le préambule de déclaration de cette rencontre méditerranéenne contre la dette, la chute de Ben Ali « a permis de désarmer l’ordre capitaliste néolibéral local sans pour autant le renverser. Le régime social, qui est le produit historique de la domination étrangère et, plus récemment, de la restructuration capitaliste néolibérale mondial, est toujours debout. Mais la crise révolutionnaire que l’insurrection à ouverte demeure active. La victoire de la révolution démocratique et sociale en Tunisie demeure possible. » |1|

Dans ce contexte, il faut se débarrasser de la dette qui demeure un outil central de la domination et de l’oppression des peuples. Véritable instrument de transfert des richesses et de domination politique, cette question était au cœur du débat. Les intervenant-e-s ont affirmé la nécessité de se libérer du diktat des créanciers et des institutions financières internationales, FMI et Banque mondiale en tête. Plusieurs orateurs ont cité les exemples de l’Argentine, de l’Équateur ou de l’Islande pour montrer qu’il est possible de désobéir aux créanciers afin de mener des politiques en faveur de la population. L’audit de la dette publique a été également posé comme une des stratégies possibles pour identifier et annuler les dettes odieuses et illégitimes, tout en rappelant l’importance de la mobilisation sur cette question.

C’est la première fois qu’un tel front commun voit le jour et c’est sans doute une avancée historique dans la lutte contre la dette. Cette rencontre fait immanquablement écho à l’appel lancé en 1987 à Addis Abeba par le président Thomas Sankara et concrétise, 26 ans plus tard, la création d’un front commun contre la dette. « La dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, les bailleurs de fond ne mourront pas, soyez-en sûrs. Par contre, si nous payons, c’est nous qui allons mourir, soyons-en sûrs également » |2|. Les partis réunis à Tunis ont décidé de se doter d’un comité de suivi et de se réunir à nouveau en Espagne en 2013 ou en 2014.

 

Notes

|1| Déclaration finale qui sera publiée prochainement.

|2| Discours contre la dette, de Thomas Sankara, Addis Abeba, 1987

Eric Toussaint à la conférence méditerranéenne des partis politiques contre la dette

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