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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 13:52

LEMONDE.FR | 24.11.11 | 10h35

 
 

 

La centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).

La centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).AFP/FREDERICK FLORIN

Le réacteur no 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, a été remis en route, mercredi 23 novembre, après une brève interruption de trois jours due à un problème sur une tuyauterie située dans la partie non nucléaire de l'installation, a-t-on appris jeudi auprès d'EDF.

Les techniciens de la centrale ont dû changer un coude sur un tuyau dans lequel passe de la vapeur d'eau, une réparation qui nécessitait l'arrêt du réacteur. Celui-ci avait été coupé tôt dimanche matin, il a été recouplé au réseau électrique national mercredi à 17 heures.

DÉCISION SUR LA POURSUITE DE L'ACTIVITÉ FIN 2012

Le réacteur avait déjà été arrêté durant trois mois, de fin juillet à début novembre, pour des opérations de maintenance et de rechargement de combustible. Le réacteur no 2 de Fessenheim est quant à lui arrêté depuis début avril dans le cadre de sa troisième visite décennale, à l'issue de laquelle l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devrait prendre une décision, fin 2012, quant à la poursuite de l'exploitation.

En service depuis 1977, la doyenne des centrales nucléaires françaises, dotée de deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, est décriée par les écologistes, qui réclament sa fermeture en mettant notamment en avant des risques sismiques et d'inondation. Elle peut être exploitée pendant encore dix ans après des travaux, avait estimé début juillet l'ASN, tout en reconnaissant que l'audit post-Fukushima, dont les conclusions sont attendues en janvier, pourrait changer la donne.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 22:58
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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 22:57
LEAD 2-France-Les "indignés" du nucléaire se heurtent à la police

 

reuters.com - mercredi 23 novembre 2011 18h17

Train de déchets nucléaires allemands : le convoi roule vers l'Allemagne

afp.com/Kenzo Tribouillard

 

* Affrontements entre militants et forces de l'ordre 

 

* Le convoi quitte Valognes

 

* D'autres manifestations à prévoir (Actualisé avec interpellations, blessés)

VALOGNES, Manche, 23 novembre (Reuters) - De violents affrontements ont opposé mercredi dans la Manche forces de l'ordre et militants antinucléaires venus protester contre un convoi ferroviaire de déchets radioactifs à destination de l'Allemagne.

Regroupés au sein du Collectif Stop Castor, du nom des emballages contenant les déchets nucléaires, quelques centaines de militants ont tenté d'occuper les voies ferrées à quelques kilomètres de Valognes et se sont heurtés aux forces de l'ordre qui les ont repoussés à l'aide de grenades lacrymogènes.

Avec près de deux heures de retard, le train a finalement quitté le terminal ferroviaire du groupe nucléaire Areva vers 16h00 (15h00 GMT) à destination de Gorleben, en Allemagne.

De nouvelles manifestations sont prévues tout au long du parcours.

Avant le départ du train, des accrochages entre CRS et manifestants se sont produits sur des prairies bordant les voies ferrées, sans faire de blessés. Seize militants ont été interpellés et trois personnes ont été blessées, deux manifestants et un gendarme.

Selon la préfecture de la Manche, des dégradations ont été constatées en certains endroits de la voie ferrée et un transformateur électrique a brûlé privant un tronçon de signalisation.

"Nous nous employons à sécuriser les abords de la ligne ferroviaire pour la sécurité du train mais aussi pour celle des manifestants", a dit un porte-parole de la préfecture, ajoutant que plusieurs centaines de gendarmes et de CRS avaient été déployés le long des voies et autour de la gare de Valognes.

 

UN FOURGON CAILLASSÉ

Mercredi après-midi, le caillassage d'un fourgon destiné au ravitaillement des forces de l'ordre a provoqué une nouvelle confrontation entre forces de l'ordre et manifestants qui se sont dispersés dans les champs.

Parmi ces manifestants de tous âges, beaucoup sont originaires de Bretagne et de Normandie. Certains sont aussi venus du sud de la France, d'Allemagne et de Grande-Bretagne.

"Je suis venu de Lorraine pour dénoncer l'aberration du nucléaire et le manque de transparence qui entoure cette industrie. J'ai même pris des congés pour cela", dit Mickaël, un informaticien de 30 ans qui n'a pas voulu donner son identité.

Depuis quelques jours, les abords de la gare de Valognes, d'où est parti le convoi de déchets hautement radioactifs, étaient sous haute surveillance.

Ce convoi de déchets nucléaires retraités à La Hague par Areva est le dernier de 12 convois de déchets allemands hautement radioactifs destinés à rejoindre leur pays d'origine. Les autres convois ont également donné lieu à des manifestations et parfois à des affrontements avec la police.

Le collectif Stop Castor, sans porte-parole, se décrit comme un groupement de citoyens "indignés" par la politique nucléaire suivie par le gouvernement.

"Ce mouvement, c'est l'indignation de gens qui ont conscience de la dangerosité du nucléaire et qui rejettent une politique suivie seulement pour le profit de quelques entreprises", a déclaré un enseignant de 60 ans venu de Rennes.

Regroupés depuis le début de la semaine dans un campement installé dans une petite commune à quelques kilomètres de Valognes, ces militants pourraient maintenant tenter de bloquer à nouveau le train après son départ. (édité par Patrick Vignal)

 

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 22:51

LEMONDE.FR avec AFP | 23.11.11 | 09h49   •  Mis à jour le 23.11.11 | 17h46

 

Le train de onze wagons contenant des déchets nucléaires a quitté la gare de Valognes pour Gorleben, en Basse-Saxe, mercredi à 16 heures. Le départ du convoi, qualifié par Areva de "forteresse roulante", a été retardé par des détériorations et des réparations sur les lignes de la SNCF, résultat d'affrontements tendus entre militants antinucléaires et forces de l'ordre.

Ces affrontements ont fait au moins trois blessés légers : un manifestant a été blessé à la tête d'un coup de matraque, un autre à la jambe par un projectile, et un gendarme, à la tête. Des voitures, dont un fourgon appartenant aux CRS, ont été incendiées.

La préfecture a annoncé douze interpellations. Cinq personnes ont été placées en garde à vue pour avoir pénétré sur les rails, les sept autres pour l'incendie du fourgon, qui contenait du matériel logistique des CRS. "On a plutôt affaire à des casseurs qu'aux habituels antinucléaires", a commenté le procureur, en précisant que deux machettes avaient été saisies.

BATAILLE RANGÉE

Cocktails molotov et cailloux contre gaz lacrymogènes : antinucléaires et forces de l'ordre se sont affrontés, plus tôt dasn la matinée, le long de la voie ferrée près de Valognes, dans la Manche, point de départ du train.

Des militants ont déposé des pierres et des plaques de béton et de métal afin de bloquer le passage du train. D'autres ont retiré avec leurs pieds du ballast, ce lit de gravier qui stabilise une voie de chemin de fer, avant de quitter la voie, a constaté un photographe de l'AFP. Ces derniers se trouvaient à Lieusaint, à quelques kilomètres à peine de Valognes.

Ces militants, certains encagoulés ou portant des masques à gaz, avaient quitté vers 6 heures du matin le camp installé depuis lundi dans un champ à Yvetot-Bocage, à quelques kilomètres de Valognes. Ils avaient alors eu la surprise de constater que les forces de l'ordre, très discrètes jusqu'alors, avaient érigé, dans la nuit, des barrages sur les principaux accès routiers à la voie ferrée dans et autour de Valognes.

S'en est suivi un affrontement entre les deux camps, matraques et gaz lacrymogènes d'un côté, "des cocktails molotov et des cailloux" de l'autre, selon Benoît Lemaire, directeur du cabinet du préfet de la Manche, qui accuse les manifestants d'avoir "attaqué très frontalement les forces de l'ordre", qui barraient l'accès à la voie ferrée.  

 

 NKM ÉTONNÉE PAR CES MANIFESTATIONS

Pour le collectif Valognes stop castor, "la question des déchets est le maillon faible de l'industrie nucléaire et l'illustration la plus frappante du scandale qu'elle constitue dans son ensemble : on ne sait pas plus s'en débarrasser aujourd'hui qu'il y a soixante ans". Le collectif veut faire écho aux importantes manifestations qui se déroulent en Allemagne à l'occasion de chacun de ce type de transports.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 14:19

| Par Jade Lindgaard

 

Comme presque chaque année depuis dix ans, un convoi de déchets nucléaires vitrifiés doit quitter Valognes, dans la Manche, mercredi 23  ou jeudi 24 novembre à destination de l'Allemagne. Mais en pleine controverse nationale sur l'avenir de la filière, le départ de ce train « Castor » (acronyme anglais de « Cask for storage of transport of radioactive material »), avancé d'un jour, suscite une mobilisation particulière des anti-nucléaires. Un camp d'activistes « Stop Castor » s'est implanté près de Valognes, gare proche de La Hague, d'où sont partis les colis, pour tenter de bloquer le transport. Pour le collectif du camp Stop Castor : « Partout dans le monde, le tissu de raisonnements spécieux, de promesses mirifiques et de mensonges éhontés avec lequel se soutenait le lobby nucléaire se déchire. » Ils appellent à « bloquer l'industrie du nucléaire» (lire ici leur tribune « le train de déchets radioactifs ne partira pas comme ça »).

Au total, ce sont 11 colis de type « Castor HAW 28 M », d'environ 7 mètres de long, contenant chacun 28 canisters (à part le dernier qui n'en compte que 21) qui doivent rejoindre Gorleben, village du nord de l'Allemagne où sont stockés des rebuts radioactifs. Chaque contenant de ce type permet de conditionner 56 kg de produits de fission dans une matrice de verre, explique l'autorité de sûreté du nucléaire (ASN). Sa masse totale atteint 490 kg. Ce sont des déchets de haute activité à vie longue. C'est le dernier train de ce type qui doit voyager entre la Normandie et l'Allemagne. Il a été autorisé à circuler par le gendarme du nucléaire.

 

 

Exemples de canisters de déchets radioactifs (©ASN)  
Exemples de canisters de déchets radioactifs (©ASN)

Vendredi dernier, des mesures de radioactivité ont été effectuées autour du chargement sous la houlette de l'ASN. Tous les résultats enregistrés sont bien inférieurs au seuil légal : les débits de doses évalués au contact et au centre des capots de protection des colis de déchets sont de l'ordre au total de 130 microsieverts par heure (micro Sv/h) – un millisievert équivaut à 1000 microsieverts – annonce l'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest (Acro), un laboratoire indépendant saisi pour la première fois par l'ASN pour conduire une expertise pluraliste et contradictoire à côté de celle des experts institutionnels de l'IRSN. Des représentants de comités locaux d'information (Cli) et de Greenpeace étaient également présents.

A deux mètres, l'Acro mesure encore au total 37 micro Sv/h. Selon ses analyses, « ces valeurs respectent la réglementation relative aux transports des matières radioactivesnotamment la limite de 100 micro Sv/h à 2 mmais elles sont loin d'être anodines pour autant, s'agissant de convois qui circulent et stationnent dans des lieux où des personnes du public peuvent être présentes ». Ainsi, à deux mètres d'un wagon, les niveaux d'exposition atteignent respectivement 150 fois le bruit de fond gamma ambiant et 2500 fois le bruit de fond neutrons ambiant. Le rayonnement pourrait être détectable jusqu'à 60 mètres.

 

Inspection du train Castor par l'ASN (©ASN)  
Inspection du train Castor par l'ASN (©ASN)

Selon la réglementation en vigueur, le débit d'équivalent de dose au contact du colis et du véhicule ne doit pas dépasser 2 millisieverts par heure (mSv/h). A deux mètres du véhicule, le débit doit rester inférieur à 0,1 mSv/h.

Les valeurs mesurées restent « très en dessous des normes », analyse Alain Corréa du collectif Stop-EPR, ni ici, ni ailleurs, lui aussi convié, « mais à 30 mètres du convoi, ça débarbouille ». L'activité neutronique préoccupe aussi Guillaume Blavette du Réseau sortir du nucléaire, pour qui cela indique « qu'il reste une activité nucléaire, infinitésimale, alors même que les déchets sont vitrifiés ».

L'Acro conclut d'ailleurs que le public devrait être informé lors des passages de ce type de convois radioactifs. Et que le personnel SNCF susceptible d'être exposé devrait être formé et faire l'objet d'un suivi dosimétrique individuel. L'année dernière, le transport d'un convoi équivalent avait suscité la mobilisation de plusieurs milliers de personnes en Allemagne, qui avaient notamment organisé des sit-ins autour des voies afin de retarder l'avancée du train.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 18:03

caen.maville.com

Mardi 22 novembre 2011

 

Les Indignés du nucléaire ont commencé à se réunir à Yvetot-Bocage, dans un champ prêté par un agriculteur membre de la Confédération paysanne.
Les Indignés du nucléaire ont commencé à se réunir à Yvetot-Bocage, dans un champ prêté par un agriculteur membre de la Confédération paysanne.
Une nouvelle génération d'opposants au nucléaire se prépare à gêner le départ d'un train de déchets allemands, mercredi, à Valognes.
Une génération d'Indignés du nucléaire est apparue hier à Valognes. Regroupés sous le nom de Collectif Valognes Stop Castor (Castor est le nom des emballages des déchets nucléaires), ils veulent exprimer leur « indignation » et leur « colère » vis-à-vis du nucléaire sur un mode autre que celui des opposants traditionnels. « Il faut renouveler les pratiques, arrêter de croire qu'on peut sortir du nucléaire par les élections. Il faut porter atteinte à cette industrie en l'attaquant au portefeuille, en rendant visible l'aberration du marché des déchets nucléaires », indiquaient hier leurs porte-parole spontanés.

 

Ces Indignés ont décidé de s'attaquer aux deux « maillons faibles du nucléaire, les lignes haute tension et les transports ». Un convoi de déchets vitrifiés allemands devait quitter la gare de Valognes jeudi. Des cars d'opposants devaient arriver mercredi et jeudi. Areva et la SNCF l'ont avancé d'une journée. C'est donc mercredi que ces Indignés tenteront de « perturber le départ du convoi, même si on sait qu'on ne l'empêchera pas. Il faut rendre ces transports ingérables. »

Yannick Rousselet, porte-parole local de Greenpeace, regarde d'un bon oeil cette mobilisation. « D'un point de vue politique, c'est déjà une réussite. » Greenpace, qui sait ce que bloquer un convoi veut dire, n'appelle pas ses militants à participer à l'action mercredi, mais ne leur interdit pas. Avec Europe Écologie-Les Verts, le Crilan, le NPA, Greenpeace invite les citoyens à manifester pacifiquement devant la gare de Valognes ce mardi soir, sans tenter de bloquer les voies.

Il y a donc deux rassemblements à Valognes : ce mardi, à 18 h, rassemblement antinucléaire pacifique devant la gare et mercredi, à 10 h, rassemblement avec tentative de blocage des voies. Une autre manifestation est prévue mercredi midi à Caen.

Les deux collèges de Valognes, l'un public et l'autre privé, et le lycée seraient fermés. La mairie a aussi pris des arrêtés, « à la demande » du préfet de la Manche, interdisant stationnement et circulation des véhicules dans une vingtaine de rues.

 

Gilles COLLAS.  Ouest-France  

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 14:04

Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à l'élection présidentielle | LEMONDE | 22.11.11 | 10h06   •  Mis à jour le 22.11.11 | 14h58

 
 

Depuis la fin des négociations entre son parti, Europe Ecologie-Les Verts, et le PS, Eva Joly était restée silencieuse, alimentant les spéculations sur son "trouble" concernant l'accord signé entre les deux formations. Elle répond aux question du  Monde dans un entretien à lire dans le quotidien daté 23 novembre.

 

Eva Joly en novembre 2010 à Marseille.

Eva Joly en novembre 2010 à Marseille.AFP/GERARD JULIEN


Eva Joly, on vous dit "troublée", pas loin finalement de jeter l'éponge. Quel est votre état d'esprit, là, maintenant ?

Plus décidée que jamais à porter le mandat que j'ai reçu lors des primaires de mon parti. Je veux réussir le rendez-vous entre la France et l'écologie.

Noël Mamère, votre porte-parole, a dit qu'il fallait vous "protéger des discussions". Etes-vous une candidate fragile ?

Je ne me vois pas ainsi. La violence, les accusations, les pressions, je connais, et je vis avec. Noël Mamère a voulu dire qu'une candidate à la présidentielle ne doit pas mettre les mains dans le cambouis des appareils et doit garder de la hauteur.

François Hollande est lui aussi candidat, et il est intervenu dans la négociation de cet accord…

Libre à lui. Je n'ai pas de conseil à lui donner, mais je ne suis pas sûre qu'il ait gagné à se mêler de tambouille politicienne…

On dit que vous posez beaucoup de questions. Quelles sont-elles ?

Elles se résument à une seule : comment restaurer la politique. Je ne suis pas rentrée en politique pour accepter les mœurs de ce petit monde, mais pour les changer. J'ai été outrée, scandalisée, de l'intervention d'Areva dans les discussions avec le PS. Ainsi, donc, une entreprise puissante obtenait en l'espace de quelques heures ce qu'elle voulait, c'est-à-dire le retrait, dans un texte politique, d'une disposition qui la gênait ? Toute ma vie a été construite contre ça, j'ai passé ma vie à lutter contre l'influence des lobbies, quels qu'ils soient.

N'est-il pas normal, dans une démocratie qui fonctionne, qu'Areva fasse connaître son point de vue, et ce publiquement ?

Faire connaître un point de vue est une chose. S'immiscer dans la vie démocratique pour réécrire un paragraphe d'un accord entre partis en est une autre. Au moins, agissent-ils désormais à visage découvert. Pour moi, il y a là une arrogance qui témoigne d'un certain sentiment d'impunité. Que les commentateurs n'aient pas davantage été choqués en dit long sur l'accoutumance à ces mœurs délétères. Mesurons la gravité de ce qui s'est passé. Il pèse désormais sur les socialistes le soupçon d'être du bois dont on fait les marionnettes, et on ne me fera pas croire que c'est bon pour la politique.

Vous n'avez pas été présente dans les négociations entre socialistes et écologistes, et vous n'avez pas été représentée non plus. Le regrettez-vous ?

J'ai pesé à ma manière, j'ai défendu en haussant le ton la sortie du nucléaire, l'arrêt de Flamanville, l'abandon de Notre-Dame-des-Landes. Et j'étais légitime pour le faire, non?

N'êtes-vous pas allée trop loin dans vos interventions en déclarant : "Ce n'est pas le spécialiste de la Corrèze qui va nous dicter notre politique énergétique" ?

Cette phrase doit être remise dans son contexte. Je revenais de Fukushima, et j'ai voulu dire qu'il fallait sortir de France, aller sur place, faire ce déplacement, pour comprendre que la sortie du nucléaire avait non seulement un sens, mais s'imposait à nous. Pour moi, c'est un impératif moral, pas une question technique ou politicienne.

L'accord signé entre votre formation et le PS vous a-t-il déçue aussi dans son contenu ?

Cet accord ne me fait pas rêver. On a listé nos désaccords, sur l'EPR, la sortie du nucléaire, Notre-Dame-des-Landes, la réduction des déficits. Les négociateurs écologistes ont fait de leur mieux. Mais la vérité, c'est que les amis de François Hollande se sont révélés archaïques face à la modernité de notre projet. Face à ces blocages, mon travail plus que jamais sera de convaincre les Français.

Vous expliquez que vous portez le projet écologiste, tandis que Cécile Duflot a fait la "tambouille politicienne", selon votre expression. Ne s'agit-il pas là d'un habile partage des rôles, qui vous permet de récupérer les voix de tous ceux qui ne sont pas enthousiasmés par cet accord ?

Ce n'est pas une mise en scène, Cécile est une négociatrice aguerrie qui sait gérer ce genre de rapport de force. Moi je défends une politique de civilisation. Je vais parler de sortie du nucléaire, bien sûr, et je crois que nous gagnerons cette bataille dans les urnes. Je vais aussi parler des valeurs, du rétablissement dans notre pays d'une "République exemplaire", car la France est abîmée sur ce plan. Je parlerai aussi de la question sociale et de la crise : l'austérité n'est pas une fatalité. Et ce n'est pas aux pauvres de la payer. C'est une question de responsabilité politique : sans justice sociale, la violence gagnera ce pays.

Les écologistes ont de sérieuses difficultés financières. Aurez-vous l'argent nécessaire à une campagne ?

Ce qui m'étonnera toujours, c'est le poids que peut avoir l'argent dans la vie politique. Les écologistes sont depuis toujours une force indépendante et qui dispose de faibles moyens. Nous parviendrons néanmoins à disposer de 2 millions d'euros. C'est peu, mais avec l'énergie militante, les dons de milliers de personnes, nous pouvons mener une campagne citoyenne, sobre et inventive, dont on se souviendra.

Vous revendiquez votre liberté, celle de défendre une certaine éthique. Mais aurez-vous celle d'attaquer votre partenaire socialiste sur ces questions, quand bien des dirigeants de votre parti rêvent désormais d'être ministre ?

L'exigence éthique ne distingue pas entre la droite et la gauche : elle s'impose à tous. Je ferai donc en sorte que ce soit… équilibré ! Par exemple, ce n'est pas parce qu'il est de gauche que je ménagerai le système mis en place par Guérini à Marseille. Mais je sais où sont mes adversaires. Ne craignez rien, je ne risque pas d'oublier Nicolas Sarkozy, j'aurai sur lui et son clan bien des choses à dire durant toute la campagne. Je ne me tairai pas, car je ne suis pas une femme sous influence.

Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 13:58
LEMONDE.FR | 22.11.11 | 14h44  
 
 

 

Le président de la République était à Toulouse, mardi, pour les 50 ans du Centre national d'études spatiales.

Le président de la République était à Toulouse, mardi, pour les 50 ans du Centre national d'études spatiales.AP/Michel Euler

Toulouse, correspondance - "J'entends de plus en plus de discours qui s'opposent à l'idée même du progrès, y compris sur des sujets qui faisaient consensus à droite comme à gauche" a déclaré Nicolas Sarkozy, mardi, en visite au Centre national d'études spatiales (CNES) de Toulouse qui fête ses 50 ans.

A la fin d'un discours très gaulliste dans le ton, le président de la République a comparé les secteurs spatial et nucléaire, animés par "les mêmes pionniers". Après avoir rendu hommage au général de Gaulle et à ces "ingénieurs et militaires visionnaires" qui ont forgé "la souveraineté de la France" dans le domaine spatial, il a critiqué sans les nommer les négociations entre le PS et les écologistes sur le nucléaire.

"NE PAS LAISSER DILAPIDER UN HÉRITAGE QUE NOUS AVONS REÇU"

"C'est un sujet grave car il implique la remise en cause d'un secteur industriel tout entier, ainsi que des centaines de milliers d'emplois", a estimé le président. "Vous travaillez dans un secteur dont les enjeux se comptent en décennies. Vous ne pouvez pas connaître des ruptures du fait d'alternances démocratiques. Il doit y avoir un consensus lorsque l'intérêt de la nation est en cause, c'est mon rôle de ne pas laisser dilapider un héritage que nous avons reçu et que nous n'avons pas le droit de perdre", a-t-il poursuivi. "En clair, il n'y a aucun avenir dans une stratégie de décroissance. Engager la France sur cette voie, vos enfants le paieraient très cher", a-t-il conclu.

"J'aurai l'occasion de le redire vendredi dans la Drôme" a indiqué Nicolas Sarkozy, pour qui le nucléaire est un "intérêt stratégique" qui permet d'avoir "une énergie moins chère, plus propre et plus sûre".

M. Sarkozy n'a par contre fait aucune référence mardi au plan de suppression de plus de 1 000 emplois en France envisagé par la direction du groupe nucléaire Areva, dont l'Etat détient 87 % du capital.

Stéphane Thépot

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 13:53

LEMONDE.FR avec AFP | 22.11.11 | 10h30

 
 

 

La centrale nucléaire de Fessenheim, en mars 2011.

La centrale nucléaire de Fessenheim, en mars 2011.AFP/FREDERICK FLORIN


Le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), remis en route début novembre, a de nouveau été arrêté dimanche 20 novembre en raison d'un problème de tuyauterie dans la partie non nucléaire de l'installation, a-t-on appris mardi auprès d'EDF. "On a décidé d'arrêter le réacteur pour intervenir sur une tuyauterie dans laquelle circule de la vapeur", a précisé Christelle Mutschler, du service communication de la centrale, selon qui cet arrêt ne devrait durer que quelques jours.
 

"Il faut changer une manchette, un coude en langage grand public, et cela ne peut être fait qu'en arrêtant le réacteur", a-t-elle ajouté.

Le réacteur numéro 1 de la centrale de Fessenheim avait été remis en route le 6 novembre, après un arrêt de trois mois pour des opérations de maintenance et de rechargement de combustible. Le réacteur numéro 2 de Fessenheim est quant à lui arrêté depuis début avril dans le cadre de sa troisième visite décennale, à l'issue de laquelle l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devrait prendre une décision, fin 2012, quant à la poursuite de l'exploitation.

En service depuis 1977, la doyenne des centrales nucléaires françaises, dotée de deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, est décriée par les écologistes, qui réclament sa fermeture en mettant notamment en avant des risques sismiques et d'inondation. Elle peut être exploitée pendant encore dix ans après des travaux, avait estimé début juillet l'ASN, tout en reconnaissant que l'audit post-Fukushima, dont les conclusions sont attendues pour la fin de l'année, pourrait changer la donne.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 13:02

 

Photos d'une action du 5 novembre à Caen  
Photos d'une action du 5 novembre à Caen

Appel du Comité Anti-Castor de Tarnac

Fukushima, c'était il y a huit mois. Il n'y a pas de « retour à la normale » après une catastrophe nucléaire. Il y a un nouvel état du monde, une nouvelle géographie du ravage dont l'information régnante voudrait que l'on s'accommode, par la force des choses. Le spectacle des explosions de Fukushima offert en live streaming à la planète entière, les dépêches sans queue ni tête livrées d'heure en heure à l'avidité des peuples obéissent à la même logique qui commande aujourd'hui le plus complet silence sur les conséquences de la catastrophe. Qui sait que le Japon a mis à l'arrêt à ce jour 44 de ses réacteurs, que seuls dix fonctionnent encore et qu'à Tokyo on préfère désormais les coupures d'électricité aux merveilles de l'atome ? Qui se soucie que 90 % des enfants naissant actuellement dans la zone contaminée autour de Tchernobyl soient frappés de tares génétiques ? La vie est assez dure comme ça pour s'épargner d'avoir, de surcroît, conscience de son horreur. Les pays les plus nucléarisés sont ceux où l'on se rebelle le moins contre le nucléaire. Les prisonniers finissent généralement par aimer leur geôlier, pour peu qu'on les résigne assez à leur sort. Dans l'ambiance de fin du monde, d'apocalypse symbolique, d'effondrement généralisé où nous baignons présentement, le nucléaire fonctionne comme un verrou sur la situation politique. C'est un ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle sur toute idée de bouleversement. Ce qui est en jeu là, ce n'est évidemment pas la révolution, tout juste sa possibilité. D'autant plus cette société épuise le peu de crédit qu'il lui reste, d'autant plus le réseau de centrales qui enserre le territoire nous fait l'effet d'un corset, d'une camisole. Comment un régime qui ne s'aventure plus à faire de promesse pour l'année suivante ? ose-t-il produire des déchets radioactifs pour encore cent mille ans ? Comment ignorer que la dépendance énergétique où l'on nous tient, et la sorte de chantage qui l'accompagne, réduisent à l'insignifiant toutes nos prétentions à la liberté ? Il y a quelque chose de morbide dans l'investissement libidinal dont l'État français a couvert ses centrales et ses bombes à neutrons. À mesure que gouvernements étrangers et capitalistes éclairés font savoir l'un après l'autre leur intention de renoncer au nucléaire, la France préfère se dire que si elle est de plus en plus seule dans son impasse, c'est simplement qu'elle est la meilleure. Alors que l'EPR est en bonne voie pour égaler Superphénix dans la catégorie des folies furieuses, EDF dévoile à présent son intention de relancer la surgénération. C'est un spectacle atterrant qu'un tel déni du réel, une telle imperméabilité à l'expérience, une telle façon d'exposer au monde entier ses verrues comme un titre de gloire.

Trois ans se sont écoulés depuis ce 11 novembre où la Sous-Direction Antiterroriste a trouvé bon d'investir le village de Tarnac et quelques autres domiciles en France, afin d'y arrêter une dizaine de personnes. Renseignements pris, nous avons fini par acquérir une idée assez précise de l'étonnante convergence d'intérêts qui a amené à ces arrestations. On arrive, selon le fil que l'on tire dans cette bobine, à d'obscures barbouzes grenouillant dans la « sécurité », à des services secrets agissant « informellement » à l'échelle européenne, à des conseillers du prince en veine de reconnaissance, à de vieux fachos ayant accédé aux ministères dans le sillage de Sarkozy et jugeant que l'heure était enfin venue de prendre leur revanche sur les gauchistes. On y trouve aussi les intérêts bureaucratiques bien compris d'ex-RG mis à mal par la fusion avec la DST au sein de la DCRI et les éternelles ambitions ministérielles de Michèle Alliot-Marie. Pour faire bonne mesure, on n'oubliera pas le rôle joué par l'infiltré britannique Mark Kennedy-Stone et l'effet des habituelles rivalités dont les milieux radicaux sont, au même titre que n'importe quel autre milieu, le siège détestable. Mais si l'on s'en tient aux faits, et non à leur cause, ce qui a fini par nous sauter aux yeux, c'est ceci : l'affaire de Tarnac fut d'abord une tentative forcenée, et à ce jour réussie, pour contenir aux frontières l'extension du mouvement anti-nucléaire allemand. Toute l'opération aura consisté à travestir une action de blocage de trains revendiquée par un groupe anti-nucléaire allemand et exécutée par une méthode assez usuelle et assez sûre - les fameux « crochets » - pour avoir été employée jusqu'à une centaine de fois en une seule année de l'autre côté du Rhin sans jamais blesser quiconque, en un « acte terroriste » immotivé visant à faire dérailler des trains. Il aura suffi pour cela, d'un côté, d'occulter la revendication allemande transmise dès le 9 novembre 2008 par Interpol, et de l'autre de faire le plus de bruit possible autour de l'arrestation d'un groupe que l'on avait depuis longtemps dans le viseur. Comme l'assassinat de Vital Michalon lors de la manifestation de Malville en 1977, comme les tendons tranchés volontairement, l'année dernière, aux militants du Groupe d'Action Non-Violent Antinucléaire (GANVA) qui s'étaient enchaînés sur la route du train de transport de déchets ultra-radioactifs CASTOR (CAsk for Storage and Transport Of Radioactive material), l'affaire de Tarnac témoigne de la nervosité pathologique qui atteint l'État français dès que l'on touche à la question nucléaire. Il est vrai qu'il a sur ce point des décennies de mensonges et des milliers de morts à faire oublier.

Cette année que se prépare, pour la première fois peut-être, une action de masse pour bloquer à son point de départ, le 24 novembre prochain à Valognes (Manche), le train CASTOR, nous ne pouvons décemment manquer le rendez-vous. Nous devons bien cela à l'État français, et à ses nucléocrates. Et il serait malséant, après Fukushima, qu'il y ait 50 000 Allemands pour le bloquer à son arrivée à Gorleben, et personne pour l'entraver en France. Alors que huit nouveaux trains de déchets provenant de Hollande doivent bientôt traverser les gares de RER franciliennes pour rallier La Hague, nous devons donner raison au collectif Valognes Stop Castor (http://valognesstopcastor.noblogs.org / *) : « La question des déchets constitue le maillon faible de l'industrie nucléaire, et l'illustration la plus frappante du scandale qu'elle est dans son ensemble ». C'est donc là qu'il faut l'attaquer. C'est là qu'il faut, à quelques milliers, lui porter un coup décisif. Polluer, c'est toujours s'approprier. En polluant pour les cent mille ans qui viennent, l'État nucléaire s'approprie tout futur pensable et toute vie possible. Nous sommes le futur. Nous sommes la vie. Nous arrêterons les centrales. Tous à Valognes !

Comité anti-CASTOR de Tarnac

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