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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 18:01

 

Source : www.liberation.fr

 

 

Notre-Dame-des-Landes : l’insoutenable lourdeur d’une dérive politique
Françoise Verchère, conseillère générale, parti de Gauche et membre du CeDpa (1), Anne-Marie Chabot, militante associative, membre de l’ACIPA (2), Sylvain Fresneau, agriculteur, membre de l’ADECA (3), Pierre Giroire, militant associatif Solidarités-Ecologie. 28 février 2014 à 16:52
Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, le 22 février, à Nantes. Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, le 22 février, à Nantes. (Photo : JEAN-SEBASTIEN EVRARD.AFP)
TRIBUNE

Après l'intervention des forces de l'ordre lors de la manifestation contre le projet d'aéroport samedi dernier, l'opposition se durcit et dénonce une «démocratie où le peuple est absent».

 

La manifestation du samedi 22 février à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes fut à la fois enthousiasmante et triste. Enthousiasmante parce que près de 50 000 personnes venues de toute la France et 520 tracteurs ont participé à la manifestation déterminée, mais festive. Triste parce que les violences et dégradations commises au centre-ville ont entaché ce qui devait être pour les organisateurs une belle démonstration de leur détermination.

Qui étaient les casseurs ? Les incidents étaient à peine terminés que le préfet de région, Christian de Lavernée, les présidents socialistes de la région Pays de la Loire, du conseil général de Loire-Atlantique, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, savaient déjà tout sur eux. L’élite politique et celle de l’autorité administrative dénonçaient les coupables : les occupants de la ZAD, zone de bocage qu’ils ambitionnent de transformer en zone aéroportuaire et qu’ils décrivent comme un repaire de violents irréductibles anarcho-gauchistes. Pour faire bonne mesure, ils accusaient la coordination des 50 associations, partis ou syndicats des opposants d’être la «vitrine légale d’un mouvement armé».

Ces jugements hâtifs commencent à voler en éclats à la lumière de nombreux témoignages de personnes présentes sur les lieux et du visionnage des films et images captées sur place, qui tournent en boucle sur Internet. Les «casseurs» n’étaient pas 1 000 comme l’ont affirmé les autorités mais sans doute entre 200 et 300 face à 1 500 agents des forces de l’ordre suréquipés que l’on a fait attendre passivement pendant plus de deux heures sur la défensive avant d’intervenir. Quand ils sont intervenus, ils l’ont fait sans discernement, usant massivement de lacrymogènes sur des manifestants pacifiques venus là en famille ou d’armes qui ont blessé gravement au moins un jeune qui a perdu un œil.

Pendant ce temps certains cassaient, sans rencontrer d’opposition sérieuse sauf celle, courageuse mais vouée à l’échec de quelques-uns des 50 000 manifestants pacifiques ordinaires. Les lieux susceptibles d’être dégradés (Vinci, commissariat) n’étaient curieusement pas protégés, les feux n’étaient pas éteints alors que c’était possible. Et finalement les forces de l’ordre n’interpellaient qu’une poignée d’individus dont la justice reconnaîtra qu’ils n’étaient que des lampistes… Étrange stratégie du maintien de l’ordre qui s’apparente plus à une stratégie de communication pour jeter l’opprobre sur une manifestation massive, conviviale et sur ses organisateurs. Et qui interroge aussi de manière plus générale sur les méthodes et l’utilisation d’armes, comme les flash-balls, lors de ce type de manifestation.

Le plus choquant dans les accusations portées contre les opposants et habitants de la ZAD du projet d’aéroport, c’est le mépris qu’elles révèlent. Mépris d’une élite sans problème financier, face aux agriculteurs «historiques», face aux nouveaux venus qui ont choisi de mettre en accord leur mode de vie avec leurs convictions, cultivant la terre, faisant eux-mêmes leur pain, acceptant une existence précaire en étant le plus possible autonomes par rapport à une société dont ils réprouvent le mode de fonctionnement économique et les excès destructeurs pour notre environnement.

La démocratie dans le caniveau

On a tout dit sur ce projet à propos des désastres économiques, écologiques et sociaux qu’il entraînera sans qu’on puisse lui attribuer un quelconque intérêt pour la collectivité dans quelque domaine que ce soit. On a tout dit aussi sur la farce des études économiques et environnementales complaisantes qui l’ont accompagné, sur la manière dont on a conduit le dossier en respectant la lettre de la loi mais en bafouant son esprit en permanence. Ce dossier est un des exemples de la gouvernance autoritaire que les carriéristes politiques de tous bords veulent instituer et qu’on pourrait qualifier de «démocratie où le peuple est absent».

D’un côté, il y a une poignée d’hommes de pouvoir qui usent et abusent de celui que leur ont confié les électeurs, n’hésitant pas à se laisser aller au mépris, au mensonge, à la manipulation et à une violence «en col blanc». De l’autre des opposants responsables qui ont pris la peine d’étudier le dossier dans ses moindres détails. De très nombreux élus, que nous avons rencontrés et qui ont voté en faveur du projet en ignoraient tout, comme s’il s’agissait de décider de la couleur de bordures de trottoir. Le coût total de cet équipement complètement inutile, travaux connexes compris, n’est pas connu, il devrait dépasser le milliard au moins (quid du tram-train, quid de la ligne à grande vitesse ?) Mais peu importent les milliards quand les coûts sont à la charge des collectivités locales et de l’État, c’est-à-dire financés avec l’argent des contribuables pour finir dans les poches des actionnaires des sociétés concessionnaires.

Des décisions seront sans doute prises dans les semaines qui viennent. Les opposants au projet d’aéroport ont bien compris la manœuvre en cours : justifier la militarisation de la zone de Notre-Dame-des-Landes et le démarrage des travaux par les exactions qui ont été commises à Nantes le samedi 22 février. En quoi ce qui s’est passé et que nous avons condamné pourrait-il justifier un mauvais projet et le non-respect de la loi sur l’eau ? La justice est saisie sur le droit de l’environnement, nous espérons qu’elle donnera un coup fatal au projet. Notre conviction reste intacte. Nous continuerons à démonter les mensonges et la «vérité officielle». Nous demandons au président de la République de bien mesurer les enjeux et de peser le risque qu’il y aurait à commettre l’irréparable face à notre opposition toujours plus déterminée mais pacifique pour ne pas tomber dans une situation qui pourrait devenir rapidement incontrôlable.

(1) CeDpa : Collectif d’élus doutant de la pertinence du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes

(2) ACIPA : Association citoyenne intercommunale des populations concernées par l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

(3) ADECA : Association de défense des exploitants agricoles concernés par l’aéroport.

Françoise Verchère, conseillère générale, parti de Gauche et membre du CeDpa (1), Anne-Marie Chabot, militante associative, membre de l’ACIPA (2), Sylvain Fresneau, agriculteur, membre de l’ADECA (3), Pierre Giroire, militant associatif Solidarités-Ecologie.
Sur le même sujet
Source : www.liberation.fr

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 17:29

 

Source : http://comites-ndl.blogspot.fr/

 

Message de l'équipe d'organisation de la Convergence NDL 2014.
Le prochain grand rassemblement National contre le projet d'Ayraultport aura lieu à Notre Dame des Landes les 5 et 6 juillet 2014. Nous voulons faire de ce rassemblement, un moment festif certes mais aussi militant.
Il s'agira de faire la démonstration que nous restons plus que jamais déterminés et massivement mobilisés avec une motivation sans faille contre ce projet totalement inutile et contre tous les GPII, contre le saccage et l'accaparement des terres agricoles et de la biodiversité, contre un modèle de société imposé qui ne nous convient pas et qui nous conduit tout droit dans le mur.
Parallèlement à la mise en œuvre de ce grand rassemblement, nous envisageons d'organiser une convergence la plus large possible vers NDL; avec des "caravanes" ( à pied, vélos, tracteurs, voitures...) qui partiraient des principaux sites de lutte où se trouvent les Grands Projets Inutiles et Imposés ,et convergeraient vers NDL ( en organisant des rencontres d'information, rassemblements, meeting dans les villes et campagnes traversées sur les itinéraires) pour arriver au moment du rassemblement final.
Le principe de cette action a été approuvé par la Coordination des opposants (regroupant plus de 50 organisations) et à la rencontre des comités de soutien du 18 janvier 2014 de Fay de Bretagne .

Nous faisons donc appel à vous pour voir les modalités de mener à bien cette action.
Pour joindre l'équipe d'organisation : convergencesnddl2014@gmail.com 


Afin d'organiser la convergence de cet été le groupe convergence attendra les représentants des comités de soutien à partir de 9h cours saint Pierre dans le but de prendre un premier contact pour certains et surtout présenter le projet.
Plus d'infos ici :
http://convergencesndl.over-blog.com/2014/02/trouver-le-groupe-convergencesndl-lors-de-la-manifestation-du-22-%C3%A0-nantes.html

 

Source : http://comites-ndl.blogspot.fr/

 

                                                          *********************************

 

Le même message d'Attac avec quelques infos en plus à la fin du texte

 

Appel à l'organisation de « convergences » vers Notre-Dame-des-Landes début juillet
Notre-Dame-des-Landes
Appel à mobilisation pour fin juin - début juillet 2014
Le prochain grand rassemblement national contre le projet d'Ayraultport aura lieu à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) les samedi 5 et dimanche 6 juillet 2014.
Il s'agira de faire la démonstration que nous restons plus que jamais déterminés et massivement mobilisés avec une motivation sans faille contre ce projet totalement inutile et contre tous les Grands projets inutiles imposés (GPII), contre le saccage et l'accaparement des terres agricoles et de la biodiversité, contre un modèle de société imposé qui ne nous convient pas et qui nous conduit tout droit dans le mur.
Parallèlement à la mise en œuvre de ce grand rassemblement, nous envisageons d'organiser une convergence la plus large possible vers NDDL ; avec des « caravanes » (à pied, vélos, tracteurs, voitures...) qui partiraient des principaux sites de lutte où se trouvent des GPII et convergeraient vers NDDL (en organisant des rencontres d'information, rassemblements, meeting dans les villes et campagnes traversées sur les itinéraires) pour arriver au moment du rassemblement final.
Le principe de cette action a été approuvé par la Coordination des opposants (regroupant 50 organisations) et à la rencontre des comités de soutien du 18 janvier 2014 tenue à Fay-de-Bretagne.
Un premier schéma général de 10 caravanes traversant la France a été dessiné, qui convergeraient vers NDDL où elles arriveront le vendredi 4 juillet. Ces premiers tracés possibles sont en pièce jointe (il s'agit ici d'un document de travail : les parcours de ces caravanes pourront ne pas être ceux ici indiqués).
Les villes de départ pourraient être : Nice, Nîmes, Toulouse, Bayonne, Strasbourg, Bure, Belgique, Lille, Flamanville et Landivisiau (Bretagne).
Si vous êtes localement en lutte contre un GPII, signalez-vous auprès de l'une des personnes coordinatrices (contacts ci-dessous, par zone géographique) afin de devenir « ville étape » de l'une de ces 10 caravanes, ou de participer à leur organisation.


Secteur Nom Téléphone Courriel
Nord Jean Ouisse 06 35 57 49 42 ouissejb@orange.fr
Ouest Marie-Claude Petit 06 07 73 97 65 mclpetit@orange.fr
Sud-Ouest Jean-Pierre Chauffier 06 83 21 21 69 bab.chauf@wanadoo.fr
Sud-Est Claude Lecointe 02 40 21 01 22 c.lecointe@orange.fr
Centre Delphine Belœil 06 43 56 00 68 nicolas.delphine@gmail.com
Est Yves Marzelière 06 37 73 39 74 madyv@orange.fr
Attac soutient cette initiative et invite ses comités locaux et ses adhérent-e-s à participer à l'organisation de ces caravanes
Le principe de ces caravanes reprendra celui qui avait présidé à la caravane que nous avions organisée l'an dernier entre Nîmes (où se tenait notre Université d'été) et NDDL : le trajet entre les deux villes avait été ponctué de 3 étapes qui étaient autant de rencontres avec les actrices et acteurs de luttes contre des GPII (dans le Gard sur le site du projet d'implantation d'un golf, à Montredon (Aveyron) à la rencontre des militant-e-s du Larzac, puis dans le Lot-et-Garonne sur la « ZAD » de Ste-Colombe opposée à la LGV Bordeaux/Toulouse).
Nombreux-euses sont les adhérent-e-s d'Attac déjà engagé-e-s dans différents collectifs de soutien à la lutte contre l'aéroport, et contre des GPII. Mutualisons nos forces autour de la réussite de ces « convergences ».
Contact Attac : Geneviève Coiffard-Grosdoy --- g.coiffard-grosdoy@orange.fr -- 02 40 70 04 88 / 06 80 84 19 89

 

 

 

 

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 16:39

 

 

 

Notre-Dame-des-Landes : ni travaux, ni expulsions ! Nous serons là !

 

Communiqué 27 février 2014

 


Attac 44 et Attac France saluent l’extraordinaire mobilisation paysanne et citoyenne du samedi 22 février à Nantes, avec la présence de plus de 500 tracteurs et de dizaines de milliers de manifestants. Il s’agit de la plus importante manifestation jamais rassemblée contre le projet d’aéroport depuis le début de la lutte.

 

Attac, en tant qu’association d’éducation populaire tournée vers l’action, se reconnaît pleinement dans la stratégie menée sans faiblesse depuis plus de 10 ans par les paysans, l’Adeca, l’Acipa et la Coordination. La construction du rapport de force contre les bétonneurs y résulte de la mobilisation des citoyens, qui s’appuie sur trois piliers : l’action d’information et d’analyse, renforcée par la construction d’une expertise citoyenne exemplaire ; l’action judiciaire ; l’action politique. Sur le terrain toutes les composantes de la lutte coopèrent dans une résistance acharnée contre les expulsions et les destructions. Fidèle à son engagement altermondialiste, Attac soutient partout la lutte des paysans et des citoyens en défense des terres nourricières, et particulièrement à Notre-Dame-des-Landes.

 

Ce projet prétend s’imposer dans une extrême violence aux paysans et aux habitants, en dégradant de façon irréversible le cadre de vie et l’environnement. Pour discréditer un mouvement de plus en plus puissant et reconnu, les porteurs du projet et le préfet ont choisi de mettre en scène de nouvelles violences, par le biais de provocations comme l’interdiction du parcours en ville, et par l’orchestration soigneuse de « dérapages » dans la manifestation, occasionnant des blessures graves. Non seulement nous condamnons ces violences, mais nous constatons que bien des questions sur le déroulement de cette manifestation devront recevoir des réponses et nous les exigerons.

 

Dans son combat pour d’autres mondes, pour la justice sociale, environnementale, climatique, Attac soutient les auteurs d’actions de désobéissance civile assumées et largement reconnues comme légitimes même si elles sont illégales.

 

Le président de la Région Pays de Loire, J. Auxiette, a demandé hier au président de la République d’ordonner l’expulsion de la ZAD. Cette nouvelle provocation ne nous intimide pas. En cas de nouvelle tentative de vidage de la zone, nous poursuivrons avec acharnement la résistance sur le terrain, ensemble, dans le respect de nos valeurs. Nous ne serons pas les initiateurs de la violence, bien que prêts à l’affronter.

 

Ni travaux, ni expulsions. Nous serons là.

Attac 44 et Attac France

Attac France — 2014
Twitter |  Facebook |  Viméo

 

 

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 16:26

 

 

Source : zad.nadir.org

 

Infos du 24 fevrier au 2 mars

lundi 24 février 2014, par zadist

 


 :: :: :: : La ZAD du Testet, dans le Tarn, est expulsée, l’occupation continue. :: :: :: ::

 

 

Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel et vous pouvez écouter les nouvelles transmises par radio klaxon en streaming.

Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01


APPEL URGENT de CALAIS : Besoin urgent de solidarité antifasciste après une semaine d’intense activité fasciste à Calais. Venez rejoindre la lutte sur le terrain. Vous pouvez vous mettre en contact avec des camarades de No Border en appelant le 00 33 6 45 46 59 86 ou par email : calais_solidarity@riseup.net. Soyons nombreu-ses à la manif de solidarité samedi 1er mars, 14h30, place d’Armes, Calais.


Merci pour tous vos temoignages. Voir ici Nous invitons les manifestants à envoyer d’autres récits à zad at riseup.net

Ne laissons pas à Valls le soin de raconter notre manifestation. Ecrivons notre histoire !

PROBLEME DES ARMES DE LA POLICE.

Toutes nos pensées vont évidemment aux blessés et tout particulièrement à Quentin. Il y a en effet des violences qui sont intolérables, nous faisons toutes confiance au prefet et autres vomitifs représentants de la loi pour qu’elles soient passées sous silence. En revanche, NOUS NE LES OUBLIERONS PAS.

- plus d’infos : https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/
- si vous voulez témoigner : http://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/contact/
- Un article actualisé se trouve ici


ANTI REP  :

- Bilan des arrestations et compte rendu des procès suite à la manif du 22 février à Nantes


MEDIC  :

Si des gens ont été blessé lors de la manif et ont envie d’en parler ou de montrer leurs blessures (pour (re)faire des pansements, surveiller plaies ou autres, pour faire une consultation avec un(e) medecin de confiance, pour avoir un suivi medical...) vous pouvez nous contacter : 07.60.26.42.14 equipemediczad@riseup.net

Comment gérer vos réactions psychologiques à la brutalité de la police et d’autres.

Conseils d’urgence à l’intention des personnes gravement blessées par la police à Nantes le 22 février, par Luc Douillard.

Conseils complémentaires à l’usage des personnes blessées par la police, par Élodie Tuaillon-Hibon (avocate au Barreau de Paris).


Jeudi 27 fevrièr

- Reporterre  : Nantes, une manifestation regénérante

- La ZAD du Testet, dans le Tarn, est expulsée, l’occupation continue

- Vous le saviez déjà, on insiste le redire : Il aura pas l’Aéroport à Notre dame des Landes !!

- Temoignages  :

Manif du 22 février à Nantes (1/3) : récit d’un après-midi d’affrontements

Manif du 22 février à Nantes (2/3) : chronologie d’un matraquage médiatique

Manif du 22 février à Nantes (3/3) : décryptage d’une stratégie policière et politique

- Auxiette appel un battu de zadistes ! Une langage très inquètant qu’ons attends pas d’un homme politique : "Il faut absolument chasser les Zadistes"

Alors, qui sont les ultra-radicales ? On exige l’expulsion de Auxiette de sa position politique, ses propositions ultra-violentes s’opposent aux idées de la republique !

- 14h50  : dans ce moment depuis 14h, conference de presse a la Vacherit !!

- C’Est Quand Même Une Sacrée Chance De Ne Pas Vivre Au Vénézuéla

- reçu : L’explication de la présence policière et du convoi de fourgons entre Ancennis et Nantes est peut-être à trouver dans cela : "Nantes-Châteaubriant. Jean-Marc Ayrault inaugurera le tram-train vendredi

- Voili Voila, c’est comme ca ils préparent le terrain depuis Samedi pour justifier/faire mieux passer une eventuelle intervention sur la ZAD ! C’est belle la vie des oligarches n’est pas ?

Notre-Dame-des-Landes : l’évacuation du site réclamée par la région

Jacques Auxiette demande à François Hollande d’évacuer Notre-Dame-des-Landes

La justice cherche à obtenir des images des incidents de Nantes auprès des médias

- ATTAC  : Notre-Dame-des-Landes : ni travaux, ni expulsions ! Nous serons là !

Mr Lapouze, tu explique que l’expulsion de la ZAD sera facilité car les zadistes ne bénéficieront pas du soutien effectif ? Ahbon ? :)

- Les Actions contre l’Aéroport et son monde menées le 22

- Communiqué de presse des Naturalistes en Lutte

- reçu  : on voit bien la maneuvre de division en cours dans cette vidéo (avec un appel éhonté à la délation pour ceux qui la regarderont entièrement). Une vidéotrès instructive où Mr Lapouze, sous préfet explique que l’expulsion de la ZAD sera facilité car les zadistes ne bénéficieront pas du soutien effectif d’un certains nombre de soutien institutionnels, à partir de 10min15 : En plus de la déclaration d’Auxiette qui demande l’expulsion, ça fait bcp là !!!

Restons unis !!!

- La BAC

- SOLIDARITE Tractors sabotage pour la ZAD, No TAV, Hambach Forest

Dans la nuit du 22 Février, nous avons versé un mélange de sable et d’eau dans les réservoirs de carburant de deux tracteurs utilisés dans la construction d’un nouveau tramway Atlanta. Le tramway est l’un des nombreux grands projets de développement de la ville a entrepris au cours des dernières années dans le cadre d’un plan général pour revitaliser le centre-ville. Nous savons que ce plan signifie que plus de la police et des logements inabordables.

Nous vous proposons ce petit geste de solidarité à la ZAD, le mouvement No TAV, et l’occupation de la forêt de Hambach. Nous tenons également à envoyer des forces à ceux qui sont touchés par la surveillance ou la répression accrue des nouveaux développements ont mis à Atlanta.

Notre action a été très simple à réaliser. Il n’a pas fallu longtemps à planifier ou à adopter et nous avons trouvé tout le matériel sur le côté de la route. Nous ne croyons pas qu’une accumulation de « actions » fait une révolution, mais nous avons voulu donner encouragment aux participants actuels et futurs des luttes révolutionnaires. Onward, cœurs forts !

- Flashball : une vingtaine de blessés graves depuis 2004

- InfotraFlic : Entre 10 et 15 fourgons sur l’autoroute entre Angers et ancenis direction Nantes. Dont un gros poids lourd + vers 9h1/4 à l’hôtel Ibis de Ragon c’est toujours la même situation qu’hier : 4 cars, 2 camionnettes genre trafic et 2 genre kangoo.

- Barrage de Sivens : les opposants au projet évacués ce jeudi matin

Bonjour ! On a reçu ca : Alerte rouge ZAD du Testet dans le Tarn : mobilisation générale. Les gendarmes encerclent la bouillonnante pour évacuation. Les accès sont bloqués. Venez soit par les bois en vous garant sur la D999, soit en vous postant devant les barrages pour protester. Gardez votre calme.

Mercredi 26 février

Scheiben klirren und ihr schreit, Menschen sterben und ihr schweigt ! [Les vitres se brisent et vous criez. Des personnes meurent et vous restez silencieux.]

- La manif’ comme elle est belle …

- Pourquoi rester mobilisés contre « Notre-dame des-Landes »

- Les Black Blocs. Quoi donc. Depuis Samedi il y a des drôles des demandes des journalists qui aimerent de rencontrer les black ploufs, eh, blocs de la ZAD. On est trés désolé de ne pas pouvoir fournir cela, car, ca n’existe pas. Black Bloc est une strategie d’action et rien que ca. Pour tout ceux et celles qui aimerent de comprendre mieux, voici quelques liens :

BLACK BLOC(S), AU SINGULIER OU AU PLURIEL... MAIS DE QUOI S’AGIT-IL DONC ?

“Black Blocs. Bas les masques.”

Manifeste du CARRÉ NOIR

Les liens sont purement informative et correspondent nullement a une idéologie commun de la Zad ou autre blac ploufs !

- special dédicace a M. Marival de Ouest France qui sait tous : ND-des-Landes : Qui étaient les casseurs de la manifestation de Nantes ?

T’as gagné ta plume-pourri de permière trimestre ’14, bravo !

- Hola, il y’en a des belles ! Valls, aide nous contre cet discours haineux ! Nan, pas vraiment, on fait avec, sans toi ! Les ami-e-s hactivists, vous savez quoi faire...

Nôtre-Dame-des-Landes, le foutoir de tous les paumés

"Déchets de la société, ils sont contre tout ce qu’elle représente."

- Auxiette veut l’évacuation du site

Ouais, Jaques nous fait encore un petit caca nerveuse ? On s’attends rien d’autre que ca. Il a l’air dévéloper un ’tit soucis de obsession avec la Zad. Pathologique ? Parfois il faut prendre le récul Jaques, sinon on déviens vite ridicul....

- De la Zad à Val di Susa à Bure, c’est insupportable

- reçu  : 15’29’’ 31’35’’

Solidarité avec Quentin

- En ces périodes d’agitation, on entend beaucoup parler de facebook. Voici donc un petit texte qui explique pourquoi facebook fait parti de ce monde qui veut l’Aéroport !

- Temoignage  : Les manifs, la violence, et la révolte….

- On nous a transmis ce lien vers un reportagede télénantes : une interview assez intéressante d’une sociologue des mouvements sociaux, qui parle des "blacks blocs", de la "violence" dans les mouvements, fait le parallèle avec Kiev...

- reçu  : je regroupe sur ce lien les témoignages, reportages, communiqués que je trouve sur le net ou qu’on m’envoie, vous en connaissez certains peut-être pas tous (c’est dense !), voir surtout les liens en bas de l’article.

- A propos des violences politico-policières du 22 février à Nantes.

- Journal mural de 22 fevrier

- Politis :

- reçu  : je propose un petit détournement. si vous pouvez envoyez-la à Quentin dont je me sens très solidaire...[Nous aussi !!]

- APPEL  : Ouest France a lancé un appel aux temoignages par raport de la manif ! Et si on les envoyait nos temoignages ?

- Excellente  : http://kalzadud.fr/perche/index.php ?

- M. Auxiette (qui a bien fait avancer sa fille Anne au sein du CG44) a déclaré ouverte la ré-agression de NDDL.

http://www.ouest-france.fr/notre-dame-des-landes-jacques-auxiette-veut-quon-evacue-la-zad-1961095

http://www.ouest-france.fr/nd-des-landes-magnen-eelv-denonce-les-amalgames-dauxiette-1961221

- L’appel à solidarité venant de Calais se précise avec un appel à manifestation samedi prochain (voir le bandeau en haut de page).

- La prise de parole des occupant-es de la ZAD est en ligne.

- 14h30, info Tlafic : même situation qu’hier à l’hôtel Ibis de Ragon au niveau des véhicules bleus : 4 cars + 2 camionnettes genre trafic + 2 genre kangoo. Quelques gendarmes vaquant autour. C’est bon de savoir que des copin-es surveillent la police !

- La solidarité est une arme ! Nous apprenons que dans la nuit du 22 février des camarades à Atlanta (Etats-Unis) ont saboté des machines de chantier. Leur communiqué de presse est traduit ici.

- L’AG du mouvement d’hier soir était impressionnante. Près de 300 personnes pour discuter du bilan de la manif. Les échanges ont été passionnés (et passionnants), sans langue de bois. Certain-es ont dit leur tristesse devant les violences tandis que d’autres rappelaient le caractère éminement politique des cibles choisies, local de Vinci ou de la Tan, commissariat, machines de chantiers. Tout le monde s’est accordé néanmoins pour rappeler l’importance que le mouvement reste uni, même si nous pouvons avoir des divergences politiques.

- Nous relayons aussi le communiqué de presse inter comités de soutien à la lutte de NDDL suite à la manif du 22 février. 26 comités l’ont déjà signé. C’est très important pour nous que la résistance à la déferlante médiatique s’organise très vite. Merci à elles et eux ! Ne laissons personne nous voler cette victoire qu’est d’avoir réussi à organiser ensemble une manifestation avec plus de 50 000 personnes et 520 tracteurs.

PDF - 345.8 ko

- Les copin-es de Natchav étaient dans la salle d’audience lundi pour les comparutions immédiates faisant suite aux arrestation du 22 février. Leur récit est ici.

Mardi 25 Février

- splendide  : Une émeute dégénère à Nantes

- Communiqué du collectif IDF

- Tiens, les collabos de l’Etat aussi cherchent des témoignages : ND-des-Landes. Violences et dégâts à la manif : appel à témoins

Scheiben klirren und ihr schreit, Menschen sterben und ihr schweigt !

- APPEL  : On cherche des camarades qui aiment traduire, ca serait chouette d’avoir les dernières Articles en plusieurs langues....Merci d’avance ! ( zad at riseup dot net )

- RAPPEL  : Ce soir, L’AG de mouvement à la Vacherit !! 20H.

- reçu  : On se permet un dernier petit mail pour vous rappeler (puisque vous avez déjà du avoir l’info), que aujourd’hui, mardi 25 février, se tient une réunion à b17, à 18h30. Nous espérons pouvoir, collectivement, organiser la journée internationale antifasciste du 22 mars appelée par le mouvement grec KEERFA.

La lutte antifasciste est l’affaire de tou-t-es !

- Nantes, centre ville dévasté : de quoi parle-t-on ?

- reçu de comité Bigouden :

Communiqué de presse et photos : cliquer ici

Témoignage et vidéo : cliquer ici

- reçu  : l’acipran revient avec quelques bonnes citations dans cette article

Ooops, we did it again ! ou est ce que c’est pas aussi une dégradation ?

- reçu  : Comment les flics ont géré la foule au croisement des lignes de tram..et comment les médias ont grossi les actions de samedi :

On voit bien comment toute la foule est arrosée à de multiples reprises et canardée aux gaz, sans oublier les grenades déflagrantes...

Vidéo ici

un montage photo éloquent et le décompte des blessé-e-s...

- Article sur Mediapart  : Notre-Dame-des-Landes : le vrai scénario de la manifestation contre le projet d’aéroport

- Communiqué de Presse du COPAIN44

- reçu  :

VIDEO

A 11:23 - on entend l’un dire : "Affirmatif. Affirmatif." Curieuse façon de s’exprimer qui n’est pas sans en rappeler une... A partir de 12:10 - Infiltrés ?

- reçu  : Photos de la manif ( attention, malheureusement lien vers Fessebouc )

- Photos manif Nantes 22 fév de comité Bigouden

- Barnabé Binctin et Hervé Kempf se livrent à un article pour reporterre sur la manif du 22, qui prend bien soin de dissocier les "bons" et les "mauvais" manifestants.

- Lettre ouverte du mouvement armé au préfet de Loire atlantique, M. Christian de Lavernée

Ultime Hyper Totale Gauche

- Nantes, 22 février 2014 - la Parisienne Libérée

- vers 12h30 à l’hôtel Ibis à Ragon (Treillières, le long de la 4 voies de Rennes), 2 camionnettes genre Kangoo, 2 camionnettes genre trafic + 4 cars (ceux avec une lettre et un chiffre, style "B1", "C2")

- Vidéo a diffuser  : BAC Bloc - La farce de l’ordre - Nantes 22-02-2014 - Dans le bocage, comme ailleurs, résistance et sabotage - Lettre ouverte du mouvement armé au préfet de Loire atlantique, M. Christian de Lavernée.

Lundi 24 Février :

- Temoignages reçus depuis samedi 22 Fevrièr

De la joie à la colère, compte-rendu très personnel de la manifestation du 22 février

- sur RTL on lise : Notre-Dame-des-Landes : "Les black blocks, c’est un fantasme du préfet", dit l’un des opposants à l’aéroport

- On nous previens ce aprèm midi qu’il aura 2 genre kangoo et 1 genre trafic. sur Treilliers, sur la Peripherique ils ont été vus aussi autour de carquefou ! plus des Infos ? Appel nous !!

Trop des Infos, petit essai de relayer ceux qui nous arrive sous les pattes....

- [NDDL] Lettre de F. Verchère au Ministre de l’Intérieur

- REPRESSION POLICIERE :

Temoignage de Quentin, gravement blessé à l’oeil le 22 février à Nantes

Blessures et police politique

lutte contre le flashball

- Temoignages :

Nous, M. et M., casseurs extrémistes de l’ultra gauche autonome. 23 février 2014

Nantes en état de siège hier, par la volonté du gouvernement

Nantes, centre ville dévasté : de quoi parle-t-on ?

Manifestation de Nantes : des casseurs, mais aussi des tracteurs

- reçu : Photos à trouver des inflitres

Peu avant 13 h rejoignant la manif en remontant les cinquante otages, au pied de la tour de Bretagne et devant la vitrine du local du PS il y avait six ou sept camionnettes de police avec les policiers hilares se marrant en nous voyant et surtout au fond juste derrière sans chercher à se cacher il y avait un groupe de cinquante personnes dont trois femmes dont deux beurettes habillés de jeans et blousons noirs avec des pancartes anti aéroport et d’autres avec des pancartes bretonnes, voilà ces policiers là en civil étaient pour pour infiltrer la manif et depuis Sarkozy, la loi les autorise de casser pour inciter les autres à le faire et les appréhender. C’est vieux comme le ministre Marcelin sosu Pompidou.. Bref il faudrait lancer un appel à tous les photographes amateurs qui ont couvert la manif si on pouvait retrouver des photos de ce groupe

- reçu  :

vous trouverez ci-joint une photo de mes jambes prise le 22 février au soir. Les impacts sont dues à une grande assourdissante qui a explosé juste derrière moi. Des morceaux étaient incrustés dans la peau. Ma veste en cuir est également pleine de trous. Je suppose que l’utilisation de cette grenade ne s’est pas faite selon la réglementation en vigueur.

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Source : zad.nadir.org

 

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 16:12

 

Source : zad.nadir.org

 

Communiqué de presse des Naturalistes en Lutte

jeudi 27 février 2014, par zadist

 

 


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Communiqué de presse inter comités de soutien à la lutte de NDDL suite à la manif du 22 février

mercredi 26 février 2014, par zadist


COMMUNIQUE DE PRESSE INTER-COMMITES DE SOUTIEN A LA LUTTE DE NDDL SUITE A LA MANIF DU 22/02/2014

 

Nous, comités de soutien à la lutte de Nddl de toute la France et de plus loin encore, soutenons pleinement la position exprimée dans le communiqué de presse des organisateurs/trices de la manifestation du samedi 22 février 2014 à Nantes.

Nous tenons à souligner l’incontestable succès de ce rassemblement et notre plaisir à y avoir participé. Une manif populaire, puissante, digne. C’est une convergence forte à souligner entre urbains et monde agricole ! Nous sommes d’autant plus regonflé.es et motivé.es pour les suites de la mobilisation que cette journée de manifestation a permis un moment de retrouvailles et d’échange et nous a permis de prendre la mesure de nos forces et de nos soutiens. Et d’autant plus convaincu.es qu’au vu de la mobilisation qui ne cesse de s’élargir année après année, l’arrêt du projet ne saurait être qu’inéluctable, malgré la propagande qui voudrait nous faire croire le contraire.

Cette manifestation comme les luttes auxquelles nous participons ici et là contre les grands et petits projets nuisibles imposés nous apprend ou nous confirme d’où vient la violence réelle et comment elle est instrumentalisée par les puissants- industriels, financiers, gouvernementaux et média-s. Nous déplorons la présence policière excessive dans les rues de Nantes ce samedi 22 et nous apportons tout notre soutien à celles et ceux d’entre nous qui ont été blessé.es au cours des interventions des forces de l’ordre.

Nous ne nous laisserons pas tromper. Nous sommes et resterons uni.es.

Les comités de soutien continueront les actions visant à informer le public des enjeux de la défense de la Zad et envisageront, en fonction de l’évolution de la situation, les actions nécessaires d’opposition au projet d’aéroport. En cas d’intervention sur la Zad, les comités rappellent qu’ils se tiennent notamment prêts à répondre à l’appel lancé par les opposants : venir en renfort sur place, bloquer Vinci, ses alliés et ses sous-traitants par tous les moyens jugés nécessaires et occuper les lieux de pouvoir là où ils sont.

Résistance !

Mercredi 26 février 2014

*Comités Signataires au 27 février 2014 :* Comité NDDL 18 (Bourges) Collectif Alsace NDDL Comité NDDL 4B16 Collectif NDDL Centre Finistère Comité NDDL - Plateau de Saclay Comité de Troyes (Aube, 10, Champagne) Comité Régional Nord-Pas de Calais Collectif de solidarité ZAD Rouen-NDDL Comité NDDL Pleudaniel, Côtes d’Armor Comité bigouden Comité de soutien Challans Nord Ouest Vendée (85) Comité NDDL 92 sud Collectif Nantais Contre l’Aéroport (CNCA - 44) Comite de Lisieux (14) Collectif de Nîmes (30) Collectif Nddl Beauvais (60) Comité NDDL Challans (85) Comité Nort Nozay (44) Comité du Comminges (sud de la Haute-Garonne 31) Collectif IDF Collectif NDDL de Quimper Cornouaille(29) Comité NDDL Saint-Malo (35) Collectif de l’Université de Nantes Contre l’Aéroport (CUNCA) Comité de soutien 79 aux opposants à l’aéroport de NDDL Comité poitevin NDDL Comité NDDL St Brieuc (22) collectif des buzug du Trégor (22) Comité de soutien NDDL Chalon-sur-Saône (71) Comité Bordelais de soutien à NDDL Comité de soutien saintais contre le projet d’aéroport à NDDL Comite11 (Aude) Comité de soutien Nord 79 Comité nddl cherbourg (50) Comité de soutien Saumur-Chinon (49-37) Collectif Jura-NDDL-Sauvons l’Avenir- Sauvons nos Terres Collectif Alternatiba 79 Comité NDDL Manche Comité de soutien Allier Comité Sud Loire (44) Comité Dijon-Nddl

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Communiqué : Collectif IDF de soutien à la lutte de Nddl contre l’aéroport et son monde

mardi 25 février 2014, par zadist


COMMUNIQUE DE PRESSE / Mardi 26 février 2014


Collectif IDF de soutien à la lutte de Nddl contre l’aéroport et son monde

Les opposants au projet d’aéroport de NDDL et de son monde ne sont pas dupes du changement de tactique de la part des défenseurs du projet : leur volonté de l’imposer en force est passée d’une logique frontale d’expulsions et d’occupation policière de la zone à défendre, à une logique moins spectaculaire mais tout aussi obstinée, aussi bien par le biais d’arguments pseudo-écologiques (déplacements des espèces, mesures dites "de compensation" etc) qu’à l’aide d’arsenal juridique et politique (arrêtés préfectoraux, arbitrage européen en faveur du Partenariat Public Privé etc).

La manifestation du 22 février 2014 avait pour but de signifier au gouvernement, à Vinci et aux pro-aéroports que le projet ne saurait passer en force sans rencontrer une fois de plus une résistance déterminée des opposants ; l’importance de la mobilisation de samedi l’a démontré : les différentes formes qu’a pu prendre cette manifestation, malgré les tentatives de division relayées par les médias, ont participé de sa force.

Des tritons crêtés, des salamandres de feu et des masques à gaz, des clowns, des lunettes de ski, des enfants-arbres, des encapuché.es, des maquillages aux couleurs partisanes : différents masques marchaient côte à côte contre la même mascarade du Capital et de l’Etat.

Après deux mois de préparatifs, la manifestation n’a pu emprunter le parcours initialement prévu et a été accueillie par un vaste dispositif policier verrouillant tous les abords du centre-ville et donnant à celle-ci les apparences d’un "état de siège", tout en feignant de préserver la normalité d’un samedi après-midi commerçant à Nantes.

Au niveau du Cours des 50 Otages, passage incontournable des manifestations nantaises, une large barrière anti-émeute était dressée face aux manifestants, avec des camions lances à eau et de nombreuses unités de gardes mobiles disposées derrière ainsi que sur les rues latérales. La préfecture aurait voulu aménager le lieu de l’affrontement qu’elle n’aurait pas agi autrement. Personne ne s’y est trompé : les tracteurs disposés en tampon au long de la barrière ont fini par la quitter sous les tirs de lacrymo et les jets délibérés de lances à eau à leur encontre. Des affrontements ont continué sur le cours Roosevelt et près du CHU, les manifestant.es essuyant des pluies de lacrymo et de grenades assourdissantes, pour certaines en tirs tendus. L’"État de droit" doit-il s’affirmer au travers d’un usage disproportionné de la violence, dont il prétend avoir le monopole ?

Les images des violences et surtout leur instrumentalisation politique et médiatique cherchent à impressionner et à noyer dans le sensationnalisme les enjeux réels de la lutte contre le projet d’aéroport de NDDL. Les tentatives de décrédibilisation du mouvement par la stigmatisation des actes de violence évacuent leur contenu politique. Elles masquent également la question des pratiques de lutte et de leur répression dès lors que celles-ci sortent du cadre de la contestation autorisée.

Quand on récolte la tempête, interrogeons-nous sur qui sème le vent.

Nous ne nous laisserons pas classer ni enfermer dans des catégories dans lesquelles nous refusons de nous reconnaître. Nous sommes tou.te.s des casseur.es- d’œuf, de pieds, de pipes, de briques, de dialectique, et de boutiques. Nous ne nous laisserons pas diviser par les polémiques qui tentent d’éclipser les raisons qui nous rassemblent : nous nous battons contre l’aéroport et son monde, contre la parodie de concertation et ses flics, contre l’enfumage politicien et médiatique, contre la violence capitaliste - pour le choix de nos formes de vie et le respect de l’environnement dans lequel elles s’inscrivent.

http://www.nddl-idf.org/ / collectifnddlidf@riseup.net / contact presse : presse.nddl-paris@riseup.net

 

 

 

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Communiqué de Presse du COPAIN44

mardi 25 février 2014, par zadist

 

Toutes les versions de cet article : [English] [français]


Mobilisation sans précédent le samedi 22 février

 

 

Les paysannes et paysans des Copains du 44 et de tous le grand Ouest saluent la mobilisation sans précédent, à Nantes samedi, pour exiger massivement l’abandon immédiat du projet de transfert d’aéroport. Mobilisation réussie grâce à l’organisation forte et unitaire de l’ensemble des composantes de la lutte. Samedi les tracteurs vigilants posaient le rapport de force dans le calme et la détermination. Il n’y a pas eu de violence due aux paysans, donc la majorité des médias a ignoré la présence pourtant historique de 520 tracteurs dans Nantes. L’entrée, le stationnement et la sortie de la ville sans incident, grâce à une organisation millimétrée, quoi qu’en dise le préfet, souhaitaient garantir la sécurité des paysannes et paysans souvent venus en famille. Toute manifestation en milieu urbain entraîne généralement son lot de dégradations et d’exactions plus ou moins contrôlées, sans déchaîner les fureurs partisanes. Nous déplorons que samedi, le ministère de l’intérieur, le préfet, avec l’accord de pouvoirs politiques, aient sciemment joué avec la sécurité de 50 000 citoyens venus manifester joyeusement en famille, en laissant se développer les affrontements, entraînant des dégâts inadmissibles et révoltants, pour servir la communication des pro-aéroport acculés, prêts à tout pour sauver leur projet d’un autre temps.

Le Copain 44

Contacts du COPAIN44 : Vincent Delabouglise : 06.87.52.34.26 Dominique Guitton : 06.30.47.01.56 Jean-François Guitton : 06.98.90.46.04

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Source : zad.nadir.org

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 15:57

 

 

Source : telebocal.org

 

Télé Bocal était à Nantes le samedi 22 février 2014 lors de la manifestation contre la construction de l’Aéroport de Notre Dame des Landes.  Cette vidéo retrace toute la manifestation, des premiers gazages lacrimo dès 14h,  à  l’évacuation des manifestants à 19h repoussés par les C.R.S hors de la ville.

Publié le 24 février 2014

 

 

 

Source : telebocal.org

 

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Source : zad.nadir.org

 

Communiqué des organisateurs-trices de la manifestation anti-aéroport du 22 février.

 

 

samedi 22 février 2014, par zadist

 

Toutes les versions de cet article : [Español] [français] [italiano]


La manifestation d’aujourd’hui a connu une mobilisation inégalée.

520 tracteurs, venus de tous les départements limitrophes ont été comptés, deux fois plus que le 24 mars 2012 à Nantes. Cela marque une implication massive du monde paysan. Les tracteurs vigilants sont prêts à intervenir sur la zad.

Il y avait 63 bus venus de toutes les régions de France, deux fois plus encore que lors de la chaîne humaine. C’est le signe d’une mobilisation nationale et de la connection entre Notre Dame des Landes et d’autres luttes contre les grands projets inutiles et imposés.

Il y avait entre 50 et 60 000 personnes, plus encore que lors de la manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012. Il s’agit de la plus grosse mobilisation du mouvement.

Le défilé a été festif, créatif et déterminé, avec des batukadas, salamandres, tritons géants, masques d’animaux marquant le refus de la destruction des espèces protégées et des mesures dites de compensation. Des prises de paroles et animations ont eu lieu jusqu’à 18h square Daviais.

La préfecture avait choisi de mettre Nantes en état de siège et de nous empêcher d’être visible dans le centre ville. C’est la première fois qu’on interdit à une manifestation d’emprunter le Cours des 50 Otages. Une partie du cortège est passée par l’île Beaulieu. Une autre a essayé de passer par le trajet initialement prévu et a fait face à une répression policière violente avec tir de flashball, gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes. Cela n’a pas empêché les manifestant-e-s de rester en masse dans les rues de Nantes jusqu’à la fin.

Il existe différentes manières de s’exprimer dans ce mouvement. Le gouvernement est sourd à la contestation anti-aéroport, il n’est pas étonnant qu’une certaine colère s’exprime. Que pourrait-il se passer en cas de nouvelle intervention sur la zad ?

Cette journée est un succès et les différentes composantes de la lutte restent unies sur le terrain. L’opposition ne fait que croître depuis 30 ans. Le gouvernement n’a pas d’autre choix que d’abandonner le projet d’aéroport !

Contacts presse : COPAIN : Jean-François Guitton : 06 78 90 46 04 Coordination : Julien Durand : 06 33 51 01 25 ZAD : Camille : 06 32 98 78 36

 

 

Source : zad.nadir.org

 

 

 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 15:46

 

Source : www.mediapart.fr

 

Notre-Dame-des-Landes : le vrai scénario de la manifestation contre le projet d’aéroport

|  Par Louise Fessard et Jade Lindgaard

 

 

 

La ville de Nantes a-t-elle été le théâtre de scènes de « guérilla urbaine » samedi après-midi lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ? Le ministre de l’intérieur, des élus locaux, des responsables politiques nationaux et des chaînes de télévision déroulent un même scénario. Pourtant, sur place la réalité fut bien différente : une manifestation familiale et festive, des violences en marge, un jeune homme gravement blessé par un tir de police. Mediapart a reconstitué le déroulé des événements.

La ville de Nantes a-t-elle été le théâtre de scènes de « guérilla urbaine » samedi après-midi lors de la manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ? L’« ultra gauche violente » et de « véritables casseurs antisystème » ont-ils orchestré une razzia en plein jour au cœur de l’une des plus grosses villes de France ? Les associations de paysans et de riverains opposés au projet d’aérogare sont-elles devenues « la vitrine légale d'un mouvement armé » ?

 

A Nantes, le 22 février, pendant la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (©JJ) 
A Nantes, le 22 février, pendant la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (©JJ)

Depuis samedi, le ministre de l’intérieur, des élus locaux, des responsables politiques nationaux et des chaînes de télévision déroulent un même scénario, univoque : la prise en otage d’une manifestation familiale par des hordes armées et la mise à sac du centre-ville (voir notamment ici, ou là, et encore ici) . Ces déclarations sont pourtant bien éloignées des faits que Mediapart a pu constater sur place, samedi, pendant la manifestation. Que s’est-il vraiment passé samedi 22 février entre 13 heures et 19 heures dans la métropole des Pays de la Loire ? Voici le déroulé des événements que nous avons pu reconstituer.

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Voir ici notre dossier complet sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

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Le 12 février à 17 h 30, dix jours avant la date du rassemblement, le collectif des organisateurs composé d’opposants historiques à l’aéroport, d’agriculteurs et d’occupants de la Zad, la zone d’aménagement différée, déclare en préfecture une manifestation. Le parcours part de la place de la préfecture de Nantes et s’arrête square Daviais, dans le centre-ville. « Il existe une tradition syndicale en Loire-Atlantique selon laquelle on ne demande pas d’autorisation, on déclare les manifestations », explique Julien Durand, agriculteur retraité et pilier de l’Acipa, la principale association des opposants. «Nous avons souvent des manifestants non disciplinés, reconnait Patrick Lapouze, directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique, qui dit être à l'initative de la réunion du 12 février. Mais lorsqu'il s'agit de manifestants institutionnels avec des personnalités politiques présentes, il serait tout de même bon que les règles républicaines soient respectées».

Deux jours plus tard, ce trajet est refusé par l’État qui, selon les organisateurs, s’oppose à son passage par le Cours des 50-otages, l’une des principales artères de la ville, très régulièrement empruntée par les manifestants nantais. Plusieurs réunions se tiennent, aucun accord n’est trouvé. De son côté, Patrick Lapouze, directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique, affirme avoir proposé en vain plusieurs itinéraires qui passaient tous par le Cours des 50-otages. « Le Cours des 50-otages n'est pas un problème, au contraire c'est le lieu des manifestations institutionnelles, affirme-t-il. Mais les organisateurs voulaient passer aussi par les rues latérales, commerçantes et tortueuses où le maintien de l'ordre n'était pas possible. À partir du moment, où ils ont refusé, j'ai indiqué que je bloquerais le Cours. »

Le 22 février à 13 heures, jour de la manifestation, la place de la préfecture est noire de monde. Quelque 1 500 gendarmes et policiers sont mobilisés, dont selon nos informations le GIPN. Des familles, des délégués de comités de soutien de divers départements, des bonnets rouges – dont le maire de Carhaix, Christian Troadec –, des élus, des militants associatifs et syndicaux et de nombreux masques à l’effigie d’espèces animales présentes sur la Zad et menacées par le projet d’aéroport : triton crêté, triton marbré, lézard, campagnol...Le rassemblement est calme et joyeux. Peu de banderoles. Le cortège démarre autour de 13 h 15. Il suit un parcours alternatif, plus au sud, pour dégager la route du gros des manifestants, explique Julien Durand, l’un des organisateurs. Les forces de l’ordre bloquent le bas du Cours des 50-otages, ce qui raccourcit le parcours, au risque de ne pas permettre à tout le monde de défiler, précise Durand : « C’était trop court pour l’ampleur de la manif. »

Les manifestants sont nombreux : 20 000 selon la police, sans doute 50 000 selon les organisateurs, qui comptent 65 cars et 520 tracteurs, soit plus que pour la manifestation de réoccupation de la Zad (voir ici) du 17 novembre 2012 (40 bus et 400 tracteurs environ), dont le décompte oscille entre 15 000 et 40 000 participants. Très vite, des murs se couvrent de tags : « Nantes ma prison citoyen maton », « Non à l’Ayraultport », « Vinci dégage ». Les (rares) avions qui survolent cette partie de la ville sont hués. Un slogan résonne, en boucle : « Non à l’aéroport ! Résistances et sabotages ! » Sur un chantier de Vinci, le concessionnaire de Notre-Dame-des-Landes, en bord de parcours, une tractopelle est mise en feu. Une agence de Vinci est mise à sac : volets de bois arrachés, vitrine brisée, ordinateurs détruits, fils arrachés, armoires renversées.

« Pourquoi cette agence et ce matériel n’ont-ils pas été protégés ? Vinci est la cible des anti-aéroport », s’interroge aujourd’hui Julien Durand. « Comme les commerçants et la municipalité, les responsables de Vinci ont été alertés, ils ont jugés les volets de bois suffisants : après c'est un choix individuel », répond le directeur de cabinet du préfet. Mais les autorités semblent avoir été surprises par des actes de vandalisme qui ont commencé dès le départ du cortège et non sur la fin lors de la dispersion. Sur les précédentes manifestations de ce type, « les dégradations n'avaient jamais commencé aussi tôt, de façon aussi violente, et ce sous le regard bonhomme des manifestants institutionnels », indique Patrick Lapouze.

Un peu avant 15 heures, les premiers manifestants, des militants de la Confédération paysanne et de Via Campesina notamment, sont arrivés square Daviais, l’esplanade de fin de parcours. Débutent les premières prises de parole. Tout est calme. À 500 mètres de là environ, des affrontements débutent, au bas du Cours des 50-otages. D’un côté, des petits groupes lancent des pavés, des œufs remplis de peinture et autres projectiles sur les forces de l’ordre. De l’autre, des rangées de CRS tirent des bombes lacrymogènes à répétition. Les canons à eau déversent des tonnes de liquide à grands jets. Des grenades assourdissantes retentissent. Le commissariat tout proche, pourtant barricadé, est recouvert de tags, de jets de peinture. Début d’incendie à l'intérieur. Deux agences de voyagistes (Fram et Nouvelles frontières) sont mises à sac (vitrine brisée, intérieur détruit).

Une antenne du conseil général est aussi visée. Le toit d’un abri de tram part en flammes. Le feu se propage à un arbre voisin qui lui aussi se consume. Il s’agit sans conteste de destructions de biens matériels. Mais pourquoi parler d’attaques contre « des symboles de la République », comme l’affirme le président de la région, le socialiste Jacques Auxiette ? Ces actes de vandalisme semblent ciblés : les autres commerces sur le parcours, sans lien avec les porteurs du projet d’aéroport, sont laissés intacts (boulangeries, boutiques de fringues, épicerie…).

En milieu d’après-midi, des slogans plus radicaux apparaissent : « un flic, une balle ». Au sol, gisent des extincteurs pré-remplis de peinture pour taguer plus vite et plus fort. Mais ces échauffourées restent très circonscrites. Car en même temps, les manifestants continuent de défiler, les yeux rougis par l’épais nuage de lacrymogènes. Le meeting du square Daviais se poursuit dans les rires et les chants. Sur la place du commerce, à 100 mètres d’une bataille rangée entre CRS et manifestants, des dizaines de personnes boivent un verre assises en terrasse. Des passants font leurs courses. Certains manifestants tentent d’empêcher les attaques anti-policières. Mais la plupart laissent faire et poursuivent leur chemin. La scène n’a rien d’une guérilla urbaine. Aucun mouvement de panique. Pas d’état de siège. Tous ceux qui le souhaitent peuvent s’éloigner.

Un jeune charpentier a perdu son œil

 

 

Combien de militants de culture « black bloc » se trouvent-ils dans les rues de Nantes ? À vue d’œil, très peu. Quelques dizaines au maximum. On semble les reconnaître à leur organisation bien rodée. Le visage entièrement recouvert, ils changent de vêtements sous une tente pour mieux se dissimuler quand ils quittent les lieux, et transportent leur matériel en caddies de supermarché. « Il y avait des groupes hyper organisés, habillés en noir avec des sacs à dos, on en a vu certains retirer leurs vêtements pour les mettre au feu », dit Caroline de Benedetti, présente dans le cortège et qui s’occupe du magazine L’Indic.

Mais autour d’eux, parmi les lanceurs de projectiles, on voit de nombreux jeunes bien moins préparés. Leur visage est apparent, parfois même sans capuches. Certains portent des drapeaux bretons, sans rapport avec les habituels étendards anarchistes. Impossible de les relier au black bloc, et encore moins à l’« ultra gauche » désignée par Manuel Valls. Cette expression, notamment popularisée par le criminologue Alain Bauer – et ami de trente ans du ministre de l’intérieur – ne recoupe aucune réalité sociologique avérée dans les mouvements politiques radicaux, beaucoup trop épars et autonomes les uns des autres. Elle avait servi au ministère de l’intérieur alors tenu par Michèle Alliot-Marie, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, au moment de l’affaire de Tarnac. La préfecture agite quant à elle le chiffre d'un millier de personnes, ayant « le profil traditionnel de ceux qu'on rencontre sur la Zad, allant de modérément à extrêmement violents avec des méthodes qui s'apparentent à celles des Black bloc ». Car Patrick Lapouze en est persuadé : « Ce que j'ai vu à Nantes hier, c'est ce que je vois depuis des années sur la Zad. On estime que le nombre de gens qui y sont actuellement est de 200, mais le nombre total de ceux qui y tournent est de l'ordre d'un millier. »

Pour Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa Police, les événements n’avaient rien d’imprévisible. « C’est un remake du sommet de l’OTAN à Strasbourg (en 2009, ndlr) avec des petits groupes très organisés, hyper-violents, dont on connaît très bien le mode d’action, explique-t-il. Ils arrivent, ils cassent en sachant d’avance où ils vont taper, puis ils s’en prennent à la police. On aurait pu les arrêter bien avant. Mais on a senti un flottement sur les instructions samedi, avec des ordres et des contre-ordres. Un commissariat en feu, ce n’est pas normal. »

Françoise Verchère, conseillère générale du Parti de gauche et l'une des responsables du collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport (le Cédépa), parle, elle, carrément de « manipulation pour essayer de justifier le projet d’aéroport » : « Dès le samedi matin, en arrivant à l’aéroport de Nantes avec les tracteurs, les policiers nous ont dit que les black blocs allaient gâcher notre manifestation », explique-t-elle, jointe par téléphone. Dans une lettre ouverte au ministre de l’intérieur, elle s’étonne donc que ces casseurs, manifestement attendus par les autorités, n’aient pas été arrêtés avant leur arrivée. Impossible, pour des raisons matérielles et de respect des libertés, de filtrer les casseurs parmi « les 20 000 personnes qui sont rentrées dans Nantes samedi pour une manifestation qui n'était pas interdite », prétend le directeur de cabinet du préfet. « Il fallait mettre 25 000 militaires autour de Nantes pour faire des barrages ? » rétorque-t-il.

Côté forces de l’ordre, la préfecture de Loire-Atlantique compte 27 personnes (13 CRS et 14 gendarmes) admises au CHU, sans plus de détails. Côté manifestants, le décompte est moins précis : une quarantaine de personnes auraient été admises. Au moins deux ont fini au CHU avec de graves blessures au visage suite à des tirs. Un jeune charpentier cordiste de 29 ans, Quentin Torselli, a perdu son œil (voir ici ce billet de blog). « L’œil est crevé et l’os ainsi que le nez sont cassés en plusieurs endroits, c’est très douloureux », explique-t-il, joint par téléphone au CHU de Nantes. Il a été touché vers 19 heures place de la Petite Hollande, alors qu’il cherchait à se replier face à un barrage de CRS, selon son témoignage. « J’ai fait la manifestation avec tout le monde jusqu’au Cours des 50-otages qui était bloqué, raconte Quentin Torselli. Les CRS tiraient lacrymos, grenades et flashballs en tir tendu en se protégeant derrière quelqu’un d’autre. J’allais pour partir quand j’ai été touché et j’ai perdu connaissance. »


Quentin évacué par des manifestants après avoir été touché.  
Quentin évacué par des manifestants après avoir été touché. © Yves Monteil

Pour Yves Monteil, photographe indépendant et membre de Citizen Nantes, témoin de la scène : « C’était : jets de pierres et de bouteilles contre tirs de lacrymos et de flashball. ». Il ajoute que « le manifestant blessé a été évacué dans une rue adjacente, au moment où le cordon de CRS avançait dans l’allée principale. Alors qu’une vingtaine de personnes levaient les bras en disant “Arrêtez, il y a un blessé”, les CRS ont continué à progresser dans cette rue adjacente en envoyant des lacrymos et des grenades ».

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Retrouver ici notre dossier Flashball

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La préfecture indique que seuls des LBD 40×46, des Flashball deuxième génération plus puissants et précis, ont été utilisés. Quentin Torselli, qui se définit comme un « citoyen, pas spécialement militant », a d’abord pensé à une grenade assourdissante « à cause du bruit ». « Je me rappelle d’un grand bruit et d’un grand choc, qui correspond en fait sans doute à l’éclatement de mon œil, indique-t-il. Un médecin m’a dit que les lésions correspondent à un tir de Flashball et on n’a pas retrouvé d’éclats de grenade. » Selon Yves Monteil, un autre manifestant, lui aussi blessé au visage par un tir, a été pris en charge par les secours près du CHU à peu près au même moment (voir ici d'autres photos). « Il a pris un tir de Flashball dans le nez dans le même quart d’heure », affirme le photographe, qui affiche lui un bel hématome au thorax, causé selon lui par un tir de lanceur de balle de défense alors qu'il filmait. De son côté, Quentin Torselli a effectivement croisé « quelqu’un qui a été blessé à l’œil » en se rendant au scanner. Contacté, le CHU de Nantes n’a pas souhaité confirmer.

« La réaction policière est disproportionnée, réagit le jeune charpentier. Ces armes, Flashball, grenades assourdissantes, sont dangereuses et n’ont pas leur place dans des manifestations. » Il envisage des suites juridiques, au pénal ou devant le tribunal administratif, « ne serait-ce quepour que ça n'arrive plus à d’autres ». En France, selon notre décompte, une vingtaine de personnes ont été grièvement blessées par des lanceurs de balles de défense depuis 2004. « Sans surprise, la liste des blessés et des éborgnés ne cesse de s’allonger », note le collectif « Face aux armes de la police ». Sans aucune réaction du ministère de l’intérieur, malgré les mises en garde à répétition de feu la CNDS puis du Défenseur des droits. « Il n'était pas masqué, pas armé, en train de reculer face à une charge, s’indigne sa mère Nathalie Torselli. J'ai une tristesse infinie, une rage qu'un gosse qui est là pacifiquement pour manifester son désaccord se retrouve dézingué. Il n'a rien fait que d'être là. »

Selon la préfecture, 14 personnes ont été interpellées. «La priorité pendant ces huit heures de violences était de défendre ce qui pouvait être protégé, dit Patrick Lapouze. Mais nous avons beaucoup de matériel vidéo, photographique en cours d'exploitation.»  Le maire de Nantes Patrick Rimbert (PS) a indiqué dimanche qu'il allait porter plainte contre X... pour tous les dégâts causés par la manifestation. Contactée lundi, la procureure de la République, Brigitte Lamy, indiquait n’avoir pour l’instant reçu aucune plainte.

À la suite de ces débordements, le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, a accusé les associations d’opposants d’être devenues « la vitrine légale d'un mouvement armé », expression qui s’applique habituellement aux mouvements indépendantistes en lien avec des groupes pratiquant la lutte armée, au Pays basque, en Corse ou en Irlande. Dans un premier temps, les organisateurs de la manifestation ont publié un communiqué plutôt conciliant vis-à-vis des heurts de samedi : « Il existe différentes manières de s'exprimer dans ce mouvement. Le gouvernement est sourd à la contestation anti-aéroport, il n'est pas étonnant qu'une certaine colère s'exprime. Que pourrait-il se passer en cas de nouvelle intervention sur la Zad ? » En réalité, les organisateurs de la manifestation sont divisés. Avant de repartir de Nantes, plusieurs comités locaux de soutien aux opposants leur ont demandé de condamner plus fermement les violences. L’Acipa, l’association historique d’opposants, tient une réunion exceptionnelle dès lundi soir. Et prévoit de tenir une conférence de presse à ce sujet jeudi prochain.

« L’unité de l’action et de l’opposition se vit tous les jours sur la zone, considère Julien Durand. Nous sortons de six mois d’occupation militaire, qui a occasionné la destruction de maisons, d’outils de travail, la pression militaire sur les habitants de la zone. J’appelle à mettre à leur juste place les dégradations matérielles de samedi par rapport aux préjudices physiques que nous avons connus. Parmi nous, certains ont perdu un œil et ont eu des orteils arrachés. » Le dossier de l’aéroport de la discorde est aujourd’hui en stand-by : la préfecture de Loire-Atlantique a publié fin 2013 les décrets nécessaires à l’ouverture des travaux mais aucune intervention n’est attendue sur le terrain avant les imminentes élections municipales et européennes.

 

Lire aussi

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 


 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 18:54

 

Source : m.presseocean.fr

 

Manif anti-NDDL. Françoise Verchère (FG) écrit ses doutes à Manuel Valls

 

 

 

... Françoise Verchère, conseillère générale Parti de gauche © Photo archives PO

 

Françoise Verchère, conseillère générale Parti de gauche et l'une des responsables du collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Cedpa) co-organisateur, vient d'adresser une lettre ouverte à Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, dans lequelle elle s'interroge sur le dispositif policier et l'attitude des forces de l'ordre .

 

Je vous ai entendu commenter dès samedi soir les événements en marge de la manifestation contre l’aéroport de Notre Dame des Landes et vos propos appellent de ma part quelques réactions et aussi plusieurs questions. .

Sur les fameux casseurs : je vous avoue que j’ai été très surprise de comprendre que vos services les connaissaient visiblement bien (vous avez donné des précisions sur leur origine, leur positionnement politique) et même qu’ils savaient ce qui allait se passer. Depuis deux jours, les bruits couraient sur des incidents à venir ; les avocats savaient qu’ils risquaient d’être réquisitionnés pour de nombreuses gardes à vue. Samedi matin, au moment où nous étions avec les tracteurs à l’aéroport de Nantes-Atlantique, les policiers présents nous ont spontanément parlé des « blacks blocs », en nous disant « qu’ils allaient gâcher notre manifestation ».

 

Je m’étonne donc que « les forces de l’ordre » n’aient pas été au fond plus efficaces puisque cela aurait dû être leur mission, n’est-ce pas ? Puisque l’on sait désormais interdire un spectacle avant même qu’il n’ait lieu, et puisque nous n’avons pas sur la ZAD 1000 casseurs ni blacks blocs, pourquoi ne les avez-vous pas fait arrêter avant leur arrivée ? J’imagine que s’ils sont si dangereux, vous avez certainement des preuves et même des faits graves à leur reprocher ?

Mais peut-être préfériez-vous les arrêter en flagrant délit ? Est-ce pour cela que vous n’avez pas fait protéger l’agence Vinci, située au tout début du parcours de la manifestation, pas plus que des engins de chantier Vinci aussi (car Vinci est partout vous le savez, immobilier, parkings, aéroports…) dont vous saviez qu’ils seraient forcément des cibles ? Est-ce pour cela que la Préfecture n’a autorisé qu’un parcours ridiculement petit, jamais vu jusque là ? Est-ce pour cela que les échauffourées localisées dans un périmètre pourtant restreint ont duré plusieurs heures ? Et au bout du compte combien y a-t-il eu d’interpellations ? Une douzaine seulement…C’est assez curieux et à vrai dire difficilement compréhensible alors que les moyens déployés étaient impressionnants, en hommes et en matériel anti-émeute, alors que la fermeture du centre ville était inédite, alors qu’il y avait vraisemblablement des hommes à vous des deux côtés.

Évidemment les images de « la guérilla urbaine » dont vous avez parlé seront reprises à l’envi plus que celles du char-triton, des 520 tracteurs présents ou des nombreuses familles manifestant paisiblement. Évidemment, cela permettra d’occulter une fois encore le fond du dossier, évidemment le choeur des partisans de l’aéroport poussera des cris horrifiés en rejetant la responsabilité sur les organisateurs de la manifestation.

Organisateurs qui ont pourtant tenté d’éviter l’affrontement en interposant des tracteurs entre l’imposant mur de fer érigé et ceux qui voulaient effectivement en découdre.

Organisateurs dont le métier n’est pas d’assurer l’ordre, vous en conviendrez et à qui il serait malvenu de demander de faire mieux que vous… Organisateurs particulièrement choqués, en tout cas, par les propos du Préfet de Loire-Atlantique qui n’a pas hésité à affirmer que nous « opposants historiques » devions cesser « d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ». Je me suis pincée pour y croire…encore un peu de temps et nous finirons nous-mêmes par être tenus pour de dangereux terroristes alors que nous avons participé loyalement au débat public, et à toutes les commissions mises en place. Débat déloyal puisqu’il y a une « vérité officielle » intangible même quand elle est contraire aux faits, aux chiffres et à la réalité. Le Premier Ministre ne reconnaît la validité que de la commission du dialogue à qui il avait donné mission de valider à nouveau le projet, mais refuse de regarder les conclusions accablantes de la commission des experts scientifiques au regard de la loi sur l’eau. Comment croire encore à la parole de l’État ?

En réalité, Monsieur le Ministre, tout cela est très lisible et vieux comme le pouvoir.

Pour discréditer notre combat, et tenter de retourner l’opinion publique qui nous est aujourd’hui favorable, on fera appel à la peur du désordre, on utilisera l’image, déplorable je vous l’accorde, des dégradations commises par les méchants casseurs et on justifiera ainsi une nouvelle opération policière pour aller enfin nettoyer la ZAD de ses « délinquants dangereux », en même temps que de ses tritons et de ses paysans. Il faudra mettre les moyens (ils sont mille, ne l’oublions pas, et les tritons innombrables…) mais vous y êtes peut-être prêts pour que « force reste à la loi »? Permettez-moi de vous le déconseiller car pour que nous, citoyens, acceptions désormais cette clef de voûte théorique de la société, (« la seule violence légitime est celle de l’État »), il faudrait que l’État soit irréprochable, que la loi soit juste et que ses représentants soient dignes du mandat que nous leur avons confié. Vous avez compris, je pense, que ce n’est pas le cas depuis longtemps.

Depuis deux jours, j’ai lu et entendu que le centre ville de Nantes était « saccagé », qu’un commissariat avait été « dévasté », qu’il faudrait du temps pour « panser les plaies de la ville », que les dégâts ne pouvaient pas encore être chiffrés, autant dire que c’était l’apocalypse. Les mots eux-mêmes sont visiblement sens dessus dessous... Puis-je vous suggérer de venir à Nantes pour juger de la situation ? Aujourd’hui dimanche, flottait certes une petite odeur de gaz lacrymogène, mais le tramway roulait et les nantais flânaient. Je ne nie pas les poubelles brûlées, les pavés arrachés, les vitrines brisées et les murs maculés dans le secteur des affrontements. Je déplore ce vandalisme d’autant plus que nous dénonçons par ailleurs le gaspillage d’argent public qu’induirait le transfert de l’aéroport !

Mais je voudrais aussi vous rappeler que samedi des personnes âgées, des enfants ont été noyées sous les lacrymogènes. Et qu’un jeune manifestant a perdu un oeil à cause d’un éclat de grenade assourdissante. Ce n’était pas un casseur. Et cela nous rappelle le même malheur survenu déjà à Nantes, à cause d’un tir tendu de flash ball lors d’une manifestation sans violence devant le Rectorat. Les aubettes seront reconstruites, cela fera même monter le P.I.B mais ce jeune restera, lui, marqué à jamais. Cela m’interroge sur la manière dont les forces de l’ordre utilisent leurs armes et me scandalise davantage que la casse matérielle. Et demain, si le gouvernement persistait dans son projet d’aéroport, la destruction du bocage de Notre Dame des Landes et de la vie qu’il abrite serait elle aussi irréversible.

 

 

Source : m.presseocean.fr

 

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 15:58

 

Source : www.reporterre.net

 

EDITO - Le mirage de la violence

Hervé Kempf

lundi 24 février 2014

 

 

Les provocations de samedi ont mis en danger les manifestants et affaiblissent la lutte.


 

La manifestation qui s’est déroulée le samedi 22 février à Nantes est une étape notable dans l’histoire de la lutte contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

Les médias institués auront retenu l’aspect spectaculaire de la confrontation de plusieurs centaines de provocateurs, venus pour en découdre, avec les forces de police. Cette violence a permis au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, de réagir presque en direct, en fin d’après-midi, pour la stigmatiser et donner le ton de la réaction officielle.

Mais cette expression violente ne saurait faire oublier l’autre volet crucial de cette folle journée de Nantes : une mobilisation jamais atteinte dans la ville même, avec plus de trente mille manifestants et plus de cinq cents tracteurs. Ce succès atteste que la détermination populaire contre ce projet d’aéroport reste extrêmement forte.

En revanche, l’image de violence projetée par la manifestation l’a détournée de son but. Il ne fait pas de doute que les images des désordres à Nantes vont marquer l’opinion publique et être utilisés par les promoteurs du projet, sur le mode d’un syllogisme simplificateur : « Les opposants sont violents, donc il est légitime de faire l’aéroport ».

Au demeurant, les lieux détruits ont été précisément choisis : un bureau de la société Vinci, et deux agences de voyage, l’une de la SNCF (contre le projet Lyon-Turin), et l’autre de Nouvelles frontières (qui promeut des voyages en avion). Il n’y a pas eu de destruction généralisée, de volonté de saccage, de pillage. Les destructions avaient un sens politique, comme l’ont été le tagage d’un commissariat ou de l’hôtel de ville ou la destruction de deux engins de chantier. En même temps, il y a eu volonté de provoquer des gendarmes et CRS, massivement présents dans la ville, avec jets de projectiles, fusées, et bientôt pavés de la ligne de tramway, tandis qu’un bureau de cette ligne était incendié.

Mais au final, la ville de Nantes n’a pas été mise à feu et à sang, et dès samedi soir, rue de Strasbourg, les voitures des fêtards réoccupaient les trottoirs sans inquiétude

 

« Pour défendre notre terre, nous sommes prêts à la violence »

Il n’en reste pas moins que la manifestation a largement échappé à ses organisateurs, et que l’image des affrontements a fait le délice des télévisions et sans doute jeté l’effroi dans nombre de foyers.

Comment ont réagi les forces en présence ?

Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, a donné dimanche matin sa version, lors d’une conférence de presse à laquelle assistait Reporterre : « Il y a un rapport entre ce qui s’est passé à Nantes et ce qui se passe sur la Zad. (…) Le combat de Nantes est une répétition de ce qui se passerait si les travaux commençaient sur la Zad ».

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 15:46

 

Source : www.mediapart.fr

Nantes : un manifestant éborgné par des tirs

|  Par Louise Fessard

 

 

Quentin, un charpentier cordiste de 29 ans, a été gravement blessé à l'œil samedi lors de la manifestation contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Un jeune homme de 29 ans, Quentin, a perdu son œil suite à un tir reçu lors de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Selon sa mère Nathalie, jointe ce matin, « il a été opéré trois heures dès samedi soir par le chef du service ophtalmologie du CHU de Nantes ». « Il  n'a plus d'œil, ni de paupière, et souffre de plusieurs fractures », indique-t-elle.

Dans une interview réalisée dimanche midi par une amie de son père et publiée sur un blog de Mediapart, Quentin, charpentier-cordiste à Carquefou, près de Nantes, explique qu'il a été touché alors qu'il cherchait à se replier pour échapper aux affrontements. « Je reculais en les regardant (les policiers, ndlr) pour pas être pris à revers et pouvoir voir les projectiles qui arrivaient, indique-t-il. Et là, à un moment, j’ai senti un choc, une grosse explosion et là je me suis retrouvé à terre et, comme ils continuaient à nous gazer, ils continuaient à envoyer des bombes assourdissantes alors que j’étais au sol, des gens ont essayé de me sortir le plus vite possible, de m’emmener plus loin aussi. » 

Pour l'heure, ses proches cherchent à rassembler les témoignages pour comprendre l'origine du tir. Dans son entretien, Quentin qui est toujours hospitalisé, estime avoir été touché par une grenade assourdissante, mais évoque également des CRS qui « visaient, au Flashball ». « Il n'était pas masqué, pas armé, en train de reculer face à une charge, dit sa mère Nathalie. J'ai une tristesse infinie, une rage qu'un gosse qui est là pacifiquement pour manifester son désaccord se retrouve dézingué. Il n'a rien fait que d'être là. »

Selon la préfecture de Loire-Atlantique, une dizaine de personnes ont été hospitalisées dans les rangs des forces de l'ordre à la suite de la manifestation.

DOSSIER: L'AÉROPORT DE LA DISCORDE

 

Source : www.mediapart.fr

 

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