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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 17:15

 

 

reporterre.net

 

Notre Dame des Landes : marché public irrégulier, le gouvernement sommé d’enquêter

Hervé Kempf (Reporterre)

jeudi 7 novembre 2013

 

 

 

Suite aux révélations de Reporterre sur les infractions au code des marchés publics dans l’enquête naturaliste menée par le bureau d’études Biotope, les associations interpellent les ministres de l’Ecologie, des Transports et des Affaires sociales.

Il apparait par ailleurs que l’inventaire des espèces a oublié des espèces protégées, ce qui interdit légalement des travaux sur la zone.

 


 

L’étude bidon

L’enquête publique ayant conduit à la déclaration d’utilité publique de Notre Dame des Landes est-elle valable ? C’est la question que pose au gouvernement l’Acipa (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes) et le Cédpa (Collectif d’élus Doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes) après les révélations de Reporterre : la semaine dernière, notre enquête montrait que le bureau d’études Biotope, dont le travail sur l’inventaire naturaliste de la zone du projet d’aéroport a servi de base à cette enquête, avait commencé à travailler, avec l’aval des services de l’Etat, avant que le marché public ait été officiellement attribué. Il y avalt là une infraction majeure aux règles du marché public. De plus, Biotope a employé des experts de façon irrégulière, et a été lourdement condamné pour ce fait par le tribunal des prudhommes en septembre dernier.

Acipa et Cédpa ont envoyé le 4 novembre une lettre au ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, et à la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, pour leur demander de réagir à ces graves irrégularités.

Lettre à télécharger :

PDF - 97.5 kocliquer ici

La publication de Reporterre "vient en effet de révéler de bien curieux procédés dans la réalisation du dossier préliminaire à la Déclaration d’utilité publique prononcée en 2008." Les documents officiels publiés par le quotidien de l’écologie "sont accablants : il apparait que Biotope, le bureau d’études retenu pour réaliser l’état des lieux initial environnemental, a reçu un ordre de mission signé de la Direction départementale de l’équipement le 6 juin 2005, bien avant donc l’attribution officielle du marché en date du 23 juin. Il est même patent que son travail a commencé avant l’ordre de mission dès le mois de mai. Il s’agit là d’un non-respect du code des marchés publics imputable à la DDE."

Ces lourdes irrégularités s’ajoutent au fait que l’état des lieux initial environnement (“a été notamment jugé largement insuffisant sur tous les éléments" par la commission scientifique qui l’a étudié en 2012, rappellent les associations.

Elles demandent aux ministres de diligenter des enquêtes, voire d’engager des poursuites, sur les faits irréguliers maintenant publics. Elles se réservent la possibilité d’engager des poursuites auprès de la justice pénale.

Elles affirment enfin que ces informations ne rendent pas possible que le préfet de Loire-Atlantique "engage les travaux de déplacement des espèces comme cela se murmure de plus en plus sur le terrain, alors que de nouvelles failles dans la procédure sont désormais connues".

Ne pas détruire le fluteau nageant

L’inventaire naturaliste des espèces vivant sur la zone du projet d’aéroport se révèle par ailleurs incomplet, observent de leur côté le collectif des Naturalistes en lutte, qui regroupe de nombreuses associations naturalistes (Eaux et rivières de Bretagne, France nature environnement, Ligue pour la protection des oiseaux, Bretagne vivante, etc.). Dans un communiqué publié le 5 novembre, ils observent que la liste des espèces dressée dans le cadre de l’enquête nécessitée par la loi sur l’eau, "des espèces végétales protégées supplémentaires ont été identifiées sur le site". Etant inconnues, elles n’ont pas fait l’objet d’une demande de dérogation : les travaux ne peuvent donc pas commencer sur le site, puisqu’ils pourraient les détruire. Or, il est illégal de détruire des espèces protégées.

 

 

Fluteau nageant -

 

Il s’agit, précisent les Naturalistes à Reporterre, des espèces Sibthorpia europaea, ou sibthorpie, ainsi que des stations jusque là non identifiées de Luronium Natans, ou fluteau nageant.

 

 

Sibthorpie -

 

L’Etat reconnait la possibilité de réaménagement de l’aéroport actuel

Par ailleurs, la préfecture de Loire-Atlantique a rendu publique mercredi 5
rendue publique une étude sur le coût du réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Selon cette étude, réalisée par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), ce réaménagement coûterait plus cher que la construction d’un aéroport à Notre Dame des Landes.

Selon la DGAC, pour adapter l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, situé au sud-ouest de la ville, à une progression attendue du trafic à cinq puis neuf millions de passagers, les travaux envisagés coûteraient 685 millions d’euros. Il faudrait y ajouter 140 millions de travaux préparatoires et de pertes d’exploitation, soit un total de 825 millions d’euros.

A comparer au coût de 556 millions d’euros de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tel qu’estimé en 2010, au moment de l’attribution de sa concession au groupe Vinci.

Le problème est que l’extrapolation du trafic à neuf millions de passagers est fort discutable, et les avantages économiques attendues de la construction d’un nouvel aéroport ont été très largement surévaluées, comme l’avait montré les contre-expertises du cabinet CE Delft.

Pour la DGAC, les bâtiments actuels de Nantes Atlantique ne suffiraient pas à accueillir l’afflux de passagers et une deuxième aérogare devrait être construite. Les bâtiments et équipements nécessaires au fonctionnement de l’aérodrome devraient tous, à l’exception de la tour de contrôle, être déplacés.

Cependant, en produisant cette étude aux conclusions fort discutables, l’Etat reconnait un point qui avait toujours été nié jusque-là : "Cette étude démontre bien que le réaménagement de Nantes Atlantique est possible ! » observe Pascale Chiron, présidente du groupe EELV à Nantes et Nantes Métropole. « Cela fait plus d’une dizaine d’années que nous réclamons ce débat ». Il convient donc d’examiner cette hypothèse avant toute décision de chantier sur la Zad.

 


 

Source : Hervé Kempf pour Reporterre.

Photos :
. chapô : Naturalistes en lutte
. sibthorpie : Wikimedia
. fluteau nageant : Eric Dronnet

Consulter par ailleurs : Dossier Notre Dame des Landes.

 

 

 

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 22:20

 

 

zad.nadir.org

 Infos du 4 au 10 novembre

mardi 5 novembre 2013, par zadist

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel. Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01

Mardi 5 novembre

Pas de panique ! On est toujours là et pas entré en phase d’hibernation, on a juste oublié de cliquer sur un bouton pour publier l’article ...

alors, pendant qu’on y est, un peu de lecture pour les journées pluvieuses :

- le 8ème épisode de Poétique de l’appel d’offres est sorti, au programme : nécropolisation, dépolitisation, ouvernement par les labels et les appels d’offres, etc. Forfaiture de la langue métropolitaine.

- les 2000 pages de la consultation publique sur les dossiers de dérogations des espèces protégées sont disponibles et commentables jusqu’à demain

- la petition photo qui visait à montrer le coté humain, la diversité des gens opposés à l’aeroport vient de depasser les 11 111 photos, comme autant de poings levés contre le projet

- un petit hymne à la boue qu’on nous a envoyé

- des nouvelles d’autres luttes :
A Bure, appel à une assemblée générale anti-nucléaire contre le site d’enfouissement de déchets nucléaires, CIGEO, le nucléaire et son monde samedi 9 novembre

- En Aveyron, un appel à manifester contre les forages pour un transformateur électrique mercredi 13 novembre à 14h00 au stade de foot de Saint-Victor : plus d’infos sur la lutte du Plateau Survoltéici

- Samedi, 9 Novembre, 2013 : Appel international pour la solidarité avec la lutte contre l’exploitation minière d’or en Chalcidique en Grèce

Lundi 4 novembre

- Il fait gris et humide... Mais ça, c’est pas nouveau.

 

 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 15:37

 

agirpourlenvironnement.org

 

DECLARATION SOLENNELLE - Projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes
25/10/2012

 

 

Aujourd’hui, jeudi 25 octobre, des représentants de Greenpeace France, Attac France, Agir pour l’Environnement, Réseau Action Climat France, Les Amis de la Terre, Confédération paysanne, Générations Futures, Solidaires, Paysages de France, Droit au Logement, Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports, Ecologie sans frontière, Initiative pour un autre monde se sont réunis pour s’exprimer, ensemble, sur la situation actuelle à Notre Dame des Landes.

Sur la brutalité policière de ces derniers jours, le non-sens économique et environnemental de ce projet et la surdité des pouvoirs publics face aux protestations locales.


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Une protestation collective, unanime et vigoureuse

 

Alors que nous estimons que le dialogue et la concertation sont une nécessité pour dépasser les crises écologiques, sociales et économiques, le déploiement de force auquel nous assistons actuellement à Notre-Dame des Landes ne fait que renforcer notre détermination à contester ce projet d'infrastructure inutile, coûteux et clairement contradictoire avec nos objectifs en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

Sur la forme comme sur le fond, ce projet d'aéroport est contestable. Au scandale écologique de ce projet, le premier ministre semble vouloir ajouter un scandale démocratique et social. Il va de soit que cette façon de faire ne peut que créer de la défiance. Cinq ans durant, nous avons subi une politique reposant sur une duplicité quasi institutionnalisée. Nous ne saurions accepter plus longtemps une écologie des mots qui, à l'aide de discours enjoués, permet de justifier des actes profondément scandaleux.

Nous appelons solennellement et avec la plus grande fermeté le gouvernement à cesser les expulsions des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.

Nous appelons le premier ministre à remettre en cause ce projet d'aéroport qui aura une incidence significative sur le budget de l'Etat, un impact irréversible sur plus de 2000 hectares de zone humide et terre agricole et sur nos émissions de gaz à effet de serre.

A l'heure des crises alimentaires, climatiques et énergétiques, à l'heure de l'effondrement des écosystèmes, nous ne cautionnerons pas un double-discours qui tend à devenir une seconde nature des responsables politiques.

Par cette déclaration solennelle, nous tenons à exprimer notre solidarité et à apporter tout notre soutien à celles et ceux qui luttent pour un monde vivable. Nous appelons l'ensemble des citoyennes et citoyens à participer à des mobilisations locales et ainsi répondre démocratiquement à une violence qui, pour être institutionnelle, n'en est pas moins illégitime.

 

 

 

Vous soutenez cette démarche ? ADHÉREZ à l'association Agir pour l'Environnement.

--

Pour ne rien manquer d'Agir pour l'Environnement et ses actions, comme plusieurs dizaines de milliers d'autres citoyens :

 

 


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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 17:05

 

reporterre.net

 

Notre Dame des Landes : le contrat de l’enquête publique qui viole le code des marchés publics

Nicolas de La Casinière (Reporterre)

mardi 29 octobre 2013

 

 

Un des éléments clés du dossier d’enquête publique du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes était l’inventaire faunistique et floristique de la zone. Mais celui-ci a été conduit en violant la loi : le contrat a commencé d’être exécuté avant même qu’il ait été attribué, bafouant le code des marchés publics, comme le révèle Reporterre, documents à l’appui.


La déclaration d’utilité publique du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes doit-elle être annulée, parce que fondée sur un marché public douteux ? La question se pose aujourd’hui, avec les preuves apportées par Reporterre.

Pour bien comprendre la question, il faut remonter à l’année 2005, soit trois ans avant la DUP, la déclaration d’utilité publique signée par le gouvernement Fillon en février 2008. En cette année 2005, l’heure est à l’établissement du dossier qui sera soumis à enquête publique. Doit y figurer un inventaire des espèces naturelles remarquables présentes sur le terrain : tritons et grenouilles, libellules et insectes, oiseaux, chauves souris, tous au rapport, tout comme les espèces floristiques. Un appel d’offres est lancé pour choisir le bureau d’étude qui mènera ces inventaires indispensasbles.

L’administration l’a dénommé « Etude d’impact environnemental pour dossier DUP projet aéroport NDDL - Lot n° 1 : mission de coordination et de synthèse et volet faune flore milieux naturels ».

Le document est téléchargeable ici :

PDF - 77.4 ko

Et comme il l’indique, l’attribution du marché ne sera officielle que le 23 juin 2005 : "VI.2) Numéro de référence attribué au dossier par le pouvoir adjudicateur : DDE44/2005/006/NDDL.
VI.3) Date de l’attribution du marché : 23.6.2005.
VI.4) Nombre d’offres reçues : 4.
VI.5) Ce marché a fait l’objet d’un avis publié au JOCE : Oui. Numéro d’avis au sommaire du JO : 2005/S 49-047408.
Du : 10.3.2005."

Mais le candidat retenu in fine, la société « d’ingénierie écologique » Biotope, n’a pas attendu l’avis officiel. Sans même attendre que l’administration ait achevé la consultation des offres des trois autres bureaux d’étude en compétition, les équipes de Biotope sont les bottes dans la boue près de deux mois avant que le marché ne lui soit attribué.

Règle stricte des marchés publics

La loi est pourtant claire : « Un marché public d’au moins 15.000 € hors taxe doit être obligatoirement notifié au candidat désigné avant le début d’exécution du contrat ». Or, le marché d’étude d’impact environnemental en question est de 195 127 euros précisément. Le code des marchés publics prévoit l’égalité de traitement des candidats et la transparence des procédures. Et donc, le début de « l’exécution du marché » (sa phase opérationnelle) ne peut pas intervenir avant la notification au titulaire du marché, ici attribué le 23 juin 2005 (la publication au Journal officiel n’intervenant que le 16 juillet suivant).

Dites que « le coin vous semble sympa »

Pourtant, dès le 13 mai, un courriel interne à Biotope, et que Reporterre révèle ici, organise le travail d’inventaire, tout en prévenant les salairés de son caractère irrégulier, qui appelle des précautions : « Nous ne sommes pas officiellement retenus pour le marché, ce qui demande pour les premières prospections un peu de discrétion, du type : vous faites des prospections à titre perso parce que le coin vous semble sympa. Dès que nous recevons la lettre de mission, je vous la transmets ».

Voici ce courriel à télécharger :

PDF - 58.6 ko

La direction départementale de l’équipement s’associe à cette procédure irrégulière, puisque dès le 6 juin 2005, soit dix-sept jours avant l’attribution du marché, elle donne une lettre de mission à Biotope, que Reporterre publie ici :

JPEG - 96.6 ko

Ce feu vert de l’autorité responsable serait tout à fait « normal » selon Biotope, interrogé par Reporterre. Pour l’entreprise, les périodes d’observation auraient été mal prévues. Biotope plaide une méconnaissance des cycles biologiques de la part des services de l’État qui ont lancé l’appel d’offres. L’ordre de mission anticipé interviendrait donc comme un moyen de rattraper illégalement une boulette.

Le 28 juin, un nouveau courriel de Biotope à ses experts naturalistes annonce : « première info : nous avons enfin la notification du marché » tout en rappelant qu’« il est primordial de s’assurer de la sécurité juridique du projet ».

Deux mois d’avance sur la procédure légale

Bertrand Delprat, un ancien salarié de Biotope à l’époque, se souvient très bien de ce qui s’était passé. Il est aujourd’hui à la tête d’une petite société, Caldris, qui fait le même genre de travail. Bertrand Delprat vient de gagner un procès aux prud’hommes, de droit social cette fois, contre Biotope (lire encadré ci-dessous). Pour la période de 2005, il a comptabilisé vingt-et-un jours d’études sur le site, dédiés à l’examen de la flore, des oiseaux, des amphibiens, des insectes, et des chiroptères (chauve-souris). Sans compter le temps de rédaction des observations, et les réunions de suivi. Le premier déplacement sur le terrain date du 7 mai, vouée aux amphibiens. Soit 54 jours avant l’attribution de ce marché !

Des études depuis plus de dix ans

Quelque 240 salariés, quinze agences en France, des bureaux à Madagascar, en Serbie, au Maroc, Biotope est une grosse entreprise, qui a son siège à Mèze, dans l’Héraut, près de l’étang de Thau. Un bureau local a été ouvert depuis dix ans à Rezé, commune jouxtant Nantes.

Biotope signe des études environnementales pour le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes depuis 2002, réitère en 2006, en 2011. Des paysans occupant le terrain à la ferme de Bellevue sur l’emplacement prévu pour la zone aéroportuaire, affirment avoir vu il y a quelques jours, en octobre 2013, des salariés de Biotope protégés par des gendarmes mobiles. Toujours dans le périmètre de la Zad.

Interrogée pour clarifier les missions actuelles et passées de Biotope, la préfecture de Loire-Atlantique ne souhaite ni commenter, ni même s’exprimer sur le sujet.

Biotope, ni non ni nom

Contactée par Reporterre, l’entreprise Biotope ne nie pas avoir anticipé la signature du contrat en 2005. Tout en concédant avoir été prévenu courant mai qu’elle serait le lauréat de l’appel d’offres, ce qui rendait le bureau d’étude certain d’être attributaire, sauf recours improbable d’un concurrent. Il n’y a d’ailleurs pas eu de contestation judiciaire : les entreprises ne portent en effet jamais plainte dans ce genre de cas, si elles veulent continuer à travailler dans le secteur. Mais aujourd’hui, ni le juriste de Biotope, Pierre Kochoyan, ni son directeur général, Frédéric Melki, ne veulent que leurs propos soient cités.

Devant des tribunaux, la question pourrait se poser d’une illégalité du contrat et donc de son annulation. La DUP se trouverait alors orpheline de son indispensable diagnostic de la faune et la flore existante avant la consultation du public. On pourrait alors entendre parler de la la loi n° 93-122 du 29 janvier 1993 relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques.

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Biotope déjà condamné

Le 10 septembre 2013, Biotope a été condamné par le tribunal des prud’hommes de Nantes à verser 76 212 euros à Bertrand Delprat, qui a travaillé pendant sept ans pour Biotope, mais par un biais original : si son temps était dédié à Biotope, il était officiellement rémunéré par une association satellite, VIAS (pour Voyages Inter Associations), présidée par l’épouse du patron de Biotope, et structure habilitée à toucher des aides publiques au titre du financement des emplois jeunes. Les entreprises ne pouvaient pas bénéficier de ces contrats aidés.

Mais Bertrand Delprat bénéficiait d’une adresse électronique fournie par Biotope, travaillait dans leurs locaux, gérait les relations clients, participait aux mission d’étude d’impact, et figure dans bien des documents officiels comme appartenant au bureau d’études. Ces informations ont été révélée par Médiapart en juin dernier. Faussement salarié de l’association, Bertrand Delprat avait été mis à la porte en septembre 2007 sans la moindre procédure, sans lettre de licenciement. Un mois plus tard, l’association était dissoute. Le jugement reconnaît qu’en ne déclarant pas son salarié, Biotope a commis l’infraction de travail dissimulé.
Cette infraction pourrait être un autre motif d’annulation du marché public attribué, donc d’irrégularité de la DUP.

Biotope a fait appel de cette décision de première instance, qui devrait donc être rejugé par la cour d’appel de Rennes.
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La Zad met en cause les naturalistes collaborateurs des bétonneurs

Dans la quiétude des zones humides et du bocage, les ornithologues de Biotope ont parfois dû demander la protection des gendarmes mobiles en tenue anti émeute. Le 28 avril 2011, l’antenne nantaise de Biotope a été envahie par une cinquantaine de militants, qui dénonçaient son rôle dans la prescription des mesures compensatoires, sur les volets faune et flore.

Sur le terrain, les visites à Notre-Dame-des-Landes, des naturalistes de Biotope avaient été mal accueillies. Les militants les interpellent : « Peut être les mesures compensatoires ou d’atténuation que vous serez en mesure de proposer suffisent à satisfaire votre bonne conscience, suffisent à vous faire oublier que vous travailler sous contrat avec la multinationale du béton, Vinci... Nous sommes ici pour vous rappeler cette aberrante contradiction. Le bétonnage de deux mille hectares de terres sacrifiées sur l’autel du progrès et du profit des actionnaires de Vinci ne sera jamais écologique. Il n’y a pas d’aéroport écologique. On croirait un tel oxymore sorti tout droit de la novlangue de 1984. (...) Biotope et ses salarié-e-s participent aujourd’hui grandement à donner, volontairement ou non, la légitimité écologique à un projet et à ses promoteurs. »

En juin 2011, une banderole a même été installée sur une des routes de la ZAD clamant « Biotope, Vinci, fossoyeurs par nature ».


Source : Nicolas de La Casinière pour Reporterre.

Image : OCDE

Lire aussi : Notre Dame des Landes : l’Etat a manipulé les chiffres. Voici comment.

 

 

 

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 18:07

 

zad.nadir.org

Infos du 28 octobre au 3 novembre

lundi 28 octobre 2013, par zadist

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel. Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01

Lundi 28 octobre

15:00 : Un bulldozer travaille sur le barreau routier à creuser une mare, entre le launay et la potironnerie (coté ouest donc, proche de la 2x2voies Nantes-Vannes). Sans protection policière à cette heure (ou alors bien cachée), la stratégie du "n’ayons l’air de rien" ?

#ZADNEWZ
- Tout-e-s est calme dans la #ZAD, Mais l’orage est bien présent.

#Ailleurs

- #ZAD #Décines Aujourd’hui rendu du procès de le reste des cabanes sur la bute.
- #ZAD #Décines Nouvelle vidéo. Teaser "ZAD PARTOUT" avec Mr ROUX ! (Petit Rasta live)

 

 

 

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 18:46

 

 

dailymotion.com

 

"Le tarmac est dans le pré" le documentaire inédit sur Notre Dame des Landes et notre débat interactif official

France 3 Pays de la Loire

 

 

Le Tarmac est dans le pré" le documentaire et le débat interactif d'Enquêtes de régions

Le replay de l'émission du Vendredi 25 octobre à partir 15h00 en direct sur http://pays-de-la-loire.france3.fr/ et sur http://bretagne.france3.fr/



Depuis plusieurs mois, France 3 Pays de la Loire accompagne à travers ses éditions d’informations locales et régionales le « dossier Notre-Dame-des-Landes », des éclairages liés à l’actualité. Cette grande soirée permet d’offrir aux téléspectateurs une photographie plus approfondie, un éclairage pour se faire sa propre opinion à travers un documentaire inédit : « Le tarmac est dans le pré » suivi d’un grand débat.

> LE TARMAC EST DANS LE PRÉ - 52’

Quelque part dans le bocage : des gendarmes suréquipés, des paysans remontés, des altermondialistes barricadés, des élus du peuple contrariés, et une importante entreprise du Bâtiment Travaux Publics qui
compte les jours et les points.

A Notre-Dame-des-Landes, depuis près de cinquante ans, le projet d’un « super aéroport» est régulièrement dans l’actualité tel le serpent de mer, mais ne parvient toujours pas à décoller. Il est devenu en cours de route, et peut être malgré lui, le symbole d’un grand projet inutile et imposé. Lutte paysanne et citoyenne, « guérilla bocagère » ou encore « nouveau Larzac », ce que l’on nomme désormais « le conflit de Notre Dame des Landes » renvoie à une opposition radicale entre deux modèles de développement et de croissance, deux visions du monde et de l’avenir. De surcroît, il stigmatise d’une manière très forte l’exercice
démocratique du pouvoir et les modes de consultation citoyenne. Dans le sillage des hommes et des femmes engagés de part et d’autre dans la bataille, l’histoire de ce récit capte de l’intérieur les termes, les enjeux et les rouages, pour approcher de ce qui se cache et se joue sous les boues épaisses de ces landes-là qui font régulièrement l’actualité.

> suivi d’ENQUÊTE DE RÉGIONS - 52’

Les invités pourront d’abord réagir au documentaire et ensuite, place  aux débats animés par Emmanuel Faure et Robin Durand.
Au programme, des reportages sur l’historique du projet, sur 3 thèmes  majeurs avec des débats en face à face. Vrai ou Faux ? Le futur aéroport  est-il un vecteur de développement économique ? Les raisons du transfert de l’aéroport  sont-elles justifiées ? Le futur aéroport sera-t-il compatible avec les problématiques  environnementales ? 3 grandes questions pour faire le point et se forger sa propre opinion  sur le projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes (44).

Réagissez

 

 

 

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 18:35

 

 

presquilegazette.net

 Reportage sur la Zad un an après le début des expulsions

 

 

 

Samedi 26 octobre 2013, un an après le début des expulsions (le 16 octobre 2012), je voulais montrer dans ce reportage quelques belles réalisations en auto-construction, maison autonome, maraîchage, petit élevage.. reportage sur le lieu de vie "Cent Noms" où une magnifique maison autonome est en cours de construction.

6-maison-autonome-cent-noms-1-1.jpg

Construite à partir de matériaux de récupération, palettes, portes et fenêtres, tôles et ardoises pour le toit...

3-palettes-2.jpg

Mais surtout à partir de matériaux naturels et très locaux... puisqu'ils sont prélevés sur le terrain même de la construction : bois et terre argileuse

7-bois-recupere-sur-place-cent-noms.jpg

4-materiau-naturel-argile-1.jpg 4-materiau-naturel-paille.jpg

5-briques-argile-paille.jpg 

Plusieurs petites fosses ont été creusées pour y prélever l'argile. Celle-ci est ensuite mélangée avec de la paille pour fabriquer des moellons. La paille sert aussi à l'isolation : enchâssée entre les montants de l'ossature bois et maintenue par des tasseaux, le tout recouvert par le torchis (argile+eau+paille). 

5-murs-en-argile-paille-bonne-isolation.jpg

La maison est construite sur pilotis afin de la protéger de l'humidité hivernale...nous sommes en zone humide et l'hiver dernier on a pu réellement mesurer ce que cela signifie ! Une couche de fougères a été ajoutée sous le sol de la maison pour renforcer l'isolation.

5-murs-argile-paille-isolation-fougere-dessous.jpg

A l'intérieur les travaux vont bon train : poutres, plancher, mezzanine, isolation...

8-interieur-travaux-d-isolation-cent-noms.jpg

9-poutres-2.jpg

Sur le toit tôles et ardoises et... vue imprenable !

11-vue-imprenable-cent-noms.jpg

Les différents aménagements sur ce lieu, les Cent Noms, ont démarré en février 2013, depuis, outre cette belle maison autonome, un espace de maraîchage a été créé et de nombreuses cultures ont été réalisées avec essais de différentes méthodes :

Culture en lasagnes

7-cultures-en-lasagnes-cent-noms.jpg

Culture en spirale avec différentes couches suivant les plants que l'on veut obtenir... et c'est joli en plus !

cent-noms-14.jpg


Culture en étoile, moins visible en cette fin de période

3-culture-en-etoile-2.jpg

Une terre fertile, bien amendée et travaillée avec amour... donne forcément de beaux légumes qui eux aussi participent à l'autonomie de la vie sur la Zad

1-maraichage-cent-noms-2.jpg

Plusieurs petits élevages : poules, canards, moutons d'ouessant sont installés sur le terrain pour le bonheur de ces animaux non entassés dans des élevages industriels

13-petit-elevage-cent-noms-poulailler-4.jpg

13-petit-elevage-moutons-d-ouessant-cent-noms-1.jpg


Merci aux habitants des Cent noms pour leur accueil et le temps passé à m'expliquer - dans des détails que je n'ai pas pu tout retranscrire ici - les différentes étapes de la construction de la maison et des cultures.

Guidée par Julien, qui fut mon tout premier guide-zad il y a un an durant la période des expulsions-destructions, merci à lui, je découvre ensuite un lieu un peu magique : le théâtre de verdure où ont eu lieu quelques spectacles.

theatre-de-verdure-2.jpg

Sur chaque lieu expulsé et détruit l'an dernier, de nouveaux aménagements sont sortis de terre...

Sur le chemin du retour quelques arrêts-rencontres. D'abord celle de Lavinia et deux de ses amis, étudiante roumaine en anthropologie, désirant faire un mémoire sur la vie communautaire sur la Zad, en lien avec la lutte en cours dans son pays contre un projet de mine d'or. Nous nous rendons ensemble au bus-média pour saluer celles et ceux qui nous permettent, grâce à leur travail d'information, de nous tenir au courant des évènements, petits ou grands, sur le site zad.nadir

On se dirige ensuite vers la Chateigne où Lavinia veut s'installer pour le week-end ; juste avant je leur présente Maki qui nous accueille dans sa cabane-maison bien aménagée au lieu nommé... le Maquis, là aussi les récoltes des cultures réalisées permettent l'autonomie alimentaire :

"Vous restez manger avec nous ?" propose-t-il gentiment tandis que la cuisson des légumes dégagent une bonne odeur mêlée à celle du poële à bois.

Durant le temps de notre présence, quelques visiteurs passent saluer, dont Simon, 22 ans... à l'origine de la fromagerie de Bellevue.

Voilà ce que je vais chercher sur la Zad : les rencontres, les échanges, une certaine forme de partage qui fait l'une des richesses de ce lieu. Ce qui s'y construit, au sens propre et au figuré, c'est une autre vision du monde, basée sur le respect de l'environnement avec mise en pratique d'idées novatrices, un lieu où les alternatives sont à observer de près pour un autre progrès.

Reportages à Nddl

belle-lumiere-sur-le-bocage.jpg

Maison autonome et autres aménagements sur la Zad...un an après les expulsions

 

 

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 17:52

 

 

reporterre.net

Notre Dame des Landes : prolongation jusqu’au 7 novembre de la consultation sur les espèces protégées

jeudi 24 octobre 2013

 

Lire à ce propos : Les citoyens doivent faire entendre leur voix.

 

Voir ci-dessous

 

loire-atlantique.equipement-agriculture.gouv.fr

Dossiers de dérogation espèces protégées dans le cadre du futur aéroport du grand ouest et de sa desserte routière

 
La consultation est prolongée jusqu’au 7 novembre 2013 inclus.

L’avis du CNPN sur les demandes de dérogation espèces protégées est téléchargeable à partir du lien suivant:

http://www.developpement-durable.gouv.fr/2012-juillet-Avis-sur-le-projet-de.html

Conformément à l’ordonnance du 5 août 2013  relative à la mise en œuvre du principe de participation du public, les dossiers de demande de dérogation espèces protégées suivants, déposés dans le cadre du futur aéroport du grand Ouest et de sa desserte routière, sont téléchargeables sur le présent site internet de l’Etat en Loire-Atlantique du 7 octobre 2013 au 28 octobre 2013.

Ces dossiers peuvent également être consultés à la préfecture de Loire-Atlantique (6 quai Ceineray), du 7 au 28 octobre 2013, du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h30.

Les éventuelles observations peuvent être adressées à l’aide du formulaire en ligne sur ce site .

Sommaire des pièces à télécharger : cliquer ici

 

Compléments :

Documents à télécharger

 

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 16:58

 

 

zad.nadir.org

Infos du 21 au 27 octobre

lundi 21 octobre 2013, par zadist

 

 


Tant que la situation est calme, on continue les infos régulières, mais sur un rythme plus détendu d’un article par semaine, mis à jour tous les jours. Si quelque chose s’accélère, on donnera de nouveau les nouvelles en temps réel. Si vous voyez des mouvements de police anormaux autour de la zone n’hésitez pas à nous contacter en appelant le numéro d’urgence au 06.43.92.07.01

Lundi 21 octobre

Une fuite concernant une provocation policière à venir sur la ZAD vient d’être révélée :

On nous transmet régulièrement des « fuites » ou des rumeurs sur les projets d’interventions sur la Zone À Défendre. Certaines sont fausses, mais servent à déstabiliser le mouvement et à inquiéter les opposant-e-s. On nous a fait part dernièrement d’une fuite qui nous est apparue trop grave pour la passer sous silence.

Le scénario serait le suivant : le déplacement d’espèces protégées étant envisagé avant la fin de l’année, les autorités voudraient se débarasser de l’opposition sur place. Une provocation début ou mi-novembre serait donc prévue pour fournir un prétexte à une intervention musclée sur la ZAD. Il s’agirait de tirs sur une voiture de gendarmerie. Cette information est à prendre au conditionnel mais est suffisamment précise pour être envisagée sérieusement.

Des opposant-e-s de divers groupes dont l’ACIPA

Le week-end passé, près d’un millier de personne se sont données rendez-vous dans les rues de Nantes pour une manif contre toutes les expulsions à l’occasion des 1 an de l’opération César et de l’occupation du lieu unique par le Collectif Urgence Précarité. Voici la prise de parole d’occupant-e-s de la ZAD à cette occasion.

 

 

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 16:48

 

 

ouest-france.fr

Notre-Dame-des-Landes. La justice annule l'interdiction de planter dans la Zad
Justice mardi 22 octobre 2013

 

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Nazaire a rétracté l'ordonnance sur requête prise le 3 octobre par le même tribunal. Cette dernière interdisait à « quiconque de mettre en culture ou de procéder à quelque plantation que ce soit, sans y avoir préalablement autorisé, sur les parcelles situées dans la zone d'aménagement différée (Zad) ». Pour le juge des référés, la formulation aurait dû permettre d'identifier les parcelles visées par l'interdiction. Des paysans bénéficiant d'un droit d'usage peuvent en effet cultiver certaines parcelles. C'était l'argument de l'avocat des trois associations (Adeca, Copains 44 et Séme ta Zad) qui contestaient cette ordonnance, sollicitée par Aéroport du grand ouest. Quelques jours plus tard, les opposants au projet d'aéroport avaient effectué des semis sur les terrains devant accueillir la piste.

 

 

 

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