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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 20:57


 

C’est une étude retentissante que publie ce vendredi l’Institut national de la statistique et des études économique (Insee) et qui risque de marquer durablement le débat public : même si le chiffre n’y figure pas explicitement, elle suggère que le nombre des pauvres en France devrait bientôt franchir, sans doute en 2013, la barre symbolique des 10 millions de personnes.

Cette étude complète le triste paysage de l’économie française, tel qu’il se dessine depuis de longs mois. Alors que le nombre des demandeurs d’emploi vient de franchir la barre des 3 millions de personnes (et aussi, sans que l’on en parle, celle des 5 millions, si l’on agrège la totalité des différentes catégories de demandeurs d’emploi), l’Insee vient confirmer avec cette enquête que les fractures sociales générées par la crise vont bien au-delà de ces chiffres, et qu’elles génèrent des misères et des inégalités sociales innombrables. C’est donc au total un paysage social dévasté que l’on devine au travers de ces statistiques, ce qui, dans un choc en retour, va relancer les débats de politique économique sur la pertinence du choix de l’austérité fait par le gouvernement socialiste.

Il ne faut, certes, pas faire dire aux chiffres de l’Insee plus que ce qu’ils expriment. Car c’est au bilan de l’année 2010 qu’est consacrée cette étude portant sur les niveaux de vie des Français et donc aussi sur les niveaux de pauvreté. De 2011, il n’est pas question, et encore moins de 2012. Pour avoir une mesure très précise de ces évolutions, l’institut dépouille en effet toutes les séries disponibles sur les revenus fiscaux et sociaux des Français. Ce qui prend beaucoup de temps. La rigueur du travail des statisticiens a une contrepartie : les chiffres les plus récents sur ces questions pourtant décisives des niveaux de vie et de pauvreté datent toujours dans le meilleur des cas de deux ans. En quelque sorte, les gouvernements pilotent la politique économique et sociale à l’aveugle, sans avoir une mesure en temps réel des inégalités et de la pauvreté.

Mais, comme la crise n’a cessé de se creuser depuis 2010, il n’est guère besoin d’être grand clerc pour pressentir que les évolutions constatées par les statisticiens se sont forcément encore creusées depuis dans des proportions qui n’ont rien de mystérieux.

Il faut donc lire cette note, et comprendre les tendances qu’elle dresse pour 2010. Mais on ne peut guère s’empêcher d’essayer de pressentir aussi quelles ont été les évolutions depuis.

Voici donc cette note, que l’on peut télécharger ici ou consulter ci-dessous.

 

Un revenu médian de 1.610 € par mois

Pour 2010, cette étude présente des évolutions très inquiétantes : tous les Français ont perdu en niveau de vie, sauf les plus fortunés. Et du même coup la pauvreté a très fortement progressé, tout particulièrement parmi les plus jeunes.

Statistiques terribles ! Elles font ainsi apparaître que le niveau de vie médian des Français (50% ont plus, 50% ont moins) a été de seulement 19.270 euros cette année-là. Le niveau de vie est le revenu qui reste aux ménages après le paiement des impôts et cotisations et après la perception des prestations sociales. C’est en quelque sorte, ce qui leur reste vraiment dans la proche. Cette somme correspond a seulement 1.610 euros par mois. Ce seul chiffre donne la mesure des souffrances sociales du pays puisque un Français sur deux a donc un niveau de vie inférieur à ce seuil, qui est très faible. A titre d’indication, le Smic mensuel net est de 1.118 euros depuis début juillet.

Le niveau de vie des Français a donc baissé en 2010. Après avoir progressé de +1,7% par an en moyenne entre 2004 et 2008, ce niveau de vie a seulement augmenté de +0,4% en 2009, puis a baissé de -0,5% en 2010, en euros constants. Sous les effets de la crise et de la politique économique conduite par Nicolas Sarkozy à l’époque, les Français ont connu des difficultés croissantes de pouvoir d’achat. Et l’Insee prend bien soin de préciser – et la tendance est nouvelle – que toutes les catégories de Français ont été concernées par une baisse ou une stagnation, à l’exception notable des plus riches. « À contre-courant du reste de la population, le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 5 % de personnes les plus aisées repart à la hausse (+ 1,3 % en euros constants) », constate l'institut.

Conséquence de ces évolutions, le nombre de pauvres a donc lui aussi fortement augmenté, comme le révèle le tableau ci-dessous.

 

 

Par convention, les économistes définissent la pauvreté de la manière suivante : son seuil est fixé à 60% du niveau de vie médian. En France, en 2010, les pauvres sont donc ceux dont le niveau de vie était inférieur à 964 euros par mois.

Or, la tendance de 2010 est très inquiétante : elle fait apparaître une très forte hausse de la pauvreté. De 7,8 millions de pauvres en 2008 on est passé à presque 8,2 millions en 2009 et plus de 8,6 millions en 2010. Depuis que la crise a commencé, le nombre de pauvres augmente donc bon an mal an de près de 400.000. Ce qui fait naturellement froid dans le dos.

Mais il y a encore plus grave – et plus révoltant : les statistiques de l’Insee font apparaître que les premières et les principales victimes de cette avancée de la pauvreté, ce sont les plus jeunes. « En 2010, la progression de la pauvreté touche tout particulièrement les enfants : après + 0,4 point en 2009, leur taux de pauvreté progresse de 1,9 point, atteignant 19,6 % », écrit ainsi l’Insee. Autrement dit, et ce chiffre donne le tournis, près d’un enfant sur 5 en France vit sous le seuil de pauvreté.

Par comparaison, le taux de pauvreté, au total, est de 14,1% en France en 2010, en hausse de 0,6 point sur l’année précédente.

Les effets de la politique d'austérité

Dans ces chiffres, il y a un véritable réquisitoire des années Sarkozy. Mais il y a naturellement aussi une alerte pour le gouvernement socialiste. Pour plusieurs raisons.

D’abord ces chiffres, cumulés avec ceux du chômage, permettent de prendre la mesure des souffrances et  de la désespérance sociale du pays. Car il y a le noyau dur du chômage, qui est constitué de ces Français qui ne travaillent pas du tout et qui sont en recherche d’emploi – ceux que Pôle emploi regroupe dans la catégorie A des demandeurs d’emplois. C’est de cette catégorie seulement dont parle le plus souvent le gouvernement. Le ministre du travail, Michel Sapin, vient ainsi d’admettre que pour cette catégorie de demandeurs d’emploi, la barre symbolique des 3 millions venait d’être franchie.

Mais cette catégorie est très restrictive et ne prend pas en compte ceux qui recherchent un travail et  font un petit boulot ici ou là, pour survivre. Si on agrége l’ensemble de ces catégories de demandeurs d’emploi, beaucoup plus vaste, on a même franchi en juin, sans que personne n’en fasse la moindre publicité, la barre des 5 millions. Pour être précis, on dénombrait fin juillet 5,05 millions de chômeurs, au sens large. Voici les chiffres officiels de Pôle emploi.

 

 

Et puis, au-delà de ces 5 millions, il y a un cercle encore plus large, celui de la pauvreté. Or, dans ce cas, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sait à quoi s’en tenir : la tendance s’est naturellement encore creusée depuis 2010. Comme la crise économique s’est encore renforcée, contribuant à une hausse continue du chômage, il coule de source que le nombre de pauvres a forcément continué d’augmenter au même rythme, sinon à un rythme accéléré.

En prenant l’hypothèse modeste d’une hausse de 400.000 du nombre de pauvres par an, qui a été grosso modo la tendance des années 2009 et 2010, on aurait donc pu passer de 8,6 millions de pauvres en 2010 à environ 9 millions en 2011. A ce rythme-là, la France pourrait franchir la barre des 10 millions de pauvres à l’horizon de 2013.

Une question se pose : la politique économique et sociale du gouvernement a-t-elle été calibrée pour réduire des fractures sociales de plus en plus béantes ? A quelques petites mesures près, comme la revalorisation de la rentrée scolaire, il est difficile de le prétendre. On peut même craindre le contraire : la politique budgétaire d’austérité conduite par le gouvernement, tout comme la politique salariale restrictive, risque à l’inverse de creuser un peu plus la récession. Et d’accroître la crise sociale qui mine ce pays…

 

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 20:45

 

 

Rue89 - Le Yéti
yetiblog.org

 

Publié le 06/09/2012 à 22h18

 

Les experts sont morts de rire. Je parle des vrais experts, les Jorion, François Leclerc, Olivier Berruyer... Pas des tocards du microcosme. Super Mario Draghi, en déclarant jeudi 6 que la BCE était désormais prête à racheter de la dette européenne en quantité « illimitée », vient de reconnaître de fait que la Grande crise le devenait tout autant.

Bon « illimitée », vous me direz, pour ce qui est de la crise, je ne sais pas. Mais pour ce qui est du rachat d’obligations pourries européennes, c’est façon de parler, comme d’habitude. Parce que les conditions qu’il met, le Mario, pour voler aux secours des naufragés, sont elles aussi sacrément illimitées !

  • Des décisions qui ne seront pris qu’au coup par coup (surtout pas de façon systématique) ;
  • des titres de un à trois ans de maturité maxi ;
  • le fait de devoir s’adresser d’abord au Fonds de stabilité financière (FESF, promis mais toujours pas créé à ce jour) ;
  • le fait de respecter à la lettre des « plans de sauvetage » (lisez d’austérité) draconiens...

« Retenez-moi ou je ferai (peut-être) un malheur ! »

Bon, arrêtons de rigoler. Ce qu’a dit en substance Super Mario, c’est un nouveau truc du genre : « Retenez-moi ou je ferai un malheur... plus tard ! ». Et « à condition que... » au pluriel carabiné. Un peu comme son collègue américain de la Fed, Bernanke et son lénifiant « toujours prêt à agir si... ».

Plus tard, toujours plus tard, et pour cause ! La vérité, c’est que ceux-là n’ont plus rien dans la besace. Alors ils brassent du vent. La planche à billets ? Mais les billets, même artificiels, même de Monopoly, finissent toujours par se payer cash. Et qui pour payer ? Les Allemands ? Ha ha ha !

Il y avait un gouverneur de banque centrale à ne pas voter la résolution finale de la BCE, lors de la réunion qui précédait la déclaration de Mario Draghi. Devinez lequel ? Qui pour refuser de payer les pots cassés d’une BCE transformée en « bad bank » foireuse ?

Marchés et socialistes français sont contents

En attendant, tous les voyants économiques continuent de tourner au cramoisi... illimité ! Même Super Mario a dû réviser ses prévisions à la baisse, lors de sa prestation du 6 septembre, c’est dire !

Mais qu’importe, les marchés, eux, sont contents. Les marchés sont toujours contents depuis quelques temps. Et nos socialistes aussi. Très contents.

« La décision de la BCE de racheter sans limite de la dette des Etats de la zone euro est “une victoire évidente pour François Hollande” et signe l’acte de décès définitif du “Merkozy”, a estimé jeudi le président du groupe PS Bruno Le Roux dans un communiqué.
“Cette décision, totalement inenvisageable il y a encore six mois, est une victoire évidente pour François Hollande”, selon le député de Seine-Saint-Denis. » (AFP, 6 septembre).

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 15:23

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 05.09.2012 à 11h37 • Mis à jour le 05.09.2012 à 11h56

 
 
Un champ victime de la sécheresse dans la province chinoise du Shandong, le 30 janvier 2011.

Avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes qui l'accompagnent (sécheresses, inondations et ouragans), les prix des aliments de base pourraient doubler dans les vingt prochaines années (par rapport à 2010), prévient l'organisation Oxfam dans un rapport publié mercredi 5 septembre 2012.

Oxfam juge que les effets du réchauffement sont "sous-estimés" car "les changements à évolution lente des températures moyennes et des schémas de précipitations", globalement défavorables à l'agriculture, se doubleront de "pertes de cultures causées par des événements météorologiques extrêmes, plus fréquents et plus intenses".

LE PRIX DU MAÏS POURRAIT GRIMPER DE 140 %

En 2030, estime l'ONG, le risque accru de sécheresse, semblable à celle qui sévit depuis juin notamment aux Etats-Unis – la plus grave depuis un demi-siècle – pourrait ainsi faire grimper le prix du maïs de "140 % par rapport au prix moyen des denrées alimentaires" à cette date. "Cette hausse s'ajoutera à la hausse déjà inévitable des prix des denrées alimentaires envisagée avec le changement climatique", a insisté Clara Jamart, responsable des questions d'agriculture et d'alimentation d'Oxfam.

Lire :  La sécheresse fait flamber les prix alimentaires

En Afrique australe, "sécheresses et inondations pourraient faire augmenter de 120 % le prix à la consommation du maïs et d'autres céréales secondaires", montre encore l'étude. Rapporté au prix actuel, le sac de 25 kilos de farine de maïs (ration minimale d'une famille pour deux semaines) passerait de 18 à 40 dollars.

L'étude – "La Terre se réchauffe, les prix flambent" (titre original : "Extreme Weather, Extreme Prices") – se fonde sur les travaux de l'Institute of Development Studies de l'université du Sussex (Grande-Bretagne) effectués pour le compte d'Oxfam.

Les chercheurs ont modélisé des scénarios d'événements extrêmes.

Les chercheurs ont modélisé les scénarios d'événements extrêmes sur l'Afrique sub-saharienne et chacune des principales régions exportatrices du monde pour le riz, le maïs et le blé, afin d'estimer l'impact possible en 2030 sur les prix à l'export et les marchés intérieurs. À l'exportation, les prix du maïs augmenteraient de 177 %, ceux du blé de 120 %, ceux du riz raffiné de 107 %.

LES PLUS PAUVRES PAIERONT LE PRIX FORT

En outre, "la modélisation suggère qu'un ou plusieurs événements climatiques extrêmes survenus en une seule année pourraient donner lieu à des flambées des prix d'une ampleur comparable à vingt années de hausse des prix sur le long terme", relèvent les auteurs. Ce sont "les populations les plus pauvres qui paieront cette flambée au prix fort : quand un ménage français consacre en moyenne 15 % de son budget à se nourrir, au Sahel cette part peut aller jusqu'à 50 ou 75 %", relève Clara Jamart.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, mandaté par l'ONU) prévoit une augmentation des températures de 2,5 °C à 5 °C d'ici à la fin du siècle, accompagnée d'"événements climatiques extrêmes sans précédent". En dépit de ses engagements, la communauté internationale ne parvient pas à juguler les émissions de CO2, responsables du réchauffement de l'atmosphère.

Lire : Nous pouvons éviter la crise des prix alimentaires (point de vue)

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 15:03

 

 

 

Le Monde.fr | 05.09.2012 à 15h38 • Mis à jour le 05.09.2012 à 15h38

Par Frédéric Cazenave

 
Une personne consulte son avis d'impôt sur le revenu.

Les contribuables vont être lourdement mis à contribution par le gouvernement. Tour d'horizon des mesures attendues lors de la présentation du budget fin septembre et de leur impact pour les principaux intéressés.

Gel du barème de l'impôt sur le revenu :

C'est la dernière trouvaille de Bercy. Pour boucler son budget, le gouvernement envisagerait de maintenir le gel du barème de l'impôt sur le revenu, décidé en 2011 par François Fillon.

Lire : Le gel du barème, une hausse masquée de l'impôt sur le revenu

Cette mesure, critiquée par le PS lorsqu'il était dans l'opposition, pénalise davantage les contribuables modestes, selon les calculs du syndicat Solidaires Finances publiques, ex-SNUI.

Exemples :

  • Pour un célibataire déclarant 17 357 euros en 2011.

Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
Avant le gel du barème : 740 euros
Après le gel du barème : 833 euros
Hausse : 12 %

  • Pour un couple avec deux enfants déclarant 51 050 euros.

Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
Avant le gel du barème : 2 330 euros
Après le gel du barème: 2 415 euros
Hausse : 3,6 %

Plafonnement des niches fiscales

Si le gouvernement n'a pas encore tranché sur le gel du barème, d'autres mesures ont déjà été annoncées par la majorité, comme le plafonnement des niches fiscales.

Lire aussi : ISF, taxes, impôt sur le revenu : ce que prépare le gouvernement

Actuellement, un contribuable peut diminuer son impôt sur le revenu dans la limite de 18 000 euros plus 4 % du montant de ses revenus imposables grâce à des investissements (immobilier Scellier, FCPI, Sofica...) ou s'il emploie une personne dans le domaine des services (garde d'enfants, ménage...) lui générant des réductions et crédits d'impôts.

"En théorie, un célibataire avec un revenu imposable de 84 000 euros peut donc totalement effacer son impôt sur le revenu en usant exclusivement d'investissements concernés par le plafonnement. Idem pour un couple marié avec deux enfants et gagnant 130 000 euros", explique Florent Belon du cabinet Fidroit. "Mais avec le plafonnement des niches fiscales à 10 000 euros, ces deux cas paieraient désormais respectivement 11 287 euros et 13 195 euros d'impôts", calcule-t-il.

Plafonnement du quotient familial

La baisse du plafond du quotient familial à 2 000 euros par demi-part, contre 2 336 euros à présent, ne sera pas non plus indolore. L'Institut Montaigne l'avait chiffré à 450 euros par an, en moyenne, pour les foyers concernés.

Exemple :

  • Couple de cadre supérieurs, marié avec 2 enfants, déclarant 142 000 euros de revenus annuels (salaires + 12 000 euros de revenus fonciers). Défiscalisation : 15 000 euros (emploi à domicile + investissements concernés par le plafonnement).
Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
Avant la réforme : 8 195 euros
Après la réforme: 13 867 euros
Hausse : 69 %

Le nouveau plafonnement des niches fiscales augmente de 5 000 euros leur impôt et celui du quotient familial entraîne un surcoût de 672 euros.

Le coût de la nouvelle tranche à 45 %

En ajoutant la nouvelle tranche à 45 % pour les revenus supérieurs à 150 000 euros, la facture risque vite de grimper, comme le montre la simulation ci-dessous réalisée par Fidroit.

Exemple :

  • Chef d'entreprise, marié, un enfant, déclarant 425 000 euros de revenus annuels (315 000 euros de salaires, 60 000 euros de dividendes et 50 000 euros de revenus fonciers). Défiscalisation : 18 000 euros.

    Montant de l'impôt sur le revenu 2012 :
    Avant la réforme : 109 303 euros
    Après la réforme: 121 991 euros
    Hausse : 11,6 %

La tranche à 45 % au-dessus de 150 000 euros par part entraîne une hausse de 3 352 euros de leurs impôts, le nouveau plafonnement des niches fiscales de 9 000 € et celui du quotient familial de 336 €.

Ces calculs n'intègrent pas la réforme attendue de la fiscalité de l'épargne.

Frédéric Cazenave

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 14:57

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 05.09.2012 à 13h35 • Mis à jour le 05.09.2012 à 14h32

 
 
La majorité parlementaire veut mettre en place des tarifs progressifs pour l'énergie.

La tarification progressive du gaz et de l'électricité débute, mercredi 5 septembre, son parcours parlementaire. Objectif de cette proposition de loi, présentée par François Brottes, président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale : faire baisser la facture en incitant les ménages à consommer moins et mieux, alors que le prix de l'énergie ne cesse d'augmenter

  • Qui est concerné par la proposition de loi ?

Le texte concernera les résidences principales de l'ensemble des ménages français. Des cas particuliers seront toutefois à traiter, notamment pour le chauffage dans les copropriétés, où la consommation réelle de chaque foyer s'avère difficile à mesurer en raison de l'absence de compteurs individuels.

  • Quels seront les différents seuils de consommation ?

Le tarif progressif consistera à facturer la consommation de gaz et d'électricité en trois paliers (quels que soient le fournisseur et le type d'offre souscrite), et selon un système de "bonus/malus" : la consommation "de base", qui coûtera 3 à 10 % moins cher que les tarifs existants, puis des tarifs "de confort" et "de gaspillage", qui seront plus élevés. Les économies réalisées par le bonus sont potentiellement très importantes. Quant au malus, il pourrait représenter quelques dizaines d'euros, selon François Brottes. "Passé un certain forfait de nécessité pour s'éclairer, pour se chauffer, plus on consomme, plus on paie", a résumé la ministre de l'énergie, Delphine Batho.

Le volume d'énergie accordé à chaque tranche tarifaire sera déterminé en fonction de trois critères : la localisation géographique des logements, le nombre de personnes par foyer et le mode de chauffage. Concrètement, ces données seront collectées via les déclarations d'impôts et transmises ensuite aux fournisseurs. Le diagnostic de performance énergétique (DPE), un temps évoqué, ne sera donc pas pris en compte : il est jugé peu fiable et cela nécessiterait de le généraliser.

Ce dispositif sera calculé de manière à ce que les bonus et malus s'équilibrent, et que son coût soit neutre pour l'Etat et pour les opérateurs.

  • Comment limiter les inégalités ?

L'objectif du texte est d'éviter de pénaliser encore davantage des populations énergivores par nécessité, à savoir les ménages qui habitent dans des "passoires" thermiques, et qui doivent consommer beaucoup pour se chauffer correctement.

La promulgation sera donc précédée d'un élargissement des tarifs sociaux de l'électricité et du gaz. Ces tarifs seront attribués à tous les bénéficiaires de minima sociaux, ce qui devrait couvrir grosso modo les 4 millions de ménages considérés en précarité énergétique, contre 600 000 foyers actuellement. L'interdiction des coupures de gaz, d'électricité et de chaleur en hiver sera en outre généralisée.

De plus, "ceux qui seront en situation de malus seront contactés pour les aider à faire des économies", via des mesures d'accompagnement qui restent à préciser. Et les locataires occupant des logements énergivores pourront déduire une partie du malus de leur loyer, afin d'inciter les propriétaires à faire des travaux, a assuré François Brottes. Des mesures favorisant la réhabilitation thermique des logements seront enfin discutées dans le cadre du débat sur la transition énergétique, prévu dans la foulée de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre. 

  • Quel est le calendrier de mise en œuvre du texte ?

Cette proposition de loi, qui doit être déposée mercredi devant l'Assemblée nationale, devrait être adoptée fin octobre ou début novembre. Elle entrerait alors en vigueur partiellement dès sa promulgation (pour les mesures concernant la précarité énergétique), puis totalement à la fin 2013-début 2014 (le temps de collecter les données par le biais des feuilles d'impôts). Dans un second temps, la proposition de loi ouvrira la voie à une extension du tarif progressif aux énergies dites hors réseau (fioul, propane, bois de chauffage...), ainsi qu'à l'eau (ce qui a déjà été mis en œuvre par certaines collectivités).

"Même s'il s'agit d'une réforme qu'elle appelait de ses vœux, France Nature Environnement est surprise par le calendrier qui la place en amont de la conférence environnementale (14-15 septembre) et du débat sur l'énergie", a déploré dans un communiqué la fédération, regroupant quelque 3 000 associations. Rappelant qu'un débat national sur l'énergie doit s'ouvrir à partir de novembre en vue du vote d'une loi cadre en 2013, l'ONG voit une "réforme précipitée" dans le dépôt de cette proposition de loi.

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 14:51

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 05.09.2012 à 15h40 • Mis à jour le 05.09.2012 à 15h48

 
Le plan anti-tabac, qui devrait être dévoilé d'ici la fin du mois, devrait voir s'étendre les zones non fumeurs en France.

Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a indiqué mercredi 5 septembre qu'une "réflexion" était "en cours" sur une hausse du prix des cigarettes, qui serait "assez faible" selon elle. La ministre était interrogée par RTL sur la "une" du Parisien-Aujourd'hui en France qui parle d'un nouveau renchérissement d'environ 40 centimes du prix d'un paquet début octobre, qui serait la hausse la plus forte depuis 2003.

"Je confirme qu'une réflexion est en cours sur ce sujet chez ma collègue en charge de la santé, car c'est bien de cela qu'il s'agit, de santé publique, a répondu Mme Vallaud-Belkacem. Je dis une réflexion, parce que les arbitrages concernant le  projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) ne sont pas tout à fait rendus, il y a des hypothèses de travail, celle-la en est une."

 "J'attire l'attention sur l'importance d'une augmentation même minime – car il s'agirait d'une augmentation assez faible – du prix du paquet de cigarettes", insiste Mme Vallaud-Belkacem, citant un précédent sous Jacques Chirac qui "avait permis que près de deux millions de Français se mettent à arrêter de fumer".

Le plan anti-tabac, qui devrait être dévoilé d'ici à la fin du mois, inclura une réforme de la fiscalité visant à plus taxer les produits les moins chers comme le tabac à rouler. Toujours selon Le Parisien, le PLFSS pour 2013 prévoirait une taxe de 200 millions d'euros sur les bénéfices des industriels du tabac. En outre, affirme le quotidien, le gouvernement entend introduire des paquets génériques sans logo et étendre les zones non-fumeurs.

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 21:52

 

Lundi 3 Septembre 2012 à 16:10

 

JC Slovar
Décryptages de l'information politique, économique et sociétale par un citoyen engagé En savoir plus sur cet auteur

 

Lors de l'université d'été du Medef, les patrons ont voulu se faire passer pour des victimes. Pour notre blogueur associé Slovar, ce discours est parfaitement déplacé.

 

(Laurence Parisot, août 2012 - PRM/SIPA)
(Laurence Parisot, août 2012 - PRM/SIPA)
Durant les journées d'été du Medef, au milieu des habituelles revendications de flexibilité du personnel et du coût du travail a émergé un cri : les patrons ne sont pas assez aimés. Ils en débattaient aujourd'hui. Ils ont essayé de nous prouver qu'ils étaient quasiment les premiers discriminés de France.

Ceux qui croyaient que la discrimination touchait essentiellement les jeunes issus de l'immigration, les précaires, les chômeurs, les femmes, doivent revoir leur copie. En effet, les français les plus discriminés sont... les patrons. Du moins, c'est ce qu'on affirmé une partie des invités à la conférence-débat : «L’entrepreneur face aux dérives de l'exception française» de l'université d'été du Medef.

Victimes de la dette de l'état, des fonctionnaires, des impôts, du manque de souplesse dans la gestion des ressources humaines et d'obligations qu'ils qualifient d'un autre temps, les invités s'en sont donné à coeur joie.

Laurent Guez, directeur délégué de la rédaction d'Enjeux-Les Echos, a frôlé l'orgasme en expliquant, en préambule, que : «entrepreneur» était ... le plus beau mot de la langue française, on y a évoqué, entre autre :

La montée des préjugés anti-patrons
Les reliefs de la culture du conflit
Leurs conséquences aux prud’hommes
Thésauriser plutôt qu’investir : l’esprit bas de laine.

 

Source MEDEFtv


Bisounours

Que dire de cette première liste ?

Tout simplement qu'au Medef on souhaiterait que les français et surtout les salariés acceptent de croire à un monde de Bisounours.

Un monde dans lequel, à son domicile, on remplacerait la photo des vieux parents par celle de son patron. A qui d'ailleurs on enverrai une petite carte pour son anniversaire et à qui on ne demanderait pas de payer d'heures supplémentaires de peur de lui faire de la peine.
Un monde où on remplacerait, dans les livres d'histoire, les héros morts pour la France par les patrons créateurs de richesse et de bonheur social
Un mode dans lequel on accepterait d'être uniquement payé lorsque la santé de l'entreprise est bonne
Un monde dans lequel les syndicats, autour d'un café ou d'une boisson plus corsée, viendraient récolter les éléments de langage destinés à faire passer un plan social
Un monde dans lequel aucun salarié ne se considérerait licencié abusivement
Un monde dans lequel les français refuseraient la sécurité du livret A au profit d'actions d'entreprises sans aucune garantie de spéculation ou de malversation

D'ailleurs, le Medef, dans sa grande sagesse, a des solutions pour nous entrainer dans ce merveilleux monde. Quelles sont-elles ?

En ce qui concerne les salariés, on retiendra : Le tutorat, le dialogue social et la rupture conventionnelle.

Abus de ruptures conventionnelles

Comme nous ne sommes pas encore dans un mode de Bisounours, nous rapellerons, pour mémoire, le résultat de ces solutions tant appréciées par le Medef.

En janvier 2011, on pouvait lire sur le site du Figaro l'article suivant : Seniors : un abus de ruptures conventionnelles. Extraits

« (...) Ces "séparations à l'amiable" pourraient servir de préretraites déguisées financées par l'Unedic. L'étau se resserre sur les ruptures conventionnelles, ces "séparations à l'amiable" (...) connaissent un grand succès (...) et représentent désormais 11% des motifs de rupture de CDI (...) D'après le patron de Pôle emploi, un demandeur d'emploi sur cinq entrant à Pôle emploi suite à une rupture conventionnelle a plus de 50 ans. Cela représente le double de leurs autres motifs d'inscription. Or, les quinquas au chômage peuvent prétendre à une indemnisation pendant trois ans s'ils ont cotisé 36 mois. Et s'ils ont plus de 58 ans, "ils peuvent donc être indemnisés jusqu'à leur âge de départ à la retraite", admet le ministère du Travail (...) De là à dire que les employeurs se servent des ruptures conventionnelles pour se séparer "à bon compte et aux frais de l'assurance-chômage" de leurs seniors, il n'y a qu'un pas que l'OCDE a franchi en avril dernier (...) »

Donc vous en conviendrez, autant de possibles tuteurs en moins, ce dont le patronat ne s'est pas franchement vanté ! Ce qui n'empêche pas le même patronat de faire la fine bouche sur les contrats de génération, promis par François Hollande, et qui correspondent à un vrai tutorat !

Le dialogue social ou plutôt le ... monologue social.

Préjugés anti-patrons ?

Laurence Parisot l'a démontré ces dernières années, et réitéré lors des dernières semaines : Si les entreprises n'obtiennent pas de négociation sur la flexibilité accrue de l'ensemble des salariés, il n'y aura rien à discuter. La position de Laurence Parisot est simple : elle attend de voir le document d'orientation avant de confirmer sa présence à la table des négociations, sachant que la flexibilité est LE sujet sur lequel elle ne cédera pas, sous peine d'accélérer les plans sociaux, comme nous vous l'expliquions hier.
 
Il est assez peu probable que les salariés accueillent favorablement des mesures basées sur la flexibilité et la souplesse de licenciement, sachant que ceux-ci déploraient, dans une enquête de l'OVAT de 2011, le manque de reconnaissance de leur hiérarchie à leur égard.
 
Reconnaissance qui devrait se limiter, si le Medef obtenait satisfaction, à apprendre à se contenter du monde de Bisounours décrit plus haut. Ce qui va être difficile à vendre à des salariés qui ont passé l'âge des contes de fée.
 
Une preuve, s'il en fallait, dirait notre amie Laurence, de «la montée des préjugés anti-patrons!»

 

La vie chez les Bisounours... selon les patrons
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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 18:03

 

AFP/DOMINIQUE FAGET

 

"Jeunes et sans avenir." Tel est le titre de l'article que le Washington Post consacre mardi à la jeunesse européenne, contenu le plus populaire du jour sur son site Internet. "Plus de 5,5 millions de jeunes sont au chômage en Europe", souligne le quotidien américain qui évoque une "génération perdue".

Le taux de chômage des jeunes en Europe est passé entre 2000 et 2012 de près de 18 % à 22,5 %, selon les chiffres de la Commission européenne. Celui de la zone euro, dont les performances sont historiquement meilleures que celles de l'UE, est passé avec la crise au-dessus de celui de l'ensemble du continent, comme l'indique ce graphique.

 

 

Evolution du chômage des 15-24 ans dans les 27 (courbe jaune) et la zone euro (courbe bleue) entre 2000 et 2012. (Commission européenne)

"Le taux de chômage des jeunes en Grèce et en Espagne a grimpé jusqu'à atteindre le chiffre ahurissant de 53 %, note le Washington Post. Il atteint 36 % au Portugal, 34 % en Italie et 23 % en France, selon l'OCDE. En Europe, une personne sur huit âgée de moins de 25 ans n'a pas de travail." Le quotidien propose une infographie comparative du chômage des jeunes dans plusieurs pays développés :

 

Evolution du taux de chômage des 15-24 ans entre juin 2011 et juin 2012. (Washington Post)

 

"Et le problème ne se limite pas aux jeunes peu éduqués ou insuffisamment formés. Même les diplômés se retrouvent coincés sans travail ou dans des emplois sans avenir, poursuit le quotidien. Cette situation est en train de miner les fondations des sociétés européennes. Ce taux de chômage élevé est à mettre en relation avec l'augmentation de la criminalité dans la jeunesse et une augmentation des cas de dépression. Le chômage fait chuter la natalité car ces jeunes remettent à plus tard l'idée de fonder une famille."

Le quotidien évoque la mesure phare de François Hollande, les contrats d'avenir, censés créer 100 000 emplois l'an prochain, avec un coût de 2,3 milliards d'euros pour les caisses de l'Etat. "Impopulaire dans les milieux économiques, qui réclament davantage de discipline fiscale, cette mesure a fait de Hollande un héros dans la jeunesse", croit savoir le Washington Post. "Mais même ceux qui applaudissent l'effort reconnaissent qu'il ne s'agit que de mesures temporaires, et qu'une réforme radicale du marché du travail pourrait ne pas suffire à relancer l'emploi dans un avenir proche."


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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 17:51

 

LE MONDE | 04.09.2012 à 12h22 • Mis à jour le 04.09.2012 à 17h01

Par Denis Cosnard et Philippe Jacqué

 
 
Vue de l'usine de PSA Peugeot Citroën à Chartres-de-Bretagne, près de Rennes, le 28 août 2012.

Confronté à une chute de 20 % de ses ventes en France et à une rentrée sociale à haut risque, menacé de sortir du CAC 40, PSA Peugeot Citroën garde néanmoins espoir.

Le 31 août, le groupe a annoncé un investissement de 750 millions d'euros dans son usine de SevelNord, à Valenciennes, où il produira le successeur du Peugeot Expert et du Citroën Jumpy, des véhicules utilitaires du groupe.

PSA entend annoncer rapidement une autre bonne nouvelle. Dans le cadre de son vaste plan de cession d'actifs, lancé fin 2011, qui lui a déjà permis de vendre sa filiale de location automobile National/Citer et son immeuble de l'avenue de la Grande-Armée à Paris, le constructeur est en bonne voie de se défaire, pour un bon prix, de sa filiale logistique Gefco (11 000 personnes).

Alors qu'il avait envisagé de ne vendre qu'une minorité des titres, il s'apprête finalement à transférer 75 % du capital. L'opération lui permettra de réduire sa dette, qui atteignait 2,4 milliards d'euros fin juin.

 

"UN VRAI PROJET INDUSTRIEL"

Gefco, qui a affiché 3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011, avait initialement attiré des fonds d'investissement comme PAI Partners, Appolo ou CVC Capital Partners. Fin août, un nouveau candidat s'est fait connaître : RZD, la société russe des chemins de fer – l'équivalent de la SNCF, de Réseau ferré de France et d'Alstom Transport réunis !

Alors que les enchères s'achèvent mercredi 5 septembre, son offre semble tenir la corde. "Leur proposition est, de loin, la plus élevée de toutes celles reçues", assure une personne au fait des discussions. Selon le journal russe Kommersant, RZD aurait offert 1 milliard d'euros pour prendre les trois-quarts du capital. 

"L'affaire n'est pas encore bouclée, et des fonds sont toujours sur les rangs, nuance une autre source. Mais l'offre russe est effectivement très intéressante. Au-delà du prix, il y a un vrai projet industriel. Par rapports aux fonds, qui veulent rentabiliser leur investissement en quelques années, RZD offre aussi un horizon à plus long terme."


FER DE LANCE INTERNATIONAL

Le groupe russe (35,5 milliards de chiffre d'affaires) est engagé dans une vaste modernisation de son réseau et entend utiliser Gefco à la fois comme son fer de lance international et comme un aiguillon pour mettre à niveau ses propres filiales de logistique. Vladimir Iakounine, son patron, un proche du président Vladimir Poutine, ne s'en cache pas. Devant la presse russe, il a vanté, le 31 août, la qualité du réseau logistique ramifié et des technologies françaises. "Nous avons donc un intérêt naturel pour Gefco", a-t-il expliqué.

L'un des sujets des discussions avec PSA porte sur les relations que conservera Gefco avec son ancien actionnaire, qui est aussi son premier client. La société assure le transport des voitures fabriquées par le groupe, des usines jusqu'aux concessions.

Au premier semestre, elle a encore réalisé 60 % de son chiffre d'affaires avec Peugeot et Citroën. Cette part va baisser en 2013, dans la mesure où Gefco va récupérer la plupart des activités logistiques de l'américain General Motors (GM) en Europe, augmentant au passage son chiffre d'affaires de 20 %. Un fruit de l'accord conclu entre GM et PSA en début d'année.

Le constructeur français va s'engager à continuer à travailler avec Gefco pendant plus de trois ans. "Certains candidats craignent que PSA ne vienne les voir, dans un an ou deux, en leur demandant une baisse drastique de leurs tarifs, ce qui remettrait en cause l'équilibre économique de Gefco, indique un spécialiste du secteur. Le fait que PSA reste présent au capital à titre minoritaire limite ce risque."

Au début des années 2000, la cession par Renault de sa filiale logistique CAT avait précipité celle-ci dans les pires difficultés après l'extinction des derniers contrats. Ce sont ces considérations qui ont poussé les grands acteurs logistiques français à refuser la reprise de Gefco. "Nous ne sommes pas la Sécurité sociale", confiait l'un d'eux cet été.

Denis Cosnard et Philippe Jacqué

 

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 21:13

 

Créé le 03-09-2012 à 11h04 - Mis à jour à 11h24

Le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, estime que les parlementaires de la majorité devront respecter la "position du groupe".

 

Bruno Le Roux est le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. (CHESNOT/SIPA)

Bruno Le Roux est le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. (CHESNOT/SIPA)

 

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée Bruno Le Roux a déclaré lundi 3 septembre qu'il n'y aurait aucune liberté de vote pour ses troupes à l'Assemblée sur le traité de stabilité budgétaire européen, qui braque certains parlementaires proches de Benoît Hamon.

"Non", a répondu le député de Seine Saint-Denis sur RFI à la question de savoir si les députés auraient "la liberté de vote".

"Il y aura une position du groupe, qui aura été prise après débat. Et ensuite, en tous cas pour les socialistes, nous nous en tiendrons à cette position du groupe. C'est quelque chose de normal", a ajouté le successeur de Jean-Marc Ayrault à la tête du groupe PS à l'Assemblée.

"Quand un texte arrive à l'Assemblée nationale, c'est un texte de soutien à la politique du gouvernement et du président de la République", selon le parlementaire.

Le député PS de Seine-Saint-Denis Razzy Hammadi, tout comme la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, ont annoncé qu'ils ne voteraient pas le traité de stabilité budgétaire, négocié par Nicolas Sarkozy et repris par François Hollande avec un "pacte de croissance".

 

 

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