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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 12:35

LEMONDE.FR | 04.10.11 | 13h58  

 
 

Manifestation contre le gaz de schiste, le 26 février 2011 à Villeneuve-de-Berg, en Ardèche.

Manifestation contre le gaz de schiste, le 26 février 2011 à Villeneuve-de-Berg, en Ardèche.AFP/JEAN-PIERRE CLATOT

Le déplacement de Nicolas Sarkozy, mardi 4 octobre, à Mialet et à Alès, dans le Gard, était attendu. Officiellement, l'objectif était de célébrer l'inscription des Causses et des Cévennes au patrimoine mondial de l'Unesco. Mais sur place, des opposants politiques et des militants contre les gaz de schiste comptaient bien faire savoir leur opposition au chef de l'Etat.

Certains d'entre eux – une quinzaine, selon un militant – ont été interpellés par les forces de l'ordre, mardi matin, alors qu'ils occupaient le lieu d'atterrissage de l'hélicoptère présidentiel. Mardi midi, après une garde à vue, certains ont été relâchés.

Les arrestations semblent s'être déroulées dans le calme. Les militants ont été conduits à la gendarmerie d'Anduze (Gard), où un début de rassemblement de soutien avait lieu. Sur Internet, l'information, révélée par le site Owni, a rapidement circulé et a été reprise par des responsables politiques, comme les eurodéputés écologistes José Bové et Michèle Rivasi.

"Nous étions une quinzaine à avoir décidé de dormir sur le terrain de football de Mialet, raconte Gilles Quiniou, membre d'un collectif anti-gaz de schiste dans le Gard. L'ambiance était festive, des gendarmes passaient régulièrement pendant la nuit avec leurs lampes torches, j'imagine qu'ils voulaient vérifier qu'il n'y avait pas de dégradation. Certains dans notre groupe ont proposé de faire un feu mais nous voulions justement ne rien abîmer dans le stade car nous savions que nous serions délogés le lendemain."

Contactées par Le Monde.fr, les gendarmeries d'Anduze et d'Alès n'ont pas pu donner de détails.

"C'ÉTAIT IMPRESSIONNANT"

Mais l'heure d'arrivée du président de la République approchant, l'atmosphère a changé, raconte ce militant. "Au petit matin, des gendarmes étaient alignés au bord du terrain, comme pour une battue. Ils avaient des gilets pare-balles, c'était impressionnant. Des hommes en costume et cravate, probablement du service de sécurité de la présidence, se sont approchés et ont donné le signal. On a tous été interpellés", poursuit Gilles Quiniou. Ce dernier précise que le motif de la garde à vue est la "dégradation de bien public", ce qu'il conteste, en lien avec "des tags sur le stade". Les gendarmes lui ont cependant dit qu'il y avait peu de chances que les militants soient poursuivis. "Mais on ne sait jamais..."

 

Trois permis d'exploration de gaz de schiste ont été annulés hier par le gouvernement "mais il en reste dans plusieurs régions, dont un dans le Gard", dénonce Christian Boivin, du collectif Stop Gaz de Schiste 30.

Alexandre Pouchard

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 15:47

LEMONDE.FR | 03.10.11 | 21h04   •  Mis à jour le 03.10.11 | 21h04

 
 

 

Manifestation à l'entrée du site de Florange, le 9 septembre 2011.

Manifestation à l'entrée du site de Florange, le 9 septembre 2011.REUTERS/VINCENT KESSLER

"On ne veut pas mourir et on ne mourra pas !" Les syndicats de l'usine ArcelorMittal à Florange (Moselle) sont remontés et le font savoir, lundi 3 octobre, à la veille de la mise à l'arrêt du haut fourneau P6, le dernier encore en activité en Lorraine. "Mardi, en début d'après-midi, c'est la dernière coulée", confirme au Monde.fr Edouard Martin, délégué CDFT au comité central d'entreprise du n° 1 mondial de la sidérurgie.

ArcelorMittal avait annoncé début septembre la fermeture pour une durée indéterminée de ce haut-fourneau en la justifiant par une baisse saisonnière de l'activité. "Cette mise en veille est conjoncturelle, temporaire et provisoire", avait assuré Thierry Renaudin, le directeur du site spécialisé dans la fabrication d'aciers à très haute valeur ajoutée. Les syndicats CGT, CFDT, FO et CFE-CGC estiment au contraire que la fermeture du P6 est "définitive" et constitue "l'arrêt de mort de la filière liquide en Lorraine" en détruisant un millier d'emplois sur les 3 000 du site, ont-ils déclaré à l'AFP.

"M. Renaudin n'en sait rien !, assure encore le syndicaliste de la CFDT. Le seul qui décide, c'est M. Mittal, donc on ne croit pas ce que le directeur du site nous dit."

"BEAUCOUP DE COLÈRE, D'INQUIÉTUDE ET DE L'ABATTEMENT"

Chez les quelque mille sidérurgistes affectés au P6, qui seront répartis dans différentes unités de l'usine ou mis au chômage partiel, "il y a beaucoup de colère, d'inquiétude et de l'abattement pour certains", confie Edouard Martin. "On arrête notre outil de travail et en plus on nous donne aucune visibilité ! Nous craignons que cela aboutisse à une liquidation totale. Je l'ai dit à la direction : 'Vous nous avez tué Gandrange, mais vous n'aurez pas Florange !'" Allusion à l'aciérie de Gandrange (Moselle), où 600 emplois ont été supprimés en 2008, malgré les promesses de Nicolas Sarkozy un an plus tôt. "Nous sommes vraiment en colère contre la politique boursière du groupe Mittal", renchérit Jacques Minet, délégué CFDT d'ArcelorMittal Florange, joint par Le Monde.fr.

Du côté des syndicats, on ne croit pas aux promesses des ministres de l'industrie, Eric Besson, et du travail, Xavier Bertrand, qui ont assuré la semaine dernière que le groupe "excluait tout recours à des licenciements dans le cadre de l'arrêt temporaire" du P6, après avoir reçu le directeur général d'ArcelorMittal en France.

"LA GRANDE MAJORITÉ VA SE RETROUVER EN CHÔMAGE TECHNIQUE"

"En fait, la grande majorité des salariés du haut fourneau P6 va se retrouver en chômage technique car il n'y a pas de places pour tout le monde", assure au Monde.fr Jacques Minet. Chaque salarié est reçu personnellement par la direction pour faire le point sur sa situation... et son avenir. "Une soixantaine devrait alterner entre des périodes de chômage et de formation."

Plusieurs pourraient travailler sur le site de Florange sur une autre activité. Certains autres peuvent être détachés sur les hauts fourneaux de Dunkerque et à la Fos-sur-Mer. Le groupe propose aux salariés d'aller travailler sur ces deux sites "sur la base du volontariat", précise M. Martin. "Mais personne n'a encore accepté", selon lui. "Cela devrait concerner très peu de personnes. La plupart vont être au chômage partiel", prévoit M. Minet.

"UNE ACTION SYMBOLIQUE" PRÉVUE MARDI

Eric Besson avait déclaré espérer un redémarrage du haut fourneau "pour le début de l'année prochaine". C'est justement ce qu'espèrent les syndicalistes, qui assurent "ne pas avoir baissé les bras". Après la manifestation, qui a réuni quelque 1 500 personnes samedi à Hayange (Moselle) à l'appel de l'intersyndicale pour exiger le maintien en Lorraine d'une activité sidérurgique, les syndicalistes ont prévu "une action symbolique" pour mardi.

Et ce ne serait que le début de la mobilisation, assurent-ils. "Dans les prochains jours, on va maintenir la pression en menant des actions coup de poing", prévient Edouard Martin, vindicatif. "Nous avons vécu la fermeture du dernier haut fourneau comme une déclaration de guerre donc on utilisera tous les moyens à notre disposition pour l'empêcher."

Alexandre Lemarié

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 15:15

 

  Libération -   30 septembre à 18h17 (Mis à jour à 19:25)
Policiers en banlieue. (© AFP Jean-Philippe Ksiazek

Une rumeur sur la suppression de vacances a déclenché vendredi matin des manifestations lycéennes et des violences urbaines en région parisienne et dans le Nord et l'Est de la France.

Au Chesnay, dans les Yvelines, une dizaine de voitures ont été endommagées autour d’un lycée. Dans le Nord de la France, plusieurs milliers de lycéens ont manifesté dans des villes du Nord/Pas-de-Calais, de Picardie et de Champagne-Ardenne en raison de cette rumeur infondée selon laquelle le gouvernement voudrait supprimer un mois de vacances.

Dix-huit jeunes manifestants ont été interpellés dans le Pas-de-Calais après des incidents à Lens et à Arras, où, selon la préfecture, ils auraient dégradé des bus, mis le feu à des conteneurs et sont soupçonnés d’outrage à agent.

Par ailleurs, quatre jeunes ont été interpellés à proximité d’un lycée professionnel d’Amiens-Nord, après avoir jeté des cocktails Molotov et des briques sur la police, a indiqué la préfecture de la Somme. Il ne s’agit pas d’élèves, mais de «gens extérieurs qui étaient là pour casser», selon cette source.

SMS et Facebook

Ces manifestations sont parties d’une consigne, propagée par SMS et sur Facebook, appelant à bloquer l’accès aux établissements scolaires au motif que le président Nicolas Sarkozy voulait supprimer un mois de vacances, a-t-on expliqué au rectorat d’Amiens.

Selon le rectorat de Lille, quelque 500 lycéens d’établissements professionnels ont manifesté à Douai et une centaine à Dunkerque, dans le département du Nord, où des établissements de Lille et Trith-Saint-Léger ont également été touchés.

Près de 500 lycéens ont également protesté à Béthune (Pas-de-Calais), sans désordres, a précisé la préfecture du Pas-de-Calais, région où plus de 2.000 manifestants ont été dénombrés au total. Le mouvement a même touché plusieurs petites villes.

Des consignes de fermeté ont été données aux forces de l’ordre, selon la préfecture. «Cela n’a ni queue ni tête. On ne sait pas d’où part cette rumeur infondée et ubuesque», a expliqué le rectorat de Lille, qui a dénoncé une «désinformation orchestrée».

La rumeur se répand par SMS et le réseau social Facebook, et «fait tâche d’huile», selon la même source.

Feu de poubelles

En Picardie, une vingtaine d’établissements ont été touchés, dont cinq à Amiens qui concentraient la majorité des manifestants. Ils ont tenté de bloquer l’accès aux bâtiments et, pour certains, ont mis le feu à des poubelles, jeté des pierres, des oeufs ou des tomates.

En Champagne-Ardenne, «plusieurs petits rassemblements» ont été recensés vendredi matin, mais sans débordements.

Un rapport du comité de pilotage sur les rythmes scolaires proposait de raccourcir de deux semaines les vacances d’été et de porter la durée des vacances de la Toussaint à deux semaines, mais aucune décision n’a été prise.

Le ministre de l’Education Luc Chatel avait dit en juillet à l’AFP vouloir entamer une «concertation» avec les syndicats enseignants pour annoncer «à l’automne» des décisions qui pourraient entrer en vigueur «dès la rentrée 2013».

(Source AFP)

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 12:39

LEMONDE.FR | 29.09.11 | 14h20   •  Mis à jour le 29.09.11 | 14h35

 
 

 

Brice Hortefeux, le 3 février, à Orléans.

Brice Hortefeux, le 3 février, à Orléans.AFP/LIONEL BONAVENTURE

Nouveaux ennuis judiciaires en perspective pour l’ex-ministre de l’intérieur Brice Hortefeux, déjà visé par une enquête préliminaire du parquet de Paris dans le volet financier de l’affaire Karachi. L’avocat des parties civiles dans ce même dossier Karachi, Me Olivier Morice, entend le citer directement devant le tribunal correctionnel. Il lui reproche des propos tenus dans l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, en date du 29 septembre. L’ami le plus proche du chef de l’Etat y dénonce notamment "la lâcheté des journalistes qui fracassent tous les amis de Nicolas Sarkozy", estimant que c’est Me Olivier Morice qui devrait être "fracassé". Un terme qui a fait bondir l’avocat.

"Les propos tenus par Brice Hortefeux sont intolérables, indique au Monde Me Morice. Ils constituent à mon sens une menace et une intimidation envers un avocat dans l’exercice de ses fonctions. J’ai donc demandé à un collectif d’avocats de citer en correctionnelle M. Brice Hortefeux." Le collectif d’avocats regroupe Mes Christian Charrière-Bournazel, Antoine Comte, Olivier Schnerb, Jean-Pierre Mignard, Laurent de Caunes, Nathalie Carrère ou encore Caroline Wassermann.

La citation devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, qui devrait intervenir d'ici à la fin de la semaine, va s’appuyer sur l’article 434-8 du code pénal, qui prévoit que toute menace ou tout acte d'intimidation commis envers un magistrat, un juré ou toute autre personne siégeant dans une formation juridictionnelle, un arbitre, un interprète, un expert ou l'avocat d'une partie en vue d'influencer son comportement dans l'exercice de ses fonctions est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Gérard Davet et Fabrice Lhomme

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 10:59
Florine Bristaud - Marianne | Mardi 27 Septembre 2011 à 15:30


Seulement trois semaines après la rentrée, les enseignants sortent dans la rue pour dénoncer une rentrée scolaire « calamiteuse » et des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader...



(flickr - manuel | MC - cc)
(flickr - manuel | MC - cc)
« Fidèles aux postes », voici ce qu'on peut lire sur la pancarte d'un professeur d'école participant cet après-midi aux manifestations des enseignants du primaire et du secondaire.
Selon le ministère de l’Education, environ 20% des enseignants du primaire participeraient à cette grève. Des estimations, basées sur les déclarations d’intention de grève obligatoires pour les profsseurs des écoles, annoncées par le ministère vendredi 23 septembre, alors même que les enseignants avaient jusqu’à samedi minuit pour se déclarer gréviste. Un chiffre, de fait, bien en-dessous de la réalité selon le SNUIPP-FSU, principal syndicat du premier degré, dont l’estimation fait état de 53,75 % de grévistes parmi les enseignants du premier degré. 

Une grève « pas révolutionnaire »
Luc Chatel minimise la situation : « Une grève fin septembre dans l’éducation nationale, ce n’est pas révolutionnaire ». Oui mais les grèves de cette année diffèrent bien des précédentes dans le sens où, pour la première fois, les enseignants du privé font cause commune avec leurs collègues du public : six des sept syndicats du privé appellent à se joindre à la grève pour dénoncer les suppressions de postes. Une première pour l’enseignement privé, qui présente habituellement un taux de grévistes proche de zéro. Les anciennes oppositions entre les enseignants du public et du privé sont aujourd'hui mises au placard, devant la dégradation des conditions d’enseignement.  Si les revendications diffèrent quelque peu entre les deux institutions, les enseignants du privé et du public se heurtent aux mêmes difficultés : sureffectifs dans les classes, multiplication des tâches, baisse de la scolarisation des plus jeunes, fermetures incessantes de classes, manque de reconnaissance, impossibilité de prendre en charge les élèves en grande difficultés, suppression des formations faites aux jeunes enseignants… La liste est longue. Il faut dire que l’enseignement privé, qui accueille un cinquième des élèves, a souffert lui aussi des suppressions massives de postes : depuis 2008, 5000 départs à la retraite n’ont pas été remplacés alors que le privé voit son nombre d’élèves sans cesse augmenter.

Luc Chatel « entend » les enseignants
« Mon rôle est d’entendre », a déclaré Luc Chatel sur France 3 dans le journal TV du 18 septembre. Les profs demandent bien plus que d’être entendus, ils veulent être écoutés, et surtout, ils demandent à ce que des mesures soient prises. Chatel « assume » les suppressions de postes, et rajoute que «  la vraie question aujourd’hui c’est le sur-mesure » des enseignements, et non « la quantité». Depuis les réformes de 2010, Luc Chatel ne cesse d'asséner son refrain du « sur mesure », comme une réponse à toutes les revendications des enseignants. Le ministre voudrait faire mieux avec moins d’enseignants. Et les profs se demandent bien comment. Du « sur mesure » face à trente élèves de maternelle, cela paraît bien illusoire. La suppression des 16000 postes va justement à l’encontre de cet enseignement personnalisé selon bon nombre d’enseignants : les cours à effectifs réduits ont été limités, empêchant le suivi individuel des élèves.

Le ministre s’était pourtant attelé à démontrer que la situation allait en s’améliorant : « En septembre 2011, il y a 35000 professeurs de plus qu’au début des années 90, alors que l’on compte 500 000 élèves de moins ». Oui mais, comme l’a fait remarquer un journaliste de Libération, l’école a évolué depuis les années 1980, rallongeant la durée d’étude des élèves, et incitant une plus grande proportion d’étudiants à poursuivre en lycée général ou professionnel. La comparaison, qui arrange bien notre ministre, n'est pas recevable, opposant deux systèmes éducatifs dont les objectifs diffèrent.

Selon une note du Centre d’Analyse stratégique, organisme rattaché à Matignon, notre pays est celui qui possède le plus faible nombre de professeurs par élève parmi les 34 membres de l'OCDE, et c’est l’enseignement primaire qui souffre le plus : à peine 5 enseignants pour 100 élèves. Et pourtant, l’enseignement en primaire a encore été rogné de 9000 postes en cette rentrée 2011. D’une manière générale, la France compte 6,1 enseignants pour 100 élèves ou étudiants seulement, tandis que le Portugal, la Grèce, le Danemark, la Suède ou l'Italie comptent plus de huit enseignants pour le même nombre d'élèves. Alors les déplacements du ministre de l’éducation dans d’autres pays, visant à s’imprégner de leurs systèmes éducatifs sont bien beaux, mais si on se refuse à y mettre les moyens, c’est peine perdue.

Notons que la date choisie pour cette grève n’est pas anodine : le projet de budget 2012 passe ce mercredi en conseil des ministres. Il prévoit d’ores et déjà une suppression de 14000 postes supplémentaires dans l’éducation nationale. Les enseignants comptent bien se faire entendre à la veille de cette décision qui sonne comme un énième couperet pour la profession. Espérons qu'une forte mobilisation rendra cette grève un peu plus « révolutionnaire » aux yeux de Monsieur Chatel.
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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 10:56

LEMONDE.FR avec AFP | 27.09.11 | 20h51

 
 

Redoutant la remise en cause de l'obligation de rendre accessibles avant 2015 tous les bâtiments publics, des handicapés ont manifesté mardi 27 septembre, au son de la Marche funèbre, contre les lobbies et les parlementaires qualifiés de "fossoyeurs" de la loi Handicap. Tout de noir vêtus, environ 200 personnes ont symboliquement résisté, à Paris devant l'entrée du Sénat fraîchement passé à gauche, à "l'enterrement" de la loi Handicap de 2005.

"Cette loi mettait fin à une situation de discrimination évidente. L'effort enfin avait été fait pour un accès plus adapté pour les personnes fragiles", a résumé en guise d'éloge funèbre Jacky Decobert, représentant pour l'Ile-de-France de l'Association des paralysés de France (APF), appelant à cette mobilisation. "Mettons des bâtons dans les roues de cet enterrement", lançaient les manifestants, brandissant des pancartes : "Accéder c'est exister".

Le Parlement a voté au printemps une proposition de loi UMP introduisant la possibilité de déroger à l'obligation de rendre accessibles les bâtiments publics neufs aux handicapés. La disposition a toutefois été censurée fin juillet par le Conseil constitutionnel. Mais l'APF s'inquiète d'un nouveau texte basé sur le rapport du sénateur UMP Eric Doligé qui prévoit de nouvelles dérogations pour les bâtiments publics existants, parce que le coût des travaux serait trop élevé pour les collectivités locales.

"C'est un recul social, l'isolement des personnes, l'exclusion pour nous de la société. Nous ne pouvons accepter que le délai de 2015 soit vidé de son sens, car nous attendons depuis trente-six ans de vivre dans un pays accessible pour tous", a déclaré Jean-Marie Barbier, président de l'APF. "Les arguments avancés pour justifier les dérogations sont fallacieux : selon la Banque mondiale, l'éventuel surcoût des travaux d'accessibilité n'excède pas 1 % du prix de la construction", a-t-il ajouté.

"L'ÉCHÉANCE DE 2015 EST NON NÉGOCIABLE"

Dans la matinée la ministre des solidarités Roselyne Bachelot avait voulu "rassurer l'APF", déclarant sur Europe 1 que "l'échéance de 2015 est non négociable" et que "le gouvernement ne donnera pas son accord" à d'éventuelles dérogations. La secrétaire d'Etat aux solidarités, Marie-Anne Montchamp, a elle aussi "exprimé son opposition aux dérogations nouvelles à l'accessibilité portées par l'article 1" de la PPL, après avoir reçu au ministère M. Barbier.

L'accessibilité est une obligation nationale depuis 1975. La loi de 2005 a rendu obligatoire la mise en accessibilité de tous les bâtiments recevant du public d'ici 2015. Des dérogations sont possibles pour les bâtiments existants, en cas d'impossiblité technique par exemple.

Outre quelques élus, la maire de Lille Martine Aubry était présente. Interrogée sur le délai de 2015, la candidate aux primaires du PS a déclaré : "Tout ne peut être fait en même temps", il faut "aider les collectivités (…), il ne faut pas renoncer", souhaitant "une loi beaucoup plus globale". Elle a plaidé pour la création d'une agence nationale pour l'accessibilité universelle. "Bien sûr il y a le bâti, c'est majeur, mais aussi le transport, la culture, la scolarisation, les communications : tous les domaines doivent être pris en compte (…)", a-t-elle ajouté, exprimant l'espoir de "faire au niveau national ce qu'on a fait à Lille [où] on a avancé très fortement".

Des manifestations étaient prévues dans une quarantaine de villes, comme à Rouen où une centaine de personnes ont bloqué temporairement un pont.

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 10:54

LEMONDE pour Le Monde.fr | 27.09.11 | 20h24   •  Mis à jour le 28.09.11 | 08h05

 
 

 

Les enseignants du privé, pourtant peu enclins à la contestation, ont répondu mardi massivement à l'appel à la grève et aux manifestations contre les suppressions de postes dans l'éducation, emboîtant le pas aux enseignants du public.

Les enseignants du privé, pourtant peu enclins à la contestation, ont répondu mardi massivement à l'appel à la grève et aux manifestations contre les suppressions de postes dans l'éducation, emboîtant le pas aux enseignants du public.AFP/ÉRIC CABANIS

"Une grève à la fin du mois de septembre, dans l'éducation nationale, je n'ai pas le sentiment que ce soit révolutionnaire", se rassurait Luc Chatel à la veille de cette journée du 27 septembre. Le ministre de l'éducation a raison. Et il a tort. C'est vrai que traditionnellement les syndicats aiment se dégourdir les jambes à la rentrée… et qu'en plus les élections professionnelles approchent. Ce qui donne forcément envie de se compter.

Pourtant, la journée du 27 ressemble aussi à une petite révolution. Situation totalement inédite donc que cette grève conjointe et ces défilés communs aux laïcards et aux cathos, dans un pays où 80 % des enfants sont dans le public, 20 % dans le privé, et où les deux systèmes se sont construits l'un contre l'autre. Voir ces frères ennemis de l'école derrière les mêmes revendications est une vraie première.

La politique scolaire menée par Nicolas Sarkozy aurait-elle réussi à réconcilier école privée et école publique ? Entendre des syndicats du public expliquer que l'enseignement catholique, qui représente 95 % de l'enseignement privé en France, assure une mission de service public, est une vraie délectation pour les responsables de l'enseignement catholique qui le répètent depuis des lustres. Pour les syndicats de l'enseignement public, le renfort du privé a donné du poids à la mobilisation.

Et qui est l'acteur de ce rapprochement ? C'est le parti de la majorité. Le quinquennat, qui s'était plutôt engagé sur un renforcement des clivages entre privé et public, a pris là un virage. Dans Main basse sur l'école publique, un livre à succès sorti à la rentrée 2008, Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi montraient que l'école privée était instrumentalisée pour concurrencer et démanteler le service public. Aujourd'hui les voilà toutes deux côte à côte dans la rue pour demander la fin de la coupe des postes, dire à la veille de la présentation du budget 2012, que la saignée ne peut continuer.

Autre petite révolution, ce sont des électeurs de droite que la politique Chatel a mis dans la rue. Il existe peu d'études sur les opinions politiques des enseignants des établissements catholiques. Ces enseignants qui passent les mêmes épreuves de concours et sont évalués par les mêmes jurys que leurs confrères du public ne sont pas toujours catholiques. En 2007, Le Monde de l'éducation avait réalisé un sondage sur leur intention de vote au 1er tour de l'élection présidentielle, avec l'institut IFOP. Un sondage qui faisait le distinguo entre les enseignants du privé et ceux public. Les premiers avaient l'intention de voter à 29 % Sarkozy, à 24 % Ségolène Royal et à 28 % François Bayrou. Dans le public, 17 % souhaitaient voter pour l'UMP, 33 % pour la candidate PS et 28 % pour le candidat MoDem. L'enseignement catholique qui avait alors le cœur plus à droite que le public afficherait-il les mêmes penchants aujourd'hui ? La question reste entière. La réponse sortira des urnes en mai 2012.

Reportage dans le cortège parisien, mardi 27 septembre.

Sur le fond, les acteurs de l'école ont choisi de faire bloc car ils sentent monter leur sujet, celui de l'école. Si les dernières journées de mobilisation n'avaient pas été très suivies, celle-ci l'a été plus car le dossier de l'école est en train de revenir sur le devant de la scène. A plusieurs titres. D'abord, l'école est en train de descendre en flèche dans l'opinion des Français. Ce qui ne peut laisser indifférents ceux qui la font chaque jour. Et c'est souvent difficile à vivre pour ces professionnels qui se battent au quotidien pour faire réussir leurs élèves. Ensuite, la rentrée 2011 a été particulièrement éprouvante. Tous n'ont pas apprécié d'entendre Luc Chatel se gargariser de sa rentrée — techniquement — réussie, enchaîner les visites pendant deux semaines, quand il leur fallait boucher les trous ici en acceptant des heures supplémentaires ou trouver un vacataire pour assurer des cours là.

Sur ce terreau sont venus se greffer les prémices d'un discours de campagne. Les candidats à la primaire socialiste font de l'école un sujet majeur. François Hollande a occupé le terrain avec son retour des 60 000 postes supprimés. Martine Aubry a annoncé une grande concertation sur le sujet. Bruno Le Maire, chargé de concocter le programme de l'UMP, a aussi fait quelques annonces qui laissent présager de l'importance du dossier dans le programme du candidat de la majorité. Quant au MoDem, aux Verts ou à la gauche du PS, c'est pour eux aussi un sujet majeur. Quand on a un espoir d'être écouté, voire entendu, on manifeste plus volontiers. Pas si révolutionnaire comme raisonnement…

Maryline Baumard

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 10:24
Midi Libre - AGATHE BEAUDOUIN
28/09/2011, 06 h 00

Ils étaient près de 1 000 à battre le pavé nîmois hier après-midi.
Ils étaient près de 1 000 à battre le pavé nîmois hier après-midi. (Photo FABRICE ANDRÈS)

Trois semaines après la rentrée scolaire, les enseignants ont mené hier une journée de grève et d’action contre les suppressions de postes dans l’Education nationale. A Nîmes, sur les coups de 14 heures, près de mille personnes (700 selon la police et 1 500 disent les syndicats) se sont réunies devant Carré d’art pour manifester en ville. Sans être la grosse affluence, le nombre de participants a doublé par rapport aux dernières actions du genre.

"C’est plutôt satisfaisant", estime Bertrand Humeau, responsable du Snes, alors que défilent devant lui des parents d’élèves (FCPE et Peep) et, signe d’un profond malaise, des chefs d’établissement. Hier aussi, les enseignants des écoles, collèges et lycées privés ont manifesté, suscitant la curiosité du jour : "Où sont-ils ? Et combien ?"

"On trouve extraordinaire que l’on découvre que nous faisons le même métier, rapporte avec une pointe d’ironie Elisabeth Rivas, présidente du syndicat national des enseignants chrétiens, le Snec 30. Mais public ou privé, nous sommes tous à la même enseigne. Nous n’avons pas l’habitude de manifester mais ça ne va pas durer !" Les adhérents du Fep-CFDT, autre syndicat de l’enseignement catholique, disent aussi leur colère : "Nous nous sommes de tous les combats, de toutes les manifestations !"

Les témoignages relatent des "classes surchargées", des réductions de moyens, des "profs de maths qu’on remplace par des profs de physique", mais le défilé n’est pas très revendicatif. Les enseignants paraissent "désabusés". "C’est fini le temps où tout le monde se mobilisait", commentent deux instituteurs de Valdegour. Régine Francal, inscrite au Sgen, l’avoue : "Nous sommes encore asphyxiés, sous une avalanche de nouvelles missions. Nous sommes fatigués, à bout." Pour preuve : les manifestants se dispersent une heure plus tard, devant la préfecture, sans une seule prise de parole.

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 15:40
Libération -Aujourd'hui à 16h58
54% de grévistes dans les écoles primaires mardi prochain

Selon le syndicat SNUipp-FSU, la participation à la grève contre les suppressions de postes sera «très significative dans de nombreux départements».

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La rentrée scolaire le 2 septembre 2010 au collège Jean de Verrazan de Lyon. (© AFP Jean-Philippe Ksiazek)

Les professeurs des écoles primaires seront 53,75% à faire grève mardi, soit une participation "très significative dans de nombreux départements", a annoncé vendredi dans un communiqué le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, sur la base des remontées de 87 départements.

A Paris, 55% des enseignants du primaire se mettront en grève et "au moins 90 écoles seront fermées", a précisé le SNUipp-75.

Les plus forts taux sont attendus en Aveyron et Meurthe-et-Moselle (80%), en Lozère (78%) et en Haute-Garonne, dans le Gers, en Indre-et-Loire, dans le Loir-et-Cher, les Hautes-Pyrénées et le Tarn-et-Garonne (75%).

La quasi-totalité des syndicats d'enseignants du public et, fait inédit, du privé, ont appelé à la grève contre les 16.000 suppressions de postes de cette rentrée, les 14.000 prévues dans le budget 2012 qui passera mercredi en Conseil des ministres, et certaines réformes éducatives en cours.

Contre les suppressions de postes

Ils ont été rejoints notamment par les parents de la FCPE, les lycéens de l'UNL et les étudiants de l'Unef.

A titres de comparaison, la grève du 7 septembre 2010, avec 60% de grévistes en primaire selon le SNUipp, avait été l'une des plus suivies des dernières années, et celle du 24 juin 2010, avec 52,5%, la plus suivie de 2009-2010.

Depuis 2008, un service minimum d'accueil (SMA) est légalement obligatoire quand plus de 25% des enseignants d'une école primaire (maternelle ou élémentaire) sont en grève, mais certaines communes refusent toujours de le mettre en place.

"Majoritairement suivie, cette journée s'annonce très significative dans de nombreux départements. Malgré le contexte de crise et les difficultés liées au pouvoir d'achat, l'Education reste une préoccupation forte", a écrit le SNUipp dans son communiqué.

"La politique du non remplacement d'un enseignant sur deux partant à la retraite est une impasse. Pire, elle conduit à creuser des inégalités scolaires déjà fortement ancrées dans notre pays", donc le SNUipp demande son "arrêt" et un "plan de rattrapage" de postes pour l'Education nationale.

(Source AFP)

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:36

Les manifestants de l'hôtel Sheraton d'Alger (DR).

(D'Alger) Hafid B. parle l'anglais, l'espagnol, le français et l'arabe. Mais depuis mardi, Hafid B. ne parle plus, il jeûne. Ce réceptionniste employé à l'hôtel Sheraton d'Alger est en grève de la faim en solidarité avec ses collègues en grève tout court.

Il l'a écrit en quatre langues sur un panneau accroché au mur de la réception qu'il ne quitte plus. L'esplanade de l'un des hôtels les plus luxueux d'Alger où la quasi-totalité des employés se relaient pour y camper a des airs de mini-place Tahrir depuis le 14 septembre.

Ce jour-là, trois des cinq porte-parole du personnel ont osé demander à la direction une salle pour la tenue d'une assemblée générale. « Ils ne voulaient pas faire la révolution mais juste créer un syndicat », témoigne une des grévistes jointe par téléphone. Elle fait partie de ceux qui font les 3/8 sur le perron pour assurer une présence permanente.

« Tu peux crever si tu veux crever »

La gréviste poursuit :

« Ils ont été virés sur le champ. Un huissier leur a remis leur lettre de licenciement. Près de 400 employés seraient concernés. Et ils n'ont plus le droit de mettre les pieds à l'hôtel. Aujourd'hui, on a peur qu'ils cherchent à évacuer Hafid par la force.

Le PDG lui a dit : “Tu peux crever si tu veux crever, nous on ne changera pas.” Il nous a dit qu'il était prêt à nous augmenter mais qu'il ne voulait pas de syndicat. Le premier jour, il nous a menacé de tous nous licencier au nom du gouvernement. »

Les salariés trahis par le syndicat UGTA

Le gouvernement ? Le ministère de la Justice, très tôt sollicité par les salariés, n'a toujours pas réagi. Le 15 septembre, le tribunal de Cheraga jugeait la grève illégale. C'est le syndicat UGTA (l'un des principaux du pays, proche du pouvoir) qui est intervenu pour calmer le jeu dès les premières tensions apparues fin juin après un premier licenciement qui avait donné lieu à un premier débrayage de deux heures.

Un gréviste (qui tient à garder l'anonymat depuis que l'avocat de la direction leur exhibe des articles de journaux dans lesquels les employés se sont exprimés) témoigne :

« Depuis, l'UGTA nous a épaulés pour créer une section locale. Elle nous avait demandé de désigner cinq porte-parole. Maintenant ils gardent leur distance, ils nous ont trahis. Ils nous ont menés en bateau pour gagner du temps. »

Sur 800 membres du personnel, 750 suivraient le mouvement selon les grévistes. Le Sheraton Club des Pins (419 chambres) affiche un taux d'occupation de 2% depuis le début du conflit. Ce gréviste raconte :

« Ce sont des étrangers qui, pour la plupart, travaillent en Algérie. Ils nous disent qu'ils sont avec nous à chaque fois qu'ils passent. »

Sollicitée, la direction de l'hôtel n'a pas souhaité répondre.

Des pancartes devant l'hôtel Sheraton (DR).

Photos : les manifestants de l'hôtel Sheraton d'Alger ; des pancartes devant l'hôtel Sheraton (DR).

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