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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 17:21

 

Source : www.marianne.net

 

 

Le dessous des cartes

En 2014, les traités de libre-échange n'ont pas connu la crise
Lundi 29 Décembre 2014 à 05:00

 

Loïc Le Clerc

 

TAFTA, TPP, APE, autant d'abréviations obscures qui donnent envie de ne surtout pas s'y intéresser. Et pourtant, derrière ces sigles barbares se cachent des traités commerciaux de libre-échange qui risquent de nous changer la vie. Durant l'année 2014, ils n'ont pas connus la crise. "Marianne" vous propose ainsi, en quelques cartes, un tour du monde de ces accords pensées le plus souvent pour le bonheur des grandes firmes.

 

Terra Nova - Flickr - cc

Terra Nova - Flickr - cc

 

 

TAFTA (traité de libre-échange transatlantique) lien ici

 

Doit être signé entre l'Union européenne et les Etats-Unis courant 2015.
29 pays concernés

Marché de 800 millions de personnes, représentant 45,5% du PIB mondial.

L'accord vise à abolir la majorité des droits de douane entre les deux zones, mais aussi à abaisser les « barrières non-tarifaires ». Les pays signataires devront s'engager à une « mise en conformité de leurs lois, de leurs règlements et de leurs procédures » avec les dispositions du traité.

L'accord visait également à l’origine à permettre aux entreprises d'attaquer un État devant un tribunal arbitral international.

 

 

 

AECG (Accord économique et commercial global) lien ici

 

Fin des négociations : 26 septembre 2014
29 pays concernés
Comme pour le traité transatlantique, l’objectif est de réduire les barrières au commerce, notamment en éliminant les droits de douane et en harmonisant les réglementations et les normes. L'accord couvre pratiquement tous les secteurs d'activité, autant les biens industriels que les biens agricoles et les services.

Selon la Commission européenne, le PIB de l’UE va augmenter de 12 milliards d’euros par an. Pour le Canada, le traité devrait lui permettre d’accéder à un marché de plus de 500 millions de consommateurs.

Point de frictions : Les ISDS (Investor state dispute settlement), mécanisme d’arbitrage des différends entre Etats et investisseurs qui permettent à des entreprises privés d’attaquer des Etats souverains qui menaceraient leurs investissements. L’Allemagne est montée au créneau mettant son veto dans la balance.

 

 

 

APE (Accords de partenariat économique) lien ici


Signature : 10 juillet 2014
44 pays concernés
L'accord vise, dans le cas de l’Afrique de l’Ouest, à supprimer 82 % des droits de douane sur les importations venant de l’UE.

Manque à gagner pour les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : près de 10,6 milliards d’euros.

Les produits exportés d’UE en Afrique concernent notamment les céréales, viandes et produits laitiers. 
Pour les produits exportés d’Afrique à l’UE, il s’agit essentiellement de poissons, café, cacao, ananas, bananes, haricots, bois, textiles et vêtements.

 

TPP (Accord de partenariat transpacifique) lien ici

 

Début des négociations : 2005
Douze pays concernés
Un marché de 800 millions de personnes.

Le traité couvre pratiquement tous les échanges de biens,les règlements de litiges, l'application des mesures phytosanitaires, les échanges de services, la propriété intellectuelle, les contrats gouvernementaux et les politiques liées à la concurrence.

Fin 2014, ce traité a connu un nouveau coup de frein.
                                                                                                                                                                                                                      Source : www.marianne.net

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26 décembre 2014 5 26 /12 /décembre /2014 22:40

 

Source : transatlantique.blog.lemonde.fr

 

 

Comment la France a laissé la voie libre aux tribunaux privés internationaux
 
in Share32

 

CC BY 2.0/Tori Rector

C'est l'histoire d'un coup de force franco-allemand avorté qui aurait pu abattre un totem du commerce mondial. L'histoire de quelques semaines décisives où la timidité du gouvernement français a conduit à laisser l'Union européenne avaliser un choix qu'elle regrettera peut-être dans quelques années : l'inclusion d'un mécanisme d'arbitrage privé dans l'accord commercial CETA conclu entre l'UE et le Canada le 26 septembre. 

Selon les informations du Monde, une montée au créneau de Paris aurait pu faire basculer le rapport de force européen pour enterrer l'ISDS (Investor-State Dispute Settlement), un système de tribunaux privés fréquemment intégré dans les accords commerciaux internationaux. Mis en lumière ces derniers mois par la négociation du traité transatlantique TTIP/Tafta, ce mécanisme est de plus en plus contesté, dans la société civile comme dans le champ politique, car il permet aux grandes entreprises de réclamer des dommages et intérêts aux Etats lorsqu'ils prennent certaines décisions allant à l'encontre de leurs intérêts.

>> Pour en savoir plus sur les risques, lire : Pourquoi le traité Europe-Canada est inquiétant

L'Allemagne, attaquée à deux reprises par le géant suédois de l'énergie Vattenfal (notamment pour avoir décidé de sortir du nucléaire), est fermement opposée à la signature de nouveaux traités avec ISDS. Jusqu'à la veille de la signature officielle du CETA, son ministre de l'économie, Sigmar Gabriel, menaçait de torpiller l'accord si la clause d'ISDS n'était pas retirée. Le 10 novembre, après avoir rencontré la nouvelle commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström à Berlin, le social-démocrate a dû admettre l'échec de sa croisade : « Si le reste de l'Europe veut cet accord, alors l'Allemagne doit l'approuver, s'est justifié le social-démocrate quelques jours plus tard devant le Bundestag. Nous n'avons pas le choix. »

Dans la dernière ligne droite, Berlin s'est donc retrouvé seul pour contester l'ISDS. En face, 14 Etats européens – Royaume-Uni, Espagne et Scandinaves en tête – ont écrit à la Commission européenne pour la sommer de défendre l'arbitrage privé.

Où se situait la France dans ce débat ? Nulle part. Se contentant devant le Sénat de rappeler les « réserves » de Paris sur la question, le secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, Matthias Fekl, n'est jamais monté au créneau pour défendre son homologue allemand – pas plus que ses supérieurs. Le 10 novembre, dans Marianne, il s'est justifié dans ces termes :

« Je pourrais très bien aller demain devant les caméras et dire qu'on dénonce ce mécanisme et qu'on le refuse. Mais ça, c'est du spectacle ! Ce n'est pas ça la politique. »

Selon nos informations, une alliance franco-allemande aurait pourtant pu changer la donne. « Si la France était entrée dans l'arène aux côtés de l'Allemagne, l'ISDS aurait vécu ses derniers moments », aurait ainsi reproché une homologue européenne à Matthias Fekl lors d'une séance de travail à Bruxelles, le 21 novembre. « La Commission a réellement hésité, se demandant si elle ne devait pas se débarrasser de ce fardeau politiquement coûteux », confie une source proche du gouvernement français. Si la France et l'Allemagne n'ont officiellement pas le pouvoir d'imposer un veto au Conseil de l'Union européenne, le poids politique du couple aurait sans nul doute pesé dans la balance, et pu entraîner des Etats hésitants, comme les Pays-Bas, où un important débat sur l'ISDS a saisi l'opinion publique.

L'Allemand Sigmar Gabriel, contraint de faire avaler son renoncement à ses troupes social-démocrates, a gardé en travers de la gorge ce lâchage français en rase campagne. Il aurait même demandé – sans succès – des explications à Paris sur son silence lors du conseil « Ecofin » franco-allemand du 3 décembre.

Ces hésitations françaises sont d'autant plus surprenantes que Paris avait été parmi les premiers à critiquer l'ISDS dans le cadre du Tafta/TTIP, en janvier 2014, par la voix de l'ancienne ministre du commerce extérieur Nicole Bricq. Les remaniements successifs, conjugués à la reprise en main du dossier par le quai d'Orsay et la direction du trésor, ont achevé d'édulcorer cette position.

Fleur Pellerin a ainsi vanté les mérites du mécanisme devant les députés en juin, Laurent Fabius s'en remettant aux conclusions d'une consultation publique en juillet, Matthias Fekl refusant de se positionner en octobre… Le moins que l'on puisse dire est que le gouvernement socialiste n'est guère en phase avec sa majorité, qui a demandé à l'Assemblée le rejet du chapitre ISDS du CETA, dans une résolution du 23 novembre.

« Si le texte ne bouge pas, je voterai contre lorsqu'il arrivera pour ratification au Parlement », promet la députée socialiste Chantal Guitet, la rapporteure de la résolution à l'Assemblée. Et je ne suis pas la seule, car le scepticisme se retrouve aussi bien à droite qu'à gauche. » Or, un vote négatif du parlement d'un des vingt-huit Etats de l'UE, et c'est le CETA tout entier qui s'effondrera, car l'accord ne peut être amendé. « Il y a un gros déficit démocratique dans cette façon de traiter les parlements et l'opinion publique », poursuit Mme Guitet.

On peut dès lors se demander si Bruxelles et Paris entendent prendre le même risque dans le cadre du traité transatlantique négocié avec les Etats-Unis, qui doit comporter le même type de mécanisme d'arbitrage ISDS. Les conséquences d'un échec de la ratification du Tafta/TTIP seraient autrement plus dramatiques pour la Commission européenne, qui en a fait l'une de ses priorités pour relancer l'Europe dans le jeu mondial.

Maxime Vaudano

Lire également : Traité transatlantique : les coupables hésitations françaises

 

 

Source : transatlantique.blog.lemonde.fr

 

 

 

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 17:20

 

 

Source : www.bastamag.net

 

 

 

Grand marché

Pourquoi les traités commerciaux plombent les finances publiques

par Ivan du Roy, Nathalie Pédestarres 11 décembre 2014

 

 

 

 

L’équivalent du salaire annuel de 230 000 infirmières : c’est ce qu’a dû payer la Pologne en compensations financières à de gros investisseurs s’estimant lésés. Soit 2,2 milliards d’euros en tout. En 2010, un chèque de 219,9 millions a d’abord été signé à l’industrie pharmaceutique française. En cause : une réforme de l’autorisation de mise sur le marché de médicaments qui a entraîné l’interdiction de plusieurs molécules commercialisées, d’où une plainte de plusieurs sociétés françaises, dont les laboratoires Servier, tristement célèbres depuis l’affaire du Mediator. Le comble est que cette réforme mise en œuvre en 2001 était exigée par la Commission européenne en vue de l’adhésion de la Pologne. En 2003, c’est la compagnie d’assurance néerlandaise Eureko qui attaque la Pologne pour son refus de privatiser totalement l’ancienne compagnie d’assurance publique PZU. Varsovie a dû s’acquitter d’un chèque de 2,19 milliards d’euros à Eureko, qui souhaitait devenir l’actionnaire majoritaire de l’assureur polonais.

Ces exemples, et quelques autres en Allemagne, en République tchèque ou en Roumanie, sont détaillés dans un rapport publié le 4 décembre par les Amis de la Terre Europe, réseau indépendant qui rassemble une trentaine d’organisations écologistes. Ce rapport, intitulé « les coûts cachés des traités commerciaux européens », illustre très concrètement les effets pervers des « règlements des différends » entre investisseurs et États.

Ces dispositifs, associés à un accord commercial entre États, permettent à une multinationale ou à un fonds d’investissement d’exiger des compensations financières en cas de réformes, de nouvelles législations sociales et environnementales, ou de refus de privatiser certains secteurs. Ces « différends » sont jugés devant un tribunal d’arbitrage privé, à l’aune des traités commerciaux bilatéraux qui ont été conclus (voir notre dossier). Ce sont ces mêmes dispositifs qui sont tant décriés pour les traités commerciaux en cours de négociation entre l’Union européenne et les États-Unis en vue d’un grand marché transatlantique (Tafta/TTIP) ou avec le Canada (Ceta). En France, sénateurs et députés ont voté fin novembre des résolutions invitant le gouvernement à renoncer à ce type de mécanismes (lire ici).

Dans une affaire sur cinq, le jugement n’est même pas rendu public !

Le rapport des Amis de la Terre Europe recense, sur les 20 dernières années, 127 conflits commerciaux de ce type, concernant vingt pays, au sein de l’Union européenne. Les demandes de compensation formulées par les investisseurs dépassent les 30 milliards d’euros. L’Europe de l’Est est particulièrement touchée : les trois-quarts des demandes de compensations sont adressés aux nouveaux pays membres. Sur ces 127 affaires, 60 % concernent le secteur de l’environnement : énergies fossiles et nucléaire, recyclage des déchets, agriculture… Et représenteraient au moins 12 milliards d’euros de demande de compensation. Le dossier à suivre de près est l’action intentée en 2012 contre l’Allemagne par l’énergéticien suédois Vattenfall. L’entreprise demande 4,7 milliards d’euros de compensation à l’Allemagne pour avoir décidé de sortir du nucléaire et de fermer progressivement ses centrales, dont deux appartiennent à Vattenfall (lire notre article).

C’est l’une des 46 affaires encore en cours sur 127. Les autres ont donné lieu à un arbitrage en faveur de l’investisseur dans 18 % des cas, à un règlement à l’amiable – une compensation est cependant payée par le pays à l’investisseur – dans 16 % des affaires et à une victoire de l’État dans 17 % des dossiers. Qu’en est-il des autres ? Dans un cas sur quatre, la procédure a été interrompue. Et dans 20 % des affaires, le résultat de l’arbitrage n’a pas été rendu public ! Ce qui révèle le niveau de transparence de cette « justice » commerciale…

Ce dispositif de règlement des différends « compromet la capacité des autorités nationales et locales de réglementer dans l’intérêt général et constitue une attaque inacceptable et inutile contre la démocratie », alerte le rapport. (« Et ce sont les contribuables eux-mêmes qui devront payer la facture pour les risques pris par les investisseurs privés »). Privatisation des profits, socialisation des pertes…

- Pour télécharger le rapport (en anglais)

 


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Source : www.bastamag.net

 

 

 

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 22:05

 

Source : mrmondialisation.org

 

 

1 million de signatures contre TAFTA à la poubelle

7 décembre 2014

 

 

 

Non, ce n’est pas Legorafi. La Commission Européenne a invalidé l’initiative citoyenne de « Stop TTIP » contre TAFTA qui vient de dépasser le million de signatures. Plus de 320 organisations de la société civile européenne se sont regroupées afin de s’opposer avec fermeté aux traités entre l’UE et les États-Unis (TAFTA / TTIP) mais aussi entre l’UE et le Canada (CETA). Ces millions de voix ne seront malheureusement pas entendues…

 

2 mois, 1 million d’engagements

C’est du jamais vu. Il n’aura fallu que 60 jours pour rassembler le million de signatures nécessaire pour qu’une initiative citoyenne européenne soit prise en compte par la Commission Européenne.

En effet, selon les règles européennes, une « ICE » (initiative citoyenne européenne) doit recueillir un million de soutiens pour orienter la politique de la Commission sur un sujet déterminé. En théorie, une audition publique devrait être organisée au Parlement Européen. C’était sans compter sur la décision de la Commission aux relents antidémocratiques.

 

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Refus catégorique de la Commission

Les négociations commerciales sont devenues une priorité pour l’exécutif européen qui vient d’opposer une fin de non-recevoir envers la pétition. Pour le million de personnes impliquées, le statut d’initiative citoyenne européenne s’est vu refusé d’une manière unilatérale. Le pouvoir estime que ces initiatives citoyennes sont prévues pour instaurer de nouvelles lois, pas pour contester un texte en cours de législation. En d’autres termes, la contestation n’est pas autorisée. L’association Stop TTIP a immédiatement saisi la Cour de justice européenne.

Un tel mouvement de masse démontre qu’il existe une véritable inquiétude citoyenne au sein de l’Union Européenne concernant ces accords transatlantiques. Selon ces centaines d’associations, les accords représentent un véritable danger pour la démocratie. Nous aurions là le terreau d’une « corporacratie » (si tant est qu’elle n’existe pas déjà), un système de plus en plus gouverné par les multinationales.

 

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Au prochain virage, la « World Company » ?

Parmi les grands dangers dénoncés par Stop TTIP, il y a cette mise en place de tribunaux d’arbitrages qui offriront la possibilité aux entreprises de contester des décisions gouvernementales. Toute décision collective qui entraverait le libre marché transatlantique serait susceptible d’être punie. Par exemple, si la France estime qu’il faut interdire un conservateur déterminé afin de protéger la population d’un risque sanitaire donné et que cette interdiction engendre une perte pour une multinationale, cette entreprise pourrait poursuivre l’état et exiger des dommages et intérêts.

Il s’agit là d’un pouvoir inédit dans l’histoire de l’Humanité qui serait offert aux grandes entreprises. Une menace directe contre toutes formes de démocraties. L’idée même de prendre des décisions démocratiques au nom de l’environnement contre une industrie serait implicitement compromise. Allons-nous laisser la démocratie mourir sous une salve d’applaudissements ?

 

 

 

Mais TAFTA, c’est quoi déjà ? Petit rappel dans notre précédent article.


Source : RTBF Info / rfi.fr / latribune.fr

 

 

Source : mrmondialisation.org

 



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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 20:40

 

Source : www.bastamag.net

 

 

Europe

Plus d’un million de citoyens européens mobilisés pour « tuer le vampire » néolibéral Tafta

par Sophie Chapelle 8 décembre 2014

 

 

 

 

Plus d’un million de signatures viennent d’être recueillies contre la mise en œuvre de futurs traités de libre-échange. Lancée par le collectif Stop TTIP [1], cette « initiative citoyenne européenne auto-organisée » vise à obtenir des États membres qu’ils ne concluent pas les traités commerciaux actuellement négociés entre l’Union européenne et les États-Unis (TAFTA ou TTIP), et entre l’UE et le Canada (CETA).

Selon les textes européens, le recueil d’un million de soutiens permet d’être reconnu en tant qu’initiative citoyenne européenne (« ICE ») [2]. Cette reconnaissance doit normalement permettre aux organisations qui ont lancé l’initiative de peser directement sur l’élaboration de politiques européennes, comme cela a été le cas pour refuser la privatisation de la gestion de l’eau (lire ici).

Mais pour les accords de libre-échange, la Commission ne l’entend pas de cette oreille. Le 11 septembre dernier, elle a refusé la demande d’une « initiative citoyenne européenne » sur le sujet, portés par les collectifs citoyens. D’après la Commission, les initiatives citoyennes sont prévues pour instaurer de nouvelles lois, mais pas pour contester un texte en cours de législation, rapporte RFI. Bruxelles, qui a fait de ces négociations commerciales une priorité, ne soumettra donc pas de proposition législative pour soutenir cet appel.

 

« Il faut le tuer comme on tue les vampires »

Qu’à cela ne tienne ! Après avoir saisi la Cour de justice européenne, le collectif Stop TTIP, qui rassemble 320 organisations dans 21 États membres, a décidé de lancer une « ICE auto-organisée » contre TAFTA et CETA, en appliquant les mêmes règles que celles de la Commission. Cette initiative a connu un succès fulgurant : lancée il y a moins de deux mois, elle a dépassé le million de signatures [3] ! Le quota officiel pour la France est de 55 000 signatures et à l’heure où nous écrivons ces lignes, il en manque moins d’un millier (vous pouvez encore signer en cliquant ici). Et en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Autriche, les citoyens se sont activement mobilisés.

« Nous ne nous arrêterons pas au million car cette campagne doit continuer et se renforcer tant que dureront les négociations, prévient Susan George de l’association Attac France. Il ne s’agit pas d’ajouter une ou deux exclusions de tel ou tel secteur ni d’améliorer à la marge ce traité inacceptable. Il faut le tuer comme on tue les vampires, en l’exposant à la lumière du jour. » Le Collectif Stop TTIP invite à fêter le 9 décembre à Bruxelles les 60 ans de Jean-Claude Juncker, nouveau président de la Commission européenne, en lui remettant symboliquement une carte de vœux géante signée par plus d’un million de citoyens européens. Pour Susan George, c’est « une belle occasion pour que tous les citoyens puissent prendre part à cette "Stratégie Dracula" ».

 

 

Retrouvez le dossier de Basta ! : Traités de libre-échange : les multinationales contre la démocratie ?

 

Notes

[1TTIP pour « Transatlantic Trade and Investment Partnership »

 

 

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Source : www.bastamag.net

 

 


 

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 15:29

 

Info reçue par mail

 

 

 

Urgence ICE Stop TAFTA et CETA : récolter 25 000 signatures en France
pour l’anniversaire de Juncker !

 

 

 

 

Chèr⋅e⋅s ami⋅e⋅s,

L’Initiative citoyenne européenne (ICE) auto-organisée contre TAFTA et CETA connaît un succès fulgurant. Lancée il y a à peine plus d’un mois, elle est déjà proche du million de signatures !

À ce jour, seules l’Allemagne, l’Autriche et la Grande Bretagne ont franchi le seuil de signataires, qui pourront ainsi être « officiellement » comptabilisés dans l’ICE. En France, il manque encore plus de 25 000 signatures pour atteindre les 55 500 nécessaires.

Jean-Claude Juncker, nouveau Président de la Commission européenne et ex-dirigeant du plus grand paradis fiscal de l’Union européenne, le Luxembourg, fêtera ses 60 ans le 9 décembre. Nous pouvons lui offrir un cadeau inoubliable en contribuant à atteindre en quelques jours le million de signataires.

Pour cela, nous avons besoin de votre aide :

Offrons à Juncker un cadeau inoubliable pour ses 60 ans le 9 décembre :
Un million de signatures contre TAFTA et CETA !

 

 

 


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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 19:36

 

Source : www.midilibre.fr

 

 

Lozère : la mobilisation prend de l’ampleur contre le Tafta
  •   Une mobilisation dans la convivialité et la musique.
    M.-P. V.
  • Lozère : la mobilisation prend de l’ampleur contre le TaftaLozère : la mobilisation prend de l’ampleur contre le Tafta Une pièce de théâtre a exposé les possibles conséquences du traité Tafta.
    M.-P. V.
  • Lozère : la mobilisation prend de l’ampleur contre le Tafta Plus d'une centaine de personnes venues de toutes les Cévennes.
    M.-P. V.
  • Lozère : la mobilisation prend de l’ampleur contre le Tafta Une mobilisation dans la convivialité et la musique.
    M.-P. V.
  • Lozère : la mobilisation prend de l’ampleur contre le Tafta Une pièce de théâtre a exposé les possibles conséquences du traité Tafta.
    M.-P. V.

 

L es rencontres anti-Tafta (Transatlantic free trade area) à Saint-Germain-de-Calberte ont affiché salle comble ce samedi 15 novembre. Les actions vont continuer.

Le collectif lozérien et le collectif Stop Tafta vallées cévenoles organisaient, ce samedi 15 novembre à Saint-Germain-de-Calberte, des rencontres autour du traité transatlantique de libre-échange (Tafta) en cours de négociation entre l'Europe et les États-Unis. Plus d'une centaine de personnes venues de toutes les Cévennes, Bédouès, Meyrueis mais aussi Lasalle dans le Gard ou même Nîmes y ont participé, tout comme de nombreux collectifs : Attac, les Faucheurs volontaires, Choc Cévennes, Nîmes anti-gaz de schiste, Sortir du nucléaire, Confédération paysanne

Le Tafta aurait fait l'objet de négociations tenues secrètes et impliquant un petit nombre de personnes non élues depuis juin 2013. Il vise à libéraliser les échanges commerciaux et s'en prend aux réglementations environnementales (gaz de schiste, OGM…), sanitaires ou sociales (santé, éducation) qui pourraient faire obstacle au libéralisme et au commerce. Autre point largement contesté, ce traité prévoit la création d'un tribunal arbitral privé. Se plaçant au-dessus des juridictions publiques, il permet aux multinationales de porter plainte contre un État ou une collectivité publique, dont une loi ou une décision ne respecterait pas le traité.

Une motion hors zone Tafta

Avant le débat animé par Jacqueline Balvet, d'Attac, une pièce de théâtre, Traversée à haut risque à bord du Tafta, exposait quelles seraient les conséquences de ce traité. Le public y a vu le tribunal arbitral privé attaquant l'État slovaque. Après la privatisation de son système de santé, ce dernier a souhaité faire machine arrière et se retrouve condamné.

Comme l'ont expliqué les membres d'Attac qui ont conçu ce spectacle, "cet exemple est tiré de faits réels. Des mécanismes similaires au Tafta et au tribunal arbitral existent déjà. Ainsi, la multinationale Lone Pine exploitant le gaz de schiste a attaqué le Québec en raison de son moratoire sur la fracturation hydraulique. Elle réclame 250 millions de dollars. L'État égyptien a été également assigné par une entreprise pour avoir mis en place un salaire minimum."

Une pétition est disponible sur le site d'Attac

Après le succès de cette journée, les collectifs lozériens entendent poursuivre la mobilisation. "Le Tafta fait partie de ces luttes contre lesquelles on peut gagner, tout comme la mobilisation a fait reculer les accords commerciaux de l'Acta en 2012."

En Lozère, des conseillers généraux de l'opposition vont soumettre au conseil général ainsi qu'à toutes les communes une motion les invitant à se déclarer hors zone Tafta. Une réunion de sensibilisation au Tafta sera organisée en nord Lozère. Et les collectifs présents à ces rencontres, qu'ils traitent d'environnement, d'agriculture ou de social, envisagent de se mettre en réseau. Après le refus de la Commission européenne de procéder à un référendum sur le Tafta, une pétition lancée à l'échelle de l'Europe est également disponible sur le site d'Attac. Elle a déjà recueilli plus de 900 000 signatures.

 

Source : www.midilibre.fr

 

 

 

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 18:37

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

La société civile africaine se rebelle contre l'accord de libre-échange UE-Afrique

|  Par Fanny Pigeaud

 

 


Après douze années de bataille, la Commission européenne a fait signer aux pays africains un accord de libre-échange qui leur est très défavorable. Sur place, des organisations de la société civile se mobilisent pour demander aux parlements nationaux de refuser sa ratification.

La nouvelle est passée inaperçue en Europe, et pourtant, le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, a dû jubiler ce jour-là : le 16 octobre, cinq pays d’Afrique de l’Est ont signé avec l’Union européenne (UE) un accord de partenariat économique (APE). Quelques mois plus tôt, c’était toute l’Afrique de l’Ouest et plusieurs États d’Afrique australe qui disaient oui à l’UE. L’événement a été à la mesure des efforts déployés par la Commission européenne : elle a bataillé pendant douze ans pour faire accepter cet accord de libre-échange. Sauf que… ce n’est peut-être pas terminé ! En Afrique, des organisations de la société civile se mobilisent depuis plusieurs semaines pour demander aux parlements nationaux de refuser la ratification de ces APE, ultime étape avant leur mise en œuvre.

Chefs d’entreprise, ONG, hommes politiques, économistes, monde paysan : beaucoup ont été en effet consternés par la signature des APE. « Trahison », « suicide », « mise à mort », « erreur historique », entend-on ainsi en Afrique de l’Ouest. Pour ceux qui ont suivi l’histoire des APE depuis le début, rien de surprenant : tout au long du processus de négociation entre Européens et Africains, les tensions ont été fortes.

Au départ, il s’agissait de trouver une solution pour remplacer la convention de Lomé et les accords de Cotonou. Ces derniers permettaient depuis 1975 à certains produits des pays ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) d’entrer sans taxe en Europe, prenant ainsi en compte les différences de développement entre les deux zones. Mais parce que non réciproques et discriminatoires, Lomé et Cotonou ont été jugés non conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En 2002, la Commission européenne a donc proposé de nouveaux accords à signer avec six blocs (Afrique orientale, Afrique australe, Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, région des Caraïbes et région Pacifique).

L’idée principale de ces APE, qui vont bien au-delà des demandes de l’OMC, peut se résumer en une phrase : « On permet à 100 % de vos produits d’entrer sans droits de douane en Europe et vous faites la même chose pour au moins 80 % des nôtres. » Très tôt, les régions Caraïbes et Pacifique ont accepté le deal. Pour les autres, il a été pendant longtemps hors de question d’y adhérer. D’ailleurs, l’Afrique centrale, le Cameroun excepté, résiste encore. Et pour cause : toutes les études indiquent que l’ouverture des marchés aux produits européens va plomber les économies africaines, très vulnérables.

 

Une plantation de bananes en Côte d'Ivoire. Leurs propriétaires se sont battus en faveur de l'accord. 
Une plantation de bananes en Côte d'Ivoire. Leurs propriétaires se sont battus en faveur de l'accord. © Thierry Gouegnon/Reuters

« Les produits fortement subventionnés européens vont déstabiliser notre agriculture et induire une baisse des prix », a ainsi rappelé en août le Roppa, une plate-forme regroupant les principales organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest. La Chambre des communes britannique avait dit la même chose dans un rapport publié en 2005. Qui dit baisse des prix, dit évidemment appauvrissement des paysans mais aussi « un exode rural massif qui se traduira, faute d’opportunités, en émigration illégale en direction de l’Europe », prévient le Roppa. Le scénario risque d’être le même pour le tissu industriel : il va se trouver lui aussi concurrencé par des produits venus d’Europe, plus compétitifs. En juillet, le président d’une organisation patronale du Cameroun, Protais Ayangma, a expliqué à ses concitoyens que l’APE allait déstructurer l’industrie, déjà faible, de leur pays et « détruire les emplois, qui vont se transporter vers les pays du Nord, nous réduisant au statut de consommateurs ».

Autre grand motif d’inquiétude : la baisse des revenus douaniers qu’implique l’ouverture des marchés. « Après la suppression des recettes fiscales douanières qui constituent parfois près de 40 % des ressources budgétaires des États, les APE vont procéder durablement sinon définitivement au désarmement des États », a estimé en 2008 la parlementaire et aujourd’hui ministre de la justice, Christiane Taubira, dans un rapport commandé par Nicolas Sarkozy (lire ici notre article de l'époque, et là le rapport lui-même). Ces pertes financières ne seront pas compensées par les exportations vers l’UE, essentiellement constituées de produits primaires : les APE conçus par l’UE interdisent la hausse des taxes à l’exportation. 

L’UE a certes promis des financements pour aider ses partenaires à s’adapter à ce nouveau contexte, mais ils sont jugés largement insuffisants et contre-productifs. « Nous refusons d’admettre cette politique de la main tendue. Notre avenir ne dépendra pas de l’assistance mais de la possibilité qu’auront nos peuples de créer par eux-mêmes de la richesse et de vivre ensemble sur leur terre dans la paix et la dignité », s’indigne, au Sénégal, une Coalition nationale contre les APE.  

La clause de la « Nation la plus favorisée » (NFP) figure aussi parmi les nombreux points jugés scandaleux par la partie africaine : elle impose aux ACP l’obligation d’étendre à l’Europe les avantages commerciaux plus favorables qu’ils accorderaient à un autre gros partenaire commercial… Les APE signés par l’Afrique de l’Ouest « confinent davantage la région dans un rôle de fournisseur de matières premières et de client des produits (…) subventionnés européens », résume le Roppa.

Alassane Ouattara a pesé de tout son poids pour faire plier l’Afrique de l’Ouest

À travers les APE, se lit surtout la volonté de l’Europe de contrer d’autres grandes puissances comme la Chine, de plus en plus présente sur le continent africain, alors que ce dernier va être, selon toutes les prévisions, le prochain gisement de croissance de la planète. C’est d’ailleurs la direction générale du commerce de la Commission européenne, et non la direction générale du développement, qui a géré de bout en bout le dossier APE. Pas étonnant, donc, que personne ne croie à la sincérité de la Commission quand elle affirme que les APE vont assurer à l’Afrique « prospérité » et « croissance »« Il n’y a pas d’exemple d’ouverture de marché qui ait conduit au développement », soulignait le rapport Taubira.

 

 

Au cours des derniers mois, la Commission européenne a certes revu, à la demande de plusieurs États européens (la France, le Danemark, la Grande-Bretagne, l'Irlande et les Pays-Bas), quelques-unes de ses exigences : elle a accepté de faire descendre sous la barre des 80 % le niveau de libéralisation demandé à l’Afrique de l’Ouest. Elle lui donne aujourd’hui vingt ans pour ouvrir progressivement son marché à 75 %. Mais c’est encore beaucoup par rapport à ce que voulaient les Africains : ils avaient prévenu au début du processus qu’ils ne pourraient aller au-delà de 60 %, au risque de devenir totalement perdants. Surtout, « les chiffres avancés aujourd’hui ne correspondent pas à la réalité. L’ouverture à 75 % dont on parle, s’appuie sur des données de 2002-2004. Si on les actualise, on se rend compte qu’on va en réalité libéraliser nos marchés à 82 % », souligne Cheikh Tidiane Dieye, membre du comité régional de négociations de l’APE Afrique de l’Ouest et responsable de l’ONG Enda-Cacid, à Dakar.

Pourquoi, alors, la plupart des pays africains ont-ils finalement adhéré aux APE ? Premier élément de réponse : leurs négociateurs n’ont pas toujours été à la hauteur. La société civile d’Afrique centrale leur a ainsi reproché de « manquer de détermination dans la préservation des intérêts » des Africains. Un ancien directeur de la Banque centrale du Nigeria, Chukwuma Soludo, lui, s'interrogeait, en 2012  : « Les pays africains ont-ils la capacité de négocier un APE bénéfique pour eux alors que certains de leurs conseillers et consultants sur les APE sont européens ? »

Deuxième élément de réponse : l’arrivée au pouvoir de certains chefs d’État a joué, et en particulier celle d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, en 2011. Ancien du FMI, très favorable au marché, sans doute aussi redevable à l’UE pour l’aide qu’elle lui a apportée pour accéder à la présidence, il a pesé de tout son poids pour faire plier l’Afrique de l’Ouest. Macky Sall, élu en 2012 au Sénégal, s’est montré lui aussi favorable aux APE, contrairement à son prédécesseur Abdoulaye Wade, qui dénonçait une « recolonisation du continent » et demandait un « accord tenant dûment compte de l’asymétrie des économies africaines et européennes ». Au Cameroun, les autorités ont fait mieux que partout ailleurs : elles ont empêché pendant douze ans toute tentative de débat public sur les APE, menaçant au besoin les journalistes de représailles. Et c’est en catimini, le 9 juillet, que le Parlement, dominé par le parti du président Paul Biya, a donné son accord à la ratification de l’APE. L’Acdic, la seule ONG camerounaise qui se soit intéressée de près à ces accords, a parlé à cette occasion de « complot contre les intérêts du peuple camerounais ».

 

 

Troisième élément de réponse : des multinationales installées sur le continent et exportant vers l’Europe ont mené un lobbying intense. Ce sont elles qui ont pour l’instant le plus intérêt à voir le niveau des barrières tarifaires européennes rester faible. Les entreprises horticoles implantées au Kenya ont ainsi tout particulièrement insisté auprès des autorités de Nairobi pour qu’elles signent un APE, menaçant de quitter le pays. « Elles sont allées jusqu’à avancer de faux chiffres, majorant largement les pertes qu’elles subiraient en cas d’APE non signé », explique Jacques Berthelot, économiste spécialiste des politiques agricoles et président de l’association Solidarité.

En Afrique de l’Ouest et au Cameroun, ce sont les producteurs français de bananes qui ont fait pression. La Compagnie fruitière, basée à Marseille et qui a des plantations de bananes au Cameroun, au Ghana, en Côte d’Ivoire, a eu, selon plusieurs observateurs, un rôle déterminant. Le cas du Cameroun est particulièrement parlant : lorsque le pays a signé, en 2007, un APE, le principal négociateur de la partie camerounaise était à la fois ministre du commerce et président du conseil d’administration de… la filiale camerounaise de la Compagnie fruitière ! Le plus haut sommet de l’État pourrait avoir été mêlé à ce conflit d’intérêts. Mais l’APE ne résoudra qu’à court terme les problèmes de la banane française, relève Jacques Berthelot : d’autres accords de libre-échange ont été, ou sont en train d’être signés entre l’UE et des États latino-américains et asiatiques, très gros producteurs de bananes. Face à leurs productions très compétitives, la banane de la Compagnie fruitière ne fera pas le poids, même si elle bénéficie aujourd’hui de subventions européennes pour « s’adapter » à cette concurrence.

La partie européenne a fait du chantage

Enfin, quatrième élément de réponse : la Commission européenne a usé de nombreux moyens de pression. En 2007, un collectif d'ONG, la Plate-forme des acteurs non étatiques d’Afrique centrale (Paneac), l’a accusée de « bloquer les négociations au niveau des experts afin de recourir aux instances politiques », tout en utilisant des méthodes « paternalistes et humiliantes ». À la même époque, les ministres du commerce d’Afrique de l’Ouest ont « déploré les pressions exercées par la Commission européenne (…) qui sont de nature à diviser la région et à compromettre le processus d’intégration régionale ».

Face à la réticence des blocs régionaux, la Commission a en effet changé de stratégie en cours de route et a initié des négociations bilatérales. Elle a ainsi réussi à briser les solidarités régionales : le Cameroun s’est désolidarisé dès 2007 de l’Afrique centrale (huit pays) en acceptant de signer un APE « intérimaire ». Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont fait de même, contre l’avis du reste de l’Afrique de l’Ouest (seize pays). La manœuvre européenne était bien pensée : tous les pays n’ont pas le même niveau de développement et certains ont plus à perdre que d’autres avec un APE. Ainsi les « pays les moins avancés » (PMA), majoritaires, ont tout intérêt à ne pas signer d’APE : ils bénéficient déjà d’un accès libre de droits et de quotas au marché européen dans le cadre de l’initiative « Tout sauf les armes ». À l’inverse, les pays « à bas revenu ou à revenu moyen inférieur » (dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Kenya) vont, s’ils n’adhèrent pas aux APE, devoir payer des droits d’entrée : ils vont rejoindre le régime du système généralisé de préférences (SGP), qui offre aux produits des pays en voie de développement des tarifs privilégiés, mais est moins intéressant qu’un APE.

La partie européenne a aussi fait du chantage. Elle a imposé à ses interlocuteurs plusieurs ultimatums. Le dernier en date les menaçait, s’ils ne se soumettaient pas avant le 1er octobre 2014, de supprimer immédiatement le libre accès au marché européen autorisé par les accords de Cotonou. C’est ainsi qu’une grande partie du continent a cédé. La pression et la crainte de voir imploser les ensembles régionaux étaient trop fortes : afin que les bananes du Ghana et de Côte d’Ivoire puissent continuer à entrer sans frais en Europe, toute l’Afrique de l’Ouest a capitulé. L’Afrique de l’Est, elle, a craqué un peu plus tard, mi-octobre, l’UE ayant mis à exécution sa menace, au grand dam des horticulteurs. La région s’est alors engagée à ouvrir son marché, à partir de janvier 2015, à 82,6 % d’ici à 2033.

Toutefois, la Commission européenne n’a pour autant pas totalement gagné : il faut encore que les parlements nationaux ratifient les APE. Ibrahima Coulibaly, président de la coordination nationale des organisations paysannes du Mali (Cnop), ne se fait pas d’illusions : « Nous savons que nos parlements sont là juste pour amuser la galerie. Il y a peu à attendre de leur côté. » Mais au Sénégal, des députés ont déjà prévenu qu’ils voteraient contre. L’un d’eux, Cheikhou Oumar Sy, a récemment déclaré : « Je refuse de participer à la trahison. Je refuse de participer à la mise à mort de l’avenir de nos petites et moyennes entreprises. (…) Je refuse de participer à une reconquête coloniale de l’Afrique de l’Ouest à travers des accords suicidaires. » Il a ajouté : « L’APE de l’Afrique de l’Ouest ne profite qu’aux intérêts (…) d’une poignée de pays et d’acteurs congénitalement reliés à des intérêts européens, et plus particulièrement français. »

Le Nigeria, qui représente plus de la moitié du PIB de l’Afrique de l’Ouest, pourrait faire capoter l’édifice construit par l’UE. Sachant qu’il a tout à perdre avec un APE, c’est sans conviction, et sans doute pour gagner du temps, qu’il a joint sa signature à celles de ses voisins. « Le Nigeria a dit lui-même qu’il ne peut pas accepter les APE et on ne veut pas l’écouter : ce n’est pas raisonnable. On ne peut imposer aux autres des accords conçus pour régler les problèmes de deux pays, la Côte d’Ivoire et le Ghana », commente Cheikh Tidiane Dieye. Ce dernier a entrepris avec d’autres de sensibiliser l’opinion publique ouest-africaine : « Nous allons démontrer, arguments documentés à l’appui, que nous faisons fausse route avec ces APE. Et montrer qu’avant de nous engager dans de tels accords, nous devons bâtir de bonnes politiques agricoles et industrielles régionales. » La coalition nationale contre les APE, qui s’est constituée au Sénégal il y a quelques semaines, pourrait bien passer par la rue pour se faire entendre.

L’avenir des APE va aussi se jouer en Europe : le Parlement européen et celui de chaque pays membre de l’UE vont devoir donner leur consentement, avant une ratification par le Conseil européen. Il reste là aussi une inconnue : l’impact de la mobilisation des anti-APE. Pour l’instant, cette dernière est faible : les grandes ONG s’intéressent plus au Traité de libre-échange transatlantique (TAFTA). « Pourtant, il s’agit du même combat contre des accords de libre-échange », souligne Jacques Berthelot. Le TAFTA aura d’ailleurs des retombées négatives sur les pays ACP, encore plus si ces derniers appliquent les APE. Une pétition vient tout de même d’être lancée pour demander aux députés européens de ne pas ratifier les APE, déplorant que la Commission européenne ait « refusé d’examiner toutes les options alternatives proposées par la société civile, qui auraient permis de maintenir les avantages commerciaux accordés aux pays africains sans pour autant les contraindre à libéraliser leurs marchés ». Deux anciens rapporteurs spéciaux des Nations unies pour le droit à l’alimentation, Jean Ziegler et Olivier de Schutter, l’écrivain Pierre Rhabi, le sociologue Jean Baubérot ou l’économiste Jacques Généreux, José Bové, Eva Joly, font partie des premiers signataires.

 

 

Lire aussi

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 14:30

 

 

Source : stoptafta.wordpress.com

 

 

TiSA – de quoi s’agit-il?


 

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Image  lesmoutonsenrages.fr


Un groupe de 21 Etats négocie à huis clos un nouvel «accord commercial»(TiSA: Trade in Services Agreement ou ACS: Accord sur le commerce des services). Il comprend notamment les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon,l’Union européenne ainsi que la Suisse. Ce groupe porte le nom de «ReallyGood Friends of Services» (ou: les vrais bons amis des services). L’intention desnégociateurs est avant tout de défendre les intérêts des grands groupes d’entreprises. Selon cet accord, toutes les prestations de service, notamment celles dudomaine des services publics, devraient être soumises aux obligations d’accès aux marchés mondiaux
TiSA – de quoi s’agit-il?

 

Pourquoi des négociations secrètes et séparées?
Les négociations ont été menées à huis clos et en dehors des structures de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Même le secrétaire général de
l’OMC a été exclu des négociations sur l’accord TiSA.
Au cours de ces dernières années, les pays du Sud membres de l’OMC ont fait preuve d’une plus grande assurance et ont formulé des revendications envers les pays industrialisés: si on attend d’eux qu’ils ouvrent leurs marchés aux prestations de service des pays industrialisés, ils exigent en contrepartie l’accès aux marchés des pays industrialisés pour leurs produits agricoles. Les pays du Sud posent aussi des exigences concernant la protection des brevets ou en rejetant le brevetage de gènes issus de plantes tropicales par des multinationales pharmaceutiques. Par le biais de négociations séparées, menées en dehors de l’OMC, on a tenté d’écarter les pays du Sud.
L’accord TiSA devrait être élaboré conformément aux desiderata des riches pays industrialisés, et forcer de fait tous les autres pays à appliquer ces règles
Commercialiser le monde?

 

Catastrophe 1: Listes «négatives» ou listes des services à exclure
Selon l’accord TiSA, chaque Etat partie à l’accord doit dresser la liste de ses services qu’il souhaite soustraire aux obligations d’accès aux marchés.
Cela signifie que pour tous les services ne figurant pas sur la liste des exceptions, l’ouverture du marché est obligatoire. Une source d’énergie aujourd’hui encore inconnue serait donc inévitablement soumise à l’obligation d’accès aux marchés, et il ne serait plus possible de prévoir pour cette dernière un monopole étatique par analogie à l’électricité. D’autres types de prestations de services qui n’existent pas encore et qui, pour cette raison, ne figurent pas sur les listes des exceptions, seraient également soumis aux obligations d’accès aux marchés.
Catastrophe 2: Clause «ratchet» ou clause de «cliquet»
L’accord TiSA prévoit qu’une fois une ouverture de marché effectuée, elle est irréversible. Même si cette ouverture devait se solder par un échec complet, la possibilité d’annuler une déréglementation introduite serait exclue définitivement
Catastrophe 3: Clause «standstill» ou clause du statu quo
Selon l’accord TiSA, le niveau de régulation existant au moment de la signature de l’accord ne pourrait plus être relevé par la suite. Si, par exemple, un canton ne dispose pas de loi limitant les heures d’ouverture des magasins à la signature de TiSA, on ne pourrait plus restreindre au niveau légal les heures d’ouverture des magasins dans le futur.
Ce principe s’applique également à d’autres restrictions, par exemple à celles limitant la vente d’alcool ou de tabac. Dans les magasins de la chaîne américaine Walmart, on peut aujourd’hui déjà acheter des armes.
Cette compagnie s’imagine certainement qu’elle pourrait appliquer le même principe dans des magasins en Suisse, dans le cas d’une implantation de ses activités dans notre pays.
Catastrophe 4: Clause «future-proofing» ou clause de pérennité
Selon l’accord TiSA, toute nouvelle prestation de service qui n’est pas encore inventée aujourd’hui serait automatiquement soumise aux obligations d’accès aux marchés. Mais, les personnes vivant au 18ème siècle, pouvaient-elles prévoir que nous aurions besoin à l’avenir d’un réseau électrique étatique et que nous ferions fonctionner des services publics? Pouvons-nous déjà connaître les prestations des services publics dont nous aurons besoin dans 10 ans, 20 ans, 100 ans? Et savons-nous déjà comment nous voudrons organiser ces services: sous forme de monopoles privés ou de services placés sous la responsabilité des pouvoirs publics?
Si TISA existait déjà..

 

TISA en 1850:
En 1850, les réseaux d’électricité n’existaient pas encore. Si l’accord TiSA avait été signé à cette époque, il n’aurait pas été possible de construire des réseaux publics, et l’électricité aurait obligatoirement été gérée par des entreprises privées.
Les lignes de chemin de fer n’existaient pas non plus en 1850. Si l’accord TiSA avait été signé cette année, les services publics actuels n’existeraient pas
TISA en 1950:
Durant les années de boom économique qui ont suivi la Deuxième guerre mondiale, il n’y avait pratiquement pas de chômage en Suisse. Dès lors, il n’est pas étonnant que notre pays ne dispose pas encore d’une assurance-chômage obligatoire dans les années 1950. Si l’accord TiSA avait été signé à cette époque, il n’aurait jamais été possible d’introduire l’assurance-chômage que nous connaissons actuellement
TISA en 2003:
En 2004, la population du Paraguay impose par la voie d’un référendum la reprise en gestion publique du système d’approvisionnement en eau jadis
privatisé, ainsi que l’ancrage dans la Constitution de l’accès à l’eau en tant que droit humain.
Si TiSA avait été signé en 2003 par le Paraguay, le référendum sur l’eau n’aurait plus été possible. Des multinationales telles que Veolia Environnement ou Nestlé auraient pu imposer avec succès la privatisation du système d’approvisionnement en eau dans ce pays.
TISA en 2014:
Des coups d’Etat militaires sont encore possibles de nos jours et, moyennant le paiement d’un pot-de-vin de quelques millions, on trouve aussi de nombreux chefs d’Etat corrompus prêts à signer en faveur d’une ouverture de marché.
Si TiSA était en vigueur, de telles signatures ne pourraient plus être annulées, même par un nouveau gouvernement démocratique et non corrompu, élu
ultérieurement. Aussi désespérées que puissent être les situations de plusieurs villes de Grèce ou de Hongrie, où l’approvisionnement en eau a été privatisé sous la pression des programmes d’économies, il ne serait plus possible de faire marche arrière et supprimer ces déréglementations si TISA était déjà appliqué
Si TISA était déjà en vigueur maintenant … en Suisse

 

2021 – aucune souveraineté sur la protection des données
La Centrale de compensation AVS à Genève veut sauvegarder ses données dans une base «Cloud» externe, en fixant cependant comme condition que le serveur de données soit localisé en Suisse. Le groupe Google dépose plainte contre la Suisse: «La directive selon laquelle le serveur de données doit être localisé en Suisse représente une limitation injustifiée de l’accès au marché.»
2022 – plus de loi sur les heures d’ouverture des magasins
Dans un canton, les citoyens acceptent une initiative populaire cantonale demandant la réintroduction d’une loi sur les heures d’ouverture des magasins, bien qu’une loi similaire ait été abolie quelques années auparavant.
Le groupe Walmart dépose plainte contre la Suisse: «L’introduction d’une loi cantonale sur les heures d’ouverture des magasins constitue une élévation illégale du niveau de régulation».
Il s’agit, certes, des situations inventées, mais néanmoins réalistes dans le cas où la Suisse signait l’accord TiSA qui fait actuellement l’objet de négociations à Genève.
en France ou ailleurs, en serait-il autrement ?

 

 

 

Source : stoptafta.wordpress.com

 

 

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 14:17

 

Source : lesmoutonsenrages.fr

 

 

 Merkel veut accélérer les négociationspour imposer le traité transatlantique

 

17 novembre, 2014

Posté par Benji

 

 

Mise à jour: article ajouté

Merkel est décidément à la botte des américains, et va plonger l’Europe dans un foutoir phénoménal en demandant aux pays européens d’accélérer la manoeuvre! Il faut que cela soit signé avant le les banques ne décrochent vraiment semble-t-il… Les ingérences, les coups bas, les menaces, l’espionnage généralisé, les magouilles bancaires, rien n’arrête les Etats-Unis dont les financiers sont on-ne-peut-plus dangereux. En effet, ils sont actuellement en train de mettre en place un méga-accord commercial entre les USA et l’UE, accord commercial qui fera sauté toutes les normes, toutes les protections pouvant empêcher le profit.

 


 

 

La chancelière allemande Angela Merkel a exhorté les nations européennes le dimanche 16 Novembre à accélérer leurs négociations avec les États-Unis sur un accord de partenariat transatlantique  dans le commerce et l’investissement (TTIP) entre les États-Unis et de l’UE.

Au cours d’une nouvelle conférence à Brisbane faisant suite au G20 de Sydney, Mme Merkel a déclaré que l’UE devrait négocier de manière « rapide et déterminée» avec les États-Unis pour compléter l’accord commercial.

Les remarques de Mme Merkel ont été suivis par le Premier ministre britannique David Cameron, qui s’est levé lors du sommet du G20 contre les adversaires de l’accord commercial, où Cameron, Merkel, le président américain Barack Obama et le président français François Hollande se sont réunis pour discuter du TTIP.

TTIP, qui a été fortement contestée par les syndicats, permettrait d’éliminer toutes les barrières tarifaires entre les pays américains et européens.

Source: Euractiv

Traduction: Les moutons enragés

À n’en pas douter, nous allons tous, nous, européens de tous pays, regretter cette trahison qui sera très douloureuse! Tous les secteurs d’activité sont concernés, et les conséquences ne pourront être que désastreuses, puisque nous ne comptons pas, seul le profit compte, et ce profit ne se fera que sur notre dos!

 

 

Pour rappel, pour ceux ayant besoin d’un cours de rattrapage, voici le sujet qu’il vous faut (entre autres disponibles sur le blog).

Petite mise à jour avec un article tout juste trouvé sur le même sujet, article issu du site Médiapart:

Les médias occidentaux retiennent surtout de ce sommet que l’offensive américaine destinée à isoler Vladimir Poutine aurait atteint son but. Celui-ci, face aux accusations complètement délirantes de Obama (« une menace pour le monde ») reprise en choeur par le trio des anglo-saxons fanatiquement anti-russes, Grande Bretagne, Australie et Canada, se serait borné à opposer un visage fermé, comme s’il reconnaissait sa faute et préférait se taire.

François Hollande a été moins véhément, mais à notre grande honte, manifestement il n’a rien fait pour se démarquer de la meute. Il en sera quitte pour perdre sur les deux tableaux, à propos de la livraison du Mistral remise à ce jour sine die: se brouiller avec la Russie et supporter de très lourdes pénalités.

Les autres membres du G20, notamment le club des pays asiatiques, en particulier les deux très grands, Chine et Inde, par ailleurs membres du Brics avec la Russie, semblent n’avoir rien dit pour contrer les accusations des occidentaux contre Vladimir Poutine. Ils auraient pu rappeler que la crise en Ukraine a été dès les origines suscitée par l’Amérique et les pays de l’est-européen pour mettre Poutine dans une situation intenable, soit riposter soit laisser faire, deux réactions qui auraient sans doute signé sa mort politique. Sur un autre plan, ils auraient pu rappeler que le monde affronte de plus en plus de difficultés, doit résoudre de plus en plus de problèmes, et que si le G20 n’aborde pas de front ces difficultés et problèmes, il se révèle n’être qu’une coquille vide.

Une riposte de grande ampleur

Mais on peut trouver une autre raison au silence de Poutine et de ses partenaires du Brics et de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). C’est qu’ils sont en train de mettre en place ce qui apparaîtra peut-être comme une puissante machine de guerre susceptible de diminuer sensiblement la puissance de l’Amérique et de ses alliés de la zone dollar. Nous y avons plusieurs fois fait allusion. Il s’agit d’abord des projets de dédollarisation qui se précisent, avec lacréation progressive d’une monnaie commune, d’un Fond monétaire et d’une banque mondiale utilisant cette monnaie. Il s’agit ensuite des très nombreux contrats que la Chine est en train de négocier avec ses partenaires, en premier lieu la Russie, dans ce qui a été nommé la Nouvelle route de la soie.

Il s’agit, last but not least, d’un projet d’accord pour la création d’une zone de libre échange pour l’Asie-Pacifique (FTAAP) entre les pays de l’APEC ((Asia-Pacific Economic Cooperation) dont le principe semble avoir a été acquis à la fin de la réunion de cette organisation le 12 novembre à Pékin. Cette zone excluerait explicitement les Etats-Unis dont le propre projet de TransAtlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) se réduirait ainsi considérablement.

Tout ceci, en cas très probable de mise en oeuvre rapide, sera à juste titre ressenti par Washington et Wall Street comme une menace de première grandeur, non pour le monde, mais pour leur propre domination sur le monde. L’Europe qui pour le moment s’exclut des projets du Brics et de l’OCS, comprendra mais trop tard qu’elle a joué, en suivant aveuglement l’Amérique, la pire des cartes géostratégiques. On peut comprendre dans ces conditions qu’à Brisbane Vladimir Poutine ait choisi de se taire et laisser dire.

Source et articles en rapport: Médiapart

 

 

Source : lesmoutonsenrages.fr




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