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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 17:17

LEMONDE.FR | 02.12.11 | 13h33   •  Mis à jour le 02.12.11 | 13h33

 
 

 

Le miel contenant du pollen issu de plantes OGM ne peut être commercialisé.

Le miel contenant du pollen issu de plantes OGM ne peut être commercialisé.AFP/DAMIEN MEYER

Dénonçant "l'impossibilité d'une coexistence" entre les cultures génétiquement modifiées et l'élevage des abeilles, dix-sept organisations apicoles, agricoles et environnementales ont lancé une pétition pour la suspension immédiate de la culture du maïs OGM Monsanto en Europe.

Elles demandent également que Bruxelles ne renouvelle pas l'année prochaine l'autorisation de culture en plein champ de la variété de maïs MON 810. La France a promis de déposer une nouvelle clause de sauvegarde pour empêcher ce type de culture sur son territoire, après l'annulation lundi par le Conseil d'Etat du moratoire instauré en 2008.

MIEL DE MAÏS OGM MON 810

Les organisations, dont le réseau France nature environnement, les Amis de la Terre et Greenpeace, demandent à la "Commission européenne de ne pas prendre le risque de sacrifier délibérément l'abeille au profit des intérêts des multinationales". "L'abeille est un atout incontournable pour la pollinisation de nombreuses cultures et l'apiculture, déjà mise à mal par la pression des pesticides, pourrait tout bonnement disparaître des campagnes européennes par décision politique, ou être accusée de disséminer les pollens OGM", affirment-elles.

Les associations rappellent qu'en septembre la Cour de justice européenne avait décidé que du miel contenant du pollen de maïs OGM MON 810 ne pouvait être commercialisé faute d'autorisation de ce pollen dans le miel. "Cela menace toutes les productions apicoles situées dans un rayon de 10 kilomètres autour d'un champ d'OGM, le miel, le pollen, ou tout complément alimentaire contenant du pollen", précisent-elles.

Les 17 associations ajoutent que la Commission européenne devrait proposer le 12 décembre prochain des pistes pour remédier à cette situation. Elles affirment aussi "que des manipulations juridiques qui permettraient de contourner la décision" de la Cour de justice dans le cas du miel "sont à l'étude".

AFP

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:36

espagne.blog.lemonde.fr -  01 décembre 2011

 

Le tramway de Parla inauguré en mai 2007. (Axe/Creative commons)

Le maire de Parla, commune de 130 000 habitants située à 25 km de Madrid, est resté 26 heures, entre mercredi et jeudi, enfermé à l'intérieur du siège du gouvernement de la région, Puerta del Sol.

Le socialiste José Luis Fraile entendait ainsi protester contre l'interruption mardi de la circulation du tramway de Parla, emprunté chaque jour par 15 000 voyageurs, pour cause d'impayés au prestataire de services Alstom.

Arrivé mercredi matin en costume cravate, M. Fraile a demandé une réunion d'urgence avec la présidente de la région, Esperanza Aguirre, pour solliciter une aide pour le paiement de ses dettes et une augmentation des subventions au tramway. Puis il s'est refusé à quitter les lieux tant que la circulation du tramway ne reprendrait pas.

Soutenu à l'extérieur par une centaine d'habitants, il a finalement passé toute la nuit à l'intérieur du bâtiment avant d'obtenir finalement, à midi, un accord signé par la région.

La situation de Parla est symptomatique des dettes qui étouffent l'administration publique espagnole, en particulier les communes, qui se sont endettées bien au-dessus de leurs moyens durant les années du "miracle espagnol".

La ville doit en l'occurrence près de 48 millions d'euros à la société chargée de la gestion du tramway, qui à son tour doit depuis 2008 plus de 7 millions d'euros à Alstom, chargée de la maintenance des voies.

L'opposition municipale de droite mais aussi des écolo-communistes de la gauche unie (IU) avaient mis en garde l'ancienne équipe municipale, alors menée par l'actuel secrétaire du Parti socialiste de Madrid (PSM), Tomas Gomez, contre les coûts insoutenables que le projet supposait pour la ville.

66 employés municipaux licenciés

En octobre, Parla avait déjà fait les gros titres de la presse, quand, pour réduire son déficit, le maire avait annoncé le licenciement de 190 des 720 employés municipaux. Finalement, le plan social s'est limité à 66 licenciements et une quarantaine de contrats externes subventionnés non renouvelés. Mais la mairie n'a pas réglé le problème de son endettement.

L'équipe municipale n'a jamais révélé le montant exact de ses dettes, se contentant de les estimer vaguement autour de 50 millions d'euros. Le vote du budget 2009 avait d'ailleurs été annulé par le Tribunal supérieur de justice de Madrid car les élus manquaient d'information, ce qui limitait leurs droits "pour intervenir dans les affaires publiques".

A Parla, le Parti populaire (PP) parle de près de 200 millions d'euros de dette, dont 80 millions d'euros avec les services de nettoyage et de ramassage des ordures.

Mais le cas de cette ville du sud de Madrid n'est pas isolé. De nombreuses communes ne peuvent faire face à leurs échéances, ni même payer dans les temps le salaire des employés municipaux et d'autres maires ont recours à des solutions extrêmes pour essayer d'y remédier. Le 13 septembre, le maire du village de Cacabelos (Castille-et-Leon) avait ainsi annoncé, en larmes, avoir acheté un billet de loterie de sa poche pour sauver le village de la faillite.

Sandrine Morel


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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:22

LEMONDE.FR avec AFP | 01.12.11 | 12h38

 
 

La justice européenne a sommé, jeudi, le gouvernement français de se conformer aux règles européennes pour l'élimination des matériaux de construction contenant de l'amiante, et ce sous peine d'amendes.

Saisie par la Commission européenne en octobre 2010, la Cour de justice a jugé fondé le recours en manquement contre la France, accusée de ne pas avoir pris les mesures pour traiter les matériaux de construction contenant de l'amiante dans les décharges appropriées. Ceux-ci sont considérés comme "dangereux" dans la législation européenne. Or la réglementation française qualifie ces matériaux de construction de "déchets inertes non dangereux".

DÉCHETS DANGEREUX

L'Union européenne impose d'éliminer les matériaux contenant de l'amiante dans une décharge pour déchets dangereux, ou dans une décharge pour déchets non dangereux à condition de les entreposer dans une unité distincte suffisamment confinée pour éviter la dispersion des fibres.

"La zone de stockage doit être recouverte chaque jour et avant chaque opération de compactage par des matériaux appropriés et la décharge ou l'unité ne doivent pas faire l'objet d'aucune opération susceptible d'entraîner une libération des fibres", a rappelé la Cour.

"Après la fermeture de la décharge (ou de l'unité), un plan doit indiquer l'emplacement où les déchets d'amiante sont conservés et des mesures doivent être prises pour limiter les éventuelles utilisations du sol pour éviter tout contact humain avec les déchets", a-t-elle ajouté.

La France va devoir se conformer à l'arrêt "dans les meilleurs délais", sous peine de sanctions pécuniaires.

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 15:11
  équipe Actualutte novembre 30, 2011 International, Monde

par Boris Manenti sur le Nouvel Obs

Le groupe d’internautes, associé au célèbres hackers de TeaMp0isoN, promettent de « prendre les cartes de crédits [des banques pour] en faire don aux 99% ».

Les Anonymous s’associent au groupe de hackers TeaMp0isoN pour une « opération Robin des Bois » qui vise à dérober de l’argent et des numéros de cartes de crédits aux banques.

Dans une étonnante « fusion » baptisée « p0isAnon », le groupe se donne pour mission de « rendre l’argent à ceux qui ont été trompés par le système et plus important ceux qui ont été blessés par les banques ». L’idée est, par le piratage, de « prendre les cartes de crédits et en faire dons aux 99% [noms donnés aux participants du mouvement OccupyNDLR] ainsi qu’à diverses organisations caritatives dans le monde ».

Les pirates lancent à l’attention des banques : « Nous allons prendre ce qui nous revient ». Ils poursuivent : « Les banques ont jeté les gens dans la rue. Lorsque les pauvres volent, on parle de violence, mais quand les banques nous volent, cela s’appelle des affaires ».

Le groupe affirme s’être déjà attaqué aux banques Chase, Bank of America, et Citibank. « Nous allons vous montrer que les banques ne sont pas sûres. Nous n’avons pas peur de la police, des services secrets ou du FBI », conclut-il.

TeaMp0isoN est un groupe de hackers, célèbre pour plusieurs piratages, dont ceux de l’ONU, de Facebook, de BlackBerry et de la Nasa.

Le message du groupe « p0isAnon » :

 


 

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 14:19

Zineb Dryef Journaliste Rue89

 
15/06/2011 à 12h16

6/11 - Des affiches contre le projet Stuttgart 21

 

 

Le projet de gare Stuttgart 21, qui a poussé les citoyens d'une ville riche et conservatrice dans les bras des Verts allemands, n'est pas suspendu. Les travaux doivent reprendre au courant du mois de juin alors même qu'un référendum sur le projet doit se tenir en octobre. En avril, Rue89 était en Allemagne pour raconter le réveil de cette ville réputée conservatrice.


Un badge contre le projet Stuttgart 21 (Audrey Cerdan/Rue89).

(De nos archives) (De Stuttgart) Dans le Schlossgarten, il y a encore des cabanes sur les platanes, des ours en peluche accrochés aux arbres centenaires, une dizaine de tentes.

C'est dans ce parc de Stuttgart que le 30 septembre dernier, le Bade-Wurtemberg, l'un des länder les plus riches et les plus conservateurs du pays, la patrie de Carl Benz et Gottlieb Daimler, les pères de l'industrie automobile, s'est donné aux Verts.

Dans cette ville où l'on manifeste – comme ce samedi d'avril – en rangs très serrés, hors des heures de travail et sans laisser le moindre détritus, tract ou mégot derrière soi, personne ne comprend, huit mois après, ce qui a pu se passer ce 30 septembre 2010, que l'on appelle désormais « jeudi noir ».

Ce jour-là, des milliers de personnes mobilisées contre le projet de la nouvelle gare de Stuttgart se rassemblent pour tenter d'empêcher l'abattage des arbres du Schlossgarten. Face à la foule plutôt âgée et calme, la police, nerveuse, utilise des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Un manifestant les yeux en sang

Le lendemain, les images de la manifestations consternent le pays : une centaine de personnes sont blessées parmi lesquelles Dietrich Wagner, 66 ans, les yeux en sang. Il perd la vue. Jamais cette ville, la plus sûre d'Allemagne, n'avait connu pareil incident. L'émotion marque une rupture avec la CDU, le parti d'Angela Merkel, au pouvoir depuis cinquante ans dans la région, et radicalise une population dont la contestation n'était pas exactement la marque de fabrique.

 

 

Avec un taux de chômage de 5,5% – l'un des plus bas d'Allemagne – et un revenu annuel moyen de 38 000 euros, les 600 000 habitants de Stuttgart sont parmi les mieux lotis du pays, lequel est déjà un des mieux lotis du monde.

La ville, très industrielle, n'a même pas l'inconvénient d'être laide. Cernée de collines et de forêts, Stuttgart possède plusieurs parcs et en son cœur, cette gare, vieille d'un siècle, epargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Datant de 1994, le projet Stuttgart 21, construction d'une nouvelle gare souterraine, 60 km de tunnels, nouveau carrefour censé placer Stuttgart au cœur des échanges avec l'Europe de l'est, avait tout pour convaincre la population industrieuse du Bade-Wurtemberg.

Quatre étages de la gare actuelle entiers vantent les avantages du projet, un film est diffusé. On y voit des costards, des trains neufs et, sur les cartes, une Stuttgart devenue le centre de l'Europe puisque reliée à toutes les grandes capitales. La voix off dit « optimisation », « rapidité », « flexibilité » et « irrémédiable ». Un jargon technocrate vide de sens donnant l'impression aux citoyens qu'on leur dissimule la vérité.

 

 

« Tous les hommes politiques veulent leur tour Eiffel »

Les habitants se sont montrés défiants face au coût, puis hostiles à la destruction du bâtiment de la gare. Ils ont commencé à se mobiliser timidement en 2009. D'abord en se retrouvant une fois par semaine pour la manifestation hebdomadaire du lundi, la Montagsdemo – une tradition remontant aux années 1980 contre le régime est-allemand. Puis en s'informant.

 


Fritz Milert, porte-parole des « parkschuttsser » (Audrey Cerdan/Rue89).

« La radicalisation s'est accrue à mesure que les approximations des gouvernants étaient connues », explique Fritz Milert. Ce jeune architecte de 31 ans a démissionné de son job à l'Institut de design parce que son supérieur participait au projet. Il milite toujours auprès des « Parkschützer », dont il est le porte-parole.

 

Ces défenseurs autoproclamés du Schlossgarten y campent depuis des mois pour protester contre sa suppression prévue dans le tracé de la nouvelle gare. Ils ont gagné : le 27 mars dernier, le Bade-Wurtemberg, dirigé depuis 1953 par la CDU, était remporté par la coalition de gauche SPD-Grünen (Verts).

Le camp SPD-Verts a promis un référendum sur le projet, pour l'instant gelé par Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire allemande. Le référendum doit avoir lieu avant le mois d'octobre mais la mobilisation continue. Des citoyens plutôt dépolitisés ont pris conscience de l'importance de leur voix, comme Thomas et Olivier. Ils travaillent dans l'édition de manuels scolaires et comme tous les Stuttgartois, ils se passionnent pour le projet Stuttgart 21 depuis un an et demi :

« Stuttgart 21, c'était un projet pour le prestige. Tous les hommes politiques veulent ériger leur tour Eiffel, leur empreinte, mais la ville ne sert pas à cela. Ce n'est pas vraiment l'écologie la question. »

Les Allemands sont pleins de surprises. Les voilà nous expliquant que la problématique écologique n'a été somme toute que secondaire dans leur choix. Que c'est l'impression d'avoir été floués par le ministre-président a davantage pesé dans les urnes.

Kretschmann « aime le tir, va à la messe... Il leur ressemble »

Le manque de transparence en politique, impossible à accepter pour les Allemands en général, est d'autant plus mal vécu à Stuttgart que que le pouvoir politique en Bade-Wurtemberg s'était toujours montré proche des citoyens, explique Jean-Louis Georget, chercheur au Cria (à l'Ehess) et rédacteur en chef adjoint de la revue Allemagne Aujourd'hui :

« Les rois de Wurtemberg déjà étaient proches de leurs sujets... La personnalité même du nouveau ministre-président, Winfried Kretschmann, a beaucoup joué. Il est vert mais ne ressemble pas à écologiste radical. Il est très inséré dans le tissu local, il aime le tir, il va à la messe le dimanche... Bref, il ressemble plus à la population de Bade-Wurtemberg que Mappus [candidat CDU, ndlr] dont le discours ambigu et l'arrogance ont lassé. »

« On ne veut plus de ces politiques »

La victoire des Verts doit autant à la personnalité du candidat qu'à l'arrogance de son adversaire, explique encore Jean-Louis Georget :

« Un référendum avait été promis mais n'a pas eu lieu. Pour les Allemands, de culture protestante, le mensonge en politique est inconcevable.

Ensuite, il faut garder à l'esprit que Stuttgart 21 est un projet fédéral. Les citoyens n'ont pas été consultés et ont donc vécu cela comme une initiative imposée par la chancellerie alors qu'eux-mêmes se sentent davantage appartenir à la région. L'échelon régional, surtout dans le sud de l'Allemagne, reste essentiel. »

« Cette histoire de gare nous a mobilisés d'abord parce qu'on s'est rendu compte que les hommes politiques ne sont pas transparents », explique sans rire Thomas. A 44 ans, lui et son collègue Olivier découvrent tout juste que les hommes politiques mentent :

« Avant, on ne se préoccupait pas vraiment de politique à Stuttgart. Mais tout a changé. Désormais, on ne sera plus dans la confiance aveugle mais dans la surveillance. L'ancien gouvernement cultivait ses réseaux mais on ne veut plus de ces politiques qui servent les intérêts des industriels. »

 

 

A la redécouverte de la politique et du bonheur

Dans ce bastion de Daimler et Porsche, les habitants, peu habitués à la contestation, ont redécouvert la politique au travers d'actions consensuelles. Pour Fritz Mielert, le succès de la mobilisation doit surtout à ce pacifisme affiché :

« On a été capables de montrer que notre mouvement était non-violent. C'était important de convaincre tout le monde de notre pacifisme pour ne pas faire peur aux habitants, même aux conservateurs. Beaucoup se sont retournés après le 30 septembre, après avoir compris que la violence n'était pas de notre côté. »

Les manifestations du lundi et du samedi après-midi attirent de plus en plus de monde, jusqu'à 25 000 personnes.

Devant la gare, les militants du Kopfbahnhof 21 (K21), un collectif crée pour proposer une alternative à Stuttgart 21, se relaient 24 heures sur 24 pour tenir un stand d'information. Et tous les jours, autour de 19 heures, c'est la minute « Schwabenstreich » ou « plaisanterie souabe » : pendant 60 secondes, les anti-S21 sortent à leurs fenêtres avec des sifflets et des casseroles, l'idée étant de faire le maximum de bruit possible.

Cette aspiration à plus de pouvoir citoyen ira croissant, estime Jean-Louis Georget :

« Les citoyens remettent ainsi en cause les Lumières et l'idée que le progrès – cette nouvelle gare au cœur d'un centre-ville historique auquel sont attachés les habitants ou la technologie nucléaire – apporte le bonheur. »

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 14:08

Rue89 - Caroline Venaille

Publié le 30/11/2011 à 11h40
L'éducation à l'anglaise

 

Carnet de notes d'une assistante de français depuis un établissement secondaire londonien, situé à proximité de l'aéroport d'Heathrow. Un secteur classé au "top 10" des plus défavorisés d'Angleterre.

 


Deux élèves d'une école fermée de Leeds, au nord de l'Angleterre, avec des drapeaux du syndicat NUT (Nigel Roddis/Reuters)

Après les étudiants le 9 novembre, ce sont les fonctionnaires britanniques qui manifestent. Un an après l'annonce des coupes budgétaires, la fonction publique s'inquiète du plan de retraite mis en place par le gouvernement.

Travailler jusqu'à 67 ans pour gagner moins ? « No way », répondent les Britanniques. Selon les syndicats et le département de l'Education, 90% des écoles prévoient de fermer leurs portes ce mercredi.

Tracts sur tracts

Des affiches tapissent le panneau syndical de la salle des profs. L'an passé, ce tableau de bois était resté quasi vide jusqu'au 30 juin, date de la dernière mobilisation des enseignants qui avait touché un tiers des établissement public.


La dernière manifestation, le 30 juin 2011 à Sheffield, au nord de l'Angleterre (ajehals/Flickr/CC)

Cette année, les tracts de la National Union Teachers (NUT) recouvrent ceux du NASUWT, un autre syndicat d'enseignant qui n'avait pas voté de préavis de grève depuis treize ans.

Dans les casiers depuis la semaine dernière, la directrice demande à tous les professeurs de signifier leur absence. A la veille du jour de manifestation, décision est prise : l'école sera fermée aux élèves, comme dans la grande majorité des établissements publics.

Des non syndiqués interdits de manif

La proviseur elle-même fera grève, suivant l'avis de son syndicat (National Association of Head Teachers, NAHT), qui, pour la première fois depuis sa création, a voté sa participation à un mouvement national.

Les professeurs en formation qui passent un jour par semaine à l'université et quatre jours à l'école, sont, quant à eux, tenus d'être présents. C'est leur université qui a contacté directement l'école, pour leur demander de veiller à ce que les futurs professeurs ne prennent pas part au mouvement.

N'étant pas syndiqués, ils ne sont pas autorisés à faire grève alors qu'ils se sentent tout aussi concernés que leur collègue.

Les employés autorisés à venir travailler avec leurs enfants

Deuxième grève en six mois : l'acte n'est pas anodin pour ceux qui, outre-Manche, ne sont pas coutumiers du fait. Dans les médias, le gouvernement tente de convaincre les fonctionnaires que ces réformes sont indispensables et l'opinion publique des aspects néfastes du mouvement d'action.

Et David Cameron, le Premier ministre, de suggérer aux entreprises d'autoriser leurs employés à venir travailler avec leurs enfants ce jour-là. Pour, ensemble, contrer le mouvement de grève, selon ses propos.

Les raisons de la colère, au-delà de la retraite

Les enseignants s'inquiètent pour leur retraite, mais pas seulement. Alors qu'un plan d'austérité a été voté en novembre 2010, la rentrée scolaire a été l'occasion de revoir les budgets des écoles. Pour éviter les licenciements des professeurs, les proviseurs ont préféré réduire les dépenses en augmentant les effectifs dans les classes et en allongeant la liste des tâches réalisées par les professeurs.

Par exemple, dans mon établissement, pour ne plus contracter du personnel supplémentaire, les professeurs se sont vus proposer de surveiller la cantine, moyennant 7 livres la demi-heure et le déjeuner offert – d'une valeur de 2 livres. Idem pour l'accueil et la sortie de l'école : un planning permet le roulement des professeurs pour surveiller les enfants.

Et il arrive qu'en cas d'absence d'un professeur, les élèves rejoignent une autre classe et le professeur les fait travailler sur ordinateur tout en gérant son groupe, au lieu de faire venir un surveillant,. Autre heure supplémentaire : lorsqu'un prof donne une heure de colle, c'est à lui de la surveiller, pendant la pause-déjeuner ou après l'école.

Les mots d'ordre se mélangent donc. Entre celui de sauver la retraite et celui de sauver l'école. A signaler les autres secteurs concernés : la santé, les douanes, les services municipaux, les musées, les transports et les services funéraires. Deux millions de grévistes sont attendus dans les rues britanniques, ce mercredi.

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 14:03

LEMONDE.FR avec AFP | 30.11.11 | 09h59

 
 

Amnesty International France met en avant la mort de cinq personnes lors d'interpellations pour dénoncer "l'impunité" de certains policiers soupçonnés de violences et réclamer dans ces affaires des enquêtes "impartiales". "Ces cinq affaires banales au départ se terminent très très mal, parfois juste une heure après l'interpellation", explique Patrick Delouvin, directeur du pôle Europe de l'ONG, à l'occasion de la publication d'un rapport sur le sujet. "On ne dit pas que la police fait mal son travail", souligne-t-il.

 

Mais "il est extrêmement préoccupant que dans certains cas, plusieurs années après les faits, les familles sont toujours en attente d'un procès […], les policiers sont toujours en fonction, il n'y a pas eu de poursuites disciplinaires", note Izza Leghtas, chercheuse d'Amnesty.

Ali Ziri, Algérien de 69 ans, mort par asphyxie en 2009 après un contrôle routier à Argenteuil (Val-d'Oise), ou Mohamed Boukrourou, Marocain de 41 ans mort d'une défaillance cardiaque lors de son interpellation en 2009 à Valentigney (Doubs) : leurs histoires illustrent des "problèmes structurels", notamment "l'impunité" de certains policiers, souligne Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France.

L'ONG réclame "au parquet et aux juges d'instruction" des enquêtes "effectives, impartiales et dans les meilleurs délais", et au ministère de l'intérieur une interdiction des méthodes d'immobilisation "dangereuses", une "formation approfondie" des policiers sur "les droits humains" et la suspension ou la sanction systématiques de ceux mis en cause.

Dans le cas d'Abou Bakari Tandia, Malien de 38 ans mort en 2004 après être "tombé dans le coma dans les locaux de la police" de Courbevoie (Hauts-de-Seine), la responsabilité est bien "judiciaire", dénonce son avocat, Me Yassine Bouzrou : "Les policiers mis en cause ne sont pas sous contrôle judiciaire, ils peuvent se voir, se mettre d'accord sur leur version."

Les ministères de l'intérieur et de la justice n'avaient pas réagi mardi soir. Après ces morts, les vies des familles restent "en suspens" tant que l'enquête n'est pas close et qu'il n'y a pas eu de procès. "La réputation et la confiance dans les institutions y perd beaucoup", souligne Izza Leghtas.2

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 14:43

 

Rue89 - Atelier du monde 29/11/2011 à 10h47
Jeanne Perray

 

 

(De Pékin) Il y a des grèves quotidiennement dans le Delta de la rivière des perles, la zone située au sud de la Chine, près de Hong Kong, qui concentre « l'atelier du monde » tourné vers les exportations, victime du ralentissement économique des pays occidentaux.

Geoffrey Crothall, porte-parole de l'ONG China Labour Bulletin à Hong Kong, un organisme qui défend les droits des travailleurs chinois, en donne les raisons :

« Il y a une concentration d'activisme du côté des travailleurs parce qu'ils n'ont aucun autre moyen d'exprimer leurs griefs : il leur est impossible résoudre le problème par un dialogue pacifique car les syndicats ne sont d'aucune efficacité [seul le syndicat officiel lié au Parti communiste est autorisé, ndlr].

Ces grèves sont le seul moyen de forcer leurs patrons à faire des concessions ».

Au cours des deux dernières semaines, plus de 10000 ouvriers de différentes usines se sont mis en grève.

Lundi, 700 employés de l'usine taïwanaise Jingmo Electronics qui fabrique des claviers d'ordinateurs pour Apple et IBM ont cessé le travail. Le lendemain, c'est au tour de 400 ouvriers de l'usine de sous-vêtements Shenzhen Top For Underwear de se mettre en grève.

Fin octobre, ils étaient 1178 chez le fabricant japonais de montres Citizen à tenir tête à leur patron pour obtenir la rémunération de 40 minutes de présence quotidienne supplémentaire imposée mais non payée depuis plusieurs années.

La manifestation la plus importante a eu lieu à Dongguan, important centre industriel du sud de la Chine : 7000 employés de l'usine de chaussures Yucheng Footwear Factory, un sous-traitant de Nike et d'Adidas, sont descendus dans la rue pour protester contre l'annonce de licenciements, une baisse de leurs salaires, ainsi que la suppression des heures supplémentaires, laissant aux employés un maigre salaire de base. Une douzaine de travailleurs ont été blessés par la police.

 

 

Manif d'ouvriers grévistes à Dongguan, Novembre 2011

La Chine avait déjà connu une vague de grèves en 2010, notamment dans les usines du groupe Foxconn, sous-traitant de nombreux fabriquants d'électronique mondiaux, pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail. Cette fois, c'est le contexte économique mondial qui pèse sur le climat social.

Des conditions de travail dégradées

La crise de la dette en Europe et une situation économique difficile aux Etats-Unis entraînent depuis plusieurs mois une chute spectaculaire des commandes dans les usines chinoises travaillant pour l'exportation.

Dans la province du Guangdong (sud-est), qui produit à elle seule un tiers des exportations chinoises, les commandes ont plongé de 9% le mois dernier.

L'activité manufacturière chinoise enregistre actuellement sa plus forte chute depuis mars 2009, tandis que l'inflation s'élevait à 5,5%.

« L'économie ralentit et ce sont les travailleurs qui font les frais de ces pertes » s'insurge Geoffrey Crothall. « Ils ne peuvent pas le supporter ! ».

Li Qiang, le fondateur de l'ONG China Labor Watch, basée aux Etats-Unis, souligne :

« De très nombreuses entreprises veulent délocaliser vers l'intérieur du pays où la main d'œuvre coûte beaucoup moins cher ».

Geoffrey Chrothall explique :

« Il y a beaucoup d'anxiété parmi les travailleurs : ils ont peur que leurs usines ferment et d'être licenciés sans compensation. Ils sont anxieux de savoir où leurs usines vont être relocalisées. Tout ça ajoute au sentiment de malaise ».

Les patrons chinois de ces usines sont donc loin d'être tiré d'affaires. Les statistiques de la Fédération des industries de Hong Kong estiment qu'un tiers des 50000 usines chinoises appartenant à des industriels de l'ancienne colonie britannique pourraient fermer et licencier en masse d'ici janvier.

Étrangement, il n'existe pas d'informations concernant les usines chinoises qui produisent des biens à destination du marché intérieur. A croire que celles-ci ne sont jamais en grève…

Geoffrey Chrothall analyse :

« Je pense que les grèves dans les sociétés qui travaillent à destination du marché intérieur se règlent plus rapidement pour une raison très simple : le gouvernement opte pour une ligne beaucoup plus dure contre ces travailleurs ».

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 14:39

LEMONDE.FR | 29.11.11 | 12h13

 
 

 

Les raffineurs français devraient, selon l'Union française des industries pétrolières, perdre près de 800 millions d'euros cette année.

Les raffineurs français devraient, selon l'Union française des industries pétrolières, perdre près de 800 millions d'euros cette année.AFP/PHILIPPE HUGUEN

La hausse des prix du pétrole est une chose, les marges des pétroliers une autre. Ou bien sont-elles étroitement liées ? C'est ce que semble souligner une enquête menée par l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), dont France Info se fait l'écho.

En étudiant la formation des prix, CLCV observe que les marges de distribution et de raffinage ont curieusement augmenté ces dernières années, pour atteindre un record historique en France en 2011. "Si on compare la moyenne triennale de la période 2001-2003 à celle de la période 2008-2010, la marge sur l'essence passe de 7 à 9,6 centimes, la marge sur le gazole passe de 6,3 à 8,6 centimes et la marge sur le fioul domestique passe de 7,3 à 11 centimes," souligne l'association sur son site. Une tendance à la hausse confirmée en 2011.

 

Graphique publié sur le site de CLCV.

Graphique publié sur le site de CLCV.www.clcv.org

"Si des facteurs techniques (normes environnementales, incorporation des biocarburants) pourraient en partie expliquer ces hausses, elles doivent être chiffrées par les distributeurs", exhorte les membres de Consommation, logement et cadre de vie.

L'UFIP (Union française des industries pétrolières) conteste en partie ces conclusions. "Elle reconnaît une hausse des marges de distribution ces dernières années, qu'elle justifie par des coûts supplémentaires, comme l'introduction de biocarburants", précise France Info. En revanche, les pétroliers contestent toute augmentation des marges de raffinage. Les raffineurs français devraient, selon l'UFIP, perdre près de 800 millions d'euros cette année.

Le Monde.fr

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 14:07

LEMONDE | 29.11.11 | 13h34   •  Mis à jour le 29.11.11 | 15h23

 
 

Bruxelles Correspondant - La multinationale Eternit a subi une défaite judiciaire cinglante, lundi 28 novembre. La firme, qui possède aussi des branches suisse et française, a été condamnée par le tribunal civil de Bruxelles à verser 250 000 euros aux descendants d'une plaignante morte du mésothéliome, un cancer de la plèvre causé par l'amiante. Le juge a dénoncé le "cynisme incroyable" et la "chasse au profit" de dirigeants qui ont longtemps nié leur responsabilité, avant de tenter d'invoquer la prescription des faits.

Dès lundi, l'entreprise a fait savoir qu'elle ferait appel de cette décision, une première dans un pays qui a été longtemps le premier "consommateur" mondial d'amiante. Les juges se sont inspirés d'arrêts intervenus dans d'autres pays - dont la France. "Il est rassurant de voir que, face à une multinationale, une autre multinationale, celle des victimes et des juristes, se met en place", commente Alain Bobbio, le secrétaire national d'Andeva, l'Association française des victimes de l'amiante.

La nocivité de ce produit industriel "miracle", résistant à la chaleur et au feu, fut démontrée dès 1967. Il ne fut toutefois interdit qu'en 1998 en Belgique et en Europe. On estime qu'il tue aujourd'hui environ 100 000 personnes par an. Autorisé dans d'autres parties du monde et dans certains secteurs, l'amiante est aujourd'hui essentiellement produit dans des pays émergents, en Russie et au Canada. Ce dernier pays serait toutefois près de stopper sa production.

Françoise Jonckheere était l'épouse d'un ingénieur qui travaillait à Kapelle-op-den-Bos, la principale unité belge d'Eternit. Son mari est mort d'un mésothéliome en 1987, elle a succombé treize ans plus tard. Refusant le dédommagement (42 000 euros) que lui proposait l'entreprise, elle a fait promettre à ses cinq fils de poursuivre son combat. Deux d'entre eux sont morts, les trois autres craignent d'être frappés par une maladie qui se déclenche en général au bout de trente ans.

A cet égard, le tribunal de Bruxelles a formulé une précision importante, qui pourrait faire jurisprudence. Il a contesté la version d'Eternit, selon laquelle l'affaire devait être prescrite puisque Mme Jonckheere avait été contaminée en 1958, moment de son installation à Kapelle-op-den-Bos. Le juge a estimé que la prescription ne peut courir si la victime ignore son mal.

Me Jan Fermon, l'avocat de la famille Jonckheere, en appelle désormais au monde politique belge pour qu'il fasse en sorte que "le pollueur soit le payeur".

En vertu d'un accord conclu il y a quelques années, un fonds "amiante" indemnise les victimes et, en échange, ces dernières renoncent à toute poursuite. Me Fermon dénonce cette situation et le fait que les indemnisations soient acquittées par la collectivité et non par les industriels.

Les ennuis judiciaires d'Eternit ne sont, en tout cas, pas terminés. A Turin, en Italie, le milliardaire suisse Stephan Schmidheiny, 62 ans, et le baron belge Jean-Louis Marie Ghislain de Cartier de Marchienne, 89 ans, respectivement ex-propriétaire du groupe Eternit et ancien actionnaire belge de la branche italienne de l'entreprise, sont poursuivis pour avoir provoqué une catastrophe environnementale et enfreint les règles de la sécurité au travail. Ils risquent vingt ans de prison, peine réclamée par le procureur. Le verdict est attendu à partir de février 2012.

"Les conditions de travail dans le groupe Eternit étaient les mêmes en Italie, en Belgique ou en France, explique Bruno Pesce président de l'Association des victimes de l'amiante de Casale Monferrato, dans le Piémont, siège de l'une des plus grandes usines de la multinationale dans la Péninsule. Eternit a toujours nié la dangerosité de ses produits. Qu'un tribunal belge ait reconnu sa responsabilité est une excellente nouvelle."

Dans son réquisitoire, en juillet, le procureur de Turin avait évoqué "une tragédie qui s'est déroulée sous une unique responsabilité en Italie et ailleurs, sans qu'aucun tribunal n'ait jamais appelé les responsables à répondre de leurs actes". On estime à 3 000 le nombre des victimes en Italie, où, selon les experts, l'amiante devrait tuer jusqu'en 2020.

Les deux prévenus n'ont jamais daigné se déplacer au tribunal pour affronter ce procès, le premier au pénal, ouvert en décembre 2009 et considéré comme le plus grand jamais organisé sur le drame de l'amiante. Au total, près de 2 900 parties civiles demandent réparation d'un préjudice estimé à 5 milliards d'euros.

En France, quelque 15 000 plaintes pour indemnisation ont déjà été déposées au civil et la plupart ont débouché sur des condamnations. Andeva espère surtout que la justice française se décidera, comme en Italie, à traduire enfin au pénal certains responsables, ce qui conclurait des procédures initiées il y a plus de quinze ans.

Jean-Pierre Stroobants avec Philippe Ridet (à Rome)

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