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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 13:11

Lettre d'Italie | LEMONDE | 03.10.11 | 14h44   •  Mis à jour le 03.10.11 | 14h44

 

L'histoire se répète, et c'est mauvais signe. Confrontés à la crise et à la pauvreté, les Italiens du Sud reprennent le chemin de l'émigration. 580 000 personnes ont quitté le Mezzogiorno lors des dix dernières années. Naples (Campanie) a perdu 108 000 habitants, Palerme (Sicile), 29 000, Bari (Pouilles), 15 000. En 2010, 134 000 terroni (les "culs-terreux", comme les appellent les sympathisants de la Ligue du Nord) sont partis s'établir au nord de la Péninsule, et 13 000 ont passé la frontière pour s'installer à l'étranger.

Ces chiffres alarmants ont été rendus publics, mardi 27 septembre, par le Svimez, une institution qui depuis 1946 surveille l'économie du Mezzogiorno. "Si rien n'est fait, nous assisterons à un véritable tsunami démographique", conclut ce rapport.

Les 15-34 ans représentent la plus grande part de ce nouvel exode. Si la tendance ne s'inverse pas, ils ne seront plus que 5 millions, contre 7 aujourd'hui, à vivre encore dans le Mezzogiorno à l'horizon 2050. Les plus de 75 ans représenteront alors 18,4 % de la population totale contre 8,3 %. Les causes sont évidentes. Alors que la croissance devrait être de 0,7 % en 2011 pour toute l'Italie, elle ne dépassera pas 0,1 % au Sud où le taux d'occupation des jeunes est de 31,7 %. Seule l'agriculture propose encore un peu d'activité. L'industrie, elle, court le risque d'une extinction pure et simple. Il faudrait, estime le Svimez, investir 60 milliards d'euros pour permettre au Sud de rattraper son retard. Si l'Etat, endetté à hauteur de 120 % du PIB, a peu de moyens et pas davantage de volonté politique, l'Union européenne en possède davantage. 35 milliards d'euros ont été mis à disposition de l'Italie pour la période 2007-2013 au titre de l'aide aux régions défavorisées. Mais seuls 33 % de ces fonds ont été utilisés...

Nous n'avions pas tous ces chiffres en tête, en nous rendant, lundi 19 septembre, à la Maison du cinéma à Rome, pour la projection de Ritals, un documentaire de Sophie et Anna-Lisa Chiarello dont les chaînes de télévision des deux côtés des Alpes devraient se disputer la diffusion. Les soeurs Chiarello ne sont pas allées bien loin pour nous parler d'émigration. Sur les 30 millions d'Italiens qui ont quitté leur pays en cent cinquante ans, elles ont choisi de s'intéresser d'abord à leur propre famille : père, mère, oncles et tantes qui, entre la fin des années 1950 et 1960, ont quitté Corsano (Pouilles) pour s'établir à Enghien (Val-d'Oise).

Mais au-delà d'une simple chronique intime, nourrie d'extraits de films de famille en super-8, Ritals raconte aussi le déchirement face à l'exil. Vincenzo et Maria, les deux principaux protagonistes de ce documentaire tendre et inspiré, évoquent face à la caméra de leurs filles, leurs années de vache maigre (maçonnerie pour lui, travaux de couture pour elle) dans un pays, la France, pas complètement hostile mais pas totalement accueillant non plus pour les "Ritals". Ici, ce sont les détails qui disent mieux que les statistiques du Svimez la douleur jamais effacée du déracinement : la peur devant les arbres profus et oppressants d'Ile-de-France pour Maria qui n'avait connu que les pins et les oliviers du Salento ; la difficulté presque insurmontable pour un Italien de lire le mot "beaucoup" quand, en Italie, quatre lettres suffiraient pour l'écrire.

Vingt-cinq ans plus tard, les Chiarello referont le chemin inverse pour retourner à Corsano, fortune (pas tout à fait) faite. Sur les 30 millions d'émigrés italiens, 10 millions feront aussi la route du retour au pays. Après des centaines de dimanches passés à évoquer le pays autour de la table familiale, ils sont repartis dans les Pouilles. Trop italiens pour se sentir français, ils se retrouvent presque trop français pour demeurer tout à fait italiens. Biculturels à jamais, déplacés, dans tous les sens du terme, les Chiarello vivent désormais dans un "entre-deux", mélangeant les langues et les identités et multipliant les allers et retours. Personnel et universel à la fois, politique et sentimental, Ritals nous montre ce que les chiffres ne disent pas. Partir est une souffrance, revenir en est une autre.

Retrouver des traces, donner de la chair aux statistiques, c'est aussi le but du Cisei, le Centre d'étude de l'émigration de Gênes (Ligurie), d'où sont partis une dizaine de millions de Transalpins en direction du Brésil, de l'Argentine, des Etats-Unis. Depuis sa fondation, le Cisei a déjà réuni 3 millions de "fiches signalétiques" de migrants. Réunies dans une base de données, elles sont consultables par Internet par les "Italiens du bout du monde" et leurs descendants, qui sont invités à les compléter. Lettres, passeports, photographies, le Cisei accueille tous les témoignages pour, explique son président Fabio Capocaccia, "préserver la mémoire de cet exode". Une annexe de la mer et de la navigation de Gênes leur sera dédiée à partir du 19 novembre, comme une sorte de musée d'Ellis Island à l'envers.

Bizarrement, alors que l'émigration de masse est un des événements structurants de l'identité italienne, il n'existe aucun musée national, aucune fondation consacrés à la question. Refoulement ? Pudeur ? Un peu de tout cela sans doute. Des sentiments mêlés dont témoignent justement les paroles de Rital, une chanson pas aussi légère qu'elle n'y paraît de Claude Barzotti écrite en 1983 : "Je suis rital et je le reste/Et dans le verbe et dans le geste/Vos saisons sont devenues miennes/Ma musique est italienne/Je suis rital dans mes colères/Dans mes douceurs et mes prières/J'ai la mémoire de mon espèce/Je suis rital et je le reste."


ridet@lemonde.fr

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 13:05

LEMONDE.FR avec AFP | 03.10.11 | 13h14   •  Mis à jour le 03.10.11 | 13h35

 
 

Malgré les protestations internationales, le Bahreïn continue de condamner à de lourdes peines de prison les acteurs de la protestation populaire qui agite le pays depuis le 14 février. Trente-six protestataires chiites, dont des étudiants, ont été condamnés lundi 3 octobre à des peines d'au moins quinze ans d'emprisonnement par un tribunal spécial pour des affaires liées au mouvement de contestation.

Les 36 personnes étaient jugées dans trois affaires différentes, dont le meurtre d'un Pakistanais au cours du soulèvement qui a secoué ce petit royaume du Golfe de la mi-février à la mi-mars. Quatorze hommes ont été condamnés à la perpétuité (vingt-cinq ans) après avoir été reconnus coupables d'avoir battu à mort un Pakistanais "à des fins terroristes" et d'avoir "participé à des rassemblements illégaux", selon le procureur militaire, Youssef Fleifel, cité par l'agence officielle BNA.

Quinze autres ont été condamnés à quinze ans de prison, chacun après avoir été reconnus coupables de tentative de meurtre de militaires, de participation à des manifestations et "d'actes de vandalisme" à l'université du Bahreïn. Dans le troisième procès, un étudiant a été condamné à dix-huit ans de prison et six autres à quinze ans, pour "tentative de meurtre" de plusieurs personnes à l'université, selon l'agence.

L'annonce de ces verdicts intervient alors que les Etats-Unis, l'ONU et plusieurs pays occidentaux ont vivement critiqué les condamnations prononcées la semaine dernière par un tribunal d'exception à l'encontre de médecins et de membres du personnel médical d'un hôpital de Manama accusés d'avoir aidé le mouvement de contestation.

Le mouvement de protestation contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa, déclenché en février par les chiites, majoritaires dans le pays, a été violemment réprimé, faisant une trentaine de morts.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 22:20

Meeting international en Tunisie jusqu’au 2 octobre 2011

Internationalement jeunes

 

 Une révolte jeune a fait en sorte qu’un dictateur s’en est allé, que tout un système est remis en question. A l’origine de ce ras-le-bol général, un chômage infectieux, la précarité, l’oppression, l’injustice sociale et la confiscation des libertés les plus élémentaires, celles de penser et de s’exprimer librement. Cette nouvelle génération a prouvé, avec une forte ténacité et une grande maturité, qu’elle était prête désormais à prendre son destin en main, à faire bouger les choses et à décider de ce que sera la future Tunisie. Des soucis et des engagements qui dépassent nos frontières et qui concernent une jeunesse internationale de plus en plus avertie, consciente du mal qui ronge le monde (crise économique, échec de la mondialisation, problèmes environnementaux …). C’est dans ce sens que s’inscrit le meeting transnational qui a démarré, mercredi dernier, à la maison de la culture Ibn-Rachiq (Tunis).
Ce meeting, comme nous l’explique Elie Octave, un jeune syndicaliste français, regroupe des organisations de chômeurs, d’employés précaires, d’universitaires et de travailleurs. Il est le fruit d'une première rencontre en France au mois de février 2011 qui s’était tenue suite à l'appel du réseau «Edu-factory» qui regroupe des organisations et syndicats étudiants et enseignants du monde entier (plus de 100 organisations et une cinquantaine de pays, Europe, Amérique, Asie). Des jeunes tunisiens du Front de libération populaire de la Tunisie (Flpt)— un mouvement jeune de lutte révolutionnaire et progressiste constitué de citoyens tunisiens indépendants activement mobilisés pour la sauvegarde du processus révolutionnaire tunisien— alors présents, ont proposé d’oganiser une rencontre en Tunisie pour élargir le réseau au Maghreb, au Moyen-Orient et en Afrique. Au-delà du réseau Edu-factory, l'appel a été relayé en Algérie par la coordination nationale autonome des étudiants, mais aussi en Egypte, au Maroc, au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso (et par le mouvement des sans-voix)
«Nous, étudiants, travailleurs précaires, chômeurs, activistes et militants d’Europe et d’Afrique du Nord, nous nous sommes rencontrés à Tunis pour croiser nos savoirs et entamer un processus de luttes communes.  Les luttes qui ont traversé l’Afrique du Nord dans ces mois ont fait écho parce qu’elles ont mis au centre de leur combat les conditions de vie et l’absence de futur des nouvelles générations, les premières à se battre et les dernières à avoir droit de parole. Dans le contexte de la crise économique mondiale, il y a plusieurs similitudes entre ce pour quoi on lutte en Europe et les raisons pour lesquelles on a chassé Ben Ali et Moubarak. Ces luttes demandent un changement radical d’un système qui se fonde sur l’exploitation générale et le gouvernement d’élites parasitaires sur les besoins des majorités. On se révolte contre la misère présente et pour bâtir de nouveaux liens sociaux qui soient produits par des processus de libération visant la réappropriation de la richesse collective. Ces luttes ont créé un espace commun que les pouvoirs cherchent constamment à fragmenter et à réprimer», avaient alors appelé ces jeunes et plusieurs collectifs, groupes et individus de différentes nationalités (France, Slovénie, Italie, Bologne, Ukraine, Royaume-Uni, Allemagne, Grèce, Espagne…) ont répondu à cet appel, et voilà que le rendez-vous est fixé, en Tunisie, du 29 septembre au 2 octobre 2011.
Pour l’organisation de ce meeting, ces jeunes ont opté pour l’autogestion, sans recourir à aucun sponsoring ou parrainage, en comptant sur la collaboration de l’Union des diplômés chômeurs (UDC), des membres de branches et des bureaux locaux de l' Union générale des étudiants tunisiens (Uget), de l'Ugtt (à titre individuel, ou en tant que syndicats locaux) et  des associations tels que le Mouvement des jeunes Tunisiens libres, Organisation tunisienne citoyenne.
«La rencontre se déroulera sur 4 jours avec deux jours d'ateliers entre Regueb, Tunis et Sousse. La clôture présentera une assemblée plénière de bilan à Tunis le dernier jour et la décision d'une prochaine rencontre», nous informe Wafa Abida, étudiante tunisienne et membre du Flpt, et d’ajouter : «L’idée est de faire de ce meeting  un laboratoire de réflexion et de travail commun autour des questions qui nous semblent fondamentales et que nous traitons dans nos workshops : la migration et la libre circulation des personnes et des savoirs, la précarité, la question de la dette et des services sociaux, la connaissance libre et gratuite pour tous, la construction de réseaux et de médias autonomes, la réappropriation de l’espace urbain, les  mécanismes  et les formes de mobilisation, l’expérimentation de nouvelles formes d’organisation et d’intelligence collective».  

Auteur : Meysem Marrouki

Ajouté le : 01-10-2011
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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 16:10

Publié le 29-09-11 à 17:12    Modifié à 17:28     par Sarah Halifa-Legrand     3 réactions

Des noms de cyber-militants ayant contribué au soulèvement en Egypte et en Tunisie circulent... en attendant le verdict, qui tombera dans une semaine.

La blogueuse tunisienne Lina Ben Mhenni (IBO/SIPA)
La blogueuse tunisienne Lina Ben Mhenni (IBO/SIPA)

Le Nobel de la Paix va-t-il consacrer cette année le Printemps arabe ? Le bureau du Comité Nobel a confirmé, selon l'agence Reuters, que des personnalités liées aux révolutions arabes figuraient bel et bien parmi la liste record de 241 nominés, dont 53 organisations, du cru 2011 arrêtée en février, mais sans vouloir préciser leurs noms.

Mais les paris vont bon train. La blogueuse tunisienne Lina ben Mhenni ? Ou le cyber-militant égyptien Wael Ghonim ? Ou encore l'Egyptienne Israa Abdel Fattah et le Mouvement du 6 avril ? Ce sont les noms qui circulent depuis quelques jours. "Avec le Printemps arabe, le Comité devrait nécessairement choisir une ou deux personnes qui représentent un mouvement démocratique et pacifique. Peut-être va-t-il faire son choix parmi les jeunes qui ont créé des pages Facebook. Ce serait un bon moyen de reconnaître l'importance des médias sociaux", confie ainsi à Reuters Jan Egeland, un ancien ministre délégué aux Affaires étrangères norvégien.

Trois cyber-militants

La tunisienne Lina ben Mhenni, qui a commencé à critiquer le régime de Ben Ali bien avant le début du soulèvement de décembre 2010, a tenu la chronique de la révolution sur son blog "A Tunisian Girl" et en a tiré un livre : "Tunisian girl, blogueuse pour un printemps arabe" (Indigène éditions). "C'est une musulmane modérée, une femme, dont la récompense constituerait un soutien aux médias sociaux (dans la diffusion des révoltes populaires) et au Printemps arabe", estime l'historien des Nobel Asle Sveen, interrogé par l'AFP. La dernière femme à avoir reçu le Nobel de la Paix, est, en 2004, l'écologiste kényane Wangari Maathai. Elle est morte dimanche dernier.

L'Egyptienne Israa Abdel Fattah et le Mouvement du 6 avril, dont elle est l'une des fondatrices, pourraient aussi faire partie de ces nominés pour leur "rôle clé dans le maintien du cap et de la non-violence des révoltes en Egypte", estime le directeur de l'Institut de recherche pour la paix d'Oslo, Kristian Berg Harpviken. Le Mouvement du 6 avril, une organisation de jeunes, a été nommée ainsi en référence à l'appel à la grève générale du 6 avril 2008 pour soutenir le mouvement des ouvriers du secteur textile de la ville industrielle El Mahalla El Kubra.

Autre figure susceptible de figurer parmi les candidats possibles au Nobel, le cyber-militant Waël Ghonim, administrateur d'une page Facebook qui avait contribué à déclencher le soulèvement anti-Moubarak, en janvier. Kristian Berg Harpviken verrait aussi bien le prix revenir à ce "militant non-violent par principe", que le magazine Time avait fait figurer parmi les personnalités les plus influentes de 2011. Il était devenu mondialement célèbre après avoir passé douze jours en prison durant le soulèvement égyptien. Ce cadre de la branche Moyen-Orient de Google était l'un des administrateurs anonymes de la page Facebook "We are all Khaled Said", créée en mémoire du jeune homme d'Alexandrie battu à mort par la police égyptienne, qui a fédéré des centaines de milliers d'opposants au président.

Le comité va se réunir pour la dernière fois vendredi 30 septembre, mais ce n'est que le 7 octobre que l'on connaîtra son verdict. Et ce sera finalement peut-être une personnalité n'ayant aucun rapport avec le Printemps arabe. Comme la militante afghane des droits de l'Homme Sima Samar, l'ONG russe Memorial, la pacifiste libérienne Leymah Gbowee, le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, l'ex-chancelier allemand Helmut Kohl, Julian Assange et Wikileaks... Les paris restent ouverts.

Sarah Halifa-Legrand avec agences - Le Nouvel Observateur

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:02

 Un puissant typhon balaie les Philippines

Le typhon Nesat, arrivé mardi sur la côte est des Philippines, a fait au moins sept morts et provoqué d'importantes inondations et des coupures de courant dans la capitale du pays, Manille, avec des vents de plus de 200 km/h.

Un vieil homme philippin évacue ses affaires au Nord de Manille. Nesat, vaste système dépressionnaire d'un diamètre de 650 km, est un typhon de catégorie 3, avec des vents soufflant à 200 km/h.
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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:00

LEMONDE.FR avec AFP | 27.09.11 | 07h41   •  Mis à jour le 27.09.11 | 13h42

 

Le gazoduc qui livre du gaz égyptien à Israël et à la Jordanie a été touché par une explosion dans la nuit de lundi à mardi 27 septembre. L'explosion a eu lieu dans la région de la ville égyptienne d'Al-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï, a-t-on appris auprès des services de sécurité égyptiens, qui n'ont fait état d'aucune victime.

L'incendie qui a éclaté à la suite de cet incident était "sous contrôle" mardi matin, a indiqué l'agence officielle égyptienne MENA.

L'origine de cette explosion n'a pas été formellement précisée, mais ce gazoduc a déjà été visé par une série d'explosions criminelles depuis février et plusieurs tentatives d'attentats ont également été déjouées.

Cette nouvelle explosion contre ce gazoduc survient dans un climat difficile entre l'Egypte et Israël, marqué par l'attaque par des manifestants de l'ambassade d'Israël au Caire le 9 septembre.

Le 18 août, huit Israéliens avaient été tués dans une attaque près d'Eilat, dans le sud d'Israël, près de la frontière égyptienne. En prenant les assaillants en chasse, les forces israéliennes avaient tué six policiers égyptiens durant les échanges de tirs, provoquant une crise diplomatique avec Le Caire, qui exige des excuses.

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 16:24

Publié le 17-09-11 à 12:46    Modifié à 17:55     par Le Nouvel Observateur avec AFP     

Notre envoyé spécial en Libye, Jean-Paul Mari, raconte la violence qui règne encore dans cette ville toujours aux mains des pro-kadhafistes. Carnet de bord.

Un rebelle libyen combattant pour le CNT à Beni Walid. (JOSEPH EID / AFP) Un rebelle libyen combattant pour le CNT à Beni Walid. (JOSEPH EID / AFP)

Mohammed a été blessé vendredi 16 septembre à Beni Walid. Mohammed Ballout, un ami reporter pour la BBC en arabe, était entré dans la ville de Beni Walid avec les rebelles. Il discutait avec l’un d’eux quand il a vu exploser la tête de son interlocuteur. Une balle de sniper kadhafiste a tué un premier homme, traversé le corps d’un deuxième puis a frappé sous le bras de Mohammed, dans l’interstice de son gilet de protection, a pénétré le poumon pour venir se loger au milieu de la poitrine. Elle y est encore, longue d’un doigt, visible à la radio. C’est une balle de Dragunov, un fusil de précision russe de gros calibre, très puissant. Voilà pourquoi elle a traversé le corps de trois personnes.

Sur son lit d’hôpital hier soir tard, Mohammed m’a dit que, sous le choc, il avait eu le sentiment irréel d’être renversé par une voiture. Il a eu très peur quand les rebelles l’ont évacué en ambulance vers Tripoli, à deux heures de route, en roulant comme des dingues. Mohamed s’en est sorti, son état est stable, reste maintenant à extraire la balle. On respire. Mohammed est un ami de longue date, croisé sur tous les terrains de conflit. C’est un homme charmant, cultivé et fin connaisseur du moyen orient et du Liban où il est né. Il vit à Paris, a travaillé pour toutes chaines de télévision qui utilisent son expérience et écrit pour le journal "Al Safir".

Hier soir, en salle de réanimation, il était calme et précis, comme à l’accoutumée. J’espère qu’il va être évacué d’ici rapidement et opéré à Paris ou à Londres. On s’était retrouvé avec joie dans l’avion de Paris à Djerba et décidé de faire la route ensemble jusqu’à Tripoli. Deux jours plus tôt, nous avions passé toute la journée à Beni Walid. Mohamed a du métier, il connaissait le danger, il n’a pas pu l’éviter. Saleté de sniper !

Les Dragunov ne leur ont laissé aucune chance

Les rebelles n’arrivent pas à prendre cette ville du désert. Une route entre deux parois montagneuses, un petit col, une plongée vers l’oued et un pont, puis la ville, large et surmontée d’un plateau rocheux. Une véritable place forte naturelle. Surnommée le "Château" ou les "Dardanelles". A chaque fois qu’on s’engage au-delà du col, on est sous le feu. Dans la ville, les kadhafistes sont retranchés dans les maisons au milieu des civils qui servent de boucliers humains. Ce sont des troupes d’élite, composés de soldats souvent issus de la ville et qui n’ont plus rien à perdre. Ils matraquent tout ce qui avance, les rebelles en pick-up, à coup de mortiers de 40 mm. Et quand les rebelles entrent dans la ville, c’est le tour des snipers qui abattent d’une balle au cœur ou en plein front les hommes qui essaient de progresser.

J’ai parlé longuement avec des combattants qui avaient réussi à atteindre le centre-ville, ils ont passé une partie de la nuit terrés dans des maisons favorables à la révolution mais n’ont pu faire un pas dehors. Les Fusils Dragunov, maniés par les tireurs d’élite de Kadhafi, ne leur ont laissé aucune chance. A l’aube, ils ont fait retraite en laissant pas mal d’hommes au sol.

Les rebelles piétinent. Et l’aviation de l’Otan ne peut pas écraser les maisons bourrées de civils, même si beaucoup d’entre eux s’échappent, sous le feu, pour arriver par familles entières, hagards mais saufs, jusqu’au premier check-pont des rebelles. Un peu plus loin, l’hôpital est plein. Et les rebelles s’énervent et finissent par se quereller entre eux.

Beni Walid, sa montagne, ses snipers...Mohammed racontait tout cela devant les caméras de la BBC. Il ne suivra pas la fin de la bataille. Mais l’ami est vivant.

Jean-Paul Mari - Le Nouvel Observateur

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 16:19

Publié le 17-09-11 à 12:22    Modifié à 12:29     par Le Nouvel Observateur avec AFP     

"Il est très frustrant de voir que comme on n'a pas de pétrole, personne ne soutien le combat des Syriens", selon le fondateur du Centre de Damas d'étude des droits de l'Homme.

Manifestation pour demander de nouvelles réformes en Syrie à Douma le 16 septembre 2011. AFP Manifestation pour demander de nouvelles réformes en Syrie à Douma le 16 septembre 2011. AFP

L'opposant syrien Radwan Ziadeh appelle les pays occidentaux à "utiliser leur influence" pour faire adopter une résolution à l'ONU, estimant que "personne ne soutient le combat pour la liberté" en Syrie car il n'y a "pas de pétrole", dans un entretien publié samedi 17 septembre dans "Libération".

"Il est très frustrant de voir que comme on n'a pas de pétrole, personne ne soutien le combat des Syriens pour la liberté", déclare Radwan Ziadeh, fondateur du Centre de Damas d'étude des droits de l'Homme, alors que s'ouvre mardi la session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

Les pays occidentaux "pourraient davantage utiliser leur influence pour faire enfin adopter une résolution aux Nations unies", affirme Radwan Ziadeh, qui vit à Washington.

"Les Européens devraient davantage travailler avec l'opposition syrienne, l'aider à opérer depuis l'étranger. Américains et Européens peuvent aussi pousser la Ligue arabe pour l'amener à une position plus conséquente: en Libye, la Ligue arabe a été faiseur de roi et en Syrie, elle ne fait rien. Les Occidentaux pourraient également envisager de rompre leurs relations diplomatiques avec la Syrie" et "Paris devrait prendre l'initiative sur la Syrie comme elle l'a fait en Libye", poursuit-il.

"La Turquie ne le fera pas sans couverture"

Radwan Ziadeh indique que les opposants syriens commencent à "envisager le recours à une protection internationale. Ce pourrait être une 'no fly zone' (zone d'exclusion aérienne, ndlr) avec la création d'une zone de sécurité à la frontière avec la Turquie", dont la protection serait assurée par les forces turques et de l'Otan.

"Mais la Turquie ne le fera pas sans couverture: il faudrait une demande de l'opposition syrienne, de la Ligue arabe, du Conseil de sécurité des Nations unies", dit-il. "Nous encourageons les Etats-Unis et l'Europe à pousser Ankara à prendre une position plus dure".

La révolte en Syrie va être au menu des discussions mardi, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, du président américain Barack Obama et du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Face aux protestations de toutes parts et à l'appel du patron de l'ONU Ban Ki-moon à une action internationale "cohérente" en vue de l'arrêt des violences en Syrie, le régime reste inflexible, ses forces de sécurité et son armée poursuivant ratissages, perquisitions et arrestations.

Le Nouvel Observateur – avec AFP

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 14:42

LEMONDE.FR avec AFP | 13.09.11 | 15h48

 
 

 

L'organisation caritative pakistanaise Pattan, à pied d'œuvre dans les zones sinistrées, estime que les intempéries pourraient concerner jusqu'à 10 millions de personnes.

L'organisation caritative pakistanaise Pattan, à pied d'œuvre dans les zones sinistrées, estime que les intempéries pourraient concerner jusqu'à 10 millions de personnes.AFP/ASIF HASSAN

Les inondations qui ont dévasté certaines régions du sud du Pakistan ces dernières semaines, pires, par endroit, que celles de 2010, ont fait 270 morts et affecté à divers degrés entre 5 et 10 millions de personnes, ont annoncé mardi 13 septembre des responsables pakistanais.

"Au moins 270 personnes ont péri dans l'effondrement de toits, se sont noyées dans les cours d'eau en crue ou ont succombé à la maladie", a affirmé un responsable de la gestion des catastrophes naturelles de la province méridionale du Sind, l'un des derniers greniers à blé du pays, déjà l'une des plus dévastées l'an dernier. Un précédent bilan faisait état de 209 morts et plus de 5 millions de sinistrés.

 

Une habitante du village de Golarchi, dans le district de Badin au Pakistan, traverse une rue inondée, le 13 septembre.

Une habitante du village de Golarchi, dans le district de Badin au Pakistan, traverse une rue inondée, le 13 septembre.AFP/ASIF HASSAN

Selon les chiffres du gouvernement fédéral, au moins 5,3 millions de personnes et 1,2 million de maisons ont été touchées par les inondations, tandis qu'1,7 million d'hectares de terres arables ont été submergées. Mais l'organisation caritative pakistanaise Pattan, à pied d'œuvre dans les zones sinistrées, estime que les intempéries pourraient frapper jusqu'à dix millions de personnes.

 APPEL À L'AIDE INTERNATIONALE

 

Plusieurs dizaines de milliers de sinistrés vivent toujours dans des camps de réfugiés depuis les inondations de l'été 2010.

Plusieurs dizaines de milliers de sinistrés vivent toujours dans des camps de réfugiés depuis les inondations de l'été 2010.AP/Mohammad Farooq

 

Le Pakistan avait connu à l'été 2010 les plus graves inondations de son histoire avec 21 millions de personnes sinistrées et 10 milliards de dollars de dégâts ou de manque à gagner. Plusieurs dizaines de milliers de sinistrés vivent toujours dans des camps de réfugiés.

Islamabad a lancé un appel à l'aide internationale. La Chine a déjà promis 4,7 millions de dollars et les Etats-Unis ont envoyé une aide alimentaire devant servir à 346 000 personnes et des "services médicaux" destinés à 500 000 personnes, selon le département d'Etat.

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 12:30
Libération-Aujourd'hui à 7h28 (Mis à jour à 11:19)

 

Les équipes de secours ont repris lundi leurs recherches au Japon après le passage du typhon Talas qui a fait au moins 31 morts et plus de 50 disparus dans l'ouest du pays, selon les médias et les autorités.

Les pluies torrentielles charriées par ce cyclone, qui a atteint les côtes nippones samedi, ont fait déborder des rivières, provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont emporté des bâtiments et des maisons.

Le passage de ce typhon, le plus meurtrier au Japon depuis celui d'octobre 2004 qui avait fait près de cent morts, a laissé des scènes de désolation rappelant celles observées après le passage d'un tsunami géant dans le nord-est du pays le 11 mars dernier.

"Nous nous efforçons de reprendre la situation sous contrôle. L'électricité est coupée et la destruction des routes empêche nos véhicules d'entrer dans les zones sinistrées", a expliqué un responsable des pompiers de la ville de Tanabe, dans la préfecture de Wakayama (centre-ouest) la plus touchée par le désastre.

A Nachikatsuura, un pont ferroviaire a été emporté, les images de télévision montrant des arbres taillés en pièce, des maisons détruites et des voitures empilées contre des murs.

Le maire de cette bourgade, Shinichi Teramoto, 58 ans, a payé un lourd tribut à la catastrophe alors qu'il dirigeait sur le terrain les opérations de secours: sa maison a été submergée et son épouse et leur fille de 24 ans ont été portées disparues, le jour même où cette dernière devait fêter ses fiançailles.

Se déplaçant lentement, à environ 10 km/h, Talas a fait tomber 1,81 mètre de pluie sur un village de la préfecture de Nara (centre-ouest) de mercredi à dimanche, soit le total de précipitations tombant sur Tokyo en un an.

Depuis dimanche, ce typhon venu de l'Océan Pacifique a quitté l'archipel et évolue en Mer du Japon, mais les pluies et le vent sont restés violents après son passage, entravant les secours. Sa puissance faiblissant depuis, il a été rétrogradé au rang de dépression tropicale.

Ce désastre est intervenu au lendemain de l'intronisation vendredi du gouvernement de centre-gauche de Yoshihiko Noda, qui a succédé au Premier ministre Naoto Kan dont la gestion des catastrophes du 11 mars a suscité de vives critiques.

"Nous ferons le maximum pour sauver des vies et retrouver les disparus", a déclaré M. Noda lundi matin devant la presse.

(Source AFP)

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