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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 12:43

 

 

Marianne - Samedi 27 Octobre 2012 à 05:00
François Bonnet*

 

 

LEVINE/SIPA
LEVINE/SIPA
La démocratie est de retour chez les Palestiniens. Sur la pointe des pieds et dans les pires conditions. Après des mois d'âpres négociations, les élections municipales ont eu lieu le 20 octobre : un scrutin à la limite de la parodie puisqu'il ne concernait que la Cisjordanie, le Hamas qui contrôle la bande de Gaza ayant refusé de se plier à l'exercice. Ces élections plus que partielles, puisque des listes n'ont même pas pu être constituées dans la totalité de la Cisjordanie, signalent à leur manière l'état de déliquescence avancée du ou plutôt des pouvoirs palestiniens.

Autre indication, plus optimiste cette fois : la campagne électorale, même à toute petite échelle, a montré une fois de plus combien la société civile palestinienne était en avance sur ses inamovibles représentants et avide de tracer une voie de sortie à l'interminable conflit israélo-palestinien. Dans plusieurs villes, ce sont d'anciens membres de l'OLP et du Fatah, le parti de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas, qui ont dénoncé les turpitudes et l'immobilisme des cadres de l'Autorité palestinienne. Dans la grande ville d'Hébron comme dans le village de Saffa, proche de Ramallah, ce sont même des listes constituées à 100 % de femmes qui ont mobilisé, sur le thème «Participez, vous pouvez !», ou sur celui de l'indispensable renouvellement des cadres.

Ces élections ne changent rien mais disent l'essentiel : le pouvoir palestinien est aujourd'hui dans une impasse, rejeté par les Palestiniens, et n'a plus que la légitimité que les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël veulent bien lui concéder. A Ramallah, cette confession stupéfiante a été faite au Monde par Saëb Erekat, ancien proche d'Arafat, éternel négociateur d'un processus de paix à l'arrêt : «Nous sommes une autorité qui ne peut plus payer les salaires, qui ne peut offrir un horizon politique, qui ne peut obtenir la réconciliation palestinienne entre le Fatah et le Hamas, et les Israéliens continuent la colonisation !»

A ce bilan lucide, il faut ajouter que la démocratie, qui caractérisait jusqu'alors la vitalité palestinienne, est en état de mort clinique : les élections présidentielle et législatives qui devaient se tenir en janvier 2010 ont été repoussées indéfiniment. Quant au gouvernement de «réconciliation» entre Hamas et Fatah, il n'est qu'une aimable plaisanterie. «Les gens sont excédés, ils en ont assez d'être pris en otages dans un prétendu processus de réconciliation entre deux partis», assure le responsable de la commission électorale palestinienne au New York Times.

Les Israéliens se satisferont de cette décomposition avancée de la représentation palestinienne. Eclipsé par la Syrie, par la poursuite des processus révolutionnaires dans le monde arabe, un possible accord entre Palestiniens et Israéliens est sorti de l'actualité et, plus grave, des agendas diplomatiques. C'est un danger extrême, tant l'histoire a montré que chaque fois que ce conflit semblait oublié, il rebondissait avec encore plus de violence et de haine.

* www.mediapart.fr
** Article publié dans le numéro 809 du Magazine Marianne paru le 20 octobre 2012

 

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 16:12

 

 

Les élections municipales organisées samedi 20 octobre en Cisjordanie avaient pour but initial de redonner un peu de vigueur démocratique à des institutions palestiniennes qui ont pris la fâcheuse habitude de dépasser allègrement les termes de leurs mandats, qu'il s'agisse de la présidence de l'Autorité palestinienne (Mahmoud Abbas a été élu en janvier 2005 pour cinq ans), ou du Conseil législatif (désigné un an plus tard pour quatre ans). 

 

Logo de la commission électorale palestinienne

 

Mais ces élections locales attestent d'un désenchantement pour une société traditionnellement très politisée, rompue au pluralisme politique et idéologique , mais qui ne semble plus croire à la pertinence de ce jeu démocratique. La participation, sur fond de mécontentement social en Cisjordanie, sera le seul résultat à prendre en compte. En 2004-2005, lors des premières élections organisées par tranches, elle avait été de 80%... Selon les chiffres de la commission centrale chargée des élections, 82 municipalités n'organisent pas de vote faute de candidats, et une seule liste sera présente dans 179 villes. Les élections ne seront pluralistes que dans 93 municipalités...

La décision du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) de boycotter le scrutin (qui ne sera pas organisé à Gaza) pour protester contre la répression de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie (qui en a autant à son égard à Gaza) enlève tout intérêt à la consultation, estime le Palestinian center for Human Rights basé à Gaza. La cassure politique et territoriale entre les deux camps risque donc d'être encore plus grande après les élections qu'auparavant.

En 2004 et 2005, la compétition électorale municipale, ouverte, avait donné un avant-goût de ce que connaissent aujourd'hui nombre de pays arabes qui expérimentent les élections libres: les islamistes du Hamas avaient remporté la quasité totalité des grandes villes de Cisjordanie, profitant d'un vote sanction de l'Autorité palestinienne identifiée au Fatah. Sept ans plus tard, ces scrutins entravés illustrent à leur manière un "automne palestinien".

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 16:54

 

 

Le Monde.fr | 20.10.2012 à 11h57 • Mis à jour le 20.10.2012 à 12h26

 

 
La goélette "Estelle", "ship to gaza" aux abords de l'île grecque de Gavdos, le 16 octobre.

Le navire finlandais Estelle, avec à bord des militants pro-palestiniens qui voulaient forcer le blocus de la bande de Gaza, a été  arrêté samedi matin par la marine israélienne.

"Estelle est attaquée en ce moment, je viens de recevoir un message [des passagers du bateau] à l'instant par téléphone", a affirmé Victoria Strand, porte-parole du mouvement "Ship to Gaza Sweden" (Un Bateau pour Gaza - Suède), basée à Stockholm. "Les passagers nous avaient dit auparavant qu'ils étaient suivis par des bâtiments militaires [israéliens]", a précisé Mme Strand.

Une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que le navire avait été arraisonné en affirmant qu'il n'y avait "pas eu de violences". "Les soldats sont montés à bord et ont pris le contrôle du Estelle. Les passagers n'ont pas opposé de résistance", a-t-elle insisté. Une source militaire israélienne avait dans un premier temps indiqué que "la marine a noué contact avec le navire pour lui intimer l'ordre de rebrousser chemin".

Venue de Suède, cette goélette de trois mats est arrivée à Naples le 4 octobre après un tour d'Europe qui l'a conduit en Finlande, en France et en Espagne. Le navire est reparti d'Italie le 6 octobre et avait été ravitaillé mardi dans les eaux internationales au large de la Crète. Il transporte cinq députés européens : Ricardo Sixto Iglesias (Espagne), Sven Britton (Suède), Aksel Hagen (Norvège), Vangelis Diamandopoulos et Dimitris Kodelas (Grèce), ainsi que l'ancien député canadien Jim Manly.

Le navire transporte principalement des Occidentaux, mais aussi deux Israéliens selon les organisateurs. Il comptait débarquer des fournitures scolaires et médicales et des matériaux de construction.

Le 31 mai 2010, l'arraisonnement par l'armée israélienne d'une flottille similaire à destination de Gaza s'était soldé par la mort de neuf passagers turcs.

Le blocus terrestre, aérien et maritime de la bande de Gaza a été imposé au territoire palestinien en juin 2006 à la suite de la capture d'un soldat israélien, et a été renforcé lors de la prise de contrôle par le Hamas.

 

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 15:30

 

Le Monde.fr | 28.08.2012 à 19h14 • Mis à jour le 28.08.2012 à 20h15

Par Hélène Sallon

 

 

Rachel Corrie.

 

"Je suis en Palestine depuis deux semaines et une heure, et les mots me manquent encore pour décrire ce que je vois", raconte Rachel Corrie dans un courriel envoyé le 7 février 2003 à sa famille, qui vit à Olympia, dans l'Etat de Washington, aux Etats-Unis. "Je ne sais pas si beaucoup d'enfants ici ont jamais vécu sans voir des trous d'obus dans leurs murs et les miradors d'une armée d'occupation les surveillant constamment depuis les proches alentours", déplore-t-elle, prenant pour la première fois conscience de l'enfance privilégiée qu'a été la sienne. 

Les courriels de Rachel Corrie ont été publiés en anglais par le Guardian ( 1 et 2) et réunis dans un petit livre en PDF par l'organisation If America knew.

Alors âgée de 23 ans, Rachel Corrie est partie fin janvier 2003 s'installer à Rafah, une ville de 140 000 habitants dans la bande de Gaza, avec sept autres volontaires américains et britanniques du Mouvement de solidarité internationale (ISM), pour jouer les boucliers humains entre la population palestinienne et l'armée israélienne. Depuis le début de la seconde intifada en septembre 2000, les habitants de ce petit territoire palestinien vivent au rythme des incursions de l'armée, qui procède à des arrestations, des bombardements et des destructions de maisons en représailles aux attentats-suicides perpétrés sur le sol israélien.

Prônant l'action directe et non-violente, les volontaires internationaux de l'ISM sont conscients des risques qu'ils prennent, mais ils se croient protégés par leur passeport étranger et entendent faire bénéficier les Palestiniens de cette protection. "Personne ne peut imaginer ce qu'il se passe avant de l'avoir vu – et même alors, on a toujours conscience que notre expérience ne reflète pas la réalité : du fait des difficultés auxquelles l'armée israélienne serait confrontée si elle tuait un citoyen américain non-armé ; du fait que j'ai, moi, les moyens d'acheter de l'eau quand l'armée détruit des puits et surtout parce que j'ai la possibilité de partir", raconte ainsi Rachel Corrie dans le courriel envoyé le 7 février.

 Pourtant, le 16 mars 2003, Rachel Corrie va mourir sous les chenilles d'un bulldozer de l'armée israélienne alors qu'elle tentait d'empêcher la destruction de maisons. Première volontaire étrangère tuée par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, Rachel Corrie est devenue un symbole de la mobilisation internationale en faveur des Palestiniens. Une pièce de théâtre basée sur ses écrits personnels a été jouée dans plus de dix pays ; l'un des bateaux engagés dans la flottille Free Gaza, le MV Rachel Corrie, porte son nom.

 D'OLYMPIA À RAFAH

Rien ne prédestinait Rachel Corrie à devenir un symbole. Née le 10 avril 1979 à Olympia, une petite ville de la côte Ouest des Etats-Unis, la jeune femme grandit dans une famille peu militante. Dans ses écrits personnels, que Katharine Viner a utilisés pour la pièce de théâtre Mon nom est Rachel Corrie, l'Américaine raconte avoir commencé à militer pour la paix après le 11-Septembre, avec peu à peu l'envie d'aller voir sur le terrain à quoi ses impôts servaient. Après un stage avec l'ISM, elle part fin janvier 2003 dans la bande de Gaza.

 

Rachel Corrie à Rafah dans la bande de Gaza en 2003.

 

Cachant la blondeur de ses cheveux sous un foulard, Rachel Corrie va vivre pendant plusieurs semaines le quotidien des habitants de Rafah, qui l'hébergent et la choient en signe de gratitude. "J'ai très peur pour les gens ici. Hier, j'ai vu un père emmener ses deux petits enfants, qui lui tenaient la main, hors de portée des tanks, des snipers, des bulldozers et des jeeps parce qu'il pensait que sa maison allait exploser. Jenny et moi sommes restées dans la maison avec plusieurs autres femmes et deux petits bébés. (...) J'étais terrifiée à l'idée de penser que cet homme trouvait moins risqué de marcher à portée des viseurs des tanks avec ses enfants que de rester chez lui. J'ai vraiment eu peur qu'ils soient tous abattus et j'ai essayé de rester postée entre eux et le tank", raconte-t-elle dans un courriel adressé à sa mère, le 27 février.

Chaque jour, Rachel et les autres volontaires s'interposent ainsi entre la population palestinienne et les tanks, les bulldozers ou les tireurs d'élite de l'armée israélienne. Des images qui la poursuivent la nuit, raconte-t-elle, dans ses cauchemars mais l'adrénaline a toujours raison de sa peur. Dans son dernier courriel, adressé le 28 février 2003 à son père, elle lui dit : "Ne t'inquiète pas trop pour moi, pour le moment je suis plus inquiète par le fait que nous ne soyons pas très efficaces. Je ne me sens pas particulièrement en danger."

 ÉCRASÉE PAR UN BULLDOZER ( "link")

 

"When killing is easy" : dans ce documentaire sur Rachel Corrie, la BBC soutient la version selon laquelle le conducteur a délibérément tué la militante américaine.

 Le 16 mars 2003, Rachel Corrie essaie avec les autres membres de son organisation d'arrêter pacifiquement la démolition de la maison d'un médecin palestinien par deux bulldozers D9 dans le quartier de Hi Es Salam, à Rafah. "Rachel se tenait devant la maison d'une famille dont elle était très proche. Depuis trois mois un Européen ou un Américain y dormait chaque nuit, et Rachel y avait elle-même passé plusieurs nuits", raconte Dreg Sha, un autre volontaire présent sur les lieux.

Habillée d'un gilet orange fluo et armée d'un haut-parleur, Rachel Corrie bataille pendant deux heures avec les autres volontaires pour tenter d'empêcher l'avancée d'un bulldozer. "Rachel a tenu tête au bulldozer seule parce qu'elle connaissait cette famille et parce qu'elle pensait que son action était juste. S'approchant de plus en plus de Rachel, le bulldozer a commencé à pousser la terre sous ses pieds. A quatre pattes, elle essayait de rester au sommet de la pile qui ne cessait de monter. A un moment elle s'est retrouvée assez haut, presque sur la pelle. Suffisamment près pour que le conducteur puisse la regarder dans les yeux. Puis elle a commencé à s'enfoncer, avalée dans la terre sous la pelle du bulldozer. Le bulldozer n'a pas ralenti, ne s'est pas arrêté. Il a continué à avancer, pelle au niveau du sol, jusqu'à lui passer sur tout le corps. Alors il s'est mis en marche arrière, la pelle toujours au sol, et lui est repassé dessus", poursuit Dreg Sha

"Rachel gisait sur le sol, tordue de douleur et à moitié enterrée. Sa lèvre supérieure déchirée saignait abondamment. Elle ne put que dire 'je me suis cassé le dos'. Après ça elle n'arriva plus à dire son nom ni même à parler. (...) Mais on pouvait voir son état se détériorer rapidement. Des signes indiquant une hémorragie interne à la tête apparurent bientôt. Après environ un quart d'heure des brancardiers sont arrivés et l'ont emmenée à l'hôpital", raconte Dreg Sha. Rachel Corrie est morte des suites de ses blessures à l'hôpital.

 UNE VERSION CONTESTÉE PAR L'ARMÉE ISRAÉLIENNE

 

Craig, Sarah et Cindy Corrie au tribunal de district de Haïfa, le 28 août 2012.

 

Quatre autres volontaires, présents sur les lieux, ont confirmé cette version des faits au journal en ligne Electronic Intifada, le 19 mars 2003. Des photographies qu'ils ont prises ce jour-là, diffusées également par le site, semblent confirmer leur version. Pourtant, cette thèse a toujours été contestée par l'armée israélienne. Selon son porte-parole, le conducteur de l'engin ne l'aurait pas vue, car elle était dans un angle mort.

Aux termes de son enquête, l'armée a conclu que Rachel Corrie a été tuée "alors qu'elle perturbait les opérations menées sur le terrain par des bulldozers" militaires. "Corrie n'a pas été tuée parce que le bulldozer l'a écrasée ou du fait de l'action de cet engin, mais parce que des amas de terre et des matériaux de construction poussés par le bulldozer l'ont ensevelie", avait affirmé le rapport d'enquête de l'armée, dont le Guardian avait obtenu copie . L'armée a aussi accusé Rachel Corrie et les autres militants d'ISM d'avoir contribué à cette mort "par leur comportement illégal et irresponsable". Le procureur général militaire a fermé le dossier dès 2003 et aucune mesure disciplinaire n'a été prise.

Contestant cette décision, la famille avait déposé, en mars 2010, une plainte au civil contre l'Etat d'Israël et le ministère de la défense en demandant un dédommagement symbolique d'un dollar. Au cours du procès, un officier israélien présent le 16 mars 2003 a pour la première fois témoigné en public de l'"accident". L'officier, dont le quotidien israélien Haaretz rapporte le témoignage (en anglais), a indiqué que les militants avaient été sommés de quitter les lieux, notamment avec des gaz lacrymogènes et que l'armée s'est déplacée à de multiples reprises. "A mon grand regret, après la huitième fois, (Corrie) s'est cachée derrière un talus. Le conducteur du D9 ne l'a pas vue. Elle a pensé qu'il l'avait vue", a-t-il dit au tribunal, confirmant le témoignage du conducteur. Le juge Oded Gershon, du tribunal du district de Haïfa, a donné raison à l'armée, en rejetant le 28 août 2012, la plainte de Craig et Cindy Corrie. Ces derniers ont décidé de faire appel. 

Lire : L'Etat israélien exonéré de la mort d'une pacifiste américaine

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 16:35

 

www.desobeir.net


Amis désobéissants,
 
l'opération BIENVENUE EN PALESTINE, ou flottille des airs pour la
libre-circulation en Palestine, prend un nouveau départ... via la Jordanie !
 
Plus d'une centaine d'entre nous s'apprête à se rendre en Palestine, à l'invitation du Gouverneur de Bethléem, pour accompagner les enfants palestiniens dans leur rentrée scolaire. Cette initiative non violente est menée par nos partenaires de l'association Europalestine.
 
Seulement, comme le 8 juillet 2011 et le 15 avril 2012, il est probable qu'Israël fera tout ce qui est en son pouvoir pour nous empêcher d'arriver en Palestine. Après avoir tenté de pousser la porte via Tel Aviv, au prix de nombreux incidents dans les aéroports d'Europe et de l'emprisonnement de dizaines d'entre nous dans les prisons israéliennes, nous passerons cette fois-ci par la Jordanie et le Pont Allenby (contrôlé par les Israéliens), comme nous y invitait un officiel du gouvernement israélien le 15 avril dernier... On verra comment la Jordanie et Israël traiteront les militants non violents que nous sommes cette fois.
 
Notre action commencera ce week-end, depuis la capitale jordanienne. Si vous le pouvez, nous vous demandons d'interpeller le gouvernement français afin qu'il exige que ses  ressortissants soient traités comme sont traités les Israéliens qui viennent en France.

Merci d'envoyer un message à Monsieur Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères pour qu'il protège "le droit de circuler librement vers la Cisjordanie", et la sécurité de la centaine de ressortissants français (principalement) participant à notre action de solidarité internationale. Vous pouvez utiliser ces adresses mail :

- alexis.lecour-grandmaison@diplomatie.gouv.fr
- Secretariat.CM2@diplomatie.gouv.fr
- alexandre.diebolt@diplomatie.gouv.fr

Merci de suivre les infos sur le site de la mission (http://bienvenuepalestine.com/) et de prévoir des manifestations dans toutes les villes si nous sommes empêchés d'entrer en Cisjordanie, alors que nos hôtes nous attendrons dans la ville de Jéricho, juste à la sortie du Pont Allenby.

Des réunions sont organisées dans plusieurs villes avant le départ pour rassembler les fournitures scolaires (peinture, feutres, petits sacs à dos, jeux) que nous emportons pour les enfants. Contactez-nous pour connaître les
participants à la mission de votre ville si vous voulez nous apporter des choses à remettre aux Palestiniens. Il est aussi possible de nous envoyer un chèque pour que nous puissions les acheter de votre part (à l'ordre de CAPJPO EuroPalestine, au 16 bis rue d'Odessa 75014 Paris. Vous recevrez un reçu si vous envoyez votre adresse).

www.desobeir.net

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 13:17

 

 

Rue89 - Tribune des Droits humains 13/08/2012 à 11h30
Tribune des droits humains"

Jillian Kestler-d’Amours

 


Une famille palestinienne après la destruction de sa maison dans la région d’Hébron, le 25 janvier 2012 (HAZEM BADER/AFP)

 

(De Cisjordanie) Un travail feutré : arriver sans préavis dans une ville ou un village palestinien, prendre des photos, boire un café avec les familles, et partir presque aussi vite qu’arrivé.

« Je ne mens pas. Quand ils me demandent ce que je fais, je leur explique que je mène une recherche dans la région. J’essaie de ne pas aller trop dans les détails. Je finis et je suis loin », résume Ovad Arad, assis dans sa voiture climatisée, le long de la Route 60, en plein cœur de la Cisjordanie. Toutefois, il ne révèle jamais pour qui il opère et les vraies raisons de ses prises de vue.

Ovad Arad est à la tête de la division Judée-Samarie (Cisjordanie) de l’organisation d’extrême droite israélienne Regavim, dont le travail se concentre sur l’utilisation de moyens légaux pour obtenir des ordres de démolition des bâtisses palestiniennes. Des remords sur son travail ? « Pas du tout », rétorque le résident de la colonie de Mevo Horon.

Tout autre réaction quand on aborde la destruction de maisons de colons israéliens :

« Cela me fait du mal de voir des juifs être jetés hors de chez eux. Mais c’est vrai que je n’ai jamais vu des Palestiniens être expulsés de leur maison, que des juifs pour l’instant. »

La traque numérique de Regavim

L’ONG de surveillance officie principalement dans le désert du Néguev, au sud d’Israël, et dans la zone C. Une zone qui couvre près de 60% de la Cisjordanie, sous contrôle total d’Israël selon les accords d’Oslo de 1993. Environ 150 000 Palestiniens et 300 000 colons israéliens y résident actuellement.

Selon la Quatrième Convention de Genève, les colonies israéliennes sont illégales et, même en vertu des propres lois d’Israël, les colonies de peuplement sont illicites. Ari Briggs, directeur du département international de l’organisation, explique :

« Pour nous, il n’y a pas d’occupation israélienne. Nous nous appuyons sur le cadre légal des accords d’Oslo pour faire notre travail en Cisjordanie. »

L’organisation obtient la plupart de ses données grâce à la liberté d’information, en demandant simplement à l’administration civile de fournir des informations. A l’aide de photographies aériennes et du logiciel informatique SIG (Système d’information géographique), le groupe de colons quadrille au centimètre près Israël et la zone C à la recherche de bâtiments palestiniens illicites. Ari Briggs ajoute :

« 100% des constructions juives illégales vont recevoir un ordre de démolition, mais seulement un tiers des constructions arabes illégales vont en recevoir un. »

Accélérateur d’expulsions

« Nous sommes très inquiets des agissements de Regavim, car nous les considérons comme une organisation ultrapolitisée », s’inquiète l’avocat Tamar Feldman, directeur de l’Association pour les droits civils en Israël (Acri). « Ils ne sont pas soucieux des droits humains, ni du droit international. »

Une vision démentie par Briggs : « Nous n’utilisons pas la loi à des fins politiques. Nous utilisons la loi pour essayer de faire respecter le droit », se défend le natif d’Australie qui vit en Israël depuis dix-huit ans.

Pour Feldman, les actions de Regavim ont accéléré les processus juridiques de destruction, en particulier dans les collines du sud d’Hébron, l’une des régions les plus pauvres et les plus défavorisées de Cisjordanie. Mais pour l’avocat, impossible de fournir des données exactes sur le nombre de démolitions qui résultent du travail de l’ONG. Encore récemment toutefois, Regavim a fait appel à la Cour suprême israélienne pour maintenir la suspension de 162 constructions palestiniennes, gelées depuis 2008.

Fin juin, Richard Falk, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, dénonçait :

« Les colons israéliens développent leurs implantations illégales à proximité de Susiya, sans aucun effort du gouvernement d’Israël pour les en empêcher. En même temps, la Cour suprême israélienne facilite la démolition de maisons palestiniennes dans la zone. »

Un des coups de force de l’organisation : suite à un appel de Regavim, la Cour avait donné l’ordre de démolir 52 bâtiments palestiniennes dans les collines du sud d’Hébron.

 

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 11:57

info-palestine.net - mardi 15 mai 2012 - 18h:09

Omar Barghouti


La lutte pour la fin de l’oppression d’Israël et la complicité internationale continuent.
(JPG)
Un triomphe important pour la lutte populaire palestinienne.

 

15 mai 2012 : alors que la grève de la faim des prisonniers palestiniens dure depuis un mois, une victoire héroïque vient d’être remportée, les autorités israéliennes ayant été contraintes de se plier aux principales exigences des prisonniers. Coïncidant avec la commémoration palestinienne du 64e anniversaire de la Nakba, campagne méthodique de nettoyage ethnique qui a arraché la plupart des Palestiniens à leur patrie autour de 1948, la victoire des prisonniers fait monter l’espoir quant aux perspectives des Palestiniens pour la liberté, la justice, l’autodétermination et le retour des réfugiés.

Ce triomphe important pour la lutte populaire palestinienne n’aurait pas été obtenu sans la détermination inébranlable des prisonniers eux-mêmes, sans la mobilisation de la base en Palestine pour les soutenir, et sans l’immense vague de solidarités et d’appels efficaces exigeant des comptes à Israël que la grève a déclenchée à travers le monde.

Plus d’un millier de personnes dans le monde s’étaient engagées pour une grève de la faim de 24 heures en solidarité avec les prisonniers qui devait avoir lieu ce jeudi. Si des appels ont été lancés pour annuler ces grèves de la faim solidaires, suite à la victoire des prisonniers, l’injustice et la répression illégale ne s’en poursuivent pas moins dans les prisons israéliennes.

Insistant sur l’emprisonnement en tant que composante cruciale du système israélien d’occupation, de colonialisme et d’apartheid mis en œuvre contre le peuple palestinien, la société civile palestinienne et les organisations des droits humains appellent à intensifier, au niveau mondial, la campagne de Boycotts, Désinvestissements et Sanctions (BDS), afin de cibler les entreprises qui font de l’argent avec le système pénitentiaire israélien.

En particulier, nous appelons à l’action pour demander des comptes à G4S, la plus grande firme internationale en sécurité au monde et qui aide au maintien du système pénitentiaire israélien et en tire profit, pour sa complicité dans les violations israéliennes du droit international.

Cliquer ici pour exiger que G4S cesse de s’impliquer dans le système pénitentiaire israélien et sa complicité dans les violations des droits humains des Palestiniens.

Signé :

Popular Struggle Coordination Committee

Palestinian BDS National Committee (BNC)


Voir aussi :

-  Les 2000 prisonniers palestiniens en grève de la faim imposent un premier recul aux autorités israéliennes d’occupation - Al-Akhbar, et articles associés.

15 mai 2012 - message diffusé par Omar Barghouti - Omar.barghouti@gmail.com - traduction : JPP

 

 

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 20:51

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 14.05.2012 à 15h27 • Mis à jour le 14.05.2012 à 18h08

 
 
A Rafah, dans la bande de Gaza, le 8 mai.

Les représentants des prisonniers palestiniens d'Israël et l'administration pénitentiaire ont signé lundi 14 mai un accord pour lever la grève de la faim de plus d'un millier de détenus palestiniens, selon des sources concordantes. Cet accord a pu être trouvé grâce à une médiation égyptienne a-t-on appris de source officielle proche des négociations.

Les représentants des prisonniers palestiniens d'Israël avaient entamé lundi 14 mai des consultations sur un projet d'accord pour mettre un terme à leur grève de la faim. Conformément au projet d'accord alors évoqué par les sources, Israël devait libérer les "détenus administratifs", selon un haut responsable du Fatah. Selon un responsable palestinien présent au Caire, Israël auvait également accepté d'autoriser de nouveau la visite des familles de prisonniers originaires de la bande de Gaza. Ces visites ont été suspendues après l'enlèvement du soldat franco-israélien Gilad Shalit en 2006 par des activistes palestiniens. L'administration pénitentiaire israélienne s'était cependant refusée à tout commentaire.

Entre un tiers et environ la moitié des quelque 4 700 détenus palestiniens d'Israël (dont près de 310 en détention administrative) étaient en grève de la faim, dont sept depuis plus d'un mois et demi, selon l'administration pénitentiaire, des sources palestiniennes et des organisations humanitaires. Ils réclamaient l'abolition de l'isolement carcéral et de la détention administrative, qui permet l'incarcération sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment, ainsi que des visites pour les prisonniers originaires de Gaza.

Lire, sur le blog Guerre ou paix, une analyse du "printemps" des prisonniers palestiniens

 

 

 

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 17:14

 

Le Monde.fr | 05.05.2012 à 12h09 • Mis à jour le 05.05.2012 à 14h48

Par Laurent Zecchini, (Jérusalem, correspondant)

 
 
Le 4 mai, des Palestiniennes participent à une veillée à l'extérieur de l'église de la Nativité à Bethléem en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim.

Israël éprouve des difficultés croissantes à contrôler le mouvement de grève de la faim des prisonniers palestiniens, qui ne cesse de s'étendre. Commencée le 17 avril pour protester contre la pratique de la détention administrative (qui permet de maintenir un suspect en prison sans jugement, pendant une période de six mois renouvelable), cette action regrouperait aujourd'hui quelque 2 000 détenus, selon Addameer, l'association palestinienne de défense des droits des prisonniers.

Ce chiffre est corrigé à la baisse par Sivan Weizman, porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne, qui parle de 1500 à 1600 participants. La date du 17 avril ne doit rien au hasard : outre que c'est celle de la journée annuelle des prisonniers palestiniens, c'est aussi le jour où Khader Adnan, militant du Djihad islamique, avait été relâché, après une grève de la faim de soixante-six jours qui avait failli entraîner sa mort.

Devenu le symbole de la lutte contre la détention administrative, son exemple avait été suivi par Hana Shalabi, une Palestinienne qui avait accepté d'arrêter une grève de la faim de quarante-trois jours, en échange de sa déportation à Gaza, début avril, pendant une période de trois ans. Dans les deux cas, les autorités israéliennes avaient cédé, à la fois devant une mobilisation internationale devenue contre-productive pour l'Etat juif, et face au risque de déclencher des émeutes dans les prisons.

Nul doute que le résultat de ce conflit est présent à l'esprit des grévistes de la faim dont le nombre représente aujourd'hui plus du tiers des 4 700 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Sur ce total, on compte 320 prisonniers en détention administrative. Le mouvement en cours vise à protester contre ce régime d'exception hérité de l'époque du mandat britannique, mais pas seulement : les prisonniers dénoncent l'isolement carcéral, la suppression de certains avantages, et la limitation des visites des avocats et des familles.

Deux prisonniers au moins sont dans un état critique : Bilal Diab, âgé de 27 ans, est originaire de Jénine, et Thaer Halahla, âgé de 33 ans, originaire de Hébron (tous deux membres du Djihad islamique), ont commencé leur grève de la faim le 29 février. Après soixante-six jours sans alimentation, ils sont entrés dans ce que les médecins appellent " une phase aléatoire de survie ". Les deux hommes ont comparu, jeudi 3 mai, sur une chaise roulante, devant le Cour suprême d'Israël, mais celle-ci a renvoyé sa décision sur une éventuelle remise en liberté à une date ultérieure.

Au moins six autres prisonniers sont dans un état de santé jugé alarmant. Ce mouvement de grève s'est étendu aux principaux centres de détention en Israël, et plusieurs chefs de file de la résistance palestinienne, comme Ahmad Saadat, chef du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), l'ont rejoint. Alors que les manifestations de solidarité se multiplient dans plusieurs villes palestiniennes, le gouvernement du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, hésite sur la conduite à adopter.

Si le mouvement bénéficie d'une relative mobilisation dans les territoires palestiniens occupés, la menace qu'il représente est plus médiatique que sécuritaire. Plusieurs ministres israéliens s'inquièteraient cependant de l'évolution de la situation : à en croire le journal Haaretz, Yitzhak Aharonovitch, ministre de la sécurité publique, s'est prononcé mardi pour une limitation de l'utilisation de la pratique de la détention administrative. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a demandé aux membres du Quartet pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU et Russie) de faire pression sur Israël.

Laurent Zecchini, (Jérusalem, correspondant)

 

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 14:37

 

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 17.04.2012 à 11h49 • Mis à jour le 17.04.2012 à 15h49

 
 
Le Club des prisonniers palestiniens estime à plus de 4 700, le nombre de Palestiniens emprisonnés en Israël.

Près de douze cents prisonniers palestiniens ont commencé une grève de la faim, mardi 17 avril, dans le "cadre de la Journée des prisonniers", ont indiqué les services pénitentiaires israéliens dans un communiqué. Quelque deux mille trois cents détenus ont également décidé de refuser toute nourriture pendant vingt-quatre heures.

Le ministre de l'Autorité palestinienne chargé des prisonniers, Issa Qaraqaë, avait dit dimanche que ceux-ci protesteraient contre leurs conditions de détention, qui, selon lui, ont empiré. "Nous avons préparé un programme de solidarité avec eux. Notre peuple continuera à lutter jusqu'à la libération de tous les prisonniers", avait-il ajouté. Onze détenus observaient déjà une grève de la faim, dont trois depuis plus de quarante jours, précisait alors le quotidien israélien Haaretz. Quatre d'entre ont été hospitalisés en prison en raison de la dégradation de leur état de santé, a indiqué le Club des prisonniers palestiniens. Selon l'organisation palestinienne de soutien aux prisonniers Adameer, ils n'acceptent de se nourrir que d'eau minéralisée par intraveineuse.

PREMIÈRE ÉTAPE

Des Palestiniens manifestent le 17 avril à Gaza pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Ce mouvement de grève ne devrait constituer qu'une première étape. "Selon nos estimations, 1 600 prisonniers devaient commencer une grève, mais il y a eu des différences d'opinion entre les prisonniers qui ont fait que tous n'ont pas rejoint le mouvement", a déclaré de son côté le ministre Issa Qaraqaë. "Mais ce nombre devrait augmenter dans les jours qui viennent", a-t-il promis. Le président du Club des prisonniers, Qaddoura Farès, a pour sa part affirmé, lors d'un rassemblement de 3 000 personnes à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, que "1 500 prisonniers de tous les mouvements" palestiniens ont cessé de s'alimenter et d'autres devraient rejoindre le mouvement. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans les grandes villes de Cisjordanie et de la bande de Gaza pour soutenir les grévistes.

Les services pénitentiaires israéliens ont, pour leur part, affirmé "avoir connu des grèves de la faim dans le passé et être prêts à y faire face à nouveau", précise le communiqué. Pour l'administration pénitentiaire israélienne, le refus de nourriture n'est considéré comme une grève de la faim que s'il dure au moins quarante-huit heures.

LIBÉRATION DE KHADER ADNANE

Hanaa Chalabi a été libérée le 1er avril 2012, après 43 jours de grève de la faim.

Hanaa Chalabi, libérée en avril après une grève de la faim de 43 jours, a encouragé mardi les prisonniers dans leur mouvement. "Nous appelons les masses palestiniennes à exercer une pression populaire sur la puissance occupante afin d'améliorer les conditions des prisonniers, mettre fin à la détention administrative et obtenir la libération des prisonniers malades", a exhorté la jeune femme de 30 ans, accusée par Israël d'être un "agent du djihad mondial". Originaire de Jénine, en Cisjordanie, elle a été exilée pour trois ans dans la bande de Gaza.

"Les prisonniers poursuivront leur grève de la faim jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites parce que c'est le seul moyen, comme l'a montré mon expérience et celle du cheikh Khader Adnane", a-t-elle poursuivi. L'expérience de Khader Adnane, 34 ans, a en effet inspiré une dizaine d'autres détenus. Sa stratégie de grève de la faim a relancé le dossier très controversé de la détention administrative, une mesure héritée du Mandat britannique sur la Palestine qui permet à Israël de garder en prison sans jugement des suspects pour des périodes indéfiniment renouvelables de six mois. Après avoir observé une grève record de soixante-six jours pour protester contre sa détention sans charge ni procès, le militant du Djihad islamique doit être libéré ce mardi.

Lire : Un Palestinien arrête sa grève de la faim à la suite de l'annonce de sa libération

Le Club des prisonniers palestiniens estime à plus de quatre mille sept cents le nombre de Palestiniens emprisonnés en Israël, dont cent vingt incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993 et trois cent vingt en détention administrative. La plupart d'entre eux sont détenus pour des motifs de sécurité et purgent des peines de prison à perpétuité. A la fin de l'an dernier, Israël a relâché 1 027 prisonniers palestiniens en échange de son soldat Gilad Shalit, qui avait été enlevé en Israël et détenu pendant plus de cinq ans au secret par le Hamas dans la bande de Gaza.

Dans le passé, six Palestiniens sont morts derrière les barreaux à la suite de complications liées à des grèves de la faim : Abdoul Kader Abou Al-Fahem (1970), Rasem Halaweh, Anis Dawleh, Ali Al-Jaafari et Ishaq Maraha au début des années 1980, et Hussein Ibeidat en 1992, selon des sources officielles palestiniennes.

 

 

 

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