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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 14:32

 

 

Le Monde.fr | 16.04.2012 à 21h17 • Mis à jour le 16.04.2012 à 22h01

 
 
Des activistes pro-Palestiniens sont rapatriés dans leur pays de départ, à l'aéroport Ben Gurion près de Tel Aviv, le 15 avril 2012.

Cinquante-huit militants étrangers de l'opération "Bienvenue en Palestine" étaient en instance d'expulsion d'Israël lundi 16 avril, a-t-on indiqué de sources officielles israéliennes. Un total de 79 militants de la cause palestinienne se sont vu refuser l'accès au territoire israélien ce week-end pour une période de cinq ans. Vingt et un ont déjà été renvoyés dans leur pays de départ.

Cinquante-huit personnes qui ont refusé de repartir, parmi lesquelles 43 Français, ont été placées en rétention près de Tel-Aviv, à l'exception de deux, détenues dans les services de l'immigration à l'aéroport international Ben-Gourion, a précisé le ministère de l'intérieur. M. Nétanyahou s'est félicité dimanche de l'efficacité des services de sécurité contre l'opération qui menaçait, selon les dirigeants israéliens, la sécurité de l'aéroport Ben-Gourion. Seuls une demi-douzaine d'activistes pro-palestiniens ont réussi à gagner leur destination, la ville de Bethléem, en Cisjordanie, a précisé "Bienvenue en Palestine".

Dans un communiqué, les organisateurs français de l'opération "Bienvenue en Palestine" ont annoncé que la cinquantaine de participants encore en Israël "entamaient une grève de la faim, en solidarité avec la Journée des prisonniers palestiniens du mardi 17 avril, d'une part, et pour exiger à nouveau leur droit élémentaire à circuler librement vers la Cisjordanie occupée, notamment vers Bethléem".

 

DÉNONCER LE CONTRÔLE PAR ISRAËL DES ACCÈS AUX TERRITOIRES PALESTINIENS OCCUPÉS

Cette initiative, du 15 au 22 avril, lancée pour la troisième année consécutive, consiste à tenter de faire venir en Cisjordanie des sympathisants du monde entier via Tel-Aviv, afin de dénoncer le contrôle par Israël des accès aux territoires palestiniens occupés. Sur quelque 1 500 participants espérés, dont 500 à 600 Français, moins d'une centaine sont arrivés jusqu'à Tel-Aviv, la grande majorité ayant été bloqués à l'embarquement à la demande des autorités israéliennes.

Une dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, a rendu hommage dans un communiqué aux militants de cette opération qui "ont courageusement défié les politiques israéliennes de siège, d'apartheid et de discrimination en tentant d'entrer en Palestine ce week-end". "De telles actions de résistance populaire et non violente dévoilent les pratiques coloniales et oppressives du gouvernement israélien", a ajouté Mme Achraoui en exhortant les pays concernés à "protéger leurs ressortissants de la persécution et à empêcher leurs compagnies aériennes de devenir des instruments de la coercition israélienne".

A Paris, une trentaine de personnes ont manifesté dans une agence Air France pour dénoncer les refus d'embarquement des militants pro-palestiniens souhaitant se rendre à Tel-Aviv pour l'opération. Les manifestants ont demandé à être reçus par un responsable de la compagnie aérienne avant d'être évacués par la police. Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, Lufthansa et easyJet, ont refusé l'accès dimanche aux militants.

Lire le post de blog "Palestine : quand Air France s'intéresse à la religion de ses passagers"

 

 

 

 

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 15:21

 

Le Monde - 06 janvier 2012

Rick Santorum (source site de campagne)

 

Le "palestinian bashing" avait été un trait commun des débats républicains qui ont précédé les premiers "caucus" de l'Iowa. Dans le concert des soutiens sans nuances à Israël (le libertarien Ron Paul excepté qui par conviction plaide pour la fin de toutes les aides américaines), Newt Gingrich avait même fait sensation en assurant que le peuple palestinien avait été une construction rhétorique tardive, puis en considérant que les Palestiniens étaient génériquement des "terroristes".

 

Le début officiel de la course à l'investiture n'a pas inversé la tendance, bien au contraire si on en juge par la "sortie" de Rick Santorum, candidat jusqu'alors très discret et qui a fait presque jeu égal avec le favori Mitt Romney le 3 janvier.

 

 

Ancien sénateur de Pennsylvanie, Rick Santorum a pratiqué une forme de négationisme en assurant, répondant le 2 janvier à un jeune militant, qu'il n'y avait pas de Palestiniens en Cisjordanie.

 

“There are no Palestinians. All the people who live in the West Bank are Israelis. There are no Palestinians. This is Israeli land." ("Il n'y a pas de Palestiniens, tous les gens qui vivent en Cisjordanie sont Israéliens. c'est une terre israélienne")

 

Même s'il ne reprend pas dans cette formule la dénomination nationale-religieuse israélienne de la Cisjordanie (Judée Samarie), appelation officielle en Israël, Rick Santorum se situe ainsi bien plus à droite que les autorités israéliennes qui considèrent officiellement les terres conquises en 1967 comme "disputées" et non "occupées" et surtout qui ne considèrent certainement pas les Palestiniens qui s'y trouvent comme "Israéliens" puisqu'une telle décision serait désastreuse pour la balance démographique israélienne. Dans le même échange, Rick Santorum justifie la conquête de terres dans une guerre défensive et dresse un parallèle avec le Texas américain, objet d'une guerre avec le Mexique. Cette sortie vaut quatre Pinocchios (une très sale note) au candidat dans le "facts checker" du Washington Post.) 

 

Si on se souvient qu'il y a quelques années encore, les candidats républicains étaient souvent considérés comme moins pro-israéliens que leurs homologues démocrates. Yasser Arafat avait ainsi ouvertement misé sur une victoire de George Bush en 2000 en espérant voir revenir au pouvoir une partie de l'équipe qui avait lancé le processus de paix à partir de la conférence de Madrid, en 1991 (erreur qui s'était avérée fatale). On mesure le glissement idéologique opéré au sein de ce parti en deux décennies.

 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 13:52

LEMONDE.FR avec Reuters, AFP | 14.11.11 | 16h33

 
 

 

Une adhésion de la Palestine à l'Unesco constitue une nouvelle avancée vers sa reconnaissance en tant qu'Etat qu'elle revendique auprès de l'Organisation des Nations unies, où elle jouissait jusqu'à présent d'un simple statut d'observateur.

Une adhésion de la Palestine à l'Unesco constitue une nouvelle avancée vers sa reconnaissance en tant qu'Etat qu'elle revendique auprès de l'Organisation des Nations unies, où elle jouissait jusqu'à présent d'un simple statut d'observateur. AFP/MAHMUD HAMS


Le gouvernement israélien a prolongé lundi 14 novembre le gel des transferts de fonds collectés pour le compte de l'Autorité palestinienne décidé il y a deux semaines en représailles à l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco.

Selon une source gouvernementale citée par Reuters, la décision a été votée à une courte majorité. Les fonds – TVA, droits de douanes – collectés par Israël et qui appartiennent à l'Autorité palestinienne représentent environ 100 millions de dollars par mois. Les accords de Paris de 1994 prévoient la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires de l'Autorité et permettent de payer plus de 150 000 fonctionnaires palestiniens.

L'adhésion de la Palestine à l'Unesco avait eu pour autre conséquence l'accélération de la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée. Par ailleurs, les Etats-Unis avait décidé l'arrêt des financements à l'Unesco. Une contribution qui représentait près de 22 % du budget global. L'organisation a annoncé la semaine dernière qu'elle suspendait ses programmes jusqu'à la fin de l'année.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 20:28

planet.fr -Le 01/11/2011 à 21:00 - AFP

 
©AFP / Gali Tibbon
 
JERUSALEM (AFP) © 2011 AFP Par Jean-Luc RENAUDIE

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé mardi soir d'accélérer la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée et de geler provisoirement le transfert de fonds aux Palestiniens en guise de rétorsion après leur admission à l'Unesco.

"Ces mesures ont été prises à l'issue d'une première réunion du forum des huit (principaux) ministres. Une prochaine réunion discutera de futures mesures", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre.

Les Palestiniens ont immédiatement dénoncé ces sanctions israéliennes en accusant le gouvernement Netanyahu d'"accélérer la destruction du processus de paix".

"Nous allons construire 2.000 logements, dont 1.650 logements à Jérusalem, et le reste dans les implantations de Maalé Adoumim et d'Efrat (au sud de Bethléem en Cisjordanie)", a déclaré un haut responsable gouvernemental israélien à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

"Il a également été décidé de geler à titre provisoire, jusqu'à ce qu'une décision définitive soit prise, les transferts de fonds destinés à l'Autorité palestinienne", a ajouté ce responsable.

Ces fonds, d'un montant d'environ 50 millions de dollars par mois, correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.

Ils assurent 30% du budget de l'Autorité palestinienne et permettent de payer 140.000 fonctionnaires palestiniens.

"Il n'est pas possible d'exiger des Israéliens qu'ils fassent preuve de retenue alors que les Palestiniens leur claquent systématiquement la porte au nez", a expliqué le responsable israélien.

©AFP / Abbas Momani

"Mahmoud Abbas a de nouveau refusé de reconnaître Israël comme un Etat juif et de mener des négociations directes tout en poursuivant ses efforts pour se faire admettre de façon unilatérale à l'ONU", a-t-il reproché.

Le responsable israélien a par ailleurs tenu à souligner que les logements qui vont être construits le seront à Jérusalem-Est et dans des blocs de colonies qui dans "tous les plans de paix présentés dans le passé par la communauté internationale doivent rester de toute façon sous souveraineté israélienne".

Toutefois, la communauté internationale ne reconnaît ni l'occupation, ni l'annexion de la partie orientale de Jérusalem par Israël et considère que toutes les colonies sont illégales.

Israël a subi un sérieux revers diplomatique avec le vote en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'Unesco.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a décidé lundi à Paris de l'admission de la Palestine comme membre à part entière par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre (dont les Etats-Unis).

Le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon a fustigé mardi l'Unesco en estimant qu'elle est "devenue une organisation politique en intégrant en son sein un Etat qui n'existe pas".

©AFP / Daniel Bar-On

Selon lui, "cette démarche des Palestiniens prouve qu'ils ne veulent ni la paix ni des négociations mais entendent perpétuer le conflit".

Les Palestiniens, de leur côté, ont remercié Paris, par la voix de leur Premier ministre Salam Fayyad, lors d'une visite de la ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, en Cisjordanie.

Alliés d'Israël, les Etats-Unis, qui fournissent 80 millions de dollars à l'Unesco et assurent 22% de son budget, ont suspendu après le vote un versement de 60 millions de dollars prévu en novembre.

Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a estimé que la suspension des versements américains aurait un impact négatif sur le processus de paix.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 14:25

 

 Dans leur quête de reconnaissance internationale, les Palestiniens viennent de remporter une victoire historique : le lundi 31 octobre, la Palestine a été admise comme membre à part entière au sein de l’UNESCO où elle n’avait jusqu’alors que le statut d’observateur. Malgré la campagne de Washington qui a accumulé arguties diplomatiques, impératifs législatifs et chantage au financement pour inciter les Palestiniens à retirer leur candidature et dissuader les États qui entendaient les soutenir, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, réunie à Paris, a voté à une confortable majorité en faveur de l’adhésion de la Palestine.

 Considérée comme un premier pas vers l’admission de leur État à l’ONU, cette décision permettra notamment aux Palestiniens d’adhérer à la Convention du Patrimoine mondial et de placer ainsi sous la protection de l’UNESCO certains sites historiques ou culturels aujourd’hui menacés ou annexés de fait par Israël.   

 

Sur les 173 pays qui ont pris part au vote, 107 – dont la France, la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du sud et la Belgique – ont voté pour; 52 – parmi lesquels le Royaume-Uni, l’Italie, la Pologne, le Danemark, le Japon, la Corée du Sud, l’Ukraine et la Suisse – se sont abstenus. Et 14 – dont les États-Unis, l’Allemagne, Israël, le Canada, la Suède et les Pays-Bas – ont voté contre.

 

Palestine,Unesco

(Photo : à l'Unesco, lors du vote sur l'admission de la Palestine. (Miguel Medina/AFP))


Un acte unilatéral ?

 

Washington invoque pour justifier sa position deux types d’arguments. Les premiers, déjà entendus lorsque les Palestiniens ont présenté, le 23 septembre dernier, leur candidature à l’ONU, reposent sur des considérations diplomatiques. Admettre la Palestine à l’ONU, expliquait Washington, serait un acte unilatéral qui mettrait en péril le processus de paix. La naissance d’un État palestinien ne peut venir que de négociations avec Israël. Admettre la Palestine à l’UNESCO, précisait Barack Obama, serait « prématuré et contreproductif ». Curieux discours.

 

Le processus de paix est en panne depuis plus d’un an. Les négociations directes israélo-palestiniennes, avec ou sans médiation américaine, ont été entamées en 1993, avec la signature des accords d’Oslo. Elles sont depuis longtemps dans l’impasse. C’est précisément pour sortir de cette impasse et en finir avec le bilatéralisme stérile du processus de paix que les Palestiniens ont fait le choix de demander, le 23 septembre, leur adhésion aux Nations Unies et aux diverses agences et organisations de l’ONU. Auparavant, ils avaient précisé – et ils l’ont répété à de nombreuses reprises – qu’ils restaient prêts à prendre place à la table des négociations, à condition qu’Israël gèle complètement la colonisation et accepte les termes de références élémentaires d’un dialogue : la naissance d’un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

 

Deux textes législatifs des années 1990

 

Quant à l’accusation d’ « unilatéralisme » adressée aux Palestiniens par les États-Unis, elle manque singulièrement de sérieux. Voire de décence. Surtout lorsqu’on se souvient que Washington accepte depuis des années, sans réagir, la stratégie unilatérale qu’est la colonisation continue des territoires palestiniens par Israël et la construction, elle aussi parfaitement unilatérale, d’un mur et d’une barrière de séparation à l’intérieur de la Cisjordanie. Sans parler des annexions forcées, réquisitions de terres, démolitions de maisons, expulsions, incursions militaires, arrestations, liquidations tout aussi unilatérales. Et tout aussi aisément acceptées par Washington.

 

Les autres arguments invoqués par l’administration américaine pour s’opposer à l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO reposent sur l’existence de deux textes législatifs votés en 1990 (c'est-à-dire avant les accords d’Oslo) et en 1994 par le Congrès. Ces deux textes interdisent tout financement des États-Unis à toute agence des Nations Unies qui accepterait la Palestine comme membre à part entière. Il semble que l’hypothèse de s’affranchir de ces deux textes ait été un moment envisagée par la diplomatie américaine.

Le New York Times rapporte que les juristes du département d’État ont  étudié ces deux lois et constaté qu’il était impossible de les court-circuiter. Selon le quotidien, l’ambassadeur américain à l’UNESCO David T. Killion a confié à l’ambassadeur palestinien à l’UNESCO Elias Sanbar qu’il était « prisonnier de ces lois ».

Compte tenu des relations actuelles entre Israël et les États-Unis, largement conditionnées par l’approche de l’élection présidentielle américaine, c'est-à-dire par un alignement de plus en plus visible de Barack Obama sur la politique de Benjamin Netanyahou, relayée aux États-Unis par le puissant lobby pro-israélien AIPAC, l’argument législatif ressemble fort à un prétexte.

 

Un quart du budget de l’UNESCO disparaît

 

La rupture - déjà ancienne – de l’OLP avec la lutte armée et la mise sur pied en Cisjordanie d’une administration, dont l’efficacité est saluée par l’ONU, la Banque mondiale, le FMI, le Quartette et l’Union européenne, auraient pu permettre à une administration américaine mieux disposée de demander et d’obtenir l’abrogation ou l’amendement de ces deux textes. Le Département d’État, d’ailleurs, laisse déjà entendre qu’il pourrait avoir une attitude différente si les Palestiniens demandaient leur adhésion à d’autres agences de l’ONU comme l’OMS, la FAO, ou le BIT.

 

Après s’être retiré entre 1984 et 2003 de l’UNESCO, accusée de corruption, tiers-mondisme et anti-américanisme, Washington suspend aujourd’hui ses versements pour punir l’organisation d’avoir accueilli les Palestiniens. La mesure est loin d’être symbolique. Avec une contribution de 70 millions de dollars, les États-Unis fournissaient 22% du budget annuel de l’UNESCO. Lorsqu’on ajoute à ce pourcentage les 3% versés jusque-là par Israël, et que l’État hébreu a décidé désormais de ne plus verser, c’est un quart du budget de l’UNESCO qui disparaît.

Selon un site favorable à Israël, les fonds qui ne seront pas versés par Washington auraient servi à financer des systèmes d’alerte contre les tsunami en Haïti, des études sur les risques sismiques en Méditerranée orientale, un programme mondial d’alphabétisation, des école professionnelles en Afghanistan, un programme d’enseignement au Liban, un soutien à certains sites du patrimoine mondial dont le temple de Borobudur en Indonésie. Même s’ils cherchent à rendre les Palestiniens responsables de l’abandon de ces programmes, les responsables de l’administration américaine vont devoir affronter une situation diplomatique difficile.

 

Même Londres n’a pas suivi Washington

 

Au moment où ils s’efforcent d’améliorer l’image des États-Unis dans le monde arabe et musulman en apportant un soutien – à géométrie variable, il est vrai – aux révoltes populaires, ce vote hostile aux Palestiniens et cette suspension des contributions à l’UNESCO risquent fort de produire un effet désastreux.

Priver une organisation comme l’UNESCO du quart de ses ressources simplement parce qu’elle a eu l’audace d’accueillir un peuple qui réclame depuis des décennies le respect de ses droits n’est pas une politique très facile à défendre. Par ailleurs, l’isolement des États-Unis dans cette affaire – même Londres n’a pas suivi Washington dans son refus – et le soutien flatteur obtenu par les Palestiniens – 107 voix, dont la totalité du monde arabe et la majeure partie de l’Amérique latine, sur 173 votants – confirment le recul de l’influence et du pouvoir des États-Unis au Moyen-Orient, mais aussi dans le reste du monde. Pourtant, Barack Obama semble prêt à payer de ce déclin de la puissance américaine le soutien qu’il apporte à Netanyahou.

 

Il pourrait même le confirmer avant peu. C’est en principe le 11 novembre que le Conseil de sécurité doit faire connaître sa réponse à la demande d’adhésion à l’ONU officiellement présentée le 23 septembre par Mahmoud Abbas. Washington a déjà indiqué que, là aussi, sa réponse serait non et qu’en cas de besoin, les États-Unis pourraient aller jusqu’à faire usage de leur droit de veto. Les Palestiniens ont fait savoir que dans cette hypothèse, ils se tourneraient vers l’Assemblée générale des Nations Unies pour obtenir dans un premier temps le statut d’État non-membre. Démarche que Washington, même en mobilisant ses amis et obligés, aura du mal à entraver comme on peut l’imaginer après avoir vu les Palestiniens résister aux énormes pressions exercées sur eux pour les dissuader de se présenter devant l’Assemblée générale en septembre.

 

L’Europe profondément divisée

 

L’Europe, de son côté, se révèle, une fois encore, profondément divisée devant le dossier palestinien. Les votes des membres de l’Union se sont éparpillés entre le oui, le non et l’abstention. Difficile après cela de prétendre se présenter devant les dirigeants palestiniens comme la puissance de recours, capable de reprendre le flambeau de la négociation négligée par Washington. Israël, enfin, a condamné l’initiative palestinienne et la décision de l’UNESCO en précisant qu’il s’agit simplement d’un « geste symbolique » qui « entrave les pourparlers de paix israélo-palestiniens ». Les pourparlers en question étant à ce jour inexistants, le risque pris par les Palestiniens et ceux qui les ont soutenus est limité. Le dépit américain et l’irritation israélienne confirment simplement que, d’un  côté comme de l’autre, on a toujours du mal à accepter que les Palestiniens aient choisi de sortir du huis clos bilatéral sous parrainage américain et de se tourner vers le forum des nations pour affirmer leur existence et faire valoir leurs droits. 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 12:26

LEMONDE.FR avec Reuters, AFP | 31.10.11 | 09h16   •  Mis à jour le 31.10.11 | 12h57

 
 

 

Les 193 Etats membres de l'Unesco doivent se prononcer sur la demande d'adhésion palestinienne par un vote lors de sa conférence plénière.

Les 193 Etats membres de l'Unesco doivent se prononcer sur la demande d'adhésion palestinienne par un vote lors de sa conférence plénière.AP/RÉMY DE LA MAUVINIÈRE

C'est en fin de matinée, lundi 31 octobre, que l'Unesco doit se prononcer sur la demande d'adhésion à part entière formulée par l'Autorité palestinienne. Une requête jugée "prématurée" et "contre-productive" par les Etats-Unis, a déclaré, lundi 31 octobre, la sous-secrétaire américaine à l'éducation, Martha Kanter, devant la Conférence générale de l'organisation.

Les Etats-Unis avaient déjà menacé de suspendre leur contribution financière à l'Unesco en cas de vote positif. Celle-ci représente aujourd'hui 22 % du budget de l'organisation. Deux lois américaines du début des années 1990 interdisent en effet le financement d'une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu'Etat membre à part entière, en l'absence d'accord de paix avec Israël.

Israël, pour sa part, s'est dit résigné à ce vote en faveur de l'adhésion des Palestiniens, mais devrait se joindre à son allié, les Etats-Unis, pour retirer sa contribution financière à l'organisation, a déclaré son ambassadeur auprès de l'Unesco, Nimrod Barkan. "Lorsque les discours seront terminés, il y aura un vote et les Palestiniens vont gagner", a admis Nimrod Barkan.

PRESSION AMÉRICAINE

Une adhésion de la Palestine à l'Unesco constituerait une nouvelle avancée vers sa reconnaissance en tant qu'Etat qu'elle revendique auprès de l'Organisation des Nations unies, où elle jouit jusqu'à présent d'un simple statut d'observateur. Le président palestinien Mahmoud Abbas a déposé officiellement le 23 septembre une demande d'adhésion pleine et entière de l'Autorité à l'ONU.

Le Conseil de sécurité, où Washington détient un droit de veto, est le seul habilité à autoriser semblable demande et les Américains ont fait savoir qu'ils utiliseraient selon toute vraisemblance cette arme pour bloquer la demande palestinienne. Mais l'Unesco est accessible aux Palestiniens quel que soit leur statut au sein de l'ONU en général.

OPTIMISME PALESTINIEN

A Ramallah, le ministre des affaires étrangères, Riyad Al-Malki, a déclaré dimanche qu'il s'attendait à ce que "la Palestine recueille le nombre de voix requis pour une adhésion. Nous disposons de suffisamment de votes pour franchir le seuil des deux tiers". Sur les ondes de la Voix de la Palestine, le ministre a ajouté : "Ce succès, si nous l'obtenons, et avec une aussi large majorité, donnera une forte impulsion aux efforts que nous déployons pour obtenir le vote requis aux Nations unies."

Le conseil de l'Unesco a décidé début octobre que ses 193 Etats membres se prononceraient sur la demande d'adhésion palestinienne par un vote lors de sa conférence plénière, qui se tient du 25 octobre au 15 novembre au siège de l'organisation à Paris. Quarante membres du conseil sur 58 ont voté en faveur du projet de résolution. La France s'est abstenue.

Au regard de cette procédure conduite à New York, la plupart des Occidentaux jugent la démarche palestinienne à l'Unesco prématurée. "L'Unesco, ce n'est ni le lieu, ni le moment. Tout doit se passer à New York", estime le ministère des affaires étrangères français. Mais les Européens sont divisés. L'Espagne a annoncé qu'elle voterait pour l'adhésion, l'Allemagne devait s'y opposer et la France s'abstenir.

La Ligue arabe a annoncé dimanche qu'elle étudierait "toutes les alternatives juridiques et politiques" en cas d'échec des démarches en cours pour une admission à l'ONU d'un Etat palestinien, qui se heurte au risque d'un veto américain. Au terme d'une réunion à Doha à laquelle assistait le président palestinien Mahmoud Abbas, le comité de suivi issu de la Ligue arabe a aussi assuré les Palestiniens du soutien arabe lors du vote lundi sur une adhésion de la Palestine à l'Unesco. Le vote à l'Unesco se déroule de plus dans un contexte de regain de violence entre Israël et les Palestiniens de la bande de Gaza.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 11:29

LEMONDE.FR avec AFP | 30.10.11 | 08h19   •  Mis à jour le 30.10.11 | 09h50

 
 

 

A l'hôpital Al-Shifa de Gaza, des proches d'un Palestinien tué dans un raid israélien s'effondrent.

A l'hôpital Al-Shifa de Gaza, des proches d'un Palestinien tué dans un raid israélien s'effondrent.AFP/MOHAMMED ABED

Les affrontements entre l'armée israélienne et des combattants palestiniens du Djihad islamique ont repris dans la bande de Gaza et le sud d'Israël, samedi 29 octobre, avant que soit mis en place un cessez-le-feu. Les raids aériens israéliens sur la bande de Gaza ont tué neuf combattants palestiniens, tandis qu'un Israélien est mort de ses blessures à la suite de tirs de roquettes contre le sud d'Israël.

Lors d'un premier raid aérien israélien samedi en début d'après-midi, cinq Palestiniens faisant partie des Brigades Al-Quds, la branche militaire du Djihad islamique, ont trouvé la mort dans un camp d'entraînement près de Rafah. Dans la soirée, deux Palestiniens, qui s'apprêtaient apparemment à lancer une roquette, ont été fauchés à Rafah. Les cadavres de deux autres militants des brigades Al-Quds ont été retrouvés dans l'ouest de l'enclave palestinienne en fin de soirée, a déclaré un porte-parole des services d'urgences à Gaza.

 UNE VINGTAINE DE PROJECTILES TIRÉS DEPUIS GAZA

Selon l'armée israélienne, cette opération visait un "groupe de terroristes dans le sud de la bande de Gaza qui se préparait à tirer des roquettes à longue portée" vers l'Etat hébreu. Les journalistes présents sur place ont pu constater que les raids israéliens se sont poursuivis sans relâche toute la nuit.

 

Une femme est transportée à l'hôpital d'Ashdod, après que des roquettes tirées depuis Gaza sont tombées sur la ville, samedi 29 octobre.

Une femme est transportée à l'hôpital d'Ashdod, après que des roquettes tirées depuis Gaza sont tombées sur la ville, samedi 29 octobre.AFP/DAVID BUIMOVITCH

Plus de vingt projectiles ont été tirés samedi sur le sud d'Israël, où l'alerte rouge a été déclenchée. Le Djihad islamique, qui a juré de venger ses militants, a revendiqué la plupart des tirs. Une personne, grièvement blessée à Ashkelon, est décédée dans la soirée. Quatre autres Israéliens ont été blessés, dont deux légèrement, a précisé la police.  Des projectiles sont tombées à Ashdod, à Gan Yavneh, à Ashkelon et près de la frontière de Gaza. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a promis aux maires de la région que "la risposte israélienne sera plus dure encore si nécessaire".

CESSEZ-LE-FEU

Ces affrontements sont les plus sanglants depuis l'instauration d'une trêve tacite entre les organisations paramilitaires de Gaza et Israël le 26 août dernier (qui faisait suite à une série d'attaques au cours desquelles 26 Palestiniens et un Israélien avaient péri). Dans un communiqué, le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a mis en garde contre "la récente escalade de la violence" et "appelé expressément au calme et à la fin de la violence et du bain de sang".

Tôt dimanche matin, les factions palestiniennes de Gaza se sont engagées à rétablir à partir de 6 heures locales un cessez-le feu avec Israël, après l'intervention des services de renseignement égyptiens.

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 12:17

LEMONDE.FR avec Reuters | 04.10.11 | 13h55

    

Le Parlement de l'Autorité palestinienne est le deuxième, après celui du Maroc, à obtenir cette reconnaissance qui lui permet de participer à tous les travaux de l'Assemblée de Strasbourg et d'y prendre la parole, sans bénéficier du droit de vote.

Un nouveau statut, attribué onze jours après la demande de reconnaissance d'un Etat palestinien formulée devant l'Organisation des nations unies, le 23 septembre, par Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. Celui-ci s'exprimera jeudi devant le Conseil de l'Europe.

ATTACHEMENT À LA DÉMOCRATIE

En devenant partenaire de l'Assemblée parlementaire, le Conseil national palestinien réaffirme son attachement à la démocratie pluraliste. Il s'engage à œuvrer pour l'abolition de la peine de mort, l'organisation d'élections libres et la participation égale des femmes et des hommes à la vie publique et à la vie politique.

L'attribution de ce statut au Conseil national palestinien a été approuvée à Strasbourg par cent dix voix contre cinq et dix abstentions, la quasi-totalité des parlementaires s'en félicitant, à quelques nuances près.

"C'est une occasion qui nous est donnée de dire que nous voudrions deux peuples, deux Etats et deux démocraties, dans l'inclusion et le respect des minorités mutuelles", s'est réjoui le Suisse Andreas Gross, président du groupe socialiste. Le Français Rudy Salles, député Nouveau Centre des Alpes maritimes, a au contraire souligné que l'obtention de ce statut "n'impliqu(ait) pas une reconnaissance implicite d'un Etat palestinien" par l'Assemblée.

La Knesset, le Parlement israélien, bénéficie elle-même depuis 1957 du statut d'observateur, proche de celui de partenaire pour la démocratie, mais réservé aux démocraties "matures", auprès de l'Assemblée de Strasbourg

Moments de liesse pendant le discours de Mahmoud Abbas à l'ONU vendredi 23 septembre, ici à Ramallah.

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 12:39

 «The Audacity of Hope» a tenté de quitter son port d'attache mais il a été stoppé en mer. Vendredi soir, les passagers étaient retenus dans un port militaire.

Le bateau américain, The Audacity of Hope, a quitté le port d'Athènes vendredi après-midi, comme prévu. Il a décidé de ne pas attendre les autres membres de la «flottille de la liberté» et de s'élancer seul vers les eaux internationales. Mais le voyage n'a pas duré longtemps. Très vite, des garde-côtes sont venus l'encercler pour l'empêcher de progresser et lui demander de faire demi-tour.

Un peu plus tôt dans la journée, le ministère de l'Intérieur grec avait annoncé qu'il ne permettrait pas aux membres de la flottille de voguer vers Gaza.

Le capitaine du navire américain, John Klusmere, a dans un premier temps refusé de faire demi-tour expliquant que l'Audacity of Hope n'était pas en sécurité et risquait d'être saboté s'il restait à quai. Le journaliste américain Joseph Dana, qui était à bord, a ainsi twitté l'ambiance surréaliste qui régnait. Les passagers se préparaient «des pâtes au pistou» alors que des «commandos armés d'armes automatiques» les tenaient en joue !

Finalement, après un moment confus, le bateau américain a été escorté dans la soirée de vendredi jusqu'au port de Keratsini, près du Pirée. A 22 heures à Athènes, les passagers étaient bloqués dans une zone militaire en attente de la visite de leur consul et pouvaient communiquer avec les journalistes à travers une porte à barreaux. L'une des passagères a indiqué que les commandos n'étaient pas montés à bord et n'avaient pas utilisé des gaz lacrymogènes. Les américains, de toute évidence, savaient qu’ils n’iraient pas très loin. Mais las d'attendre une autorisation qui ne viendrait pas, ils ont décidé de précipiter leur départ.

Lors d'une conférence de presse internationale, Vengelis Pissias, le chef de la délégation grecque, a dénoncé l'attitude des autorités : «Le gouvernement a déjà vendu le corps de la Grèce au FMI, maintenant il est en train de vendre son âme! Au nom de ce qu'il appelle l'intérêt national, ils font des actions criminelles et illégales.» «Nous nous battrons pour les droits humains, nous n'accepterons pas que la Grèce devienne Gaza», a-t-il continué.

Thomas Sommer-Houdeville, l'un des représentants de la délégation française, a lui estimé que «le premier ministre Papandréou est maintenant officiellement le sous-commissaire des affaires maritimes d'Israël».

Reste maintenant à savoir quelle sera la suite des opérations. Certains délégations semblent vouloir attendre que tout le monde soit prêt avant de partir pour éviter que les bateaux se fassent arrêter les uns après les autres au large des côtes grecques. Surtout qu'il n'en reste déjà plus beaucoup. Mais peut-être que certains membres ne résisteront pas à l'appel solitaire du large.

Elles souhaitent organiser également des actions dans Athènes ce week-end. Une manifestation de protestation devant l'ambassade américaine, à l'appel des membres du US boat to Gaza, a rassemblé seulement une soixantaine de personnes ce vendredi matin.

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