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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 15:00

Compte rendu | LEMONDE | 11.10.11 | 16h02

 
 

Bangkok Envoyé spécial - Depuis des semaines, la rumeur courait dans Rangoun que le gouvernement birman pourrait élargir les quelque 2 100 prisonniers politiques détenus sous l'"ancien régime", avant que la junte au pouvoir s'autodissolve en mars pour laisser la place à un gouvernement civil dominé par d'anciens militaires.

Mardi 11 octobre, la télévision d'Etat birmane a annoncé la libération, à partir de mercredi - jour du départ en Inde du président Thein Sein pour sa première visite officielle à New Delhi -, de plus de 6 300 "prisonniers", sans préciser si ce chiffre visait les seuls détenus politiques. Le régime a déjà remis en liberté, dans le passé, des prisonniers de droit commun en fin de peine.

Quelques heures auparavant, la Commission nationale pour les droits de l'homme, mise en place en septembre par le gouvernement, avait réclamé, dans un quotidien officiel, la libération des "prisonniers de conscience" afin de répondre aux appels de la communauté internationale. Lundi, des responsables gouvernementaux avaient indiqué à l'Agence France-Presse qu'une amnistie incluant des prisonniers politiques aurait lieu dans les jours suivants.

Cette annonce semble acter la réalité d'un processus de libéralisation dont le rythme s'accélère. Au mois d'août, le président de la République et la chef de l'opposition, Aung San Suu Kyi, se sont rencontrés. Plus tard, le président a invité les exilés à revenir au pays.

Puis il a tendu la main en proposant l'ouverture d'un dialogue aux chefs des mouvements de guérilla des groupes ethniques en lutte aux frontières. Le gouvernement a ensuite annoncé la mise en place d'une commission des droits de l'homme. La semaine dernière, un haut responsable a même évoqué un assouplissement, voire l'abolition pure et simple de la censure.

Différentes mesures censées préparer le terrain à des réformes économiques plus larges, telle la récente revalorisation des retraites, ont également été prises. La libération des prisonniers constitue un point d'orgue de cette ouverture politique.

Fin septembre, le gouvernement de Naypyidaw, capitale politique de la Birmanie, a par ailleurs pris une décision encore inimaginable il y a quelques semaines : la suspension de la construction d'un barrage hydroélectrique sur le fleuve Irrawaddy par une compagnie chinoise, sous prétexte que le projet était impopulaire.

Officiellement, les prisonniers politiques n'existaient pas. Ce sont des journalistes, des avocats, des militants des droits de l'homme. Certains sont détenus depuis le mouvement démocratique de 1988 ou la révolte des moines, en 2007.

Leur libération permettrait d'enclencher un processus menant à la levée des sanctions économiques imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne. Un observateur expliquait récemment au Monde à Rangoon qu'un "mécanisme" devrait être trouvé par le gouvernement afin d'expliquer les raisons de ce grand pardon. Et de déterminer qui seraient les premiers bénéficiaires d'une mesure devant logiquement intervenir par étapes.

Le secrétaire d'Etat adjoint américain chargé de l'Asie orientale et des pays du Pacifique, Kurt Campbell, a déclaré lundi à Bangkok au cours d'une conférence que les récents développements de la situation au Myanmar - nom officiel de la Birmanie - montraient les changements "spectaculaires" en cours.

M. Campbell, qui a récemment rencontré à Washington le nouveau ministre birman des affaires étrangères, Wunna Maung Lwin, a estimé que la nature du dialogue entre le gouvernement et Aung San Suu Kyi était "de bonne tenue". A propos d'une éventuelle levée des sanctions, il a dit que les Etats-Unis "répondront par des mesures appropriées en proportion des décisions prises" par le gouvernement birman.

Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), la formation politique d'Aung San Suu Kyi, a estimé pour sa part, lundi, avoir bon espoir que les centaines de membres du parti encore sous les verrous soient bientôt libres.

Antoine Clapik

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