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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 17:07

 

Source : www.reporterre.net

 

La dette perpétue l’accaparement du monde et le pillage des ressources

Renaud Duterme (CADTM)

vendredi 6 juin 2014

 

 

 

Si les impacts sociaux et environnementaux de la colonisation sont aujourd’hui connus, le capitalisme a depuis trouvé un moyen de poursuivre son emprise sur le monde et les ressources naturelles : la dette.


La nature colonisée

Si une partie des bouleversements écologiques l’ont été malgré les instigateurs de l’expansion européenne (pensons aux transferts de plantes, d’animaux et de maladies entre les différents continents) (1), la colonisation, par l’imposition d’un modèle productiviste et capitaliste, a été à la source d’un désastre écologique dont les conséquences se font sentir jusqu’à aujourd’hui.

C’est en effet à cette époque qu’a débuté un processus de production sans limite, si ce n’est l’accumulation elle-même. Concrètement, cela s’est traduit par la subordination à un système de monocultures impossibles à cultiver dans les régions tempérées du Nord ainsi que par l’exploitation jusqu’à épuisement des ressources minières et forestières des pays colonisés.

Cette exploitation, qui a été un des facteurs du décollage économique de l’Europe, a entraîné dans les régions concernées un épuisement des sols, la destruction de l’habitat et la disparition d’espèces, une déforestation massive ainsi qu’une vulnérabilité accrue aux aléas climatiques.

On retrouve déjà cette constatation sous la plume d’Eduardo Galeano au sujet de la canne à sucre : « Le sucre a détruit le Nord-est du Brésil. Cette région de forêt tropicale a été transformée en savane. Naturellement propice à la production alimentaire, elle est devenue région de famine. Là où tout avait poussé avec exubérance, le latifundio destructeur et dominateur ne laissa que roc stérile, sol lessivé, terres érodées. […]

Le feu utilisé afin de nettoyer le terrain pour les champs de canne dévasta la faune en même temps que la flore : le cerf, le sanglier, le tapir, le lapin, le paca et le tatou disparurent. Tout fut sacrifié sur l’autel de la monoculture de la canne ». (2)

Par la suite, l’industrialisation des régions du Centre a encore accru l’exploitation, celle des peuples colonisés mais également de leurs écosystèmes. Les cinq derniers siècles de pillage portent ainsi en eux les germes de la crise écologique globale que nous connaissons.

Si l’exploitation coloniale et ses conséquences environnementales sont aisément compréhensibles, on peut se demander pourquoi les indépendances n’ont pas mis fin à la situation. Or, le pillage mis en œuvre a perduré grâce à une arme aussi pernicieuse qu’efficace : la dette.

L’écologie de la dette

La dette va devenir la pièce centrale d’un néo-colonialisme, permettant aux grandes puissances (pays riches au service de leurs entreprises transnationales) de poursuivre l’accaparement du monde sans s’encombrer de la tutelle politique.

Si la dette a depuis des siècles été utilisée comme moyen de domination, l’après-guerre va voir se mettre en place un véritable système dans lequel tout sera fait pour que les pays pris au piège ne puissent s’en défaire, du moins sans un renversement du rapport de force au profit des populations.

Les liens entre écologie et dette ont été résumés par le dictateur indonésien Suharto, pour qui « il n’est pas nécessaire de se casser la tête à propos des dettes, car [l’Indonésie] a encore des forêts pour la rembourser » (3). Les pays endettés seront effectivement contraints de brader leurs ressources naturelles aux grandes transnationales pour satisfaire le remboursement de la dette. (4)

Cet élément est fondamental pour comprendre l’accès aux matières premières bon marché dont ont bénéficié les pays les plus nantis et qui permet d’expliquer la période de croissance qu’ont connut l’Europe, les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, le Japon, ces dernières décennies.

Sur le terrain, l’exploitation intensive va se généraliser puisque, mondialisation oblige, on va assister à une concentration d’une demande provenant des quatre coins du monde sur des zones d’offre limitées. (5) Cela aura d’ailleurs pour conséquence perverse d’encourager une consommation sans limite, les effets de la production se faisant sentir bien loin des lieux d’achat....

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : www.reporterre.net

 

 

 

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