Le Monde.fr | 30.04.2013 à 17h47 • Mis à jour le 30.04.2013 à 18h03
L'ancien conseiller technique de Christine Lagarde, François-Gilles Egretier, est soupçonné d'avoir joué de son influence pour dévier le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV) dans les Landes, afin d'épargner le jardin de sa mère. Il a été mis en examen.
C'est le journal Sud-Ouest qui révèle l'affaire. Le juge Renaud Van Ruymbeke a enquêté pendant six mois sur le projet de fuseau LGV, entériné il y a trois ans. L'ex-collaborateur de Mme Lagarde aurait pesé dans la balance pour que RFF change son tracé, alors que celui-ci trraversait le jardin de sa mère.
C'est la gazette locale qui a mis la puce à l'oreille du juge. Le maire de la commune remerciait dans celle-ci "M. Egretier, notre antenne parisienne". Le conseiller est soupçonné d'avoir transmis au cabinet du ministre des transports de l'époque, Dominique Bussereau, une motion pour changer le tracé. Il aurait également organisé une réunion avec RFF pour plaider la cause de la commune et donc du jardin de sa mère. Christine Lagarde avait alors sous sa cotutelle l'établissement public de réseau ferré.
Le maire du village, Jean-Claude Lalagüe, défend M. Egretier dans Sud-Ouest : "Le tracé, c'est moi qui l'ai dessiné, il est bien meilleur pour la collectivité. Cette mise en examen est injuste, François-Gilles Egretier ne m'a servi que de boîte aux lettres."