LEMONDE.FR avec AFP | 06.03.12 | 10h46 • Mis à jour le 06.03.12 | 10h59
Environ quatre-vingts anciens salariés de l'usine Renault de Sandouville, près du Havre, partis en "départ volontaire", ont saisi le tribunal des prud'hommes pour obtenir des compensations du constructeur, a-t-on appris de source syndicale, mardi 6 mars.
Ils estiment que la réforme des retraites intervenue après leur départ les prive de revenus durant plusieurs mois. Ces ex-salariés ont déposé lundi un dossier au tribunal des prud'hommes du Havre pour lui demander soit de prononcer la nullité de la convention de départ, soit que Renault prenne à sa charge leur manque à gagner.
Agés de 58 ou 59 ans aujourd'hui, ces salariés avaient quitté l'usine pour être pris en charge par l'Association pour l'emploi dans l'industrie et le commerce (Assedic), dans le cadre d'un vaste plan de départs volontaires entre 2008 et 2009. Certains, pensant pouvoir bénéficier du dispositif "carrières longues", espéraient pouvoir partir à la retraite après leur période d'indemnisation.
Mais avec le report depuis 2011 de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, ils se voient privés de ressources durant plusieurs mois – quatorze pour les plus pénalisés – et obligés de rechercher du travail. Quelque mille trois cent cinquante salariés avaient quitté l'usine de Sandouville dans le cadre du "plan Renault volontariat", qui prévoyait un total de quatre mille départs dans la maison mère en France et de deux mille autres dans les filiales françaises et européennes du groupe.