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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 17:59

 

Le Monde.fr | 22.11.2012 à 12h41 • Mis à jour le 22.11.2012 à 14h08 Par Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant)


 

L'avenir de la PAC est suspendu à un accord sur le budget européen lors du sommet des 22 et 23 novembre.

 

Même l'agriculture ! En apprenant qu'en 2007, les exportations agroalimentaires de l'Allemagne avaient dépassé les exportations françaises, nombre de responsables français n'en sont pas revenus. Pendant qu'eux se décarcassaient pour faire entrer la cuisine française au patrimoine mondial de l'humanité, leur voisin, dont ils ne connaissaient que la Kartoffeln et la Bratwurst, leur damait le pion sur les marchés internationaux.

En fait, la réalité est plus complexe. Car si l'Allemagne exporte plus que la France, elle importe également davantage. Certes ses exportations sont passées de 30 milliards d'euros en 2001 à près de 60 milliards dix ans plus tard, mais ses importations ont, elles aussi, bondi, passant dans le même temps de 43 à 71 milliards. Résultat : la balance commerciale allemande dans le secteur agricole est déficitaire chaque année d'environ 10 milliards d'euros, un chiffre dont la diminution n'est que très progressive.

D'ailleurs, la part de l'Allemagne dans l'agriculture européenne a peu évolué entre 2000 et 2010. Elle a progressé dans le sucre, le porc, le lait et surtout la volaille, mais a diminué dans le colza, le bœuf et les œufs. Le nombre de ses exploitations (environ 300 000) diminue d'environ 5 % par an et le revenu agricole, selon les chiffres d'Eurostat, évolue de la même façon qu'en France, avec des mauvaises années (2007 et 2008) suivies de meilleures (2009 et 2010).

 

 PRODUCTIVITÉ ET PRESSION SUR LES PRIX

Fin 2011, le ministère de l'agriculture français publiait un communiqué estimant qu'"avec 30 200 euros en moyenne par actif, le revenu agricole en 2011 en France devrait se situer au même niveau qu'en Allemagne".

Dans un pays où l'agriculture ne représente que 1 % du produit intérieur brut et où les agriculteurs constituent un lobby bien moins important qu'en France, la force de ce secteur est peut-être d'être traité sur le même plan que les autres activités économiques. Si l'Allemagne aide l'agriculture, c'est pour qu'elle soit compétitive et qu'elle exporte. Pas pour qu'elle maintienne les emplois existants.

Résultat : 25 % du chiffre d'affaires du secteur vient de l'exportation et la baisse du nombre d'exploitations permet aux agriculteurs qui réussissent de s'agrandir. Alors que le cheptel porcin augmente, le nombre d'exploitations a diminué de moitié en dix ans. Le quart des éleveurs porcins ont dû se reconvertir entre 2005 et 2009. Côté volaille, la France compterait 8 000 exploitations avicoles de 17 000 têtes en moyenne alors qu'en Allemagne, 1 000 exploitations détiennent en moyenne 60 000 têtes. D'où évidemment une plus grande productivité. L'influence de la grande distribution est également souvent considérée comme plus forte qu'en France, avec une pression supérieure sur les prix, sous l'œil de consommateurs vigilants.

 

 TAILLE DES EXPLOITATIONS ET MULTI-ACTIVITÉ

L'"augmentation de 9 centimes par litre du prix du lait chez Aldi " a fait la "une" du quotidien populaire Bild (12 millions de lecteurs) le 2 novembre. Cette pression n'a pas que des bons côtés – les écologistes dénoncent régulièrement l'industrialisation de la production –, mais elle incite les agriculteurs à chercher de nouveaux marchés à l'étranger, aidés en cela par les pouvoirs publics. Et si les Etats-régions de l'ex-Allemagne de l'est sont avantagés – car la taille des exploitations héritées du communisme est plus élevée –, les agriculteurs du sud (Bavière et Bade-Würtemberg) misent sur la multi-activité. "Aujourd'hui, un agriculteur a plusieurs activités : l'agriculture, l'élevage industriel, une installation photovoltaïque, du biogaz, des services pour la commune, le tourisme à la ferme", explique la fédération agricole allemande. La régionalisation des aides permet de mieux coller au terrain.

L'emploi de la main d'œuvre à bas coût dans les abattoirs que dénoncent les syndicats, l'absence de Smic et l'utilisation de petites mains venues des pays de l'Est sont autant de coups de pouce dans certains domaines ; mais d'après les experts, ceux-ci sont loin d'être décisifs.

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