Le réseau "Sortir du nucléaire" a organisé, samedi 13 octobre, une journée d'action dans une dizaine de villes françaises.
A Strasbourg, des militants anti-nucléaires français et allemands ont formé un "STOP" géant avec des parapluies devant la cathédrale.
A Laval, entre 2 300 et 4 000 personnes, selon la préfecture et les organisateurs, ont défilé pour réclamer une sortie du nucléaire et l'arrêt de la construction d'une ligne à très haute tension destinée à relier le futur réacteur EPR de Flamanville (Manche).
La manifestation a rassemblé des participants venus des Pays de la Loire, de Normandie et de Bretagne. Le président du groupe écologiste du Sénat, Jean-Vincent Placé, et le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, Pascal Durand, avaient également pris place dans le cortège.
La ligne Cotentin-Maine, qui doit s'étendre sur 163 kilomètres entre Flamanville et la région de Laval, est contestée en raison notamment de doutes concernant son effet sur l'environnement et la santé. Lancé fin 2007, le chantier du premier EPR en France accuse un retard de quatre ans en raison de malfaçons et a vu son coût quasiment doubler à 6 milliards d'euros, contre 3,3 milliards initialement. Il doit en principe entrer en service en 2016.
A Lyon, environ 300 militants membres de "Sortir du nucléaire" se sont rassemblés dans le centre-ville pour simuler des décontaminations de "réfugiés" et alerter la population à propos des dangers de l'atome.
Lancé notamment à l'initiative du collectif "Stop Bugey" (Ain), qui regroupe plusieurs associations rhônalpines membres de "Sortir du nucléaire", le rassemblement clôturait une "marche des réfugiés du nucléaire" qui avait commencé jeudi devant la centrale nucléaire de l'Ain, pour se terminer samedi à Lyon.
Les manifestants demandent notamment l'arrêt des réacteurs du Bugey et du chantier du site de stockage de déchets radioactifs ICEDA, et la sortie du nucléaire en France.
Habillés en tenue blanche de liquidateurs, masques sur le visage, portant des gilets fluorescents ou des t-shirts estampillés "nucléaire non merci", les manifestants ont simulé une décontamination, le long de barrières, subissant une fouille au corps au son d'un compteur geiger crépitant.
Un des organisateurs, Joël Guerry, coordinateur de "Stop Bugey", a rappelé à l'AFP que la vallée du Rhône concentrait à elle seule plus d'un tiers des 54 réacteurs en France, dont les plus anciens.