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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 16:28

 

Emmanuel Lévy - Marianne | Mercredi 15 Février 2012 à 18:01

 

Marianne s’est procurée la lettre envoyée par les partenaires sociaux grecs à leur gouvernement, ainsi qu’aux membres de la Troïka. Organisations patronales unanimes (commerces, industries, professions libérales) et syndicats s’accordent dans cette missive datée du 4 février pour dénoncer ce n-iéme plan de rigueur visant cette fois à réduire le niveau des salaires.



Dans leur plaidoyer, les partenaires sociaux dressent un constat catastrophique des politiques restrictives menées depuis la crise : non seulement les efforts demandés ont été importants mais ils ont été contreproductifs. Le pouvoir d’achat des salaires a été attaqué à la hache. Outre le recul du salaire moyen de 14,3% entre 2010 et 2011, il leur a fallu supporter une progression de la fiscalité sans précédent. L’œcuménisme étant de sortie, la hausse importante de la fiscalité des entreprises est, elle aussi, pointée du doigt. Au contraire, les partenaires sociaux s’étonnent de la faiblesse de l’action anticorruption. Et plus généralement s’inquiètent d’une politique vantant la compétitivité et qui ignore la lutte contre les rentes comme celle contre une bureaucratie pléthorique….Entre les lignes, on voit bien que la question taboue de la fiscalisation de l’Eglise orthodoxe, jusque là sanctuarisée, est interrogée…

Bref, entre une rue à feu et à sang et une unité des partenaires sociaux, on voit mal comment le gouvernement de Lucas Papademos trouvera le soutien populaire au plan imposé par la troïka.


(Traduction assurée par Melpomeni Konstantinidi.)

 

Confédération Générale des Travailleurs de Grèce (GSEE) Fédération des Professionnels, des Entreprises et des Industries (SEV)

Confédération Générale des Industriels et Commerçants de Grèce (GSEVEE)

Confédération Nationale du Commerce Hellénique (ESEE)

 

 

Athènes, le 3 février 2012

 

A l’adresse du 

Premier Ministre

M. L. PAPADEMOS

 

Monsieur le Premier Ministre,

 

Le gouvernement grec – se faisant l’écho de la position de la Troïka – a demandé aux partenaires sociaux - principaux négociateurs sociaux – de débattre et de se prononcer sur des questions relatives au coût salarial (13ème et 14ème mois, salaire minimum défini par la Convention Collective Nationale du Travail, gel des augmentations et bonus), ainsi qu’au coût non-salarial (cotisations sociales et autres, intervention de l’Etat et ses conséquences sur la compétitivité structurelle).

 Le principal argument justifiant les demandes de baisse des rémunérations du secteur privé de l’économie était le renforcement de la compétitivité, des entreprises et de l’économie, ainsi que de l’emploi qui s’est littéralement effondré (selon les données d’EUROSTAT, le taux de chômage au mois d’octobre 2011 était de 19,2%).

 Le dialogue social est une institution en matière de communication ; il est ancré dans le Traité de l’Union Européenne et devra constituer, dans notre pays également, le principal « outil » des accords et ses résultats devront être respectés.

 Si l’on tient compte du fait que :

 

  • - les rémunérations du secteur privé ont été réduites en moyenne de 14,3% en 2010 et en 2011 outre les baisses découlant de la fiscalité et des contributions spéciales,
  • - le pays traverse depuis 4 ans une situation de récession sans précédent sans que se dessine la moindre perspective relance – même anémique – pour 2012 ni pour 2013,
  • - la compétitivité au niveau national est davantage fonction (si l’on la compare au coût salarial) de paramètres tels que la bureaucratie nourrie par la multiplication des lois, l’interventionnisme étatique, le régime fiscal, la corruption et la mentalité rétive à la création d’entreprises,
  • - la révision à la baisse des salaires a une influence directe et proportionnelle sur les ressources des Caisses de Sécurité Sociale,
  • - le débat ne portera pas sur d’autres ressources au-delà de la cohésion sociale ; cela a une incidence directe sur l’économie, provoquant une récession qui pourrait éventuellement se solder par des tensions et des heurts sociaux,
  • - l’on constate des pressions accrues sur les entreprises qui ont un impact sur leur viabilité en raison des charges fiscales exceptionnelles, de l’augmentation des coûts des matières premières et du travail, du manque de liquidités, etc…

 

 

Les organisations patronales (SEV, GSEVEE, ESEE) et des travailleurs (GSEE) s’accordent sur la nécessité:

 

  • - de maintenir ce qui est prévu dans le Convention Collective Nationale pour les salaires les plus faibles, ainsi que pour les 13ème et 14ème mois.
  • - de lancer, dès à présent , pour les questions des charges non-salariales et de la compétitivité structurelle, un dialogue tripartite (gouvernement, Employeurs et Représentants des Travailleurs), puis d’ancrer ses résultats dans la législation. Ce dialogue doit passer par la baisse des cotisations de Sécurité Sociale et contribuer à rechercher des solutions équivalentes acceptées par les partenaires sociaux pour les questions cruciales suivantes : compétitivité, régime fiscal simple et stable, simplification des procédures de création et de fonctionnement des entreprises, utilisation des terrains, règles de concurrence loyale, base électronique pour allier offre et demande sur le marché du travail, etc…

 

 

Le maintien du cadre de fonctionnement ultérieur des conventions collectives demeure une question essentielle dans le domaine de l’autonomie collective et des négociations.

 

La composante des travailleurs (GSEE) n’a pas marqué son accord à la proposition des organisations patronales selon laquelle il n’y aurait aucune révision à la hausse des rémunérations du secteur privé en 2012 et 2013.

 

Durant la période à venir et dans le cadre du Dialogue Permanent prévu par la EGSEE 2008-2010, les partenaires sociaux seront appelés à négocier des questions plus vastes en tenant compte de la proposition-invitation du Bureau International du Travail, de sorte à affronter de la manière la meilleure possible les problèmes qui se feront jour dans cette nouvelle conjoncture.

 

Le présent courrier est également envoyé aux Présidents des Partis Politiques du Parlement Hellénique.

 

Pour la Confédération Générale des Travailleurs de Grèce

Le Président, G. Panagopoulos, le Secrétaire Général, N. Kioutsoukis

 

Pour l'Union des Industriels

Le Président, D. Daskalopoulos, le vice-président, Ch. Kyriazis

 

Pour la Confédération Générale – Professions Libérales – Petite Industrie – Commerce

Le Président, D. Asimakopoulos, le Secrétaire Général, N. Skorinis

 

Pour la Confédération Nationale du Commerce grec

Le Président, V. Korkidis, le Secrétaire Général, G. Karanikas

 

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